"Original" ! En avez-vous vu beaucoup des "Nounours" perchés tout
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"Original" ! En avez-vous vu beaucoup des "Nounours" perchés tout
Ce n'est peut-être qu'un détail pour vous mais il fait toute la différence ! Tel-Aviv a su très vite en mesurer l'impact, en déterminer l'importance… En tirer les conclusions et bien sûr agir en conséquence… Je prends les paris ! Impossible de rivaliser avec Tel-Aviv quand il est question de liberté, chacun selon son cœur ou ses spécificités, selon ses croyances ou ses attirances, grave ou pas, chacun peut s'exprimer comme il l'entend. Suivent trois situations vécues lors d'une balade à Tel-Aviv un shabbat matin. Trois exemples teintés d'une tendre originalité, ils pourraient être des dizaines, voire plus… "Original" ! En avez-vous vu beaucoup des "Nounours" perchés tout en haut d'une grue ? Plus captivant que bien d'autres phénomènes, le regard est attiré par le saugrenu du tableau qui s'offre au détour de la rue Hayarkon, juste après avoir dépassé la mosquée "Ja'ama'a-elBahr Sea ". Sur le devant d'une grue filiforme comme elles le sont toutes, un gros nounours aux dimensions étonnantes pour un jouet de bébé surplombe le quartier. De fait, cet animal du plus beau rose, le ventre d'un blanc insolent semble amarré tout exprès pour interpeller le conducteur lambda, qui vient de l'apercevoir en levant par hasard le nez vers le ciel. Juste le temps de freiner brutalement, de se garer "à la va comme il peut" à cheval sur le trottoir, l'automobiliste fasciné et tous les autres arrêtés à sa suite, incrédules, s'interrogent mutuellement du regard à propos de la réalité de ce qu'ils voient: Un nounours gonflable, un sourire rose et blanc, accroché là-haut dans le bleu d'un ciel à peine nuageux. Ce Nounours qui vous saute – pacifiquement- aux yeux est l'image de marque que s'est offerte la société de construction "Rotem Shani"… Et cette idée charmante fait tranquillement son chemin… Passons des "Nounours" aux "Chiens-chiens à sa mè-mè-re" ! Nul ne sait si le phénomène va se répandre mais copié ou pas, il existe déjà bel et bien à TelAviv…. Il est vrai que depuis fort longtemps déjà, on ne peut parler de LA plage de cette ville côtière mais de SES plages au nombre de 14 désormais dont celle que se partagent la gente religieuse selon un calendrier inexorable: Lundi, mercredi, vendredi pour les hommes, dimanche, mardi, jeudi pour leurs femmes, filles et éventuellement de très très jeunes males. Une originalité de plus… Un morceau non négligeable de sa côte est désormais réservé à nos amis les chiens et c'est un vrai spectacle que de voir nos compagnons à quatre pattes se défouler entre chiens "d'espèces différentes réunifiées", se baigner en chœur dans les vagues mousseuses, aboyer un brin, chacun pour soi et beaucoup plus fort encore si c'est contre les autres ! La plupart des promeneurs ne s'y trompe pas. Les voilà en nombre, arrêtés, appuyés contre le mur qui borde cette nouvelle plage. Ils apprécient le spectacle de tous ces chiens libres de gratter, courir, déféquer, s'en donner à cœur-joie sous le regard attendri de leurs "maitres et maitresses." Mais tout peut virer de bord aussi vite. Imaginez madame chien, fort mécontente, écoutez-la vilipender monsieur chien, lui faisant remarquer qu'elle n'est pas du genre à se laisser renifler par n'importe qui, tandis que se mêlent au pugilat naissant, un, puis deux, puis dix intervenants pour se terminer par des aboiements de fous furieux, des cris de douleurs, une horde de chiens redevenus sauvages…… Le "fryer"* du moment tremblotant et inconsolable, de se faire caresser et réconforter par "la mémère à son toutou"…qui lui répète comme une litanie: Pauvre petit, malheureux qui s'était fait attaquer par de gros vilains pas beaux, des monstres très méchants. .. Tout commence par une chanson dit-on et si l'on terminait cette histoire par une danse? En France, on commence à parler de dimanches matins consacrés à la Zumba offerts par la mairie de telle ou telle petite ville à ses habitants ravis. A Tel-Aviv cela fait des lustres que sur la plage Gordon on y danse, on y danse… On y danse de toutes les façons; aussi nombreuses que les pays d'où viennent tous ces gens qui se trémoussent en cadence. C'est ce qu'on appelle en hébreu la "Ricoudei Am", ("danse populaire"). Tous les âges sont représentés et il n'est pas rare d'y trouver l'adolescente, sa mère et sa grand-mère, chacune un rêve de midinette en tête, s'éloigner du réel à pas comptés à tel point que l'on pourrait trouver en cherchant quelque peu, sous les traits de cette charmante vieille dame la jeune fille pleine d'espoir de trouver l'homme de sa vie sur ce même morceau de sable… en la personne de ce vieux monsieur plein de charme qui danse là-bas sans s'imaginer… Le rythme s'accélère. Les danseurs suivent, Il fait beau. Vous aviez envie de chanter? Rien ne vous en empêche ! Pas plus que vous auriez tort de vous priver de danser pour quelque mauvais motif que ce soit ! Bely.