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DIVERSIFICATION Juin 2004 Cahier Technique DIVERSIFICATION N°1 COMMODITIES LES MATIERES PREMIERES DANS UNE ALLOCATION Cahier Technique rédigé en partenariat avec DIVERSIFICATION - N°1 – COMMODITIES - seeds finance - All rights reserved - All copying and redistribution are prohibited - www.seeds-finance.com 2 Sommaire 1. Synthèse ………………………………………………………………….………. page 4 2. Caractéristiques générales du marché……..…………………………………. page 5 3. Performances et risques ……………….…………..………………………….. page 6 4. L’intégration dans un portefeuille institutionnel ……………………………... page 7 5. Panorama de la gestion collective sur cette classe d’actifs .………………. page 8 6. Lexique et Bibliographie………………………………………………………… page 9 7. Quelques mots sur SEEDS FINANCE et WESTAM BANQUE D’ORSAY… page 10 CONFIDENTIALITE ET AVERTISSEMENTS SEEDS FINANCE SA conserve l’entière propriété intellectuelle des documents produits par elle ainsi que l’exlusivité des droits de reproduction, de traduction et de présentation. La diffusion de l’information contenue dans ces documents et la reproduction même partielle et par quelque procédé que ce soit est interdite sans l'autorisation préalable de SEEDS FINANCE SA. Ces informations mises à disposition par SEEDS FINANCE SA ne constituent en aucun cas une offre ou une sollicitation à investir dans un quelconque produit. Ces informations n'ont aucune valeur contractuelle et ne peuvent être considérées comme exhaustives ou exemptes d'erreurs accidentelles. SEEDS FINANCE SA décline toute responsabilité concernant le résultat d'investissements réalisés sur la base des informations et opinions présentées ci-dessus. REMERCIEMENTS SEEDS FINANCE SA tient à remercier Eric Sananès et Aurélien Lafaye pour leur contribution lors de la rédaction de ce cahier technique. DIVERSIFICATION - N°1 – COMMODITIES - seeds finance - All rights reserved - All copying and redistribution are prohibited - www.seeds-finance.com 3 Synthèse Le marché des matières premières ou commodities représente à peu près la moitié en valeur du commerce mondial. Les trois grands marchés sur les produits de base sont: les marchés physiques, les marchés négociés (intermédiation) et les marchés à terme. Dans le cas des marchés à terme, l’intervenant dénoue dans la plupart des cas l’opération avant l’échéance du contrat faisant du contrat à terme un actif financier à part entière. Les performances des indices larges sur matières premières comme le Goldman Sachs Commodity Index sont attribuables à plusieurs sources dont les trois principales sont : le rendement dû à la variation des prix « spot », le rendement dû au « switch » sur les contrats futures et le rendement obtenu sur le collateral (cf. décomposition du GSCI ci-dessous). Sur longue période, le couple performance/risque des matières premières comme classe d’actifs est très honorable pour un investisseur ayant un horizon de placement à long terme. Même si l’indice affiche des performances assez volatiles, il est intéressant de noter son bon comportement dans des périodes de marché extrêmes. L’autre intérêt de cette classe d’actifs est sa décorrélation par rapport aux Actions (-0,03) et aux Taux (+0,08) mais aussi sa corrélation par rapport à l’inflation et au changement d’inflation (0,30). Par conséquent, un investisseur institutionnel qui aurait un passif lié à l’inflation aurait doublement intérêt à intégrer des commodities dans son portefeuille. Le poids des matières premières est très faible dans les portefeuilles institutionnels français et, la plupart du temps, la classe d’actifs est représentée par des fonds de la catégorie « Actions Or, Energie et Matières Premières ». En fait, avant d’investir sur les marchés des matières premières, chaque investisseur doit d’abord mener une analyse vis-à-vis de son allocation stratégique afin de définir s’il est intéressant d’intégrer ce nouveau risque dans son portefeuille global et quel doit en être