Orchestra lève des fonds pour accélérer son développement

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Orchestra lève des fonds pour accélérer son développement
Date : 19/09/2016
Heure : 19:00:03
Journaliste : Nicole Vulser
www.lemonde.fr
Pays : France
Dynamisme : 0
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Orchestra lève des fonds pour accélérer son développement
La marque française de prêt-à-porter bon marché pour enfants Orchestra, créée en 1995 par Pierre et
Chantal Mestre et qui s’est progressivement diversifiée dans les articles de puériculture, fait appel au marché
pour mettre en œuvre de fortes ambitions de développement rendues publiques lundi 19 septembre.
Ce groupe, qui compte déjà 566 magasins dans plus de 40 pays – dont la Suisse , la Belgique , la Grèce
, le Maroc ou le Kazakhstan –, s’est fixé pour ambition de quasiment doubler de taille pour atteindre le
cap du milliard d’euros de chiffre d’affaires dans quatre ans. Fin 2015, Orchestra affichait 560 millions d’euros
de ventes pour un résultat net de 21 millions d’euros.
Une augmentation de capital comprise entre 30 et 40 millions d’euros
Pour parvenir à ses fins, ce groupe coté qui avait failli quitter la Bourse puisque son flottant (la part du capital
qui peut être achetée par le public) était devenu quasiment inexistant procède à un nouvel appel au marché.
Il a mis en œuvre depuis vendredi 16 septembre une augmentation de capital comprise entre 30 et 40 millions
d’euros. Celle-ci est complétée par une offre secondaire, de 15 à 30 millions, sous forme de cession d’actions
par l’actionnaire majoritaire (les familles Mestre et Gotlib qui détiennent 90,55 % des actions). Après cette
opération, le flottant devrait revenir à un niveau plus normal pour une entreprise cotée, autour de 17 %.
Poursuivre l’internationalisation et les acquisitions
Cet argent frais devrait permettre de poursuivre l’internationalisation d’Orchestra, notamment en Allemagne
et en Italie , tout en rattrapant son retard dans le domaine des ventes sur Internet.
Autre axe stratégique : la politique d’acquisitions, menée tambour battant depuis 1997, devrait s’amplifier.
Après le rachat du hollandais Van Happen, de Baby’care en Suisse, Dipaki en France et Prémaman en
Allemagne, le groupe lorgne les Etats-Unis.
Dans un marché mondial dominé par les américains Carters (qui commercialise les salopettes Oshkosh) et
the Children’s Place, Orchestra – cinq fois plus petit que le numéro un mondial – se bagarre chaque jour en
France avec Kiabi, Okaïdi, Zara, H&M et Primark.
Le « club » Orchestra
Cette entreprise née à Montpellier a mis en place très tôt un système de « club » qui s’apparente à une carte
de fidélisation des clients. Moyennant 30 euros par an, ils bénéficient d’un rabais de 50 % sur toute la mode
pour enfants et de 10 % à 30 % sur les autres produits.
Fin mai, le groupe comptait 1,7 millions de membres, qui dépensent en moyenne 400 euros par an. Avec ce
sésame, le prix d’un T-shirt à manches longues ne revient plus qu’à 2 euros, celui d’un jean, rarement audessus de 10 euros, les doudounes, à 9 euros. Le tout étant fabriqué en Asie, essentiellement en Chine ,
en Inde et au Bangladesh .
A la recherche de prix de fabrication toujours plus bas, le groupe regarde « vers le Mozambique et la
Birmanie »
A la recherche de prix toujours plus bas dans la fabrication des vêtements, Pierre Mestre explique sans état
d’âme : « Nous regardons le Mozambique et la Birmanie ».
Tous droits réservés à l'éditeur
ORCHESTRA 281511570
Date : 19/09/2016
Heure : 19:00:03
Journaliste : Nicole Vulser
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Il se targue de proposer « une centaine de nouveautés chaque semaine en boutique » . Le PDG est persuadé
qu’il existe un très fort potentiel d’ouvertures de magasins : les plus petits (moins de 500 m 2 , réservés à
la mode) pourraient doubler en Europe , les mégastores n’en sont qu’à leurs balbutiements, tandis qu’il
pense pouvoir multiplier par cinq les magasins de taille moyenne. Il promet d’ouvrir 200 nouveaux points
de vente d’ici à 2019.
Exception à la sinistrose du secteur
Avec près de deux tiers des ventes, la France reste aujourd’hui le principal marché du groupe. Si le secteur
de la mode dans l’Hexagone est plongé dans la sinistrose depuis sept ans, celui du prêt-à-porter pour les
tout-petits est moins touché. « Il s’agit d’achat de nécessité ; comme les enfants grandissent, il faut toujours
changer de vêtements » , assure Pierre Mestre.
Le taux de fécondité des Françaises – le plus élevé de l’ Union européenne – reste aussi un atout non
négligeable. Mais les consommatrices ont tendance a changer de comportement, en achetant davantage de
seconde main ou en échangeant les vêtements de leur progéniture.
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