LE CENTRE ANDRE MALRAUX DE SARAJEVO

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LE CENTRE ANDRE MALRAUX DE SARAJEVO
LE CENTRE ANDRE
MALRAUX DE
SARAJEVO
UNE DIPLOMATIE D'EXCEPTION
CONFERENCES ­ DEBATS ­ RENCONTRES 27 novembr e 2005 Le Centre Pompidou organise le 27 novembre 2005 une journée d’hommage au Centre André Malraux de Sarajevo et à travers celui­ci, à la capitale bosniaque. Il s’agit de restituer la signification de la fondation du Centre ; il s’agit aussi d’apporter un appui à une institution exemplaire qui, inlassablement, mène le combat contre les replis sectaires ou communautaires et tisse des liens dont se nourrit la vie de l’esprit. Enfin, en ces temps d’incertitudes, il s’agit de rappeler quelques arguments sur la responsabilité et l’utilité des intellectuels, la mission de la France, le rôle et la figure de l’Europe. Une des plaies de notre époque est certainement l’incapacité de s’approprier le passé (même proche) et de se projeter dans l’avenir. Aussi, n’est­il pas inutile de rappeler dans quel contexte le Centre André Malraux voit le jour dans les années 1994­ 1995 alors même que se poursuivent le siège et les bombardements de Sarajevo par les armées serbes. D’abord partagée entre l’indifférence et l’incompréhension, l’Europe, longtemps résignée, assiste au déchaînement du conflit dans l’ex­Yougoslavie. La guerre de purification ethnique menée au nom de l’instauration de la Grande Serbie se nourrit d’éradication culturelle, de viols massifs et organisés, d’exodes et de tueries qui culminent avec les massacres de Srebrenica (juillet 1995) au cours desquels plus de huit mille musulmans bosniaques sont assassinés par les milices serbes sous l’œil des forces armées internationales. La tragédie qui se déroule alors, éclaire le sens de cet acte de résistance et aussi de cette aventure qu’est la fondation du Centre André Malraux ; action modeste et démesurée, à l’image de son fondateur, Francis Bueb, qui a su fédérer autour de son projet les amitiés et les engagements en tous points es plus divers. Plus que jamais, le destin de cette institution singulière, précieuse et fragile, ouvre de nombreuses pistes à la réflexion : le renouveau et le renouvellement de l’engagement intellectuel ; la force et l’audience d’un projet culturel susceptible de suppléer en partie, et pour un moment, au renoncement du politique mais surtout de frayer la voie à son ressaisissement ; le besoin, le manque et le désir d’Europe. Avec la participation de Agnès b., Alain Bergala, Enki Bilal, Jane Birkin, Claude Bleton, Christian Bourgois, Francis Bueb, Léos Carax, François Chaslin, Patrick Chauvel, Velibor Colic, Pierre Coureux, Jean­Claude Coutausse, François Crémieux, Emmanuel Darley, Luc Delahaye, Erri De Luca, Patrick Deville, Jovan Divjak, Srdjan Dizdarevic, Zlatko Dizdarevic, Claude Duneton, Nicole Du Roy, Jacques Ferrandez, Jean­Michel Frodon, Ziba Galijasevic, Paul Garde, Jean­Luc Godard, Henri Godard, Juan Goytisolo, Jean Hatzfeld, Nikola Kovac, Milomir Kovacevic, Jean­Marie Laclavetine, Denis Lavant, Bernard­ Henri Lévy, Florence Malraux, Massin, Predrag Matvejevic, Abdel Wahab Meddeb, Jeanne Moreau, Edgar Morin, Véronique Nahoum­Grappe, Eric Naulleau, Denis Olivennes, Dominique Païni, Claude­Eric Poiroux, Nenad Popovic, Bruno Racine, Bernard Reumaux, Mireille Robin, Thierry Titi Robin, Jean Rolin, Olivier Rolin, Daniel Rondeau, Gérard Rondeau, Elias Sanbar, Peter Schneider, Aline Schulman, Emir Sehic dit Miro, Maren Sell, Jorge Semprun, Klavdij Sluban, Alain Souchon, Nicole Stéphane, Danis Tanovic, Laurent Van der Stock, et Martina Wachendorff. Ouverture par Bruno Racine, président du Centre Pompidou