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N° 170 n Juin 2012 www.fncrm.fr Rappel de la réglementation : plaques et feu arrière p. 3 La mécanique : une voie de garage ? p. 9 Homologation à titre isolé : les points sur les RTI p. 18 BMW : Unstoppable progression p. 14 Club des villes et territoires cyclables la boîte à outils des collectivités p. 21 Les porte-vélos en voiture Simone ! p. 25 TIME SPORT un nouveau cap est franchi p. 31 En cahier central détachable la Cote Fédérale du deux-roues motorisé Sommaire FNCRMACTUALITÉS N° 170 n Juin 2012 2012 N° 170 n Juin www.fncrm.fr La fédération vous informe Rappel de la réglementation : plaques et feu p. 3 arrière La mécanique : une voie de p. 9 garage ? Homologation à titre isolé : les points sur p. 18 les RTI 2 Etra 3 Brèves 6 Appliquer la « Loi Lagarde » dans le processus de vente le BMW : Unstoppab 14 progression p. Club des villes et bles territoires cycla la boîte à outils des collectivités p. 21 Les porte-vélos en voiture Simone ! p. 25 Dossiers TIME SPORT un nouveau cap est franchi p. 31 ral détachable En cahier cent motorisé du deux-roues la Cote Fédérale Motorisés 9 La mécanique : une voie de garage ? 14 BMW : Unstoppable progression 18 Homologation à titre isolé : les points sur les RTI Dossiers Vélo 21 Club des villes et territoires cyclables. La boîte à outils des collectivités FNCRM ACTUALITÉS : Le porte-parole de la Fédération Bâtiment Aravis 44, rue Roger Salengro, Péripole n° 130 94126 FONTENAY S/BOIS Cedex Téléphone : 01 41 95 10 00 Télécopie : 01 41 95 00 84 E-mail : [email protected] Directeur de la Publication : Nadine ANNELOT E-mail : [email protected] Rédacteur en chef : Grégoire BILLETTE E-mail : [email protected] Service juridique : Céline PETIT Tél. : 01 41 95 06 25 E-mail : [email protected] Publicité : Christian TOKOTO E-mail : [email protected] Tél. : 01 41 95 10 00 25 Les porte-vélos en voiture Simone ! 29 Visite chez Mottez. Le porte-vélo « made in Nord » 31 TIME SPORT, un nouveau cap est franchi 32 NOUVEAUTÉS 2012 Statistiques motocycles 35 Immatriculations de motocycles neufs Statistiques cyclomoteurs 36 Immatriculations de cyclomoteurs neufs Ont collaboré à ce numéro : Dominique BARDOUX, Isabelle LEBŒUF, Céline PETIT Maquette et impression : SOPAIC Imprimerie 08000 Warcq Ardennes FRANCE Reproduction interdite Cahier central détachable 48 pages Cote Fédérale du deux-roues motorisé juin 2012 Crédit photo : Photo INCM, photo Club des Villes et territoire cyclables FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 1 E uropean Twowheel R etailers’ Association vous informe ETRA La Suisse autorise un moteur d’une puissance de 500W pour les vélos à assistance électrique : Depuis le 1er mai 2012, la Suisse autorise les vélos à assistance électrique d’une vitesse maximale de 25km/h à s’équiper d’un moteur d’une puissance de 500W, tout en restant classés parmi les cycles. Jusqu’à présent, la puissance du moteur de ces véhicules était limitée à 250W pour être classé en tant que cycle. Les véhicules ayant un moteur d’une puissance entre 500W et 1000W et/ou d’une vitesse maximale de 45kms/h sont considérés comme des mobylettes. La Suisse n’est pas le seul pays qui classe les vélos à assistance électriques d’une vitesse maximale de 25 km/h et ayant une puissance de moteur supérieure à 250W parmi les cycles. Contrairement à la législation européenne limitant la puissance du moteur à 250W, l’Autriche classe, depuis un certain temps maintenant, les vélos à assistance électrique avec un moteur de plus de 600W parmi les cycles. ETRA signale que la décision de la Suisse prouve que les arguments de sécurité routière invoqués pour limiter la puissance du moteur sont faux. Cependant il faut noter que le changement de classification dans la réglementation suisse est lié au code de la route, ce qui n’est pas le cas du combat de l’ETRA au niveau de l’Union Européenne, lié aux réglementations techniques : Les réglementations en place au niveau européen pour les vélos à 2 assistance électriques 25 kms/h et 250W conviendraient également pour tout vélo à assistance électrique d’une vitesse maximale de 25km/h sans limite de puissance du moteur. ETRA espère que la décision de la Suisse et la « dissidence » autrichienne vis-à-vis de la législation européenne aideront à convaincre les institutions européennes de la justesse des propositions de l’ETRA. Pays-Bas : Une étude montre que les consommateurs accordent une grande confiance à leurs revendeurs indépendants Les consommateurs préfèrent acheter leur nouveau cycle dans un magasin spécialisé : c’est ce que révèle une enquête menée auprès des consommateurs par BOVAG, membre néerlandais de l’ETRA. Les résultats sont très encourageants : - 84% des personnes interrogées iraient acheter leur nouveau cycle dans un magasin spécialisé près de chez elles - Plus de 50% des personnes interrogées opteraient pour un vélo de ville, 1/5 d’entre elles choisiraient un vélo de course et 15% un vélo électrique - 9% des personnes interrogées opteraient pour un achat sur internet - 41% des personnes interrogées se disent prêtes à dépenser entre 300 et 700€ pour leur nouveau cycle - D’après les personnes i n t e r ro g é e s , l e s p r i n c i p a u x avantages à l’achat dans un FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 magasin spécialisé sont: service, conseil, garantie, maintenance, personnel qualifié, possibilité de tester le véhicule Lancement de la campagne “We Mean Business” Le 17 Avril 2012, la Commission Européenne a lancé la campagne “We Mean Business”, dont le but est de stimuler la création de places de stages et d’apprentissage transnationales afin de simuler l’employabilité et les compétences des jeunes gens. Ces stages permettent à la fois aux jeunes d’effectuer une transition plus douce entre études/travail et aux entreprises d’identifier de potentiels futurs employés aux compétences linguistiques et multiculturelles pouvant leur ouvrir de nouveaux marchés. En 2012/2013, la Commission Européenne va offrir 280 000 places de stages (via le programme européen Erasmus) et d’apprentissages (via le programme européen Leonardo) Plus d’information : http://wemean-business.europa.eu/ Au sujet d’ETRA : ETRA est l’association européenne des vendeurs de deuxroues. Fondée en 1995, elle est basée à Bruxelles et est forte d’un corps de membres provenant de sept pays européens. Plus d’informations sur http://www.etra-eu.com/ index.asp La fédération vous informe Didier Huré : Il passe le relais Didier Huré ouvre une nouvelle page de sa vie en mettant un terme à son parcours professionnel, passionné et passionnant. Arrivé dans le monde du cycle dès 1985, en tant que responsable commercial pour les cycles Peugeot, il poursuivra une brillante carrière chez Cycleurope au poste de Directeur Général Adjoint, en reprenant également sous sa coupe le volet marketing du groupe. Didier Huré fera évoluer le Cycleurope de Grimaldi, en créant au passage le premier réseau Didier Huré, Délégué Général du CNPC (Conseil National des franchisé du secteur : « Velo & Oxygen Professions du Cycle) prend une retraite bien méritée, après de ». (Depuis, ce réseau n’est plus longues années au service du cycle. franchisé). Didier Huré quittera Cycleurope en 2001 pour se consacrer a choisi de se réorganiser et de se rapprocher de au développement des réseaux de franchise avant la FIFAS (Fédération Française de l’Industrie du de prendre la direction, en janvier 2006, du fameux Sport et des Loisirs). Didier Huré passe ainsi le Conseil National des Professions du Cycle. En un relais à Catherine Trachtenberg, déléguée générale septennat, Didier Huré parviendra à fédérer toute de la FIFAS. «Je pars pour de nouvelles aventures, la profession. Sa compétence fera de lui le confie Didier Huré, je laisse le guidon à Catherine meilleur « VRP » de toute l’industrie française du et je lui souhaite bonne route! » En tout cas, une cycle. Le CNPC regroupe aujourd’hui une chose est sûre, le sourire et la bonne humeur de quarantaine de fabricants et de distributeurs. Mais Didier vont nous manquer… avec le départ à la retraite de Didier Huré, le CNPC Isabelle Lebœuf Audi s’achète Ducati Conformément aux rumeurs insistantes depuis le début du printemps, le groupe Audi AG a acquis Ducati Motor Holding S.p.A. au Groupe Investindustrial. Bien que la transaction soit soumise à l’approbation des autorités de la concurrence et devrait être formalisée dans les mois à venir, les porte-paroles d’Audi AG, qui s’était déjà rendu propriétaire des marques italiennes Lamborghini et Italdesign, se félicitent déjà. Ils affirment, dans un communiqué, voir en Ducati « une marque premium ayant une grande expertise en termes de moteurs à hautes performances » et « un excellent complément (…) dans le domaine de la technologie moteurs et de la construction légère ». Créée par Adriano et Marcello Ducati à Bologne en 1926, l’entreprise s’est intéressée à la moto en 1949. Aujourd’hui, si elle produit toujours dans la ville italienne, elle possède sa propre usine en Thaïlande. En 2011, Ducati, qui emploie 1 100 personnes, a vendu environ 42 000 motos et généré des revenus de quelques 480 millions d’euros. Rappel de la réglementation : plaques et feu arrière Puis je installer un support de plaque d'immatriculation différent de l'origine ? La directive européenne 2009/62 qui définit les règles techniques des véhicules en matière de position de la plaque d'immatriculation stipule que le support doit être placé dans l'axe de la roue avant et de la roue arrière, qu'il peut être incliné vers l'avant de 30° maximum et que sa visibilité supérieure et latérale doit être assurée par des dièdres d'un minimum de 30°. infraction avec le code de la route. Les professionnels qui effectuent ce type de montage ou qui commercialisent des 2RM ainsi équipés s'exposent à des sanctions pénales. (Art L321-1 du code de la route) Puis je installer un feu arrière intégrant les clignotants ? En France, le code de la route porte la visibilité latérale de la plaque d'immatriculation à 45°. La directive européenne 2009/67 qui encadre les règles techniques des véhicules en matière de signalisation et éclairage stipule que les clignotants arrières doivent être écartés de 18cm. Sans respect de ces dispositions , les motocyclettes ne sont plus conformes à leur réception et circulent sur la voie publique en totale Les feux arrières "intégrés", très à la mode aujourd'hui, mettent incontestablement en péril la sécurité des motocyclistes qui ne sont plus en mesure d’indiquer de façon claire, aux véhicules qui les suivent, la direction dans laquelle ils souhaitent s’engager. Ainsi équipées, les motocyclettes ne sont plus conformes à leur réception (malgré la mention homologuée qui figure parfois) et circulent donc sur la voie publique en totale infraction avec le code de la route. Les professionnels qui effectuent ce type de montage ou qui commercialisent des 2RM ainsi équipés s'exposent à des sanctions pénales. (Art L321-1 du code de la route). FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 3 La fédération vous informe X-Max à gaz AGV : le RP 60 pour fêter les 65 ans Le Centre de Recherche et Innovation Gaz et Énergies Nouvelles (CRIGEN) de GDF Suez a développé sur la base d’un Yamaha X-Max 125 un prototype alimenté par des cartouches de carburant gaz naturel, adapté à une mobilité propre en zone urbaine et périurbaine. Equipé en bicarburation, ce démonstrateur combine l’alimentation classique en essence et en gaz naturel véhicules (GNV) grâce à un système de cartouches encliquetables. Cette option a peu d’impact sur le poids global du scooter grâce à des réservoirs en matériaux composites. Le système de connectique rapide développé avec le spécialiste Stäubli est sécurisé et ergonomique. Les modifications apportées au X-Max ont été conduites dans une optique d’industrialisation rapide à grande échelle. Le moteur a reçu un kit et un système d’injection du gaz mais pas de modification de la cartographie. Le bac sous la selle a été adapté avec la société France Craft afin de recevoir la cartouche et d’offrir un accès facile à la zone d’échange et de remplissage. Ainsi AGV fête ses 65 ans avec la sortie d’un casque vintage. En dépit d’un aspect très seventies notamment dans ses versions pailletées, il adopte les plus hauts standards de la marque : coque en fibres, intérieur démontable et lavable traité hypoallergénique, boucle double D, pour un poids de 960 grammes. Excellente idée : il est livré avec une housse, des lunettes old-style et une visière amovible. Le RP60 est disponible dans les tailles XS à XL, en noir ou blanc uni à vendre 159 € TTC, en version pailletée grise ou orange à 199 € TTC ou encore en déco Café Racer avec damier sur base blanche, noire ou verte, pour 199 € TTC. Contact : www.agv.com Dainese : botte Torque Pro anti supination équipé, le X-Max 125 a vu ses émissions de CO2 réduites de 26 % avec un rejet de 45g/ km selon le cycle mixte normalisé. Forte réduction également des émissions de NOx : 35 mg/km, soit -39 %. Des chiffres dus notamment à une consommation très faible (2,58 m3 de GNV/100 km) qui lui confère une autonomie de 55 km en mode gaz et de 300 km en mode essence. Selon GDF Suez, ce prototype dispose d’un potentiel élevé d’amélioration des performances, notamment via l’optimisation de la cartographie moteur pour le gaz naturel. Contact : CRIGEN 4 01 44 22 00 00 La botte Torque Pro de Dainese, réalisée en Lorica, a été étudiée pour éviter les risques de luxation de la cheville ou d’entorse en cas de chute. Cette botte certifiée EN 13634 bénéficie d’un système anti supination articulé D-Axial en TPU afin de limiter la flexion du pied dans le plan latéral et les risques FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 ligamentaires. Son talon reçoit un amortisseur et elle est dotée de multiples renforts sous forme d’inserts en TPU. Sa semelle antidérapante jouit d’un dessin différencié selon les zones de contact, d’inserts métal sur les côtés, au talon et à la pointe et son slider en inox est remplaçable grâce à une clé BTR fournie. Enfin, côté confort, la Torque Pro reçoit un soufflet élastique, un réglage par velcro au niveau du mollet et une fermeture arrière par zip. L’intérieur est revendiqué imperméable grâce à la technologie D-WP. Elle est livrable en noir, du 39 au 47, au prix de vente conseillé de 299 € TTC. Contact : www.dainese.com [email protected] La fédération vous informe Gilles Tooling équipe la Harley Davidson XR-1200 Fournisseur