Ouverture du procès de Ryanair pour travail

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Ouverture du procès de Ryanair pour travail
N° 16‐2013 ‐ Roissy, Mai 2013 Ouverture du procès de Ryanair pour travail dissimulé sur la base de Marseille, la CGT attend un jugement exemplaire Aujourd’hui Ryanair comparaît en correctionnelle. Cette compagnie aérienne low‐cost est poursuivie pour : 
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travail dissimulé, entrave au fonctionnement du Comité d’Entreprise, entrave au fonctionnement des Délégués du Personnel, entrave à l’exercice du Droit Syndical, emploi illicite de Personnels Navigants. La CGT est partie civile dans ce procès essentiel pour le respect du droit du travail français. La compagnie Ryanair est la créatrice d’un modèle social du moins‐disant, basé sur l’exploitation de ses salariés et le non respect du droit des pays dans lesquels elle possède des bases. Commentest‐ce
possiblequeRyanair
soitfinancéepardes
subventions
publiquesoctroyées
parlesChambresde
Commerceet
d’Industrieainsique
parlesConseils
Régionaux?
En effet, Ryanair employait des salariés français, basés en France, sous contrat irlandais. Ryanair s’est également spécialisée dans la chasse aux syndicalistes en interdisant systématiquement la création de sections syndicales au sein de son entreprise. Ce dumping social permanent tire les conditions sociales des salariés Ryanair vers le bas, entraînant un « turn‐over » de salariés inquiétant. La CGT se félicite que la justice française se soit saisie de ce dossier. Pour autant, ce dossier comporte également une dimension politique que l’Etat français ne peut continuer d’ignorer. Comment est‐il possible que Ryanair soit financée par des subventions publiques octroyées par les Chambres de Commerce et d’Industrie ainsi que par les conseils régionaux ? En 2011, ce ne sont pas moins de 795 millions d’euros d’argent public européen qui ont été engloutis par Ryanair, dont 60 millions d’euros en France, pour un résultat net de 500 millions d’euros. Comment oser prétendre dans ces conditions que le modèle low‐cost est viable ? En 2009, la CGT a remis un dossier complet sur les pratiques des compagnies low‐cost au précédent Ministre des Transports, Dominique BUSSEREAU. En vain…. Frédéric CUVILLIER, Ministre Délégué aux Transports, possède également ce rapport complet. A ce jour, aucun membre du gouvernement AYRAULT n’a jugé bon de s’exprimer sur le sujet, pas même Arnaud MONTEBOURG qui déclarait pourtant en 2011 que « le low‐cost est contraire à nos valeurs puisqu’il génère du dumping social et qu’il est consommateur de subventions publiques ». La CGT Air France attend un jugement exemplaire afin que les compagnies low‐cost et les compagnies traditionnelles soient placées sur un pied d’égalité. Nous attendons également du Gouvernement qu’il accède à notre revendication de tenir rapidement des Assises du Transport Aérien avec TOUS les acteurs du Transport Aérien français.