Assurance vie pour un couple marié en communauté : Quels
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Assurance vie pour un couple marié en communauté : Quels
LE RENDEZ-VOUS INGENIERIE PATRIMONIALE DE L’UFF Paris, le 23 juin 2016 Assurance vie pour un couple marié en communauté : Quels sont les choix à faire ? Depuis 20 ans, le sujet de la souscription d’un contrat d’assurance vie (épargne) lorsque le couple est marié sous un régime de communauté de biens a fait couler beaucoup d’encre. De l’arrêt Praslicka (1992) aux dernières réponses ministérielles (RM), dont la RM Bacquet (2010) et la RM CIOT (23/02/2016), l’investisseur et son conseil patrimonial éprouvent souvent de grandes difficultés à se positionner face à l’instabilité qui entoure le sujet. Afin d’y voir plus clair, l’UFF tente de répondre à plusieurs interrogations : ‐ Quel est le mode de souscription adapté à l’objectif patrimonial généralement recherché ? ‐ Doit‐on alors préférer une co‐souscription avec dénouement au 1er décès et clause démembrée, ou bien deux souscriptions individuelles aux bénéfices « croisés » ? ‐ Les solutions mises en place précédemment dans cet objectif patrimonial suite à la RM Bacquet doivent‐elles être systématiquement reconsidérées ? Bien identifier l’objectif patrimonial recherché Les époux souhaitent que les sommes communes visées : restent à leur entière disposition en cas de besoin de leur vivant à tous les deux, mais aussi après le décès du premier d’entre eux, et ce, quel que soit l’ordre des décès ; soient ensuite transmises, pour ce qu’il en restera, à leurs enfants communs ; Ils souhaitent en outre que cette transmission bénéficie de la meilleure fiscalité possible, au décès du premier d’entre eux, mais également suite au deuxième décès, de façon à maximiser le patrimoine net de fiscalité transmis à leurs enfants. Deux exemples simples pour répondre aux questions posées Cet objectif étant établi, nous allons raisonner successivement sur la base de deux exemples « standards », construits avec les mêmes hypothèses de base de patrimoine existant et de structure familiale : couple marié – Régime de communauté de biens réduite aux acquêts, âgés respectifs : M. 57 ans et Mme 55 ans deux enfants du lit commun, 27 et 28 ans entente familiale globale parfaite patrimoine commun hors assurance vie : Résidence principale / Résidence secondaire / Immobilier locatif / Produits bancaires de précaution capital à placer en assurance vie selon l’objectif défini : 150 000 € RENDEZ-VOUS INGENIERIE PATRIMONIALE DE L’UFF EXEMPLE 1 EXEMPLE 2 Ni M., ni Mme n’ont de patrimoine propre. Données identiques à celles de l’exemple 1. M. décède en 2031 (il aura 72 ans, et son épouse en aura alors 70). Mais l’épouse est contrainte, 4 ans après le décès de son Mme opte pour l’usufruit sur la totalité de la succession de M. mari, de disposer de 50 000 € nets pour maintenir sa Elle décède 5 ans après son mari, en 2036. Elle n’a pas eu besoin qualité de vie. des capitaux de l’assurance vie. Elle effectue donc en 2035 un rachat de 53 000 € sur le Patrimoine commun au décès de M. hors assurance vie : contrat d’assurance vie souscrit suite au décès de son ‐ Résidence principale 600 K€ mari. ‐ Résidence secondaire 200 KE Il reste alors ensuite : ‐ Meubles meublants : pour mémoire 21 000 € sur ce contrat dans le cas de contrats ‐ Immobilier locatif : 450 K€ souscrits individuellement à l’origine ‐ Produits bancaires de précaution : 50 K€ 145 000 € dans le cas d’un contrat souscrit en co‐ ‐ Récompenses et Passif de communauté : pour mémoire adhésion à l’origine Valeur brute des capitaux d’assurance vie 1 : 233 696 € Quel est le patrimoine net transmis suite aux 2 décès ? Contrats individuels, bénéficiaires « croisés » 1 440 K€ Contrat en co‐adhésion au 1er décès, clause bénéficiaire démembrée 1 456 K€ Dans ce cas, les deux solutions sont équivalentes en termes économiques au regard de l’objectif recherché. Contrats individuels, bénéficiaires « croisés » 1 396 K€ Contrat en co‐adhésion au 1er décès, clause bénéficiaire démembrée 1 409 K€ Dans cet exemple également, les deux solutions sont équivalentes en termes économiques au regard de l’objectif recherché. Un patrimoine plus important change‐t‐il la conclusion ? Si l’on reprend le contexte de l’exemple 1 ci‐dessus, mais avec un capital à placer en assurance vie de 500.000€, ainsi qu’un patrimoine au 1er décès 3 fois plus important, on aboutit aux résultats récapitulatifs suivants : Contrats individuels, bénéficiaires « croisés » : 4 118 K€ Contrat en co‐adhésion au 1er décès, clause bénéficiaire démembrée : 4 185 K€ Ici encore, d’un point de vue économique, les deux solutions se valent. Conclusions À ce jour, dans la grande majorité des cas, suite au nouveau traitement fiscal ouvert par la réponse ministérielle CIOT pour les contrats non dénoués par le premier décès au sein du couple : il est économiquement indifférent de recourir à une co‐souscription avec dénouement au 1er décès et clause démembrée ou à deux souscriptions individuelles aux bénéfices « croisés » ; les solutions de contrats de co‐adhésion (dénouement au 1er décès et clause démembrée), qui avaient été mises en place suite à la RM Bacquet ne présentent pas de défaut particulier. Le conseil de l’UFF Une co‐adhésion au 1er décès avec clause démembrée nous parait être la solution à privilégier dans la grande majorité des situations. Cela permet de parer à l’éventualité où les pouvoirs publics reviendraient une fois de plus sur leur position. Nous rappelons que l’adaptation du mode de souscription (individuelle ou co‐adhésion) et la rédaction de la clause bénéficiaire doivent, quoi qu’il arrive, faire l’objet d’une analyse préalable avec d’autant plus d’acuité que le patrimoine est important et que l’objectif patrimonial ou que la structure familiale sont différents de ceux retenus dans cette fiche. Le recours au conseiller patrimonial, prenant en compte l’ensemble des paramètres, est plus que jamais nécessaire dans cet environnement très mouvant. 1 Contrat investi en totalité en UC ; rendement annuel 3%, net de frais de gestion du contrat RENDEZ-VOUS INGENIERIE PATRIMONIALE DE L’UFF Pour aller plus loin (montants en K€ ; nombres arrondis à chaque étape du calcul) Exemple n° 1 détaillé Ni Monsieur, ni Madame n’ont de patrimoine propre. Monsieur décède en 2031 (il a 72 ans et son épouse 70). Madame opte pour l’usufruit sur la totalité de la succession de Monsieur. Elle décède 5 ans plus tard, en 2036. Elle n’a pas eu besoin des capitaux de l’assurance vie. Calcul de l’actif successoral taxable Patrimoine commun au décès de Monsieur (hors assurance vie) : ‐ Résidence principale 600 K€ ‐ Résidence secondaire 200 K€ ‐ Meubles meublants : pour mémoire ‐ Immobilier locatif : 450 K€ ‐ Produits bancaires de précaution : 50 K€ ‐ Récompenses et Passif de communauté : pour mémoire ‐ Valeur brute des capitaux d’assurance vie 2 : 233 696 € Contrats individuels, Contrat en co‐adhésion au 1er décès, bénéficiaires « croisés »3 clause bénéficiaire démembrée4 1er décès : M. Actif successoral taxable 590 590 Dont valeur / enfant 177 177 Droits de succession (total) 27 27 Frais notariés 18 18 Valeur contrat dénoué, nette de PS 110 221 Prélèvement 990 I contrat dénoué 0 0 65 176 Néant 221 Valeur du contrat de Mme relevant du 757 B (issu capitaux ass vie suite décès M.), nette de PS 74 200 Actif successoral taxable6 726 631 Dont / enfant 364 316 Droits de