officiel des commandes reculées utilisées lors de la Coupe XR-1200 Vance&Hines aux Etats-Unis et au Canada, Gilles Tooling propose aujourd’hui ces pièces qui offrent trois positions de réglages tous les 10 mm (+ 30 mm par rapport à l’origine pour une garde au sol plus importante). Elles se composent d’une pédale de frein et d’un sélecteur sur roulements à billes avec une cinématique revue, d’un embout de sélecteur et d’une pédale de frein réglables, de visserie en Pour cause de santé VENDS COMMERCE "VENTE ET REPARATION DE CYCLES, QUAD, MOTO ET MOTOCYCLES" tout équipé avec stock et un ouvrier performant. inox et d’une protection de cheville en aluminium. Homologuées par le TUV, elles sont disponibles en alu naturel ou anodisées noir et à vendre 699,50 € TTC au public. Gilles Tooling propose également des leviers « Factor-x-lever.gt », toujours conçus pour la XR-1200. Ajustables sur 35 positions, ils sont ainsi plus proches des demiguidons que les leviers d'origine. Disponibles en alu poli ou en trois anodisations (noir, or ou argent), avec ou sans le logo Gilles Tooling, ils sont à vendre 99,50 € TTC, prix public. Contact : MCT Distribution 04 50 69 99 98 i n f o @ m c t - d i s t r i b u t i o n . c o m w w w. m c t distribution.com EMPLACEMENT N°1 EN CENTRE VILLE. PAS DE CONCURRENCE. Activité de vente d’accessoires, service rapide et occasion moto, quads, scooter etc. Affaire à fort potentiel en cours de développement, travail pour le particulier et les professionnelles et avec les collectivités locales. Surface de 100 m² magasin, 100 m² atelier + entrepôt 150 m². Bonne notoriété depuis 1929 date de la création du magasin. Prix de vente 150 K€ avec le stock. Contactez la FNCRM qui transmettra par e-mail à [email protected] FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 5 La fédération vous informe 6 FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 La fédération vous informe FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 7 Les indispensables de la Bon d’essai Liasses en 2 exemplaires autocopiants avec conditions générales au verso Format 21 x 29,7 cm Par 100 ex. - Réf. F035 H.T. 62 € Bon de commande V.N. - V.D. - V.O. Liasses en 3 exemplaires autocopiants avec conditions générales au verso Format 21 x 29,7 cm Par 50 ex. - Réf. F020 H.T. 58 € Convention collective Registre de police obligatoire Réf. F015 - 45 € Réf. F010 - 30 € H.T. H.T. Contrat de dépôt vente Liasses en 2 exemplaires autocopiants Format 63 x 29,7 cm Par 50 ex. - Réf. F030 H.T. Prise en charge de véhicule “O.R. / Devis / Métrologie” 89 € Liasses en 3 exemplaires autocopiants avec conditions générales au verso Format 21 x 29,7 cm Par 250 ex. - Réf. F026 - 125 € H.T. Bon de commande Réf. Désignation Qté P.U. H.T. TOTAL H.T. A retourner à MSVA : Bât. ARAVIS • 44, rue Roger Salengro • Péripole n° 130 • 94126 FONTENAY S/ BOIS Cedex Téléphone : 01 41 95 10 00 • Télécopie : 01 41 95 00 84 • www.fncrm.fr Société : ............................................................................................... Mlle, Mme, M. : ...................................................................... Fonction : ............................................................................................. Sous-total H.T. Adresse complète : .............................................................................. Frais d’envoi (H.T.) ............................................................................................................... Total H.T. Tél. : ........................................... Fax : ................................................ T.V.A. 19,6 % E-mail : ................................................................................................. N° TVA ......................... N° SIRET ..................... Code APE ............... Total TTC En pièce jointe mon, chèque à l’ordre de MSVA : Bât. ARAVIS • 44, rue Roger Salengro • Péripole n° 130 94126 FONTENAY S/ BOIS Cedex La facture vous parviendra avec les documents 8,50 € Motorisés DOSSIERS La mécanique : une voie de garage ? Comme dans de nombreuses autres professions, les réparateurs de deux-roues éprouvent des difficultés à recruter du personnel, pour l’atelier comme pour le magasin. Une pénurie qui contraste avec la situation de l’emploi en France et que tentent d’expliquer la présidente de la FNCRM et les représentantes de deux écoles spécialisées. Dominique Bardoux DOSSIERS Motorisés C e n’est nullement une information du jour : les métiers manuels peinent à recruter du personnel qualifié. Il semble bien difficile de faire se rencontrer aujourd’hui en France des jeunes désabusés et des employeurs désenchantés. Dans le deux-roues, la situation n’est pas meilleure qu’ailleurs même si la crise a apporté une plus grande fluidité. « Avec la crise, nous avons assisté à beaucoup de fermetures d'entreprises. Beaucoup de gens n'embauchent plus ou embauchent moins, déclare Nadine Annelot, présidente de la Fédération Nationale du Commerce et de la Réparation du cycle et du Motocycle (FNCRM). En conséquence, on trouve désormais plus facilement des candidats pour la mécanique moto mais les carences subsistent en ce qui concerne les vendeurs et les magasiniers formés ». former d'apprentis car elles sont confrontées à des jeunes peu soigneux et déplorent une importante casse de matériel. Notre rôle, celui de la Fédération, c'est de les convaincre mais nous avons beaucoup de difficultés et au final, ce sont toujours les mêmes qui effectuent les formations. Dans la moto, nous arrivons à maintenir au moins 40 % d'entreprises formatrices mais dans le cycle, cela n'existe pratiquement plus, avec moins de 10 % d'ateliers acceptant les apprentis ». Du côté des écoles, on déplore le manque d’implication des professionnels dans la filière qui assure la formation de leurs futurs employés. « En ce qui nous concerne, nous constatons que les professionnels ne choisissent pas forcément la carte des jeunes en formation, regrette Marianne Lemaire, directrice de l’Institut National du Cycle et du Motocycle (INCM). Pourtant, nous avons des apprentis ou des jeunes en formation en alternance qui pourraient pallier les besoins des entreprises tout en préparant le futur ». Selon Catherine Rajalu, responsable de la communication de l'Ecole nationale des professions de l'Automobile, « il est nécessaire d'arbitrer de temps à autre le programme de formation et cela doit se faire entre les écoles et les entreprises ». Photo GARAC. Une situation que reconnaît Nadine Annelot, qui tient cependant à dédouaner les professionnels. « De nombreuses entreprises ne souhaitent plus Cet engagement des professionnels dans l’élaboration des cursus et la formation est également requis par Catherine Rajalu, responsable de la communication de l'Ecole nationale des professions de l'Automobile, de la moto et du véhicule industriel, plus connue sous son acronyme originel GARAC. « Il faut faire un gros travail avec les responsables pédagogiques de stage en lycée ou avec les CFA pour les apprentis. Il est nécessaire d'arbitrer de temps à autre le programme de formation et cela doit se faire entre les écoles et les entreprises ». Une orientation professionnelle par défaut La technicité croissante des machines induit la nécessité de disposer d’un personnel solidement formé, comme les Bacs Pros ou les BTS. Photo INCM. 10 Pour expliquer les réticences de la profession quant à la formation d’apprentis mécaniciens, Nadine Annelot dresse un tableau que ne renieront pas la plupart des spécialistes du deux-roues qu’elle représente. « Depuis que le BEP a été supprimé, nous sommes confrontés à une nouvelle génération qui ne sait pas ce qu'est un tournevis et n'a jamais reçu un Lego en cadeau. Ils se disent passionnés par les deux-roues mais en réalité, ce qu'ils aiment c'est l'image du deuxroues. On pourrait dire qu'à l'instar des jeux vidéo, leur passion est plutôt virtuelle. Ils ignorent le plus souvent que le métier est d’une part physique et d’autre part réclame de la réflexion. Souvent, l'entreprise est le premier intervenant dans la mesure où le jeune y séjourne pendant un mois ou deux avant le début des cours. Nous essuyons FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 PLOI DOSSIER EM La formation scolaire GARAC : recentrement sur les Bacs Professionnels et les BTS Depuis plusieurs années, l'Ecole nationale des professions de l'Automobile, de la moto et du véhicule industriel, plus connue sous le nom de GARAC, a décidé de faire l’impasse sur le CAP qui ne conviendrait plus aux besoins des professionnels. Elle s’est donc recentrée sur les Bacs Professionnels et les BTS avec des cursus qui mettent très fortement l’accent sur les compétences techniques, sans oublier l’encadrement comportemental. En Bac Professionnel, la première année, les élèves passent un mois en entreprise et chaque semaine, une journée en atelier au lycée. La seconde année, ils effectuent un stage de quatre semaines en entreprise et la dernière année, ils bénéficient de huit à dix semaines de formation soit dans la même entreprise, soit dans des entreprises différentes. Cela permet à ces dernières de tester le jeune et, éventuellement, de l'embaucher une fois diplômé. En BTS, les élèves passent deux mois en entreprise la première année et un mois la seconde année. À noter qu'ils peuvent venir soit du Bac Professionnel soit d'un Bac scientifique, auquel cas ils ont déjà acquis des connaissances générales. Ceux qui suivent cette filière sont davantage appelés à prendre des responsabilités dans l'entreprise. donc les plâtres avec des jeunes qui ne sont pas motivés et dont le niveau a vraiment baissé ». Ainsi, la difficulté se situerait au-delà d’un simple manque d’effectifs. Non pas dans le quantitatif mais dans le qualitatif. Les dirigeants de TPE, de PME, les artisans, se plaignent du manque de jeunes intéressés par leurs métiers. Lorsqu’ils recrutent, il s’agit de candidats par défaut. « Il existe effectivement un décalage entre ce que l'on pourrait appeler « l'amour de la moto » et les capacités des jeunes, admet Catherine Rajalu. Le GARAC annonce 75 à 80 % d'insertion professionnelle, contre une moyenne nationale de 48 % pour les lycées. Photo GARAC. DOSSIERS Motorisés Souvent, les jeunes qui choisissent la moto ont une mentalité plus décontractée que ceux qui choisissent l'automobile. Dans notre école, ils se professionnalisent aussi bien en termes de technique qu’en termes de mentalité. C'est un travail, cela ne se fait pas du jour au lendemain. Mais au GARAC, ils découvrent le métier au lycée et pas chez un employeur ». lui aussi un pratiquant. D’autre part, ce métier requiert peut-être aussi un peu plus de technicité que dans l'automobile. Au travers de la moto, nous vendons avant tout une passion et un rêve ». La fatalité de la voie de garage Les métiers manuels seraient-ils devenus dans notre pays le réceptacle de tous les échecs scolaires ? On se souvient de l’empressement des parents, dans les années 80 et 90 encore, à propulser leurs enfants dans des filières intellectuelles, dans les métiers du tertiaire, les services, les professions libérales, bref tout ce qui permettait d’éviter d’avoir un enfant « manuel ». La crise larvée des années 2000 aurait dû changer la donne mais ce n’est toujours pas le cas en 2012. Les jeunes qui arrivent au lycée technique ou dans les CFA sont trop souvent en échec scolaire, sans intérêt particulier pour des métiers qu’ils ne souhaitent pas davantage que leur famille. « Nous savons bien que les parents luttent contre l'entrée de leurs enfants dans des métiers techniques, déplore Nadine Annelot. Nous nous heurtons au fait que l'apprentissage n'avait pas été mis en avant et nous avons perdu une quinzaine d'années. Il faut retravailler l'image de l'apprentissage, de la connaissance. Cela dépasse un peu nos métiers ». Le problème semble beaucoup plus aigu dans le domaine de la mécanique que dans celui de la vente. La présidente de la FNCRM, qui exploite deux concessions près de Grenoble, précise que la situation est encore plus délicate dans le domaine du cycle que dans celui de la moto. « Il existe encore des avantages, avec des diplômes décernés par le ministère de l'Education et un vivier de jeunes formés dans les écoles spécialisées. Mais cela ne vaut que pour la moto car le ministère a scindé les deux métiers. L’ANFA propose un diplôme de technicien cycles et de vendeurs de cycles. La branche a paré à ces carences ». Nadine Annelot pointe également un phénomène inattendu : toujours la réticence des parents mais cette fois pas seulement du fait de l’aversion bien connue aux métiers manuels, sinon une opposition à la pratique de la moto. Un effet collatéral de la communication sécuritaire de la Nadine Annelot, présidente de la Fédération Nationale du Commerce et de la Réparation du cycle et du Motocycle. Le métier ne veut plus de l’échec scolaire La filière du deux-roues est à l’origine d’écoles professionnelles qu’elle administre paritairement et finance en tout ou partie, comme ici l’INCM. Photo INCM. mandature qui vient de s’achever. « Pour les vendeurs se pose le problème du permis. Avec la diabolisation du deux-roues qu’exercent les pouvoirs publics dans leurs différentes campagnes, les parents ont peur et découragent leurs enfants de passer le permis moto. Or, pour pouvoir communiquer avec la clientèle qui est nécessairement passionnée, le vendeur doit être Adrien Cousin, 24 ans, responsable des pièces détachées Candidat malheureux au bac STI dans le sud de la France, Adrien Cousin fait preuve à 18 ans d’une belle maturité puisqu’il décide derechef de passer son BEP en candidat libre. Une fois ce diplôme en poche, il gagne la région parisienne pour s'inscrire à l’INCM où, au bout d'un an, il obtient le Bac Professionnel. «J'étais depuis longtemps passionné par la moto mais contrairement à d'autres élèves, je suis arrivé à l'école sans avoir jamais mis les mains dans la mécanique, reconnaît-il. Grâce à mon cursus précédent au lycée, j'ai pu intégrer directement la filière Baccalauréat Professionnel en un an. Il s'agit d'une formation très pratique à la mécanique, accélérée pour ceux qui ont le niveau Bac, avec beaucoup d'heures d'atelier ». L’aventure ne s’arrête pas là car Adrien a de la suite dans les idées. « J'ai choisi ensuite le BTS Aprèsvente automobile avec l'option motocycles car il ouvre davantage de portes. Cette fois, le cursus est davantage axé sur la gestion de l'entreprise. On y fait beaucoup moins d’heures de mécanique mais nous entrons dans des