HÉTÉROTOPIES - Musées de Strasbourg
Transcription
HÉTÉROTOPIES - Musées de Strasbourg
HÉTÉROTOPIES DES AVANT-GARDES DANS L’ART CONTEMPORAIN MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN ET AUBETTE 1928 10 DÉCEMBRE 2016 / 30 AVRIL 2017 Relations presse Service communication des musées Julie Barth [email protected] Tél : 03 68 98 74 78 Dossier de presse et visuels téléchargeables sur : www.musees.strasbourg.eu DOSSIER DE PRESSE « HÉTÉROTOPIES. DES AVANT-GARDES DANS L’ART CONTEMPORAIN » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG ET AUBETTE 1928, 10 DÉCEMBRE 2016– 30 AVRIL 2017 1. PROJET PAGE 2 2. PRÉSENTATION DE PASSIONS PARTAGÉES PAGE 3 3. CONTEXTE HISTORIQUE DES AVANT-GARDES PAGE 4 4. PARCOURS DE L’EXPOSITION PAGE 5 5. CATALOGUE PAGE 8 6. PROGRAMMATION ÉDUCATIVE ET CULTURELLE PAGE 11 7. INFORMATIONS PRATIQUES PAGE 13 8. LISTE DES VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE PAGE 14 1 DOSSIER DE PRESSE « HÉTÉROTOPIES. DES AVANT-GARDES DANS L’ART CONTEMPORAIN » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG ET AUBETTE 1928, 10 DÉCEMBRE 2016– 30 AVRIL 2017 1. Projet L’année 2016 est consacrée à un ensemble de manifestations dédiées au thème des collections publiques et privées et regroupées sous le nom de Passions Partagées, au cœur des collections. L’exposition « Hétérotopies. Des avant-gardes dans l’art contemporain » propose, au Musée d’Art moderne et contemporain et à l’Aubette 1928, une mise en résonance des concepts fondateurs des avant-gardes artistiques des années 1920 avec des œuvres d’artistes contemporains (Xavier Veilhan, Ryan Gander, Anri Sala…) En écho aux décors de l’Aubette réalisés en 1928 par Theo Van Doesburg, Jean Arp et Sophie Taeuber-Arp, l’exposition met en parallèle les concepts fondateurs des avant-gardes artistiques et architecturales des années 1920 et des œuvres de dix artistes contemporains réalisées en écho à cette période. La réception de l’utopie qui caractérise les avant-gardes est l’un des thèmes fréquemment traités par la création contemporaine qui tour à tour rejette les formes issues de la modernité, les copie, les détourne ou les réévalue. Le parcours de l’exposition est organisé en quatre sections illustrant les concepts ou mouvements représentatifs des avant-gardes que se sont appropriés les artistes contemporains. Les œuvres de Ryan Gander, Bertrand Lamarche, Cyprien Gaillard, Haegue Yang, Edi Rama, Anri Sala, Xavier Veilhan, Nicolas Godin, Farah Atassi, et Michel Aubry proposent ainsi une relecture des idées-forces qui ont caractérisées la modernité au début du XXème siècle. Deux séries d’œuvres seront spécialement produites pour l’exposition au Musée d’art moderne et contemporain et à l’Aubette 1928 par Xavier Veilhan et Ryan Gander. Hétérotopies, concept emprunté à Michel Foucault définissant les espaces physiques de l’utopie, cet Espace-Temps également pensé par Van Doesburg, formule ainsi le postulat d’une certaine actualité des concepts issus des avant-gardes. L’exposition Hétérotopies devient ainsi un espace de réévaluation de ces concepts, au moyen des œuvres contemporaines qui les activent à la lumière des enjeux sociaux, économiques et culturels contemporains. Le parallèle ainsi établi permet de prendre la mesure de l’actualité de ces hétérotopies dont la portée influence l’histoire et la société contemporaine. Commissariat : Camille Giertler, attachée de direction, responsable de l’Aubette 1928 Cette exposition bénéficie du soutien exceptionnel de l’Eurométropole de Strasbourg 2 DOSSIER DE PRESSE « HÉTÉROTOPIES. DES AVANT-GARDES DANS L’ART CONTEMPORAIN » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG ET AUBETTE 1928, 10 DÉCEMBRE 2016– 30 AVRIL 2017 2. Présentation de « Passions Partagées, au cœur des collections » « Passions Partagées, au cœur des collections » est une manifestation plurielle dont le coup d’envoi du premier acte a été donné lors de la Nuit européenne des musées, le 21 mai dernier, et qui se poursuivra jusqu’au printemps 2017. Rayonnant autour des collections des Musées de la Ville de Strasbourg, tant publiques que privées, une dizaine d’expositions pluridisciplinaires sont proposées tout au long de l’année. Elles mettent l’accent tour à tour sur les acquisitions et donations récentes, sur des aspects rares ou fragiles des collections publiques, sur des restaurations exemplaires d’œuvres et d’objets, ou sur des échos contemporains à des œuvres historiques. Les passions et l’engagement des collectionneurs privés