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PAGE 22 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 2 novembre 2016 REPORTAGE PÂTURAGE INTENSIF MOBILE MARTINE GIGUÈRE / La Terre de chez nous - L e Sud-Africain Ian Mitchell-Innes, producteur de bovins et spécialiste de la gestion ultra-intensive des pâturages, bouscule certains concepts et amène de nouvelles façons de penser. THURSO — C’était le deuxième pas- Le pâturage ultra-intensif exige une courte période de temps (une sage de Ian Mitchell-Innes à la Ferme une densité animale élevée sur une heure). « L’énergie des animaux favo- Brylee en Outaouais. « Il y a 10 ans, superficie donnée et le déplacement risera la croissance des végétaux », je passais deux semaines par année fréquent des animaux de parcelle en insiste-t-il. Fini l’achat de semences en Amérique du Nord pour accompa- parcelle. Ian Mitchell-Innes suggère et les travaux de réensemencement. gner des producteurs. Cette année, ainsi de rassembler les animaux « La banque de semences du sol je passerai quatre mois », mentionne- en un seul groupe. « Les animaux est suffisamment importante, nul t-il. Ian Mitchell-Innes, spécialiste vont instinctivement manger le tiers besoin d’en ajouter », lance le Sud- de la gestion holistique et du pâtu- supérieur des plantes, la partie riche Africain. rage ultra-intensif, bouscule certains en énergie », explique le spécialiste. concepts de base auxquels les pro- L’action des sabots permettra d’en- En maintenant un bon ratio ani- ducteurs sont habitués. Ses interven- fouir au sol les mauvaises herbes maux-superficie, on s’assure égale- tions poursuivent un objectif précis : ou autres plantes non consommées. ment d’une distribution uniforme des « Faire plus d’argent! » Pour y arriver, Ces plantes détruites ou affaiblies fumiers. Le déplacement fréquent sept fois par jour, on a coupé de moi- il conseille de concentrer ses efforts par le passage des animaux ser- des animaux fera en sorte qu’un tié notre temps de travail », affirme sur l’atteinte de hautes performances viront à nourrir le sol en matière volume d’herbes sera laissé au sol. l’éleveur. pour les animaux. Évidemment, la ges- organique. Le mouvement de sol Ainsi, le couvert végétal protégera tion des pâturages constitue un outil provoqué par les animaux permet- les organismes microbiens du sol, essentiel pour atteindre ces perfor- tra à des semences de germer et de notamment des forts vents et des La peur de manquer de pâturage mances. Il compare les champs à de régénérer les pâturages. Pour favo- rayons du soleil qui font augmen- Brian Maloney effectue du pâturage vastes panneaux solaires : « L’énergie riser la croissance des végétaux, ter la température et détruisent la à forfait. En tout, ce sont 350 têtes solaire est captée par les plantes. Le le spécialiste mise sur des zones vie microbienne. Le couvert végé- (semi-finition, finition et taures) et fourrage contient de l’énergie qui sert d’exclusion : une forte densité ani- tal minimisera également les pertes 160 à alimenter le bétail. » male sur une petite superficie pour d’eau par évaporation. Ian Mitchell- 145 hectares. Pour la première fois Innes voit le sol comme un immense l’automne dernier, l’éleveur a touché puits de carbone : « Il faut faire en un bonus, car le gain de poids des sorte de séquestrer le carbone dans bovins était au rendez-vous. En fait, le sol; la matière organique agit ainsi pour les bouvillons en semi-finition, comme une éponge. » ce gain a atteint 2 livres par jour. Densité animale élevée sur une superficie donnée Les animaux vont instinctivement manger le tiers supérieur des plantes, la partie riche en énergie moutons qui pâturent sur — Pour favoriser la croissance des végétaux, le spécialiste mise sur des zones d’exclusion : une forte densité animale sur une petite superficie pour une courte période de temps (une heure). — Passer à l’action Le mouvement de sol provoqué par les animaux permettra à des semences de germer et de régénérer les pâturages. « L’an dernier, je me demandais si À la Ferme Brylee, Brian Maloney j’allais avoir suffisamment de pâtu- met en application les concepts rage pour le nombre d’animaux. Il de Ian Mitchell-Innes. Si l’éleveur faut surmonter cette peur de man- confirme avoir géré jusqu’à cinq quer de pâturage », mentionne l’éle- groupes d’animaux dans le passé, veur. Dans le passé, Brian Maloney aujourd’hui, il n’a plus que deux laissait les animaux plus longtemps groupes. « Même si on les déplace dans le même pâturage. Ainsi, le LA TERRE DE CHEZ NOUS, 2 novembre 2016 BOVINS PAGE 23 DU QUÉBEC À LA QUEUE LEU LEU oundup, l’application mobile pour acheter et cuisiner le bœuf plus simple et plus facile que jamais, L’appli Roundup est le guide ultime tandem avec le DSA Bovin 9.0 ou pour l’achat, la cuisson et l’appré- supérieur. R peu importe où vous vous trouvez. L’application mobile fonctionne en ciation du bœuf canadien. Cette application regorge d’informa- tions sur les différentes coupes et offre de nombreuses recettes, des Avantages : ❱ Accès à votre troupeau en tout temps; vidéos sur les coupes et la cuisson ❱ Entrée rapide des problèmes de et encore plus, le tout pour per- santé, interventions de régie, traite- mettre d’apprécier le meilleur du