domaines qui réclament davantage de technicité, comme l’électronique de gestion du moteur, le diagnostic… ». Deux ans après avoir obtenu son Bac Pro, Adrien Cousin quitte donc l'école du Bourget armé d'un BTS. Il n’est pas pour autant lâché dans la nature : avant même que les cours se terminent, son profil avait été sélectionné par un employeur. Désireux de sortir de l'atelier, il visait un poste de responsable des pièces détachées. « Pour être responsable des pièces, une bonne connaissance de la mécanique moto est nécessaire. Il faut posséder le BTS ». Aujourd'hui âgé de 24 ans, Adrien Cousin est ainsi responsable des pièces détachées à la concession Yamaha Jouy Motos de Créteil (94). De l’INCM, il garde un excellent souvenir, avec comme point d'orgue la réalisation avec sa session de BTS d'un DVD sur le monde du deux-roues en Île-de-France, alimenté par des reportages photographiques et des interviews en concessions. Un documentaire qui fut l’occasion d’un inoubliable voyage puisqu’il fut présenté par ses auteurs à l'exposition universelle de Shanghai en 2010. La carrière d’Adrien Cousin débute sur les chapeaux de roues. A 24 ans, il est responsable des pièces détachées à la concession Yamaha Jouy Motos de Créteil (94). FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 11 DOSSIERS Motorisés Daniel Motos embauche ses anciens apprentis François Ardoin est gérant depuis 1979 de Daniel-motos, concessionnaire BMW Motorrad à Paris dans le 10ème arrondissement. La concession qui emploie huit mécaniciens, un chef d'atelier et deux apprentis, a recours depuis quelques années à l’INCM. Elle a déjà embauché trois de ses anciens apprentis et fonctionne avec un roulement de deux apprentis en alternance. « Nous étions dans le même cas que tous nos collègues, explique Daniel Motos : Installée dans le 10ème arrondissement de Paris, François Ardoin. Il y a quelques an- la concession Daniel Motos a pris pour habitude d’embaucher ses apprentis issus de l’INCM. nées, nous passions des annonces, nous avions recours à l'ANPE mais il était impossible de trouver du personnel de cette manière. Alors, nous débauchions des gens de l'automobile que nous étions obligés de former. Le milieu de la moto reste différent de celui de l'automobile. Il s'agit d'une clientèle de passionnés, qui aime parler avec le mécanicien qui a réparé leur moto. Nous avons trouvé la solution grâce à l’INCM en intégrant deux apprentis : l'un est chez nous pendant une semaine tandis que l'autre est la même semaine à l'école. Nous avons deux mécaniciens suffisamment âgés et compétents pour assurer la formation. En ce qui concerne les vendeurs, nous avons bénéficié de personnel dont la formation a été assurée pendant plusieurs années par les importateurs. Il est plus facile de recruter dans ce domaine et la formation est beaucoup plus rapide. En revanche, il est important que les postulants disposent du permis moto car les vendeurs doivent être eux aussi des passionnés pour s'adresser à leurs clients ». L’INCM a constaté une dégradation dans l’acceptation des professionnels qui coïncide avec le début de la crise économique et sociale. « Ces difficultés qu’ont les jeunes en alternance pour trouver du travail existent depuis quatre ou cinq ans, explique Marianne Lemaire. Auparavant, les entreprises retenaient plus facilement cette option. Aujourd'hui, elles prennent beaucoup moins de jeunes et nous constatons une baisse au niveau des effectifs. C'est assez étonnant ». Nadine Annelot apporte une réponse tranchée. « Nous ne voulons plus des jeunes en échec scolaire. Il existe aujourd'hui peu de lycées techniques, ce qui signifie que les jeunes sont envoyés dans les CFA de la branche. Il ne s'agit pas d'orientations « naturelles ». Aujourd'hui, nous recrutons l'échec scolaire et nos métiers sont considérés en quelque sorte comme des voies de garage. Pourtant, nous avons créé des filières allant du CAP à l'ingénieur. Résultat : nous sommes obligés de faire des formations internes. Heureusement, il existe des contrats aidés par les conseils généraux. Ces dispositifs permettent de limiter le coût de la formation pour les jeunes de moins de 26 ans et nous ne pouvons qu'encourager ceux qui souhaitent embaucher à se rapprocher des missions locales ». « En France, l'orientation professionnelle reste faite par défaut, confirme Catherine Rajalu. Il est vrai que le CAP recrute beaucoup de jeunes en difficulté mais ils ne sont pas responsables. Ils sont le produit de la société. Nous essayons de 12 recruter selon les bulletins scolaires. Quand ils arrivent chez nous, à quinze ans, leur éducation est en bonne partie faite. Ce ne sont pas seulement les jeunes qui posent des problèmes, ce sont aussi les parents qui ne sont pas solidaires de l'établissement comme ils l’étaient autrefois ». Le salut dans les Bacs Pros et les BTS C’est un fait, il existe des écoles spécialisées dans les métiers du deux-roues, créées, administrées et financées en tout ou partie par la filière. Réunis au sein de syndicats professionnels et d’associations, les professionnels du secteur sont à même de définir les critères d’enseignement, les référentiels qui définiront les qualifications, les cursus et les carrières des impétrants. Autant d’outils qui devraient, en théorie, permettre d’alimenter le secteur en personnel de qualité. Hélas, l’alchimie n’étant toujours pas une science exacte, faire de jeunes démotivés, en échec scolaire, voire en rébellion contre la société (même si cette dernière leur en donne fréquemment les motifs) des génies de la mécanique n’est pas chose facile. C’est même, dans de nombreux cas, mission impossible. « Pour la moto, nous ne formons plus en apprentissage, rappelle Catherine Rajalu. Il n'existe plus de CAP motocycle au GARAC. Au niveau national, dans la formation auto et moto, FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 PLOI DOSSIER EM il existe 70 % de niveau V, soit CAP. Nous avons chez nous seulement 20 % de CAP et aucun en ce qui concerne la filière moto. Ce sont souvent de moins bons élèves, souvent aussi en difficulté et ce niveau de qualification ne convenait plus du tout aux professionnels. Les entreprises qui sont nos partenaires ne veulent plus de CAP mais des jeunes au comportement correct. Nous formons uniquement sous statut scolaire, pour le Bac Professionnel ou le BTS, Les Bacs Pros et les BTS ont les mêmes bases de raisonnement, d'analyse de systèmes ». De plus en plus de jeunes choisissent les Bacs Professionnels et les BTS. Des élèves peut-être plus mûrs, aux motivations sans nul doute plus profondes, pour lesquels le cursus scolaire permettra une meilleure intégration à la société. « Durant trois ans, nous inculquons aux élèves du Bac Professionnel à la fois les compétences techniques et le comportement « social », explique la responsable de la communication du GARAC. Nous avons des règles de fonctionnement très strictes, qui participent à la socialisation des élèves. Parfois, nous sommes plus sévères que les entreprises en ce qui concerne le comportement et les échos des professionnels nous encouragent à continuer dans cette voie ». Selon la présidente de la Fédération, il n'existe en revanche pas de carence pour ce qui concerne les vendeurs confirmés car ces derniers restent généralement longtemps dans l'entreprise. « Les vendeurs d'accessoires et les magasiniers sont beaucoup plus difficiles à recruter. Ces derniers doivent savoir travailler avec des microfiches électroniques, distinguer les modèles français et étrangers. En fait, ils doivent être pratiquement des mécaniciens mais cette fois en quelque sorte des mécaniciens virtuels. Leur profil-type est souvent celui d’un mécanicien qui devient magasinier en seconde partie de carrière. Ces métiers sont peu connus du public et les référentiels sont encore trop basés sur ceux de l'automobile. Nous travaillons actuellement à les modifier car dans notre domaine, le contact avec le public est plus important que dans celui de l’auto ». A la sortie de l’école, selon Catherine Rajalu, « les élèves qui ont en poche un BTS sont très rapidement embauchés. Ceux qui sortent avec un Bac Professionnel trouvent aussi un emploi assez facilement. Nous avons de 75 à 80 % d'insertion professionnelle tandis que la moyenne nationale pour les lycées est de 48 %. Cela s'explique par la formation technique mais aussi par le comportement social de nos élèves ». « L'étape suivante consiste à garder dans l'entreprise les jeunes qui y ont été formés, pointe Marianne Lemaire. Par le biais de la formation, les entreprises aident les jeunes à devenir un salarié qui correspond parfaitement à leurs caractéristiques. Il s'agit d'un mariage très subtil ». DOSSIERS Manque de communication ? Alors, sommes-nous face à un manque de communication de la part des écoles en direction des jeunes et/ou des entreprises ? Selon Nadine Annelot, « il existe un véritable problème de communication car un jeune qui est entré dans la carrière de mécanicien peut aller du CAP jusqu'à ingénieur ». Les écoles assurent pourtant communiquer, participent à des salons, organisent des journées portes ouvertes. « Lors des salons, nous nous attachons à expliquer le métier aux jeunes, affirme la directrice de l’INCM. Il s'agit également de rassurer les parents quant à l'embauche dans le secteur. Lorsque les jeunes annoncent qu'ils veulent embrasser une carrière dans la moto, leurs parents sont souvent inquiets, voire réticents car ils ne savent pas qu'il existe un réel besoin de main-d'oeuvre dans ce domaine. Il nous appartient de leur démontrer qu'il existe de nombreux débouchés ». Le GARAC organise fréquemment des événements autour des différents métiers auxquels il forme, avec la participation des marques, des syndicats professionnels. En ce qui concerne la communication avec les professionnels, souvent accaparés par la gestion de leur entreprise, la tâche semble encore plus difficile. « C'est toujours très complexe de nos jours, convient Marianne Lemaire. Peut-être ce que nous communiquons ne se situe-t-il pas sur le champ de ce qui intéresse les entreprises ? Nous essayons de développer divers moyens de communiquer et d'aller vers elles au travers de la presse spécialisée et de la presse professionnelle. Nous sommes présents sur l'ensemble des salons pour leur présenter les profils de postes dont nous disposons. Nous nous apercevons que les entreprises ont besoin de salariés mais ne le font pas assez savoir. Je constate une sorte d'incohérence avec la possibilité de mettre en place des contrats d'alternance qui permettraient de former des jeunes aux besoins des entreprises. C'est d’ailleurs actuellement le bon moment car c'est à cette période de l’année que les décisions se prennent ». Un site pour l’emploi Afin de détendre le marché de l’emploi dans le secteur, la FNCRM finalise actuellement un nouveau site Internet dont le but est de réunir les demandeurs et les offreurs d'emploi : écoles, candidats, entreprises. « Ce site, dont le nom est en cours de dépôt à l'INPI, ne bouleversera certainement pas le marché de l'emploi mais permettra de concentrer à la fois les demandes et les offres, précise Nadine Annelot, présidente de la Fédération Nationale du Commerce et de la Réparation du cycle et du Motocycle (FNCRM). Nous avons remarqué que dans notre s e c t e u r, l e s c a n d i d a t s a c c e p t e n t d e s mouvements de territoire très importants : ils peuvent venir de régions très éloignées ». Les différentes écoles et les centres de formation des apprentis (CFA) seront répertoriés. Les offres et les demandes d’emploi concerneront tous les métiers du deux-roues, y compris le tertiaire (magasiniers, vendeurs, secrétariat). Le site sera ouvert aux entreprises, aux candidats et aux écoles. L'idée de ses créateurs est de demander aux écoles de motiver leurs élèves à s'inscrire sur le site. « Nous souhaitons automatiser les réflexes, aussi bien pour les offreurs que pour les demandeurs ». Les employeurs doivent avoir une stratégie Embaucher, oui, mais comment ? Face à la raréfaction des candidats et à la contraction du marché de l’emploi, la chose ne devrait pas être si difficile. Il semblerait qu’en fait, les pratiques tardent à évoluer. « Durant les années prospères, nous manquions cruellement de personnel d'atelier formé ou non et les entreprises se volaient les mécaniciens entre elles, se souvient Nadine Annelot. Aujourd'hui, la Comareg, éditeur de Paru-Vendu ayant déposé son bilan, les professionnels recourent à Pôle Emploi, aux journaux locaux et aux sites Internet. Les magazines spécialisés dans la moto ne sont pas faits pour cela : on y trouve peu de candidats et généralement pas dans la région qui nous intéresse. Au travers de Pôle Emploi et des autres organismes institutionnels, on nous envoie un peu n'importe quel profil et le problème est le même pour le cycle que pour la moto ». Catherine Rajalu confirme mais regrette l’amateurisme des professionnels dans le domaine de la recherche de main d’œuvre. « En termes de recrutement, les employeurs doivent avoir une stratégie et choisir l'établissement auquel ils s’adressent. Les entreprises jouent globalement le jeu de la formation mais il faudrait qu'elles arrêtent de vouloir rendre service en embauchant sur connaissance. Cela n'est plus possible aujourd'hui ». La formation des apprentis en alternance permet aux entreprises d’embaucher un jeune impétrant formé à leurs spécificités. Photo INCM. « Il y a longtemps que les entreprises tiennent ce discours sur la difficulté de trouver de la main- Motorisés d'œuvre, concède Marianne Lemaire, mais quand elles se plaignent, elles ne nous donnent pas les détails des obstacles qu'elles rencontrent. Si elles cherchent dans le monde de l'emploi pour trouver leurs salariés, c'est certain qu'il en manque et nous savons cependant que cela vaut aussi bien pour les métiers de la vente que pour les formations techniques et atelier ». Fidéliser pour éviter le turnover Questionnées sur le fait que les entreprises exigent souvent à la fois l'expérience et un bas salaire, les responsables des écoles sont forcément embarrassées. « Je pense qu'il y a de cela, risque Marianne Lemaire. On veut tout, tout de suite, mais tous les critères ne peuvent pas être réunis en une seule personne. On cherche trop la perle rare et elle n'existe pas. En revanche, les jeunes existent et veulent travailler dans le secteur de la moto. On veut toujours gagner du temps, aller vite, enrayer les difficultés économiques et on a des craintes en ce qui concerne