Le vieux canal : quel avenir ? - MR
Transcription
Le vieux canal : quel avenir ? - MR
Reunions citoyennes L e vi e u x c a n a l : q u el a v e nir ? L’ a v e nir du vi e u x c a n a l C h a rl er oi-B r u x ell e s e s t e n pl ein e r éfl e xi o n . L e s m o y e n s m a n q u e n t p o ur s o n e n tr e ti e n . C e t é c rin fluvi al q ui s ’ é t e n d d e G o d a r vill e à R o n q ui èr e s a p o ur t a n t bi e n b e s o i n q u’on s e p e n c h e s u r s e s ri c h e s s e s Seneffe est traversé de part en part par ce canal. Après avoir vu défiler durant des décennies les fameux « baquets de Charleroi » remplis de houille, il est aujourd’hui très prisé des pêcheurs, des cyclistes ou des promeneurs. Mais le canal est malade. Envasement, fissures sur le chemin de halage, berges dégradées, plantes invasives, ouvrages d’art endommagés et menaçants… La liste est longue. Attachés à ce patrimoine unique, les Seneffois se posent des questions comme ils l’ont exprimé lors de la rencontre citoyenne de mercredi à Arquennes. Certains privés entretiennent déjà les abords mais il y a des limites humaines. UN INVENTAIRE DU CANAL Des ingénieurs hydrauliques de la DNF et des Voies hydrauliques, deux administrations de la Région wallonne, viennent de réaliser un inventaire des maux du canal. Une étude technique. «On n’a pas relevé de problèmes graves. Y compris sur les berges », note rassuré Jean-François Plumier, ingénieur du cantonnement de Nivelles de la DNF. Site d’un intérêt nouveau, certains ouvrages d’art sont en passe de retrouver leur lustre d’antan. Le pont d’Arquennes (1,8 million) vient d’être refait et les travaux du pont de Renissart (dit à Claquettes) vont débuter au printemps. Pour l’envasement, la DNF n’a ni les moyens ni la volonté d’agir pour l’instant. «Car outre l’envasement organique (dépôt de feuilles), si on ne résout pas l’atterrissement (les boues provenant des terres agricoles), on ne résout pas la cause du problème. » Propriété wallonne remise en gestion à la DNF dans les années 70 lors de la construction du nouveau canal, tout le monde est conscient que «ce bijou au niveau de la biodiversité (plantes, insectes, poissons) » a besoin de toutes les forces pour être sauvé. La DNF et les Voies Hydrauliques ont le même ministre Di Antonio, cela facilite le dialogue. Mais tous les sous sont comptés. Pour obtenir des financements pour son entretien, l’échevin de l’Environnement Gérard Debouche espère pouvoir classer le canal en zone humide d’intérêt biologique et travaille à des moyens alternatifs de financement. Une démarche participative avec les associations de pêche, environnementale… sera toutefois indispensable pour l’avenir de ce si beau canal. T HI B AU T WA C Q U E Z N O U V E L L E G A Z E T T E 2 4 J A N VI E R 2 0 1 4 UNE PLATE-FORME POUR GÉRER LE CANAL Ce 5 février se tiendra une réunion de travail avec différents gestionnaires concernés par le canal. Le Contrat de Rivière Senne fait office de plate-forme pour réunir autour de la table les administrations de la DNF, des Voies Hydrauliques, les communes (Seneffe, Braine-le-Comte…) Plusieurs réunions ont déjà eu lieu. Comme mesure concrète, deux écocantonniers du Contrat de Rivière réalisent déjà l’inventaire de trois biefs pilotes représentatifs du canal : le 13 (bief de la Noire Bouteille), 18 (bief de la Cartonnerie) et 24 (là où la Thisnes se jette dans la Samme). Un article 60 se joindra bientôt à l’équipe. Ces écocantonniers font déjà un travail surtout de sécurisation des chemins de halage (abattage d’arbres…) Avec les 3 biefs pilotes, ils vont pouvoir établir les points positifs et négatifs de ces petits bouts de canal tous très particuliers. Un outil précieux pour la décision des gestionnaires qui pourront ensuite se lancer vers une chasse aux subsides (pour le RAVeL, la zone humide d’intérêt biologique…). «Dans un deuxième temps, on va ouvrir ça aux citoyens via les communes qui ont des PCDN (Seneffe possède un Plan communal de développement de la nature) ou des plans collectifs », explique Carole Van Roy, coordinatrice du Contrat de Rivière Senne. «On gérera mieux ce canal si on unit nos forces », confirme M. Plumier de la DNF. La commune de Seneffe «avec ses petits moyens », apportera un soutien à l’entretien de ses biefs a promis Gérard Debouche, l’échevin de l’Environnement. T.W. INONDATIONS C’est