ments, etc.; bœuf. Recherchez le symbole du ❱ Synchronisation facile avec le DSA bœuf canadien élevé avec fierté par Bovin par Internet ou par câble USB; les agriculteurs et les éleveurs de ❱ Compatible avec les lecteurs de © Martine Giguère/TCN chez nous. puces ATQ Bluetooth; ❱ Application gratuite disponible sur l’App Store. Vidéorecettes – VEAU du Québec La nouveauté du VEAU du Québec Le Sud-Africain Ian Mitchell-Innes, spécialiste de la gestion holistique et du pâturage ultraintensif, était de passage pour la deuxième fois à la Ferme Brylee en juin dernier. Il compare les champs à des panneaux solaires desquels il faut tirer le maximum d’énergie. en matière de matériel promotionnel est principalement destinée aux adeptes des médias sociaux. En bétail rasait pratiquement tout le Ian Mitchell-Innes a lancé un défi effet, les vidéorecettes où l’on voit fourrage et cela affectait la vitesse de à l’éleveur : doubler son cheptel la préparation des mets en accéléré repousse des plantes, qui devaient pour 2017, et ce, sans rien faire de Caractéristiques : sont très populaires sur ces der- puiser dans leurs réserves. À l’op- plus. Un défi ambitieux, mentionne ❱ Recettes de bœuf et idées de repas; niers. La campagne mise sur pied posé, lorsque les animaux consom- Brian Maloney, qui pense augmen- ❱ Rubriques de cuisine et conseils; par le VEAU du Québec vise à inter- ment uniquement le tiers supérieur ter d’au moins 30 % son nombre ❱ Vidéos de techniques de cuisine et peller l’internaute par une question des plantes, les réserves ne sont pas d’animaux. « Ça fait 40 ans que je affectées et le regain est rapide. Cela fais de l’agriculture en pensant faire ❱ Guide de tendreté; veau. Les vidéorecettes sont acces- les protège également d’éventuels une bonne job. Là, je sens vraiment ❱ Tableau interactif des coupes de sibles aux adresses suivantes : épisodes de sécheresse, au cours que je peux faire une bonne job. Je bœuf comprenant la description de www.veaudegrain.com/capsules-video desquels elles peuvent alors puiser commence à penser que c’est pos- chaque coupe; et www.veaudelait.com/le-veau-de-lait- dans leurs réserves. « Si on laisse les sible de réaliser des profits sans ❱ Conseils pour l’achat du bœuf et du-quebec-en-images et seront publi- plantes atteindre un stade de matu- avoir à investir autre chose que du la manipulation hygiénique des ali- cisées dans le quotidien LaPresse+ rité trop élevé, on perd de l’énergie », temps », conclut-il. // ments; au cours du mois d’octobre. précise Brian Maloney. de l’arrière-plan de la boucherie; ❱ Informations nutritionnelles; ❱ Découvrez le bœuf canadien et le Centre culinaire du bœuf canadien : le centre d’excellence; ❱ Ajoutez des recettes, des instruc- MOINS D’EAU tions, des conseils et plus à vos favoris. Ian Mitchell-Innes affirme qu’avec des pâturages en santé et bien L’appli Roundup par Canada Beef garnis, les besoins en eau sont considérablement réduits. À la Ferme est disponible gratuitement sur les Brylee, le système d’alimentation en eau est disponible partout iPhone, Android et iPad. à la ferme. « Mais j’observe que la consommation d’eau a diminué de de consommation en eau par un apport alimentaire moins riche en DSA Bovin pour iPhone/iPod touch/iPad protéines. M.G. Le DSA Bovin Mobile a été développé moitié », note Brian Maloney. Ian Mitchell-Innes explique cette baisse afin de rendre l’entrée de données dont la réponse est une recette de LA TERRE DE CHEZ NOUS, 2 novembre 2016 BOVINS PAGE 25 DU QUÉBEC DOSSIER PATBQ : MÉMOIRE COLLECTIVE DES PROGRÈS EN GÉNÉTIQUE BOVINE ÉRIC LEPAGE, AGRONOME / Direction régionale de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine / Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation e Programme d’analyse des troupeaux de boucherie du Québec (PATBQ) existe depuis 20 ans. C’est deux décennies d’innovation pour aider les entreprises à suivre la performance de leurs sujets, à sélectionner ou à se comparer. Cet accomplissement digne de mention ne constitue toutefois que la partie visible de l’iceberg. Sous la surface, il y a l’ensemble des données accumulées depuis la création de l’outil, en 1996. Depuis les débuts du Programme, on a compilé les performances de près de 600 000 sujets, ce qui constitue une quantité formidable de données à analyser. Grâce à elles, nous sommes en mesure de constater l’étendue des progrès réalisés au Québec en matière de performance et de génétique bovines. L L’évolution de la performance Avec des données brutes, il est difficile de distinguer la contribution de la partie associée à la génétique de celle liée au soin des animaux. C’est d’ailleurs pour mieux estimer le potentiel génétique de nos bovins que les écarts prévus chez les descendants (EPD) et les comparaisons entre les races (Across Breed Comparisons ou ABC) ont été développés par l’industrie et intégrés au PATBQ depuis plusieurs années. Toutefois, les bonnes vieilles données brutes ont le mérite d’être plus © Club conseil Agro Champs simples quand on veut démontrer les progrès réalisés. Par exemple, de 2004 à 2013, on a constaté une amélioration significative du poids au sevrage chez les clients du PATBQ. Le poids moyen des veaux au sevrage était de 279,4 kg en 2004, Depuis les débuts du PATBQ, on