le poids optimal de cette nouvelle poche. Il doit ensuite étudier la stratégie qu’il souhaite privilégier : fonds « benchmarké » pour intégrer un cycle de marché ou « beta » différent de celui des Actions et des Taux ou fonds « d’arbitrage » visant une performance absolue. Il devra enfin sélectionner les meilleurs gérants dans chaque catégorie en regardant plus particulièrement l’organisation, l’expérience et les relations de la société de gestion avec les contreparties spécialisées. Evolution du Goldman Sachs Commodity Index Total Return, Spot et Spot déflaté depuis 1970 (base 100 – USD – source : Bloomberg) 10000 GSCI Spot ($) GSCI Spot corrigé de l'inflation ($) GSCI Total Return ($) 1000 100 DIVERSIFICATION - N°1 – COMMODITIES - seeds finance - All rights reserved - All copying and redistribution are prohibited - www.seeds-finance.com 04 03 02 01 00 99 98 97 96 95 94 93 92 91 90 89 88 87 86 85 84 83 82 81 80 79 78 77 76 75 74 73 72 71 70 10 4 2. Caractéristiques générales 2.2 – Les marchés des matières premières De tels marchés existent depuis le milieu du XIXe siècle, comme la Bourse du coton de Liverpool, fondée en 1842. Aujourd'hui, les bourses à la criée sont remplacées peu à peu par des marchés électroniques et les négociants sont désormais reliés par les réseaux téléphoniques et informatiques où se nouent de multiples et successifs contacts bilatéraux. Sur les matières premières, les trois grands marchés sont: les marchés physiques, les marchés négociés (intermédiation) et les marchés à terme. 2.3 – Les marchés physiques et négociés Le prix « spot » sur un marché négocié correspond au prix à payer pour disposer d’une marchandise sur une plage de livraison rapprochée. Beaucoup de matières premières sont aujourd’hui plus chères qu’elles ne l’étaient il y a plusieurs années (Table A). Si un investisseur peut tirer profit des mouvements à la hausse des prix, il peut alors protéger la valeur de son portefeuille en terme réel. Un facteur explicatif de cette hausse des prix des matières premières sur la durée est la croissance économique constante dans le monde depuis la seconde Guerre Mondiale. Cette tendance à la hausse est à la fois le résultat de l’augmentation de la population mondiale, de l’industrialisation croissante mais aussi d’une plus forte consommation par individu. 2.4 – Les marchés à terme Sur un marché à terme, l’opérateur achète ou vend des contrats à échéance fixe, sans nécessairement posséder la matière première servant de support au contrat. Dans la plupart des cas, il dénouera son opération avant l’échéance du contrat. Le contrat à terme est donc un actif financier. Dans le cas contraire, le dénouement se fera à l ‘échéance soit par compensation soit par livraison effective de marchandise sur une période fixe à un point de livraison prédéfini par la bourse offrant le contrat. Les prix des contrats ont une relation étroite avec celui des matières premières effectivement négociées. Cette dernière pratique n’est utilisée que par les intervenants physiques (producteurs, consommateurs, marchands) mais elle reste indispensable car elle assure la convergence entre les prix à terme et le prix spot à l’échéance d’un contrat. Sur une bourse de matières premières on peut traiter plusieurs échéances pour chaque sous-jacent. Ainsi l’opérateur peut choisir la période définie sur laquelle il souhaite avoir une exposition. Les principaux marchés à terme sont : 1. Le Chicago Board of Trade pour les céréales et le soja, 2. Le New York Mercantile Exchange (NYMEX) pour les produits pétroliers et le platine, 3. Le New York Commodity Exchange (COMEX) pour l'or, l'argent, le cuivre et l'aluminium, 4. Le London Metal Exchange pour les métaux non ferreux. L'ensemble des matières premières représente à peu près la moitié en valeur du commerce mondial. Quelques Chiffres Table A – Principales matières premières (prix courant - USD - source : Bloomberg) Matières premières Prix 1951 Prix 2001 Evolution des