20 octobre 2011 - N° 20.369 - Ne peut être vendu

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20 octobre 2011 - N° 20.369 - Ne peut être vendu
20 octobre 2011 - N° 20.369 - Ne peut être vendu séparément -Vienne
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un parcours, une conviction
Jeudi 20 octobre 2011
VINCENT HORLACHER – CONCESSION FIAT DE POITIERS
L’ADN du commerce
Scientifique de formation, le nouveau patron de la concession Fiat, Lancia et Alfa Roméo de Poitiers
a vite pris le virage de la distribution automobile.
a formation le prédestinait plutôt à
plancher sur les molécules et la génétique. Mais il n’a pas fallu longtemps
à Vincent Horlacher pour choisir une
autre voie. Tout juste un an chez Novartis :
« J’ai tout plaqué pour aller à Paris. » C’est là
qu’il a fait ses débuts de vendeur pour le
compte d’un distributeur automobile. Presque un retour aux sources pour ce Bourguignon issu d’une famille de négociants en vin.
Vincent Horlacher n’est pas resté vendeur
bien longtemps. Promu chef de groupe, il
est ensuite devenu responsable commercial
de trois concessions Volkswagen en Île-deFrance puis a intégré la filiale de distribution du groupe Fiat. En janvier 2011, il a été
recruté par le groupe choletais Jean Rouyer
qui gère 46 concessions automobiles de la
Loire-Atlantique à la Haute Vienne et du Loiret-Cher à la Gironde. Son nouvel employeur
lui a confié la gestion de la concession Fiat,
Lancia, Alfa Roméo et désormais Jeep de
Poitiers, entre-temps rachetée au groupe
Goutard.
Challenge de taille pour un cadre de
34 ans formé au management participatif.
Car à l’activité classique d’une concession
qui compte 21 salariés et détient environ 4 %
du marché local, s’ajoute un gros chantier :
quitter le site historique du garage Fiat, à la
Porte de Paris, pour la Zac des Montgorges,
en bordure de la rocade ouest de Poitiers,
non loin de l’aéroport.
Ce déménagement est programmé en janvier 2012. Fini l’atelier et l’espace de vente
S
exigus. Aux portes de Biard, la nouvelle
concession offrira à ses clients à showroom
de 900 m2. Un atelier de 600 m2 et un local
de pièces de rechanges de 150 m2 complèteront l’ensemble. « Il y aura des
ambiances différentes selon les marques et un espace dédié aux professionnels », annonce Vincent Horlacher. Il envisage aussi de créer à
terme une aire de réception pour
les camping-cars.
Mais tout l’enjeu sera d’abord
d’amener une clientèle qui associe depuis des décennies Fiat à la
Porte de Paris à prendre ses
marques aux Montgorges. Vincent Horlacher a quelques
atouts de taille, dans cette perspective. En premier des ventes
qui se maintiennent sur un marché en régression : « On a augmenté notre volume de commandes.» Il garde aussi les yeux rivés sur
l’indice de satisfaction des clients de la
concession : « Il progresse. »
Vincent Horlacher est passé
des molécules aux véhicules
sans difficultés.
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un parcours, une conviction
Jeudi 20 octobre 2011
JEAN-FRANÇOIS LAVRARD
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LOUIS BORDONNEAU
« Je sers de burette d’huile » « La réussite est collective »
À la tête de la Macc (outillage pour le Bâtiment) à Châtellerault, Jean-François
Lavrard gère son entreprise en bon père de famille.
ean-François Lavrard aime les relations
humaines. Et il les cultive au sein de l’entreprise qu’il dirige à Châtellerault avec son
associé Jean-Christophe Susset : la Macc.
Cette société conçoit et commercialise de l’outillage pour les artisans du Bâtiment. À 64 ans,
il est président du directoire de la société. « Je
m’occupe de la trésorerie, de la relation avec les
banquiers, de la comptabilité, de la gestion… »
Mais il s’efforce surtout de faire en sorte « qu’il y
ait une bonne ambiance dans l’entreprise ». « Je
sers de burette d’huile. Je mets de l’huile là où ça
coince. » Et, pour ça, il a sa propre recette.
« Il faut être vrai avec tout le monde, explique-til. Il faut être vrai, juste et honnête. Si les gens
se sentent bien, après, ça marche. » Car son entreprise a beau être devenue une multinationale
(elle est aussi implantée en Angleterre, en Belgique, Espagne et en Italie), il veut pouvoir continuer à « travailler en famille ». Quand l’entreprise « a été cotée en bourse », il a d’ailleurs rapidement « pris l’option de revenir à une entreprise familiale ».
Ces valeurs lui ont été transmises par son
père, qui a créé l’activité en 1946 « en faisant
le commerce du fusil de chasse de la Manufacture d’armes de Châtellerault et des machines à coudre de l’usine Rocher de Cenon ».
« En 1960, il y a eu un virage avec Susset
père. Ils ont innové pour l’artisan », continue-t-il.
Comme Jean-Christophe Susset, Jean-François Lavrard a rejoint son père. Mais pas tout
de suite. « J’ai fait mes études d’ingénieur
polytechnique à Grenoble, raconte-t-il. Je
me suis plutôt spécialisé dans l’instrumentation nucléaire, les cyclotrons
et les tours de réfrigération pour les
centrales nucléaires. J’ai ensuite travaillé
un an dans la thermique. Après, je
J
suis revenu aider mon père. Au départ, j’ai surtout fait de l’organisation de service. Petit à
petit, j’ai fait de la stratégie et de la finance. J’ai
dirigé une diversification dans le bricolage pour
les particuliers. Mais c’est quelque chose qu’on
a arrêté. » Lui et son associé ont repris les rênes
de la société en 2000. Depuis, jour après jour, il
« essaie d’être de plus en plus sage ». Encore
plus.
Alain Grimperelle
Jean-François
Lavrard :
« Il faut être
vrai, juste et
honnête ».
Le président du comité des banques de Poitou-Charentes ne manie pas
la langue de bois. L’argent, c’est une histoire aussi de relations.
ien ne lui échappe à Poitiers. Une capitale régionale dont il connaît le cœur et
son souffle parfois saccadé par les différentes crises qu’elle a subies. Louis Bordonneau est solide. Et pas seulement grâce à sa
surface financière, son physique d’ancien basketteur (1,88 mètre) du PB 86 dans les années
soixante-dix lui confère une force tranquille qui
dégage une sérénité certaine.
Président du comité des banques de PoitouCharentes, directeur régional Poitou du Crédit
Mutuel et directeur général du CM agricole et rural
de Loire-Atlantique et du Centre-Ouest, Louis Bordonneau porte plusieurs casquettes. En intégrant
en 1975 le Crédit Mutuel à bac +5 avec un DESS
(Diplôme d’enseignement supérieur et spécialisé)
— obtenu deux ans plus tôt —, il apprend son métier
de banquier au fil des années pour être aujourd’hui
le patron d’un réseau de caisses de crédit mutuel
composé de vingt-cinq agences, d’une plateforme
téléphonique, de deux SAV (service après vente),
d’un centre d’affaires et de 250 salariés. La clef
de ce parcours ? Collective. « La réussite est
d’abord collective » assure-t-il. Fausse modestie ?
Plutôt « iconoclaste » Louis Bordonneau. Qui ne
pratique pas, non plus, la langue de bois. L’exsportif monte au filet pour donner l’impulsion aux
directeurs d’agence qu’il dirige. Mais n’impose
pas : « On discute ensemble sur les décisions à
prendre, dit-il, puis après on a de la constance. »
Louis Bordonneau est pragmatique « Il faut semer
avant de récolter, insuffler un état positif afin
qu’il rejaillisse sur les marchés. » Comme
un entraîneur. Et cela, il sait le faire. En
R
jouant sur le relationnel tout en évitant les écueils.
