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LA TERRE DE CHEZ NOUS, 2 novembre 2016
REPORTAGE
PÂTURAGE INTENSIF MOBILE
MARTINE GIGUÈRE / La Terre de chez nous
-
L
e Sud-Africain Ian Mitchell-Innes, producteur de bovins et spécialiste de la gestion ultra-intensive
des pâturages, bouscule certains concepts et amène de nouvelles façons de penser.
THURSO — C’était le deuxième pas-
Le pâturage ultra-intensif exige
une courte période de temps (une
sage de Ian Mitchell-Innes à la Ferme
une densité animale élevée sur une
heure). « L’énergie des animaux favo-
Brylee en Outaouais. « Il y a 10 ans,
superficie donnée et le déplacement
risera la croissance des végétaux »,
je passais deux semaines par année
fréquent des animaux de parcelle en
insiste-t-il. Fini l’achat de semences
en Amérique du Nord pour accompa-
parcelle. Ian Mitchell-Innes suggère
et les travaux de réensemencement.
gner des producteurs. Cette année,
ainsi de rassembler les animaux
« La banque de semences du sol
je passerai quatre mois », mentionne-
en un seul groupe. « Les animaux
est suffisamment importante, nul
t-il. Ian Mitchell-Innes, spécialiste
vont instinctivement manger le tiers
besoin d’en ajouter », lance le Sud-
de la gestion holistique et du pâtu-
supérieur des plantes, la partie riche
Africain.
rage ultra-intensif, bouscule certains
en énergie », explique le spécialiste.
concepts de base auxquels les pro-
L’action des sabots permettra d’en-
En maintenant un bon ratio ani-
ducteurs sont habitués. Ses interven-
fouir au sol les mauvaises herbes
maux-superficie, on s’assure égale-
tions poursuivent un objectif précis :
ou autres plantes non consommées.
ment d’une distribution uniforme des
« Faire plus d’argent! » Pour y arriver,
Ces plantes détruites ou affaiblies
fumiers. Le déplacement fréquent
sept fois par jour, on a coupé de moi-
il conseille de concentrer ses efforts
par le passage des animaux ser-
des animaux fera en sorte qu’un
tié notre temps de travail », affirme
sur l’atteinte de hautes performances
viront à nourrir le sol en matière
volume d’herbes sera laissé au sol.
l’éleveur.
pour les animaux. Évidemment, la ges-
organique. Le mouvement de sol
Ainsi, le couvert végétal protégera
tion des pâturages constitue un outil
provoqué par les animaux permet-
les organismes microbiens du sol,
essentiel pour atteindre ces perfor-
tra à des semences de germer et de
notamment des forts vents et des
La peur de manquer
de pâturage
mances. Il compare les champs à de
régénérer les pâturages. Pour favo-
rayons du soleil qui font augmen-
Brian Maloney effectue du pâturage
vastes panneaux solaires : « L’énergie
riser la croissance des végétaux,
ter la température et détruisent la
à forfait. En tout, ce sont 350 têtes
solaire est captée par les plantes. Le
le spécialiste mise sur des zones
vie microbienne. Le couvert végé-
(semi-finition, finition et taures) et
fourrage contient de l’énergie qui sert
d’exclusion : une forte densité ani-
tal minimisera également les pertes
160
à alimenter le bétail. »
male sur une petite superficie pour
d’eau par évaporation. Ian Mitchell-
145 hectares. Pour la première fois
Innes voit le sol comme un immense
l’automne dernier, l’éleveur a touché
puits de carbone : « Il faut faire en
un bonus, car le gain de poids des
sorte de séquestrer le carbone dans
bovins était au rendez-vous. En fait,
le sol; la matière organique agit ainsi
pour les bouvillons en semi-finition,
comme une éponge. »
ce gain a atteint 2 livres par jour.
Densité animale élevée sur une superficie donnée
Les animaux vont instinctivement manger le tiers supérieur
des plantes, la partie riche en énergie
moutons
qui
pâturent
sur
—
Pour favoriser la croissance des végétaux,
le spécialiste mise sur des zones d’exclusion :
une forte densité animale sur une petite superficie
pour une courte période de temps (une heure).
—
Passer à l’action
Le mouvement de sol provoqué par les animaux
permettra à des semences de germer et de régénérer
les pâturages.
« L’an dernier, je me demandais si
À la Ferme Brylee, Brian Maloney
j’allais avoir suffisamment de pâtu-
met en application les concepts
rage pour le nombre d’animaux. Il
de Ian Mitchell-Innes. Si l’éleveur
faut surmonter cette peur de man-
confirme avoir géré jusqu’à cinq
quer de pâturage », mentionne l’éle-
groupes d’animaux dans le passé,
veur. Dans le passé, Brian Maloney
aujourd’hui, il n’a plus que deux
laissait les animaux plus longtemps
groupes. « Même si on les déplace
dans le même pâturage. Ainsi, le
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 2 novembre 2016
BOVINS
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DU QUÉBEC
À LA QUEUE LEU LEU
oundup, l’application
mobile pour acheter
et cuisiner le bœuf
plus simple et plus facile que jamais,
L’appli Roundup est le guide ultime
tandem avec le DSA Bovin 9.0 ou
pour l’achat, la cuisson et l’appré-
supérieur.
R
peu importe où vous vous trouvez.
L’application mobile fonctionne en
ciation du bœuf canadien. Cette
application
regorge
d’informa-
tions sur les différentes coupes et
offre de nombreuses recettes, des
Avantages :
❱ Accès à votre troupeau en tout
temps;
vidéos sur les coupes et la cuisson
❱ Entrée rapide des problèmes de
et encore plus, le tout pour per-
santé, interventions de régie, traite-
mettre d’apprécier le meilleur du
ments, etc.;
bœuf. Recherchez le symbole du
❱ Synchronisation facile avec le DSA
bœuf canadien élevé avec fierté par
Bovin par Internet ou par câble USB;
les agriculteurs et les éleveurs de
❱ Compatible avec les lecteurs de
© Martine Giguère/TCN
chez nous.
puces ATQ Bluetooth;
❱ Application gratuite disponible sur
l’App Store.