et leur rôle décisif dans la constitution du patrimoine commun sont également à l’honneur. Le public des musées est invité à collectionner ses œuvres d’élection, mais surtout à partager ses coups de cœur, tandis que les équipes des musées lèvent le voile sur leurs missions et leurs rôles dans la constitution et la transmission du patrimoine. Le second acte de « Passions Partagées, au cœur des collections » se poursuit donc à l’automne 2016 avec 5 nouvelles expositions et accrochages : L’œil du collectionneur. Neuf collections particulières strasbourgeoises. Du 17 septembre 2016 au 26 mars 2017 au MAMCS Une série de portraits de collectionneurs strasbourgeois, à travers la présentation de leurs œuvres. Héritage inespéré. Objets cachés au cœur des synagogues Du 15 octobre 2016 au 24 février 2017, une exposition du Musée Alsacien présentée Galerie Heitz, Palais Rohan La présentation d’une genizah (dépôt rituel d’écrits portant le nom de Dieu et d’objets de culte juif ashkénaze) avec un focus sur la vie quotidienne d’une petite communauté juive rurale et son évolution des débuts de l’ère moderne à la fin du XIXe siècle. Régiments de papier Du 15 octobre 2016 au 24 février 2017 au Musée Historique et dans les musées de Strasbourg Les collections des petits soldats du Musée Historique partent à la rencontre des collections des musées Petits Mondes. Miniatures du Cabinet des Estampes Du 15 octobre 2016 au 16 janvier 2017 au Musée de l’Œuvre Notre-Dame / Arts du Moyen Âge Le musée expose une série de miniatures produites au XVIIe siècle par des artistes strasbourgeois. Représentative d’une tradition strasbourgeoise centrée autour de la figure de Friedrich Brentel (1580-1651), la miniature peinte sur parchemin résulte de la tradition médiévale d’illustration. Hétérotopies. Des avant-gardes dans l’art contemporain Du 10 décembre 2016 au 30 avril 2017 au MAMCS et à l’Aubette 1928 Une mise en résonance des concepts fondateurs des avant-gardes artistiques des années 1920 avec des œuvres d’artistes contemporains (Xavier Veilhan, Ryan Gander, Anri Sala…) « Passions Partagées » bénéficie du soutien exceptionnel de l’Eurométropole de Strasbourg 3 DOSSIER DE PRESSE « HÉTÉROTOPIES. DES AVANT-GARDES DANS L’ART CONTEMPORAIN » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG ET AUBETTE 1928, 10 DÉCEMBRE 2016– 30 AVRIL 2017 3. Contexte historique des avant-gardes La violence de la Première Guerre mondiale conduit à la création d’enclaves artistiques avantgardistes à l’échelle européenne, qui constitue une forme de résistance au désespoir de ces années noires. Le mouvement Dada (Zurich, 1916), De Stijl (1917), le Bauhaus (Weimar, 1919) naissent en arrière-plan des champs de bataille et entendent, par la synthèse des arts, créer un art neuf, libre et métissé, se donnant pour but d’améliorer, par la création, la condition de l’homme moderne. Le principe de synthèse des arts, qui a pour but d’associer peintres, architectes, poètes et danseurs au service d’un même projet artistique, est l’un des principes fondamentaux de leurs recherches et conduit à une porosité entre art et architecture également permise par l’abandon de la figuration en art et de la perspective en architecture. Dès lors, comme le précise Van Doesburg en 1923, un distinguo s’opère entre « architecture décorative » désignant celle des siècles passés, et « architecture fonctionnelle » désignant l’architecture contemporaine. Après avoir mené des recherches sur le plan coloré, en marge du Bauhaus, Theo Van Doesburg accentue son travail sur l’adéquation entre volume et couleur, visible dans les projets présentés avec Cornelius Van Eesteren dans l’exposition du groupe De Stijl à la galerie Rosenberg en 1923 à Paris. Dans le même temps, El Lissitzky crée ses espaces Proun, pièce dont il transforme les six faces pour y introduire la notion d’Espace/Temps, et Mondrian réalise en 1925, un projet de salon pour Ida Bienert où l’esthétique néoplasticiste est déclinée en trois dimensions. L’exposition de la galerie Rosenberg fut visitée par Le Corbusier qui en retint l’utilisation de la couleur pour les espaces intérieurs, tout en rejetant ce principe pour l’extérieur. Il développera dans les années suivantes une architecture moderne et fonctionnelle basée sur cinq points (les pilotis, les toits-jardins, le plan libre, la fenêtre en longueur, la façade libre). L’ensemble de ces recherches formelles et techniques, des collaborations entre peintres et architectes, sont adossées au projet utopique et social, de faciliter la vie moderne et d’élever l’homme par l’art. Le principe sera quelque peu dévoyé au tournant de la période postmoderne où les grands ensembles se construisent en masse, particulièrement dans les pays communistes, où associés à l’idéologie socialiste, ils contribuent à l’uniformisation de la société. L’utopie du modernisme s’est ainsi cristallisée autour de grands concepts théoriques ou formels, tels que le principe de synthèse des arts, d’œuvre d’art totale, d’Espace/Temps, d’unité d’habitation raisonnant avec les préoccupations sociales d’alors. 