Ses principes restent simples : « Veiller aux fondamentaux, avoir un relationnel convivial, un esprit
d’équipe et une progression collective. » Pas de culte
de l’objectif individuel. Ce qui n’empêche pas la
contre performance : « On peut être insuffisant
mais on doit toujours travailler ; il y a demain et
après-demain. »
Quand on lui parle frilosité, la réponse est ramassée : « Les risques, les banques les prennent. Le service contentieux fonctionne malheureusement »,
constate Louis Bordonneau. Traduction : de nombreux clients à qui les banquiers ont
accordé un prêt ne peuvent plus
rembourser. « On ne finance
pas pour autant les yeux fermés tous les projets mais il
n’y a pas une volonté de
repli. On est là pour financer
l’économie et les projets des
gens. Il n’y a pas de consigne de banque pour ne
pas prêter. »
Didier
Monteil
Louis Bordonneau : « C’est
une crise qui ne mettra pas
le système bancaire parterre.
Je n’y crois pas ».
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LA FINESSE AU MILIEU
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LA DISTRIBUTION DES
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SOLEIL LAVANT
ET DE DEUX POUR
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STIVENT INDUSTRIE
UNE PATRONNE TRÈS
ENTOURÉE
P.9
Plus l’entreprise est importante
plus elle est masculine
Le monde de l’entreprise
reste très largement
dirigé par des hommes.
Moins d’une entreprise
industrielle sur dix
est managée
par une femme
dans la Vienne.
Supplément écrit par la rédaction de la Vienne.
Réalisation : service Thématiques de La NR
La Nouvelle République du Centre-Ouest
1 ter rue du Moulin-à-Vent, BP 119,
86003 Poitiers Cedex,
tél. 05.49.60.36.36, fax : 05.49.60.36.60
Directeur de la publication,
Président du Directoire Olivier Saint-Cricq
Directeur de la rédaction Philippe Rivière
Rédacteur en chef Bruno Bécard
Responsable Thématiques
Dominique Lavrilleux
Régie publicitaire
NR Communication Poitiers : 05.49.62.68.16
Imprimerie La Nouvelle République - Tours
CPPAP 0610 C 87037 - ISSN 0152-2590
FORTES DISPARITÉS. Les chiffres sont trompeurs :
avec près de 3.000 femmes chefs d’entreprise
dans la Vienne (artisanat, commerce, services et
industrie confondus), on pourrait penser que le
monde de l’entreprise s’est considérablement féminisé. Mais la proportion de dirigeantes reste très
défavorable : la chambre de métiers annonce
24 % de femmes chefs d’entreprise ; et 18,8 % des
ressortissants de la chambre de commerce et d’industrie (CCIV) sont des femmes.
Surtout, ces chiffres cachent d’énormes disparités. Les activités de services et le commerce sont
presque pour moitié entre les mains de « patronnes » (respectivement 46,4 et 44,5 %), ce qui ne
surprendra guère. Patronnes qui, bien souvent,
ne dirigent qu’elles-mêmes : 45 % des femmes
inscrites à la CCIV relèvent de l’entreprise unipersonnelle.
En revanche, les entreprises industrielles, celles
qui pèsent en général du plus grand poids dans
l’économie départementale, sont masculines à
90,9 %. Parmi les grosses PME du département,
celles qui comptent plus de 70 salariés, quatre
seulement sont dirigées par des femmes, dont
trois dans le secteur des services (le laboratoire
de La Roche-Posay, la clinique Saint-Charles à Poitiers et Cofatech à Loudun) et une seule entreprise industrielle, l’imprimeur Richard Laleu.
PEU NOMBREUSES, MAIS PLUS SOUTENUES.
Florence Richard, l’une des deux seules femmes
membres du bureau de la CCIV, est une bonne
observatrice du statut de la femme manager :
elle-même a repris voici un an et demi dans des
conditions pour le moins périlleuses une société
de services, Challenger Event : « Pour être femme
et chef d’entreprise, il faut être solide. C’est très
difficile, ça passe par beaucoup de contraintes et
de sacrifices. La semaine dernière, je ne suis pas
sortie déjeuner une seule fois. Être chef d’entreprise, c’est une liberté extraordinaire mais elle a
un prix », constate cette mère de quatre enfants
avant de poursuivre : « Honnêtement, c’est difficile pour une femme, mais on a des avantages :
comme on est peu nombreuses, on est plus soutenues. »
Ce qui fait la différence entre un homme et une
femme à la tête d’une entreprise ? Florence
Richard hésite : « Les femmes ont plus de simplicité et de gentillesse que les hommes. Elles
s’intéressent peut-être plus aux gens. Mais attention : on n’est pas des copines. Nos collaborateurs attendent de nous qu’on tranche. »
PAS DE MISOGYNIE. On pourrait penser que ce
monde hypermasculin de l’entreprise basculerait
facilement dans la misogynie. Florence Richard
affirme le contraire : « Les hommes se disent : si
elle est là, c’est qu’elle a les qualités pour. » Les
qualités et la volonté : « Les femmes qui arrivent
là, à la tête d’une entreprise, je ne parle pas de
moi, ces femmes-là sont admirables ! »
Vincent Buche
en chiffres
211. Nombre d’entreprises industrielles de
la Vienne dirigées par une femme.
I 1.032. Nombre de commerces dirigés par
une femme.
I 1.076. Nombre d’entreprises de services
dirigées par une femme.
I 1.678. Nombre de femmes à la tête d’une
entreprise artisanale.
I 46,8. Moyenne d’âge des femmes chefs
d’entreprise dans la Vienne (hors artisanat).
I 258. Créations ou reprises d’entreprises
commerciales, industrielles ou de services
par une femme en 2010, sur un total de
1.260.
I
Jeudi 20 octobre 2011
dossier manager au féminin
5
DEASTANCES SERVICES
Le travail s’adapte à l’humain
Pamela Bryant a créé, l’an dernier, Deastances Services. Une entreprise adaptée. Depuis, elle a recruté.
À 26 ans, la jeune femme, a atteint son objectif.
INTÉGRATION. À l’heure où on parle « burn
out », mal être dans l’entreprise, la société
Deastances Services a choisi de placer l’humain au cœur de son projet d’entreprise
en facilitant l’intégration des personnes en
situation de handicap ou très éloignées de
l’emploi. Créée il y a juste un an, avec une
salariée, cette TPE du secteur tertiaire, abritée au centre d’entreprises et d’innovations
(CEI) du Futuroscope, s’appuie sur un
concept particulièrement original, ce qui
lui a valu de recevoir, l’an dernier, le prix
de l’innovation 2010.
LOI DE 2005 SUR LE HANDICAP. « Deastances est une entreprise adaptée, c’està-dire qu’elle doit employer au moins 80 %
de personnes en situation de handicap ou
loin de l’emploi. Notre créneau est la prestation de services dans les domaines du
secrétariat, de l’accueil téléphonique et du
marketing. Nous faisons tout à distance. Et
par ce biais, nous permettons à nos clients
de remplir leurs obligations par rapport à
la loi de 2005, sur le handicap. »
À 26 ans, Pamela Bryant qui avait
annoncé la création de deux autres emplois
en un an (dix en trois ans) a atteint son
objectif. Cette jeune femme qui, à 15 ans,
donnait des cours d'équithérapie, fourmille
d’idées pour développer son entreprise.
La prospection, c’est elle. Elle vient d’ajouter d’autres cordes à son arc en développant, entre autres, du service dans le marketing et le domaine commercial. « Nous
apportons un renfort à l’entreprise cliente
en prenant en charge, à distance, toutes
les missions qu’assure une assistante commerciale. Ça permet aux commerciaux
d’augmenter leur temps de face à face
client. »
EN PLEINE ÉVOLUTION. En quelques mois,
le fichier « clients » de Deastances Services s’est étoffé. « Nous en avions au départ
une petite dizaine. Aujourd’hui, c’est en pleine
évolution. » L’entreprise compte maintenant trois salariés qui, à moyen ou long
terme, pourront intégrer une entreprise
traditionnelle.
Sylvaine Hausseguy
deastances services
I 2 allée Galilée CEI -Téléport 1
Chasseneuil.
I Secteur tertiaire et action sociale
I Activité : prestation de services et
insertion
I Effectif : trois salariés
I CA : non communiqué.