prix Produits agricoles Café 0,54 0,46 Cacao 776,00 1310,00 68,8% Sucre 0,03 0,07 133,3% -14,8% Blé 2,48 2,89 16,5% Maïs 1,83 2,09 14,2% Soja 3,07 4,22 37,5% Coton 0,40 0,36 -10,0% Produits d'élevage Bœuf 0,29 0,71 144,8% Porc 0,20 0,57 185,0% 34,72 279,00 703,6% 0,88 4,59 421,6% Produits miniers Or Argent Aluminium 396,83 1354,75 241,4% Cuivre 0,28 0,66 135,7% Nickel 1190,50 5583,00 369,0% 462,97 787,50 70,1% Pétrole 2,53 20,11 694,9% Gaz naturel 0,07 2,56 3557,1% Prix à la Consommation 26,50 177,30 569,1% Prix à la Production 30,90 137,60 345,3% Zinc Produits énergétiques Références Table B – Volume des transactions mondiales sur les marchés à terme (nombre de 250 – USD – source : Bloomberg) contrats 2001 2002 Nombre de contrat (en millions) 2.1 - Définition Les matières premières, ou produits de base ou encore «commodities», constituent l'ensemble des produits de l'agriculture, des forêts et de la pêche, ainsi que ceux des mines et des carrières, que ceux-ci se trouvent sous leur forme naturelle ou aient subi les transformations exigées par leur vente en quantités importantes sur le marché international. Les produits de base sont donc caractérisés par leur nature – végétale, animale ou minérale –, par leur état – brut ou transformé à des fins de standardisation et d'homogénéisation, mais sans que cela transforme leur nature – et par leur destination – le commerce mondial. Certaines matières premières sont utilisées directement dans leur état de production pour satisfaire des besoins finaux: il s'agit des produits agricoles d'autoconsommation. Mais la plupart des matières premières sont destinées à subir un processus de transformation avant d'être consommées sous forme de produits manufacturés. 200 150 100 50 0 P ro duits énergétiques P ro duits agrico les DIVERSIFICATION - N°1 – COMMODITIES - seeds finance - All rights reserved - All copying and redistribution are prohibited - www.seeds-finance.com P ro duits miniers no n précieux M étaux précieux 5 3. Performances et risques Les indices sur matières premières en tant que classe d’actifs ont Quelques Chiffres historiquement délivré des performances positives qui souvent sont égales ou supérieures aux performances à long terme que l’on a Table C – Composition des – Fin 2003) pu constater sur les Actions ou des Taux (Table D). Les Bloomberg 70% performances sont attribuables à plusieurs sources dont les trois principales sont : le rendement dû à la variation des prix « spot », 60% le rendement dû au « switch » sur les futures et le rendement 50% obtenu sur le collatéral. 3.1 – La composition des indices sur matières premières Il existe de nombreux indices de référence sur les matières premières dans le monde, mais les indices globaux les plus connus sont le Bridge-CRB Index, le Goldman Sachs C. Index et le Dow Jones-AIG C. Index (Table C). trois indices larges sur matières premières (source : GSC Index (capi-po ndéré) A IG-DJ Index (rebalancé) CRB Index (équipo ndéré) 40% 30% 20% 10% Parmi ces trois indices, le Goldman Sachs Commodities Index (ou GSCI) est celui qui a rencontré la faveur des investisseurs. Sa pondération claire en fonction de la production mondiale des matières premières en USD, un marketing efficace et un marché de l’énergie (plus de 60% de la pondération) qui s’envole ont fait son succès. L’indice GSCI, dont la pondération est redéfinie régulièrement, est une combinaison linéaire de prix des premières échéances cotées de 22 sous-jacents traitant sur les bourses américaines et anglaises. 