La clé des champs autour des Petites Vosges

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La clé des champs autour des Petites Vosges
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La clé des champs
autour des Petites Vosges
Villiers-Saint-Georges tire son nom de villare "partie détachée
d’un territoire". Le village est installé autour de l’église dédiée
au culte de saint Georges, sur un territoire situé entre l’Aubetin
(Champcouelle) et les Tertres (Flaix) et défriché au 12e siècle. Les
comtes de Champagne ont-ils eu la volonté d’ériger un village
au carrefour des routes Sézanne-Provins et sur l’ancienne voie
romaine Sens-Meaux ? Les seigneurs de cette terre seront, du
12e au 17e siècle, les Verdelot, puis les Mortfontaine qui font place
aux Bellejoyeuse. À la Révolution, Villiers-Saint-Georges est érigé
en chef-lieu de canton et doté d’un tribunal de Justice de Paix. En
1914, le pays est en première ligne lors de la bataille de la Marne.
Au coeur du pays
Un plan cadastral daté de 1834, atteste des projets d’aménagement
du coeur du pays, réalisés 50 ans plus tard.
La construction de la
mairie dans les années 1880 a entraîné une reconfiguration complète
du centre du pays. Sur la place de l’église, se trouvait le cimetière
et en bordure le presbytère et son jardin. La mairie construite sur
l’ancien jardin du presbytère, a de belles proportions pour y loger
la Maison Commune, le tribunal de Justice de Paix, le bureau de la
Caisse d’Épargne, la remise de la pompe à feu et le logement de
l’instituteur. Le cimetière est déplacé route de Montceaux et la place
est plantée de marronniers et de tilleuls. Près de l’église, l’ancienne
école de filles, ouverte le 7 mai 1874, accueille aujourd’hui la Poste.
La nouvelle école est construite à la place de l’ensemble presbytérale
du 12e siècle qui comprenait l’habitation, les dépendances et la
grange aux Dîmes dont il reste les vestiges d’une cave voûtée de
belles dimensions. La construction de l’église Saint-Georges débute
au 12e siècle pour s’achever en 1656. Un sieur Verdelot, chevalier,
fait ajouter au 14e siècle une chapelle dédiée à saint Jacques. L’église
est endommagée pendant la guerre de 14-18 ; en 1962 commence
sa rénovation par le remplacement du clocher. Au retour, derrière
l’église on verra un beau pigeonnier carré.
Dans le carrefour des
rues de la Gare et de Provins, une petite tête de grès sculptée orne
le corbeau de la façade d’une maison datant du 14e siècle.
Afin
de contrôler le carrefour des routes Sézanne-Provins et Sens-Meaux,
les Verdelot, seigneurs de Villiers, ont édifié leur maison-forte
au 12e siècle, au bout de la rue de Basse Cour. Le château actuel
(privé), ceinturé des anciennes douves, est une demeure bâtie dans
la seconde moitié du 17e pour François Hotman de Mortfontaine,
dont on retrouve la signature sur les registres d’état civil ; au début
du 18e le domaine revient à la famille de Bellejoyeuse.
Originaire
d’Afrique, l’autruche est le plus grand oiseau au monde. Cet oiseau
peut au maximum : mesurer 2,5 m, peser 160 kg, se reproduire
pendant 40 ans et vivre 70 ans. L’autruche a une viande de couleur
rouge, de goût et de texture similaire au bœuf, et une faible teneur en
cholestérol. Les autruches de Villiers sont nourries au maïs, au blé et
à l’épeautre sur une ferme de 80 ha.
Haut lieu du protestantisme provinois
La famille protestante de Ponce acquiert la seigneurie de Flaix en
1559. Le premier château, daté du 14 e siècle, est détruit pour
ê t r e remplacé par une demeure moderne. Elle deviendra un haut
lieu du protestantisme provinois. En 1740, la famille de retour
d’exil en Prusse et convertie au catholicisme fait construire une
chapelle au château. En septembre 1914, le château se trouve en
première ligne de la Bataille de la Marne où le général Maud’huy
installe son poste de commandement. La demeure est rasée
dans les années 1930 et les dépendances sont transformées en
ferme.
La commune de Flaix, ainsi que celle de Champcouelle,
sont rattachées à Villiers en 1842. À la fin du 19e siècle, Justine
Roberdel fait ériger une croix, près de l’ancien cimetière de Flaix,
en souvenir de Pierre Roberdel, Chevalier de la Légion d’Honneur
et maire de Flaix, décédé en 1877.