Pamela Bryant a accueilli deux autres salariés depuis la création de son entreprise. (Photo NR)
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06 86 21 44 13 / [email protected]
Pôle Gestion de Patrimoine - Vincent Germanaud
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Caisse Régionale de Crédit Mutuel de Loire-Atlantique et du Centre-Ouest - Société Coopérative de Crédit à Capital Variable - Capital
initial de 336 912, 33 euros - Intermédiaire d’assurances : N° ORIAS 07 003 758 ( information consultable auprès de l’ORIAS, 1 rue
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dossier manager au féminin
Jeudi 20 octobre 2011
CENTRE AUTO MATIC
Elle pilote le garage Centre Auto
Christine Pagnon, 54 ans, dirige le centre-auto et garage Centre Auto Matic à Fontaine-le-Comte depuis 2004.
Elle a développé l’activité et s’apprête à le faire encore.
Christine Pagnon a ouvert le garage suite au départ d’Auchan. Tous les travaux de mécanique sont
maintenant assurés. (Photo NR)
UNE ENTREPRISE À TAILLE HUMAINE.
« Je suis une commerçante dans l’âme. J’essaie d’être près des clients mais aussi des
employés. À titre personnel, c’est un vrai
bonheur que de gérer une entreprise. »
Christine Pagnon dirige le centre-auto et
garage Centre Auto Matic, sur la zone d’activités les Portes d’Aquitaine, à Fontaine-leComte. Une entreprise à taille humaine et
familiale.
D’abord aide-soignante, puis auxilliairepuéricultrice, responsable des marchandises
dans la grande distribution, Christine Pagnon
a repris un premier centre-auto avec son
mari en 1994, sous l’enseigne Formule 1.
CHANGEMENT D'ORGANIGRAMME. En
1997, ils rachètent le 18 rue Jean-Moulin
pour, quatre ans plus tard, le transformer
en Centre Auto Matic, le premier de France.
À la disparition de son mari, en 2004,
Christine Pagnon, jusque là secrétaire-comptable, le remplace à la tête de la société qui
compte aujourd’hui sept salariés, dont sa
fille. Son fils doit aussi les rejoindre bientôt.
Avec la fermeture, en 2007, du supermaché Auchan, la petite équipe fait face à un
deuxième coup dur menaçant directement
l'entreprise. Mais Christine a de la ressource
et des idées. « Suite à cela, j’ai développé
l’activité de mécanique, explique la gérante.
On fait maintenant de tout, pour répondre à
toutes les demandes. » Après une légère
baisse du chiffre d’affaires entre 2007 et
2009, l'activité repart à la hausse. « On
devrait pousser le chiffre, pense-t-elle. Nor-
malement, nous sommes sur une phase
ascendante. »
PRÊTE À S’ADAPTER. Pour Christine, être
une femme chef d’entreprise, dans un
monde d’hommes de surcroît, présente plus
d’avantages que d’inconvénients. « En tant
que femme, c’est un challenge. L’inconvénient, c’est que je ne connaissais pas la
mécanique. J’ai dû assister à des expertises,
mettre le nez dans un moteur, apprendre à
faire confiance et à déléguer. Je me sens
aujourd’hui dans mon élément. L’aspect
relationnel est intéressant, ainsi que le fait de
suivre les choses d’un bout à l’autre de la
chaîne. » Dans un an, un cinéma ouvrira à
Fontaine. « Je suis encore prête à m’adapter », conclut-elle confiante.
Stéphanie Comte
centre auto matic
Centre Auto Matic
7 employés
I CA 2010 : 700.000 euros
I Société créée en 1997
I 18 rue Jean-Moulin 86240
Fontaine-le-Comte
Tél : 05.49.37.50.87
I
I
La SEP en 2010 a fêté ses 50 années d’existence consacrées à l’aménagement, le développement économique, touristique et urbain et la construction d’équipements
publics ou de locaux et bureaux d’entreprises. Après avoir aménagé de très nombreux parcs d’activités (République à Poitiers, Saint Nicolas à Migné-Auxances...)
aujourd’hui, elle inscrit ce type de réalisation dans une démarche environnementale où activité économique se conjugue avec développement durable.
Ces principes sont illustrés par les parcs d’activité de Chaumont et de l’éco-quartier des Montgorges à Poitiers ou les Parcs Monory à Antran et Châtellerault.
Depuis plusieurs décennies, elle réalise bureaux et locaux d’entreprises (Magneti Marelli, Imprimerie Aubin, SNECMA...). Bien avant que cela ne devienne une règle et des
normes, elle a développé un savoir faire aujourd’hui labellisé pour la construction de bâtiments HQE®. Parmi ses dernières réalisations : l’Hôtel d’entreprises de biotechnologie, le siège de la DIRECCTE à Saint-Benoît, l’Hôtel consulaire et bureaux de la CCIV à Chasseneuil-du-Poitou, la pépinière d’entreprises René Monory à Châtellerault.
ECO-QUARTIER DES MONTGORGES À POITIERS
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DIRECCTE À SAINT-BENOÎT
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3, rue du Chanoine Duret - Acropole Rivaud - BP 40456 - 86 011 Poitiers
1, grand rue de Châteauneuf - 86100 Châtellerault
Tél 05.49.30.17.19 - N° Vert 0800 801 089 - www.sep86.fr
Jeudi 20 octobre 2011
dossier manager au féminin
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INTERMARCHÉ
La distribution des rôles
Pour diriger cette PME qui ne connaît pas la crise, Lisiane Plaisant n’est pas seule.
Son mari, Christophe, directeur général, est toujours à ses côtés.
parfois pour la secrétaire… Mais peu importe ce
que chacun pense. On est des indépendants,
je ne suis pas là pour plaire aux autres… »,
affirme Lisiane.
ELLE SAIT CE QU’ELLE VEUT. Nageuse de haut
niveau quand elle était jeune — championne
de France en 1982 avec le Stade poitevin — elle
n’a rien perdu de cet esprit de compétition.
Face aux hommes, pas de complexe. Au
contraire, elle sait se faire entendre. Mais pas
n’importe comment : « Je n’aime pas le conflit.
J’ai appris qu’on n’obtient rien par la force. »
Pour elle, être femme est au contraire un atout
dans ce milieu : « La majorité de nos clients
sont des femmes. Et la majorité de nos salariés aussi. Mieux que les hommes, je pense, je
comprends leurs soucis, leur façon de fonctionner, je sais être à leur écoute. Par exemple, on doit être un des seuls supermarchés
en France avec des caissières qui ont encore
des heures fixes de travail. »
Jamais très loin, son mari confirme : « Lisiane
a une sensibilité que je n’ai pas. En tant que
femme, elle a aussi un souci de l’esthétisme
et du détail qu’on a peut-être moins. »
FAIRE ENTENDRE SES IDÉES. Il y a un an,
Lisiane Plaisant a intégré le bureau de la CCI.
Pour faire entendre ses idées, « pas par goût du
pouvoir », assure-t-elle, préférant se concentrer
sur la destinée de son magasin, appelé à grandir encore avec un grand projet de galerie marchande à l’étude.
Anthony Floc’h
Lisiane Plaisant siège aujourd’hui à la CCI. (Photo NR, Anthony Floc’h)
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ÉLEVÉE DANS CE MILIEU. À la tête d'un supermarché Intermarché à Jardres depuis dix ans,
Lisiane Plaisant, 42 ans a su s’imposer dans
ce secteur difficile. L’alimentaire, elle « baigne
dedans depuis tout petite ». Lisiane Plaisant,
PDG de l’Intermarché de Jardres, est la fille du
couple Faure, bien connu localement pour avoir
dirigé plusieurs commerces alimentaires. « Mes
parents m’ont raconté que j’ai failli naître dans
un magasin… C’est pour vous dire à quel point
j’ai été élevée dans ce milieu ! »
Déjà presque 10 ans que la commerçante a
racheté la société de ses parents. À l’époque,
le magasin comptait une cinquantaine de salariés. Aujourd’hui, ils sont 74, pour un chiffre
d’affaires de plus de 28 millions d'euros.
LE GOÛT DU TRAVAIL. Au sein du couple, les
responsabilités sont bien partagées : « Christophe s’occupe de l’organisation opérationnelle,
moi de tout le volet administratif. » Leur point
commun ? Le goût du travail : « On n’a pas
vraiment de vie à côté », confie-t-elle.