autour de ce cadre idyllique qu’ont eu lieu les inondations de novembre 2010 sur la place d’Arquennes. Elles sont encore dans les mémoires. Les dossiers « inondations » et « entretien du canal » ne sont pas forcément liés mais des interactions existent via la Samme qui longe le canal et l’alimente. Pour contrer tant que faire se peut les inondations dans le futur, quelques mesures de prévention vont être mises en place. En amont d’Arquennes, une ZIT (zone d’immersion temporaire est prévue à Seneffe). Pour ne pas aggraver le problème d’écoulement des eaux, un bassin d’orage est prévu dans le futur lotissement Thomas et Piron au-dessus de la rue Chèvremont. Certains ont évoqué le retour à des vannes (comme celle au ruisseau de Renissart) qui géraient les crues dans l’ancien canal mais la solution ne sera pas retenue par la DNF. La bourgmestre Bénédicte Poll va aussi commander une étude (50.000 euros) sur l’état des égouts d’Arquennes. T.W T a p a g e n o c t ur n e à Arqu e n n e s D e s h a bi t a n t s pr o c h e s d e l a s a ll e o m ni s p or t s s e pl ai g n e n t d e nui s a n c e s s o n or e s . L a p oli c e d e M ari e m o n t pro m e t d e s u r v eill er d e pr è s l e p h é n o m è n e m a i s v e u t o bj e c tiv er l a s i t u a ti o n . D e s a c ti o n s d e vr ai e n t ê tr e m e n é e s d a n s l e s pro c h a i n s jour s Lors de la réunion citoyenne qui s’est tenue à la salle omnisports d’Arquennes, des représentants d’un comité de quartier proche de la salle ont exprimé leur ras-le-bol de voir des groupes perturber la tranquillité du quartier. Après un accueil plutôt froid à la police de Mariemont lors de derniers incidents, les habitants demandaient de réactiver des mesures prises, à leur satisfaction, voici deux ans. Le commissaire Francis Joncret était à l’initiative de ces mesures qui avaient ramené le calme dans le quartier. À notre demande, il a examiné le dossier attentivement. Les statistiques d’abord. Depuis le 1er janvier 2013, cinq plaintes ont été déposées à la police de Mariemont : agissements suspects d’un cyclomotoriste roulant sur le parking au mois de mai ; deux tapages nocturnes les 15 juin et 30 juillet et deux rassemblements de jeunes à la veille du congé de Toussaint les 26 et 27 octobre. «Ces chiffres signifient qu’il n’y a pas péril en la demeure. Ce qui ne veut pas dire que d’autres faits n’ont pas eu lieu mais les gens n’ont pas estimé nécessaire de nous appeler. Les nuisances enregistrées ne font pas état de drogue ou d’alcool. Il s’agit uniquement de nuisances sonores même si nous sommes conscients que peut-être on a bu plus que de raison », commente le commissaire dont le travail pour endiguer ce phénomène avait été fort apprécié par les habitants. Ces rassemblements près des salles de sport ou des agoras sont par ailleurs un phénomène bien connu au sein de la zone de police. Face à cette situation, la police se promet de réagir. Elle propose un plan en plusieurs étapes en fonction des résultats recueillis. 1 . «Nous allons nous calquer sur les actions menées il y a deux ans. Cela avait été bien perçu par la population. Mais avant cela, nous allons ré-objectiver la situation en menant une enquête de voisinage dès la semaine prochaine. Nous analyserons les résultats pour y apporter des solutions, En fonction des résultats, l’une des étapes suivantes pourrait être : 2 . «Comme en 2012, prendre des mesures pro-actives comme une présence intensifiée de la police et des contrôles fréquents des véhicules. Tout ceci bien entendu dans le respect de la légalité mais dans le but d’être à l’écoute de la population.» 3 . Des mesures réactives pourraient aussi être prises comme «répondre systématiquement, et dans les plus brefs délais, à tout appel de riverain. Prendre aussi un contact personnalisé avec les plaignants.» 