Les Tertres et le partage des eaux
La plaine a ses tertres boisés : les sables dits de "Fontainebleau" se
sont déposés jusqu’ici il y a près de 33 millions d’années, et se
sont parfois consolidés en blocs de grès. Les tertres constituent
une crête à partir de laquelle se partagent les eaux de pluie qui
ruissellent, au nord vers la Marne, au sud vers la Seine. De part et
d’autre, deux éoliennes captent les eaux infiltrées, alimentant des
abreuvoirs. Le toponyme de "Vosges", indique un lieu de bois et
d’eau. Le lieu dit "Bas Jour" se trouve dans l’ombre de ce "sommet"
culminant à 191 m sur cette partie du plateau de la Brie. À l’est,
la butte s’achève par un relief tourmenté, témoin de l’ancienne
exploitation des sables de Fontainebleau.
Cultures à perte de vue
Ici, la Brie est Champenoise. Le territoire communal est occupé à
90 % par les cultures céréalières, rythmé par les travaux saisonniers,
domaine de la perdrix et de l’alouette. Le nom générique de céréales
est donné aux plantes cultivées pour la production de leurs grains.
La culture du blé domine avec 40 % de la surface cultivée. Les
exigences industrielles et de consommation amènent à en cultiver
différents types, en fonction du produit final : le blé de meunerie
pour la panification, le blé "améliorant" pour la pâtisserie, et le blé
dit "fourrager" pour l’alimentation du bétail. L’orge est cultivée pour
la brasserie : germée et fermentée, chauffée puis ensemencée de
levures et aromatisée au houblon, elle donnera la bière. La farine de
pois, mélangée à d’autres farines, est destinée à l’alimentation du
bétail. De la betterave industrielle on tire le sucre, et de l’éthanol,
un alcool pour le carburant et pour l’industrie.
Cette production
a entraîné la construction, dans les années 70, d’une "cathédrale
du blé", nom donné par les habitants de Villiers au silo de stockage
de Beauchery-Saint-Martin et de deux coopératives
dans les
années 30 qui se chargent de la commercialisation du grain et
de l’engrais. La voie ferrée Paris-Esternay, ouverte au début du
20e siècle, s’arrête désormais à Villiers-Saint-Georges. Elle joue un
rôle important pour l’expédition des grains.
Sources : Monographie de Villiers-Saint-Georges de M. Lepoix, instituteur – 1889
Pour découvrir l’ensemble des boucles à parcourir consulter le site du Conseil général de Seine-et-Marne - www.seine-et-marne.fr
Direction de l’eau et de l’environnement - 145, quai Voltaire 77190 Dammarie-les-Lys - Tél. : 01 64 14 76 19 - Fax : 01 64 14 76 65
La clé des champs
autour des Petites Vosges
191 m
Vers la Seine
Départ de Villiers-Saint-Georges
place de la Mairie
Les Petites Vosges
Ligne de partage des eaux
Boucle de 12 km - 3 heures
Vers la Marne
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Sortir du parking par le côté opposé à l'église, traverser au
passage protégé , partir à gauche et pendre de suite à droite la
sente de l’Éponge entre les numéros 12 et 14, poursuivre tout droit
jusqu’à la rue de Rupéreux , traverser
et la suivre à gauche
sur 400 m. Prendre à droite la petite route, passer devant la
déchetterie et poursuivre dans le chemin à travers champs. Passer
un enclos grillagé puis le ru, et 600 m après au carrefour de chemins
prendre à gauche, le poursuivre sur 1,5 km. À la route D 12
traverser, prendre en face le long de la ferme de la Fontaine. Au bois,
prendre à gauche le traverser et poursuivre tout droit. En arrivant
à la route
prendre en face, longer le bois et à l’angle appuyer
à gauche pour rejoindre une route que l’on prend à gauche, pour
la quitter aussitôt sur la droite, aller longer le bois sur la butte.
À l’intersection de chemins à l’angle du bois
à droite dans
le bois ; poursuivre tout droit jusqu’à la route et immédiatement à
gauche sans traverser. Continuer tout droit traverser les D 403 et 72,
poursuivre en face. Au carrefour de chemins, après le passage
à niveau prendre à gauche, traverser le bois et continuer sur la
route en longeant la voie ferrée, la traverser au passage pour piétons
et la longer à droite jusqu’à une rue. Dans Villiers-Saint-Georges :
poursuivre tout droit dans la rue de Nogent, 30 m avant le rond
point prendre à gauche dans la ruelle du Puits de la Chapelle à
travers les jardins. Retour place de la Mairie.
À voir : la petite tête de grès, dans le carrefour au-dessus du
panneau directionnel Provins.
AR à la croix : prendre à gauche.