Bilatérale avec la SIMMT et la CGT La SIMMT, un pis

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Bilatérale avec la SIMMT et la CGT La SIMMT, un pis
Bilatérale avec la SIMMT et la CGT
La SIMMT, un pis-aller pour sauver le MCO
Une délégation de la CGT a été reçue par la SIMMT en réunion
bilatérale le 25 octobre 2011. Dans son introduction, le Général
VERNA a précisé qu’il n’était plus notre interlocuteur direct. Les
prochaines élections du 13 décembre du CTR (Comité Technique de
Réseau Armée de terre) définiront nos interlocuteurs, à savoir l’EMAT
et le SMITer. Le CTR remplaçant les CICPC EMAT et DCMAT.
Néanmoins, le Général VERNA, patron de la SIMMT précise avoir la
volonté de continuer ce dialogue sous forme de bilatérale.
Après une présentation rapide du document qui nous a été remis et qui
a servi de support pour cette réunion, nous avons refusé que la
première partie de ce document « suivi du reclassement du personnel
civil » soit étudiée.
Le suivi et l’état des restructurations, nos militants sur le terrain y sont
confrontés quotidiennement. Pas besoin de chiffres dans un tableau
pour répondre aux appels d’hommes et de femmes frappés de plein
fouet par la suppression de leur poste.
Le bilan des dégâts engendrés sur certains personnels par cette
situation est désastreux !
Le ministère a beau jeu d’avoir mis en place des groupes de travail sur
les Risques Psychosociaux ; sur cette question particulière, c’est motus
et bouche cousue, tout se passerait bien selon l’administration.
Mais tout cela n’est-il pas secondaire pour nos dirigeants ? En 2014 le
ministère tirera un trait et ne manquera pas de se féliciter du résultat :
une restructuration menée à bien et dans les temps ! Qu’importent les
dommages collatéraux !
Plan stratégique du SMITer
Plusieurs axes de réflexions sont à l’étude dans une perspective de
plan stratégique 2015-2025 du SMITer. C'est-à-dire après le massacre
du MCO suite aux restructurations, comment gérer la misère ?
Dans les hypothèses structurantes du SMITer, il y a le volume d’effectif
avec une vision de l’EMAT sur les besoins du maintien du format
(2012-2014) : 3600 personnels civils, 3600 personnels militaires.
Le Général VERNA a insisté sur ce format en précisant qu’il désirait le
garder après 2017 (malgré les grosses déflations d’ouvriers d’État) en
palliant par des embauches à compter de 2015 avec un cadencement
de 200 par an.
Sur ce point nous ne pourrions qu’être d’accord, mais ce ne sont que
de simples hypothèses de travail, arrivant bien tard, et sans précision
du statut d’embauche envisagé. Et en alertant sur les pertes des
savoir-faire et compétences d’ici 2015 qui deviendront irréversibles si le
recrutement ne reprend pas immédiatement. De plus, faudrait-il que ce
projet ait l’approbation du pouvoir politique, ce qui est loin d’être acquis.
Sur ce point, nous restons donc sur la réserve et ne ferons pas preuve
d’un optimisme débordant.
En ce qui concerne le budget, celui-ci serait consacré à l’entretien
programmé du matériel terrestre et au soutien de l’outil de production.
Quand nous interrogeons précisément sur le coût réel, de quel degré
de réparation et sur la part confiée au privé nous n’avons pas de
réponses précises. Mais, l’armée de terre n’envisagerait pas malgré
tout d’externaliser son soutien !
Une étude est engagée sur le « futur » entretien des véhicules de
l’armée de l’air : ceci représenterait plusieurs dizaines de milliers
d’heures annuelles. Si cela peut sembler bénéfique pour nos
établissements, cela reste un transfert de charge dans une logique de
polyvalence des ouvriers et pour mieux rationaliser ailleurs.
Ateliers généraux
L’objectif est de réorganiser les ateliers généraux menuiserie,
bourrellerie, sérigraphie, mécanique « générale » (hors BSMAT) pour
en assurer la pérennité. Une présentation sur la situation actuelle du
nombre de sites et d’effectifs et la situation projetée montre une
importante fermeture de sites. Les effectifs resteraient relativement
stables mais « oblige à bouger » les personnels.
Cette réorganisation serait motivée par un coût estimé trop élevé pour
remettre l’outil de travail en état performant et d’une mise aux normes
en rapport avec la législation et le code du travail.
Pour les ateliers de mécanique générale, une maquette a été élaborée
avec une « composition normée atelier support GMT » avec un effectif
théorique de 11 personnels. Ces « ateliers support » dans les
régiments assureraient le soutien direct des matériels.
Ont été exclus provisoirement de cette étude les ateliers peinture et
métiers connexes. En effet, les nouvelles normes vont rendre des
ateliers obsolètes. Avant de connaître précisément les obligations, un
rapprochement sur les capacités de travail va être étudié avec l’armée
de l’air, qui dispose de moyens importants.
On reste donc dans la seule logique de rationalisation des moyens qui
entraîne les fermetures d’ateliers.
Compte de commerce
Sur ce point précis, nos établissements ne passeraient pas sous
compte de commerce. Selon le Général VERNA, on ne peut pas
mesurer les capacités internes, il y a trop d’éléments qui entreraient en
ligne de compte. Pour définir un coût réel, on doit avoir des éléments
quantifiables, suivis et permanents.
Toutefois, les études menées sur la comptabilité analytique continuent,
la maîtrise des coûts reste le maître mot. Nos établissements rentrent
donc dans une logique comptable avec cette notion de comptabilité
analytique.
Conclusion
Avec une vision futuriste 2015-2025 du SMITer et au-delà de la volonté
de la SIMMT de pérenniser nos établissements, on ne peut que
constater que le matériel va continuer de suivre une cure
d’amaigrissement.
Il est incontournable que l’avenir et la pérennisation de nos
établissements passe par l’embauche de personnels et en particulier à
statut ouvrier et par la formation professionnelle pour maintenir un
niveau de compétence élevé, ainsi qu’un état de fonctionnement
optimal de nos établissements.
Pour le maintien des capacité industrielles et pour un haut niveau de
garanties sociales, la CGT revendique que nos établissements du
SMITer comme ceux de l’industriel privé soient placés dans le Pôle
Public National de Défense, chacun avec son périmètre de
compétence.
C’est bien aux personnels d’imposer d’autres choix en
votant CGT le 13 décembre.
Délégation était composée de : Flavien LABILLE membre du Bureau fédéral - Fred
ème
ème
BRUKER 12
BSMAT Gien - Bruno LORIEAU : 12
BSMAT Neuvy-Pailloux.
Fédération Nationale des Travailleurs de l’État