Étienne-Martin - Musée des Beaux Arts de Lyon

Transcription

Étienne-Martin - Musée des Beaux Arts de Lyon
Étienne-Martin
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25 juin – 16 septembre 2014
www.mba-lyon.fr
DOSSIER
DE PRESSE
En couverture
Étienne-Martin (Loriol, 1913 – Paris, 1919)
Hommage à Brown, 1988-1990
Bois (frêne) peint
Lyon, musée des Beaux-Arts
Cet hommage monumental à Jacques Brown, en forme de totem, peut être interprété
comme un grand masque caricatural, immortalisant ses traits émaciés et un nez rendu
démesurément proéminent. Brown mourut peu de temps après la réalisation de cette
sculpture, qu’Étienne-Martin peignit en noir et blanc, couleurs traditionnellement
associées au deuil et qui font ressortir les rehauts de bleu cobalt. Sous la couche
pigmentaire, appliquée sans soin, se découvrent les traces d’outils du sculpteur : les
larges entames de la gouge dans le bois confèrent ainsi à l’œuvre un aspect tribal ou
populaire. La structure double, typique des sculptures verticales d’Étienne-Martin, est
inspirée du motif du couple. Le choix du totem peint fait entrer en écho l’œuvre
d’Étienne-Martin avec celle d’autres sculpteurs contemporains, comme
Gaston Chaissac ou Georg Baselitz.
L’acquisition de cette sculpture a été rendue possible grâce à la générosité du Cercle
Poussin et la participation de la Ville de Lyon et du F.R.A.M. Rhône-Alpes.
ÉTIENNE-MARTIN
■
25 JUIN – 16 SEPTEMBRE 2014
Parcours dans la collection du 20e siècle – Deuxième étage du musée
À l’occasion de l’acquisition de la sculpture Hommage à Brown (1988-1990)
grâce à la générosité du Cercle Poussin et la participation de la Ville de Lyon
et du F.R.A.M., le musée des Beaux-Arts rend hommage à Étienne-Martin
(Loriol, 1913 – Paris, 1995), figure majeure de la sculpture du 20e siècle. Un
parcours ponctuant la collection d’art moderne présente quinze œuvres de
l’artiste, issues pour la plupart de donations récentes et de prêts de
collectionneurs particuliers.
De La Sauterelle (1933), grand nu emblématique des années de formation, à Ecce
Homo (1993), l’œuvre de l’artiste est représenté dans toute son étendue
chronologique. Il témoigne, sculpture après sculpture, des enjeux de son temps,
érigeant en 1945 une Pietà en écho à la libération des camps, opposant en 1983 la
petite forme ludique du Nautilus à la course généralisée à l’armement, ou
investissant l’espace public avec des sculptures abstraites et des éléments
d’architecture. Récompensé par de nombreux prix nationaux et internationaux,
Étienne-Martin s’inscrit dans l’histoire de l’art du 20e siècle par la liberté dévolue au
matériau employé et par la diversité de ses inspirations : ainsi, Hommage à Brown,
acquis récemment par le musée des Beaux-Arts de Lyon grâce au mécénat du
Cercle Poussin, associe la forme d’un totem, empruntée à d’autres civilisations, à
des surfaces peintes caractéristiques de la sculpture moderne, de Gaston Chaissac à
Georg Baselitz. Dans le parcours est également présentée une œuvre de Jacques
Brown, en écho à Hommage à Brown : Étienne-Martin ou le génie écrasant les envieux,
les âmes et la médiocrité. L’œuvre est un hommage fantasmé de Brown à
Étienne-Martin, qui avait découvert et soutenu son travail dès les années 1950 et
qui fut l’un de ses amis les plus proches.
Le prêt de quelques-uns des dessins diagrammatiques d’Étienne-Martin, conçus
comme les pages d’un livre, fascinants par leur format, par leur complexité,
complète ce parcours qui fait suite à l’exposition L’Atelier d’Étienne-Martin, présentée
au musée du 22 octobre 2011 au 23 janvier 2012.
Les œuvres du parcours consacré à Étienne-Martin sont exposées dans les
différentes salles de la collection d’art moderne.
COMMISSARIAT
Sylvie Ramond, directeur du musée des Beaux-Arts de Lyon, conservateur en chef
du patrimoine.
Étienne-Martin, La Sauterelle, 1933. Plâtre.
Don de Françoise Dupuy Michaud. Lyon, musée des Beaux-Arts de Lyon
© ADAGP, Paris 2014 © Lyon MBA / Photo Alain Basset
ÉTIENNE-MARTIN (LORIOL, 1913 – PARIS, 1995)
Étienne-Martin naît le 4 février 1913 à Loriol, dans la Drôme. Le microcosme de sa
maison natale constituera une source primordiale de son inspiration. En 1928, il
quitte le lycée de Valence pour entrer à l’École des Beaux-Arts de Lyon (19291933), alors située dans le Palais Saint-Pierre. L’obtention du Prix de Paris (1933) lui
permet financièrement de s’installer dans la capitale, où il intègre un an plus tard
l’Académie Ranson (1908-1955), foyer artistique majeur. Il y rencontre le sculpteur
Stahly et des peintres de l’atelier de Bissière (dont Alfred Manessier, Jean Le Moal et