Vidéorecettes –
VEAU du Québec
La nouveauté du VEAU du Québec
Le Sud-Africain Ian Mitchell-Innes, spécialiste de la gestion holistique et du pâturage ultraintensif, était de passage pour la deuxième fois à la Ferme Brylee en juin dernier. Il compare les
champs à des panneaux solaires desquels il faut tirer le maximum d’énergie.
en matière de matériel promotionnel est principalement destinée aux
adeptes des médias sociaux. En
bétail rasait pratiquement tout le
Ian Mitchell-Innes a lancé un défi
effet, les vidéorecettes où l’on voit
fourrage et cela affectait la vitesse de
à l’éleveur : doubler son cheptel
la préparation des mets en accéléré
repousse des plantes, qui devaient
pour 2017, et ce, sans rien faire de
Caractéristiques :
sont très populaires sur ces der-
puiser dans leurs réserves. À l’op-
plus. Un défi ambitieux, mentionne
❱ Recettes de bœuf et idées de repas;
niers. La campagne mise sur pied
posé, lorsque les animaux consom-
Brian Maloney, qui pense augmen-
❱ Rubriques de cuisine et conseils;
par le VEAU du Québec vise à inter-
ment uniquement le tiers supérieur
ter d’au moins 30 % son nombre
❱ Vidéos de techniques de cuisine et
peller l’internaute par une question
des plantes, les réserves ne sont pas
d’animaux. « Ça fait 40 ans que je
affectées et le regain est rapide. Cela
fais de l’agriculture en pensant faire
❱ Guide de tendreté;
veau. Les vidéorecettes sont acces-
les protège également d’éventuels
une bonne job. Là, je sens vraiment
❱ Tableau interactif des coupes de
sibles aux adresses suivantes :
épisodes de sécheresse, au cours
que je peux faire une bonne job. Je
bœuf comprenant la description de
www.veaudegrain.com/capsules-video
desquels elles peuvent alors puiser
commence à penser que c’est pos-
chaque coupe;
et www.veaudelait.com/le-veau-de-lait-
dans leurs réserves. « Si on laisse les
sible de réaliser des profits sans
❱ Conseils pour l’achat du bœuf et
du-quebec-en-images et seront publi-
plantes atteindre un stade de matu-
avoir à investir autre chose que du
la manipulation hygiénique des ali-
cisées dans le quotidien LaPresse+
rité trop élevé, on perd de l’énergie »,
temps », conclut-il. //
ments;
au cours du mois d’octobre.
précise Brian Maloney.
de l’arrière-plan de la boucherie;
❱ Informations nutritionnelles;
❱ Découvrez le bœuf canadien et le
Centre culinaire du bœuf canadien :
le centre d’excellence;
❱ Ajoutez des recettes, des instruc-
MOINS D’EAU
tions, des conseils et plus à vos
favoris.
Ian Mitchell-Innes affirme qu’avec des pâturages en santé et bien
L’appli Roundup par Canada Beef
garnis, les besoins en eau sont considérablement réduits. À la Ferme
est disponible gratuitement sur les
Brylee, le système d’alimentation en eau est disponible partout
iPhone, Android et iPad.
à la ferme. « Mais j’observe que la consommation d’eau a diminué de
de consommation en eau par un apport alimentaire moins riche en
DSA Bovin pour
iPhone/iPod touch/iPad
protéines. M.G.
Le DSA Bovin Mobile a été développé
moitié », note Brian Maloney. Ian Mitchell-Innes explique cette baisse
afin de rendre l’entrée de données
dont la réponse est une recette de
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BOVINS
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DU QUÉBEC
DOSSIER
PATBQ : MÉMOIRE COLLECTIVE DES PROGRÈS
EN GÉNÉTIQUE BOVINE
ÉRIC LEPAGE, AGRONOME / Direction régionale de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine / Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation
e Programme d’analyse des troupeaux de boucherie du Québec (PATBQ) existe depuis 20 ans. C’est deux décennies d’innovation pour
aider les entreprises à suivre la performance de leurs sujets, à sélectionner ou à se comparer. Cet accomplissement digne de mention
ne constitue toutefois que la partie visible de l’iceberg. Sous la surface, il y a l’ensemble des données accumulées depuis la création
de l’outil, en 1996. Depuis les débuts du Programme, on a compilé les performances de près de 600 000 sujets, ce qui constitue une quantité
formidable de données à analyser. Grâce à elles, nous sommes en mesure de constater l’étendue des progrès réalisés au Québec en matière
de performance et de génétique bovines.
L
L’évolution de la performance
Avec des données brutes, il est difficile de distinguer la contribution
de la partie associée à la génétique
de celle liée au soin des animaux.
C’est d’ailleurs pour mieux estimer
le potentiel génétique de nos bovins
que les écarts prévus chez les descendants (EPD) et les comparaisons entre les races (Across Breed
Comparisons ou ABC) ont été développés par l’industrie et intégrés au
PATBQ depuis plusieurs années.
Toutefois, les bonnes vieilles données brutes ont le mérite d’être plus
© Club conseil Agro Champs
simples quand on veut démontrer
les progrès réalisés. Par exemple,
de 2004 à 2013, on a constaté une
amélioration significative du poids
au sevrage chez les clients du
PATBQ. Le poids moyen des veaux
au sevrage était de 279,4 kg en 2004,
Depuis les débuts du PATBQ, on a compilé les performances de près de 600 000 sujets, ce qui constitue une quantité formidable de données à analyser.
tandis qu’il atteignait 293,7 kg en
2013, une augmentation de 14,3 kg.
