nice-matin var-matin the sds - The Sustainable Design School

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nice-matin var-matin the sds - The Sustainable Design School
l’économie
Lundi 7 novembre 2016
La SDS, l’école du design
innovant et durable
L’idée Se basant sur le design thinking et l’open innovation, l’école niçoise apprend
aux étudiants à imaginer des services originaux, créer des produits pertinents et durables
on emplacement même au Crown, le bâtiment labellisé Haute
Qualité Environnementale
de l’Eco-Vallée de Nice affiche clairement la couleur: la
Sustainable Design School
(SDS) est une école de design et d’innovation durable.
Fondée en 2012 par Patrick
Le Quément, Maurille Larivière et Marc Van Peteghem,
cette école privée repose
sur un constat: «Le design
prend de plus en plus de
place dans notre société.
Dans les entreprises, il est
passé de l’implémentation à
la stratégie. Il inscrit également l’innovation dans le développement
durable.
L’école est là pour en faire
prendre conscience à ses étudiants. Elle leur fait mesurer
l’impact de leurs décisions
sur le futur de la planète», explique Christine Truc-Modica, directrice des partenariats de l’école.
S
Empathie
et responsabilité
L’homme est au cœur de
cette approche. «Nous formons les futurs diplômés à
observer, à comprendre les
personnes dans leur contexte
de vie et de travail en utilisant le design thinking et
l’open innovation. Cela per-
« À l’école, l’humain est au centre de notre approche », insiste Christine Truc-Modica.
met de repenser et de découvrir de nouveaux usages,
d’imaginer des services originaux, de créer des produits et
souvent des business models
pertinents, dans le contexte
actuel de croissance verte.»
Une croissance verte qui,
selon l’Organisation internationale du travail (OIT),
créera 15 à 60 millions
d’emplois supplémentaires
dans le monde sur les vingt
prochaines années.
Innovation durable
par le faire
Membre de l’Université
Côte d’Azur, la SDS propose
un cursus sur cinq ans à
tous les bacheliers, quelle
que soit leur série. «Notre
pédagogie repose sur le faire.
Nous le développons avec
des méthodes de dessin,
parce que le designer pense
avec un crayon à la main.
C’est un formidable outil de
communication et de réflexion. Nous proposons à
nos soixante étudiants venus
du monde entier une mise à
niveau dans les techniques
(Photos K.W.)
d’expression animée.»
Puisque rien n’est mieux
que la pratique, les élèves
de l’école doivent participer à la réalisation de projets de partenariats avec
des entreprises. Une tâche
qui incombe à Christine
Truc-Modica.
«Mon rôle est de trouver les
meilleurs partenariats pour
l’école avec des sociétés qui
partagent nos valeurs. Les
élèves, même les Première
année, doivent choisir deux
projets parmi les huit que
nous leur proposons. De la
phase de recherche au prototypage en passant par l’idéation, c’est un travail réalisé
en équipe multidisciplinaire
et multiculturelle. 50 % de
nos élèves viennent de
l’étranger. C’est un atout car
notre but est de proposer une
expérience globale.»
L’an dernier, certains étudiants ont redesigné le centre-ville de Saint-Julien-enGenevois. D’autres ont redéfini, à la demande de
L’Oréal, l’expérience shopping beauté en Chine…Tandis qu’un autre groupe planchait sur l’agence de voyages du futur avec Amadeus.
Ces partenariats sont pris
très au sérieux par les entreprises qui y trouvent des
solutions disruptives à leur
problématique. Ils le sont
aussi par les étudiants.
Et la méthode porte de jolis
fruits. Pour preuve, le projet
mené l’an dernier sur les
bureaux du futur a remporté le prix Eco-Vallée
2016.
KARINE WENGER
[email protected]
www.the-sds.com
Ils ont imaginé le bureau du futur
Le projet dirigé par Corentin
Le Guay a été présenté
à Innovative City en juin
dernier et a remporté le prix
Eco-Vallée
 remis
par l’EPA
Métropole
Nice Côte
d’Azur
et le cabinet
d’architecture parisien
Laisné
Roussel.
L’immeuble Nice Méridia devrait
sortir de terre dans quelques mois,
à Nice au cœur de l’Eco-Vallée.
Conçu par le cabinet d’architecte
Laisné Roussel, ce bâtiment a été
pensé comme un nouveau standard de bureaux bioclimatiques
avec des espaces de travail flexibles et une démarche environnementale forte.
L’an dernier, l’un des projets proposés par la SDS à ses étudiants
était de développer les bureaux de
demain intérieur-extérieur pour
améliorer la créativité, la collaboration et la convivialité. Un « devoir-défi » relevé avec brio par huit
étudiants puisque leur projet, présenté au salon Innovative City en
juin, a remporté le prix Ecovallées.
Les explications de Corentin Le
Guay, chef de projet : «Se basant
sur l’innovation de rupture et le design thinking, notre travail a été divisé en trois phases: recherche,
idéation et prototypage. À chaque
fin de phase, le partenaire était invité pour voir les espaces d’opportunité que nous avions imaginés et
ensemble, nous choisissions celui
qui lui convenait le mieux.»
Les étudiants ont conçu l’aménagement intérieur, le design des bureaux et des accessoires: «Nous
sommes partis de l’usager et de ses
besoins. Puisque nous sommes
dans le Sud et que les gens passent
beaucoup de temps dehors, nous
avons réfléchi sur
une solution mobile
pour que les personnes
puissent travailler aussi
bien dehors que dedans.»
Leurs idées de départ: la liberté, être
au travail et ne pas
avoir forcément de
place attitrée, traverser un bureau peut être un parcours sensoriel. «En tant que designer qui
intègre l’approche centrée sur l’humain, nous devons comprendre les
besoins mais aussi les émotions.
Nous avons proposé deux projets
l’un intitulé Liberté et l’autre Entre
les lignes.» Ils ont laissé cours à
leur imagination et crayonné sur
un moodboard «plus de  idées
allant de l’organisation spatiale
avec des endroits de calme, de restauration, de réunion… On s’est
basé sur la circulation des gens
dans le plateau pour tracer les espaces.»
Des idées ingénieuses comme ce
fauteuil bipolaire (ci-contre) qui,
en position haute, permet de
passer des coups de fil sans déranger; un sol hyperlisse pour
faire glisser les bureaux et réaménager aisément l’espace; ces
bureaux modulables équipés de
disque dur et permettant de réaliser toute sorte de tables (pour
travailler à , , …). «On a imaginé une poubelle de tri connectée, une lampe où poussent des
plantes; un mur d’eau utilisant l’eau
venue des vallées afin de rafraîchir
la pièce gratuitement…» Leurs
idées ne seront pas toutes intégrées dans le projet Nice Méridia
par le cabinet d’architecture Laisné
Roussel mais elles ont le mérite de
montrer la vision du monde du travail de la nouvelle génération.

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