les performances des salariés. Pourtant, nous avons des élèves de la filière Bac Professionnel en terminale et des jeunes en BTS qui constituent des profils fort intéressants. Ce sont des jeunes déjà matures qui peuvent apporter beaucoup à l'entreprise ». « Certaines sociétés offrent un salaire correct mais ce n’est pas le cas de toutes, admet Catherine Rajalu. Des jeunes quittent la moto pour aller vers l'automobile qui offre souvent davantage de perspectives notamment parce que les structures y sont souvent plus importantes. Chaque année, nous effectuons des enquêtes d'insertion professionnelle, ce qui est d'ailleurs obligatoire. Nous en avons récemment terminé une sur les carrières du cycle et de la moto, qui démontre que 75 % de nos élèves sont restés dans ce domaine, ce qui est un bon résultat. Nous avons également constaté que les jeunes que nous formons restent beaucoup plus longtemps dans la même entreprise. Globalement, nos anciens élèves restent dans les entreprises, surtout en région parisienne où ces dernières semblent avoir davantage la volonté de conser ver leur personnel ». Les entreprises, après avoir su se montrer attractives et recruté un personnel bien formé, doivent savoir fidéliser ce dernier afin d’éviter un turnover toujours préjudiciable à la qualité du travail et, partant, à sa réputation. La clé du succès réside donc bien dans une embauche réfléchie, des rapports sains entre employeur et salarié qui ne laissent pas la place aux non-dits, au développement du doute qui mène inexorablement à la perte de confiance et à la dégradation des relations. Une stratégie gagnant-gagnant, en somme. n FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 13 Motorisés DOSSIERS BMW : Unstoppable progression Auteure de résultats chaque année meilleurs, la filiale française de BMW Motorrad a largement « surperformé » le marché en 2011. Grâce à quelle recette ? Entretien avec Galdric Donnezan, chef du Service Ventes, BMW Motorrad France. Propos recueillis par Dominique Bardoux DOSSIERS FNCRM Actualités : Tous les observateurs du marché français de la moto ont salué la performance de BMW en 2011, comme en 2010 et d’ailleurs comme les années précédentes. Comment analysez-vous ces bons résultats ? type de moto : en 2011, elle a représenté 276 immatriculations. Et, bien sûr, nous attendons l'arrivée des deux scooters C650 GT et C600 Sport. FNCRM Actualités : Qu’en est-il justement de l’arrivée de ces scooters présentés au salon de Paris et quel est l’objectif fixé pour ces derniers ? Ne craignez-vous pas de rater la saison ? Galdric Donnezan : Les résultats, bons ou mauvais, n'ont jamais qu’une seule cause. En premier, ils sont dus à nos produits. La S1000 RR a été l'hypersport la plus vendue en France en 2011 et ce n’est certainement pas là que l’on attendait BMW. Les R1200 GS et RT ont fait également une excellente année et les K1600 GT et GTL, lancées en mars 2011, représentent forcément des volumes en pure progression. Pour la première fois de son histoire, en 2011, BMW Motorrad a franchi en France la barre des 10 000 immatriculations. Galdric Donnezan, chef du Service Ventes BMW Motorrad en France. Cette photo de 2011 immortalise la remise des clés de la 10 000ème moto immatriculée par BMW Motorrad en France, un roadster R1200R. FNCRM Actualités : En 2012, la tendance semble se poursuivre… Galdric Donnezan : Oui. Dorénavant, nous avons dans notre marque plusieurs références : la R1200 GS, référence du trail, la S1000 RR, référence parmi les sportives et la R1200 RT, référence des routières. À la fin du premier trimestre, quasiment tous nos modèles progressent, exceptée la R1200RT qui chute de 8 %. Elle reste toutefois la référence dans les routières et perd seulement une quarantaine d'unités, en dépit de l’apparition de la K1600 GT car ce sont des machines très différentes. Les K1600 GT et GTL ont représenté environ 500 immatriculations du 1er janvier à fin mars 2012. A leur lancement, elles ont connu des problèmes de sous-traitance qui ont engendré un manque de disponibilité mais aujourd'hui, les deux machines sont disponibles à 100 %. Motorisés roadsters de moyenne catégorie qui constituent l'essentiel du marché. La F800 R, avec son bicylindre, a un peu de mal face aux quatrecylindres japonais mais nous l'avons replacée en termes de prix : elle est à 7 990 € avec l’ABS pour toute l’année 2012, afin de conserver le coeur de sa clientèle et de conquérir d'autres marchés. La F800 GS a également été repositionnée en termes de prix, à moins de 10 000 euros avec l'ABS offert. Nous avons aussi dans notre gamme une machine qui est malheureusement assez méconnue : la K1300 R. Les clients de gros roadsters ne pensent pas à BMW pour acheter ce Galdric Donnezan : Le délai de sortie des scooters est un peu retardé car nous avons un objectif de qualité irréprochable. Les principaux marchés étant concentrés dans l'île de France et dans le Sud-est où la saisonnalité est moins grande, nous n'allons pas rater la saison. En termes de prix, nous nous positionnons comme les Japonais. Il s'agit d'un bicylindre de 650 cm³. La version C650 GT, d’esprit Touring, comporte davantage de rangements et une bulle plus protectrice à réglage électrique. Elle sera vendue 11 450 euros. Le C600 Sport est un scooter plus dynamique mais en contrepartie moins confortable et offrant une moins grande protection. Son prix de vente, hors options, sera de 11 100 euros. Notre objectif se situera autour des 3 à 4 000 immatriculations en année pleine. FNCRM Actualités : En tant que filiale, comment déterminez-vous la gamme des machines que vous proposez en France ? Galdric Donnezan : Nous proposons toute la gamme du constructeur. Nous estimons qu'audessous de 300 immatriculations par machine, il FNCRM Actualités : Dans votre gamme, les moyennes cylindrées semblent toujours avoir davantage de difficultés que les plus grosses. Galdric Donnezan : En France, nous sommes encore un peu faibles en ce qui concerne les Le gros roadster hyper technologique K1300 R, bien que présent dans la gamme BMW depuis plusieurs années, reste quasiment méconnu. FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 15 DOSSIERS Motorisés W DOSSIER BM FNCRM Actualités : Quel type d’aide apportez-vous aujourd’hui à votre réseau ? Galdric Donnezan : BMW France fait beaucoup plus de communication qu'auparavant, en invitant le public à venir essayer nos motos dans le réseau. Nous organisons aussi beaucoup d'événements. La S1000 RR participe aux championnats du monde d'endurance et au Superbike en France. Les journées Track Experience sont ouvertes aux possesseurs de machines de toutes marques, pour leur permettre de découvrir nos motos sur circuit. Les GS Days, qui viennent de se dérouler de fin avril à début mai, permettent de prendre contact avec cette machine devenue mythique et leader des gros trails en France. L'objectif de toute cette communication est d'augmenter le trafic en concessions. Handicapée lors de son lancement par le défaut de sous-traitants, la K 1600 (ici dans sa version GTL) a représenté environ 500 immatriculations au premier trimestre 2012. est difficile d'importer mais cela est tout de même possible et nous pouvons compléter les volumes en cours d'année. Il faut toutefois remarquer que les lancements de ces dernières années sont beaucoup mieux adaptés qu’auparavant au marché français. FNCRM Actualités : L’image de BMW est sans doute très favorable en France mais la marque n’est-elle pas toujours perçue comme élitiste ? Galdric Donnezan : Dans nos études clients, BMW apparaît encore comme une marque chère. Nous essayons de démontrer que cela n'est pas vrai. Il n’est pas nécessairement plus coûteux de posséder une BMW qu’une moto d’une autre marque. BMW Financial Services, avec l’offre 3asy Ride, offre d’excellents moyens de financement. Ainsi, grâce à la valeur de reprise importante que conservent nos machines, il est possible de partir avec une F800 R neuve en payant 99 euros par mois et avec un apport minime dans le cadre d'une LOA sur trois ans. FNCRM Actualités : Face au succès de la marque, votre réseau est-il aujourd’hui bien dimensionné et, d’une manière générale, bien adapté ? Galdric Donnezan : Nous sommes très contents et très fiers de notre réseau qui est le second acteur de notre succès. Il compte environ quatrevingts concessions et va continuer à se développer avec l'apparition des scooters. Nous n'avons pas d'objectifs en termes de nombre de points de vente mais un réseau bouge en permanence. Notre souhait d'avoir le meilleur opérateur au meilleur endroit. Il existe donc des opportunités et la porte reste ouverte à ceux qui veulent nous rejoindre. Nous recevons beaucoup de candidatures, ce qui nous fait très plaisir mais notre souhait est que nos opérateurs gagnent de l'argent car nous leur demandons d'investir, de se développer, d’augmenter leurs parts de marché et nous savons qu’il faut au moins une centaine de motos pour qu’une concession puisse vivre. FNCRM Actualités : Existe-t-il d’autres moyens, plus directs, mis à la disposition de vos concessionnaires ? Galdric Donnezan : Notre plate-forme marketing permet aux concessionnaires de contacter directement les clients en leur nom. Nous disposons de deux structures d'essai itinérantes qui nous permettent de créer des événements à la demande du réseau. Il s'agit de camions qui contiennent l'ensemble de l'organisation et les machines d'essai. Il ne reste plus au concessionnaire qu'à gérer l'événement au niveau local et à vendre des machines. Nous avons également, depuis plusieurs années, une présence importante en termes de publicité. Au travers des pubs Unstoppable avec les différents visages que l’on peut voir actuellement, nous souhaitons démontrer que BMW s'ouvre, que n'importe qui peut s'identifier à la marque et que celle-ci n'est pas forcément une marque chère et élitiste. Enfin, nous opérons des changements dans les concessions afin de rajeunir l'image de BMW. FNCRM Actualités : Justement, comment vos concessionnaires ont-t-ils supporté les premières années de cette crise économique ? Le bicylindre F800 R, ici aux mains du stunter Chris Pfeiffer, souffre face aux roadsters quatre-cylindres japonais. Il a été repositionné en termes de prix à 7 990 € avec l’ABS. 16 Galdric Donnezan : En 2009, cela a été un peu compliqué mais maintenant, notre réseau est bien structuré financièrement. Les résultats sont légèrement en baisse mais nos concessionnaires bénéficient d'un plan produit exceptionnel. D’ailleurs, depuis le début de la crise, aucune défaillance économique proprement dite n'a été enregistrée. FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 La R 1200 GS est devenue en plusieurs décennies l’archétype du gros trail routier. Elle garde cependant d’excellentes aptitudes au tout-terrain, qu’elle démontre notamment lors du GS Trophy. FNCRM Actualités : Dans ce panorama, les concessions mixtes auto/moto BMW obtiennent-elles de bons résultats ? ACE: FA E SURF LLE NOUVELL us plu e re co s enco rmaiis so sorm dé s es. aflure e aux éra antte stta st siiis és ré Ouverture automatique du couvercle! o otre co offre ouver ture to omatiq que. 32 litres Pour ouvrir, r,, poignée tournante fonctionnelle fonctionnell le Galdric Donnezan : Globalement, les concessions qui fonctionnent le mieux sont celles qui disposent d'un bel immobilier, de moyens suffisants et, surtout, de l'humain qui incarne vraiment la moto. Cela vaut autant pour les concessions mixtes auto/moto que pour les concessions exclusives ou multimarques. Les clients sont globalement très satisfaits de la marque et nos nouveaux modèles nous permettent de conquérir d'autres strates du marché. FNCRM Actualités :Quel est l'objectif de la filiale française pour 2012 et 2013 ? Galdric Donnezan : Gagner des parts de marché. En Italie, en Espagne et en Belgique, BMW est à plus de 20 % de pénétration. En France, nous sommes encore à 12 ou 13 %. Notre objectif pour 2012 est d'atteindre 13 000 immatriculations. Pour 2013, c'est de se rapprocher progressivement des parts de marché de nos voisins européens. Dans ce domaine, le plus tôt sera le mieux. eyecase L 32 par leur esthétique. Husqvarna est un peu à BMW Motorrad ce que Mini est à BMW. Les prototypes Moab et Strada nous proposent des pistes de développement intéressantes. FNCRM Actualités :A ce sujet, BMW limitera-t-elle le développement de sa gamme afin de ne pas cannibaliser Husqvarna ? Galdric Donnezan : Non, pas du tout. Nous utilisons les synergies. Pas forcément pour les petites cylindrées puisque celles d’Husqvarna sont des machines d’enduro mais vous avez vu que la Nuda utilise une base de moteur BMW. FNCRM Actualités : Où commence et où s'arrête la synergie avec Husqvarna en termes de produits et de réseaux ? Galdric Donnezan : Nous avons une politique commune de développement des réseaux. Pour notre part, nous nous attachons à faciliter l'accueil d’Husqvarna dans nos concessions. Les produits de cette marque sont plus jeunes, plus attirants Hendrik von Kuenheim, Directeur général de BMW Motorrad et actuel président de l’Association des Constructeurs Européens de Motocycles (ACEM), lors de la présentation du Concept e. 68,– 95 TVP EUR FNCRM Actualités : Tout de même, Husqvarna ne peut-elle pas apporter aux concessionnaires BMW les petites cylindrées qui n'existent pas à son catalogue ? Galdric Donnezan : Ce n'est pas le but mais en effet, c'est complémentaire. Par ailleurs, cela permet de faire entrer les clients dans l'univers de BMW. FNCRM Actualités : Quelle analyse faitesvous de la situation actuelle de la moto en France, en termes de répression, de contrôle technique, et face aux menaces des pouvoirs publics ? Galdric Donnezan : Nous fabriquons des motos très axées sur la sécurité. Nous essayons d'agir en insistant justement sur cet aspect de la sécurité, en offrant l’ABS, par exemple. Nous adhérons à la CSIAM [Chambre Syndicale Internationale de l'Automobile et du Motocycle, NDLA], qui discute avec les pouvoirs publics de manière à défendre les intérêts des constructeurs. BMW Motorrad est également proactif auprès des institutions européennes à Bruxelles. Hendrik von Kuenheim, Directeur général de BMW Motorrad, a été récemment nommé président de l’Association des Constructeurs Européens de Motocycles (ACEM) qui représente à Bruxelles les constructeurs de motos, de scooters, de trikes et de quads à l’échelle européenne. n FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 17 Motorisés DOSSIERS Homologation à titre isolé : les points