—
De 2004 à 2013, on a constaté une amélioration significative
du poids au sevrage chez les clients du PATBQ. Le poids moyen
des veaux au sevrage était de 279,4 kg en 2004, tandis qu’il
atteignait 293,7 kg en 2013, une augmentation de 14,3 kg.
—
De plus, cette amélioration est survenue malgré le fait que l’âge moyen
au sevrage a diminué de 3 jours (de
236 à 233 jours) au même moment.
Durant la même période, les participants ont aussi réussi à diminuer le
taux de mortalité des veaux en présevrage et l’intervalle moyen entre les
au printemps (mars, avril et mai) et
au printemps (47,1 %), puis à l’hiver
détaillé de la production québé-
vêlages. Le taux moyen de mortalité
40,3 % en hiver (décembre, janvier et
(24,9 %), suivi de l’été (17,1 %) et l’au-
coise. Bien sûr, il ne faut pas tomber
est passé de 9,7 % à 7,4 % tandis que
février) pour les sujets de race pure.
tomne (10,9 %). On observe de meil-
dans le piège qui consiste à tirer
l’intervalle moyen entre les vêlages
Toujours pour les sujets de race pure,
leurs intervalles pour les vêlages
des conclusions hâtives à partir de
est passé de 374 à 366 jours.
les meilleurs résultats en matière
d’hiver, mais les GMQ en présevrage
seules moyennes. Il est générale-
d’intervalles de vêlage (365 jours),
sont relativement semblables pour les
ment plus sage de se servir des don-
Un portrait de nos façons
de faire
de poids au sevrage (325 kg) et de
vêlages de printemps, d’automne et
nées disponibles pour se remettre en
gain moyen quotidien (GMQ) en pré-
d’hiver (1,074 kg/j ± 0,01).
question, chercher des pistes d’amé-
En analysant les données du PATBQ,
sevrage (1,152 kg/j pour les mâles)
on peut même avoir un portrait de
sont associés aux vêlages d’hiver ou
Le PATBQ s’avère un outil formi-
sion constante. Après tout, tant sur
nos façons de produire des veaux.
d’automne.
dable à l’échelle individuelle. D’un
le plan individuel que sur le plan col-
Par exemple, lorsqu’on regarde la
lioration et s’assurer d’une progres-
point de vue collectif, la somme des
lectif, on ne peut gérer que ce qu’on
répartition des vêlages, on constate
Du côté des bovins croisés, une
données cumulées au fil du temps
mesure. Pour tout cela, je souhaite
que 43 % de ces derniers ont lieu
bonne proportion des vêlages a lieu
offre un portrait considérablement
longue vie au PATBQ. //
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BOVINS
DU QUÉBEC
DOSSIER
LE PATBQ MIGRE VERS LE CDPQ
GERMAIN BLOUIN, AGRONOME / Centre de développement du porc du Québec
e Centre de développement du porc du Québec (CDPQ) est fier de prendre le leadership dans
la gestion du Programme d’analyse des troupeaux de boucherie du Québec (PATBQ). C’est en effet
depuis le printemps 2016 que le CDPQ a pour mandat d’assurer la livraison du PATBQ aux utilisateurs
et son développement en fonction des besoins de l’industrie. Un comité d’orientation composé
de représentants du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ),
du Groupe Bovi-Expert, des Producteurs de bovins du Québec et du CDPQ a pour rôle de guider
la gestion et le développement du PATBQ pour les prochaines années.
L
INFOS
Le PATBQ permet au producteur commercial de bénéficier
de données de référence pour
appuyer ses décisions
de sélection comme le choix
de ses taures de remplacement grâce aux comparaisons
entre les races.
Un programme à grande portée
Le PATBQ est un outil qui rend
de précieux services à plusieurs
acteurs de l’industrie. Tout d’abord,
l’éleveur de race pure y trouve son
compte grâce au soutien que le
données étoffée, ils sont en mesure
efforts d’amélioration génétique.
d’effectuer des analyses compara-
Les performances mesurées sur son
tives et ainsi de cibler avec leurs
troupeau sont combinées aux infor-
clients les priorités d’intervention
mations de généalogie et traduites
pour améliorer la productivité des
en écarts prévus chez les descen-
troupeaux. Le PATBQ représente
dants (EPD), mis à jour 12 fois par
donc un outil essentiel pour articu-
année, qui donnent à l’éleveur la pos-
ler des services-conseils adaptés à
sibilité de progresser sur le plan
la situation réelle de chaque entre-
des caractères à haute importance
prise.
© PBQ
programme lui apporte dans ses
économique comme la croissance
des veaux, l’aptitude maternelle des
femelles, la reproduction et la qualité
des carcasses.
Le PATBQ permet de mesurer les performances du troupeau et de les combiner aux informations
généalogiques, ce qui donne à l’éleveur la possibilité de progresser sur le plan des caractères à
haute importance économique comme la croissance des veaux, l’aptitude maternelle des femelles,
la reproduction et la qualité des carcasses.
Implication du CDPQ
dans le bœuf
Le CDPQ possède une expertise
technique en production animale et
un producteur peut donc aisément
Une base de données à fort
potentiel
actif en production bovine depuis
classer les vaches de son troupeau
Les performances saisies dans le
près de 10 ans, et ce, principale-
en ordre décroissant de potentiel
cadre du PATBQ sont enregistrées
ment en ce qui a trait aux mesures
génétique pour faciliter le vêlage et
dans une base de données. Après
de performances sur les sujets de
orienter ses décisions de régie en
quelques années de participation, le
race pure, tant à la ferme que dans
conséquence (saillie, réforme, etc.).
producteur est en mesure de suivre
les centres d’élevage bovin multi-
en rangs centiles. À titre d’exemple,
—
Le CDPQ possède
une expertise technique
en production animale et en
amélioration génétique et est
actif en production bovine
depuis près de 10 ans.