0% P ro duits énergétiques P ro duits agrico les M étaux no n précieux M étaux précieux Table D – Performances du GCSI (USD - source : Bloomberg - 1987-2004) 490 MSCI World JPM Global Govt GSCI 440 390 340 290 240 190 140 Le rendement dû à la variation des prix « spot » entre j et j-1 20 03 20 03 20 02 20 02 20 01 20 01 20 00 20 00 19 99 19 99 19 98 19 98 19 97 19 97 19 96 19 95 19 96 19 95 19 94 19 94 19 93 19 93 19 92 19 92 19 91 19 91 19 90 19 90 19 89 19 89 19 88 19 88 90 19 87 3.2 – Le rendement de l’indice GSCI Le rendement de l’indice n’est pas uniquement attribuable aux variations des prix « spot », il provient au total de trois principales sources différentes : Table E - Distribution des performances mensuelles du GSCI (USD - 1970-2004) Le rendement dû au «switch» des futures : pour un contrat future donné, avant chaque expiration, il faut « rouler » ce future, c’est-à-dire vendre cette première échéance et acheter l’échéance suivante pour un montant équivalent en USD. Cette opération peut générer un gain ou une perte selon le niveau de tension du marché mais participe au rendement de l’indice. Le rendement du collatéral : sur les marchés à terme, le déposit, tout comme le solde disponible, peut être rémunéré au taux monétaire. L’acheteur d’un indice sur matières premières, contrairement à un investissement en actions, est ainsi libre d’investir les liquidités apportées en garantie qui peuvent donc générer un rendement supplémentaire. 3.3 – Le couple performance / risque Dans l’absolu, le couple performance/risque des matières premières comme classe d’actifs à part entière est très honorable pour un investisseur ayant un horizon de placement à long terme (Table F). Même si l’indice affiche des performances assez volatiles, il est intéressant de noter son bon comportement dans des périodes de marché extrêmes. Ces caractéristiques peuvent inciter un investisseur institutionnel à intégrer cette classe d’actifs pour une petite partie de son portefeuille global, au même titre que l’immobilier. La décorrélation vis-à-vis des classes d’actifs traditionnelles milite encore plus pour son intégration. < -20% [-11%;-10%[ [-1%;0%[ [9%;10%[ [19%;20%[ Table F – Performance et Risque du GSCI (USD - source : Bloomberg - 1987-2004) GSCI MSCI World JPMGlobal Govt Perf. annualisée 10,0% 5,8% 7,5% Skewness 0,54 -0,40 0,25 Kurtosis 1,86 0,52 0,20 Crise mondiale (1990) 29,1% -18,6% 11,8% Crise asiatique (oct. 97) 2,8% -6,1% 2,1% Crise russe (aout-sept. 98) 3,7% -12,6% 8,1% Crise techno. (juil-dec 00) 12,7% -12,1% 2,0% Crise 11 sept 01 -11,0% -9,3% 0,7% Vol. annualisée 18,2% 14,7% 6,3% Perte max. mensuelle -14,4% (03/03) -14,2% (08/98) -4,3% (04/04) Corrélation 1,00 -0,03 0,08 DIVERSIFICATION - N°1 – COMMODITIES - seeds finance - All rights reserved - All copying and redistribution are prohibited - www.seeds-finance.com 6 4. L’intégration dans un portefeuille institutionnel Historiquement, les performances des commodities ont été Quelques Chiffres décorrélées voire négativement corrélées à celles des classes d’actifs traditionnelles Actions et Taux. Cet aspect est Table E – Performance des matières premières en période de baisse des actions - source : Bloomberg - 1994-2004) particulièrement important pour un investisseur recherchant une (USD 15% diversification réelle de portefeuille global. MSCI World = -172 % GSCIndex = + 14% 10% Par conséquent, un investisseur institutionnel qui aurait un passif lié à l’inflation aurait doublement intérêt à intégrer des commodities dans son portefeuille. Une étude récente menée par Tilburg University (2003) montre que les commodities représentent une classe d’actifs très intéressante pour les fonds de pension à la fois du point de vue stratégique mais aussi tactique. L’indice GSCI a une corrélation de 0,3 avec l’inflation contre -0,25 pour les Actions et -0,3 pour le High Yield US sur la période 1994-2004. Ce comportement par rapport à l’inflation mais surtout par rapport aux Actions et aux Taux peut varier en fonction de chaque matière première prise individuellement. Par exemple, le prix des métaux non-précieux est plus sensible à une inflation liée à la hausse de la croissance économique qu’à une inflation liée à la croissance des liquidités. Les métaux non-précieux seront donc moins décorrélés par rapport aux prix des Actions que d’autres matières premières. Comme nous le verrons plus loin, cette différence par matière milite en faveur d’un investissement sur un véhicule large multimatières. 