Deux jours par semaine, la commerçante
monte à Paris, au siège d’Intermarché, pour
assurer le tiers-temps imposé aux adhérents
indépendants du groupement. « Je travaille
sur la communication externe clients. J’apporte
aux professionnels de la com’ mon œil de terrain. »
LUTTER CONTRE LES PRÉJUGÉS. Elle y croise
tous ses collègues dirigeants de supermarché…
Presque tous des hommes. « C’est pas toujours
facile de se faire sa place. Il faut toujours prouver davantage pour lutter contre les préjugés.
Il y a les blagues un peu lourdes, on me prend
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dossier manager au féminin
Jeudi 20 octobre 2011
MOREAU-LATHUS
Le bâtiment au féminin
Moreau-Lathus, entreprise générale de bâtiment dirigée par Catherine Lathus, assure de gros chantiers,
pour les collectivités et les promoteurs.
Catherine Lathus a pris le relais de son mari au poste de PDG en 2002.
UN SAVOIR-FAIRE. Toute la partie neuve
d’Isaac de l’Étoile, le Centre national de la fonction publique à Poitiers, le magasin Boulanger
sur la zone de Chasseneuil… La société MoreauLathus, dont le siège se trouve à Fontaine-leComte dispose de solides preuves de son
savoir-faire. L'entreprise qui ne compte plus
les gros contrats, conduit en permanence une
vingtaine de chantiers en parallèle. Elle doit
d'ailleurs se positionner prochainement sur le
projet du futur Center Parcs.
Dirigée par Catherine Lathus depuis 2002, l'entreprise compte aujourd’hui 98 employés (dont
cinq femmes) répartis entre son siège de la
zone d’activités les Portes d’Aquitaine et un
établissement secondaire, ouvert en 2010, à
Châtellerault.
RALENTISSEMENT. Créée au lendemain de la
Deuxième Guerre mondiale, la société a connu
une période florissante puis une activité en
dents de scie. Catherine Lathus et son mari
Fabrice, elle P-DG, lui directeur commercial,
ont repris l'activité en 1990. Aujourd'hui, ils
doivent composer avec « un marché très
concurrentiel et un ralentissement des mises en
chantiers. Les nouvelles orientations fiscales
pourraient donner un coup aux promoteurs »,
expliquent-t-ils. Promoteurs qui représentent
avec les commerçants et artisans 50 % de la
clientèle. Les collectivités représentent, elles,
l’autre moitié de l'activité.
60 % DE L’ACTIVITÉ LIÉS AUX COLLECTIVITÉS.
Moreau-Lathus gère le gros œuvre pour la
construction de logements collectifs (60 % de
l’activité), publics ou privés, de bâtiments
publics, industriels, dans une moindre mesure
pour celle de maisons pour particuliers dans la
Vienne et les départements limitrophes. Après
un coup de frein il y a quelques années, l’activité était repartie. « Aujourd’hui, compte tenu
du contexte, nous n’avons pas de velléités de
croissance. Nous allons nous attacher à améliorer nos marges. »
Catherine Lathus, 47 ans, gérait la partie administrative tandis que son mari, aujourd’hui
directeur commercial, occupait le poste de
P-DG. Les rôles se sont inversés il y a quelques
années. Patronne de 93 hommes, la chef d’entreprise n’a « jamais ressenti de discrimination »
lié à son sexe. « Ça ne m’a jamais posé de problème, j’ai été élevée dans un milieu masculin, raconte-t-elle. Je me sens bien dans mon
rôle. »
S. C.
moreau-lathus
Entreprise fondée en 1947.
Nombre d’employés : 98 dont 20 à
Châtellerault.
I CA 2010 : 12 millions d’euros.
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Jeudi 20 octobre 2011
dossier manager au féminin
9
STIVENT INDUSTRIE
Une patronne très entourée
Pascale Martin n’avait pas prévu de diriger seule la PME fondée par son père à Mirebeau. Aidée par ses pairs
comme par son personnel, elle essaie aujourd’hui de renvoyer l’ascenseur.
UNE PATRONNE DÉTERMINÉE. Disparu en août
dernier, Roland Bonneau est parti l’âme en paix :
l’entreprise qu’il a fondée à Mirebeau en 1963, Stivent
industrie et dont il avait confié les rênes à sa fille
Pascale en 1988 a su faire plus que résister aux crises économiques et humaines qu’elle a dû traverser. Dans la tourmente, Pascale Martin s’est avérée
une patronne déterminée et efficace, à qui ses collègues et son personnel ont apporté tout leur soutien.
Pendant dix-sept ans, Pascale Martin a géré son
entreprise de ventilateurs industriels et de tuyauterie, avec à ses côtés son époux et associé Claude.
Lui s’occupait de tout ce qui est commercial, du
développement des produits. Elle, la fille de Roland,
c’était la patronne au quotidien, celle qui toute petite
suivait son père dans les allées de l’usine et se faisait expliquer le fonctionnement des machines.
RENVOYER L’ASCENSEUR. « La vie de l’entreprise est
faite de surprises, d’aléas qu’il faut gérer au quotidien », soupire Pascale Martin qui a eu la tristesse de
perdre son compagnon en 2005 et de se retrouver
seule avec sur les bras le sort de l’entreprise et de sa
trentaine de salariés.
« Ce qui m’a sauvée, se souvient la patronne de
Stivent industrie, c’est l’UIMM (Union interprofessionnelle des métiers de la métallurgie, NDLR). J’ai
été très soutenue, spontanément. Ils ont su me donner une bouffée d’espoir. » Six ans après, l’entreprise depuis longtemps remise dans les bons rails,
Pascale Martin a eu à cœur de renvoyer l’ascenseur :
elle est l’unique femme administrateur de l’UIMM :
« C’était aussi pour sortir de ma bulle, reconnaîtelle. Il fallait que j’occupe mes jours. »
De ce côté-là, c’est gagné : en siégeant à l’UIMM, au
Medef, au bureau de la chambre de commerce, puis
en présidant l’association « Initiatives et économie en
Mirebalais » qu’elle a fondée en septembre 2009
pour fédérer les entreprises locales, Pascale Martin
n’a pas le temps de s’ennuyer ni de ressasser les
« aléas de la vie ».
HOMMAGE À SON PERSONNEL. Quand elle revient
malgré tout sur ces six dernières années, la patronne
de Stivent rend aussi un vibrant hommage à son
personnel, dont le soutien s’est avéré au moins aussi
important : « J’ai une équipe formidable : elle a toujours
cru dans cette entreprise. »
L’histoire exemplaire de la patronne courage de Stivent industrie a connu un nouveau tournant décisif en 2008 : c’est à cette date que le directeur commercial de l’entreprise, Philippe Bécel, le fidèle parmi
les fidèles, a accepté d’en devenir l’actionnaire associé, marquant ainsi sa volonté de poursuivre sur le
long terme le chemin entamé avec Pascale Martin.
Celle-ci a pu s’appuyer sur ses compétences pour
ne pas traverser seule la tourmente de la crise économique. Aux côtés de Pascale Martin, Philippe Bécel
a développé un bureau d’études performant, lancé
toute une gamme de nouveaux produits et conquis
de nouveaux marchés dans des filières aussi porteuses que l’aéronautique, le ferroviaire ou l’automobile.
Désormais rassurée sur la capacité de son entreprise à aller de l’avant, Pascale Martin peut se consacrer pleinement à rendre aux autres tout ce qu’on lui
a apporté aux heures noires de sa vie de patronne.
Vincent Buche
stivent industrie
Zone industrielle de Mirebeau
P-DG : Pascale Martin
I 28 salariés.
I CA : 2,6 M€
I
I
Toute petite, Pascale Martin suivait déjà son père dans les allées de l’usine pour découvrir le
fonctionnement des machines.
SUD GRANULATS
La finesse au milieu des cailloux
Béatrice Pohin veut faire de sa société le spécialiste de l’aménagement extérieur avec du matériel de moyenne
et haut de gamme.
