Les entreprises françaises encore réfractaires à la culture « mobile »

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Les entreprises françaises encore réfractaires à la culture « mobile »
Les entreprises françaises encore réfractaires à la
culture « mobile »
Par Cecile Desjardins, journaliste | 13/02/2014
Très focalisées sur les problèmes de sécurité, les entreprises françaises hésitent à franchir le pas.
D’autant que près de 30% d’entre elles ne voient « aucun intérêt » aux projets mobiles.
Chacun a aujourd’hui son smartphone dans la poche. Pourtant, selon une étude récente réalisée par Vanson Bourne pour CA
Technologies, les entreprises françaises ont encore du mal à franchir le pas et à mettre en place une « stratégie mobile » : une
telle stratégie n’est revendiquée que par 40% des entreprises françaises contre 95% de leurs homologues américaines (la France
est toutefois en avance sur beaucoup de pays : l’Italie ou le Japon s’affichent autour de 20% ).
En pratique, moins de 10% du budget informatique des entreprises françaises est aujourd’hui consacré aux mobiles, contre
18% aux Etats-Unis… ou en Chine. « Aux Etats-Unis la mobilité est véritablement considérée comme une nouvelle source de croissance
du chiffre d’affaires, de productivité et de satisfaction du client », indique CA Technologies. On en est loin dans l’Hexagone : 29 % des
entreprises françaises jugent que la mise en œuvre d’une stratégie mobile n’est pas un sujet stratégique et admettent ne voir « aucun
intérêt dans les projets de mobilité ». Une position partagée par… 0% des entreprises américaines États-Unis (et 4%, en moyenne, dans
le monde).
Les entreprises restent crispées face aux enjeux liés à sécurisation des mobiles
Pourquoi une telle résistance ? « Les entreprises restent crispées sur les enjeux liés à la sécurisation des mobiles », juge CA
Technologies. De fait, la sécurité est citée par 51% des entreprises françaises comme la principale barrière à la mise en œuvre
d’une stratégie mobile (pour 33%, en moyenne dans le monde, et 28% aux Etats-Unis). Alors que, pour les entreprises américaines, les
freins tiennent avant tout au manque d’implication du management (cité par 45% des entreprises, pour 12% en France et 22% en
moyenne dans le monde).
« Alors que la mobilité devient une évidence pour les collaborateurs et les clients de l’entreprise, cette
dernière doit s’adapter pour tirer profit de toutes les opportunités portées par le boom des applications
mobiles et des objets connectés, estime Jean-François Pruvot, directeur général de CA Technologies
France. Seule une stratégie holistique de la mobilité en synergie avec la gestion du système
d’information, permettra aux entreprises d’accélérer le déploiement des services mobiles, de réduire les
risques de sécurité et de conformité, et d’améliorer la qualité d’expérience des utilisateurs »
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La quasi-totalité des entreprises
françaises ont subi l'an dernier
des violations de données,
représentant
des
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Les dix ans du premier virus sur téléphone mobile
Selon le spécialiste de la sécurité informatique Fortinet, Cabir, le premier virus infectant des téléphones
mobiles, fêtera cette année ses 10 ans : il s’agissait d’un ver mobile assez inoffensif conçu pour infecter des
téléphones portables Nokia en utilisant le Bluetooth. Une décennie qui a vu le développement de
nombreux petits frères et sœurs pour ce virus. « Les virus mobiles ont suivi la même évolution que les
virus sur PC, mais de manière beaucoup plus rapide. La généralisation des smartphones et le fait qu’ils
intègrent un système de paiement (numéros surtaxés) en font des cibles facilement monétisables. En outre, ils embarquent des systèmes type
logiciel de géolocalisation, micro, GPS et caméras, qui permettent d’espionner leur propriétaire de façon particulièrement intrusive. Tout
comme les virus sur PC, les virus mobiles ont très vite évolués dans le seul but de gagner de l’argent via des modèles économiques plus ou
moins complexes », indique Axelle Apvrille, chercheur senior anti-virus sur mobile chez Fortinet.
Après plusieurs années de lent développement, 2010 aurait marqué un tournant dans l’histoire des virus mobiles, avec le développement
de véritables réseaux cybercriminels organisés. C’est cette année-là qu’a été notamment lancé le cheval de Troie « Zitmo » capable
d’intercepter les SMS expédiés par les banques à leurs clients, pour détourner les opérations bancaires en ligne. Depuis 2011, la plateforme
Android, aujourd’hui la plus répandue, est clairement ciblée. « En 2013, les attaques sur mobiles se sont professionnalisées. On a
notamment vu l’arrivée de FakeDefend, le premier « ransomware » sur Android visant les téléphones mobiles. Caché derrière un faux
anti-virus, ce logiciel malveillant bloque le téléphone et exige de la victime qu’elle paie une rançon (sous forme d’une souscription AV
extrêmement élevée dans ce cas) pour récupérer le contenu de son appareil. Toutefois, le paiement de la rançon n’aide en rien car le
téléphone doit être réinitialisé par défaut pour rétablir la fonctionnalité », précise Axelle Apvrille. L’année dernière, l’équipe « FortiGuard » de
recherche anti-virus de Fortinet aurait identifié plus de 1300 nouvelles applications malicieuses par jour. Elle dit surveiller plus de 300 familles
de logiciels malveillants sur Android et plus de 400 000 applications Android malicieuses….
Retrouvez l'étude complète CA Technologies :
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Mobility survey from lesechos2
Écrit par Cecile Desjardins, journaliste
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