—
L’un des éléments distinctifs du
en amélioration génétique et est
l’évolution de sa productivité au fil
sources (stations de taureaux).
Une autre caractéristique intéres-
du temps et ainsi d’évaluer l’impact
Depuis 2005, il est responsable du
sante du programme est qu’il offre
de ses décisions de régie et de sélec-
volet supervisé du PATBQ et des
l’option de transférer automatique-
tion sur son entreprise. De plus,
mesures ultrasons des caractères
ment les informations d’activation
puisque toutes les performances des
reliés à la qualité des carcasses
de boucles et de mortalité à Agri-
troupeaux qui participent au PATBQ
comme la surface d’œil de longe, le
Traçabilité Québec (ATQ), ce qui
(près de 47 000 femelles actives enre-
gras dorsal et le persillage. En 2012,
évite au producteur d’avoir à déclarer
gistrées en 2015) sont standardisées
l’organisme a succédé au MAPAQ à
la même information à deux endroits
et compilées chaque année dans une
la coordination de la portion géné-
différents.
base de données centrale, le produc-
tique des épreuves dans des centres
teur peut comparer les siennes avec
d’élevage bovin multisources. Le
celles de ses pairs dans sa région et
CDPQ est aussi reconnu depuis
la province.
2015 comme agent de pesée hors
PATBQ est qu’il permet aussi au producteur commercial de bénéficier de
En 2016-2017, il en coûte 180 $
données de référence pour appuyer
par exploitation pour participer au
ses décisions de sélection, comme
PATBQ et ces frais annuels sont
le choix de ses taures de remplace-
admissibles au soutien financier des
Cette caractéristique du pro-
installation afin de répondre aux
modalités du programme d’assu-
ment, grâce aux comparaisons entre
réseaux Agriconseils si le producteur
gramme offre un atout de taille aux
rance stabilisation des revenus
les races. Tout comme pour les EPD,
a un contrat actif de services-conseils
conseillers des entreprises bovines
agricoles de La Financière agricole
ces données peuvent être exprimées
avec un dispensateur autorisé.
du Québec. Grâce à cette base de
du Québec. //
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 2 novembre 2016
BOVINS
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DU QUÉBEC
DOSSIER
LE GROUPE BOVI-EXPERT, UN RÉSEAU DE CONSEILLERS
AU SERVICE DES PRODUCTEURS
BERNARD DORÉ, MICHEL LEMELIN, JOCELYN JACOB / Conseillers du Groupe Bovi-Expert
e Groupe Bovi-Expert est né le 28 septembre dernier. Les conseillers Bovi-Expert, qui œuvrent depuis plus de cinq ans auprès de plus
de 400 entreprises bovines du Québec, se sont ainsi donné une association pour regrouper leurs membres et promouvoir leurs services
dans toutes les régions du Québec. Le Groupe veut également entreprendre ou appuyer des projets d’information, de formation ou de transfert
technologique auprès des entreprises bovines en collaboration avec les organismes du milieu.
Des conseillers partout
à la condition que vous ayez (ou soyez
Les conseillers du Groupe Bovi-
en voie d’acquérir) un numéro de pro-
Expert, disponibles dans toutes les
ducteur agricole (NIM), et l’on vous
régions de la province, dispensent
guidera vers les conseillers membres
des services-conseils de pointe
du Groupe Bovi-Expert accrédités
en production bovine. Ce sont des
dans votre région. Vous prendrez
conseillers d’expérience à votre
ensuite contact avec un conseiller qui
service, qui vous appuient entre
vous rencontrera afin de faire connais-
autres dans votre prise de données
sance avec vous, de déterminer vos
manuelle ou électronique – par l’in-
besoins et vos objectifs, de vous pré-
termédiaire du Programme d’ana-
senter ses services et enfin de vous
© Bernard Doré
L
lyse des troupeaux de boucherie
offrir un contrat de services-conseils
du Québec (PATBQ) –, l’évaluation
correspondant à vos propres besoins
génétique de vos sujets, l’améliora-
et à vos projets. Si vous répondez aux
tion de la gestion de vos pâturages et
exigences administratives du pro-
de l’alimentation de vos bovins, l’op-
gramme des services-conseils dis-
dans vos efforts globaux d’améliora-
prix plus élevés, nous voyons la situa-
timisation de vos installations d’éle-
pensés par l’entremise des réseaux
tion du niveau de rentabilité de votre
tion revenir à un niveau inférieur, du
vage et de manutention des animaux,
Agriconseils, vous bénéficierez d’une
entreprise. Si l’on dresse un parallèle
moins selon les conditions de marché
pour ne nommer que ces quelques
aide financière importante qui réduira
avec le domaine de la mécanique,
actuelles. Toutefois, gardez à l’es-
zones d’influence.
votre contribution directe à 15 %* du
est-ce que vous confieriez la répa-
prit qu’une chose demeure toujours
coût total de votre contrat annuel, en
ration et l’entretien de votre tracteur
vraie : les entreprises réussissant le
Comment contacter
un conseiller Bovi-Expert
plus des taxes applicables.