Sud Granulats diversifie son activité sur l’ensemble de l’aménagement extérieur. (Photo NR, Laurence Chegaray)
RÉORIENTATION DE L'ACTIVITÉ. Sud Granulats vend bien plus que du gravier de base
comme son nom pourrait le laisser croire. Des
galets, des roches de toutes les couleurs, des
minéraux divers et variés pour décorer des
massifs, aménager des terrasses, des allées,
des accès…
À la tête de l’entreprise, Béatrice Pohin, qui
peut aisément troquer ses talons aiguilles pour
des chaussures de sécurité afin de charger du
caillou. Elle a abandonné le canevas et la mercerie pour se consacrer au minéral en 2006.
Sud Granulats était alors situé à Poitiers, en
association avec les piscines Bella. « On s’est
vite orientés vers la décoration. En 2008, nous
avons déménagé dans la zone d’activité des
Portes d’Aquitaine », explique cette chef d’entreprise de 43 ans, qui n’a pas les deux pieds
dans le même sabot. Béatrice Pohin, qui continuait à faire les marchés, se consacre désormais totalement à sa société, tout en s’occupant de sa famille.
« On a été les premiers, dans le secteur, à développer les galets. On en a de toutes sortes,
environ 70 références. Souvent, les gens commencent par un massif et vont peu à peu le
compléter. L’avantage, c’est qu’on a un jardin
propre et beau toute l’année », commente la
patronne de Sud Granulats
DIVERSIFICATION DES PRODUITS. Après les
cailloux, Sud Granulats a développé tout ce
qui concerne l’aménagement extérieur : terrasses en pierre naturelle, bois et bois composite, mobilier de jardin, canapés, parasols,
toiles d’ombrage, planchas, et mêmes des spas.
L’entreprise se positionne dans le moyen et
haut de gamme avec une nouvelle marque qui
fait référence et dont Sud Granulats a l’exclusivité : Unopiu. « C’est une marque italienne
de très belle qualité qui n’était diffusée que
par correspondance. Ils sont spécialisés dans
le mobilier extérieur et vendent aussi éclairages, claustras, treillages, cover-car… », précise
Béatrice Pohin.
Même si l’été 2011 a été morose, la belle saison
printanière a permis de réaliser un bon chiffre. « Le chiffre d’affaires progresse constamment. Ce qui manque maintenant, c’est une
vitrine car les gens ignorent qu’on fait du mobilier. De la route, ils ne voient que le minéral. »
Être une femme dans le monde du gravier peut
surprendre. « Quand les clients me voient remplir et charger des sacs, ils sont étonnés. Mais
ici, tout le monde fait tout, et quand il n’y a
pas de gros bras, je m’y colle. J’aime ça. Chez
moi, je préfère gratter un parterre plutôt que
passer l’aspirateur. »
Laurence Chegaray
sud granulats
Dirigeant : Béatrice Pohin
Nombre de salariés : trois employés et
un commercial indépendant
I CA 2010 : 500 K€.
I
I
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dossier manager au féminin
Jeudi 20 octobre 2011
SOLEIL LAVANT
Et de deux pour Isabelle
Trois ans après la création de sa petite entreprise de services à la personne, Isabelle Landrault remet ça.
Elle a créé « Soleil Lavant », sa seconde société.
De l’énergie, Isabelle Landrault n’en manque pas. La gérante de « Soleil Lavant » est aujourd’hui à la tête de
deux sociétés. (Photo NR)
TEMPS PRÉCIEUX. D’un côté son portable,
de l’autre son fixe, Isabelle Landrault est en
permanence sollicitée. Peu ou pas de répit
pour cette chef de PME, prestataire de services à domicile, située à Buxerolles. Elle
préfère de loin « que ça bouge ». Et ça
bouge. Un rendez-vous pris plus tard, elle
a enfin un peu de temps, cette fois pour elle.
Elle sait le temps précieux. C’est ce qu’elle
offre à travers les services (garde d’enfants,
ménage, repassage, gardiennage, etc.) et,
depuis 2009, une aide à l’autonomie (posthospitalisation, handicap, dépendances) que
Soleil Lavant propose sur le territoire du
Grand Poitiers.
Isabelle Landrault a débuté son activité
en 2008 dans son propre garage à Buxerolles, « plutôt pratique quand j’ai démarré et
que je travaillais sept jours sur sept », explique-t-elle. Aujourd’hui, elle s’accorde quelques pauses mais peu. Elle a basé son organisation sur la souplesse et la réactivité.
« Si parmi l’équipe, personne ne peut intervenir, j’y vais moi-même, tout simplement. »
ADAPTABILITÉ. Réactive, elle l’a toujours
été. Mais elle a aussi une très grande adaptabilité. Son parcours professionnel en
témoigne. Elle a piloté pendant treize ans
le rayon CD-Vidéo d’une grande surface,
passé son TOIC après une formation en
anglais de seize semaines, puis assuré l’accueil et le standard d’une école de commerce pendant deux ans, etc. Certains pourraient voir là une certaine instabilité… Pas
elle. « J’aime apprendre. Et toutes ces expé-
riences ont profilé mon poste, tout simplement ».
PRÉVOIR. Isabelle Landrault ne se laisse
pas facilement abattre. Cette femme qui a
dû faire face à des situations particulièrement difficiles envisage l’avenir avec
confiance, en dépit d’une menace qui plane
sur l’aide au financement des services à la
personne. « Je ne m’inquiète pas et pourtant la clientèle de l’entreprise est exclusivement constituée de particuliers qui paient
en Cesu (Ndlr : chèque emploi service universel). Actuellement, la politique tend à développer le Cesu préfinancé, comme le système des chèques restaurants. » Elle s’y est
aussi préparée. « Je viens de créer Soleil
Lavant, si un jour, il n’y a plus de produits
défiscalisables. Cette seconde société propose tous services de nettoyage comme le
ménage en entreprises, chez les particuliers,
etc. »
S. H.
soleil lavant
4 rue des Libellules Buxerolles.
Branche : action sociale.
I Activités Services à la personne
et aide à l’autonomie.
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à 7 temps plein.
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RETOMBÉES DE LA LGV
Les espoirs
sont-ils fondés ?
A moins de six mois du démarrage du chantier, les espoirs fondés dans la Vienne, sur l’arrivée de la nouvelle
ligne ferroviaire à grande vitesse, ne semblent que partiellement comblés.
Le magnifique siège de Cosea à Biard a déjà permis à plusieurs entreprises de la Vienne de faire montre de leur savoir-faire. (Photo Patrick Lavaud)
L
GV : depuis près de deux ans, ces trois lettres sont devenues synonyme d’espoir pour
l’économie picto-charentaise. Ce chantier
pharaonique de 302 km de voies nouvelles
entre Tours et Bordeaux a été confié, pour la première fois en France, à un groupe privé, Vinci, qui
sera chargé ultérieurement de l’exploitation de
la voie. Une sorte de concession à l’image des
autoroutes, sur lesquelles Vinci est déjà fortement
implanté (ASF, Cofiroute).
Pour emporter le morceau, Vinci s’est engagé
à réserver le plus possible de retombées économiques aux quatre départements traversés par
la future voie, et tout particulièrement à la Vienne
et à la Charente.
Mais à moins de six mois du démarrage des
travaux, si les emplois nouveaux semblent devoir
être au rendez-vous, la part réservée aux entreprises locales relève encore de la portion congrue. Il
est significatif à cet égard que Cosea, la filiale de
Vinci chargée de la construction de la ligne SudEurope-Atlantique, se montre intarissable sur le
dispositif mis en place avec le conseil régional
pour la création d’emplois nouveaux, mais extrêmement taiseuse sur ses contacts avec les entrepreneurs locaux.
Pour l’heure, les contrats de sous-traitance
signés avec des PME de la Vienne pour le chantier
lui-même, se comptent encore sur les doigts d’une
seule main. Mais il est vrai que bon nombre d’entreprises du bâtiment ou de services ont auparavant obtenu une large part de la construction du
somptueux siège social de Cosea, face à l’aéroport de Poitiers-Biard.
Des emplois temporaires
et des portes de sortie
que l’on cherche
Au terme du contrat signé avec l’État, Cosea
s’engage à réserver 20 % du volume total à des
entreprises autres que les partenaires habituels
de Vinci. Mais le recours à des entreprises strictement locales n’est pas une obligation.
