Le Mariage de Le Trouhadec
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Le Mariage de Le Trouhadec
Salle Christian Bérard Le Mariage de Le Trouhadec de Jules Romains mise en scène : Jean-Marie Villégier 21 novembre – 16 décembre 2001 mardi 19h, du mercredi au samedi 20h, dimanche 16h, relâche le lundi matinées supplémentaires : samedis 24 novembre et 8 décembre 15h30 Durée du spectacle : 2h30 Location : 01 53 05 19 19 Plein tarif : 18€ (118,07F) Tarif réduit : 10€ (65,60F) (Moins de 27 ans, carte Senior, plus de 65 ans, groupe de 6 personnes et plus, sur présentation d’un justificatif.) Tarifs jour J : 18-27 ans et demandeurs d’emploi : 50% de réduction le jour même. Service de presse : ZEF Isabelle Muraour & Marion Bihel Tél : 01 43 73 08 88 – Fax : 01 43 73 02 86 – P : 06 18 46 67 37 Mail : [email protected] Le Mariage de Le Trouhadec de Jules Romains mise en scène : Jean-Marie Villégier avec la collaboration de Jonathan Duverger décor : Jean-François Gobert costumes : Patrice Cauchetier avec Mirouette Alain Trétout Sophie Jean-Claude Fernandez L‘étudiant Chevalier Stéphane Jaouen Le Trouhadec Didier Niverd Benin Jonathan Duverger Rolande Karine Fellous Le docteur Tirebourre François Chaix Le somnambule Herrikidès Jean-Claude Fernandez Le comité des honnêtes gens François Chaix, Karine Fellous, Jean-Claude Fernandez, Stéphane Jaouen, Jean-Marc Menuge, Aurélie Rusterholtz La Baronne Gentil-Durand Geneviève Esménard Geneviève Gentil-Durand Aurélie Rusterholtz Production : Illustre Théâtre. En co-réalisation avec l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet. La saison 2001/2002 de l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet est dédiée à Louis Jouvet, à l’occasion du cinquantenaire de sa disparition le 16 août 1951 en son théâtre. Toutes les pièces présentées auront été créées, jouées ou mises en scène par Louis Jouvet depuis ses débuts au cours de sa carrière. Les spectacles présentés : L’Ecole des Femmes / Molière par Jacques Lassalle / 26 septembre - 10 novembre 2001 L’Annonce faite à Marie / Paul Claudel par Matthew Jocelyn / 22 novembre - 23 décembre 2001 Le Mariage de Le Trouhadec / Jules Romains par Jean-Marie Villégier / 21 novembre - 16 décembre 2001 Ecoute mon ami et autres textes / Louis Jouvet par Fabrice Luchini / 17 janvier – 16 février 2002 La Folle de Chaillot / Jean Giraudoux par François Rancillac / 19 janvier - 16 février 2002 Le Diable et le Bon Dieu / Jean-Paul Sartre par Daniel Mesguich / 20 février - 9 mars 2002 Dom Juan / Molière par Daniel Mesguich / 13 mars - 13 avril 2002 La Machine infernale / Jean Cocteau par Gloria Paris / 13 mars - 7 avril 2002 Les lectures : Louis Jouvet : le comédien pédagogue Textes de Louis Jouvet lus par Jacques Lassalle / samedi 27 octobre, 16h30 La naissance de Le Trouhadec Textes de Louis Jouvet et Jules Romains lus par Jean-Marie Villégier / samedi 8 décembre, 16h30 Jouvet : « la scène natale ». Textes de Copeau, Dullin, Jouvet Lecture dirigée par Jean-Claude Penchenat / samedi 9 février, 16h30 Le sentiment et la pensée chez Louis Jouvet Conférence de Jean-Loup Rivière / samedi 9 mars, 16h30 Le Métier de directeur de théâtre Texte de Louis Jouvet lu par Valérie Lang / samedi 6 avril, 16h30 Concert : Louis Jouvet et la musique Orchestre Ostinato / lundi 26 novembre, 20h Les partenaires de l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet : Télérama — Paris Première — France Inter Jules Romains Jules Romains (1885-1972) a profondément subi l’emprise de son pays natal qu’il a merveilleusement évoqué dans ses livres. Fils d’un instituteur à Montmartre, c’est « un enfant parisien, qui s’est baigné dans Paris, enivré de Paris pendant des heures et des jours innombrables ». Il fréquente l’école de son père, rue Hermel, avant de poursuivre de brillantes études au lycée Condorcet. Un an de service militaire lui permet de faire connaissance avec la vie de province et « jeune homme bouleversé, rendu malade par l’armée », il en remporte une ample moisson d’expériences enrichissantes pour son œuvre. Puis, c’est l’Ecole Normale où il mène de front des études scientifiques et la