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Profil sectoriel Fabrication de véhicules automobiles, de châssis, de remorques et de pièces Région de l’Ontario 2015-2017 Les profils sectoriels donnent un aperçu de l’évolution récente et des perspectives du marché du travail pour certains secteurs clés dans diverses régions du pays. S UNE ROUTE PLUS SÛRE POUR L’INDUSTRIE DE LA FABRICATION DE VÉHICULES AUTOMOBILES, DE CHÂSSIS, DE REMORQUES ET DE PIÈCES EADERS – 0LL CAPS, CALIBRI 12, 6P00BEFORE/6PT AFTER, SING Les fortes ventes de véhicules automobiles en Amérique du Nord ont aidé à maintenir les niveaux de production à court terme en Ontario. Une plus grande partie de la production et des investissements est allée vers le Mexique et les États-Unis, notamment dans le sud des États-Unis. Malgré les quelques récents investissements annoncés dans l’industrie automobile et la faible valeur du dollar canadien, l’industrie enregistrera vraisemblablement une croissance plutôt faible de l’emploi en Ontario au cours de la période 2015-2017. L’Ontario est le moteur de l’industrie canadienne de la fabrication de véhicules automobiles, de châssis, de remorques et de pièces. La province est le siège de l’ensemble des usines de montage automobile au pays et de centaines de fournisseurs de pièces et d’entreprises connexes. En 2014, près de 83 % de la main-d’œuvre canadienne du secteur de la fabrication de véhicules automobiles, de châssis, de remorques et de pièces se trouvait en Ontario.1 La majorité des travailleurs de la province œuvrent dans la sous-industrie de la fabrication de pièces. Suivent les travailleurs du secteur de la production de véhicules, puis ceux – moins nombreux – du secteur de la fabrication de châssis et de remorques. En Ontario, cette industrie est au cœur de plusieurs collectivités locales et représente un important rouage de l’économie de la province. Elle contribue grandement au produit intérieur brut (PIB) du secteur industriel et aux ventes totales des fabricants. L’industrie est également l’un des principaux moteurs du commerce transfrontalier en raison des liens étroits qui existent entre les secteurs canadien et américain de la production automobile. L’industrie des véhicules automobiles soutient des milliers d’emplois directs et indirects, qui s’étendent à des secteurs tels le transport et le commerce de détail, où de solides liens avec l’industrie existent depuis de nombreuses années. 1 Statistique Canada, Enquête sur la population active Fabrication de véhicules automobiles, de châssis, de remorques et de pièces, Ontario 2014-2016 Page 2 La croissance des niveaux d’emploi demeure faible dans l’industrie de l’automobile en Ontario L’emploi dans le secteur de la fabrication de véhicules automobiles, de châssis, de remorques et de pièces a connu sa juste part de hauts et de bas en Ontario. Le ralentissement économique du début des années 1990 a freiné la croissance de l’emploi et a entraîné une chute considérable des niveaux d’emploi. Une forte hausse a toutefois été enregistrée au milieu de la décennie. Cette tendance s’est poursuivie au cours des années suivantes, et l’industrie a atteint un niveau d’emploi record en 2003. La croissance de l’emploi a commencé à s’amenuiser à partir de ce moment et l’industrie a alors lentement commencé à se contracter. L’arrivée de la récession de 2008-2009 a donné un dur coup à l’industrie, et les conditions d’emploi se sont détériorées. L’emploi dans l’ensemble du secteur a atteint son niveau le plus bas en 2010. Cette forte baisse a eu des répercussions sur de nombreux secteurs en Ontario. La sous-industrie des pièces était particulièrement vulnérable aux chocs externes. La majorité des emplois de cette industrie se trouvait dans de petites entreprises moins susceptibles de résister aux tempêtes économiques, ce qui a entraîné un grand nombre de pertes d’emplois. Les pertes ont été importantes également dans la sous-industrie des machines, des outils et des moules, considérée par certains