a compilé les performances de près de 600 000 sujets, ce qui constitue une quantité formidable de données à analyser. tandis qu’il atteignait 293,7 kg en 2013, une augmentation de 14,3 kg. — De 2004 à 2013, on a constaté une amélioration significative du poids au sevrage chez les clients du PATBQ. Le poids moyen des veaux au sevrage était de 279,4 kg en 2004, tandis qu’il atteignait 293,7 kg en 2013, une augmentation de 14,3 kg. — De plus, cette amélioration est survenue malgré le fait que l’âge moyen au sevrage a diminué de 3 jours (de 236 à 233 jours) au même moment. Durant la même période, les participants ont aussi réussi à diminuer le taux de mortalité des veaux en présevrage et l’intervalle moyen entre les au printemps (mars, avril et mai) et au printemps (47,1 %), puis à l’hiver détaillé de la production québé- vêlages. Le taux moyen de mortalité 40,3 % en hiver (décembre, janvier et (24,9 %), suivi de l’été (17,1 %) et l’au- coise. Bien sûr, il ne faut pas tomber est passé de 9,7 % à 7,4 % tandis que février) pour les sujets de race pure. tomne (10,9 %). On observe de meil- dans le piège qui consiste à tirer l’intervalle moyen entre les vêlages Toujours pour les sujets de race pure, leurs intervalles pour les vêlages des conclusions hâtives à partir de est passé de 374 à 366 jours. les meilleurs résultats en matière d’hiver, mais les GMQ en présevrage seules moyennes. Il est générale- d’intervalles de vêlage (365 jours), sont relativement semblables pour les ment plus sage de se servir des don- Un portrait de nos façons de faire de poids au sevrage (325 kg) et de vêlages de printemps, d’automne et nées disponibles pour se remettre en gain moyen quotidien (GMQ) en pré- d’hiver (1,074 kg/j ± 0,01). question, chercher des pistes d’amé- En analysant les données du PATBQ, sevrage (1,152 kg/j pour les mâles) on peut même avoir un portrait de sont associés aux vêlages d’hiver ou Le PATBQ s’avère un outil formi- sion constante. Après tout, tant sur nos façons de produire des veaux. d’automne. dable à l’échelle individuelle. D’un le plan individuel que sur le plan col- Par exemple, lorsqu’on regarde la lioration et s’assurer d’une progres- point de vue collectif, la somme des lectif, on ne peut gérer que ce qu’on répartition des vêlages, on constate Du côté des bovins croisés, une données cumulées au fil du temps mesure. Pour tout cela, je souhaite que 43 % de ces derniers ont lieu bonne proportion des vêlages a lieu offre un portrait considérablement longue vie au PATBQ. // PAGE 26 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 2 novembre 2016 BOVINS DU QUÉBEC DOSSIER LE PATBQ MIGRE VERS LE CDPQ GERMAIN BLOUIN, AGRONOME / Centre de développement du porc du Québec e Centre de développement du porc du Québec (CDPQ) est fier de prendre le leadership dans la gestion du Programme d’analyse des troupeaux de boucherie du Québec (PATBQ). C’est en effet depuis le printemps 2016 que le CDPQ a pour mandat d’assurer la livraison du PATBQ aux utilisateurs et son développement en fonction des besoins de l’industrie. Un comité d’orientation composé de représentants du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), du Groupe Bovi-Expert, des Producteurs de bovins du Québec et du CDPQ a pour rôle de guider la gestion et le développement du PATBQ pour les prochaines années. L INFOS Le PATBQ permet au producteur commercial de bénéficier de données de référence pour appuyer ses décisions de sélection comme le choix de ses taures de remplacement grâce aux comparaisons entre les races. Un programme à grande portée Le PATBQ est un outil qui rend de précieux services à plusieurs acteurs de l’industrie. Tout d’abord, l’éleveur de race pure y trouve son compte grâce au soutien que le données étoffée, ils sont en mesure efforts d’amélioration génétique. d’effectuer des analyses compara- Les performances mesurées sur son tives et ainsi de cibler avec leurs troupeau sont combinées aux infor- clients les priorités d’intervention mations de généalogie et traduites pour améliorer la productivité des en écarts prévus chez les descen- troupeaux. Le PATBQ représente dants (EPD), mis à jour 12 fois par donc un outil essentiel pour articu- année, qui donnent à l’éleveur la pos- ler des services-conseils adaptés à sibilité de progresser sur le plan la situation réelle de chaque entre- des caractères à haute importance prise. © PBQ programme lui apporte dans ses économique comme la croissance des veaux, l’aptitude maternelle des femelles, la reproduction et la qualité des carcasses. Le PATBQ permet de mesurer les performances du troupeau et de les combiner aux informations généalogiques, ce qui donne à l’éleveur la possibilité de progresser sur le plan des caractères à haute importance économique comme la croissance des veaux, l’aptitude maternelle des femelles, la reproduction et la qualité des carcasses. Implication du CDPQ dans le bœuf Le CDPQ possède une expertise technique en production animale et un producteur peut donc aisément Une base de données à fort potentiel actif en production bovine depuis classer les vaches de son troupeau Les performances saisies dans le près de 10 ans, et ce, principale- en ordre décroissant de potentiel cadre du PATBQ sont enregistrées ment en ce qui a trait