4 DOSSIER DE PRESSE « HÉTÉROTOPIES. DES AVANT-GARDES DANS L’ART CONTEMPORAIN » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG ET AUBETTE 1928, 10 DÉCEMBRE 2016– 30 AVRIL 2017 4. Parcours de l’exposition Le parcours de l’exposition est organisé de sorte à ménager un espace particulier à chaque artiste permettant de donner à voir et à comprendre son rapport à la modernité et aux concepts liés à la période. Au MAMCS Salle 1 – Ryan Gander Une première salle est consacrée à l’œuvre de Ryan Gander qui place depuis plusieurs années au centre de sa recherche la question de la postérité des concepts et des formes issus des avant-gardes. Cette recherche est illustrée par plusieurs séries d’œuvres qu’il développe au fil d’une démarche fine et documentée. Caractérisée par une diversité de formes, l’œuvre de Ryan Gander s’appuie sur une forte dimension narrative, en même temps que sur les ressorts de l’art conceptuel. Après avoir conçu une œuvre-hommage au Bauhaus (Bauhaus Revisited, 2003), illustré le célèbre conflit entre Mondrian et Van Doesburg sur la radicalité du néo plasticisme (On the subject of horizontals and verticals a ‘Bird-walk’ is added (The remnants of Theo and Piet’s fall from 1924 through Frank’s living room window at Taliesin, during a struggle brought on by an argument over the dynamic aspect of the diagonal line again, 2010), convoqué le cendrier dessiné par Theo Van Doesburg pour l’Aubette ou la maison Schröder de Rietveld dans son livre d’artiste Ampersand, Ryan Gander présente à Strasbourg une nouvelle série d’œuvres dans la continuité de cette démarche de réévaluation des icones de la modernité. Illustrant le principe de synthèse des arts, Ryan Gander use à Strasbourg de la peinture (Remember me, mistakenly - Although you've given me everything), ou encore de l’objet manufacturé issu du design « low cost » qu’il accumule pour créer une sculpture (Samson’s push, or No.VI/Composition No.II). Ryan Gander réalise également une nouvelle œuvre à l’Aubette 1928, en écho au décor crée par Theo Van Doesburg. Salle 2 – Edi Rama, Anri Sala La notion de Gesamtkunstwerk est à l’œuvre dans la seconde salle et est illustrée par le projet de recoloration des façades de la ville de Tirana par l’artiste Edi Rama, projet documenté par une vidéo d’Anri Sala, également présentée. Née à la fin du XIXe siècle et exprimant la recherche d’un art total, la notion de Gesamtkunstwerk est réactualisée dans les années 1920, et illustrée par des projets de constructions ou de décors utopiques comme le Merzbau de Kurt Schwitters ou l’Aubette de Van Doesburg, Arp et Taeuber-Arp. Cette notion qui s’appuie sur le désir utopique de créer une œuvre plus forte que la vie et en mesure de redéfinir les contours de la société, trouve des échos au début des années 2000, dans le projet de « ville colorée » mise en œuvre par l’artiste et ancien maire de la ville de Tirana, Edi Rama. Depuis 2003 et la première biennale d’art contemporain organisée dans la ville, plusieurs façades ont été recolorées par Edi Rama et des artistes tels que Dominique Gonzalez-Foerster, Olafur Eliasson, Rikrit Tiravanija, ou Liam Gillik. Ce processus, visant à « réenchanter » l’architecture fade et morne de la période communiste, est documenté par un film d’Anri Sala, intitulé Dammi i colori. En plus du film, qui revient sur la finalité du projet d’Edi Rama, quarante dessins originaux, réalisés à partir des photographies des façades de la ville que l’artiste propose de recolorer, sont montrés ici pour la première fois. 5 DOSSIER DE PRESSE « HÉTÉROTOPIES. DES AVANT-GARDES DANS L’ART CONTEMPORAIN » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG ET AUBETTE 1928, 10 DÉCEMBRE 2016– 30 AVRIL 2017 Salle 3 – Xavier Veilhan, Nicolas Godin Xavier Veilhan présente Les rayons, œuvre réalisée in situ dans la troisième section de l’exposition. Les rayons ont accompagné la série Architectones, réalisée