0% -5% -10% -15% -20% Table F – Performance des matières premières en période de baisse des obligations (USD - source : Bloomberg - 1994-2004) 20% JPM Global Govt = -56 % GSCIndex = + 5% 15% 10% 5% 0% -5% -10% -15% Table G – Frontière efficiente (USD – source : Bloomberg - 1987-2004) 100% GSCI / 0% Actions / 0% Obligations 10% 9% 8% 14% GSCI / 43% Actions / 43% Obligations 7% 0% GSCI / 50% Actions / 50% Obligations 6% 7% 9% 11% 13% 15% 17% 19% Volatilité Annualisée Table H – Absence de corrélation entre le GSCI et les Actions (USD - 1987-2004) 25% 20% 15% 10% 5% GSCI 4.2 – La performance des matières premières est corrélée à l’inflation La clé pour bien comprendre la décorrélation des commodities par rapport aux Actions et aux Taux est le comportement de ces trois classes d’actifs par rapport à l’inflation : le taux d’actualisation qui augmente avec l’inflation va faire baisser mécaniquement le prix des actifs financiers valorisés sur la base de rendements futurs. A l’inverse, le prix des matières premières aura tendance à suivre l’augmentation de l’inflation. Par ailleurs, une hausse des taux d’intérêt va augmenter le rendement lié au collatéral (cf. page 5). 5% Performance Annualisée 4 .1 – La performance des matières premières est décorrélée des Actions et des Taux La raison technique de cette décorrélation est liée à la manière dont les intervenants apprécient la valeur des différents actifs : les marchés des Actions ou des Taux sont des marchés d’anticipation à long terme car ils reflètent la valeur estimée par les différents acteurs des composantes pouvant intervenir dans le futur (anticipation des cash flow sur plusieurs années, de l’évolution de l’endettement de l’entreprise dans l’avenir…). Au contraire, comme nous l’avons vu précédemment, les marchés des matières premières sont des marchés d’anticipation à très court terme et reflètent les prix de l’offre et de la demande d’une matière à l’instant t. Une autre raison plus micro-économique vient du fait que, pour une entreprise industrielle travaillant dans une économie ouverte, pour un niveau de prix de production stable, toute augmentation du coût du capital risque d’entraîner mécaniquement par compensation la recherche d’une baisse du coût des matières premières. L’autre raison vient du comportement opposé de ces classes d’actifs vis-à-vis de l’inflation. -25% 0% -20% -15% -10% -5% 0% 5% 10% 15% 20% 25% -5% -10% -15% -20% -25% MSCI World DIVERSIFICATION - N°1 – COMMODITIES - seeds finance - All rights reserved - All copying and redistribution are prohibited - www.seeds-finance.com 7 5. Panorama de la gestion collective 5.1 - Faut-il investir dans un véhicule diversifié multi-matières Dans un deuxième temps, il doit sélectionner les outils de gestion et les contreparties qui répondront à son cahier des charges en ou dans un produit mono-matière première ? Au même titre qu’un investisement en Actions sur un seul secteur, regardant plus particulièrement : l’investissement sur une seule matière première individuelle peut L’organisation et la solidité des équipes de gestion en être sujet à des variations extrêmes liées à des chocs microgénéral et l’importance des moyens mis en œuvre sur cette économiques. L’association des quelques produits mono-matière classe d’actifs en particulier (recherche & analyse, risk première a de fortes chances d’être plus volatile qu’un indice large management, moyens techniques…) ; regroupant l’ensemble des matières premières. Par ailleurs, cette allocation tactique et cette gestion active sur quelques matières L’expérience des gérants et leur connaissance sur nécessitent d’avoir des compétences particulières et une capacité l’ensemble des marchés et des sous-jacents ; de contrôle et de suivi très pointue. L’inefficience de certains marchés des matières premières pris Les relations de la société de gestion avec les contreparties