Cela étant noté, il serait injuste de minimiser
les retombées réelles quoiqu’indirectes du chantier. Si on s’en tient au ratio communément admis
pour ce type de réalisation, 2.500 emplois induits
pourraient être créés par les restaurateurs, hôteliers, patrons de camping et autres prestataires
de service pour qui les milliers de salariés attendus sur le chantier vont constituer une nouvelle et
providentielle clientèle.
Directement, Cosea annonce 5.000 emplois (1) au
plus fort du chantier, c’est-à-dire à partir de juin 2011
et pour au moins dix-huit mois. 1.300 de ces emplois
seront recrutés localement, dont 7 à 800 dans la
Vienne et en Charente. Une bonne partie d’entre eux
sont en cours de formation et un dispositif est d’ores
et déjà prévu pour tenter de trouver des portes de
sortie à ces futurs salariés à l’issue de leur mission :
« On n’est pas venus construire une ligne et se casser comme des malpropres », explique joliment Érik
Leleu, directeur des relations humaines du projet.
De son côté, la chambre de commerce et d’industrie de la Vienne, qui suit avec l’intérêt qu’on
imagine les retombées économiques de la future
LGV, ne se montre pas particulièrement inquiète
des retards pris pour la signature de contrats de
sous-traitance : « Ils jouent le jeu », commente Bertrand Le Roncé, chargé des contacts avec Cosea
pour qui les marchés seront passés au fur et à
mesure de l’évolution du chantier, principalement
pour faire face aux besoins urgents : « On sait déjà
que le transport, par exemple, va être beaucoup
sous-traité. Ils n’ont pas de flotte et on pourrait
même assister à une carence locale de camions ».
Vincent Buche
(1) S’y ajoutent les emplois que seront amenés à
créer les sous-traitants de Cosea, dont le nombre
est impossible à déterminer pour le moment. On
sait simplement qu’au total, 5.000 autres personnes devraient travailler sur le chantier pour ces
sous-traitants.
les entreprises
trop gourmandes ?
Une explication, parmi d’autres, du petit
nombre de contrats déjà signés par Cosea
avec des entreprises locales : nos PME,
confondant le groupe Vinci avec une vache à
lait (une vache chargée de faire circuler les
trains, quel paradoxe !), auraient un peu trop
tiré sur les prix. Les cadres de Vinci, qui en ont
vu d’autres, attendraient donc sagement, que
leurs éventuels futurs partenaires reviennent
dans les prix du marché pour signer éventuellement avec eux.
12
enquête retombées de la lgv
Jeudi 20 octobre 2011
SAVEURS ET CRÉATIONS
Sa part du gâteau
Un an après avoir regroupé deux prestigieuses enseignes poitevines, le traiteur Jean-François Roos travaille
avec Cosea : une référence pour une jeune PME.
out bon stratège le sait : si on veut gagner la
bataille, il faut que l’intendance suive. Sur les
302 km de la future LGV, la nourriture des
hommes sera une donnée essentielle à la
bonne marche du chantier. Très tôt, les entreprises
de restauration collective et les traiteurs se sont positionnés pour obtenir leur part du gâteau. A ce jeu,
Saveurs et Tradition, PME créée en avril 2010, ne s’est
pas mal débrouillée.
T
2 enseignes pour 2 clientèles
Il est vrai que Jean-François Roos, son fondateur,
ne partait pas de rien : en rachetant l’an passé deux
enseignes bien connues dans le Poitou et au-delà,
Lord Traiteur à Poitiers et Lacour Traiteur à Fleuré,
il construisait son nouveau navire amiral sur du solide.
Désormais, la marque Lacour se consacrerait uniquement à son cœur de métier : la clientèle des particuliers, avec les mariages, baptêmes, communions et
autres réceptions ; Lord Traiteur se consacrerait, lui,
au marché des professionnels et des collectivités.
Un chef étoilé
Lord traiteur : de la restauration haut de gamme, sous le patronage exigeant d’un grand
chef, choisi par Jean-François Roos. (Photo NR)
Mais dans une agglomération poitevine qui se
caractérise par un nombre important de traiteurs,
souvent de grande qualité, il faut savoir se distinguer. Ce qu’a fait Jean-François Roos en associant à
son enseigne le nom désormais prestigieux de
Richard Toix, le chef étoilé de Passions et Gourmandises, à Saint-Benoît.
Grâce à ce consultant de luxe, qui a assuré la formation de son personnel, Lord Traiteur s’est imposé en
quelques mois comme l’un des traiteurs haut de gamme
de la place, capable de servir des mets de qualité à
2.400 personnes, comme aux vœux du maire de Poitiers.
Toujours à l’affût de ce qui pourrait porter la réputation de son établissement tout en dopant son chiffre d’affaires, Jean-François Roos s’est précipité chez
Cosea pour lui proposer ses services et a su se montrer convaincant. C’est Lord Traiteur qui a réalisé le
banquet d’inauguration des locaux, fourni à plusieurs
reprises les plateaux-repas des conventions de Cosea
au palais des congrès du Futuroscope comme des
réunions de travail. « Pour nous, c’est une référence,
très claire, explique l’entrepreneur. Ce sont des gens
très exigeants : pour une jeune entreprise comme
la mienne, c’est très formateur. En même temps, ils
sont reconnaissants. Et quand on a quelques clients
comme ça dans une entreprise, ça en facilite l’organisation. »
Sur un simple coup de fil
Contrairement aux sous-traitants classiques, ceux
qui assurent la restauration collective par exemple,
Lord Traiteur n’a pas à soumissionner pour des lots
mis à la concurrence. Tout ce qu’on attend de lui,
c’est d’être prêt à répondre à la demande sur un simple coup de fil. Et ça, c’est précisément son métier.
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Guille 86340 Fleuré.
P-D G : Jean-Freançois Roos.
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I Marques : Lord Traiteur, Lacour Traiteur.
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14
enquête retombées de la lgv
Jeudi 20 octobre 2011
ADECCO
« On est prêt »
Adecco Poitou-Charentes se mobilise depuis un an pour fournir en main-d’œuvre intérimaire
le chantier de la LGV.
a filiale de Vinci, Cosea, a été chargée
de construire le segment Tours-Angoulême de la LGV Sud-Europe Atlantique, dont les travaux doivent débuter
au printemps prochain. Pour ce faire, elle
aura besoin d’entreprises, mais aussi d’intérimaires. Pour lui en fournir, elle a sollicité
Adecco en tant que leader du secteur en Poitou-Charentes et en France. « On a déjà eu
une entrée en matière avec Cosea, se félicite
Didier Maignant, le directeur du secteur Poitou-Charentes de la société d’intérim. Adecco
est le leader des ressources humaines. Et on
est bien implanté sur l’axe Poitiers-Bordeaux. »
Pour autant, aucun contrat n’a été signé. Et
Adecco n’est sans doute pas la seule sur les
rangs. Mais elle a l’ambition d’être « un des
principaux acteurs du recrutement pour la
LGV ».
L
prêt que la société d’intérim a même déjà
prévu la nomination d’un « monsieur LGV »,
d’un « chargé BTP »…
Selon le directeur du secteur Poitou-Charentes, la LGV « sera le plus gros chantier d’Europe dans les cinq années à venir ». Il devrait
employer « plusieurs centaines de collaborateurs intérimaires ». Des « conducteurs d’engins, ferrailleurs »… « Les gens qui cherchent
du boulot peuvent venir nous voir », souligne
Didier Maignant. À vos CV !
Alain Grimperelle
Avoir le potentiel suffisant
L’entreprise est mobilisée sur ce dossier
depuis un an. « On fait un travail en amont
pour déterminer les candidats potentiels, explique Daniel Ouvrard, chargé « de toute la problématique recrutement ». On travaille auprès
de nos personnels. On met aussi un certain
nombre d’actions en œuvre pour pouvoir avoir
le potentiel suffisant. On est obligé de se créer
un fichier de candidats beaucoup plus important qu’il ne l’est. On travaille avec les écoles,
des organismes de formation… » « On met tout
en place pour pouvoir répondre à 100 %, souligne Didier Maignant. On est vraiment prêt
sur ce chantier et sur ce dossier. » Tellement
adecco poitou-charentes
I 26 agences, dont 5 spécialisées dans
le BTP.