préparation de l’agrégation de philosophie. Pour ses amis du lycée Condorcet, comme pour ceux de l’Ecole Normale, il reste essentiellement Louis Farigoule, même s’il est en 1909, l’année de son agrégation, le poète unanimiste déjà célèbre, Jules Romains. Romains a été, selon ses dires, un soir d’octobre 1903, rue d’Amsterdam, saisi d’une illumination sur la réalité des liens psychiques qui unissent les hommes. Intuition qui fut à l’origine de l’unanimisme et de ses premiers vers : l’Ame des hommes (1904). Le poète, selon lui, a le pouvoir de « conscientiser » les collectivités, de réaliser une intersubjectivité entre les êtres. Si l’on parvient à faire converger les volontés constructives et les actions concrètes, l’humanité, unie, pourra édifier une « république universelle » sous la conduite de l’Europe… Il goûte à la rue d’Ulm l’atmosphère de canular. La publication en 1913 des Copains témoigne de cette autre influence qui va devenir essentielle dans son théâtre. Le jeune agrégé de philosophie s’est lié parallèlement dès 1908 au groupe de l’Abbaye de Créteil (Duhamel, Vildrac, Arcos) qui imprime son second recueil de poésie, la Vie unanime. Romains s’illustre ensuite au théâtre avec la trilogie formée par Donogoo-Tonka (1920), Monsieur Le Trouhadec saisi par la débauche (1923) et le Mariage de Le Trouhadec (1925). Son plus grand succès théâtral reste cependant Knock (1924). Par la suite, Romains se consacre au roman, d’abord avec une trilogie, Psyché puis avec son immense cycle romanesque Les Hommes de bonne volonté, fresque de la vie nationale de 1908 à 1933 et dont les vingt-sept volumes paraissent entre 1932 et 1946. Exilé de 1940 à 1945, Romains appelle les écrivains français à la Résistance. Il est élu à l’Académie Française en 1946. Sources : Dictionnaire des littératures de la langue française, Beaumarchais (dir.). Dictionnaire encyclopédique du théâtre, Michel Corvin, Paris, Larousse-Bordas, 1998. Olivier Rony, Jules Romains ou l’appel au monde, Paris, Laffont, 1992 Note du metteur en scène Depuis 1913, au Vieux-Colombier, chez Copeau, Louis Jouvet se fait applaudir pour d’irrésistibles compositions. C’est un jeune homme, mais il tient l’emploi des vieillards bouffons. Il est Sir André Aguecheek de la Nuit des Rois, le Géronte des Fourberies de Scapin. Au lendemain de la Grande Guerre, Jules Romains, comme Jouvet, vient de franchir la trentaine. Sur la rive gauche, loin du boulevard, il s’engage pleinement aux côtés de Jacques Copeau. Dramaturge-poète de Cromedeyre-le-Vieil, il devient, en 1921, directeur de l’Ecole du Vieux-Colombier. Ce sont les Fourberies, leur « géométrie allègre », leur « rigueur excitante », qui donnent à Jules Romains l’idée d’une farce. Il veut une comédie pure, sans déploiement matériel, une comédie de grand style et de couleurs pures, soumise aux fertiles contraintes du tréteau nu. Il s’emprunte à lui-même, pour les jeter sur le théâtre, le Bénin des Copains et le Professeur Yves Le Trouhadec, héros d’un « conte cinématographique » dont il a naguère honoré une commande de Blaise Cendrars. Ces deux-là seront les premiers types de la commedia moderne. Et c’est à Jouvet, à Jouvet-Géronte, qu’il destine d’emblée le rôle-titre, celui de l’imbécile solennel, du « chef négatif » dont la nullité favorise l’assomption. Le temps passe et Copeau tarde à programmer la création de la pièce nouvelle. De report en report, l’auteur s’exaspère. Voici l’heure des brouilles. Retirant sa pièce au Vieux-Colombier, Jules Romains la confie à Jouvet qui vient d’entrer en dissidence et va bientôt régner sur la Comédie des Champs-Elysées. Monsieur Le Trouhadec saisi par la débauche y sera son spectacle inaugural. Au soir du 14 mars 1923, la partie est gagnée. Et déjà la suite est prête : Le Mariage de Le Trouhadec pourrait, dans la foulée, être mis en répétitions. Or une urgence s’impose. Une autre comédie, initialement destinée à la Maison de Molière, mais que Jules Romains, lassé des tergiversations de l’administrateur général, vient d’offrir encore à Jouvet. Cette autre comédie, c’est Knock (14 décembre 1923). Le triomphe imprévu de Knock