aux mesures génétique pour faciliter le vêlage et dans une base de données. Après de performances sur les sujets de orienter ses décisions de régie en quelques années de participation, le race pure, tant à la ferme que dans conséquence (saillie, réforme, etc.). producteur est en mesure de suivre les centres d’élevage bovin multi- en rangs centiles. À titre d’exemple, — Le CDPQ possède une expertise technique en production animale et en amélioration génétique et est actif en production bovine depuis près de 10 ans. — L’un des éléments distinctifs du en amélioration génétique et est l’évolution de sa productivité au fil sources (stations de taureaux). Une autre caractéristique intéres- du temps et ainsi d’évaluer l’impact Depuis 2005, il est responsable du sante du programme est qu’il offre de ses décisions de régie et de sélec- volet supervisé du PATBQ et des l’option de transférer automatique- tion sur son entreprise. De plus, mesures ultrasons des caractères ment les informations d’activation puisque toutes les performances des reliés à la qualité des carcasses de boucles et de mortalité à Agri- troupeaux qui participent au PATBQ comme la surface d’œil de longe, le Traçabilité Québec (ATQ), ce qui (près de 47 000 femelles actives enre- gras dorsal et le persillage. En 2012, évite au producteur d’avoir à déclarer gistrées en 2015) sont standardisées l’organisme a succédé au MAPAQ à la même information à deux endroits et compilées chaque année dans une la coordination de la portion géné- différents. base de données centrale, le produc- tique des épreuves dans des centres teur peut comparer les siennes avec d’élevage bovin multisources. Le celles de ses pairs dans sa région et CDPQ est aussi reconnu depuis la province. 2015 comme agent de pesée hors PATBQ est qu’il permet aussi au producteur commercial de bénéficier de En 2016-2017, il en coûte 180 $ données de référence pour appuyer par exploitation pour participer au ses décisions de sélection, comme PATBQ et ces frais annuels sont le choix de ses taures de remplace- admissibles au soutien financier des Cette caractéristique du pro- installation afin de répondre aux modalités du programme d’assu- ment, grâce aux comparaisons entre réseaux Agriconseils si le producteur gramme offre un atout de taille aux rance stabilisation des revenus les races. Tout comme pour les EPD, a un contrat actif de services-conseils conseillers des entreprises bovines agricoles de La Financière agricole ces données peuvent être exprimées avec un dispensateur autorisé. du Québec. Grâce à cette base de du Québec. // LA TERRE DE CHEZ NOUS, 2 novembre 2016 BOVINS PAGE 29 DU QUÉBEC DOSSIER LE GROUPE BOVI-EXPERT, UN RÉSEAU DE CONSEILLERS AU SERVICE DES PRODUCTEURS BERNARD DORÉ, MICHEL LEMELIN, JOCELYN JACOB / Conseillers du Groupe Bovi-Expert e Groupe Bovi-Expert est né le 28 septembre dernier. Les conseillers Bovi-Expert, qui œuvrent depuis plus de cinq ans auprès de plus de 400 entreprises bovines du Québec, se sont ainsi donné une association pour regrouper leurs membres et promouvoir leurs services dans toutes les régions du Québec. Le Groupe veut également entreprendre ou appuyer des projets d’information, de formation ou de transfert technologique auprès des entreprises bovines en collaboration avec les organismes du milieu. Des conseillers partout à la condition que vous ayez (ou soyez Les conseillers du Groupe Bovi- en voie d’acquérir) un numéro de pro- Expert, disponibles dans toutes les ducteur agricole (NIM), et l’on vous régions de la province, dispensent guidera vers les conseillers membres des services-conseils de pointe du Groupe Bovi-Expert accrédités en production bovine. Ce sont des dans votre région. Vous prendrez conseillers d’expérience à votre ensuite contact avec un conseiller qui service, qui vous appuient entre vous rencontrera afin de faire connais- autres dans votre prise de données sance avec vous, de déterminer vos manuelle ou électronique – par l’in- besoins et vos objectifs, de vous pré- termédiaire du Programme d’ana- senter ses services et enfin de vous © Bernard Doré L lyse des troupeaux de boucherie offrir un contrat de services-conseils du Québec (PATBQ) –, l’évaluation correspondant à vos propres besoins génétique de vos sujets, l’améliora- et à vos projets. Si vous répondez aux tion de la gestion de vos pâturages et exigences administratives du pro- de l’alimentation de vos bovins, l’op- gramme des services-conseils dis- dans vos efforts globaux d’améliora- prix plus élevés, nous voyons la situa- timisation de vos installations d’éle- pensés par l’entremise des réseaux tion du niveau de rentabilité de votre tion revenir à un niveau inférieur, du vage et de manutention des animaux, Agriconseils, vous bénéficierez d’une entreprise. Si l’on dresse un parallèle moins selon les conditions de marché pour ne nommer que ces quelques aide financière importante qui réduira avec le domaine de la mécanique, actuelles. Toutefois, gardez à l’es- zones d’influence. votre contribution directe à 15 %* du est-ce que vous confieriez la répa- prit qu’une chose demeure toujours coût total de votre contrat annuel, en ration et l’entretien de votre tracteur vraie : les entreprises réussissant le Comment contacter un conseiller Bovi-Expert