4 . D’autres mesures de techno-prévention (une caméra est déjà placée sur le parking) sont envisagées. «Si nécessaire, une réunion de travail avec tous les partenaires concernés par la gestion de la salle sera mise sur pied. » AUSSI UNE MAISON DES JEUNES Dans un mois, en fonction des renseignements obtenus, les mesures adéquates seront prises. Notons que la bourgmestre Bénédicte Poll a promis aux citoyens d’interpeller aussi la police sur ce dossier mais veut également travailler de manière préventive avec un projet de création d’une Maison des Jeunes pour que ceux-ci puissent se rassembler. T HI B AU T WA C Q U E Z N O U V E L L E G A Z E T T E 2 5 J A N VI E R 2 0 1 4 P l u s d e pl a c e s p o ur l a p e tit e e nf a n c e À F E L U Y BI E N T Ô T, MAI S O N E S P È R E AU S S I DA N S 2 A N S À A R QU E N N E S «Nous allons augmenter le nombre de place d’accueil de la petite enfance (0-3 ans) dans les années à venir » promet Dominique Janssens (AC), échevine de la Petite enfance. On ne reviendra pas sur la crèche de Seneffe (42 places, voir, entre autres notre édition du 16 janvier). Sur Feluy et Arquennes, il y a du nouveau. Dans le cadre du « Plan Cigogne III » adopté par le gouvernement de la Fédération Wallonie- Bruxelles, la crèche de Feluy va voir sa capacité augmenter de six places. «Entre mars et juin, nous allons passer de 18 à 24 places », se réjouit Mme Janssens. «Nous allons passer d’une structure de Maison communale de l’enfance à une structure de crèche. Cela permettra d’engranger des recettes supplémentaires. Un puériculteur (on y reviendra) devrait être engagé. » Sur Arquennes, il n’y a toujours pas de structure d’accueil pour les bambins. Dans environ 2 ans, cette lacune pourrait être comblée avec 20 places dans une structure de garderie sur le site du Bohy. La commune négocie des charges sur le promoteur dans le cadre de la rénovation de l’école communale d’Arquennes. D’autant plus nécessaire qu’avec le futur lotissement de la ZACC, la liste d’attente va s’allonger. Deux fois deux co-accueillantes sont pressenties. «Pour les 0 à 3 ans, on est à peu près à 50% de couverture sur la commune mais nous avons aussi un zoning avec 5.000 personnes où la demande est forte. » Des chiffres non pris en compte par l’ONE. Ce qui ajoute aux grands besoins sur Seneffe. T.W. B O N À S AVOI R Étude pour l’aménagement global de la Nationale 27. Lors de la rencontre avec les citoyens, la bourgmestre Bénédicte Poll (IC-MR) a annoncé le lancement d’une étude pour l’aménagement global de la Nationale 27. Une route dangereuse comme tout conducteur le sait. Mais cette route dépend de la Région wallonne. «Et ils n’ont plus de sous. La commune a donc décidé de prendre cette étude en charge pour demander aux promoteurs de réaliser petit à petit des aménagements au fur et à mesure des projets. » Création d’une Maison des Associations. En 2013, il y a eu une diminution des subsides aux associations de Seneffe, contexte budgétaire oblige. Mais après avoir rencontré toutes les associations, l’échevine Dominique Janssens est venue à la conclusion qu’il y avait une forte demande pour la mise à disposition de locaux. «Deux espaces de réunion vont bientôt être mis à disposition, gratuitement, des associations, pour organiser leur réunion au sein de la nouvelle Maison des Associations (en fait deux salles dans la salle polyvalente place Penne d’Agenais dont celle occupée jusqu’ici par l’Office du Tourisme et le service des propriétés communales). Il y aura un espace pour ordinateur et les associations pourront avoir l’usage d’une photocopieuse. Gratuitement mais avec des quotas. » Une gestion du calendrier sera nécessaire d’où la création d’un guichet unique pour les demandes des associations qui pourront toutefois se réunir autant de fois qu’elles le veulent. Outre les réunions, la Maison des Associations regroupe aussi des ateliers comme « Les Ateliers du temps choisi » ou « L’école des devoirs de Seneffe ». Sacs poubelles. Le sujet est abordé à chaque réunion citoyenne. Relayons qu’un citoyen s’est inquiété de la qualité des sacs. Pourtant le collège a assuré qu’il avait pris des sacs de la «meilleure qualité ». On promet d’y être attentif. Panneaux de mariage. De nombreux mariages se déroulent au château de la Rocq. Mais voilà les tourtereaux (en voyage de noces ?) oublient souvent de récupérer leurs pancartes pour signaler le chemin à leurs invités. La commune a promis de sensibiliser les propriétaires du château pour faire installer plus de panneaux pour mieux renseigner les convives sur le chemin à prendre pour festoyer. Fontaine. Une habitante du Quartier de La Fontaine voudrait qu’on sécurise la fontaine et, surtout qu’on n’y dépose plus les poubelles. Il lui a été répondu que pour ce genre de problème l’agent constatateur à la commune est tout indiqué. Il peut aller jusqu’à dresser une amende aux récalcitrants.