Ouarf le chien - Éditions de l`Olivier
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Ouarf le chien - Éditions de l`Olivier
Mars \ Avril 2013 Juliette Kahane Dominique Fabre Chang-rae Lee Aharon Appelfeld Alice Munro Rachel Cusk Adam Phillips Vladimir Sorokine penser ⁄ rêver n°23 Éditions de l’Olivier Mars Dominique Fabre Des nuages et des tours Juliette Kahane L’inconnu Chang-rae Lee Les vulnérables Aharon Appelfeld Les eaux tumultueuses Avril Alice Munro Trop de bonheur Rachel Cusk Contrecoup Vladimir Sorokine 23 000 Adam Phillips La meilleure des vies penser ⁄ rêver n°23 Le corps (est un) étranger Dominique Fabre Des nuages et des tours Juliette Kahane L’inconnu récit en librairie le 7 mars 2013 roman en librairie le 7 mars 2013 « La dernière fois que je l’ai vu, mon voisin le jardinier portait de grosses lunettes noires. Je n’ai pas fait le rapprochement tout de suite, tellement dans ce quartier de la rue du Château des Rentiers, il fait partie de nos vies. Sauf qu’il ne s’approche plus des femmes pour leur dire qu’elles sont belles et leur offrir ses fleurs. Il ne peut plus s’occuper de son jardin parce qu’il n’y voit plus rien. Une mauvaise cataracte. Il évite le plein jour, il ne voit plus ce qu’il fait. Vraiment : pas mal de gens mériteraient des vies meilleures. Je ne vois plus l’Africaine qui dormait dans le photomaton du métro porte d’Ivry. Beaucoup des Roumains de l’avenue ont disparu. Mendiants sans bras, sans dents, estropiés de nulle part, sans rien du tout. Mal nés. » Pénélope Salt vit seule, tourmentée par le regret d’un amour perdu. Un soir de détresse, dans un cocktail littéraire, elle aborde un inconnu en qui elle prétend reconnaître un jeune romancier et l’emmène chez elle. Le lendemain matin, Pénélope comprend sa méprise : l’homme qui a passé la nuit dans son lit n’est pas celui qu’elle croyait, mais Johnny Paullette, un marginal qui vit de petits trafics. Lorsque celui-ci quitte les lieux, elle pense ne plus jamais le revoir. Quelques semaines plus tard elle le retrouve, bien malgré elle. Piégés par leurs préjugés de classe, par l’ambivalence de leurs sentiments, ni l’un ni l’autre ne semblent pouvoir échapper à l’attirance qui s’empare d’eux. L’Inconnu est le roman de ce combat amoureux. La singularité de ce récit tient au regard que Dominique Fabre pose sur son village urbain, ses mutations et révélations saison après saison. S’y dévoile toute une comédie humaine, des gens de partout repoussés vers la périphérie, des réfractaires aux beaux quartiers. Dominique Fabre est né en 1960. Il a publié douze romans, dont Moi aussi un jour j’irai loin chez Maurice Nadeau (Points, 2011), Ma vie d’Edgar (Le Serpent à plumes, 1998 ), J’aimerais revoir Callaghan (LGF, 2011) et en 2012 à l’Olivier Il faudrait s’arracher le cœur (Points, 2013). « L’écriture de Dominique Fabre refuse les effets de manche, préférant la description minutieuse et les accords mineurs pour retenir le temps de ces vies ordinaires, superbement incarnées. » Christine Ferniot, Télérama Juliette Kahane a écrit pour diverses revues et journaux des récits de voyage et portraits de ville (Cauchemar systématisé à Bucarest, Passages à Prague, Marne l’avalée, Bandoung Bandoung). Après deux romans chez Gallimard – Fabrique en 2002 et Métropolitains en 2005 – elle a rejoint les Éditions de l’Olivier où elle a publié en 2009 Revivre la bataille, « un grand roman de l’identité, masquée, retrouvée. Fascinant. » (Christine Marcandier, Mediapart) Chang-rae Lee Les vulnérables roman traduit de l’anglais (États-Unis) par Marc Amfreville en librairie le 7 mars 2013 June Han a onze ans lorsque la guerre de Corée (1950 ‑1953) décime sa famille. Elle est sauvée par un G.I., Hector Brennan, puis placée dans un orphelinat. Grâce à Sylvie Tanner, la directrice de cette institution, et à un certain détachement qui lui fait ignorer la peur, elle parvient à surmonter la violence. Tous trois – June, Hector, Sylvie – sont marqués par des traumas originels qui changeront le cours de leur existence. Trente ans plus tard, Hector a choisi une vie sans