sur les RTI Avec le maintien pour l’heure du bridage à 100 chevaux, l’importation de motos dont la puissance est initialement supérieure reste difficile. S’y ajoute le remaniement des instances chargées des Réceptions à Titre Isolé, suscitant des interrogations chez les professionnels. Dominique Bardoux DOSSIERS C ontrairement à ce qui se passe dans d’autres pays ou tout simplement chez nous en matière d’automobile, l’importation de motos de plus de 100 chevaux ressemble à un parcours du combattant. Quelle manipulation effectuer pour satisfaire aux normes françaises ? Quel service contacter pour valider l’opération ? Quelles pièces administratives doiton réunir ? Quels documents recevra-t-on ? Pour répondre aux interrogations des professionnels, nous avons obtenu un éclaircissement de la part du Ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement (MEDDTL), via la DRIEE Ile de France. Pour quels véhicules et comment ? La Fiche RTI02.8 de constitution d’un dossier de Réception à Titre Isolé de véhicule en application du Code de la Route peut être téléchargée sur le site du Ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement (MEDDTL, http://www.developpement-durable.gouv.fr). Elle concerne les véhicules à moteur à deux ou trois roues non conformes à une réception : les m o t o s s a n s s i d e - c a r, l e s t r i c y c l e s e t quadricycles à moteur ainsi que les cyclomoteurs à deux ou trois roues, neufs ou usagés. Parmi les pièces demandées par l’administration figurent notamment une attestation du constructeur du moteur concernant les caractéristiques et la puissance de celui-ci selon la directive 95/1/CE, une attestation du constructeur du véhicule concernant les caractéristiques de la transmission et de la puissance à la roue et une attestation du constructeur du véhicule concernant le calcul de la vitesse maximale. Les notes disposent que la puissance doit être mesurée selon la directive 95/1/CE modifiée et doit correspondre à la puissance disponible au banc d’essai en bout de vilebrequin ou de l’organe équivalent. La dernière annexe nous apprend que la plaque de constructeur qui doit être apposée à demeure sur un élément indémontable du véhicule doit faire apparaître en caractères de hauteur minimum de quatre millimètres seulement trois indications : le nom du constructeur, le n° d’identification et le niveau sonore à l’arrêt. Motorisés Les new DREALs Les Directions Régionales de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement sont un produit de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) et sont nées de fusions organisées dans chacune des régions françaises entre 2009 et 2010. Placées sous l'autorité des préfets de régions, elles sont des services déconcentrés du Ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement (MEDDTL). Elles remplacent les Directions Régionales de l'Equipement (DRE), les Directions Régionales de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement (DRIRE) et les Directions Régionales de l'ENvironnement (DIREN) dont elles reprennent toutes les compétences. Il en existe donc vingt et une en France. Dans les départements d’Outre Mer, le schéma est un peu différent puisque des entités qui prennent le nom de Direction de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DEAL) regroupent la Direction Départementale de l’Equipement (DDE), la DIREN et la DRIRE. Situation encore plus complexe en Île-de-France, où la Direction Régionale et Interdépartementale de l'Environnement et de l'Energie (DRIEE) a été créée pour remplacer pas moins de quatre entités : la DRIRE, la DIREN, le Service Technique Interdépartemental d'Inspection des Installations Classées (STIIIC) et le Service de Navigation de la Seine (SNS). En préambule, le Ministère tient à rappeler qu’il n'est pas possible de réceptionner et d'immatriculer un véhicule de catégorie internationale L3e (motocyclette) ayant une puissance supérieure à 73,6 Kw (100 ch). Jusque là, personne ne sera surpris. à un type réceptionné en Europe ou en national, cette manipulation doit être attestée par son constructeur, qui s'engage sur le fait que ce véhicule importé a bien été transformé et rendu conforme à un type-variante-version homologué à moins de 73,6 Kw ». En termes de documents à réunir (voir encadré Pour quels véhicules et comment ?), sur le plan technique, l’aval du constructeur ou de son représentant en France est absolument indispensable : « lorsque le véhicule importé peutêtre bridé en-deçà de 73,6 Kw et devient conforme Pour le bridage à 34 chevaux d’une moto originellement plus puissante, selon l'article 15 de l'Arrêté Ministériel du 9 février 2009 modifié, relatif aux modalités d'immatriculation des véhicules, une attestation de conformité délivrée par le constructeur du véhicule est demandée. La manipulation permettant de revenir à moins de 100 chevaux doit être attestée par le constructeur. FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 19 DOSSIERS Motorisés En pratique, pour faire la demande de Réception à Titre Isolé (RTI), le professionnel doit contacter la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) ou la Direction Régionale et Interdépartementale de l'Environnement et de l'Energie (DRIEE) en région Ile-de-France, ou encore la Direction de l'Environnement de l'Aménagement et du Logement (DEAL) dans les Départements d’OutreMer (voir encadré Les new DREALs). Ces entités instruisent les demandes selon les règles de l'Arrêté Ministériel du 2 mai 2003 modifié et notamment la fiche RTI02.8 relative à la constitution du dossier de demande (voir encadré Pour quels véhicules et comment ?). Il semble donc que la procédure soit purement administrative car lorsque l’on questionne les pouvoirs publics sur les différents endroits où des tests de conformité peuvent être effectués (nous pensions aux professionnels situés en régions désireux de connaître par exemple la puissance réelle après modification), la réponse est parfaitement univoque. « Si des tests doivent être menés, ils devront être réalisés par l'Union Technique de l'Automobile du Motocycle et du Cycle (UTAC) [sis à l’Autodrome de Linas à Montlhéry (91), NDLR] laboratoire désigné comme seul service technique habilité à réaliser des essais en matière d'homologation, selon l'Arrêté Ministériel du 2 mai 2003 ». Réception : les missions des DREAL En matière de véhicules, les missions des DREAL concernent la délivrance de documents autorisant la mise en circulation de véhicules à usage spécifique (dépanneuses, transport de marchandises dangereuses ou transport en commun de personnes), la surveillance des organismes agréés (centres de contrôle de véhicules, contrôles et épreuves prévus par la réglementation du transport des matières dangereuses) et la réception. Cette dernière mission concerne les véhicules de conception nouvelle, transformés, importés ou démunis de certificat d’immatriculation, afin de s’assurer qu’ils sont conformes aux prescriptions techniques réglementaires concernant la sécurité et les nuisances. La réception peut être accordée soit par type à un constructeur sur la base d’un prototype représentatif d’un véhicule produit en série (véhicules neufs uniquement), soit à titre individuel (« Réception à Titre Isolé ») à un professionnel ou à un particulier pour un véhicule neuf, transformé, importé ou démuni de certificat d’immatriculation. C’est donc le cas qui intéresse précisément ceux qui importent des motos de plus de 100 chevaux ou des 125 « libres ». Les documents délivrés après réception et les marquages obligatoires seront indiqués par les DREAL, DRIEE ou DEAL lors de l'instruction du dossier, en fonction des cas rencontrés. Une fois le véhicule dûment mis en circulation, les forces de l’ordre ou les services publics Pour le bridage à 34 chevaux également, une attestation de conformité délivrée par le constructeur du véhicule est demandée. 20 GATION O L O M O H R DOSSIE FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 pourront vérifier sa conformité au moyen de la plaque anti-manipulation (avec les références des pièces participant à la puissance et au bridage du véhicule) qui devra être apposée sur le véhicule remis à moins de 73,6 Kw. n Vélo DOSSIERS Club des villes et territoires cyclables La boîte à outils des collectivités Le Club des Villes et Territoires Cyclables, créé en 1989 par une dizaine de villes pionnières, rassemble aujourd’hui plus d’un millier de collectivités. Communes, agglomérations, départements et régions ont décidé de s’unir pour développer leur usage du vélo ainsi que leur aménagement urbain. Par Isabelle Lebœuf. DOSSIERS Vélo A ménager sa ville en bénéficiant des conseils et de l’expérience de ses voisins : voilà bel et bien la mission du Club des Villes et Territoires Cyclables. Cette union des collectivités évite à chacune d’entre elles de se sentir seule face aux montagnes de démarches administratives à enclencher quand la volonté de développer l’usage du vélo se fait ressentir. « L’avantage est d’adhérer à un réseau de savoir-faire et d’avoir un retour d’expérience permanent, explique Véronique Michaud, secrétaire générale du CVTC. C’est une boîte à outils indispensable pour les collectivités locales : Par quoi je commence se demande chaque ville ? Par tracer une piste au sol ? Par réduire la vitesse en centre-ville ? Il faut souvent commencer par identifier tous les points noirs de la ville, c’est-àdire les intersections à risque pour les deux-roues. En principe voir ce qui ne va pas dans une ville avant d’aménager une piste, cela évite très souvent de dépenser de l’argent pour rien. Car il faut bien l’avouer, beaucoup de collectivités souhaitent aménager leur territoire mais elles n’ont pas de budget ! Alors mieux vaut réfléchir à plusieurs avant de se lancer… C’est d’ailleurs pour cette simple raison budgétaire que les réseaux cyclables sont souvent faits par petits bouts, en pointillés, ce qui, à terme, n’incitent pas vraiment les gens à prendre leur vélo… quelquefois, emprunter une petite rue tranquille coûte moins cher que de faire tout un tracé incohérent, sans oublier bien sûr qu’il faut toujours veiller à bien délimiter l’espace de chacun.» Des résultats concrets Le Club des Villes et Territoires Cyclables est efficace dans ses actions car il reste convaincu que le vélo ne doit pas être considéré seul mais plutôt comme un maillon de la chaîne de déplacements. Le Club privilégie une démarche qui tient compte de tous les modes de transport. C’est notamment dans le cadre des Plans de Déplacements Urbains (PDU), intégrant la concertation avec les associations et tous les acteurs de la ville, que l’on peut à la fois diminuer la place de l’automobile dans la ville et accroître simultanément la part conjointe du vélo, des piétons et des transports publics. Voici deux résultats de terrain, obtenus grâce à l’action du Club des villes et Territoires Cyclables : LE CODE DE LA RUE Le Club des Villes et Territoires Cyclables est initiateur de la démarche nationale d’évolution du code de la route vers un code de la rue. Ce combat a été mené avec conviction par Hubert Peigné, premier coordonnateur interministériel pour le développement de l’usage du vélo. Le code de la 22 sauf amendement spécial du maire de la commune. • Le décret du 12 novembre 2010 met aujourd’hui à la disposition des collectivités le « tourne-àdroite ». Le cycliste a ainsi le droit de tourner à droite lorsque le feu tricolore est rouge, mais seulement si une signalisation clignotante bien particulière l’y autorise (voir photo). rue a donc vu le jour en 2008 : Le décret du 30 juillet 2008 a abouti à une entente entre tous les usagers de la route et les associations. Nous pouvons en retenir trois mesures phares : • C’est désormais le principe de prudence de l’usager mieux protégé à l’égard de l’usager plus vulnérable qui prévaut. Il y a donc les plus forts comme les poids lourds, les conducteurs de véhicules utilitaires et ceux des transports en commun, et les automobilistes qui doivent faire attention aux plus faibles comme les motards, les cyclistes, les piétons et les personnes à mobilité réduite. C’est une petite révolution en soit ! C’est pour cette raison que chaque zone urbaine sera signalée de manière identique dans toutes les villes de France afin d’adapter aux nouvelles règles de conduite les comportements de tous les usagers. • Il a donc été défini, comme en Belgique et en Suisse, des zones de rencontre, où la vitesse maximale est de 20 km/ h et où les piétons sont prioritaires sur tous les autres véhicules, y compris les vélos. Par contre, dans les zones 30, où la vitesse maximale est de 30 km/h, les règles de priorité sont conformes au code de la route en vigueur. • Le double-sens cyclable est autorisé et généralisé dans les zones 30 et les zones de rencontre. En clair, le cycliste peut rouler à contre-sens, c'est-à-dire emprunter un sens interdit dans ces zones où la vitesse est réduite. Il existe déjà plus de 350 double- sens cyclables dans la seule ville de Strasbourg ! Et ces double-sens sont désormais obligatoires dans toutes les villes de France, depuis juillet 2010, FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 Ce qui change pour les automobilistes : • Le cycliste devient plus visible car il arrivera de plus en plus face à la voiture • Les automobilistes seront bien plus attentionnés et respectueux, car il y aura de plus en plus de vélos sur les routes. Si le cycliste doit respecter le code la route, les autres usagers de la route, comme les automobilistes, les camions et les motards doivent aussi respecter les cyclistes. Un nouveau comportement doit aussi s’inscrire dans ce code de la rue. • Il y aura de moins en moins de voitures dans nos villes : en un an le nombre de vélos a augmenté de 30% et celui des voitures a baissé de 5%, bravo ! LE PLAN NATIONAL VELO Thierry Mariani, Ministre chargé des Transports, a présenté le 26 janvier dernier, à l’occasion des premières rencontres nationales du vélo, les mesures phares du tout premier plan national vélo. Ces mesures ont pour vocation d’encourager l’ensemble des Français à enfourcher la petite reine non seulement pour se balader mais aussi et surtout pour se déplacer au quotidien. Les intentions annoncées sont multiples et variées : sécurité des cyclistes et élargissement du code de la rue à toutes les villes, marquage des vélos contre le vol, aménagement du territoire, apprentissage du vélo, rénovation urbaine, itinéraires sportifs, généralisation des assurances pour les vélos, incitations