plus des taxes applicables. ou de vos machineries agricoles au mieux sont celles qui enregistrent premier venu n’ayant aucune expé- le meilleur niveau de productivité Comment faire alors pour bénéfi- Des conseillers d’expérience à votre service rience en la matière? En accordant tout en ayant constamment à l’œil cier des services d’un conseiller votre confiance à un conseiller du leurs coûts de production. Pour y Bovi-Expert? Rien de plus simple! En N’hésitez plus, profitez d’une telle Groupe Bovi-Expert, vous vous assu- arriver, il faut sans contredit recueillir fait, tout producteur de bovins de offre et faites appel aux conseillers rez de disposer non seulement des des données et prendre le temps de boucherie du Québec (ou toute per- du Groupe Bovi-Expert. Ces conseil- services d’un conseiller expert, mais mesurer les paramètres importants sonne étant en voie de l’être) peut lers d’expérience peuvent vous aider également d’un réseau de conseillers liés à notre réalité à la ferme. En défi- faire affaire avec un conseiller du à améliorer la productivité et la ren- avec un profil de formation et d’ex- nitive, n’hésitez plus, les conseillers Groupe Bovi-Expert. Si vous n’êtes tabilité de votre entreprise bovine. périence complémentaires. En plus du Groupe Bovi-Expert sont là pour pas déjà un client bénéficiant de nos Ils disposent d’outils techniques, de porter un regard externe sur vos vous servir et faire progresser votre services-conseils, vous pouvez sim- de logiciels (PATBQ et autres) et activités, votre conseiller vous pro- entreprise bovine sur la voie d’une plement communiquer avec le réseau de connaissances spécifiques à la posera des moyens concrets et des meilleure rentabilité. // Agriconseils de votre région. On vous production bovine. Ces intervenants pistes d’amélioration correspondant accueillera alors à titre de nouveau neutres, qualifiés, compétents et à vos besoins. Force est de constater bénéficiaire des services-conseils, dévoués sont prêts à vous appuyer qu’après une trop courte période de Les conseillers Bovi-Expert peuvent vous aider à améliorer la productivité et la rentabilité de votre entreprise bovine. Le Groupe Bovi-Expert était présent à l’Expo Bœuf 2016. * Taux d’aide du 1er avril 2016 au 31 mars 2017, passant à 20 % du 1er avril 2017 au 31 mars 2018 Par l’entremise des Réseaux Agriconseils, vous bénéficierez d’une aide financière importante pour recevoir des conseils d’experts. PAGE 30 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 2 novembre 2016 BOVINS DU QUÉBEC AGENCE DE VENTE RÉSEAU D’EXPERTISE DES VEAUX DE GRAIN : CONNAÎTRE SES CHIFFRES POUR S’AMÉLIORER DOMINIK DESROSIERS, AGRONOME / Membre du réseau d’expertise en gestion agricole fin de favoriser la santé financière de leur entreprise, les producteurs de veaux de grain ont mis sur pied un réseau d’expertise pour permettre aux éleveurs d’échanger entre eux, de trouver des pistes d’amélioration et de mieux connaître leurs résultats technicoéconomiques. Ainsi, une analyse des données financières et techniques des fermes participantes a été réalisée pour les années 2012 à 2015. La présentation de la dernière étude, portant sur 14 entreprises, a eu lieu le 28 septembre. A Portrait hétérogène Le portrait des fermes participantes est très hétérogène en matière de taille et de modes de production. Effectivement, neuf d’entre elles élèvent des veaux de la pouponnière à la finition, tandis que les cinq autres ne font qu’engraisser des veaux jusqu’à la vente. Certaines entreprises proposent aussi des veaux sevrés. De l’échantillon, 10 sont des fermes spécialisées, c’est-à-dire qu’elles tirent au moins 75 % des revenus bruts de la © PBQ production de veaux de grain. Enfin, le nombre de veaux vendus à l’encan varie de 160 à 1 450. Les mêmes constats reviennent. Il faut améliorer le gain moyen quotidien, contrôler la mortalité, négocier l’achat des veaux et des aliments, éviter le gaspillage, réévaluer les méthodes de travail et de surveillance, etc. Bonification des résultats financiers Les résultats indiquent aussi que les Tout comme l’an passé, nous avons fermes ont investi un peu plus de analysé l’évolution de sept entre- 100 000 $ en moyenne au cours de prises spécialisées ayant participé la dernière année dans l’améliora- à des études similaires au cours tion de leurs structures d’opération. des quatre dernières années1. Le La durée des emprunts a cependant tableau 1 présente les résultats finan- connu une légère hausse. Tableau 2 ciers. On constate que malgré une hausse continue de la dette totale, Nous avons constaté une nette l’avoir des propriétaires a été bonifié. amélioration du bénéfice entre 2013 Tableau 1 Écart 2014-2015 Résultats économiques par veau Tête 3 fermes Fin 5 fermes Vente et variations d’inventaire 1 234 1 191 Achat de veaux (469) (500) Marge sur achat 765 691 Autres revenus directs 1 8 ASRA net et Agri-investissement/ Agri-Québec 2 1 Produits directs totaux 768 700 +68 Poudre de lait 65 81 -16 Céréales, minéraux et suppléments 295 274 +21 Vétérinaire et médicaments 40 50 -10 Autres charges variables 76 85 -9 Charges variables totales 476 490 -14 Marges sur charges variables 292 210 +82 48 82 -34 Écart ($) +74 Résultats financiers 2013 2014 2015 Veaux produits 