succession (total) 102 82 Montant ré‐investi par Mme (757 B) 5 Créance de restitution Frais notariés Valeur du contrat de Mme (contrat d’origine), nette de PS Prélèvement 990 I contrat dénoué Récapitulatif Patrimoine net transmis suite aux 2 décès 23 26 126 Néant 0 Néant Contrats individuels, bénéficiaires « croisés » 1 440 Contrat en co‐adhésion au 1er décès, clause bénéficiaire démembrée 1 456 2 Contrat investi en totalité en UC ; rendement annuel 3%, net de frais de gestion du contrat Pour chacun des deux contrats, clauses bénéficiaire « standard » : désignation du conjoint en premier rang, puis des enfants par parts égales 4 Clause bénéficiaire : usufruit au survivant, nue‐propriété aux enfants, par parts égales. Convention de quasi‐usufruit enregistrée et créance de restitution (non indexée ni revalorisée) 5 Mme règle la totalité des droits de succession ainsi que les frais d’acte, en utilisant la somme provenant du capital versé par l’assureur suite au décès de M, et réinvestit la somme restante dans un nouveau contrat d’assurance vie 6 Les actifs immobiliers ont été revalorisés de 1% l’an entre le 1er et le 2nd décès. 3 RENDEZ-VOUS INGENIERIE PATRIMONIALE DE L’UFF Exemple n°2 détaillé : Données identiques à celles de l’exemple 1. Mais Madame est contrainte, 4 ans après le décès de son mari, de disposer de 50 000 € nets pour satisfaire à sa qualité de vie. Elle effectue donc en 2035 un rachat de 53 000 € sur le contrat d’assurance vie souscrit suite au décès de son mari. Il reste alors ensuite : 21 000 € sur ce contrat dans le cas de contrats souscrits individuellement à l’origine ; 145 000 € dans le cas d’un contrat souscrit en co‐adhésion à l’origine. Contrats individuels, bénéficiaires « croisés » 1er décès : M. Actif successoral taxable Contrat en co‐adhésion au 1er décès, clause bénéficiaire démembrée 590 590 Dont valeur / enfant 177 177 Droits de succession (total) 27 27 Frais notariés 18 18 Valeur contrat dénoué, nette de PS 110 221 Prélèvement 990 I contrat dénoué 0 0 65 176 Néant 221 Valeur du contrat de Mme relevant du 757 B (issu capitaux ass vie suite décès M.), nette de PS 20 143 Actif successoral taxable 682 574 Dont / enfant 341 316 Droits de succession (total) 92 72 Frais notariés 22 25 126 Néant Montant ré‐investi par Mme (757 B) Créance de restitution 2e décès : Mme Valeur du contrat de Mme (contrat d’origine), nette de PS Prélèvement 990 I contrat dénoué Récapitulatif Patrimoine net transmis (K€) suite aux 2 décès 0 NS Contrats individuels, bénéficiaires « croisés » 1 396 Contrat en co‐adhésion au 1er décès, clause bénéficiaire démembrée 1 409 L’UFF en quelques mots Banque spécialisée dans le conseil en gestion de patrimoine, l’UFF accompagne depuis 1968 ses clients particuliers et chefs d’entreprise dans la réalisation de leurs stratégies patrimoniales. La sélection en architecture ouverte des solutions d’investissement proposées par l’UFF garantit l’indépendance, et l’objectivité de ses conseils. Sa gamme de produits et de services couvre l’assurance-vie, les valeurs mobilières et l’immobilier, tout en intégrant un large éventail de produits destinés plus spécifiquement aux entreprises et à leurs dirigeants. L’Union Financière de France dispose d’un réseau dense présent partout en France et est composée de 1 500 salariés, dont près 1 200 dédiés au conseil. Au 31 décembre 2015, l’Union Financière de France compte 213 000 clients, dont 189 000 particuliers et 24 000 entreprises. Retrouvez plus d’informations sur www.uff.net, twitter.com/uff_banque, linkedin.com/company/uff L’Union Financière de France est cotée sur Euronext Paris Compartiment B Code Euroclear 3454 Code ISIN FR0000034548. 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