Le savoir-vivre au XVIIIe siècle

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Le savoir-vivre au XVIIIe siècle
Reg’Arts Croisés : L’art de vivre au XVIIIe siècle
LOGIS DE LA CHABOTTERIE
LE SAVOIR-VIVRE
AUTOUR DU REPAS
Fic
he ressource
« Mets tes mains sur la table, tiens-toi droit, prends ta serviette ! ». Aujourd’hui les règles de savoir-vivre à
table sont nombreuses. Mais quelles étaient les bonnes manières à table au XVIIIe siècle ?
*
Notion de savoir-vivre aux XVIIe et XVIIIe siècles
Au XVIIe siècle, rien n’est laissé au hasard sur la table. Les manuels de savoir-vivre sont nombreux. La disposition
du couvert et l’organisation du repas répondent à des règles précises. L’utilisation de l’assiette et des couverts
individuels se généralise. Ceci révolutionne les convenances de table en place depuis le Moyen-âge.
Le XVIIIe siècle achève cette tendance en créant des services entiers. Cette mode apporte plus d’élégance mais
également plus de contraintes et de codes. Désormais l’art de se tenir à table, de manger, de savourer, de parler de
ce que l’on mange est discriminant d’un groupe social à l’autre.
Chez les nobles, les repas évoluent et deviennent plus intimes, sophistiqués et raffinés. Les bonnes manières à table
sont connues et respectées.
Le lieu du repas :
* la salle à manger
Au cours du XVIIIe siècle le moment le plus raffiné
devient le temps consacré au repas, celui-ci se
veut un moment de plaisir et de convivialité, une
nouvelle pièce de réception est alors créée, la salle
à manger.
Pièce typiquement XVIIIe, la salle à manger
témoigne de l’évolution de la société bourgeoise
marquée par la montée de l’individualisme, la
naissance de l’espace privé et une spécialisation de
l’usage des pièces. Elle devient le lieu où s’exprime
l’intérêt grandissant pour la nouvelle cuisine faite
à partir des mets importés. On pense alors que la
bonne cuisine et le bien-manger améliorent les
hommes.
LA SALLE A M
ANGER
DE LA CHABOTTERIE
Reconstitution effectuée à l’aide de meubles et d’objets d’époque.
La salle à manger du logis est une pièce où le propriétaire aime recevoir.
Une ambiance froide et raffinée règne dans cette pièce. Au sol : des dalles
de pierre et des carrés d’ardoise forment un carrelage dit « à bouchon ».
Aux murs : les tapisseries sont remplacées par des lambris peints, donnant
ainsi plus de clarté à la pièce. Au plafond : des planches de bois masquent
solives et poutres. Dans cette pièce, tout est fait pour le plaisir des yeux :
le lustre en verre, les meubles les miroirs et statues. Au milieu de la
pièce se dresse une table avec son couvert disposé. Autour, on trouve
un mobilier d’accompagnement montrant cette volonté d’exposer ses
richesses.
* Table, vaisselle et petit mobilier
Face à la montée de l’individualisme, on assiste à une séparation des classes sociales. Les domestiques sont peu
désirés pendant les temps de repas. On voit apparaitre de nombreux meubles et objets qui permettent aux convives
de se servir eux-mêmes :
• Le rafraîchissoir à bouteilles conserve les bouteilles dans la glace
• Le rafraîchissoir à verres
• Sur la table, le réchauffe-plat permet d’éviter les allées et venues à la cuisine
MEUBLES E T O
B J E TS
DE LA SALLE A MANGER
Rafraîch
issoir à
ir à bouteilles
Rafraîchisso
verres
Réchauffe-plat
* La bienséance
Trois repas sont servis dans la journée : le déjeuner, le diner et le souper. Les domestiques apportent les plats sur un
buffet et repartent à la cuisine. Le service est alors assuré par le maître de maison. C’est le « service à la française ».
Les codes autour du repas sont nombreux : on ne se mouche pas dans sa serviette, on ne se sert pas dans la soupière
avec sa cuillère, on ne s’essuie plus la bouche avec la nappe mais avec la serviette prévue à cet effet, il est de
convenance, une fois son verre terminé, de le poser dans le rafraîchissoir...