individuellement plaide en faveur d’une diversification des risques spécialisées sur les marchés des matières premières : sur un indice large. brokers, analystes externes, experts mondiaux … 5.2 – Faut-il investir sur un fonds plus ou moins benchmarké Quelques chiffres ou sur un fonds d’arbitrage ? Les deux approches peuvent être complémentaires pour un investisseur institutionnel. En effet, l’investisseur qui choisit un Table I – Caractéristiques de la gestion collective en France – Catégorie Actions fonds « long only » va chercher à intégrer un produit ayant une Matières Premières (source : Europerformance – 30 Avril 2004) 48 performance liée à une seule variable : la hausse des marchés. Il J Nombre de fonds de la Catégorie 4,1 milliards euros doit donc avoir une conviction forte quant à la hausse à J Actif total Cat. 86,4 millions euros moyen/long terme des marchés des matières premières lorsqu’il J Actif moyen des fonds Cat. intègre ce type de véhicule. Comme nous l’avons vu J Age moyen des fonds Cat. 11,7 précédemment, il va rechercher également à intégrer un cycle de J Performance ann. Cat. sur 3 ans 6,7% marché ou « beta » différent de celui des Actions et des Taux afin J Performance ann. Actions sur 3 ans -9,4% de diversifier son portefeuille. J Volatilité ann. Cat. sur 3 ans 19,6% 20,4% VaR mensuelle -7,4% Table J – Performance de la gestion collective en France – Catégorie Actions Matières Premières (source : Europerformance – 30 Avril 2004) Secteur - Matieres Premieres Meilleur fonds sur 3 ans Moins bon fonds sur 3 ans Secteur - Or et Metaux Precieux Meilleur fonds sur 3 ans Moins bon fonds sur 3 ans Secteur - Energie Meilleur fonds sur 3 ans Moins bon fonds sur 3 ans Catégorie Générale "E,O & MP" YTD -4,05 -4,43 7,01 -14,12 -12,73 -12,67 9,82 9,39 25,73 -2,78 1an 29,32 54,70 28,48 22,50 23,47 14,68 26,06 28,97 73,74 25,96 2ans 4ans 5ans 3ans -4,63 7,40 17,51 35,44 20,51 80,27 65,19 191,12 -16,74 -34,88 -20,38 11,40 0,59 64,01 73,77 61,93 7,70 116,88 144,21 142,26 -6,79 18,88 20,92 20,60 -16,71 -26,64 -7,66 6,05 -1,47 -2,03 27,93 40,41 -40,42 -61,97 -6,92 14,92 27,87 34,47 Table K – Comparaison Performance/Volatilité de la catégorie Actions Matières Premières et de la catégorie Actions (source : Europerformance 1998-2004) Vol. OR & MAT PREM 180 Vol. ACTIONS Perf. OR & MAT PREM 160 Perf. ACTIONS 140 120 100 80 60 40 20 DIVERSIFICATION - N°1 – COMMODITIES - seeds finance - All rights reserved - All copying and redistribution are prohibited - www.seeds-finance.com d03 a03 a03 d02 a02 a02 d01 a01 a01 d00 a00 a00 d99 0 a99 5.3 - Comment sélectionner un bon gérant sur les commodities En fait, avant d’investir sur les marchés des matières premières, chaque investisseur doit d’abord mener une analyse vis-à-vis de son allocation stratégique afin de définir s’il est intéressant d’intégrer ce nouveau risque dans son portefeuille global et quel doit en être le poids optimal de cette nouvelle poche en se basant notamment sur ses objectifs de gestion, ses contraintes réglementaires et internes, sa tolérance aux risques, le degré de diversification recherché, sa capacité à contrôler l’ensemble de son allocation… Volatilité ann. Actions sur 3 ans J a99 Attention, les fonds de futures de droit français (FCIMT) ou de droit étranger (Commodity Trading Advisor ou CTA) n’interviennent pas que sur les marchés des commodities. On estime que, dans les CTA, les futures sur commodities ne représentent que 15% environ. Les sources d’arbitrage sur les marchés des commodities sont multiples : arbitrage entre différentes places pour une même matière, arbitrage entre matière brute et matière raffinée, arbitrage entre différentes échéances pour une même matière, arbitrage sur la volatilité, arbitrage entre différents indices… J d98 En revanche, un fonds d’arbitrage vise à délivrer une performance absolue qui s’appuie sur les inefficiences et les opportunités présentes sur les marchés des matières premières. Ces performances peuvent être complètement décorrélées des marchés sous-jacents (ou market neutral). En effet, dans le cas d’un fonds d’arbitrage, l’investisseur n’a plus une approche « beta » mais une approche « alpha » car il ne cherche pas en priorité à intégrer un nouveau risque de marché dans son portefeuille mais surtout à intégrer la capacité d’un gérant à saisir des opportunités tout en étant plus ou moins couvert (ou hedgé). 