analystes comme étant le pilier de l’industrie automobile en raison de ses liens étroits avec la sous-industrie des pièces2. Depuis le ralentissement, l’industrie a amorcé une lente reprise, mais les niveaux d’emploi sont demeurés beaucoup plus bas qu’auparavant. L’emploi dans la sous-industrie des pièces, ainsi que dans le secteur de la fabrication des châssis et des remorques, s’est lentement amélioré. Il y a également eu récemment quelques annonces d’embauches dans des usines d’assemblage et chez des fournisseurs de pièces de la province. Cette tendance pourrait se poursuivre, car la demande comprimée de véhicules automobiles stimule des niveaux de production soutenus. En outre, une économie américaine plus forte et la dépréciation du dollar canadien pourraient aider à relancer les exportations et les niveaux d’investissement en Ontario, ce qui pourrait mener à un milieu de l’emploi plus stable au cours des prochaines années. Les emplois dans le secteur de l’automobile comptent parmi les mieux payés du secteur manufacturier. Certaines des principales professions comprennent : Surveillants dans la fabrication de véhicules automobiles (CNP 9221) Assembleurs, contrôleurs et vérificateurs de véhicules automobiles (CNP 9482) Monteurs et contrôleurs de matériel mécanique (CNP 9486) Assembleurs, finisseurs et contrôleurs de produits en plastique (CNP 9495) Peintres et enduiseurs – secteur industriel (CNP 9496) Opérateurs de machines d’usinage (CNP 9511) Grâce à l’implantation de techniques de fabrication avancées, les travailleurs ayant fait des études ou acquis de l’expérience dans des domaines tels la robotique, l’équipement commandé par ordinateur et les logiciels de fabrication pourraient mieux s’en tirer sur le marché du travail. Une plus grande part de la production automobile est déplacée vers le sud L’Ontario est le siège de presque tous les principaux constructeurs automobiles de plus de 500 employés.3 Ces grands fabricants de véhicules et de pièces travaillent avec des centaines de petites et moyennes entreprises établies un peu partout dans le Sud-Ouest de l’Ontario. Bien que le secteur compte un nombre élevé de petites et moyennes entreprises, la présence d’une grande usine de fabrication stimule les plus petits établissements et sert de point d’ancrage dans certaines régions. Aussi, la perte d’une grande usine ou chaîne d’assemblage peut avoir des répercussions importantes sur les entreprises de moindre envergure. Entre 2009 et 2012, un 2 3 DesRosiers Automotive Consultants Inc. Statistique Canada, Tableau CANSIM 551-0005 Fabrication de véhicules automobiles, de châssis, de remorques et de pièces, Ontario 2014-2016 Page 3 plus grand nombre de constructeurs de véhicules automobiles en Ontario ont déplacé ou imparti certaines de leurs activités vers des établissements situés aux États-Unis.4 Le même phénomène a été observé chez les fabricants de pièces automobiles au cours de la même période, alors qu’un plus grand nombre d’entre eux ont déplacé leurs activités vers le Mexique ou le Japon.5 Malgré les niveaux de production élevés à l’échelle du continent, la production intérieure n’est pas aussi forte. En 2014, la production de véhicules automobiles a enregistré une croissance minime au Canada.6 La situation est tout à fait différente aux États-Unis et au Mexique, où les niveaux de production se sont accrus respectivement de 5 % et de 10,2 %.7 Qui plus est, la part du Canada dans la production de véhicules en Amérique du Nord est à la baisse, tandis que les États-Unis et le Mexique atteignent de nouveaux sommets.8 Graphique 1 : Production nord-américaine de véhicules automobiles 14,000,000 Nombre d'unités 12,000,000 10,000,000 8,000,000 États-Unis 6,000,000 Mexique Canada 4,000,000 2,000,000 0 Source : DesRosiers Automotive Consultants Inc. Le Canada enregistre une baisse des investissements comparativement aux États-Unis et au Mexique La baisse des investissements dans la construction de véhicules automobiles au cours des dernières années est