par Xavier Veilhan dans plusieurs bâtiments modernes célèbres à partir de 2013, et notamment à la Cité radieuse de Le Corbusier à Marseille. Ces faisceaux de lignes composent un plan virtuel qui se développe dans l’espace, et dont la perspective évolue en même temps que le mouvement du spectateur. La superposition des plans perçus en fonction des différents points de vue évoque une architecture en devenir. L’installation de Xavier Veilhan s’accompagne des compositions musicales de Nicolas Godin qui ont accompagné chaque intervention de Xavier Veilhan pour la série Architectones. Le musicien, architecte de formation, s’est intéressé au potentiel musical de chaque lieu, et a spécifiquement crée une musique pour chacun d’entre eux. L’intérêt de Nicolas Godin pour l’architecture moderne s’est affirmée dès le début de sa carrière, puisqu’il crée dès 1995 Modular Mix, pièce musicale faisant écho à la célèbre notion architecturale créée par Le Corbusier en 1944. Enfin, dans Vent moderne, film réalisé par Xavier Veilhan à la Villa Cavrois construite par Mallet-Stevens à Croix en 1932, l’architecture constitue successivement un élément de décor et le personnage principal du film. Salle 4 Section 4.1 – Farah Atassi, Haegue Yang Cette section est consacrée à la présentation de deux artistes s’intéressant au Bauhaus. École iconique de la modernité, le Bauhaus est fondé par Walter Gropius en 1919 à Weimar avec la volonté de réhabiliter le travail manuel et collaboratif, de décloisonner, sur le mode de la synthèse des arts, les différentes pratiques artistiques, dans le but « d’embrasser tout en une seule forme : architecture, plastique, peinture ». Les travaux de Farah Atassi, s’ils prennent la forme de grandes peintures, interrogent la construction d’un espace sur-réel à partir de la grille géométrique, élément cardinal du modernisme. Les éléments architecturaux que nous trouvons au premier plan, faisant référence à l’esthétique architecturale moderniste, semblent flotter, comme détachés d’une quelconque réalité spatiale. La construction à deux niveaux (fond géométrique et éléments architecturaux) crée une certaine dialectique confrontant le modernisme à d’autres esthétiques telles que l’expressionisme ou l’ornement. Haegue Yang, artiste d’origine coréenne, dont la réception de la modernité constitue l’un des axes majeur de son œuvre, présente un ensemble d’œuvres intitulée Sonic Rotating Geometries, traitant de la perception des formes géométriques et des couleurs. L’artiste juxtapose ces deux éléments cardinaux de l’esthétique moderniste à une accumulation de clochettes argentées, matériaux manufacturé couramment employé dans son œuvre. Section 4.2 – Michel Aubry Michel Aubry explore depuis plusieurs années le potentiel formel et narratif d’œuvres iconiques de la modernité. Une Mise en musique du Pavillon de l’URSS réalisé par Melnikov en 1925 est proposée par Michel Aubry en bois et cannes de Sardaigne. Cette réinterprétation s’inscrit dans le cadre d’une série d’œuvres réalisées par Michel Aubry autour du constructivisme russe comme le Kiosque en bois de Melnikov qu’il reconstitue en 2005, après avoir mis en musique le Monument à la IIIème internationale de Tatlin, ou encore Le club ouvrier de Rodchenko. Section 4.3 – Cyprien Gaillard, Bertrand Lamarche L’exposition se clôt par l’évocation de la chute des utopies modernes. Les productions architecturales de l’époque, basées sur les principes modernes d’orthogonalité, de simplification et de rationalité, prennent alors la forme de grands ensembles aux faibles 6 DOSSIER DE PRESSE « HÉTÉROTOPIES. DES AVANT-GARDES DANS L’ART CONTEMPORAIN » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG ET AUBETTE 1928, 10 DÉCEMBRE 2016– 30 AVRIL 2017 qualités architecturales. Cette section montre la chute métaphorique des idéaux modernistes, en même temps que la destruction réelle des bâtiments issus de ce courant. La vidéo de Cyprien Gaillard, Pruitt-Igeo Falls, fait référence à un quartier d’habitat social construit dans les années 50 à Saint-Louis aux Etats-Unis. Dégradé très rapidement, cet ensemble a été détruit 18 ans à peine après sa construction. En alternant deux plans fixes, l’un représentant la destruction d’un ensemble d’habitat collectif à Glasgow, l’autre les chutes du Niagara de nuit, Cyprien Gaillard créer une analogie entre ces deux images, et invite à réfléchir à la pérennité de ces structures. Enfin, Bertrand Lamarche dans son installation intitulée Haut-du-Lièvre montre