a-t-il fait de l’ombre au Mariage ? Ce retour à la farce a-t-il été perçu comme régressif ? Le public a-t-il mal supporté qu’à l’aimable sourire du premier Le Trouhadec succède le grand méchant rire du second ? S’est-il effarouché de ses audaces ? Sous le burlesque et le sarcasme, a-t-il ressenti l’angoisse ? Quoi qu’il en soit, le succès, cette fois, ne fut pas au rendez-vous. Tant pis pour le public du 31 janvier 1925 et des quelques représentations qui suivirent. Qu’il soit plaint d’avoir boudé son plaisir. Qu’il soit remercié de nous avoir laissé le soin d’inventer le nôtre. Le Mariage de Le Trouhadec, canular sublimé, cauchemar politique, est théâtre de bonne garde. Goûtons-le aujourd’hui. Jean-Marie Villégier Post Scriptum : L’on m’interroge sur mes intentions de mise en scène. Voici trois réponses, au choix. 1) Mes intentions sont les meilleures du monde, les plus pures. L’enfer en est pavé. Heureusement, ce n’est pas avec des intentions que l’on fait une mise en scène. 2) Pour le fun, comme Bénin, j’actionnerai les ressorts de l’unanime jobardise. Mais c’est jouer avec le feu. 3) J’invoque le secret-défense. Je ne dévoilerai mon plan que s’il réussit, mes objectifs qu’après les avoir atteints. En cas d’échec, le secret ne sera levé que cinquante ans après ma mort. J.- M.V. Octobre 2001. Jouvet et Le Mariage de Le Trouhadec « Romains et Jouvet ont le même goût pour ce théâtre sec, limpide, incisif. Ils se sont reconnus un plaisir identique à ciseler le texte, réplique par réplique, à obliger les comédiens à un strict respect de la langue et du mouvement d’une scène.» Olivier Rony, Jules Romains ou l’appel au monde, Paris, Laffont, 1992. Le 31 janvier 1925, Louis Jouvet met en scène Le Mariage de Le Trouhadec. A l’époque, Jules Romains explique son projet à la presse : « Le Mariage n’est ni le pendant ni la réplique du premier Le Trouhadec. Il en diffère par le ton, par le mouvement, par la nature même du comique. Le premier se maintenait dans une harmonie tempérée et recherchait volontiers les teintes subtiles. Ici je n’ai pas craint des effets plus violents, un rire par endroits plus populaire. La part de « pur divertissement » est beaucoup plus grande. […]». Paris-Midi, 30 janvier 1925. La pièce est jouée pendant 35 représentations. Mais malgré le plaisir que trouvèrent les journalistes à revoir Jouvet dans la silhouette désormais célèbre du géographe, la critique se montre moins enthousiaste que sur le premier volet de la trilogie : « Abondance d’exagérations, action conventionnelle et développement assez lent » Le Journal, 31/01/1925. « Une caricature à la Molière de « mentalités » contemporaines : bouffonneries malicieuse, fantaisies extravagantes, c’est de la farce et de la satire et cela reste dans la meilleure tradition moliéresque ». Le Figaro, 31 janvier 1925. « Louis Jouvet nous montre ce qu’est devenu notre cher maître sous la débauche. L’aphasie et l’ataxie l’ont touché. Sa majesté est devenue de la torpeur. La composition est remarquable, mais quasi-pénible, presque douloureuse. ». Commedia, 1er février 1925. Repères biographiques Jean-Marie Villégier Jean-Marie Villégier est né en 1937. Il a fait un long détour avant de se consacrer au théâtre. Elève de l'École Normale Supérieure, agrégé de philosophie, il est nommé à l'Université de Nancy en 1965. D'abord détaché au Centre Universitaire International de Formation et de Recherches Dramatiques, il est bientôt affecté au Département d'Études théâtrales et cinématographiques. De 1973 à 1980, il est aussi l'un des responsables du Centre de Dramaturgie de l'Opéra de Paris. C'est en collaboration avec Marcel Bozonnet qu'il signe ses premières mises en scène, Léonce et Lena de Büchner (1969), Héraclius Empereur d'Orient de Corneille (1971). Les spectacles qu'il réalise au cours des années suivantes sont autant d'approches de La tentation de Saint-Antoine de Flaubert — Nancy, 1974 ; Nouveau Théâtre National de Marseille, 1977 ; Centre Culturel du Marais, puis Centre Pompidou, 1978. Metteur en scène invité à l'École Supérieur d'Art Dramatique du Théâtre National de Strasbourg, il y dirige plusieurs