I 100 salariés permanents.
I CA prévisionnel 2011 : 110 millions
d'euros .
I 5 rue Jean-Perrin – 86100
Châtellerault.
I Tél : 05.49.85.87.70
I www.adecco.fr.
Didier Maignant et Daniel Ouvrard : « On met tout en place pour pouvoir répondre à 100 %. » (Photo NR)
enquête retombées de la lgv
Jeudi 20 octobre 2011
15
STPG
Des « bricoles » bienvenues
L’entreprise de travaux publics d’Availles-en-Châtellerault est candidate pour des travaux de démolition,
voire de fourniture de granulats. Une goutte d’eau dans ce chantier gigantesque.
omparée au géant Vinci et à ses puissants
sous-traitants, la PME STPG d’Availles-enChâtellerault apparaît comme un Lilliputien. Mais un Lilliputien qui n’aurait peur
de rien. Son directeur, Jérôme Guérault, n’a pas
hésité à candidater pour quelques chantiers de
sous-traitance et STPG a été la première entreprise de la Vienne à signer avec Cosea.
« Pour des bricoles », précise tout de même le
patron de cette filiale (depuis 1998) du groupe
breton Pigeon, spécialisée dans la démolition, le
désamiantage et la fourniture de matériaux de
carrières. Il n’empêche... À l’avenir, STPG pourra
se targuer d’avoir démoli la première maison sur
les 302 km de la future ligne à grande vitesse. Ça
s’est passé ces jours derniers du côté de MarignyBrizay.
C
S'impliquer sans se désorganiser.
STPG a soumissionné pour encore sept ou huit
autres chantiers de démolition entre Poitiers et
Châtellerault. Pas de quoi désorganiser l’activité
de l’entreprise, conformément aux vœux de son
dirigeant, soucieux de l’après LGV.
Jérôme Guérault est également en attente de
réponse sur sa proposition de fournir des granulats extraits de la carrière de Craon, dans le Mirebalais : « On va bien voir, on essaye », commente
prudemment le chef d’entreprise pour qui travailler sur ce gigantesque chantier représente une
belle opportunité pour soutenir l’activité de l’entreprise dans une période pas très facile. « C’est
pas avec ça qu’on va faire notre chiffre d’affaires »,
prévient tout de même le directeur opérationnel de
STPG, finalement satisfait de ses relations avec ce
qu’il qualifie de « grosse machine » : « Cosea a fait
l’effort de faire quelques petits lots pour que les
entreprises locales puissent intervenir. C’est bien.
»
L’arrivée des mastodontes du BTP
Le chef d’entreprise châtelleraudais reste assez
estomaqué par le professionnalisme de ses interlocuteurs : « Chez eux, c’est un chantier zéro défaut
et ça me semble bien parti pour que ça le soit.»
Sans savoir ce qui a poussé Cosea à retenir STPG,
son patron est persuadé que le fait d’être adossé
à un groupe d’importance moyenne, qui a luimême candidaté à travers un groupement d’entreprises, pour d’autres parties du chantier, a été
déterminant.
Les excellentes relations qu’il entretient avec
Cosea et la légitime satisfaction d’avoir vu son
entreprise retenue n’empêchent pas Jérôme Guérault d’envisager l’arrivée dans la Vienne de ces
mastodontes du BTP avec une certaine circonscription. Et de poser cette question qui, paraît-il,
tarabuste plus d’un patron de PME de la Vienne :
« Mais où vont-ils donc aller chercher la maind’œuvre dont ils ont besoin ? »
V. B.
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ZI des Varennes, Availles-en-Châtellerault.
Directeur opérationnel : Jérôme Guérault.
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I CA 2010 : cinq millions d’euros.
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Le premier souci de Jérôme Guérault : ne pas mettre en danger la pérennité de son entreprise
en concentrant trop de moyens sur le chantier de la LGV. (Photo NR)
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enquête retombées de la lgv
Jeudi 20 octobre 2011
BRUNET PAYSAGE
S’implanter sans se planter
Stéphane et Claudine Cothet ont réalisé les espaces verts du siège de Cosea. Ils se positionnent avec prudence
sur l’aménagement paysager de la future ligne.
i, au moment d’attribuer les lots d’aménagement
paysager de la future ligne à grande vitesse, les
dirigeants de Cosea ont encore une dernière
hésitation, ils n’auront qu’à regarder par la fenêtre pour savoir ce dont Brunet Paysage et les entreprises de son groupe sont capables.
Recrutées comme sous-traitants par Eurovia (groupe
Vinci, comme Cosea), les entreprises du groupe dirigé
par Stéphane et Claudine Cothet ont réalisé les clôtures,
les portails et naturellement les plantations du siège
social du constructeur. « Nous sommes déjà plus qu’un
peu implantés », constate avec satisfaction Stéphane
Cothet. Au besoin, une balade dans Cœur d’Agglo, à
Poitiers, sur la place de la Brèche à Niort ou dans les
allées du Futuroscope complétera l’excellente impression que le groupe a déjà laissée à ses interlocuteurs.
S
attend la réponse. Les époux Cothet s’appuient sur un
réseau national de PME paysagistes, Exovert, dont plusieurs sont présentes entre Tours et Bordeaux et qui
espèrent se partager une partie du chantier : « On n’a
pas l’intention de tout manger, prévient encore Stéphane Cothet. Si on arrive à travailler sur quelque chose,
ce sera bien. S’il y en a trop, on appellera des collègues.
Il faut faire attention de ne pas mettre tous nos œufs dans
le même panier et savoir partager le gâteau. »
Un nombre d’arbres suffisants ?
Reste la crainte, manifestée voici quelques mois par
la CCI, que les pépiniéristes et paysagistes locaux, confrontés à une gigantesque demande de Cosea, ne disposent
pas du nombre d’arbres suffisants. Mais Stéphane Cothet
est sûr de lui : « Les arbres, on les aura ! »
Une palette multiple pour
des marchés publics complexes
V. B.
brunet paysage
I 33 rue des Landes, ZI République,
Poitiers.
N 15 salariés
N CA 2010 : 1,5 million d’euros.
I Poitou Paysage,
N ZI Naurais-Bachaud, Naintré.
N 20 salariés
N CA : 2 millions d’euros
I Bouchet TP Paysage
N Guesnes
N 2 salariés
N CA : 300.000 €
N Dirigeants : Stéphane et Claudine Cothet.
Stéphane Cothet : la diversité de son groupe lui permet de maîtriser le travail
de paysagiste de A à Z. (Photo NR)
- Automobiles PEUGEOT 552 144 503 RCS Paris.
Vieille entreprise poitevine, Brunet Paysage a été
rachetée en 2001 par le couple Cothet, propriétaire de
Poitou Paysage à Naintré. Duo qui dirige également
une toute petite entreprise de travaux publics liés à
l’activité de paysagiste ainsi qu’une société d’entretien
de jardins particuliers.
Cette palette multiple permet aux époux Cothet de
soumissionner à des marchés publics complexes (aménagement extérieur, terrassement, défrichage, élagage,
plantation, dallage, clôture, murs végétalisés…) qui représentent plus ou moins la moitié de leur chiffre d’affaires, selon les années : « On ne pourrait se contenter de
la clientèle des particuliers », souligne ainsi Stéphane
Cothet.
