Compte rendu de la journée porte ouverte au

 Compte rendu de la journée porte ouverte au séminaire de Nantes.
Compte rendu de la journée porte ouverte au séminaire de Nantes. Site du séminaire Saint Jean : http://seminaire‐nantes.cef.fr/ La vocation sacerdotale reste un mystère pour beaucoup ! Jean‐Paul II lui‐même parlait de sa vocation comme un don et un mystère. Comment Dieu appelle‐t‐il ? Qui appelle‐t‐il et pourquoi ? Comment se fait le discernement ? Où et comment sont formés les futurs prêtres ? Toute la communauté du Séminaire Saint Jean ‐ équipe éducative et séminaristes ‐ a reçu mercredi 27 avril une quarantaine d’invités pour une journée porte‐ouverte et lever le voile sur ces questions. Etaient invités cette année les adultes en responsabilité auprès des jeunes. Nous étions douze du Diocèse du Mans à nous réjouir de venir découvrir le séminaire et témoigner de notre amitié et soutien à Amaury DE LA MOTTE, Antoine CLEMENT, Gaël CATALANO, Vincent RABERGEAU et Damien CHAUCHET, séminaristes du Diocèse du Mans. Merci encore pour leur accueil si attentif et joyeux, et la qualité des différentes interventions de la journée ! P. Johan VISSER, responsable Pôle Jeunes SDV [email protected] Témoignages des participants de cette journée : Frédéric BRUDER, responsable SUF Le Mans : « L’ensemble de la journée me donne des clés de connaissance pour pouvoir parler de la vocation en général et de celle de prêtre diocésain en particulier à nos chefs et grands jeunes aux SUF. Je me sens en capacité de témoigner de la joie et de la quiétude que les séminaristes nous ont montrés. Des témoignages reçus, voici ce que j’ai noté : ‐ Permettre la rencontre des jeunes avec le Seigneur ; ‐ Permettre aux jeunes de se donner ; ‐ Au service de la vocation, agir comme si tout dépendait de nous, en sachant qu’en réalité tout dépend de Dieu. ‐ L’éclosion de la vocation nécessite du temps. Il faut pouvoir inscrire un accompagnement des jeunes dans la durée. ‐ Le jeune ne nous appartient pas. Il ne faut pas l’embrigader, mais servir sa liberté de choix. ‐ La vocation est un trop grand mystère pour pouvoir l’expliquer. ‐ La présence d’un séminariste en paroisse est une figure de jeune qui interpelle les autres jeunes. ‐ Tous ne viennent pas de familles chrétiennes et unies, mais dans toutes leurs familles il y a eu des semences : prière, partage, dialogue, joie de se réunir… ‐ Un homme qui rentre au séminaire est entouré d’un immense capital de sympathie. ‐ Le rôle de la foule qui relaye l’appel et devient peuple : « Courage, lève‐toi, il t’appelle. » ‐ Il est important que la question de la vocation soit aussi abordée par des laïcs, dans les familles et mouvements. L’image qu’en renvoient les femmes (mères, amies) a un grand impact. Merci pour la proposition de cette belle journée. » Isabelle SUREAU, animatrice en pastorale à La Flèche : « Je le pressentais, maintenant j'en suis sûre : tous ces séminaristes sont dans la joie du Seigneur. Cela transparaît dans leur accueil fraternel et dans la paix de cette maison. Et ils sont accompagnés dans le respect de leur liberté et avec une grande bienveillance. Dans la durée, au rythme de chacun. Ils sont invites d’emblée à se préparer à servir l’Église. Non seulement, cela fait plaisir à voir, mais maintenant je peux en parler aux jeunes. » Bérengère MELOT, animatrice pastorale au Lycée Notre Dame (le Mans) : « C'est avec une grande joie partagée que nous avons été reçus par les séminaristes. J'ai aimé mettre des images sur ce lieu dont j'entendais parler depuis si longtemps sans jamais l'avoir visité. Les séminaristes m'ont touché par leur joie de vivre et leur diversité qui est prometteuse pour notre Eglise ! Une Église riche de ses diversités et respectueuse des sensibilités de chacun. Le Seigneur touche les cœurs de façon étonnante et mystérieuse. Et c'est bon. Merci ! » Karine DARRONDEAU, animatrice pastorale à Sablé‐sur‐Sarthe : « Ce qui m'a aussi touchée c'est la joie des séminaristes et l'ambiance fraternelle qui règne dans la maison, car comme le Seigneur nous