exercices : Amphytrion de Molière et La Place Royale de Corneille (1978) ; Sophonisbe de Corneille et Andromaque de Racine (1980). Il y reviendra en 1987 pour travailler de larges extraits du Fidelle et des Tromperies de Pierre de Larivey. Au début des années 80, Jean-Marie Villégier définit deux des lignes directrices qui vont doublement l'orienter : Corneille connu et inconnu — Nicomède et Sophonisbe, Festival de La Rochelle, 1982 — les contemporains de Corneille — Cinna et La mort de Sénèque de Tristan Lhermitte, Comédie Française, 1984. Durant cette même période, il aborde le théâtre lyrique : La Cenerentola de Rossini est son premier essai — Théâtre Royal de la Monnaie, 1983. Très vite, un domaine d'élection se précise : L'Incoronazione di Poppea de Monteverdi — Nancy, Grand Théâtre, direction musicale Gustav Leonhardt, 1985 ; Atys de Lully — Teatro Metastasio di Prato, 1986 ; Opéra de Paris, salle Favart, 1987, direction musicale William Christie ; Le malade imaginaire de Molière et Marc-Antoine Charpentier — Théâtre du Châtelet, 1990, direction musicale William Christie ; Médée de Marc-Antoine Charpentier — Théâtre de Caen, 1993, direction musicale William Christie ; Hippolyte et Aricie de Rameau — Opéra de Paris, 1996, direction musicale William Christie. En 1985, iI fonde sa propre compagnie, L'Illustre Théâtre, qui intervient comme coproducteur dans la plupart de ses réalisations dramatiques. En 1991, JeanMarie Villégier est nommé directeur du Théâtre National de Strasbourg, où il succède à Jacques Lassalle. Son action vise à renforcer les liens entre le théâtre et l'école. A renouer avec la tradition de la troupe. A maintenir une politique d'accueil très ouverte — tout spécialement aux théâtres européens. A nouer d'étroites relations entre théâtre, musique et danse. A explorer le répertoire français dans une perspective européenne - emprunt français aux théâtres italiens, espagnols, anglais, etc. C'est ainsi qu'il inaugure la saison 1992/93 par trois spectacles en hommage à Calderon : Les innocents coupables de Brosse ; La magie sans magie de Lambert ; Le fantôme amoureux de Quinault — trois pièces directement influencées par le grand dramaturge du Siècle d'Or. Les élèves de troisième année, auxquels se joignent des professionnels chevronnés, en assurent l'interprétation. C'est encore avec les élèves de l'École qu'il donne Alphée de Hardy à l'Auditorium du Louvre (1992). Son mandat à la direction du T.N.S n'étant pas renouvelé, il est invité au Théâtre National de la Communauté Française de Belgique. Avec une distribution de jeunes comédiens belges, il monte Le menteur de Corneille (1994), repris à l'Athénée Théâtre Louis-Jouvet (1995), puis Sophonisbe de Corneille que l'Athénée accueille en mars/avril 1996. En veilleuse durant les années strasbourgeoises, L’Illustre Théâtre a rallumé ses feux avec l'Athénée Théâtre Louis-Jouvet, il coproduit Héraclius, puis Cosroès ; avec l'Auditorium du Louvre, Médée de Corneille, Bradamante et Antigone de Garnier (1995/96/97). Avec le Théâtre National de la Communauté Française de Belgique, L'Illusion Comique, présentée également à l'Athénée en 1997. La saison 97/98 est d'abord celle des reprises : L'Illustre Théâtre fait tourner une nouvelle version de L'Ile des esclaves et de La colonie — en coproduction avec l'Opéra de Bordeaux. Le Théâtre National de Belgique, durant l'hiver, présente coup sur coup les trois volets du triptyque cornélien : Le menteur, Sophonisbe, L'Illusion comique. Au printemps, le cycle Garnier se poursuit : Les Juives – en coproduction avec l'Auditorium du Louvre. Invité du Festival de Glyndebourne, Jean-Marie Villégier met en scène un opéra de Hændel, Rodelinda, direction musicale de William Christie. Pour les vingt ans des Arts Florissants, il assure la dramaturgie et la mise en espace des Métamorphoses de Psyché, toujours sous la direction musicale de William Christie. En 1999, il réalise avec sa Compagnie Le Tartuffe de Molière repris en co-réalisation à l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet (octobre novembre 1999). Une tournée est organisée en France jusqu’en