ou de vos machineries agricoles au
mieux sont celles qui enregistrent
premier venu n’ayant aucune expé-
le meilleur niveau de productivité
Comment faire alors pour bénéfi-
Des conseillers d’expérience
à votre service
rience en la matière? En accordant
tout en ayant constamment à l’œil
cier des services d’un conseiller
votre confiance à un conseiller du
leurs coûts de production. Pour y
Bovi-Expert? Rien de plus simple! En
N’hésitez plus, profitez d’une telle
Groupe Bovi-Expert, vous vous assu-
arriver, il faut sans contredit recueillir
fait, tout producteur de bovins de
offre et faites appel aux conseillers
rez de disposer non seulement des
des données et prendre le temps de
boucherie du Québec (ou toute per-
du Groupe Bovi-Expert. Ces conseil-
services d’un conseiller expert, mais
mesurer les paramètres importants
sonne étant en voie de l’être) peut
lers d’expérience peuvent vous aider
également d’un réseau de conseillers
liés à notre réalité à la ferme. En défi-
faire affaire avec un conseiller du
à améliorer la productivité et la ren-
avec un profil de formation et d’ex-
nitive, n’hésitez plus, les conseillers
Groupe Bovi-Expert. Si vous n’êtes
tabilité de votre entreprise bovine.
périence complémentaires. En plus
du Groupe Bovi-Expert sont là pour
pas déjà un client bénéficiant de nos
Ils disposent d’outils techniques,
de porter un regard externe sur vos
vous servir et faire progresser votre
services-conseils, vous pouvez sim-
de logiciels (PATBQ et autres) et
activités, votre conseiller vous pro-
entreprise bovine sur la voie d’une
plement communiquer avec le réseau
de connaissances spécifiques à la
posera des moyens concrets et des
meilleure rentabilité. //
Agriconseils de votre région. On vous
production bovine. Ces intervenants
pistes d’amélioration correspondant
accueillera alors à titre de nouveau
neutres, qualifiés, compétents et
à vos besoins. Force est de constater
bénéficiaire des services-conseils,
dévoués sont prêts à vous appuyer
qu’après une trop courte période de
Les conseillers Bovi-Expert
peuvent vous aider à améliorer
la productivité et la rentabilité
de votre entreprise bovine.
Le Groupe Bovi-Expert était présent à l’Expo Bœuf 2016.
* Taux d’aide du 1er avril 2016 au 31 mars
2017, passant à 20 % du 1er avril 2017 au
31 mars 2018
Par l’entremise des Réseaux
Agriconseils, vous bénéficierez
d’une aide financière
importante pour recevoir
des conseils d’experts.
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LA TERRE DE CHEZ NOUS, 2 novembre 2016
BOVINS
DU QUÉBEC
AGENCE DE VENTE
RÉSEAU D’EXPERTISE DES VEAUX DE GRAIN :
CONNAÎTRE SES CHIFFRES POUR S’AMÉLIORER
DOMINIK DESROSIERS, AGRONOME / Membre du réseau d’expertise en gestion agricole
fin de favoriser la santé financière de leur entreprise, les producteurs de veaux de grain ont mis sur pied un réseau d’expertise pour
permettre aux éleveurs d’échanger entre eux, de trouver des pistes d’amélioration et de mieux connaître leurs résultats technicoéconomiques. Ainsi, une analyse des données financières et techniques des fermes participantes a été réalisée pour les années 2012 à 2015.
La présentation de la dernière étude, portant sur 14 entreprises, a eu lieu le 28 septembre.
A
Portrait hétérogène
Le portrait des fermes participantes
est très hétérogène en matière de
taille et de modes de production.
Effectivement, neuf d’entre elles
élèvent des veaux de la pouponnière à
la finition, tandis que les cinq autres ne
font qu’engraisser des veaux jusqu’à
la vente. Certaines entreprises proposent aussi des veaux sevrés. De
l’échantillon, 10 sont des fermes spécialisées, c’est-à-dire qu’elles tirent
au moins 75 % des revenus bruts de la
© PBQ
production de veaux de grain. Enfin,
le nombre de veaux vendus à l’encan
varie de 160 à 1 450.
Les mêmes constats reviennent. Il faut améliorer le gain moyen quotidien, contrôler la mortalité, négocier l’achat des veaux et des aliments, éviter le
gaspillage, réévaluer les méthodes de travail et de surveillance, etc.
Bonification des résultats
financiers
Les résultats indiquent aussi que les
Tout comme l’an passé, nous avons
fermes ont investi un peu plus de
analysé l’évolution de sept entre-
100 000 $ en moyenne au cours de
prises spécialisées ayant participé
la dernière année dans l’améliora-
à des études similaires au cours
tion de leurs structures d’opération.
des quatre dernières années1. Le
La durée des emprunts a cependant
tableau 1 présente les résultats finan-
connu une légère hausse.
Tableau 2
ciers. On constate que malgré une
hausse continue de la dette totale,
Nous avons constaté une nette
l’avoir des propriétaires a été bonifié.
amélioration du bénéfice entre 2013
Tableau 1
Écart
2014-2015
Résultats économiques
par veau
Tête
3 fermes
Fin
5 fermes
Vente et variations
d’inventaire
1 234
1 191
Achat de veaux
(469)
(500)
Marge sur achat
765
691
Autres revenus directs
1
8
ASRA net et
Agri-investissement/
Agri-Québec
2
1
Produits directs totaux
768
700
+68
Poudre de lait
65
81
-16
Céréales, minéraux
et suppléments
295
274
+21
Vétérinaire
et médicaments
40
50
-10
Autres charges variables
76
85
-9
Charges variables totales
476
490
-14
Marges sur charges
variables
292
210
+82
48
82
-34
Écart ($)
+74
Résultats
financiers
2013
2014
2015
Veaux produits
814
873
885
Valeur
des entreprises
1 915 000 $
2 122 000 $
2 414 000
+14 %
Dettes totales
993 000 $
1 034 000 $
1 123 000
+9 %
Ratio de l’avoir net
48 %
51 %
53 %
+2 %
Investissements
80 000 $
99 000 $
101 000 $
Durée
des emprunts
9,4 ans
9,1 ans
9,8 ans
+0,7 an
Taux de charges
85,4 %
81,5 %
79,6 %
-1,9 %
Charges fixes avant
salaires, intérêts et
amortissements
Bénéfice
d’exploitation
25 765 $
87 030 $
147 035 $
+69 %
Bénéfice ajusté
244
128
+116
Solde résiduel
(31 270 $)
36 100 $
99 030 $
+174 %
Salaires, retraits et impôt
56
76
-20
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 2 novembre 2016
et 2014, soit 61 200 $. Cette bonifi-
prix alors qu’ils avaient été achetés à
cation des résultats financiers s’est
un prix à la livre moindre (tableau 5).