l’une des principales préoccupations de l’industrie. En 2013, les constructeurs d’automobiles ont investi plus de 42,3 G$ dans les usines de l’Amérique du Nord, mais seulement 2,3 G$ de cette somme ont été investis dans les usines canadiennes.9 Les nouvelles dépenses en immobilisations et les investissements en machines et équipement ont également décliné en 2013.10 La tendance générale à la baisse des dépenses en immobilisations au cours des dernières années est quelque peu inquiétante, car elle pourrait être le signe d’un plus faible engagement à long terme de la part des entreprises. Cependant, 2015 a été l’une des meilleures années en matière d’investissement dans l’automobile depuis un certain temps. La plupart des constructeurs 4 Statistique Canada, Tableau CANSIM 358-0288 Statistique Canada, Tableau CANSIM 358-0288 6 DesRosiers Automotive Consultants Inc. 7 DesRosiers Automotive Consultants Inc. 8 Ibid. 9 http://www.thestar.com/business/2013/04/18/auto_manufacturing_in_canada_in_longterm_decline_report_warns.html 10 DesRosiers Automotive Consultants Inc. 5 Fabrication de véhicules automobiles, de châssis, de remorques et de pièces, Ontario 2014-2016 Page 4 d’automobiles de la province ont annoncé des investissements à la fin de 2014 ou en 2015. Bien que l’Ontario doive toujours composer avec le fait que la plupart des investissements affluent vers le sud, ces annonces sont prometteuses pour aider à maintenir la production à court terme. Les ventes de véhicules automobiles continuent de monter en flèche au pays L’un des volets de l’industrie automobile a toutefois récemment surclassé les autres : les ventes de véhicules légers. Bon nombre de marques d’automobiles ont redémarré après la récession, affichant des niveaux de ventes record. En fait, la part des ventes totales des fabricants provenant du secteur de la fabrication de véhicules automobiles, de châssis, de remorques et de pièces s’est accrue entre 2009 et 2012. Le total des ventes de véhicules légers a augmenté de 6,1 % en 2014, augmentant pour la cinquième année consécutive au Canada.11 Une poussée semblable s’est produite aux États-Unis et au Mexique, où les ventes de véhicules légers ont bondi respectivement de 5,8 % et de 6,8 % en 2014.12 Les ventes devraient demeurer vigoureuses à l’avenir, à mesure que l’économie s’améliore. L’emploi dans l’industrie de l’automobile pourrait continuer de progresser lentement Même avec les récents investissements, il est probable que l’emploi ne connaisse pas de croissance notable au cours des prochaines années. Au cours de la période allant de 2015 à 2017, cette industrie devrait afficher une faible croissance de l’emploi en Ontario. Des changements de structure et la hausse de la productivité de la main-d’œuvre pourraient également contribuer à modérer la croissance de l’emploi. Toutes les régions économiques de l’Ontario connaîtront sans doute une croissance plutôt faible pendant cette période, alors que l’industrie poursuit son processus de restructuration et que les entreprises s’adaptent aux conditions du marché. Un aperçu des principaux centres de l’automobile de l’Ontario La région économique de Toronto est le plus grand centre de l’automobile de la province. La région compte des usines d’assemblage des trois constructeurs de véhicules automobiles de Detroit et des centaines de fournisseurs de pièces tels ABC Group, Martinrea International et Magna International. Les sièges sociaux canadiens de la plupart des compagnies d’automobiles s’y trouvent également. En 2014, près de 30 % de l’ensemble de la production d’automobiles en Ontario provenait de la région de Toronto.13 La production a diminué dans les trois usines de la région entre 2013 et 2014, la plus forte baisse ayant été observée à l’usine de la compagnie General Motors du Canada (GM) à Oshawa.14 En novembre 2015, la production de la Camaro de Chevrolet a été transférée de l’usine d’assemblage d’Oshawa vers le Michigan, aux États-Unis. Bien que les incitatifs à la retraite aient permis