l’ensemble construit par Bernard Zerfuss en 1958 dans la banlieue de Nancy, accueillant une communauté de plus de 12 500 habitants en 1968. Familier de ce quartier durant son enfance, l’artiste pose dans cette œuvre la question des conséquences sociales d’une telle construction. À l’Aubette 1928 La Joute, Ryan Gander Ryan Gander a conçu pour l’Aubette 1928 une série d’œuvres explorant le rapport entre modernité et post modernité. Gander entend ainsi livrer un regard contemporain, emprunt de culture pop, sur les formes et concepts de la modernité. Cette série d’œuvres a été particulièrement réalisée en écho aux décors de l’Aubette. Liste des artistes invités Ryan Gander (né en 1976) Bertrand Lamarche (né en 1966) Cyprien Gaillard (né en 1980) Haegue Yang (née en 1971) Edi Rama (né en 1964) Anri Sala (né en 1974) Xavier Veilhan (né en 1963) Farah Atassi (née en 1981) Michel Aubry (né en 1959) Nicolas Godin (1969) 7 DOSSIER DE PRESSE « HÉTÉROTOPIES. DES AVANT-GARDES DANS L’ART CONTEMPORAIN » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG ET AUBETTE 1928, 10 DÉCEMBRE 2016– 30 AVRIL 2017 5. Catalogue Hétérotopies. Des avant-gardes dans l’art contemporain ISBN 9782351251478. 152 pages, 80 illustrations environ. Prix : 35 euros TTC Textes de Pierre-Damien Huyghe, professeur d’art plastiques et sciences de l’art à l’université Sorbonne Paris 1 et Marjolaine Lévy, professeur d’histoire de l’art moderne et contemporain à l’École européenne supérieure d’art de Bretagne-Rennes. Les reproductions des œuvres sont accompagnées par des entretiens avec les artistes et complétées par des reproductions d’œuvres antérieures des artistes même ainsi que par des références aux avant-gardes historiques. EXTRAITS Pierre-Damien Huygue. L’aphasie des modernes Modernité est un mot d’usage à présent si courant qu’on en oublie qu’il ne fut pas de tout temps dans la langue. Et que, quand il commença à y paraître, ce fut sans le sens ni les raisons qu’on lui prête aujourd’hui sans y penser assez. Il est bien possible qu’à cette situation ait part le succès d’un autre mot, commode assurément, d’apparence intelligente et pourtant peu substantiel. C’est du qualificatif « post-moderne » que je parle ici, et plus particulièrement de cette idée que l’art contemporain se trouverait par ce mot suffisamment défini. Pareille idée pose qu’il y a un art d’aujourd’hui (ce que signifie évidemment « contemporain ») et que, de cet aujourd’hui, il n’y a pas grandchose à dire sinon sa nature chronologique : il est, il serait essentiellement « post ». La belle affaire ! […] « Hétérotopies. Des avant-gardes dans l’art contemporain ». De quoi peut-il s’agir ? De montrer sûrement tout un travail d’artistes contemporains. Pour moi, cela veut dire d’abord que ces artistes opèrent aujourd’hui et je ne préjuge pas de l’idée d’art sur laquelle chacun d’eux se sera engagé. Au-delà, il faudra bien voir s’ils sont euxmêmes modernes et s’ils ont de la considération, non seulement pour le terme d’avantgarde, mais pour ce que ce terme, littéralement, recouvre, soit, comme je viens d’essayer de le faire entendre, tout un principe de la modernité de l’art moderne. Pour l’heure, dans le titre adopté, il n’est pas explicitement question de modernité. D’hétérotopie, en revanche, oui. Ce mot est-il une façon de revenir à l’esprit des modernes en art sans plus avoir affaire aux ambiguïtés terminologiques que je signalais tout à l’heure ? […] Pour M. Foucault, « l’hétérotopie par excellence », c’est « le navire »1. Donc, pas une œuvre, pas un art. Cependant, avant de produire cette déclaration, Foucault a proposé d’autres exemples, parmi lesquels les jardins et les tapis orientaux, mais aussi la scène de théâtre ou l’écran de cinéma. Tous ces exemples ont un caractère commun, celui, explicitement reconnu, d’être des rectangles. J’ajoute pour ma part : « de même les tableaux ». Bien sûr, il ne s’agit pas ici pour moi de dire que tout ce qui est rectangulaire est ipso facto voué à l’hétérotopie. C’est l’inverse, plutôt, qu’il y a lieu de considérer : l’hétérotopie n’irait pas sans une certaine propriété des rectangles. Et c’est en pensant à ce cadre ou à ce cadrage que M. Foucault écrit : « En général (je souligne), 1 Michel Foucault, Le corps utopique, les hétérotopies, Nouvelles éditions Lignes, 2009, p. 36. Nous sommes à la toute fin du propos. Le navire n’est donc pas seulement, ni explicitement, le meilleur des exemples donnés par M. Foucault lui-même, c’est aussi le dernier. « Le