Copie de notice vitiello - Musée d`art contemporain de Lyon

Stephen VITIELLO
Œuvre entrée dans la collection en 2004 à
l’issue de l’exposition New York, New Sounds,
New Spaces (2002) :
World Trade Center Recording : Winds after
Hurricane Floyd, 1999-2002
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Dimensions variables : environ 100 m
Œuvre acquise par le FNAC, déposée au Musée
en 2004. Transfert de propriété en 2007, n°
d’inventaire : 2007.12.13
Stephen Vitiello, World Trade
Center Recording : Winds after
Hurricane Floyd, 1999-2002
©Blaise Adilon
Lorsque nous rencontrons Stephen Vitiello en 1992, il est directeur d’Electronic Arts Intermix et
nous négocions auprès de lui l’acquisition de bandes vidéo de Bruce Nauman, Denis
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Oppenheim et Vito Acconci. Il est aussi assistant de Nam June Paik. Nous apprendrons peu
après qu’il est également musicien.
« Mes premières leçons de guitare se sont déroulées dans la cuisine d’Allen Ginsberg, j’avais
alors treize ans. Un groupe punk new-yorkais, The Stimulators, habitait dans l’appartement de
Ginsberg. Denise, la guitariste du groupe, m’a prêté une guitare en forme d’éclair et m’a appris
quelques accords et des airs faciles. À partir de là, j’ai fait ce qu’il fallait pour jouer avec des
groupes new-yorkais. Dix ans plus tard, j’ai entendu le disque de solos de guitare de Fred Frith
et me suis rendu compte que maîtriser les techniques
traditionnelles de la guitare électrique ne m’avait jamais
vraiment satisfait et que d’autres choix étaient
possibles. J’ai commencé à traiter les sons de la
guitare de façon expérimentale et j’ai trouvé à utiliser
ces sons lorsqu’on m’a invité à créer des bandes-son
pour des films ou des vidéos. Le premier artiste qui m’a
demandé de collaborer à une œuvre audiovisuelle était
Tony Oursler… Deux ans plus tard, Nam June Paik a
entendu par hasard huit secondes de ma musique et
m’a demandé de l’aider à créer un concert-happening
qu’il allait produire avec les End Brains, en hommage à
Joseph Beuys. À partir de ce jour-là, j’ai eu de
nombreuses commandes de Paik (par exemple celle
d’enregistrer des performances Fluxus pendant trente
jours d’affilé). »
L’installation sonore World Trade Center Recording :
Winds after Hurrican Floyd est composée à partir de
sons enregistrés par Vitiello en septembre 1999 au
e
91 étage de la tour n° 1 du World Trade Center. Sur
les parois de verre, il a installé des capteurs qui
saisissent les sons environnants (trafic automobile,
avions, fréquences radio, vibrations du verre et
Stephen Vitiello, World Trade Center
oscillations des structures métalliques sous l’action du
Recording : Winds after Hurricane
vent). Dans cette œuvre, Stephen Vitiello reprend en
Floyd, 1999-2002 ©Blaise Adilon
1
Electronic Arts Intermix, basée à New York, diffuse des œuvres vidéo sous forme de multiples (monobandes) le plus souvent à tirage illimité.
© Musée d’art contemporain de Lyon - 2010
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l’amplifiant le dispositif sonore expérimenté par Alvin Lucier ( voir notice Alvin Lucier) dans un
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contexte, un esprit et sur un support informatique sans équivalent. C’est « la dimension
physique du son et son potentiel à définir une forme, une impression ou la couleur d’un
environnement spatial » qui intéresse Stephen Vitiello. Les modulations imposées par le vent,
le craquement sourd et aléatoire des structures, le volume et le travail de la matière, dessinent
la trame invisible des flux. Deux photos couleur de petit format restituent le paysage serein vu
e
du 91 étage par les verrières. L’œuvre est exposée au Musée du 6 mars au 18 mai 2002 dans
le cadre de New York, New Sounds, New Spaces, dont Stephen Vitiello assure le
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commissariat.
L’œuvre est acquise par le FNAC sur proposition du Musée en 2001.
En 2007, elle fait l’objet d’un transfert de propriété et rejoint la collection sous le numéro
d’inventaire : 2007.12.13.
Stephen Vitiello
Né en 1964 à New York (États-Unis), vit et travaille à Richmond (États-Unis)
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On ne peut pas, à ce sujet, ne pas évoquer également le « principe musical » des os conducteurs, créé
par Laurie Anderson pour Handphone Table, relevant cependant d’une expérience physique et sonore
toute différente.
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À l’initiation du Musée, exposition réalisée dans le cadre du festival Musiques en scène.
© Musée d’art contemporain de Lyon - 2010
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