fiscales, tva réduite pour les petites réparations, intermodalité du vélo avec les moyens transports en commun… Jean-Marie Darmian, Président du Club des Villes et Territoires Cyclables, rappelle que « les collectivités locales, qui supportent la quasitotalité des 500 millions d’euros investis chaque année pour le vélo, demandent depuis plusieurs DOSSIERS Vélo l’achat du vélo. Le Veli’b est une solution au stationnement, c’est pour cette raison que ça marche bien ; alors que nous n’aurions jamais imaginé un tel succès il y a seulement dix ans. D’autres constructeurs travaillent aujourd’hui sur un vélo universel, mixte et passe-partout.» Jean-Marie Darmian, Président CVTC années un engagement fort de l’Etat. Mais les mesures annoncées par Thierry Mariani ne traduisent pas une véritable ambition nationale. Il faut un ensemble de mesures fortes, intégrées et programmées pour enclencher une dynamique et atteindre l’objectif de 10% de part modale dans notre pays en 2020, fixé par le gouvernement. » Le souhait, en effet, du groupe de travail qui a élaboré ce plan national, présidé par Philippe Goujon, député-maire du 15ème arrondissement de Paris, est de passer de 3% à 10% de déplacements cyclistes d’ici 2020. « Finalement, c’est une promesse qui mérite d’exister, c’est une feuille de route pour les mois à venir, mais cela reste une promesse ! » avoue Véronique Michaud, secrétaire générale du CVTC. LE STATIONNEMENT NON RESOLU « Le problème du stationnement résulte de la combinaison des modes de transport, poursuit Véronique Michaud. Le cycliste citadin doit choisir un vélo et un seul, et en plus, la plupart du temps, il ne sait pas où le stationner. Alors que l’idéal serait d’avoir plusieurs vélos. Un pour mettre dans le tramway et un pour se balader le week-end par exemple. Mais le stationnement est un frein à A noter tout de même que le Grenelle 2 va dans le bon sens : la parution prochaine de l’arrêté attendu sur les garages à vélo dans le cadre de la loi Grenelle 2, fixera des surfaces minimales par types de logements neufs : 1,5 m² pour un T3 et 0,75 m² pour un T2.Et espérons qu’il en sera de même pour les bureaux. QUELS PROJETS ? « Il nous faut réfléchir à ce qui pourrait inciter les gens à prendre le vélo de manière massive, comme l’a fait le Veli’b, conclut Véronique Michaud. Je pense que l’idée de l’indemnité kilométrique pour ceux qui vont travailler à vélo est intéressante mais au final ce n’est pas la bonne formule car c’est compliqué à calculer. Et puis ce serait une fois de plus l’Etat qui paierait, donc je doute de sa mise en place future… Non je crois qu’il faudrait mettre au point une incitation financière pour que les gens achètent un vélo, afin de répondre à la mobilité des salariés.» ES ET CLUB DES VILL RETROUVEZ LE SALON CYCLABLES AU TERRITOIRES LA MOBILITE ET EUROPEEN DE TS PUBLICS. DESTRANSPOR espace se et anime un Le Club organi active, té és à la mobili de 500m² dédi au et ts aux produi aux services, in ju 7 et . Les 5,6 mobilier urbain s ri Pa x, Modes Dou 2012, Espace s. lle Porte de Versai Zone de rencontre EN MAGASIN, N’OUBLIEZ PAS LE GILET ! Le décret du 30 juillet 2008 stipule à son article 20 : « Lorsqu'ils circulent la nuit, ou le jour lorsque la visibilité est insuffisante, tout conducteur et passager d'un cycle doivent porter hors agglomération un gilet de haute visibilité conforme à la réglementation et dont les caractéristiques sont prévues par un arrêté du ministre chargé des transports. » Il s'agit bien d'une obligation "hors agglomération", le panneau de la sortie de ville faisant foi. • Même s'il y a encore des maisons ou du bâti dense, le panneau "sortie de ville" indique la limite • Même une route éclairée la nuit ne dispense pas le cycliste du port du gilet. • Même de jour, par temps gris ou mauvaise visibilité (brouillard par exemple) le port gilet est également obligatoire, toujours hors agglomération. La couleur du gilet n'est pas précisée, le gilet jaune avec des bandes réfléchissantes (norme EN471) est le plus courant et le mieux visible à distance. Cette nouvelle disposition ne dispense pas le cycliste d'avoir une bicyclette équipée d’un jeu d’éclairage, avec un phare à l'avant (blanc de préférence) et un feu à l'arrière (rouge), conformément au Code de la route, article R313-4, R313-5 et R313,18-19-20. n 24 FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 Vélo DOSSIERS Les porte-vélos en voiture Simone ! Les beaux jours sont enfin arrivés et les vacanciers vont bientôt partir avec leur petite reine chérie sur ou dans la voiture. Le porte-vélo reste donc un accessoire indispensable à présenter en magasin : de toit ou de coffre, les modèles sont nombreux et le consommateur semble souvent perdu pour faire son choix. A vous donc de l’orienter vers le modèle le mieux adapté à son véhicule mais aussi à son utilisation. La qualité de votre service-conseil pourra faire la différence avec l’accessoiriste auto. Par Isabelle Lebœuf. DOSSIERS Vélo Les porte-vélos de toit THULE FREERIDE PERUZZO VENEZIA PERUZZO LUCKY TWO C’est le modèle phare de la gamme. Le vélo est fixé par le cadre avec un bras (diamètre maxi 50 mm) et par les roues (courroies micrométriques). Les barres de toit ne peuvent pas dépasser 60 mm de section pour rester compatibles. Charge maxi 15 kg. Version simple sans antivol 19,90 € et version munie d’un antivol pour sécuriser le vélo 24,90 €. PERUZZO MARANELLO Les roues sont fixées par un système de boucle micrométrique. Porte- cadre avec système de blocage rapide, qui convient à la plupart des vélos (Tubes jusqu’à 80 mm). Porte-vélos verrouillé sur les barres de toit et vélo verrouillé sur le produit. Couleur titane. PPC : 69 €. Les porte-vélos de toit Avantages : • Compatibilité avec tous les véhicules • Sécurité des fixations • Fixation indépendante des vélos • Visibilité arrière conservée • Accessibilité au coffre Inconvénients : • Incompatibilité avec les vélos enfants • Hausse de la consommation de carburant • Sifflement durant le trajet • Attention aux étourdis au passage des ponts et des barrières! Les porte-vélos de coffre Nouveauté 2012. Design plus moderne que le modèle Lucky Two, avec possibilité de charger des vélos aux tubes ovalisés. (Diamètre maxi 60 x 80 mm). PPC : 59,90 €. MOTTEZ A025PCR PERUZZO ROMA TANDEM Portage 3 vélos, de manière surélevée. Les vélos se fixent sur le cadre. Barres diamètre 30 mm. Charge maximale 45 kg au total. PPC : 79,90 €. THULE CLIP-ON Modèle préconisé pour les berlines et les monospaces, avec une capacité 3 vélos. Protection caoutchouc pour épargner la carrosserie de la voiture. PPC : 240 €. A quoi reconnait-on un bon porte-vélo de coffre? Deux critères importants pour faire le bon choix : • La qualité des protections pour épargner la carrosserie du véhicule. Les mousses d’un portevélo Mottez, par exemple, sont bien épaisses et bien larges. Rien à voir avec la pseudo protection caoutchoutée des porte-vélos premier prix de certains accessoiristes auto. • La qualité de tendeurs qui permettent d’ajuster le porte-vélo à sangle. On ne sait jamais quelle tension donner à la sangle. Certaines marques comme Mottez ont mis au point un tendeur automatique, qui permet de toujours exercer la bonne tension. Le tendeur est droit quand il est bien tendu, c’est simple. Encore fallait-il y penser. Les porte-vélos de coffre Rares sont les automobilistes qui peuvent glisser leur tandem dans la voiture ! Ce porte-vélo a en effet été conçu pour recevoir tous les modèles de tandems. Fixation par le cadre avec un bras (diamètre maxi 70 mm pour les tubes ronds et 70 x 90 mm pour les ovalisés) et par les roues (courroies micrométriques). Les barres de toit ne peuvent pas dépasser 70 mm de section pour rester compatibles. Charge maxi 35 kg. Le bras est muni d’une fermeture à clé. PPC : 99,90 €. 26 Porte-vélos compact automatique, qui a l’avantage de convenir à tous les types de véhicules. Portage 3 vélos. 6 sangles de fixation. Tube aluminium diamètre 25 mm, avec peinture époxy anti- rouille. Indexation automatique des deux bras par système crabot. Les vélos se fixent séparément par courroies caoutchouc et ne sont pas en contact entre eux. Système de sangles haute-sécurité avec tendeur automatique. Mousse haut de gamme pour épargner la carrosserie de la voiture. Charge maximale 45 kg au total. Fabrication française et garantie 5 ans. PPC : 79 €. FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 Avantages : • Installation rapide • Compatibilité avec tous les types de vélos Inconvénients • Incompatible avec certains véhicules • Visibilité arrière altérée • Plaque d’immatriculation et feux arrière cachés sur la plupart des modèles • Risque d’endommagement de la carrosserie Les porte-vélos d’attelage Attention, si tous ces modèles se fixent sur la boule d’attelage du véhicule, aucun ne se ressemble. Certains sont compacts, d’autres surélevés ou d’autres encore sont montés sur plate-forme pour assurer une parfaite stabilité au chargement. A vous de conseiller l’utilisateur en fonction de son utilisation. Il est certain que si les transports sont longs et fréquents, mieux vaut orienter le cycliste vers un modèle à plate-forme. N’oubliez pas non plus d’ajouter à ce budget portevélo d’attelage l’achat et la pose de la boule (450 € en moyenne). BYLO LOBY’S CAR PRO Ce modèle, sur le marché depuis quelques années, s’adapte sur la plupart des véhicules. Un réglage est possible selon la hauteur du coffre de la voiture et selon l’inclinaison de la lunette arrière. De plus, les appuis sur la carrosserie sont minimes et la plaque d’immatriculation reste visible. Les vélos (de 1 à 5) se fixent individuellement par un système de blocage rapide sur la fourche. Un réglage longitudinal est également conçu pour adapter le produit à toutes les tailles de vélos. Les roues se rangent entre les vélos, par un système de crochets. Replié, ce porte-vélo Bylo se range facilement et déplié il peut également servir à stocker les vélos dans son garage. Une version tandem est disponible sur commande. PPC : version 3 vélos 500 € et version 5 vélos 600 €. MOTTEZ A9P3 Version compacte du porte-vélos sur attelage, sans plate-forme. Fixation du produit par système « clic-clac ». Portage 3 vélos. Les vélos se fixent par bloc-cadres avec système caoutchouc antiglisse. Entièrement rabattable pour faciliter l’ouverture du coffre sans enlever les vélos. Livré avec cadenas de sécurité. Charge maximale 45 kg au total. Fabrication française et garantie 5 ans. PPC : 89 €. MOTTEZ A018 P2-3-4 RA Le nec plus ultra en matière de porte-vélos, sans se ruiner ! Portage 2, 3 ou 4 vélos selon modèle. Se fixe sur boule d’attelage par un système rapide, et la poignée de vissage règle la tension une fois pour toute. Fixation sûre tout au long du trajet. Les vélos se fixent sur une plate-forme parfaitement stable par sangles. Entièrement rabattable pour faciliter l’ouverture du coffre sans enlever les vélos et la plate-forme (voir photos). Verrouillage par cadenas de sécurité. Charge maximale 30 kg pour version 2 vélos, 45 kg pour version 3 vélos et 60 kg pour version 4 vélos. Fabrication française et garantie 5 ans. Livré complet avec plaque de signalisation électrique. PPC : de 169 € à 299 € selon modèle. PERUZZO AREZZO Portage 2 ou 3 vélos selon modèle, en version compacte, sans plate-forme. La fixation du vélo se fait sur le cadre (tube maxi 60 mm). Ce produit s’incline pour faciliter le chargement du coffre et se replie complètement une fois à vide. Charge maxi 15 kg par vélo. PPC : 69,90 € pour 2 vélos et 79,90 € pour 3 vélos. FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 27 DOSSIERS Vélo PERUZZO SIENA Les porte-vélos d’attelage Avantages • Pas de risque d’endommagement de la carrosserie du véhicule • Stabilité du chargement • Accès au coffre • Adapté aux longs trajets Porte-vélos à plate-forme de haute qualité, avec plaque d’immatriculation, éclairage et prise 13 broches inclus. La version 2 vélos reste fixe. La version 3 ou 4 vélos est inclinable pour faciliter l’accès au coffre du véhicule. Charge maximale 17 kg par ligne. PPC : 149,90 € pour 2 vélos, 219,90 € pour 3 vélos et 299 € pour 4 vélos. THULE EUROCLASSIC G6 Inconvénients • Installation nécessitant une boule d’attelage • Tarif global supérieur aux autres modèles • Vélos endommagés en cas de choc arrière (surtout pour les versions compactes) A l’intérieur de la voiture aussi… Attention aux normes Certains fabricants ont pensé à tous ceux qui souhaitent transporter leurs vélos à l’intérieur de l’habitacle d’un break ou d’un monospace. Le système est simple : il se compose soit d’un support et d’un blocage rapide, qui permet de fixer le vélo sur la fourche, soit d’une barre complète. Le porte-vélo de coffre ou à attelage doit être conforme à la norme française en vigueur (XP…), de juin 2008. Cette norme certifie que le produit peut être vendu sur le marché national, sans risque. Les tests imposés sont sévères : passage sur les gendarmes couchés, les ralentisseurs, déformation de la carrosserie du véhicule…Il n’y a pas de norme européenne en la matière faute d’accord entre les pays de la Communauté. PERUZZO GENOVA Barre en aluminium à fixer sur les rails des sièges arrière du véhicule. Idéal pour les monospaces. Permet de transporter de 1 à 3 vélos, avec fixation du vélo au niveau de la fourche, par blocage rapide. PPC : 89,90 €. Fixation supplémentaire 10,90 €. CONTACTS BYLO → 01 48 66 04 37. www.bylo.fr MOTTEZ→03 20 10 37 70. www.portevelo-mottez.com Peruzzo → Incom Balena. 03 80 41 71 03. [email protected] THULE →Shimano France n Cette nouveauté 2012 améliore considérablement le confort de l’utilisateur : le porte- cadre est détachable facilement et se remonte en un clin d’œil, le couplage sur la barre de remorquage est rapide, l’ensemble se verrouille pour éviter le vol (tout comme les vélos). Une pédale située à l’arrière de la plate-forme permet de basculer, par simple pression du pied, l’ensemble afin de faciliter l’ouverture du coffre. Un système de blocage évite aux vélos de toucher le sol. Charge maxi 25 kg par vélo. Extensible à 2-3-4 vélos par un système d’adaptateur. Eclairage grand format et support de plaque pour un maximum de visibilité. PPC : à partir de 557 €. THULE XPRESS 970 Portage simple 2 vélos, sans plate-forme, avec porte- cadres. PPC : 60 €. THULE HANG-ON 972 Portage simple 3 vélos, sans plate-forme, avec porte- cadres. PPC : 120 €. 