d’éviter la plupart des mises à pied, on compte désormais 1 000 postes de moins à l’usine. GM a également été contrainte de fermer la chaîne consolidée en 2016. Cependant, en raison d’une plus forte demande pour l’Equinox de Chevrolet, l’entreprise a annoncé qu’elle investirait 12 M$ pour garder la chaîne ouverte au moins jusqu’en 2017, ce qui offrirait un certain répit aux travailleurs et aux entreprises liées à l’industrie. La baisse de la production à Oshawa affecte également les fournisseurs de pièces locaux et les autres usines qui fournissent le matériel. En décembre 2014, Lear Corporation a mis à pied 106 travailleurs de son usine de Whitby. FCA Canada Inc., anciennement connue sous le nom de Chrysler Canada, a annoncé la modernisation des chaînes de production de l’usine d’assemblage de Brampton pour les modèles 300 de Chrysler, Charger de Dodge et Challenger de Dodge. La compagnie Ford Motor du Canada a récemment fait les manchettes en annonçant un investissement de 700 M$ dans son complexe d’assemblage d’Oakville pour appuyer la production mondiale du véhicule utilitaire sport multisegment Edge 2015 de Ford. Cet 11 DesRosiers Automotive Consultants Inc. Ibid. 13 Ibid. 14 Ibid. 12 Fabrication de véhicules automobiles, de châssis, de remorques et de pièces, Ontario 2014-2016 Page 5 investissement a mené à la création d’environ 1 400 nouveaux emplois au complexe. Qui plus est, Ford a l’intention d’augmenter ses dépenses liées aux pièces automobiles fabriquées au Canada de 200 M$ par année. L’un des secteurs qui pourrait profiter à l’industrie automobile de l’Ontario est le passage vers une technologie plus avancée et l’économie en essence dans les véhicules automobiles. En avril 2015, GM a annoncé qu’elle embaucherait 100 ingénieurs en logiciels et ingénieurs mécaniciens de systèmes de commande de plus à son centre de conception technique d’Oshawa. De plus, Ford collaborera avec l’entreprise Multimatic Inc. de Markham afin de construire sa prochaine génération de supervoitures GT. Bien que ces investissements aideront à maintenir les efforts de fabrication dans la région, il ne fait aucun doute que l’élimination de la chaîne de production à Oshawa freinera la croissance de l’emploi sur la période de prévisions. La région économique de Kitchener–Waterloo–Barrie est le centre de production des véhicules automobiles de Honda Canada Inc. grâce aux deux usines situées à Alliston. Cette région compte aussi une usine d’assemblage de Toyota Motor Manufacturing Canada Inc. à Cambridge ainsi que le siège de la Linamar Corporation, fournisseur mondial de pièces. En 2014, près de 30 % de la production de véhicules légers de la province provenait de la région de Kitchener–Waterloo–Barrie.15 Le niveau de production de l’usine de Honda a chuté entre 2013 et 2014. Honda a cessé de produire le camion léger Acura MDX, dont la chaîne a été déplacée en Alabama aux États-Unis. En revanche, les activités de fabrication de Toyota ont connu une hausse au même moment en raison de la forte demande des modèles Corolla et Lexus.16 En juillet 2015, Toyota a annoncé qu’elle investirait 421 M$ dans ses usines de Cambridge et de Woodstock afin de lancer la prochaine génération des modèles Lexus. La nouvelle voulant que le fabricant d’automobiles déplacerait la production de la populaire Corolla vers le Mexique en 2019 a créé un certain malaise. Par contre, Toyota a révélé peu de temps après que le RAV4 remplacerait la Corolla et qu’elle investirait 500 M$ en vue de la préparation de l’usine de Cambridge pour lui permettre de desservir le marché en plein essor des véhicules sports utilitaires. Honda a également annoncé un important investissement. À la fin de 2014, la compagnie a annoncé son intention d’investir 857 M$ au cours des trois prochaines années pour moderniser ses usines d’Alliston en vue de la production du modèle Civic 2016. Dans la sous-industrie des pièces automobiles, Linamar investira environ 500 M$ dans un plan à long terme d’amélioration des transmissions