contours, guidée par l’alcool et l’autodestruction. June Han est devenue Mrs Singer. Elle a réussi sa carrière à New York et a eu un fils. À 47 ans, alors qu’elle se sait atteinte d’un cancer, elle décide d’affronter tout ce qu’elle a dû enfouir pour survivre. Couvrant trois décennies sur plusieurs continents, Les Vulnérables s’intéresse aux ravages intimes de la guerre, à ceux que l’on sacrifie au nom de l’Histoire. Au temps des héros succède celui des survivants, cette vie d’après que chacun tente de reconstruire. Chang-rae Lee est né en 1965 en Corée du Sud. Quelques années plus tard, sa famille s’installe aux États-Unis. Après de brillantes études, il publie un premier roman, Langue natale (L’Olivier, 2003) mais c’est surtout son deuxième livre, Les Sombres Feux du passé (L’Olivier, 2001), qui l’impose dans le monde entier. Il enseigne la littérature à Princeton et vit dans le New Jersey. L’auteur sera à Paris du 26 février au 2 mars 2013 pour la promotion de son roman. À propos des Vulnérables : « On est emportés et conquis par les destins inoubliables qui traversent Les Vulnérables. » The New York Times « Une grande réussite. Un des meilleurs livres de l’année. » Kirkus Review « Chang-rae Lee appartient à ces écrivains de talent qui savent suggérer pour émouvoir. » The Boston Globe À propos des Sombres Feux du passé : « Réflexion sur l’intégration et plongée dans les gouffres de la mémoire, ce roman est un diamant taillé dans le vif de la douleur et de l’émotion. » André Clavel, L’Express « Merveille d’un récit admirablement conduit, tout en finesse, et qui traverse le temps, par paliers, sans jamais quitter complètement le présent, en respectant juste les méandres de la mémoire. » Michèle Gazier, Télérama « Chang-rae Lee se révèle un maître dans l’art d’installer une ambiance, de camper un personnage. » Alexandre Fillon, Livres Hebdo Aharon Appelfeld Les eaux tumultueuses Alice Munro Trop de bonheur roman traduit de l’hébreu par Valérie Zenatti en librairie le 21 mars 2013 nouvelles traduit de l’anglais (Canada) par Jacqueline Huet et Jean-Pierre Carasso en librairie le 11 avril 2013 À la fin des années 1930, la pension Zaltzer est devenue le rendez-vous estival d’un groupe de célibataires viennois. Pour la plupart juifs, ils forment une petite communauté de jouisseurs qui passent leur temps à jouer au poker, boire du cognac et se perdre en intrigues amoureuses. Cet été-là Rita est la première à arriver, accompagnée de son fils Yohann. Bientôt rejointe par Zoussi Rauver et son prétendant Van, puis par un alcoolique sympathique dont elle est vaguement éprise, Benno Starck, elle a hâte que tous les habitués envahissent la pension. Un orage éclate, le fleuve se gonfle et déverse sa boue dans la cour de l’auberge, Benno se noie. L’inquiétude monte, se glisse dans les âmes. Les conversations s’exaltent. S’y s’affrontent deux visions de la vie, les uns prônant le culte de la liberté, les autres la fidélité aux anciens. Deux mondes, dont l’un est en train de sombrer, et que Rita décide de fuir en partant pour la Palestine. Aharon Appelfeld est né en 1932 à Czernowitz en Bucovine. Citoyen israélien, il a publié de nombreux romans dont Histoire d’une vie (prix Médicis étranger 2004), ou récemment Le garçon qui voulait dormir ( 2011), « un livre majeur. Le cheminement d’une terre à l’autre, d’une langue à l’autre, la quête presque désespérée pour trouver les mots justes et le gisement de vie qui est la source de tous ses romans. » (Valérie Zenatti) Une femme est appelée au chevet de son amie d’enfance : elle se souvient de l’été qui a bouleversé leur existence. Une mère en deuil décide de changer d’identité et de tout reprendre à zéro. Une étudiante accepte les propositions indécentes d’un vieillard… Dans ce recueil, les personnages courent après le bonheur et tentent de surmonter un deuil, une crise conjugale ou une humiliation douloureuse. L’histoire qui clôt le livre évoque Sofia Kovaleskaïa, mathématicienne russe qui vécut à la fin du XIXe siècle et qui fut l’une des premières femmes à enseigner dans une université