l'a dit " c'est à l'amour que vous aurez les uns pour les autres que l'on reconnaitra que vous êtes mes disciples" Jn13,25. » Maroun KHOURY‐FEGHALI, responsable de la CathoHome avec son épouse. « Comme fruits de cette visite je retiens : ‐ La communion fraternelle avec les cinq séminaristes de notre diocèse. ‐ La rencontre des séminaristes de l'océan indien m'a permis de découvrir un nouveau visage de l'universalité du message de Jésus. ‐ J'ai bien apprécié le fait de rencontrer et d'échanger avec les autres personnes de notre diocèse qui sont engagées auprès des enfants et des jeunes dans un accompagnement "au service de leur liberté en Christ". Retour sur les temps forts de la journée : L’accueil par le Père Luc MEYER, supérieur du séminaire et le temps de prière du matin nous rappelait que c’est Dieu qui appelle : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisis, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. » Jésus dans l’évangile selon Saint Jean chap. 15, v.16 « Qui enverrai‐je ? – Me voici, envoie moi ! » ‐ Vocation de Isaïe, chap.6 Intervention du Père Franck VIEL, responsable de la Pastorale des Jeunes et du SDV du Diocèse de Laval : « j’ai rencontré de nombreux jeunes qui ont le désir de se consacrer au Seigneur, de donner leurs vies au Seigneur. Il est le maître de la moisson ; et pourtant il nous revient de relayer cet appel, et d’accompagner patiemment les jeunes dans la durée : une vocation éclot dans le temps. Il s’agit pour nous de servir la liberté des jeunes : pas question d’embrigader, mais de permettre à un jeune de découvrir leur vocation personnelle et unique. Si la prière est importante, il s’agit aussi d’aider les jeunes à se donner concrètement.» Le Père Franck nous rappelait l’importance d’oser interpeler directement les jeunes pour le aider à grandir dans les multiples choix qu’ils ont à poser chaque jour : «alors, tu en es où aujourd’hui ? ». Intervention d’Isabelle SUREAU, animatrice en pastorale à La Flèche : « La question des vocations me préoccupe. Qui prendra la suite de nos prêtres ? » « Avec les jeunes que nous accompagnons à l’aumônerie, nous travaillons beaucoup les questions de construction humaine : connaissance de soi ; projet de vie ; difficulté à faire des choix ; orientation : où serai‐je l’an prochain ? ; vie affective ; relecture : qu’est‐ce qui te rend vraiment heureux ? Comment peux‐tu agir pour des relations plus paisibles autour de toi ? » « Sur cette base humaine, nous pouvons dans un second temps aborder les questions de vocations : qu’est‐ce que Dieu veut pour toi ? Et si Il t’appelait ? » Isabelle nous rappelait l’importance du témoignage des séminaristes auprès des jeunes. Entrer au séminaire reste un choix de vie incompréhensible pour beaucoup de jeunes et qui interpelle : “Qu’est ce qui t’as décidé à être prêtre ? Comment puis‐je savoir ma vocation ?”. Ces témoignages permettent souvent d’aborder la question de la vie de prière et de la relation personnelle au Seigneur, comme un ami parle à un ami. Témoignages de deux séminaristes : Qu’est‐ce qui me donne envie d’être prêtre diocésain ? Jimmy, 38 ans, diacre en vue du sacerdoce pour le diocèse de Laval : « Tout petit déjà, j’aimais aller à la messe. Je priais le chapelet avec ma grand‐mère. A ma confirmation, j’ai demandé au Seigneur comment le servir. Aujourd’hui, je souhaite redonner dans mon diocèse ce que j’ai reçu dans ce diocèse. Je souhaite servir le Christ et servir l’homme, surtout le petit et le pauvre. Je souhaite que tout homme puisse faire une rencontre avec le Christ et mettre des mots sur cette rencontre. (…) Le Pape François nous invite à devenir des Pasteurs à l’image du Christ.» Jean‐Hugues, 24 ans, séminaristes du Diocèse de Nantes : « Cela peut paraitre étonnant, mais enfant j’avais le désir d’être saint, d’être pleinement consacré à Dieu. Au lycée, j’étais déçu des médiocrités de certaines propositions et je désirai aller vers les vraies joies de la vie : les beuveries grisent quelques instants mais ennuient rapidement... J’ai cherché sur internet