814 873 885 Valeur des entreprises 1 915 000 $ 2 122 000 $ 2 414 000 +14 % Dettes totales 993 000 $ 1 034 000 $ 1 123 000 +9 % Ratio de l’avoir net 48 % 51 % 53 % +2 % Investissements 80 000 $ 99 000 $ 101 000 $ Durée des emprunts 9,4 ans 9,1 ans 9,8 ans +0,7 an Taux de charges 85,4 % 81,5 % 79,6 % -1,9 % Charges fixes avant salaires, intérêts et amortissements Bénéfice d’exploitation 25 765 $ 87 030 $ 147 035 $ +69 % Bénéfice ajusté 244 128 +116 Solde résiduel (31 270 $) 36 100 $ 99 030 $ +174 % Salaires, retraits et impôt 56 76 -20 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 2 novembre 2016 et 2014, soit 61 200 $. Cette bonifi- prix alors qu’ils avaient été achetés à cation des résultats financiers s’est un prix à la livre moindre (tableau 5). PAGE 31 Tableau 3 Structure d’entreprise Tête Fin Nombre de veaux produits 1 160 446 Veaux produits/UTP 702 380 +85 Actif bâtiment/équipement/ veau produit ($) 322 404 -20 Fin Écart (%) Gain de poids quotidien (lb) 2,75 2,62 +4,9 Conversion alimentaire globale 4,02 3,69 +8,9 ments et des salaires. Poudre de lait/veau (kg) 23,5 26,9 -12,6 Céréales/veau (kg) 710 630 +12,7 petits veaux inégalé de 3,70 $/lb, La main-d’œuvre est importante Suppléments/veau (kg) 113 107 +5,6 comparativement à 2,30 $/lb en 2014 Le tableau 3 démontre que le groupe et à 1,37 $/lb lors des deux années de tête est en mesure de produire Ratio céréales/ suppléments 3,3 3,5 précédentes. Nous ne le dirons davantage de veaux par unité de tra- jamais assez : à ce prix, il importe vail par personne (UTP), soit près du Taux de mortalité (%) 5,9 11,2 de contrôler de façon optimale les double. On peut supposer que l’effi- conditions de production afin de cacité organisationnelle y est accrue. limiter les pertes par mortalité, car Sans surprise, cela se traduit par un Critères technico-économiques Tête Fin Écart (%) en proportion du prix de vente par montant moindre par veau allant à livre carcasse, le coût d’achat du la rémunération de la main-d’œuvre Poids moyen d’achat (lb) 121 111 +9,0 veau est passé de 20 % en 2012-2013 avec 56 $, comparativement à 76 $. Poids moyen de vente (lb) 684 672 +1,8 Gain par tête (lb) 455 448 +1,6 poursuivie en 2015 en s’accroissant de 60 000 $. Le secteur du veau a Contrairement à l’an passé, ces participé à cette hausse du béné- entreprises n’ont pas absorbé des fice à raison de 48 000 $, et celui coûts d’alimentation inférieurs au des cultures, à raison de 23 000 $. second groupe. Par contre, elles ont Néanmoins, les frais fixes, principa- déboursé moins en frais de médi- lement les salaires et les amortis- caments et autres charges directes sements, se sont accrus, amputant comme la litière et les intérêts à les gains précédents de 11 000 $. En court terme. Les frais fixes affectés ce qui concerne le solde résiduel 2, à chaque veau ont aussi été large- il a pratiquement triplé, passant de ment moindres. Rappelons que les 36 000 $ à 99 000 $. montants indiqués dans le tableau 2 ne tiennent pas compte des intérêts En 2015, le prix à la vente a continué de grimper, ce qui a permis Écart (%) Tableau 4 Critères technico-économiques Tête sur les prêts à terme, des amortisse- aux entreprises de tirer leur épingle du jeu malgré un prix d’achat des à 37 % en 2015. Enfin, le tableau 4 montre que le Tableau 5 Où faut-il mettre l’accent pour mieux réussir? gain de poids quotidien et le taux de mortalité sont d’autres aspects qui Prix moyen d’achat ($/lb) 3,68 3,71 -0,8 Après avoir analysé l’évolution d’un remportent la palme dans le groupe même groupe de fermes, nous avons de tête. Par contre, la conversion ali- Prix moyen de vente ($/lb carcasse) 3,19 3,17 +0,6 examiné les résultats technico- mentaire 2015 est moins intéressante économiques de celles qui ont obtenu chez ce dernier. On peut supposer 3 que le fait de vendre des veaux plus par veau. Nous les comparons aux lourds a influencé ce résultat, car plus autres entreprises élevant les veaux en pouponnière et en finition. les meilleurs bénéfices ajustés Poudre de lait, moulée pouponnière, grains et suppléments près les charges fixes de l’entreprise : la bête grossit, plus il faut d’aliments Quoique la taille de l’échantillon ficier d’une conjoncture favorable pour produire une livre de gain. De demeure restreinte, pour une qua- pour la vente de leurs veaux, mais plus, la proportion de grains consom- trième année, les mêmes constats 2016 s’annonce plus difficile. Il faut peut-on faire autrement? En 2015, les éleveurs ont heureusement pu béné- En 2015, la stratégie qui consiste més qui sont cultivés à la ferme est reviennent : il faut améliorer le gain donc demeurer alerte pour continuer à augmenter le poids de vente a supérieure pour cet échantillon. Ces moyen quotidien, contrôler la morta- à tirer le meilleur profit possible de été bénéfique pour les entreprises producteurs dépendent davantage de lité, négocier l’achat des veaux et des son entreprise. du groupe de tête. Elles obtiennent leurs récoltes que ceux qui achètent aliments, éviter le gaspillage, rééva- Les résultats complets de l’étude sont une marge sur achat supérieure. Les les céréales et exigent un niveau de luer ses méthodes de travail et de sur- disponibles auprès des Producteurs de veaux ont été vendus à un meilleur qualité plus élevé du produit. veillance, etc. De plus, il faut suivre de bovins du Québec. // 1. Afin de simplifier l’article, nous avons considéré uniquement les trois dernières années dans le tableau. On peut avoir accès aux données complètes auprès des Producteurs de bovins du Québec. 