Rien d’étonnant à ce que Brunet Paysage et ses cousins soient sur les rangs pour une partie du chantier
paysagiste de la LGV : les offres ont été déposées, on
sous condition de reprise*
sous condition de reprise*
9700 €
Expert HDi
HT (3)
sous condition de reprise*
13600 €
sous condition de reprise*
Boxer HDi
HT (4)
à partir de
Partner HDi
à partir de
8 800 €
HT (2)
à partir de
8300 €
Partner Origin HDi
HT (1)
à partir de
à partir de
Bipper HDi
14 900 €
HT (5)
sous condition de reprise*
(1) (2) (3) (4) (5) Sommes restant à payer, déduction faite d’une remise sur le tarif Peugeot 11D conseillé du 04/07/2011 de (1) 2850€ HT pour l’achat d’un Bipper Standard 117 L1 1,4 L HDi 70ch neuf, (2) 3 950€ HT pour l’achat d’un Partner Origin Standard 120 L1 1,6L HDi 75 ch neuf, (3) 3950€ HT pour
l’achat d’un Partner Standard 120 L1 1,6L HDi 75 ch neuf, (4) 5900€ HT pour l’achat d’un Expert Standard 220 L1H1 1,6L HDi 90 ch neuf, (4) 6650€ HT pour l’achat d’un Boxer Standard 330 L1H1 2,2L HDi 100 ch neuf, et de 1 500€ HT de Prime Verte Peugeot*. Offres non cumulables, réservée aux professionnels pour un usage professionnel, hors
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CHATELLERAULT
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Jeudi 20 octobre 2011
enquête retombées de la lgv
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BOUTILLET SAS
La LGV avant Center Parcs
Poids lourd départemental du bâtiment, Boutillet a réalisé une grosse partie de la maçonnerie du siège social
de Cosea et est partante pour construire quelques ponts.
Q
uand, en 1948, Paul Boutillet a lancé sa petite
entreprise de maçonnerie à La ChapelleViviers, il était loin d’imaginer que, 60 ans
plus tard, son fils Jean-Paul participerait à
l’un des plus grands chantiers ferroviaires d'Europe.
C’est qu’au fil des ans la société Boutillet est devenue
un poids lourd du bâtiment, au moins à l’échelle départementale, présent aussi bien sur le marché de la maison individuelle clefs en main que dans les grands
chantiers publics, sa plus grande fierté restant d’avoir
participé à la construction de la centrale nucléaire de
Civaux et du Futuroscope.
Un troisième centre
de production à Tours
Désormais, Boutillet intervient régulièrement non
seulement sur la Vienne mais aussi dans tous les départements voisins. Après s’être implantée à Issoudun, la
société vient d’ouvrir, l’an passé, un troisième centre
de production à Tours, justifié par le dynamisme immobilier de la capitale tourangelle.
En terme de notoriété, La participation de Boutillet, même modeste, au chantier de la future LGV sera
un des marchés majeurs de la PME chauvinoise des
ces trente dernières années. Boutillet a d’ores et déjà
frappé un grand coup en obtenant l’offre lancée par le
groupe Vinci pour la partie béton des locaux de sa
filiale Cosea (Construction de la ligne Sud Europe Atlantique), à Biard.
Très bien placée pour les lots à venir
« La difficulté, c’est qu’il fallait s’associer à la filiale
de Vinci Sogea, basée à Nantes. En fait, ça s’est très
boutillet sas
Route de Montmorillon, 86300 Chauvigny.
Agences à Issoudun et Tours.
I P-DG : Jean-Paul Boutillet
I CA 2010: 28 millions d’euros.
I 200 salariés.
I
I
www.aigle.com
les bottes boyfriend : les bottes volées aux
hommes.
Jean-Paul Boutillet (à gauche), avec deux de ses collaborateurs : de la petite PME
familiale, il a fait un des leaders départementaux du BTP. (Photo NR)
bien passé. Ils étaient tellement satisfaits de ce que
nous avons fait sur le bâtiment principal qu’ils nous
en ont commandé un second ! », raconte Jean-Paul
Boutillet.
L’entreprise chauvinoise se trouve donc très bien
placée pour les lots à venir mais ne veut pas vendre la
peau de l’ours avant qu’il ne soit tué : « Je leur ai dit que
j’aimerais bien participer pour les petits ponts. Il y
aura aussi quelques bâtiments à construire mais ce
sera peut-être des collègues qui le feront », concède
Jean-Paul Boutillet, que ses fonctions au sein de la
Fédération française du bâtiment (dont il fut naguère
le président départemental) et de la chambre de commerce et d’industrie poussent naturellement à l’altruisme.
En chef d’entreprise avisé, Jean-Paul Boutillet a toujours un temps d’avance. Attentif aux opportunités
que pourrait lui offrir le groupe Cosea, le bâtisseur a
déjà les yeux rivés sur le futur Center Parcs du Loudunais, persuadé que cet autre futur énorme chantier
dans la Vienne constituera pour les entreprises du BTP
de la Vienne un enjeu autrement plus lucratif que celui
de la LGV.
V. B.
DX^Xj`e[Ëlj`e\1Q@[\JX`ek$Ljki\$IE('$/-))'@E>I8E;<JJLIM@<EE<
K„c1',%+0%')%*/%)'$;lcle[`XljXd\[`[\0_~(0_$nnn%X`^c\%Zfd
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enquête retombées de la lgv
Jeudi 20 octobre 2011
HÔTEL IBIS
Un partenariat très profitable
Dès l’arrivée des premiers cadres du futur chantier, l’hôtel Ibis du Futuroscope a vu son chiffre d’affaires
sensiblement dopé.
e propre de l’échassier consiste à planer majestueusement après avoir pris un envol souvent
chaotique. L’Ibis de Chasseneuil n’a pas échappé à
cette image ornithologique. Fondé en 1987, à l’époque sous le nom d’Hôtel d’Angleterre, le premier établissement hôtelier de la zone du Futuroscope, conçu par le
même architecte que le parc d’attractions et construit à la
même époque, n’a tenu qu’un an avant de déposer le
bilan. Ce qui s’appelle un décollage raté.
Mais tel le phénix, celui qui n’était pas encore l’Ibis,
allait renaître de ses cendres, et de quelle manière :
racheté en 1989 par un couple d’investisseurs, M. et Mme
Girault, l’hôtel d’Angleterre prend la franchise Ibis en 1991 :
« Encore à l’époque, il fallait croire au Futuroscope, ce
n’était pas évident », souligne Didier Raquet, l’actuel
directeur général de l’hôtel.
L
L’hôtel a obtenu de Cosea
un précieux référencement
Cette fois, le pari s’est avéré payant : depuis vingt
ans, l’activité de l’hôtel Ibis croît avec celle du parc :
en 1994, les propriétaires décident de porter de 80 à
140 le nombre de leurs chambres, histoire de ne pas
laisser le champ libre aux projets d’une concurrence
d’autant plus active qu’elle arrive avec un temps de
retard.
Cet Ibis est atypique : alors que l’activité de la marque
du groupe Accor est très majoritairement liée à l’activité d’affaires, à Chasseneuil, 60 % de la clientèle
séjourne pour les loisirs, à savoir la visite du parc, voire
de plus en plus des autres sites touristiques de la Vienne.
Le nombre de visiteurs du parc semblant avoir atteint un
palier, Didier Raquet mise aujourd’hui sur des séjours
plus longs : « La Vienne accueille désormais un tourisme de destination », constate le patron de l’Ibis.
L’arrivée inespérée du chantier de la LGV va cependant contribuer à rééquilibrer la part de la clientèle d’affaires, au moins pour 2010 : « Quand Vinci et Cosea sont
venus s’installer, on a eu la chance que ce soit sur le
Futuroscope », explique Didier Raquet dont l’établissement a, grâce aux premiers cadres du futur chantier,
fait le plein de septembre à décembre : « 20.000 € par
mois de chiffre d’affaires en plus, ce n’est pas rien. »
Pour réaliser ce résultat, l’hôtel Ibis a bénéficié du précieux référencement accordé par Cosea à ceux qu’il
considère comme les meilleurs prestataires de service
pour ses cadres et ses hôtes.
Une nouvelle vague de clients
Depuis l’installation de Cosea dans ses locaux définitifs de Vouneuil-sous-Biard, la manne s’est cependant
un peu tarie : « ça s’est dilué, constate sans amertume
Didier Raquet. Ils ont élargi sur tout Poitiers, notamment sur les autres Ibis… »
Sans vouloir trop parier sur l’avenir, le directeur d’Ibis
attend avec confiance le démarrage du gros œuvre entre
Châtellerault et Poitiers, qui pourrait lui amener une
nouvelle vague de clients.
V. B.
hôtel ibis du futuroscope
I Avenue Thomas-Edison,
86360 Chasseneuil-du-Poitou.
I 34 salariés en moyenne.
I CA 2010 : 5 millions d’euros.
Didier Raquet dirige le plus ancien hôtel du Futuroscope depuis maintenant 18 ans.
(Photo NR)
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