où je pourrai répondre à l’appel de Dieu. Un jour, un prêtre m’a interpellé : « “Quand on est un jeune homme chrétien comme vous, on doit se poser la question : à quoi Dieu nous appelle”. Cette question m’a fait du bien. Cette demande de l’Eglise m’a aidé à découvrir le projet de Dieu pour moi. Par la suite j’ai été frappé par la figure du Curé de Paroisse et la beauté de sa vocation au service d’un peuple. » Extraits de l’intervention du Père Vianney BOUYER, curé de paroisse et professeur d’exégèse : « Courage, lève‐toi, il t’appelle ! » Notre rôle d’accompagnant est souvent comme celui de la foule de l’Evangile s’adressant à Bartimé (Mc 10, 46‐52) : relayer l’appel du Christ, accompagner et redonner courage, aider à la mise en œuvre d’un dialogue avec Jésus. Dieu n’appelle pas seulement des jeunes de familles pratiquantes ! Il y une grande diversité dans les origines familiales des séminaristes. Mais dans toutes les expériences de vie de familles, il y a des semences de vocations. Cependant, il y a des lieux, des expériences de vie qui permettent plus facilement à un homme d’entendre l’appel du Seigneur : ‐ une famille : o où est vécu le partage, le service, le dialogue, la prière ; o enracinée géographiquement ; o joyeuse et résistante dans les épreuves. ‐ les études ou la vie professionnelle : ‐
o avec les amitiés chrétiennes, ou au contraire en étant le « catho de service » dans un groupe non chrétien ; les lieux d’église (paroisse, mouvement, groupe de prière…) permettent la rencontre : o des ainés dans la foi ; o de figures de prêtres ; o des plus pauvres : « la rencontre des plus pauvres est toujours une expérience décisive dans un chemin de vocation ». o du Diocèse : « Le diocèse est une famille heureuse de se retrouver. Il y a dans un diocèse un esprit de famille. Quand on va dans le diocèse d’à côté, on se dit : « C’est bien ici, mais ce n’est pas comme chez moi ! » Chaque diocèse est marqué par une histoire, des lieux, des personnes, des figures de sainteté. Pontmain, c’est le Diocèse de Laval ! Saint‐Laurent sur Sèvres, c’est la Vendée ! » A propos du temps du séminaire : Le séminaire est une communauté de vie et de discernement que l’on a pas choisi. La communauté est diverse : c’est souvent la joie, et parfois la croix ! Le formateur doit porter un double regard, à la fois sur le séminariste qui discerne sa vocation, et sur l’Eglise d’aujourd’hui et ses besoins : « Tout ce qui se passe au séminaire est en vue de la mission. » « La vocation reste un mystère : pourquoi moi ? » « Le concret de la vie ordinaire toute simple nous est donné pour discerner. Un appel personnel est adressé à un jeune, dans le respect de sa liberté. Nous sommes au service de sa liberté individuelle. Il s’agit d’accompagner dans le temps la croissance d’une liberté, faire grandir la personne, l’accompagner. » « Les études servent à fabriquer des hommes libres. » Extraits de la table ronde : ‐ Tout prêtre est un Service des Vocations (SDV) à lui tout seul. Chaque responsable de jeune est un SDV. Nous avons tous notre rôle à jouer pour interpeller les jeunes sur ces questions. ‐ Ce qui est intéressant, c’est que Dieu n’appelle pas un type de profil particulier, mais une grande diversité de profils. ‐ Rappelons la place centrale de l’eucharistie : invitons les jeunes à la messe, au service de l’autel, à l’adoration eucharistique ! A l’issue du déjeuner, une visite des locaux du séminaire a encore permis aux séminaristes de nous présenter les 4 piliers de leur formation : ‐ Formation humaine, fondement de toute la formation sacerdotale ; ‐ Formation spirituelle : vivre en communion avec Dieu et à la recherche du Christ ; ‐ Formation intellectuelle : découvrir l’intelligence de la foi ; ‐ Formation pastorale : communier à la charité de Jésus‐Christ, Bon Pasteur. Enfin, la célébration de l’eucharistie présidée par Mgr DELMAS (évêque d’Angers) dans la chapelle, nous a permis de prier pour les vocations et rendre grâce pour les dons de Dieu. Site internet du Séminaire Saint Jean : http://seminaire‐nantes.cef.fr/