de véhicules. Ce projet pourrait créer jusqu’à 1 200 emplois à Guelph au cours des dix prochaines années. Ailleurs dans la sous-industrie des pièces, les entreprises Howa Textile Industry Co. et Valeo Canada ont ouvert de nouvelles installations à Alliston afin de fournir du matériel aux usines d’assemblage d’Honda. En 2015, les entreprises Toyota Boshoku Canada Inc., Precision Resource Canada, Hanon Systems Canada Inc. et Ontario Drive & Gear Ltd. ont toutes annoncé leurs plans d’expansion. Par contre, une importante entreprise de la région a fermé ses portes. Lear Corporation a fermé ses installations de Kitchener à la fin du mois de novembre 2015, touchant 155 travailleurs. Les améliorations du secteur de la fabrication de l’Ontario et la popularité de ces modèles d’automobile devraient entraîner des conditions plus stables dans la région. La région économique de London est au cœur du secteur de la fabrication du Sud-Ouest de l’Ontario. On y exploite, à Ingersoll, la troisième usine de GM et, à Woodstock, une installation de Toyota. Ensemble, ces usines ont produit près de 24 % des véhicules automobiles de la province en 2014.17 La production s’est accrue dans les deux endroits entre 2013 et 2014.18 En octobre 2015, la possibilité que GM embauche plus de 200 travailleurs à son usine CAMI Automotive d’Ingersoll au cours de la prochaine année a été annoncée. En février 2015, la compagnie a annoncé son intention d’investir 560 M$ dans cette usine afin de soutenir la production de l’Equinox de Chevrolet et du Terrain de GMC. Ce projet fait suite à l’importante annonce faite à la fin de 2013 où la compagnie a investi 250 M$ pour transformer l’usine en une installation de fabrication polyvalente pouvant produire plusieurs modèles. Pour sa part, Toyota a annoncé en juillet 2015 qu’elle investirait 421 M$ 15 DesRosiers Automotive Consultants Inc. Ibid. 17 Ibid. 18 Ibid. 16 Fabrication de véhicules automobiles, de châssis, de remorques et de pièces, Ontario 2014-2016 Page 6 dans ses usines de Cambridge et de Woodstock en vue du lancement de la prochaine génération des modèles Lexus. En 2012, Toyota avait annoncé un investissement de 400 M$ dans son usine de Woodstock, menant à la création de 400 emplois. Certains fournisseurs de pièces locaux ont aussi commencé à gagner du terrain. Les entreprises Artisan Metal Finishing et Canada Tubeform de London prennent de l’expansion, et de nouveaux travailleurs devraient être embauchés. Cependant, la région de London a été fortement frappée par la récession. À St. Thomas, Ford a fermé son usine d’assemblage près de Talbotville et Daimler AG a fermé son installation de camions lourds, ce qui a entraîné d’importantes mises à pied. Au cours des prochaines années, la région pourrait connaître une période de plus grande stabilité à mesure que les compagnies investissent dans la reprise et que l’industrie locale se relève après le ralentissement. La région économique de Windsor–Sarnia a été l’une des régions les plus fortement touchées par la récession de 2008-2009 en raison essentiellement de sa vaste industrie de la fabrication, de son importante industrie de l’automobile et de sa proximité avec les États-Unis. En 2014, près de 16 % de la production de véhicules automobiles en Ontario provenait de la région de Windsor–Sarnia.19 L’usine d’assemblage de camions légers de FCA et l’installation de fabrication de moteurs Essex de Ford sont toutes deux situées à Windsor. Entre 2013 et 2014, la production à l’usine de la FCA s’est accrue grâce aux gains découlant de la Town de Chrysler et de la Caravan de Dodge.20 Le fabricant d’automobiles a récemment fait l’un de ses plus importants investissements à Windsor en quelques années. Au début de 2015, la compagnie a réoutillé son usine de Windsor au coût de 2 G$. FCA a annoncé qu’elle développera sa prochaine génération de minifourgonnettes à Windsor, et il y a des rumeurs qu’un autre véhicule pourrait être ajouté à la chaîne de production. La compagnie prévoit embaucher au moins 