Les traits communs, oui ! ou : la ressemblance hors du commun D

Transcription

Les traits communs, oui ! ou : la ressemblance hors du commun D
Les traits communs, oui ! ou : la ressemblance hors du commun
D'autant plus troublante qu'une certaine analyse, le pire crime qui est été
commis contre moi…
Arnaque
De
Nativité… proclame, elle, que je n'ai rien à voir avec Lui, dit l'abbé
Père !
Fi de mots, vivent ! les photos :
Les deux magots, le 29 mars 2007, © Arnaud Baumann
Et qu'en pense Henri Grouès…
Voici la retranscription d'un dialogue entre nous au téléphone, le 26 juin
2003, à peine un mois après nos ultimes retrouvailles. Et déjà nous sommes dans
la mort, ou le vif du sujet :
– … et ce que les gens me disent, et moi ça fait trente ans, s'exclame
Jean-Christophe
– … les gens te disent quoi ? rétorque l'abbé Pierre
– … tout… toujours ça… que je te ressemble… qu'il y a des traits
communs… physiquement… et j'ai à faire front à ça…
– … je sais pas qui te dit ça…
– … tout le monde…
Effectivement, sous cet angle :
Nov. 1993
© Martine Paugam
Avr. 2006
© Diane B.
– … autour de ma personne… depuis qu'on te voit… personne ne pense
qu'il y'a la moindre…
– … ben ! oui…
– … le moindre signe de ressemblance… je ne sais pas qui te dit qu'il y a
une ressemblance…alors que cette ressemblance… de mon côté personne ne l'a
jamais aperçue…
Fi de bavardages, allons aux images :
19 avr. 1954
29 mar. 2007
© Arnaud Baumann
II
En mars 2006, un livre révélant ma vérité aurait pu se faire, écrit par
quelqu'un d' autre, un tiers esprit, un ami du poujol, dit " Le Pèlerin " – eh oui !
le monde des bonnes âmes est riquiqui… – un proche de l'abbé Pierre.
L'argumentaire existe, ainsi que les deux premières pages, dont ce
passage :
[... ] Pendant ce temps l'enfant caché grandit dans l'ignorance de sa
filiation et la révolte. Les non-dits. Les silences pesants. Pourtant une
ressemblance absolue. La même voix, les mêmes gestes, le même visage, le
même regard. Le fils du Père. Le fils de l'icône sans père [… ]
Je mis moi-même fin au projet. L'écriture était belle, mais hors mon sujet,
la part splendide revenant à l'abbé, dit Pierre…
Sept. 1952
© Bouba
Avr. 2007
© Arnaud Baumann
III
En 2003, le point de vue de la seule personne qui aura assisté à l'intimité
de nos rencontres, morceau choisi en " L'abbé Père " :
Après deux jours d’attente, nouvel appel. Rendez-vous est pris chez lui le
14 mai. Je me rends donc avec Diane à Alfortville, où il est, selon sa façon de
dire. [ … ]
L’entretien est clos. L’Abbé n’a été que bienveillance et attentions. Je
pars en me disant que nous n’avons pas vraiment refait connaissance. Nous
avons fait reconnaissance, et je ne peux m’enlever de l’idée que notre concorde
vient de très loin. Diane, pour sa part, qui s’attendait à rencontrer l’icône
médiatique avec ses lunettes et son béret, me confie qu’elle a vu un vieil homme
sage, bienveillant, beau malgré son grand âge, pétillant, d’une exceptionnelle
lucidité et à la tenue vestimentaire dénotant un réel souci de son apparence.
Notre tutoiement, notre familiarité l’a frappée, comme la similitude des plis
caractéristiques autour du nez, les mêmes mains expressives, les intonations de
la voix. [ … ]
© Arnaud Baumann
IV
Le 20 mars 2007 je rencontre l'attachée presse qui va prendre en charge
" L'abbé Père ". Et délicates intelligence et attention de Jean-Paul Bertrand
mon éditeur, il a choisi cette Dame car Elle a œuvré avec l'abbé Pierre en 1989
sur la promotion du livre de Pierre Lunel " L'abbé Pierre, l'insurgé de Dieu ".
Du bel ouvrage...
Elle a donc côtoyé cet Homme-Là. Elle en est encore crayonnée...
Il l'appelait : " Chère ". J'entends, et j'aime cette courtoise familiarité
treize ans après...
Aussi a t'elle la Culture abbé Pierre. Un certain culte.