8 6. Lexique & Bibliographie Lexique Bibliographie ALPHA Un coefficient qui mesure l’exédent de rentabilité d’un fonds par rapport à son marché ou son indice de référence. Plus l’alpha est élevé et positif, meilleur est le produit par rapport à son indice. Plus communément « générer de l’alpha » signifie générer de la surperformance par rapport à un marché. TILBURG UNIVERSITY - 2003 Strategic and tactical allocation to commodities for retirement savings schemes Theo Nijman & Laurens Swinkels ARBITRAGE L’arbitrage consiste à vendre un actif pour en racheter un autre et profiter d’un écart de prix ou de rendement à un moment donné. BETA Indicateur statistique représentant le rapport d'amplitude entre les variations corrélées de valeur d'un titre et d'un indice ou d'un autre titre. Le bêta peut servir d'indicateur du degré d'exposition à un risque de marché donné. CASH FLOW Marge Brute d'Autofinancement : C'est la capacité réelle de l'entreprise à financer ses investissements, le service de sa dette et le dividende de ses actionnaires. Le cash flow comprend le bénéfice, la dotation aux amortissements et aux provisions à caractère de réserve. CORRELATION Indicateur statistique représentant le lien entre les variations relatives de prix de titres ou d'indices différents. Un indice de corrélation nul indique l'absence totale de lien, un indice égal à 1 indique une proportionnalité rigoureuse. Les obligations sont généralement plus fortement corrélées entre elles que les actions. FONDS COMMUN DE PLACEMENT (FCP) Copropriété de valeurs mobilières représentée par des parts attribuées à des épargnants, en proportion des sommes qu'ils ont versées. FUTURES Contrats à terme représentant sous forme notionnelle, des obligations d'Etat, devises, cargaisons de pétrole, etc livrables à échéance du contrat. Le but est de prémunir l'utilisateur contre le risque de fluctuation des cours. HIGH YIELD Terme anglophone pour désigner les titres obligataires de faible qualité (signature inférieure à BB), c’est-à-dire dont le rsique de défaut est élevé. OBLIGATION INDEXEE Obligation dont les intérêts ou le capital, ou les deux à la fois, varient en référence à un indice déterminé dans le contrat d'émission. PERFORMANCE La performance d'un titre entre deux dates est le rapport de la différence entre sa valeur à la date finale et sa valeur à la date initiale sur sa valeur à la date initiale. Exprimée en pourcentage, la performance est généralement calculée coupon réinvesti. PERFORMANCE ABSOLUE Une approche de gestion dont l’objectif est d’offrir une performance positive quelle que soit l’évolution des marchés pour un horizon de placement et un niveau de risque donnés. UNIVERSITY ROTTERDAM - 2000 Explaining hedge fund returns Nolke Posthuma NATIONAL BUREAU OF ECONOMIC RESAERCH - 2001 Hedge funds with style Stephen J. Brown & William N. Goetzmann FINANCIAL ANALYSTS JOURNAL - 1993 Commodities in asset allocation Ankrim & Hensel JOURNAL OF PORTFOLIO MANAGEMENT - 1999 Maximizing utility with commodity futures diversification MJ Anson FINANCIAL ANALYSTS JOURNAL – 1999 Optimal portfolios in good times and bad Chow & Jacquier & Kritzman & Lowry JOURNAL OF ALTERNATIVE INVESTMENTS - 2001 Benefits of commodity investment Georgiev JOURNAL OF ALTERNATIVE INVESTMENTS - 2001 The diversification benefits of commodities Johnson & Jensen UNITED NATIONS CONFERENCE ON TRADE AND DEVELOPMENT - 1998 A survey of commodity risk management instruments UNIVERSITY OF MASSACHUSETTS - 2001 The Benefits of Managed Futures Schneeweis & Georgiev AIG