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Tableau 3
Structure d’entreprise
Tête
Fin
Nombre de veaux produits
1 160
446
Veaux produits/UTP
702
380
+85
Actif bâtiment/équipement/
veau produit ($)
322
404
-20
Fin
Écart (%)
Gain de poids quotidien (lb) 2,75
2,62
+4,9
Conversion
alimentaire globale
4,02
3,69
+8,9
ments et des salaires.
Poudre de lait/veau (kg)
23,5
26,9
-12,6
Céréales/veau (kg)
710
630
+12,7
petits veaux inégalé de 3,70 $/lb,
La main-d’œuvre
est importante
Suppléments/veau (kg)
113
107
+5,6
comparativement à 2,30 $/lb en 2014
Le tableau 3 démontre que le groupe
et à 1,37 $/lb lors des deux années
de tête est en mesure de produire
Ratio céréales/
suppléments
3,3
3,5
précédentes. Nous ne le dirons
davantage de veaux par unité de tra-
jamais assez : à ce prix, il importe
vail par personne (UTP), soit près du
Taux de mortalité (%)
5,9
11,2
de contrôler de façon optimale les
double. On peut supposer que l’effi-
conditions de production afin de
cacité organisationnelle y est accrue.
limiter les pertes par mortalité, car
Sans surprise, cela se traduit par un
Critères
technico-économiques
Tête
Fin
Écart (%)
en proportion du prix de vente par
montant moindre par veau allant à
livre carcasse, le coût d’achat du
la rémunération de la main-d’œuvre
Poids moyen d’achat (lb)
121
111
+9,0
veau est passé de 20 % en 2012-2013
avec 56 $, comparativement à 76 $.
Poids moyen de vente (lb)
684
672
+1,8
Gain par tête (lb)
455
448
+1,6
poursuivie en 2015 en s’accroissant
de 60 000 $. Le secteur du veau a
Contrairement à l’an passé, ces
participé à cette hausse du béné-
entreprises n’ont pas absorbé des
fice à raison de 48 000 $, et celui
coûts d’alimentation inférieurs au
des cultures, à raison de 23 000 $.
second groupe. Par contre, elles ont
Néanmoins, les frais fixes, principa-
déboursé moins en frais de médi-
lement les salaires et les amortis-
caments et autres charges directes
sements, se sont accrus, amputant
comme la litière et les intérêts à
les gains précédents de 11 000 $. En
court terme. Les frais fixes affectés
ce qui concerne le solde résiduel 2,
à chaque veau ont aussi été large-
il a pratiquement triplé, passant de
ment moindres. Rappelons que les
36 000 $ à 99 000 $.
montants indiqués dans le tableau 2
ne tiennent pas compte des intérêts
En 2015, le prix à la vente a continué de grimper, ce qui a permis
Écart (%)
Tableau 4
Critères
technico-économiques
Tête
sur les prêts à terme, des amortisse-
aux entreprises de tirer leur épingle
du jeu malgré un prix d’achat des
à 37 % en 2015.
Enfin, le tableau 4 montre que le
Tableau 5
Où faut-il mettre l’accent
pour mieux réussir?
gain de poids quotidien et le taux de
mortalité sont d’autres aspects qui
Prix moyen d’achat ($/lb)
3,68
3,71
-0,8
Après avoir analysé l’évolution d’un
remportent la palme dans le groupe
même groupe de fermes, nous avons
de tête. Par contre, la conversion ali-
Prix moyen de vente
($/lb carcasse)
3,19
3,17
+0,6
examiné les résultats technico-
mentaire 2015 est moins intéressante
économiques de celles qui ont obtenu
chez ce dernier. On peut supposer
3
que le fait de vendre des veaux plus
par veau. Nous les comparons aux
lourds a influencé ce résultat, car plus
autres entreprises élevant les veaux
en pouponnière et en finition.
les meilleurs bénéfices ajustés
Poudre de lait, moulée
pouponnière, grains et
suppléments
près les charges fixes de l’entreprise :
la bête grossit, plus il faut d’aliments
Quoique la taille de l’échantillon
ficier d’une conjoncture favorable
pour produire une livre de gain. De
demeure restreinte, pour une qua-
pour la vente de leurs veaux, mais
plus, la proportion de grains consom-
trième année, les mêmes constats
2016 s’annonce plus difficile. Il faut
peut-on faire autrement? En 2015, les
éleveurs ont heureusement pu béné-
En 2015, la stratégie qui consiste
més qui sont cultivés à la ferme est
reviennent : il faut améliorer le gain
donc demeurer alerte pour continuer
à augmenter le poids de vente a
supérieure pour cet échantillon. Ces
moyen quotidien, contrôler la morta-
à tirer le meilleur profit possible de
été bénéfique pour les entreprises
producteurs dépendent davantage de
lité, négocier l’achat des veaux et des
son entreprise.
du groupe de tête. Elles obtiennent
leurs récoltes que ceux qui achètent
aliments, éviter le gaspillage, rééva-
Les résultats complets de l’étude sont
une marge sur achat supérieure. Les
les céréales et exigent un niveau de
luer ses méthodes de travail et de sur-
disponibles auprès des Producteurs de
veaux ont été vendus à un meilleur
qualité plus élevé du produit.
veillance, etc. De plus, il faut suivre de
bovins du Québec. //
1. Afin de simplifier l’article, nous avons considéré uniquement les trois dernières années dans le tableau. On peut avoir accès aux données complètes auprès des Producteurs de bovins du Québec.