600 nouveaux travailleurs, soit l’une des plus importantes séances d’embauche depuis un certain temps. La région compte également de nombreux fabricants de machines, d’outils et de moules. Les outilleursajusteurs comme Aalbers Tool and Mold Inc., Circle 5 Holdings & Management Inc. et Cavalier Tool and Manufacturing Ltd. ont tous annoncé des plans d’expansion en 2015. Les fournisseurs de pièces locaux ont également annoncé de bonnes nouvelles. Nemak of Canada Corporation mettra à jour sa chaîne de production afin de fournir l’entreprise Shanghai General Motors Co., Ltd., en Chine. L’entreprise Mayson Machining Ltd. a ouvert une deuxième usine de pièces de véhicules automobiles à Windsor, et l’entreprise Ground Effects Ltd. agrandit son emplacement actuel. Cependant, à la fin de 2014, la compagnie Ford a malheureusement annoncé que sa nouvelle usine de fabrication de moteurs de petits véhicules serait construite au Mexique plutôt qu’à Windsor, dont la candidature semblait solide. À plus long terme, les activités de réoutillage à l’usine de Windsor sont certainement un signe positif, car la compagnie espère ajouter un modèle multisegment à sa chaîne de production au cours des prochaines années et reprendre de la vigueur. Les autres régions économiques de l’Ontario ne comptent pas d’usines d’assemblage de véhicules automobiles, mais bon nombre d’entre elles sont le siège d’importants fournisseurs de pièces et fabricants de produits automobiles. Par exemple, certains des plus grands fabricants dans les régions de Stratford–Bruce Peninsula, Muskoka–Kawarthas et Kingston–Pembroke ont des liens avec l’industrie de l’automobile. Hayashi Canada Inc. agrandit son usine de Stratford, au coût de 12,5 M$. L’entreprise Ritz Plastics Inc. a annoncé qu’elle prendrait de l’expansion à Peterborough. Enfin, Halla Visteon Climate Control Canada Inc. procédera au lancement d’une nouvelle chaîne de pièces d’automobiles à Belleville. Tous ces investissements amèneront de nouveaux emplois dans ces régions. La région de Hamilton–péninsule du Niagara a également de solides liens avec cette industrie. En effet, un grand nombre de fournisseurs de pièces y sont établis et l’université McMaster compte deux des centres de génie de l’automobile de GM. Moment critique pour le secteur de l’automobile de l’Ontario 19 20 Ibid. Ibid. Fabrication de véhicules automobiles, de châssis, de remorques et de pièces, Ontario 2014-2016 Page 7 Malgré ces récents investissements dans le secteur de l’automobile, les perspectives à long terme ne sont toujours pas très claires. Un nombre important d’emplois a été perdu dans cette industrie au cours de la dernière décennie et plusieurs fabricants ont fermé leurs portes, créant un vide dans certaines collectivités. L’Ontario fait toujours face à une forte concurrence de la part du Mexique et du Sud des États-Unis lorsqu’il s’agit d’obtenir des investissements, et il pourrait être difficile de renverser le déclin continu de la production. Bien que les perspectives sur le plan de la fabrication soient encourageantes en raison de la hausse de la demande provenant des États-Unis, il est peu probable que l’emploi augmente sensiblement à court terme, notamment pour ce qui est des progrès de la technologie. La période qui vient sera déterminante pour l’industrie de la fabrication de véhicules automobiles, de châssis, de remorques et de pièces à mesure de sa progression dans l’espoir de trouver une voie plus solide. Remarque : Les auteurs ont pris un soin particulier à rédiger ce document en fondant leurs recherches sur des informations sur le marché du travail qui étaient exactes et pertinentes au moment de la publication. Le marché du travail étant en évolution constante, les données fournies peuvent avoir changé depuis la publication de ce document. Nous encourageons les lecteurs à consulter d’autres sources pour obtenir des renseignements supplémentaires sur l’économie et le marché du travail locaux. 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