Zelman Otchakovsky).
Il rejoint le groupe Témoignage dès sa création à Lyon par le galeriste Marcel
Michaud (rencontré en 1930 et avec qui il entretiendra des liens étroits d’amitié). Il
expose ainsi à la première exposition du groupe au Salon d’Automne de Lyon
(1936). Deux ans plus tard, la branche parisienne de Témoignage, constituée
d’Étienne-Martin et de ses amis de l’académie Ranson, participe à une exposition
très remarquée à la galerie Matières de René et Denise Breteau.
En 1938, il épouse une céramiste, Annie Talboutier. Mobilisé l’année suivante, il est
fait prisonnier et ne pourra rentrer en France qu’au terme d’un exil de neuf mois.
Une fois libéré, il réside avec les siens chez les Otchakovsky. En 1941 les deux
familles rejoignent la petite communauté rassemblée en zone libre autour de
l’architecte Bernard Zehrfuss, puis les Martin regagnent la Drôme dans le voisinage
du couple Wols, pour s’installer finalement, dans des conditions matérielles
toujours difficiles, en Basse-Normandie chez les Manessier en 1944. Étienne-Martin
effectuera plusieurs retraites religieuses.
Il regagne Paris en 1947 et y rencontre Brancusi, Henri Michaux, Dubuffet. Son
œuvre connaît une faveur critique particulière dans les années 1960, retenant
l’attention des galeristes et musées internationaux. Harald Szeemann lui consacre sa
première rétrospective en 1963 et l’invitera à la Documenta 5 de Kassel (1972),
dans la célèbre section des « Mythologies individuelles ». Étienne-Martin remporta
de nombreux prix, dont le Grand Prix international de sculpture de la Biennale de
Venise (1966), le Grand prix national des arts à Paris (1967) et le Nabutaka Shikanai
Special Prize (1984). Il est élu en 1971 à l’Académie des Beaux-Arts et décoré de
l’Ordre national du Mérite en 1994.
Professeur enthousiaste, il enseigna à l’École des arts appliqués de Paris et fut chef
d’atelier d’art monumental à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de 1968 à
1983.
ŒUVRES EXPOSÉES
ÉTIENNE-MARTIN
(LORIOL, 1913 – PARIS, 1919)
Sans titre (Plan horizontal de la maison de
Loriol)
Feutre de couleur sur papier, recto-verso
Collection Marie-Thérèse Étienne-Martin
Étude pour demeure 10
Graphite et feutre de couleur sur papier,
recto-verso
Collection Marie-Thérèse Étienne-Martin
Étude pour demeure en fil de fer, Après
1955
Fil de fer, ficelle
Lyon, Musée des Beaux-Arts
Don de la famille de l’artiste, 2013
Le Cerbère, 1977
Bois (châtaignier)
Lyon, musée des Beaux-Arts
Acquis avec le soutien du Fonds régional
d’acquisition pour les musées
(Œuvre présentée au rez-de-chaussée du musée)
Plan de la maison natale
Feutre de couleur sur papier
Collection Marie-Thérèse Étienne-Martin
Le Nautilus, 1983
Bois (noyer) peint, accroche en métal
Collection particulière
Sans titre
Feutre de couleur sur papier, recto-verso
Collection Marie-Thérèse Étienne-Martin
Le Pommier-Homme, Vers 1985-1990,
Bois (pommier), écrous en acier
Collection particulière
La Sauterelle, 1933
Plâtre
Lyon, musée des Beaux-Arts
Don de Françoise Dupuy-Michaud
Hommage à Brown, 1988-1990
Bois (frêne) peint
Lyon, musée des Beaux-Arts
Acquis en 2013 avec le soutien du
Cercle Poussin, du Fonds régional
d’acquisition pour les musées et de la
Ville de Lyon
Portrait de Lucien Beyer, 1936
Plâtre
Lyon, musée des Beaux-Arts
Don de la famille de l’artiste, 2013
Portrait de Zelman Otchakovsky, 1942
Plâtre patiné
Lyon, musée des Beaux-Arts
Don de la famille de l’artiste, 2013
Pietà, 1945
Bois (tilleul)
Lyon, musée des Beaux-Arts
Acquis de Françoise Dupuy-Michaud, 2008
Tête de Monsieur Lapierre, 1948
Plâtre
Lyon, musée des Beaux-Arts
Don de la famille de l’artiste, 2013
Ecce Homo, 1993
Racines d’oranger, chaînes d’acier
Dépôt (dation) Centre
Georges-Pompidou, musée national d’Art
moderne, Paris, 1999
JAMES-JACQUES BROWN DIT JACQUES
BROWN (PARIS, 1918 - PARIS, 1991)
Etienne-Martin ou Le Génie écrasant les
envieux, les âmes et la médiocrité,
1967-1974
Polyester
Succession Brown
Etienne-Martin, Le Cerbère, 1977. Bois (châtaignier). Acquis par la Ville de Lyon
avec le concours du Fonds Régional d’Acquisition pour les Musées.
Lyon, musée des Beaux-Arts.
© ADAGP, Paris 2014 © Lyon MBA / Photo Alain Basset
TARIFS
Le billet d’entrée au musée donne accès au parcours consacré à Étienne-Martin
7€ / 4€ / gratuit
HORAIRES D’OUVERTURE
De 10h à 18h, vendredi de 10h30 à 18h. Musée fermé le mardi et les jours fériés.
CONTACT PRESSE
Sylvaine Manuel de Condinguy
Musée des Beaux-Arts de Lyon
20, place des Terreaux – 69001 Lyon.
[email protected]
Tél: +33 (0)4 72 10 41 15

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