européenne. Mais les faits bruts, ceux qui nourrissent les biographies, ne constituent pour Alice Munro qu’un arrière-plan : elle passe la vie exemplaire de Kovaleskaïa, et celles de tous les protagonistes de Trop de bonheur, au filtre de l’intime, de la sensibilité, pour mettre en évidence les lignes de force invisibles qui guident chaque destin. Alice Munro est née en 1931 au Canada. Elle est l’auteur d’une douzaine de recueils de nouvelles et d’un roman, traduits dans le monde entier. Lauréate de nombreux prix, dont le Man Booker International Prize, elle est considérée comme l’un des écrivains anglo-saxons les plus marquants de notre époque. « Elle est notre Tchekhov et survivra à la plupart de ses contemporains. » Cynthia Ozick Rachel Cusk Contrecoup Sur le mariage et la séparation récit traduit de l’anglais par Céline Leroy en librairie le 4 avril 2013 On se rencontre. On s’aime. Parfois, on se sépare. Dans l’intervalle, qu’a-t-on construit ? Les sentiments, les projets, les moments partagés, que deviennent-ils après la rupture ? Pour écrire ce livre, Rachel Cusk a puisé dans son expérience, celle de son divorce. Ni confession ni fiction pure, ce texte est surtout l’histoire d’une femme, écrivain, mère de deux filles, qui observe ses propres réactions avec la même acuité qu’elle met en scène les personnages de ses romans. Recréant des instants quotidiens ou nourrissant sa réflexion de mythes et de références littéraires, Rachel Cusk analyse le retentissement profond d’une séparation. Elle décrit avec justesse la famille moderne, soumise non plus à Dieu ou à l’économie mais à la sacro-sainte valeur de l’amour. Bouleversant et percutant, Contrecoup est un livre singulier. Tout comme Jeanette Winterson, Rachel Cusk aborde un sujet intime et universel, confirmant la vitalité du courant féministe dans la littérature anglaise. Rachel Cusk vit à Brighton. Sorti en France en 2007, Arlington Park a connu un grand succès public et critique. Ont également paru, aux Éditions de l’Olivier, Egypt Farm (2008) et Les Variations Bradshaw (2010 ). Extrait « La nouvelle réalité » est une expression que je n’ai pas cessé d’entendre durant les premières semaines après la séparation : des gens l’utilisaient pour décrire ma situation comme si elle avait pu représenter un progrès. Alors qu’il s’agissait d’une régression : les rouages de la vie avaient fait marche arrière. D’un coup, nous n’avancions plus mais nous reculions, vers le chaos, l’histoire et la préhistoire, nous amorcions un retour au commencement des choses puis, plus tard, au temps précédant ce commencement. D’après mon mari, j’ai été monstrueuse avec lui. Impossible de lui faire changer d’avis : tout son monde en dépend. C’est l’histoire qu’il se raconte, et dernièrement j’en suis venue à détester les histoires. Si on m’avait interrogée sur ce désastre qui venait de s’abattre sur ma vie, j’aurais répondu en demandant si on voulait entendre une histoire ou la vérité. […] L’histoire doit obéir à la réalité, la représenter, de même que les vêtements représentent le corps. Plus la coupe est près du corps, plus l’effet est plaisant. Nue, la vérité peut se révéler vulnérable, ingrate, scandaleuse. Trop couverte, elle devient mensongère. Pour moi, toute la difficulté de l’existence s’est trouvée dans la tentative de réconcilier ces deux facteurs, à l’instar de l’enfant du divorce qui tente de réconcilier ses parents. C’est ce que font mes enfants qui glissent de force la main de mon mari dans la mienne quand nous sommes tous ensemble. Elles essaient de rendre l’histoire à nouveau vraie, ou de rendre la vérité fausse. Vladimir Sorokine 23 000 roman traduit du russe par Bernard Kreise en librairie le 18 avril 2013 23 000 est le dernier volume de la Trilogie de La Glace, mais peut être lu indépendamment des deux premiers. La Confrérie de la Lumière a maintenant étendu son pouvoir dans le monde entier et organisé un business autour des marteaux de glace. Proche du but de sa quête, cette secte capture le petit garçon apparu à la fin de La Glace, l’un des derniers « 23 000 » membres qui