TRADING GROUP - 2001 The benefits of real asset portfolio diversification Adam De Chiara & Daniel M. Raab PIMCO - 2004 Commodity Basics: What are Commodities and Why Invest in Them? JOURNAL OF ALTERNATIVE INVESTMENTS - 2002 The Nature of Commodity Index Returns Robert Greer GOLDMAN SACHS RESEARCH SERIES – 1996 The strategic case for using commodities in portfolio diversification PRODUITS DERIVES Instruments financiers reposant sur des valeurs mobilières ou sur des indices de marché (contrats à terme, options sur taux, indices, valeurs, etc) qui permettent : .soit d'atténuer les conséquences d'une évolution défavorable d'un marché, .soit d'amplifier l'effet d'un investissement en anticipant une variation attendue. SICAV Société d'investissement à capital variable qui à pour but la constitution et la gestion d'un portefeuille important et diversifié de valeurs mobilières. VOLATILITE La volatilité mesure la fluctuation du cours d’un actif financier ou les anticipations sur ces fluctuations. Si un actif a une forte volatilité, ses cours connaissent de larges fluctuations ou bien anticipe pour l’avenir de fortes fluctuations. DIVERSIFICATION - N°1 – COMMODITIES - seeds finance - All rights reserved - All copying and redistribution are prohibited - www.seeds-finance.com 9 7. Quelques mots sur… SEEDS FINANCE WESTAM BANQUE D’ORSAY SEEDS FINANCE SA est uniquement une société de conseil en investissement et ingénierie financière, pas une société de gestion. SEEDS FINANCE SA a été créée à l’initiative de JeanFrançois Bay qui a détecté le besoin, pour les investisseurs institutionnels, de bénéficier d’un service indépendant et personnalisé en matière de sélection de gérants. Jean-François Bay était auparavant le Directeur Commercial de ADI (gestion alternative) et a été Responsable Institutionnel pour INVESCO France. Banque d'Orsay et ses filiales Orsay Gestion et Orsay Asset Management sont les représentants en France de WestAM, marque mondiale de gestion d’actifs du groupe WestLB, première banque publique allemande. Elles s’adressent à une clientèle d’investisseurs institutionnels, d’entreprises et de distributeurs partenaires. Paris est le centre de compétence mondial de WestAM pour les convertibles européennes, la gestion monétaire euro et la gestion alternative (global macro, merger arbitrage et matières premières). Le réseau mondial WestAM permet à la Banque d'Orsay de proposer des produits extrêmement compétitifs sur une large gamme de classes d’actifs : marchés émergents (y compris convergence européenne), obligations crédit euro (investment grade et high yield), … Les équipes françaises de WestAM – Banque d'Orsay sont caractérisées par leur stabilité, avec une ancienneté moyenne d’environ 10 ans. Son ambition est de développer une fonction encore naissante en France : l’ « Investment Advisor » uniquement pour le compte d’investisseurs institutionnels en détectant les nouveaux thèmes de gestion et leurs spécialistes, et notamment sur la gestion alternative. --- --- SEEDS FINANCE SA 6 bis avenue Mac-Mahon 75017 Paris - France T. +33 (0)1 40 67 00 20 F. +33 (0)1 40 67 98 37 www.seeds-finance.com WestAM - Banque d'Orsay 33 avenue de Wagram 75017 Paris – France T. +33 (0)1 40 55 44 08 F. +33 (0)1 40 55 44 10 www.banquedorsay.fr DIVERSIFICATION - N°1 – COMMODITIES - seeds finance - All rights reserved - All copying and redistribution are prohibited - www.seeds-finance.com 10 DIVERSIFICATION - N°1 – COMMODITIES - seeds finance - All rights reserved - All copying and redistribution are prohibited - www.seeds-finance.com 11 www.seeds-finance.com Cahier Technique DIVERSIFICATION N°1 DIVERSIFICATION - N°1 – COMMODITIES - seeds finance - All rights reserved - All copying and redistribution are prohibited - www.seeds-finance.com Prix : 50 euros TTC TVA : 5,5% ISBN en cours Dépôt légal : juiln 2004 Directeur de la publication : Jean-François Bay Responsable de la édaction : Vianney Dubois 12 Document réalisé en interne