bateau, le grand bateau du XIXe siècle », écrit-il, « est un morceau d’espace flottant, un lieu sans lieu, vivant par lui-même, fermé sur soi, libre en un sens, mais livré fatalement à l’infini de la mer... » 8 DOSSIER DE PRESSE « HÉTÉROTOPIES. DES AVANT-GARDES DANS L’ART CONTEMPORAIN » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG ET AUBETTE 1928, 10 DÉCEMBRE 2016– 30 AVRIL 2017 l’hétérotopie a pour règle de juxtaposer en un lieu réel plusieurs espaces qui, normalement, seraient, devraient être incompatibles »2. Ceux dont nous nous souvenons comme des modernes en peinture n’ont-ils pas excellemment pratiqué cela, la « juxtaposition » ? Je soutiendrai longuement, si j’en avais la place, que se trouve là nommé, « en général » comme dit fort bien M. Foucault, un mode de présence et de présentation dont l’architecture, aussi, a fait son affaire et qui a pu ou su se substituer en art au classique principe de la composition. Non pas composer classiquement, c’està-dire en unifiant, mais proposer du côte à côte, de la jointure et, par là, j’y reviens, manifester un écart ou même seulement produire, d’une manière ou d’une autre, une ligne d’écart, voilà qui a pu faire l’excellence esthétique de la modernité. […] « Contester, dès la racine, toute possibilité de grammaire... ». De nouveau il me faudrait de la place pour montrer, et ne pas seulement affirmer (ce que je me contenterai de faire ici), combien l’idée la plus classique de l’art s’est efforcée de promouvoir le contraire. Faire quasi-grammaire ou syntaxe (ce n’est pas sans rapport avec le concept de composition que j’opposais à l’instant à celui de juxtaposition) avec ou depuis les ingrédients de l’art plastique de la peinture, telle fut en effet longtemps la grande gageure. De cette gageure, la modernité, justement, s’est défaite au profit de cette beauté peu ou prou invoquée depuis le texte princeps de Baudelaire. Mais le contemporain, où en est-il ? Où en est-il s’il ne veut pas, s’il ne veut plus, de la modernité ou s’il entend, la concurrençant, gagner sur elle ? Ce ne serait pas l’un des moindres paradoxes de notre temps que de s’apprêter à juger hétérotopiques des opérations dont l’ambition et même l’enjeu seraient en dernière analyse de défaire les modernes en art. […] Foucault se souvenait, dans Les Mots et les Choses, que « certains aphasiques n’arrivent pas à classer de façon cohérente les écheveaux de laines multicolores qu’on leur présente sur la surface d’une table ; comme si ce rectangle uni ne pouvait servir d’espace homogène et neutre où les choses viendraient à la fois manifester l’ordre continu de leurs identités ou de leur différences et le champ sémantique de leur dénomination. Ils forment, en cet espace uni où les choses normalement se distribuent et se nomment, une multiplicité de petits domaines grumeleux et fragmentaires où des ressemblances sans nom agglutinent les choses en îlots discontinus... »3. Dois-je commenter ? Dois-je dire combien de rectangles picturaux dus aux modernes (mais des architectures aussi, voire des pièces musicales, des cellules rythmiques, des écarts tonaux) me viennent à l’esprit à la lecture de ces lignes ? Puis-je dire que me convient, sinon même, plus généralement et plus objectivement, convient ou devrait convenir en général l’idée que j’en tire (pourquoi pas d’autres, par conséquent, aussi bien que moi ?) que la modernité stricto sensu est, aura été en tout cas, profondément aphasique ? Quoiqu’il en soit, il y a bien ces valeurs à ne pas mésestimer : « les petits domaines grumeleux et fragmentaires », « les petits îlots discontinus ». Juxtaposition, fragmentation, discontinuité, voilà en définitive des traits plastiques. Marjolaine Lévy Des roseaux et des ruines. D’utopies en hétérotopies. De Michel Aubry à Xavier Veilhan, de Bertrand Lamarche à Cyprien Gaillard en passant par Farah Atassi, Ryan Gander, Anri Sala et Haegue Yang, les artistes réunis dans l’exposition « Hétérotopies. Des avant-gardes dans l’art contemporain », malgré la diversité et les humeurs 2 3 Michel Foucault, Le corps utopique, les hétérotopies, op. cit., p. 28-29. Michel Foucault, Les mots et les choses, op. cit., p. 10. Je souligne la présence, déjà dans ce texte, de la référence au rectangle. 