A peine suis-je entré dans son bureau, elle s'exclame :
" Ah ! ce que vous lui.. pardon ! ce qu'il vous ressemble… "
Et elle ponctue alors son étonnement par ce merveilleux qualificatif qui
résume à ravir mon sentiment face à ce << hasard >> des similitudes :
" C'est effrayant.. "
Cent commentaires !
fév. 1954
Avr. 2007 © Arnaud Baumann
V
Le 26 mars 2007 je fais la connaissance du responsable de l'agence de
communication qui doit gérer mon image. Je suis venu chez lui avec toute ma
documentation. Quelques journaux de l'époque – 1954 – sont dispersés sur la
table. Rentre alors sa fille – un p'tit bout – elle jette deux yeux sur le numéro 1
de la revue " Faim & Soif " de mai 54, et , alors qu'elle n'a jamais entendu
parler ni de l' Abbé ni de Jean-Christophe, ni de Pierre ni de d' Escaut, elle
lance, en me voyant, en me regardant :
" C'est toi ça "
Je lui demande de préciser s'il s'agit d'une exclamation, d'une constatation,
ou d'une interrogation.
" Quand on est d'une même famille on se ressemble beaucoup. "
Les vérités sortent aussi de << l'œil >> des enfants…
1954
Mars 2006
© Diane B.
VI
Et depuis, moult phrases de forme anodine mais à la teneur si … et
toujours dans le même sens :
– " Oui ! comme un air de famille… "
– " Oui ! et si en plus vous vous laissiez pousser la barbe… "
– " Oui ! pour l'impression que vous faîtes… "
– " Oui, les salives se sont trompées… "
– " Oui ! au portrait craché !
Ce que j'appelle " L'alouette au fil de la plume " : et les yeux… et le
profil… et le nez… et la bouche… et le rire… et les intonations… et les mains…
et… "
C'est à qui décèlera la ressemblance la plus frappante, ou la plus
caressante.
VII
Extrait de " L'abbé Père " :
Le 12 septembre 2004, lors d’une visite à Alfortville, je demande à une
bonne âme anonyme de nous prendre en photo : ensemble. Ce sont les seules
— quatre — qui feront mémoire de nos tête-à-tête. Et pendant deux ans, je ne
saurai comment les utiliser à bel escient…
VIII
Et au jour d'aujourd'hui - 5 août 2012, soit 58 ans et neuf mois après ma
conception… – j'aime " Regarder en face " ce père à qui je ressemble comme
deux gouttes de salive, alors selon mon point de " vue " :
La société d'anonymes – aucun n'a le charisme, ni le génie de mon père –
dite d'Emmaüs, afin de ne pas perdre la manne gaveuse s'entête à nous présenter
l'abbé Pierre avec sa brave tête de bon Père asexué, à qui l'on donnerait le bon
« du trésor » sans confession
Tandis que moi, son fils naturel, je ne triche pas – d'autant que j'ai décidé
de ne plus rien tirer directement de ce destin à la con ! – et montre cet homme
sous son jour attirant en diable !
Et je persiste : c'est même ce charisme – j'y entends le lyrisme de la
chair – qui lui a permis de séduire tout son monde…
Et plus particulièrement ma mère, ma belle-mère, ma demi-sœur, Sanda
Slag, et tant d'autres « bonnes âmes »… ainsi que moi-même !
IX
Certes je tiens beaucoup de lui :
Visage et certains travers,
Mais spirituellement je suis
Enormément moins pervers
Diable ! si j'étais confronté au même " souci "
J'ai eu aussi des rapports non protégés avec des femmes de ci de la
Un homme se présente, et avec raison évoque ma paternité possible
Si j'ai le bon souvenir d'avoir connu sa mère en un lit de « douceurs »,
et qu'il est donc envisageable qu'il soit de moi
Bon sang ! je fait tout pour que la recherche se fasse dans les règles
Je ne prends pas le gibert collard comme avocat
Je fuis le serge portelli, président de la douzième chambre du tribunal de
paris
Je refuse les services de la préfecture de police
Je n'en parle pas au pape
Et je fais confiance à nouveau à la Justice de mon Pays
Que cet homme Enfant, jamais, ne voit sa vie surchargée – suite à un
test'icule ! illégal – par le fait de savoir s'il est oui ou non le petit-fils de l'abbé
Pierre
© Jean-Christophe d'Escaut
Il existe, bel et bien, un domaine
Où je ne ressemble pas à mon père :
Quand on fait cracher à l'ADN
Ce qui arrange tous les ministères
© Raphaël Gaillarde