2. Le solde résiduel représente le montant disponible pour investir après paiements et prélèvements des propriétaires. Il ne tient pas compte des amortissements.
3. Le bénéfice ajusté correspond au bénéfice par veau auquel on ajoute les salaires, les amortissements et les intérêts à moyen et long terme. Ces charges ont été retranchées afin de ne pas tenir compte de la
structure ni du niveau d’endettement.
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LA TERRE DE CHEZ NOUS, 2 novembre 2016
BOVINS
DU QUÉBEC
AGENCE DE VENTE
NOUVELLES DE L’AGENCE DE VENTE
DES BOVINS DE RÉFORME ET VEAUX LAITIERS
LOUIS BLOUIN / Responsable des activités de mise en marché / Agence de vente de bovins de réforme et veaux laitiers
-
L’
agence de vente réalise différents projets en lien avec la qualité des veaux laitiers et des bovins de réforme. Nous vous présentons ici
les principales activités réalisées ou en cours de réalisation.
Projet-pilote de vente par lots
de veaux laitiers
Un projet-pilote de vente par lots des
Atelier sur la qualité et
la conformation des veaux
laitiers
veaux laitiers a débuté le 1er août à
Les membres du comité bovins de
l’encan du Bic en partenariat avec
réforme et veaux laitiers, accompa-
un acheteur. Le projet fait suite à une
gnés du président des Producteurs
entente intervenue avec les associa-
de bovins du Québec (PBQ), des pré-
tions d’encans. Les données seront
sidents des comités veaux de grain
recueillies pendant environ deux
et veaux de lait ainsi que du vice-
mois et évaluées par la suite.
président du comité veau de grain,
ont suivi un atelier de formation sur la
Registre des sorties de bovins
de réforme et des veaux laitiers
qualité et la conformation des veaux
Le comité bovins de réforme et veaux
dernier.
laitiers à l’encan du Bic le 1er août
ties des bovins de réforme et des
L’objectif de l’atelier était d’amé-
veaux destiné à l’usage personnel des
liorer les connaissances des admi-
producteurs laitiers. Le document
nistrateurs sur la commercialisation
servira de liste de vérification lors de
des veaux laitiers. Les participants
la sortie des animaux de la ferme et
ont ainsi pu apprendre à regarder les
aussi d’archives si des informations
veaux laitiers avec l’œil d’un acheteur
sont nécessaires concernant un ani-
professionnel.
mal. Le document final devrait être
publié à la fin de l’automne.
© Louis Blouin
laitiers prépare un registre des sor-
Plusieurs administrateurs ont assisté à la formation sur la qualité et la conformation des veaux
laitiers à l’encan du Bic.
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 2 novembre 2016
Dépliant informatif Planifier
avant de réformer
L’agence de vente a préparé un
dépliant
informatif
destiné
aux
producteurs laitiers. Ce document
vise à assister le producteur dans
l’évaluation de la motricité de ses
vaches de réforme, lui permettant
de mieux apprécier si son bovin
à réformer est apte ou inapte au
transport. Le dépliant a été distribué
en encart dans l’édition d’été de la
revue Le producteur de lait québécois,
aux employés de Valacta et de
l’Agence canadienne d’inspection
des aliments, aux membres de
l’Association
des
médecins
vétérinaires praticiens du Québec
et aux encans. Un article sur la
motricité des bovins de réforme est
paru dans la revue Le producteur de
lait québécois afin d’accompagner
l’encart et d’en faire la promotion.
Mise à jour des sections
Info-Prix du site Web des PBQ
La section Info-Prix du site des PBQ
a été mise à jour afin d’améliorer la
qualité des informations concernant
le marché des veaux laitiers. En
allant à bovin.qc.ca, il est maintenant
possible
de
voir
la
nouvelle
répartition de tous les veaux laitiers
commercialisés par jour de vente
en cliquant sur Info-prix, Bovin de
reforme et veau laitier et Quotidien et
par semaine en cliquant sur Infoprix, Bovin de reforme et veau laitier
et Hebdomadaire. Un nouvel onglet
a aussi été ajouté pour le rapport
mensuel des ventes de veaux laitiers
au Québec. Ce nouveau rapport
mensuel est disponible en cliquant
sur Info-prix, Bovin de reforme et veau
laitier et Mensuel. //
L’agence de vente a préparé un dépliant informatif destiné aux producteurs laitiers.
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LA TERRE DE CHEZ NOUS, 2 novembre 2016
BOVINS
DU QUÉBEC
MOT DU PRÉSIDENT
CHACUN DOIT S’ADAPTER
CLAUDE VIEL, PRÉSIDENT / Producteurs de bovins du Québec
car les productions animales diffèrent
port dort-il sur les tablettes depuis
Et lorsqu’ils ont été modifiés, il y a de
l’une de l’autre.
bientôt deux ans?
cela quelques années, c’était pour en
Un programme unique
ne convient plus
Des programmes inadaptés
Les Éleveurs de porcs du Québec
a récemment fait une démonstra-
Le temps où un seul programme pou-
soulignaient récemment qu’il ne se
tion de sa capacité de s’adapter. Elle
vait s’appliquer à toutes les viandes
fait plus d’investissements dans le
considère maintenant l’achat des
rouges et à tous les grains est mainte-
secteur des viandes rouges. Je suis
veaux d’embouche dans le modèle
nant révolu. Une majorité de produc-
d’accord avec leur analyse et l’on peut
bouvillon selon une période diffé-
teurs de grains ont préféré se retirer de
se demander pourquoi les produc-
rente des ventes. Voilà exactement le
l’assurance stabilisation des revenus
teurs de viande rouge n’investissent
type d’adaptation qu’il est possible et
agricoles (ASRA). Cependant, malgré
plus dans leur entreprise. Parce
nécessaire de faire.
ses imperfections celle-ci demeure
que les programmes de sécurité du
Ce signal peut enfin redonner par-
le meilleur programme de sécurité du
revenu ne sont plus adaptés à leur
tiellement confiance aux producteurs
revenu pour la production bovine.
situation. Les producteurs ont besoin
de bouvillons et ensuite, cela se reflé-
de prévisibilité.
tera sur ceux des veaux d’embouche.
restreindre la portée.