9 DOSSIER DE PRESSE « HÉTÉROTOPIES. DES AVANT-GARDES DANS L’ART CONTEMPORAIN » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG ET AUBETTE 1928, 10 DÉCEMBRE 2016– 30 AVRIL 2017 disparates de leurs productions, ont un dénominateur commun : la relation au modernisme historique. Depuis une vingtaine d’années, pour nombre d’artistes, se référer au modernisme – citer ses formes, évoquer son idéologie et explorer son histoire – est devenu un véritable modus operandi. Il faut savoir reconnaître là comme un véritable fait d’époque. Des expositions telles que Painting the Glass House : Artists revisit Modern Architecture (2008, The Aldrich Contemporary Art Museum, Ridgefield, Connecticut), Modernologies (2009, MACBA, Barcelone), Les lendemains d’hier (2010, Musée d’art contemporain de Montréal), Modernism as a ruin. An Archaeology of the Present (2009, Fondation Generali, Vienne), Rehabilitation (2010, Wiels, Bruxelles), Modernity? (2007, Documenta 12, Kassel), The Way We Live Now, Modernist Ideologies at Work (2015, Carpenter Center for the Visual Arts Harvard University) ou encore ReCorbusier (2015, Fondation Le Corbusier, Paris), ont montré que le modernisme était au cœur des préoccupations esthétiques contemporaines. Le modernisme auquel se réfèrent les œuvres qui témoignent de ce phénomène est celui des avant-gardes historiques de la première moitié du XXe siècle et de leurs héritiers, et plus précisément celui des architectes et des designers. Si les architectures les plus connues de Le Corbusier et de Mies van der Rohe, si le design iconique de Wagenfeld ou de Marcel Breuer tiennent une place de premier ordre dans bien des productions de la période récente, certains artistes choisissent toutefois de travailler sur des architectes et des designers moins célèbres, parfois inconnus. Que les acteurs des histoires racontées par ces œuvres contemporaines soient des figures de premier plan ou plus secondaires, des pionniers ou des suiveurs, tous appartiennent à ce moment de l’histoire où, du Bauhaus à De Stijl, du purisme au constructivisme, une religion du Nouveau et un culte de la Fonction, dans une conjonction de morale, de passion technique et de culture du beau, se sont emparés de la conscience esthétique et où, au nom des effets sociaux de l’art, la question même de la disparition de celuici s’est posée. Si les œuvres présentées au Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg et à l’Aubette revisitent, chacune à sa façon, le grand récit moderniste, toutes peut-être commercent avec l’utopie moderniste d’une manière que permet sûrement d’éclairer le célèbre texte qu’écrivit Michel Foucault en 1967, à l’occasion d’un séjour en Tunisie : Des espaces autres. « Des lieux réels, des lieux effectifs, des lieux qui sont dessinés dans l’institution même de la société, et qui sont des sortes de contre-emplacements, sortes d’utopies effectivement réalisées dans lesquelles les emplacements réels, tous les autres emplacements réels que l’on peut trouver à l’intérieur de la culture sont à la fois représentés, contestés et inversés, des sortes de lieux qui sont hors de tous les lieux, bien que pourtant ils soient effectivement localisables. Ces lieux, parce qu'ils sont absolument autres que tous les emplacements qu'ils reflètent et dont ils parlent, je les appellerai, par opposition aux utopies, les hétérotopies ; et je crois qu'entre les utopies et ces emplacements absolument autres, ces hétérotopies, il y aurait sans doute une sorte d'expérience mixte, mitoyenne, qui serait le miroir.4 ». Comme exemples d’hétérotopies, Foucault cite notamment les prisons, les maisons de repos, les cliniques psychiatriques, les cimetières mais également les salles de théâtre et de cinéma, les bibliothèques, les musées et les jardins. À cette liste, l’historien pourrait probablement ajouter les lieux reproduits par des œuvres d’art. Si la représentation d’un espace soulève la question de l’hétérotopie – l’œuvre d’art pouvant apparaître comme l’un de ces espaces autres évoqués par Foucault –, le rapport d’une telle représentation avec le modernisme historique donne à cette question encore plus de force puisque l’hétérotopie y dialogue alors, comme officiellement, avec l’utopie. Plus peut-être qu’aucun autre objet, la maquette d’architecture moderniste, telle qu’elle apparaît dans les travaux de différents artistes, manifeste la tension entre utopie et hétérotopie. Michel Foucault, « Des espaces autres », Dits et écrits II, 1976-1988, Paris, Gallimard, coll. « Quarto », 2001, pp. 1574-1575. 