doivent former le cercle qui se dissoudra pour retrouver « la Lumière originelle ». De Moscou à New York, passant par Israël ou Hongkong, ce roman au suspens remarquable alterne les moments d’action dignes d’un thriller et des plages mystiques empreintes d’un grand souffle poétique. Vladimir Sorokine réaffirme dans 23 000 sa vision iconoclaste de l’histoire de son pays et du pouvoir actuel. Styliste au talent époustouflant, il dynamite le roman russe contemporain et veut « affranchir l’art de l’idéologie, rendre à la littérature sa valeur purement esthétique et lever les tabous qui prohibaient le vulgaire. » Vladimir Sorokine vit à Moscou. Les Éditions de l’Olivier ont publié : La Glace ( 2005 ), Le Lard bleu ( 2007), Journée d’un opritchnik (2008), La Voie de Bro (2010 ), Le Kremlin en sucre (2011). Adam Phillips La meilleure des vies Éloge de la vie non vécue essai traduit de l’anglais par Michel Gribinski collection « penser ⁄ rêver » dirigée par Michel Gribinski en librairie le 11 avril 2013 « La Meilleure des vies – éloge de la vie non vécue est un livre sur les expériences que nous n’avons jamais eues et dont nous sommes en deuil. Chaque chapitre décrit une expérience de la vie ordinaire où nous ne sommes pas capables de vivre comme nous le désirons. Et, du fait que quelque chose ne se produit pas, se creuse l’espace de quelque chose d’autre : la frustration et l’imagination, la frustration et l’éventualité de la satisfaction sont vues ici comme entretissées. Avec l’aide de la psychanalyse et du grand théâtre shakespearien, ce livre essaie de présenter des arguments en faveur de la valeur de la frustration, condition sine qua non de satisfactions réalistes et nombreuses. Ce livre souhaite faire de l’omission un objet de désir. » Adam Phillips Adam Phillips est psychanalyste. Il a dirigé chez Penguin la nouvelle traduction des œuvres choisies de Freud. Membre du comité de rédaction de la revue penser ⁄ rêver, il a écrit de nombreux essais, dont plusieurs sont des succès internationaux. Ont paru aux Éditions de l’Olivier, dans la collection « penser ⁄ rêver », Winnicott ou le choix de la solitude (2008), Trois capacités négatives (2009) et Promesses de la littérature et de la psychanalyse (2010 ). Contact presse Anne de Cazanove [email protected] 06 88 24 23 52 penser ⁄ rêver n°23 Le corps (est un) étranger revue de psychanalyse dirigée par Michel Gribinski en librairie le 11 avril 2013 Il y a peu, on a découvert avec un malaise certain que la « beauté » pouvait être le fait trivial d’un corps étranger : d’une prothèse de sein siliconée, par exemple. L’introduction d’un « corps étranger » dans l’organe familier a introduit du même coup une série de questions et de doutes dans nos représentations : Quels sont les gestes psychiques – perceptions, évaluations – par lesquels on décrète qu’il y a un corps étranger et que c’est un intrus ? Et l’hôte qu’est notre corps n’est-il pas lui-même un étranger, autonome, avec lequel on tente sans cesse de se familiariser ? Enfin, le « corps étranger » ne fait-il pas écho à une question sociétale majeure ? Tenter de répondre appelle une (re)définition préalable d’un moi-corps, individuel et social, et de nos modèles de pensée. Ont contribué à ce numéro : Athanasios Alexandridis, Miguel de Azambuja, Pierre Bergounioux, Alain Boureau, Julie Claustre, Fanny Dargent, Christian David, François Gantheret, Michel Gribinski, Khadija Lahlou-Laforêt, Elsa Marmursztejn, Henri Normand, Fausto Petrella, Adam Phillips, Blandine Ponet, Jean-Michel Rey, Jean-Baptiste Roux, Antonio Alberto Semi, Daniel Widlöcher. Contact presse Anne de Cazanove [email protected] 06 88 24 23 52 Ont déjà paru en 2013 retrouvez notre catalogue, nos événements et avant-premières sur notre site : www.editionsdelolivier.fr Éditions de l’Olivier 96, boulevard du Montparnasse 75014 Paris 01 41 48 84 76 Virginie Petracco Responsable de la communication 01 41 48 84 73 [email protected] Aurélie Lacroix Assistante de presse 01 41 48 84 71 [email protected] Pierre Hild Responsable commercial 01 41 48 84 70 [email protected]