2. Le solde résiduel représente le montant disponible pour investir après paiements et prélèvements des propriétaires. Il ne tient pas compte des amortissements. 3. Le bénéfice ajusté correspond au bénéfice par veau auquel on ajoute les salaires, les amortissements et les intérêts à moyen et long terme. Ces charges ont été retranchées afin de ne pas tenir compte de la structure ni du niveau d’endettement. PAGE 32 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 2 novembre 2016 BOVINS DU QUÉBEC AGENCE DE VENTE NOUVELLES DE L’AGENCE DE VENTE DES BOVINS DE RÉFORME ET VEAUX LAITIERS LOUIS BLOUIN / Responsable des activités de mise en marché / Agence de vente de bovins de réforme et veaux laitiers - L’ agence de vente réalise différents projets en lien avec la qualité des veaux laitiers et des bovins de réforme. Nous vous présentons ici les principales activités réalisées ou en cours de réalisation. Projet-pilote de vente par lots de veaux laitiers Un projet-pilote de vente par lots des Atelier sur la qualité et la conformation des veaux laitiers veaux laitiers a débuté le 1er août à Les membres du comité bovins de l’encan du Bic en partenariat avec réforme et veaux laitiers, accompa- un acheteur. Le projet fait suite à une gnés du président des Producteurs entente intervenue avec les associa- de bovins du Québec (PBQ), des pré- tions d’encans. Les données seront sidents des comités veaux de grain recueillies pendant environ deux et veaux de lait ainsi que du vice- mois et évaluées par la suite. président du comité veau de grain, ont suivi un atelier de formation sur la Registre des sorties de bovins de réforme et des veaux laitiers qualité et la conformation des veaux Le comité bovins de réforme et veaux dernier. laitiers à l’encan du Bic le 1er août ties des bovins de réforme et des L’objectif de l’atelier était d’amé- veaux destiné à l’usage personnel des liorer les connaissances des admi- producteurs laitiers. Le document nistrateurs sur la commercialisation servira de liste de vérification lors de des veaux laitiers. Les participants la sortie des animaux de la ferme et ont ainsi pu apprendre à regarder les aussi d’archives si des informations veaux laitiers avec l’œil d’un acheteur sont nécessaires concernant un ani- professionnel. mal. Le document final devrait être publié à la fin de l’automne. © Louis Blouin laitiers prépare un registre des sor- Plusieurs administrateurs ont assisté à la formation sur la qualité et la conformation des veaux laitiers à l’encan du Bic. LA TERRE DE CHEZ NOUS, 2 novembre 2016 Dépliant informatif Planifier avant de réformer L’agence de vente a préparé un dépliant informatif destiné aux producteurs laitiers. Ce document vise à assister le producteur dans l’évaluation de la motricité de ses vaches de réforme, lui permettant de mieux apprécier si son bovin à réformer est apte ou inapte au transport. Le dépliant a été distribué en encart dans l’édition d’été de la revue Le producteur de lait québécois, aux employés de Valacta et de l’Agence canadienne d’inspection des aliments, aux membres de l’Association des médecins vétérinaires praticiens du Québec et aux encans. Un article sur la motricité des bovins de réforme est paru dans la revue Le producteur de lait québécois afin d’accompagner l’encart et d’en faire la promotion. Mise à jour des sections Info-Prix du site Web des PBQ La section Info-Prix du site des PBQ a été mise à jour afin d’améliorer la qualité des informations concernant le marché des veaux laitiers. En allant à bovin.qc.ca, il est maintenant possible de voir la nouvelle répartition de tous les veaux laitiers commercialisés par jour de vente en cliquant sur Info-prix, Bovin de reforme et veau laitier et Quotidien et par semaine en cliquant sur Infoprix, Bovin de reforme et veau laitier et Hebdomadaire. Un nouvel onglet a aussi été ajouté pour le rapport mensuel des ventes de veaux laitiers au Québec. Ce nouveau rapport mensuel est disponible en cliquant sur Info-prix, Bovin de reforme et veau laitier et Mensuel. // L’agence de vente a préparé un dépliant informatif destiné aux producteurs laitiers. PAGE 33 PAGE 34 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 2 novembre 2016 BOVINS DU QUÉBEC MOT DU PRÉSIDENT CHACUN DOIT S’ADAPTER CLAUDE VIEL, PRÉSIDENT / Producteurs de bovins du Québec car les productions animales diffèrent port dort-il sur les tablettes depuis Et lorsqu’ils ont été modifiés, il y a de l’une de l’autre. bientôt deux ans? cela quelques années, c’était pour en Un programme unique ne convient plus Des programmes inadaptés Les Éleveurs de porcs du Québec a récemment fait une démonstra- Le temps où un seul programme pou- soulignaient récemment qu’il ne se tion de sa capacité de s’adapter. Elle vait s’appliquer à toutes les viandes fait plus d’investissements dans le considère maintenant l’achat des rouges et à tous les grains est mainte- secteur des viandes rouges. Je suis veaux d’embouche dans le modèle nant révolu. Une