28 BYLO SUPPORT INTERIEUR Simple support avec blocage rapide. PPC : 25 € l’unité. FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 Visite chez Mottez DOSSIERS Vélo Le porte-vélo « made in Nord » Nous ne pouvions consacrer un dossier aux porte-vélos sans aller faire un tour chez Mottez. Non seulement la marque du Nord est leader sur le marché national du porte-vélo mais en plus la totalité de sa fabrication reste française. Quand le « Made in France » et la performance économique sont encore compatibles… Par Isabelle Lebœuf Un petit village du Nord, aux portes d’Armentières, ses maisons aux murs de brique et ses entreprises qui tentent, tant bien que mal, de rester debout malgré le marasme économique. Parmi elles, un nom célèbre : MOTTEZ. Tous les amateurs de vélos, de jardinage et de bricolage connaissent cette marque. Et pour cause, si Mottez fabrique tout ce qu’il faut pour ranger son garage, agrémenter son jardin, décorer sa maison, Mottez reste également le leader national du porte-vélo. « On me reproche souvent d’être tout azimut, de partir dans tous les sens, explique Frédéric Mottez. Mais moi, je suis à la fois bricoleur, jardinier et cycliste, et donc j’essaie de résoudre les problèmes que peuvent rencontrer tous ces genslà. C’est comme cela que je suis devenu le N°1 en France du rangement. Comment stocker un vélo dans un garage par exemple ? Chez nous, pour ranger un seul vélo, cela va du crochet à un euro à une perche télescopique à 30 euros, très pratique pour les balcons des appartements… Et puis comme je suis opportuniste, je n’hésite pas à élargir les gammes, avec de jolis modèles en fonte pour les lieux prestigieux ou des crochets à trous pour les locaux des immeubles qui permettent de fixer un antivol sur n’importe quel vélo. » Fred́ eŕ ic Mottez à droite, en pleine discussion avec un de ses ouvriers vends aussi bien du porte-vélo que du range-vélo, chez environ 600 clients marchands de vélos, alors que les accessoiristes auto ont vraiment du mal à s’intéresser au range-vélo…Mais ce qui est certain, c’est que nous avons une politique tarifaire uniforme, c’est-à-dire qu’un Norauto vend un porte-vélo au même prix qu’un Culture Vélo. Et élos par an 40 000 porte-v Coté distribution, le leader du porte-vélo est bien évidemment présent chez tous les accessoiristes automobiles, ce qui n’est pas sans gêner les vélocistes. Mottez est référencé chez CycleLab (Culture Vélo, Bouticycle et Velostation), chez Mondovélo et chez Veloland, sans compter bien sûr de très nombreux détaillants indépendants hors enseigne. « Chez les spécialistes cycles, je Ouvrier soudeur puis notre site Internet marchand affiche le prix conseillé, ce qui évite à tel ou tel commerçant de ne pas respecter notre tarif. Le site portevélomottez.com donne la mesure et sert de référence en matière de prix. » Il est clair que le site marchand du fabricant peut faire de l’ombre aux détaillants spécialisés, mais rappelons que le prix qui y est pratiqué reste identique à celui d’un magasin, prix auquel il faut ensuite ajouter les frais d’expédition. Au final, Mottez apparait donc comme le leader du porte-vélo, tous modes de distribution confondus. Par contre, sur le seul réseau du spécialiste cycle, la marque Thule vient concurrencer à force égale le français Mottez. « Je réalise 40% de mon chiffre d’affaires à l’exportation, précise le PDG, mais il faut bien avouer que je suis tout petit par rapport à Thule qui propose aussi du porte-vélos de toit et du coffre de toit, produits que je ne fabrique pas.» Alors que ses principaux concurrents fabriquent leurs produits dans les pays de l’Est, comme la Pologne, la Roumanie ou la Tchéquie, Frédéric Mottez, lui, persiste à fabriquer l’ensemble de sa production dans ses ateliers du Nord. Comment fait-il pour rester compétitif ? « Il y a bien d’autres manières que la délocalisation pour abaisser le coût de la main d’œuvre, avoue sans retenue le PDG. J’essaie de trouver des alternatives pour les produits qui nécessitent plus de 25% de main d’œuvre. Par exemple, je peux faire appel à des ateliers dits protégés, de personnes handicapées, FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 29 DOSSIERS Vélo La qualité d'une sangle sur un support qui peut recevoir un antivol Prototype 4 veĺ os entier̀ ement pliable et rabattable essentiellement pour le packaging, mais aussi pour la pose des manchons par exemple, ou à des ateliers de prisonniers, pour des opérations simples. Au final, ce sont des coûts environ deux fois moins élevés que la main d’œuvre d’Armentières. Et puis un porte-vélo est tellement compliqué à fabriquer qu’il vaut mieux tout faire nous-mêmes, sur le même site, ou avec de la main d’œuvre locale dont je viens de vous parler. Et puis mon modèle économique me convient bien, et donc si j’arrive à m’en sortir de la sorte, je ne vois pas pourquoi je délocaliserai! Je ne vis pas comme un pauvre, et donc je préfère plutôt communiquer sur le Made in France que de fabriquer en Roumanie, je préfère aussi garantir mes produits 10 ans, contrairement à mes concurrents.» C’est ainsi que Mottez peut assurer un Service Après-Vente irréprochable. Si le client perd une mousse ou une sangle, l’entreprise du Nord lui en retourne une immédiatement, en direct. Quant à la fabrication française, elle est revendiquée haut et fort. Sur l’étiquette du produit, nous pouvons lire « Créé et fabriqué en France par Mottez. Cet achat crée nos emplois.» Frédéric Mottez tient en effet à ce que ses porte-vélos soient 30 valorisés par le fait qu’ils sont non seulement conçus mais également entièrement fabriqués et assemblés dans ses ateliers. Et en défendant sa propre production, il souhaite également défendre l’économie française dans son ensemble, que nous devrions, dit-il, libérer au plus vite, de toutes ses contraintes. « J’avais une formation de commercial, je travaillais dans la charcuterie, explique Frédéric Mottez. Mais j’étais très heureux quand mon père m’a proposé de reprendre la direction de l’entreprise, à son départ à la retraite. Je n’ai pas fait la même chose que mon père, j’ai changé d’activité pour adapter l’entreprise à son époque. Et à mon tour je serai très heureux si mes enfants pouvaient reprendre. Et ils réussiront s’ils ne font pas la même chose que moi, il faut toujours être dans la mutation, le modèle économique bouge sans arrêt… Quand j’ai repris l’activité de mon père, Mottez faisait l’équivalent de 2 millions d’euros de chiffres d’affaires, et aujourd’hui je fais 20 Millions, 25 ans après... Je travaille beaucoup, alors je me dis que si mes enfants ne reprennent pas la suite, cela serait dommage, tout ça pour ça ? Non ! Ce qu’il faut c’est innover sans cesse, c’est trouver la petite chose qui manque… » FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 Les dates 1947 : Création de l’entreprise Mottez pour la fabrication de tubes et de toiles. Mottez fabriquait alors l’armature métallique et la capote de la célèbre 2CV et de la Méhari. Mottez sous-traitait également pour l’industrie automobile (Renault, Citroën…). 1985 : Frédéric Mottez rachète l’entreprise à son père, et à ses oncles, après être rentré dans l’entreprise deux ans auparavant. Il décide alors de stopper la sous-traitance et de lancer sa propre production, avec des produits spécialisés dans la transformation du tube métallique. 2012 : 80 personnes dans l’entreprise Mottez fabrique toujours la structure métallique de la Méhari mais pas le capotage. n L’interview du mois DOSSIERS Vélo TIME SPORT, un nouveau cap est franchi Après un plan de sauvegarde et une période d’observation, Time Sport peut enfin souffler! Si les compteurs étaient au vert depuis déjà quelques mois, la dernière décision judiciaire soutient définitivement le constructeur français, lui permettant ainsi de repartir de plus belle. Roland Cattin, le PDG de Time Sport, fait un point sur la situation de son entreprise. Et vous allez comprendre que, décidément, la marque française ne fait rien comme les autres. Entretien réalisé par Isabelle Lebœuf FNCRM : La période d’observation est-elle bien terminée? Roland Cattin : La période de sauvegarde, qui nous plaçait sous protection judiciaire, s’est poursuivie par une période d’observation, qui s’est elle-même prolongée. Nous en sommes sortis pour faire face à nos créanciers. Notre passif est essentiellement bancaire, nous n’avons pas de passif vis-à-vis de nos fournisseurs. FNCRM : Depuis quand exactement êtesvous sortis d’affaire ? Roland Cattin : La situation est redevenue normale depuis le 17 avril 2012, car nous avons pu réinjecter des fonds propres. Ce qui ne signifie pas que nous sommes définitivement sauvés mais nous venons de passer un cap important. FNCRM : Comment l’entreprise a-t-elle traversé cette période d’observation ? Roland Cattin : Ces derniers mois, nous avons fait une petite restructuration, qui a concerné une dizaine de personnes. Nous sommes encore 75 salariés sur le site. Et puis nous avons surtout taillé dans les dépenses, pour abaisser au maximum le point d’équilibre. L’exploitation est ainsi redevenue positive. FNCRM : Et donc, pour réduire les dépenses, vous avez également fermé le Time Square, votre superbe vitrine parisienne ? Roland Cattin : Nous l’avons fermé mais nous allons bientôt le rouvrir ! Nous allons l’utiliser comme un centre d’essais et le faire tourner sans que cela nous coûte trop cher. Je crois qu’il faut le conserver. Les statistiques vont dans ce sens : pour 10 vélos essayés au Time Square, il y a 7 ventes de concrétisées. FNCRM : Et est-ce ce même système d’essais que vous souhaitez implanter aujourd’hui chez tous vos détaillants ? Roland Cattin : Oui, c’est le même système, qui viendra s’ajouter en plus. Les détaillants doivent être capables de faire essayer nos vélos. FNCRM : Est-ce que cela signifie que vous délivrez une formation particulière pour les détaillants ? Roland Cattin : Les détaillants revendeurs Time viennent visiter notre usine et ils suivent en effet une formation technique d’une journée. FNCRM : Et aujourd’hui, vous sélectionnez vos détaillants de quelle manière? Roland Cattin : Nous avons également profité de cette période d’observation pour faire le ménage dans notre réseau de distribution et en particulier rompre avec les sites web. Les ventes internet se faisaient d’ailleurs de manière indirecte, par l’intermédiaire de nos distributeurs. Mais j’en avais assez de voir des cadres Time vendus sur Internet à des prix cassés. Cela démotivait les détaillants et nous portait préjudice, non seulement en France mais aussi à l’international. FNCRM : Et comment parvenez-vous à lutter contre les ventes sur le Net ? Roland Cattin : C’est la guerre ! Nous avons stoppé nos contacts avec certains distributeurs étrangers qui alimentaient ces sites Internet, et nous nous sommes mis en opposition frontale avec certains revendeurs français. FNCRM : C’est un manque à gagner important, non ? Roland Cattin : C’est évidemment un gros sacrifice. Nous avons considérablement réduit le réseau de distribution pour les cadres et les vélos et aujourd’hui nous rédigeons des contrats de partenariat avec une centaine de détaillants français. Ces partenariats s’appuient à la fois sur une exclusivité territoriale et aussi sur un service important de leur part. FNCRM : N’est-ce pas avancer à contrecourant que de se passer d’Internet ? Roland Cattin : Non, ce qu’il faut c’est motiver à nouveau le détaillant. Et puis cela ne nous empêche pas de rentrer dans l’ère numérique. Nous venons d’embaucher un manager pour pouvoir être présent sur les fameuses communautés Internet, tout en renouvelant notre direction commerciale, marketing et produits. FNCRM : Mais alors comment va évoluer votre relation avec le détaillant ? Roland Cattin : L’objectif est de redonner confiance au détaillant et de le motiver, par une marge suffisante, et par une meilleurs connaissance de nos produits. Le professionnel doit avoir du plaisir à vendre du Time. Pour l’instant, l’effet est récessif, c’est sûr, car nous vendons moins, mais j’espère bien que ce pari sera gagnant et que la tendance se renversera bientôt. Un parti pris unique « Nous avons toujours eu chez Time le goût de l’innovation et de la culture de la performance, aime rappeler Roland Cattin. Pour autant, nos développements technologiques n’ont de raison d’être que dans la mesure où ils apportent une amélioration réelle et significative, pour le bénéfice de nos clients. Time n’est pas une entreprise de cosmétique. Quand nous innovons, cela se manifeste par un bénéfice tangible, réel et valorisant pour la pratique du cyclisme. Ainsi, nous prenons le temps de réfléchir et de mettre en œuvre des partis pris de conception et de fabrication uniques sur le marché du vélo. Nous ne recherchons pas la nouveauté pour la nouveauté. Aujourd’hui, nous restons différents et nous l’assumons pleinement. Nous pensons qu’un vélo est d’abord un véhicule, avant d’être un objet statique. Nous créons nos cadres pour le mouvement, le souci du poids et du design viennent seulement ensuite. Chez Time, la forme est au service de la fonction, jamais l’inverse. Et c’est ainsi que nous nous distinguons dans la production des cadres en carbone par notre technologie RTM. Time tisse son textile centimètre par centimètre, dans notre usine, en France, en fonction des contraintes et des caractéristiques recherchées. Et de cette structure de cadre dépend le comportement dynamique. Cette maîtrise totale de la technique nous permet aujourd’hui de garantir nos cadres à vie. Tout le reste n’est qu’assertion marketing ! Je suis bien conscient que ce parti pris est unique, il est au cœur de notre bureau d’étude depuis quinze ans. Et nous souhaitons vous faire partager cet état d’esprit à travers tous nos produits, des cadres carbone bien sûr en passant par les pédales ou les vélos montés. » n FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 31 DOSSIERS Vélo NOUVEAUTÉS 2012 Pompes et gonfleurs ZEFAL Oreillers TECHNOGEL® sleeping Air Profil Micro Black mat. Nouveau coloris noir mat pour cette mini-pompe réalisée entièrement en aluminium. 165 mm et 88 grammes seulement ! Pression maxi 7 bars. Embout réversible Presta/Schrader. PPC : 19,90 €. Z Cross AL Black mat. Nouveau coloris noir mat pour cette mini-pompe réalisée entièrement en aluminium. 230 mm et 156 grammes. Pression maxi 7 bars. Système Z-Flip réversible Presta/Schrader. PPC : 21,90 €. EZ Max Light. C’est à la fois un gonfleur CO2 et une mini-pompe en aluminium capable d’atteindre une pression de 7 bars. La cartouche se glisse dans la poignée de la pompe. 