La Financière agricole du Québec
n parle souvent de cycles longs
Il faut maintenant de la souplesse
enproductionbovine.Lorsqu’un
et de l’adaptation. Ce n’est même pas
producteur de vaches-veaux garde
moi qui le dis, mais bien le Groupe
de travail sur la sécurité du revenu,
S’adapter pour redonner
confiance
subi le même sort que le veau de lait,
une génisse jusqu’à l’engraissement
du veau qu’elle donnera, il se passe
mis sur pied par François Gendron
La conjoncture des marchés évo-
il sera trop tard pour agir. Les produc-
environ quatre ans et l’on parle alors
lorsqu’il occupait le poste de ministre
lue sans cesse et les techniques de
teurs de bovins doivent sans cesse
d’un cycle très long. L’application uni-
de l’Agriculture. Quand on lit le rap-
production changent d’une année à
s’adapter. Ceux-ci demandent mainte-
forme des programmes du ministère
port de ce groupe de travail, on réalise
l’autre. Les exigences des abattoirs
nant au gouvernement du Québec de
québécois de l’Agriculture et particu-
qu’il ne vise qu’à rendre l’ASRA et les
et de la société s’accroissent. Bref,
faire de même et de leur offrir les bons
lièrement des programmes de sécu-
Agri mieux adaptés à chaque secteur
tout progresse rapidement sauf les
outils pour qu’ils puissent reconquérir
rité du revenu n’est plus possible,
de production. Pourquoi alors ce rap-
programmes de sécurité du revenu.
la place qui leur revient. //
O
Lorsque tous les secteurs auront
qui a été exclu du programme ASRA,
ASSOCIATIONS
LIMOUSIN
Nous aimerions vous rappeler l’importance de vous procurer des boucles
d’identification d’Agri-Traçabilité Québec (ATQ) Limousin.
Vous retrouverez toute l’information concernant la façon de
les commander sur le site d’ATQ à l’adresse suivante : https://
www.atq.qc.ca/fr/producteurs-intervenant/formulaires.
Entrée des taureaux en station
C’est le 20 septembre dernier que la Station Saint-Martin en
Beauce accueillait pour la 20 e année de jeunes taureaux pour
leur évaluation. Il vous sera facile de retrouver l’évolution des
taureaux sur le site d’Agri-Réseau à https://www.agrireseau.
net. Ceux-ci seront en vente lors de l’encan du 18 février 2017.
Diane Joly, secrétaire
CHAROLAIS
ANGUS
Meyer Natural Angus est à la recherche
de bovins pour son programme Angus
naturel Meyer canadien. Pour toute information concernant
le programme ou le protocole de gestion, consultez notre site
Web au www.quebecangus.ca/fr.
S’il y a des événements qui se déroulent dans votre région,
contactez Cheryl Hazenberg, directrice de l’équipe de gestion
commerciale de l’est du Canada, au 705 768-7906.
Nous vous rappelons que vous êtes invité à prendre part
aux décisions et à apporter vos idées afin de soutenir votre
association. N’hésitez pas à nous contacter au 418 784-2311 et
laissez-nous un message.
Cynthia Jackson, secrétaire / [email protected]
BLONDE D'AQUITAINE
La race a été représentée par les Fermes Clearidge à l’Expo Richmond cette année.
De plus, nous avons exhibé nos plus beaux spécimens à l’Expo-Bœuf de Victoriaville.
Nous vous souhaitons un très bel automne et de bonnes récoltes. Nous demeurons disponibles pour toute
question ou information sur la race Blonde d’Aquitaine. Vous n’avez qu’à vous adresser à Maureen Landry au
819 336-3966, par télécopieur au 819 336-2883, à [email protected] ou au www.blondaquitaineqc.com.
Maureen Landry, secrétaire
Il y a eu beaucoup de changements lors
de notre assemblée générale annuelle.
Nous remercions nos directeurs sortants, Bernard Bégin et
John Côté, notre fieldman, André Pérusse, et notre secrétairetrésorier, Laurent Jourdain. Félicitations aux nouveaux directeurs : Janick Bouffard et Chantal Raymond.
Le Charolais était présent à l’Expo de Richmond et à l’ExpoBœuf. Félicitations à la Ferme Louber et à ses consignataires
pour le succès de la Vente nationale de l’Est. Pour plus de
détails et de nouvelles, suivez-nous sur notre page Facebook
et notre site Web de l’Association Charolais du Québec.
Notre revue L’avantage Charolais sera distribuée en février 2017.
Chantal Raymond, secrétaire / 819 350-7763
PARTHENAIS
La Ferme L.L.R. Arès et Fils a représenté la race
Parthenais à l’Expo Brome.
Pour plus d’information sur votre association, vous pouvez toujours visiter le www.parthenaisquebec.com ou communiquer avec Maureen Landry,
secrétaire-trésorière, au 819 336-3966, par télécopieur au 819 336-2883,
ou par courriel à [email protected].
Maureen Landry, secrétaire-trésorière

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