majorité de produc- d’accord avec leur analyse et l’on peut bouvillon selon une période diffé- teurs de grains ont préféré se retirer de se demander pourquoi les produc- rente des ventes. Voilà exactement le l’assurance stabilisation des revenus teurs de viande rouge n’investissent type d’adaptation qu’il est possible et agricoles (ASRA). Cependant, malgré plus dans leur entreprise. Parce nécessaire de faire. ses imperfections celle-ci demeure que les programmes de sécurité du Ce signal peut enfin redonner par- le meilleur programme de sécurité du revenu ne sont plus adaptés à leur tiellement confiance aux producteurs revenu pour la production bovine. situation. Les producteurs ont besoin de bouvillons et ensuite, cela se reflé- de prévisibilité. tera sur ceux des veaux d’embouche. restreindre la portée. La Financière agricole du Québec n parle souvent de cycles longs Il faut maintenant de la souplesse enproductionbovine.Lorsqu’un et de l’adaptation. Ce n’est même pas producteur de vaches-veaux garde moi qui le dis, mais bien le Groupe de travail sur la sécurité du revenu, S’adapter pour redonner confiance subi le même sort que le veau de lait, une génisse jusqu’à l’engraissement du veau qu’elle donnera, il se passe mis sur pied par François Gendron La conjoncture des marchés évo- il sera trop tard pour agir. Les produc- environ quatre ans et l’on parle alors lorsqu’il occupait le poste de ministre lue sans cesse et les techniques de teurs de bovins doivent sans cesse d’un cycle très long. L’application uni- de l’Agriculture. Quand on lit le rap- production changent d’une année à s’adapter. Ceux-ci demandent mainte- forme des programmes du ministère port de ce groupe de travail, on réalise l’autre. Les exigences des abattoirs nant au gouvernement du Québec de québécois de l’Agriculture et particu- qu’il ne vise qu’à rendre l’ASRA et les et de la société s’accroissent. Bref, faire de même et de leur offrir les bons lièrement des programmes de sécu- Agri mieux adaptés à chaque secteur tout progresse rapidement sauf les outils pour qu’ils puissent reconquérir rité du revenu n’est plus possible, de production. Pourquoi alors ce rap- programmes de sécurité du revenu. la place qui leur revient. // O Lorsque tous les secteurs auront qui a été exclu du programme ASRA, ASSOCIATIONS LIMOUSIN Nous aimerions vous rappeler l’importance de vous procurer des boucles d’identification d’Agri-Traçabilité Québec (ATQ) Limousin. Vous retrouverez toute l’information concernant la façon de les commander sur le site d’ATQ à l’adresse suivante : https:// www.atq.qc.ca/fr/producteurs-intervenant/formulaires. Entrée des taureaux en station C’est le 20 septembre dernier que la Station Saint-Martin en Beauce accueillait pour la 20 e année de jeunes taureaux pour leur évaluation. Il vous sera facile de retrouver l’évolution des taureaux sur le site d’Agri-Réseau à https://www.agrireseau. net. Ceux-ci seront en vente lors de l’encan du 18 février 2017. Diane Joly, secrétaire CHAROLAIS ANGUS Meyer Natural Angus est à la recherche de bovins pour son programme Angus naturel Meyer canadien. Pour toute information concernant le programme ou le protocole de gestion, consultez notre site Web au www.quebecangus.ca/fr. S’il y a des événements qui se déroulent dans votre région, contactez Cheryl Hazenberg, directrice de l’équipe de gestion commerciale de l’est du Canada, au 705 768-7906. Nous vous rappelons que vous êtes invité à prendre part aux décisions et à apporter vos idées afin de soutenir votre association. N’hésitez pas à nous contacter au 418 784-2311 et laissez-nous un message. Cynthia Jackson, secrétaire / [email protected] BLONDE D'AQUITAINE La race a été représentée par les Fermes Clearidge à l’Expo Richmond cette année. De plus, nous avons exhibé nos plus beaux spécimens à l’Expo-Bœuf de Victoriaville. Nous vous souhaitons un très bel automne et de bonnes récoltes. Nous demeurons disponibles pour toute question ou information sur la race Blonde d’Aquitaine. Vous n’avez qu’à vous adresser à Maureen Landry au 819 336-3966, par télécopieur au 819 336-2883, à [email protected] ou au www.blondaquitaineqc.com. Maureen Landry, secrétaire Il y a eu beaucoup de changements lors de notre assemblée générale annuelle. Nous remercions nos directeurs sortants, Bernard Bégin et John Côté, notre fieldman, André Pérusse, et notre secrétairetrésorier, Laurent Jourdain. Félicitations aux nouveaux directeurs : Janick Bouffard et Chantal Raymond. Le Charolais était présent à l’Expo de Richmond et à l’ExpoBœuf. Félicitations à la Ferme Louber et à ses consignataires pour le succès de la Vente nationale de l’Est. Pour plus de détails et de nouvelles, suivez-nous sur notre page Facebook et notre site Web de l’Association Charolais du Québec. Notre revue L’avantage Charolais sera distribuée en février 2017. Chantal Raymond, secrétaire / 819 350-7763 PARTHENAIS La Ferme L.L.R. Arès et Fils a représenté la race Parthenais à l’Expo Brome. Pour plus d’information sur votre association, vous pouvez toujours visiter le www.parthenaisquebec.com ou communiquer avec Maureen Landry, secrétaire-trésorière, au 819 336-3966, par télécopieur au 819 336-2883, ou par courriel à [email protected]. Maureen Landry, secrétaire-trésorière