4 10 DOSSIER DE PRESSE « HÉTÉROTOPIES. DES AVANT-GARDES DANS L’ART CONTEMPORAIN » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG ET AUBETTE 1928, 10 DÉCEMBRE 2016– 30 AVRIL 2017 6. Programmation éducative et culturelle À l’Auditorium des Musées ( MAMCS) Conférences • Les modernités, Pierre-Damien Huyghe, 28 février 2017 • Le revival de la modernité dans l’art contemporain, Marjolaine Levy, 11 janvier 2017 • Bertrand Lamarche, 7 mars 2017 Films et rencontres artistes • • • Architectones by Xavier Veilhan, François Combin, 70 min et rencontre avec l’artiste et le réalisateur (Veilhan), date à venir Rodchenko à Paris, Michel Aubry, 1’07’’, 2003/2009 et rencontre avec l’artiste, date à venir Le Haut-du-Lièvre, Bertrand Lamarche, 1989 et rencontre avec l’artiste, date à venir Au MAMCS Visites commentées Dimanches à 11h En alternance avec l’exposition L’œil du collectionneur 18 décembre, 15 et 29 janvier, 12 et 26 février, 12 et 26 mars, 2, 9, 16, 23 et 30 avril Une heure/une œuvre Vendredis à 12h30 et mardis à 14H30 Vendredi 13 et mardi 17 janvier : Space for Objects, 2013, Farah Atassi Vendredi 31 mars et mardi 4 avril : Samson's nudge, or Vitrail Composition abstraite désaxée, 2011-2016, Ryan Gander Le temps d’une rencontre Samedi 21 janvier à 14H30 en compagnie de Stéphanie Marin, designer de la pièce conçue pour la salle des fêtes, Angles, 2014 Attention cette visite a lieu à l’Aubette 1928. Samedi 25 mars à 14H30, en compagnie de Jean-Marc Stébé, sociologue et professeur des Universités au sein du département de sociologie de l’Université de Lorraine Ateliers : Ateliers 6/11 ans : « Passé recomposé » Samedis 18 et 25 mars, 08 et 29 avril 2017 (de 14h30 à 16h30) Atelier Jeunes/adultes : « Lieux possibles » (atelier d’écriture) Samedi 1er avril 2017 (de 10h à 12h) Attention, cet atelier a lieu à l’Aubette 1928. 11 DOSSIER DE PRESSE « HÉTÉROTOPIES. DES AVANT-GARDES DANS L’ART CONTEMPORAIN » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG ET AUBETTE 1928, 10 DÉCEMBRE 2016– 30 AVRIL 2017 Les Petites formes - des vacances et du dimanche (Mini-ateliers en famille, à partir de 4 ans) « Soyez modernes ! » Les 02, 12 et 19 avril 2017 (de 14h30 à 17h en continu) Au MAMCS et à l’Aubette 1928 Performances Dans le cadre de « Passions Partagées. Au cœur des collections », les Musées et la DRAC Grand Est invitent la Compagnie Lola Gatt et le danseur Gaël Sesboüé à produire un travail chorégraphique autour de l’œuvre de Jean Arp et de Sophie Taeuber-Arp. Cette résidence qui se déroule au MAMCS et à l’Aubette 1928 entre octobre et décembre 2016 est l’occasion pour le public de découvrir et de partager le cheminement d’un danseur au cœur du musée et de ses collections. Ateliers publics à l’Aubette 1928 5 et 19 novembre à l’Aubette 1928 Performance chorégraphique Le 5 février au MAMCS Gaël Sesboüé proposera en clôture de sa résidence une pièce dansée, nourrie de sa réflexion et de ses échanges avec les publics au sein du Musée. 12 DOSSIER DE PRESSE « HÉTÉROTOPIES. DES AVANT-GARDES DANS L’ART CONTEMPORAIN » MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG ET AUBETTE 1928, 10 DÉCEMBRE 2016– 30 AVRIL 2017 7. Informations pratiques Musée d’Art moderne et contemporain (MAMCS) Lieu : 1 place Hans-Jean-Arp, Strasbourg Tél. : 03 68 98 51 55 Horaires : Ouvert tous les jours - sauf le lundi - de 10h00 à 18h00 Aubette 1928 Lieu : Place Kléber, Strasbourg Tél. : 03 68 98 51 60 Horaires : Du mercredi au samedi de 14h à 18h Des horaires spécifiques sont réservés aux groupes accueillis par le service éducatif des musées ou par les guides de l’Office du Tourisme de Strasbourg. Accueil des groupes : Pour toute visite de groupe de plus de 10 personnes, la réservation est obligatoire au 03 68 98 51 54, du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 (de 9h à 12h pendant les vacances scolaires) Tarifs : Tarif normal : MAMCS : 7 € (réduit : 3,5 €) Aubette 1928 : entrée libre Gratuité : - moins de 18 ans - carte Culture - carte Atout Voir - carte Museums Pass Musées - carte Édu’Pass - visiteurs handicapés - étudiants en art, en histoire de l’art et en architecture - personnes en recherche d’emploi - bénéficiaires de l’aide sociale - agents de l’Eurométropole de Strasbourg munis de leur badge Gratuité pour tous : - le 1er dimanche de chaque mois Pass 1 jour : 12 €, tarif réduit 6 €, (accès à tous les Musées de la Ville de Strasbourg et à leurs expositions temporaires), Pass 3 jours : 18 €, tarif réduit 12 €, (accès à tous les Musées de la Ville de Strasbourg et à leurs expositions temporaires), Museums-PASS-Musées – 1 an, 320 musées : tarif : 98 euros (accès à plus de 320 musées, châteaux et jardins en France, Suisse et Allemagne). 13