230 mm et 76 g sans cartouche. Corps et tige en aluminium. Poignée thermoplastique. Raccord réversible Presta/Schrader. PPC : 24.90€ vendu avec une cartouche 16g filetée. ZEFAL Protège le cadre Down Tube Armor. Protection de cadre, recommandée pour les tubes en carbone. Fixation universelle par colliers caoutchouc. 54 g. Largeur 50 mm longueur 325 mm. Coloris noir. PPC : 7,90 €. photochromique en option. Poids plume : seulement 28 grammes. PPC : de 165 € à 225 € selon modèle. WIFLI CLIMBER’S KIT de Sram Avant essai, nous étions plutôt sceptiques quant à l’efficacité de ces oreillers. Pourquoi payer aussi cher un simple oreiller ? Mais aussitôt essayé aussitôt adopté ! La texture Technogel® mise au point par les mêmes fabricants que les selles Selle Royal est tout simplement sensationnelle. Le gel réparti en alvéoles dans l’oreiller se déforme en trois dimensions sous la pression et le poids de l’utilisateur, mais il revient toujours à sa forme initiale, c’est ce qui s’appelle « la mémoire de forme ». Si bien que l’oreiller est toujours parfaitement adapté à la morphologie du dormeur. De plus, le gel médical utilisé est thermorégulateur, ce qui procure un meilleur confort durant le sommeil. Livré avec la housse, amovible et lavable. Oreiller utilisé par les équipes professionnelles cyclistes Liquigas/Cannondale, Cofidis et La Pomme Marseille. PPC : 159,00 € pour les versions De Luxe et Anatomic et 79,00 € pour la version Travel. Distribution assurée par Philamy.www.philamy.com RUDY PROJECT HYPERMASK PERFORMANCE Dotées d'un design enveloppant sans monture, ces lunettes offrent un champ visuel bien large ainsi qu’un aérodynamique performant. De plus, la barre frontale de la monture permet une excellente ventilation pour éviter la buée sur le verre. Une vision parfaite est également garantie par le système « Quick Change », qui vous permet de changer rapidement et facilement les écrans, selon les conditions de lumière. Six teintes de verre. Ecrans polycarbonate ou écran ImpactX Suite au large succès des groupes SRAM Apex et SRAM Rival dotés de la nouvelle technologie WiFLi (dérailleur arrière à chape moyenne et cassette 11-32), SRAM lance le Climber’s Kit SRAM Rival. Quel que soit le groupe SRAM (RED, Force, Rival ou Apex) qui équipe le vélo, le Climber’s Kit SRAM Rival peut être monté rapidement. La plage de vitesses est ainsi très large (34 x 32 par exemple) et le poids très léger (10 % plus léger que le modèle Shimano 105 version triple). Le Climber’s Kit SRAM Rival se compose d’un dérailleur arrière à chape moyenne, d’une cassette 1132 et d’une chaîne 10 vitesses. PPC : 209 €. ARGON 18 GALLIUM Le constructeur canadien présente un tout cadre monocoque carbone (6050 Haut Module). Sa géométrie AFS est très sportive, avec un boitier de pédalier 75 mm oversize (BB86) surbaissé et une douille de direction raccourcie. Les bases sont asymétriques, là encore pour gagner en rigidité. Jeu de direction intégré. Fourche monocoque carbone. Tige de selle carbone diamètre 31,6 mm, avec recul 15-20 mm. PPC : 1900 € (kit cadre+ fourche+ JDD +TDS). B A Bâ Té S Fo A .. Té E N 32 FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 Les indispensables de la Bon d’essai Liasses en 2 exemplaires autocopiants avec conditions générales au verso Format 21 x 29,7 cm Par 100 ex. - Réf. F035 H.T. 62 € Bon de commande V.N. - V.D. - V.O. Liasses en 3 exemplaires autocopiants avec conditions générales au verso Format 21 x 29,7 cm Par 50 ex. - Réf. F020 H.T. 58 € Convention collective Registre de police obligatoire Réf. F015 - 45 € Réf. F010 - 30 € H.T. H.T. Contrat de dépôt vente Liasses en 2 exemplaires autocopiants Format 63 x 29,7 cm Par 50 ex. - Réf. F030 H.T. Prise en charge de véhicule “O.R. / Devis / Métrologie” 89 € Liasses en 3 exemplaires autocopiants avec conditions générales au verso Format 21 x 29,7 cm Par 250 ex. - Réf. F026 - 125 € H.T. Bon de commande Réf. Désignation Qté P.U. H.T. TOTAL H.T. A retourner à MSVA : Bât. ARAVIS • 44, rue Roger Salengro • Péripole n° 130 • 94126 FONTENAY S/ BOIS Cedex Téléphone : 01 41 95 10 00 • Télécopie : 01 41 95 00 84 • www.fncrm.fr Société : ............................................................................................... Mlle, Mme, M. : ...................................................................... Fonction : ............................................................................................. Sous-total H.T. Adresse complète : .............................................................................. Frais d’envoi (H.T.) ............................................................................................................... Total H.T. Tél. : ........................................... Fax : ................................................ T.V.A. 19,6 % E-mail : ................................................................................................. N° TVA ......................... N° SIRET ..................... Code APE ............... Total TTC En pièce jointe mon, chèque à l’ordre de MSVA : Bât. ARAVIS • 44, rue Roger Salengro • Péripole n° 130 94126 FONTENAY S/ BOIS Cedex La facture vous parviendra avec les documents 8,50 € Fédération Nationale du Commerce et de la Réparation du Cycle et du Motocycle Bât. ARAVIS • 44, rue Roger Salengro • Péripole n° 130 • 94126 FONTENAY S/ BOIS Cedex Téléphone : 01 41 95 10 00 • Télécopie : 01 41 95 00 84 • www.fncrm.fr BULLETIN D’ADHÉSION ANNUELLE Adhésion à compter de la date de réception du bulletin par la FNCRM pour une durée de 12 mois avec tacite reconduction. Les informations nominatives font l’objet d’un tratement informatisé; l’accès et la rectification sont rendus possibles conformément à la loi du 6 janvier 1978. Mail...................................……...............…............………@….....................……...............…................. Activité : 2 Roues Motorisés ? Vélos ? Quads ? Voiturettes ? Autres (préciser) : …...………......................................................................................................... Marques distribuées : …………...............................……............................................................. Nombre de salariés (apprentis non compris)…………..............................…….......... Souhaite accueillir un(e) apprenti(e): Oui ? Non ? Coordonnées de l’entreprise UNE INFORMATION FIABLE ET PROFESSIONNELLE : 6,59 euros/mois : ? Oui, je choisis la formule économique, je m’abonne au journal FNCRM Actualités et j’ai accès au site Formule e www.fncrm.fr et aux flash infos : je remplis l’autorisation de prélèvement (joindre un RIB) ou je joins u un chèque de 79 euros libellé à l’ordre de FNCRM économiq OU SERVICE JURIDIQUE : à partir de 24 euros/mois : Formule e sé personnali Je dispose de tous les avantages de la formule économique auxquels s’ajoute le service juridique Entreprise de 0 à 3 salariés Entreprise de 4 à 9 salariés Entreprise de + de 9 salariés • Cotisation annuelle par chèque : 290 €. . . . . . • Cotisation annuelle par chèque : 390 €. . . . . . • Cotisation annuelle par chèque : 490 €. . . . . . • Cotisation annuelle par prélèvement : 24 €/mois • Cotisation annuelle par prélèvement : 32 €/mois • Cotisation annuelle par prélèvement : 40 €/mois ? Oui, je choisis la formule personnalisée, j’adhère à la FNCRM : je joins un chèque de ………........................…… euros libellé à l’ordre de la FNCRM ou je remplis l’autorisation de prélèvement (joindre un RIB). OU ASSURANCE DE PROTECTION JURIDIQUE : supplément de 13 euros/mois : avocat au tribunal selon les conditions du contrat groupe de protection juridique. Formule litige Je dispose de tous les avantages de la formule économique + du service juridique de la FNCRM auxquels s’ajoute l’assurance de protection juridique groupe signée avec la CFDP Assurances Entreprise de 0 à 3 salariés Entreprise de 4 à 9 salariés Entreprise de + de 9 salariés • Cotisation annuelle par chèque : 446 €. . . . . . • Cotisation annuelle par chèque : 546 €. . . . . . • Cotisation annuelle par chèque : 646 €. . . . . . • Cotisation annuelle par prélèvement : 37 €/mois • Cotisation annuelle par prélèvement : 45 €/mois • Cotisation annuelle par prélèvement : 53 €/mois ? Oui, je choisis la formule litige, j’adhère à la FNCRM : je joins un chèque de ……................……… euros libellé à l’ordre de la FNCRM ou je remplis l’autorisation de prélèvement (joindre un RIB). AUTORISATION DE PRELEVEMENTS J’autorise l’établissement teneur de mon compte à prélever sur ce dernier, si sa situation le permet, tous les prélèvement ordonnés par le créancier désigné ci-dessous. En cas de litige sur un prélèvement, je pourrai en faire suspendre l’exécution par simple demande à l’établissement teneur de mon compte. Je réglerai le différend directement avec le créancier. 1 - Titulaire du compte : Entreprise : ................................................................................................................ Nom : .............................................................................................................................. Adresse : ...................................................................................................................... 3 - Date et signature : ........................................................................................... F.N.C.R.M., 44, rue Roger Salengro, Péripole N° 130, 94126 Fontenay sous Bois cedex 4 - Nom et adresse de l’établissement teneur du compte à débiter : ........................................................................................... Banque / Agence : ........................................................ Adresse : ................................................................................ 2 - Compte à débiter : Code Banque 49 48 19 Nom et adresse du créancier : ................................................................................................................................................ Code Postal : ................................. Ville : ........................................................ Numéro national d’émetteur Code Etablissement Numéro de Compte Clé RIB .......................................................................................................... Code Postal : ..................................................................... Ville : ............................................................................................... 8. Statistiques Motocycles Immatriculations de MOTOCYCLES NEUFS Statistiques FRANCE par Marques - Janvier - Avril 2012 Marque Total YAMAHA HONDA KAWASAKI SUZUKI B.M.W. HARLEY.DAV K.T.M. PIAGGIO TRIUMPH DUCATI PEUGEOT KYMCO SYM APRILIA GAS GAS DAELIM MBK GUZZI HUSQVARNA SKY TEAM SHERCO BETA RAZZO HUSABERG M.V. GILERA HM VICTORY HYOSUNG YIYING LML GOWINN KEEWAY ENFIELD ZHENHUA CC LEONART REVATTO REGAL RAPT DERBI BENELLI LIFAN JAMES B ROADSIGN ZNEN JONWAY XGJAO JINCHENG PK IRBIT M SPIGAOU AUTRES MTL 17 534 3 669 2 973 34 913 692 1 999 1 491 798 772 314 83 591 551 52 304 18 78 237 75 51 40 105 110 94 92 79 72 69 66 60 54 55 19 49 47 47 47 40 34 37 36 587 Janvier à Avril 2012 Total Motos 56 711 100,0 11 144 19,7 9 059 16,0 5 094 9,0 4 553 8,0 4 185 7,4 3 086 5,4 2 424 4,3 2 260 4,0 2 033 3,6 1 689 3,0 1 563 2,8 933 1,6 900 1,6 894 1,6 693 1,2 592 1,0 569 1,0 370 0,7 316 0,6 313 0,6 295 0,5 290 0,5 237 0,4 236 0,4 210 0,4 201 0,4 196 0,3 146 0,3 122 0,2 110 0,2 109 0,2 92 0,2 79 0,1 76 0,1 72 0,1 69 0,1 68 0,1 60 0,1 57 0,1 55 0,1 54 0,1 49 0,1 47 0,1 47 0,1 47 0,1 40 0,1 38 0,1 37 0,1 36 0,1 36 0,1 830 TQM et QUADS 13 157 254 88 3 322 1 401 54 1 2 36 2 17 15 Marque Total YAMAHA HONDA KAWASAKI SUZUKI B.M.W. HARLEY.DAV PIAGGIO TRIUMPH PEUGEOT K.T.M. DUCATI KYMCO SYM APRILIA DAELIM GAS GAS MBK GILERA SKY TEAM BETA GUZZI HUSQVARNA HM CC HYOSUNG SHERCO DERBI YIYING JONWAY M.V. ROADSIGN REVATTO HUSABERG LEONART LIFAN RAZZO ENFIELD ZNEN SPIGAOU SAMPO TGB KEEWAY LML JAMES B REGAL RAPT JINCHENG RIEJU JINLUN VICTORY GOWINN AUTRES MTL 21 687 4 474 3 983 40 1 279 2 431 1 974 271 1 113 806 312 788 100 689 109 440 70 80 57 177 135 22 145 139 135 127 121 106 110 95 82 77 75 70 68 66 57 53 55 47 48 48 613 Janvier à Avril 2011 Total Motos 61 504 100,0 11 943 19,4 9 409 15,3 6 073 9,9 5 761 9,4 3 623 5,9 3 104 5,0 2 708 4,4 2 674 4,3 2 053 3,3 1 935 3,1 1 491 2,4 1 260 2,0 885 1,4 872 1,4 793 1,3 693 1,1 689 1,1 455 0,7 446 0,7 305 0,5 297 0,5 266 0,4 201 0,3 177 0,3 170 0,3 157 0,3 145 0,2 139 0,2 135 0,2 129 0,2 127 0,2 122 0,2 115 0,2 114 0,2 110 0,2 95 0,2 88 0,1 82 0,1 79 0,1 75 0,1 74 0,1 68 0,1 66 0,1 57 0,1 56 0,1 55 0,1 53 0,1 49 0,1 49 0,1 48 0,1 934 TQM et QUADS 13 327 491 FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 2 839 28 1 275 182 1 2 24 9 2 1 1 182 10 35 Statistiques Cyclomoteurs Immatriculations de CYCLOMOTEURS NEUFS Statistiques FRANCE par Marques - Janvier - Avril 2012 Volumes cumulés PEUGEOT PIAGGIO MBK YAMAHA KYMCO SANYANG DERBI RIDE YIYING KEEWAY ZHONGNENG RIEJU BETA APRILIA TNT MOTOR HONDA IMF SHENKE GENERIC TGB VASTRO DAELIM QINGQI LONGJIA BAOTIAN RAZZO EUROCKA DIVERS HM HANWAY NECO Sous-total Autres marques TOTAL MARQUES Ensemble du marché - Volumes cumulés - Classement par marques 2012 % 2011 6 817 20,9 9 070 6 050 18,6 6 283 3 502 10,7 4 908 2 016 6,2 2 518 1 901 5,8 4 820 1 526 4,7 1 473 1 033 3,2 1 570 903 2,8 364 867 2,7 621 840 2,6 919 686 2,1 715 526 1,6 619 365 1,1 352 342 1 344 329 1 365 313 1 24 292 0,9 92 289 0,9 157 279 0,9 166 251 0,8 267 225 0,7 250 213 0,7 263 204 0,6 195 195 0,6 97 163 0,5 377 163 0,5 328 147 0,5 159 123 0,4 76 119 0,4 89 110 0,3 28 110 0,3 20 30 899 94,8 37 529 1 704 5,2 2 472 32 603 100 40 001 % 22,7 15,7 12,3 6,3 12 3,7 3,9 0,9 1,6 2,3 1,8 1,5 0,9 0,9 0,9 0,1 0,2 0,4 0,4 0,7 0,6 0,7 0,5 0,2 0,9 0,8 0,4 0,2 0,2 0,1 0 93,8 6,2 100 Ecart (%) -24,8 -3,7 -28,6 -19,9 -60,6 3,6 -34,2 148,1 39,6 -8,6 -4,1 -15 3,7 -0,6 -9,9 1204,2 217,4 84,1 68,1 -6 -10 -19 4,6 101 -56,8 -50,3 -7,5 61,8 33,7 292,9 450 -17,7 -18,5 Classement par modèles Modèles PIAG-ZIP MBK-BOOSTER PMTC-LUDIX PMTC-KISBEE KYM-AGILITY SYM-ORBIT PIAG-VESPA DBI-SENDA RIDE-SCOOTER YIYING-SCOOTER PMTC-VCLIC PMTC-ELYSTAR MBK-OVETTO ZHONGNENG-ZN50 QT PMTC-TREKKER 36 2012 2 148 1 665 1 609 1 411 1 264 1 068 1 038 924 903 867 819 738 708 686 630 FNCRMACTUALITÉS N° 170 n JUIN 2012 % 6,6 5,1 4,9 4,3 3,9 3,3 3,2 2,8 2,8 2,7 2,5 2,3 2,2 2,1 1,9 Modèles YAM-NEO'S PIAG-TYPHOON YAM-BW'S PMTC-VOGUE MBK-STUNT PIAG-FLY PMTC-VIVACITY GIL-STALKER RJU-MRT BLACK GIL-SMT MBK-NITRO KEEWAY-RY6 BETA-RR PIAG-VESPA 2012 611 606 578 532 512 512 476 449 440 407 407 352 351 345 % 1,9 1,9 1,8 1,6 1,6 1,6 1,5 1,4 1,3 1,2 1,2 1,1 1,1 1,1