février 2000 puis à l’étranger. Revenant à son objectif prioritaire, l’exploration des secteurs oubliés du répertoire classique, L’Illustre-Théâtre présente à la Maison de la Culture de Loire-Atlantique (février-mars 2001) Les Philosophes amoureux, une comédie de Destouches (1729). En marge de son activité de metteur en scène, Jean-Marie Villégier intervient fréquemment comme interprète-lecteur. Il a été programmé, entre autres, au Festival d’Avignon, au Festival de la Rochelle, au Centre Culturel Français de Milan, au Théâtre Varia de Bruxelles, à l’Auditorium du Louvre, à la Nuit Culturelle de Nancy, à la Cité Universitaire, au Théâtre National de la Communauté Française de Belgique. Alain Trétout Après des études à Paris au Théâtre Ecole de Tania Balachova, il débute au Théâtre de Carouge à Genève. Il est assistant de Werner Strub pour les masques du Faust de Goethe à Cologne et de L’Oiseau vert de Gozzi à Genève. En 1980, il rencontre Benno Besson avec qui il travaille pendant huit ans à la Comédie de Genève. Sous sa direction, il joue notamment plus de trois cents fois le rôle-titre dans L’Oiseau vert de Gozzi présenté en Suisse, France, Italie, Belgique et au Canada. En 1988, il joue Galy Gay dans Homme pour Homme de Brecht mis en scène par Besson. Dans le même temps, il étudie le chant avec Myriam Naëf à Genève et donne des concerts de Brahms et Schubert. En 1989, il rencontre Jean-Marie Villégier avec qui il travaille dans Le Fidèle, Le Malade imaginaire, La Fée Urgèle, La Répétition interrompue, Le Tartuffe. Depuis il a travaillé notamment avec Jérôme Savary, Dominique Pitoiset, Olivier Werner, Jean-Louis Jacopin, Patrick Haggiag, Sylvain Lhermite. Avec Jean-Claude Fernandez et la Compagnie Latitude 45 auxquels il est associé, il crée deux œuvres contemporaines : l’une de Vittorio Franceschi et l’autre d’Eduardo Manet. Didier Niverd Il a joué Shakespeare, Molière, Goldoni, Brecht, Beckett, Joël Dragutin, Yves Reynaud, Enzo Cormann, Alfred Jarry, Philippe Soupault, Romain Weingarten… avec, entre autres, Michel Dubois, André Reybaz, A.L. Perinetti, Gérard Vergez, François Dragon, Patrick Simon, Wolfram Mehring, Catherine Boskowitz, Robert Bensimon, et a également participé à de nombreuses lectures d’auteurs contemporains parmi lesquels Jérôme Charyn, Jacques Roubaud, Andrée Chedid…Ces dernières années, il a joué dans Les Amours tragiques de Pyrame et Thisbé de Théophile de Viau, mis en scène par Antoine Girard, dans L’Eternel Mari de Dostoïevski mis en scène par François Frapier et dans de nombreuses pièces mises en scène par Jean-Marie Villégier. Geneviève Esménard Après avoir suivi les cours Jacques Lecoq, elle joue avec la Comédie Française dans Les Rustres, puis travaille avec Antoine Bourseiller dans Phèdre et Stephan Meldegg dans Les Fâcheux. Après une saison au Théâtre Populaire des Cévennes, elle collabore aux Mille et une nuits mise en scène par Luiz Menase. Elle interprète Mademoiselle Julie et Cabaret Karl Valentin, dans des mises en scène de M. Gaillard, avant de jouer dans Guérison américaine de J. Saunders au Théâtre de Carouge, à Genève. Elle joue Toinette dans Le Malade imaginaire, mis en scène par François Joxe ; puis elle crée Le Lavoir avec le Théâtre de la Basoche. Elle rencontre Jean-Marie Villégier en 1989 qui la distribue dans nombreuses de ses mises en scène. Parallèlement entre 1996 et 1998, elle travaille avec Olivier Werner dans Pelléas et Mélisande, avec Robert Pouderou et Denise Schröepfer dans Les Princes de l’Ailleurs et avec la Compagnie du Loup Blanc. Aurélie Rusterholtz Après avoir suivi les cours de Nicole Mérouze, elle intègre l’Ecole Nationale d’Art Dramatique du TNS dont elle sort en 1993. Elle joue notamment dans Hedda Gabler et La Fausse Suivante mis en scène par Gloria Paris, Pelléas et Mélisande mis en scène par Pierre Guillois, Les Femmes Savantes mis en scène par Isabelle Moreau et Gloria Paris. Elle joue aussi Sénèque, Brecht, Botho Strauss… Elle retrouve Jean-Marie Villégier en 2001 avec Les Philosophes amoureux de Destouches. Jonathan Duverger Après une formation de comédien à l’Atelier d’Expression Théâtrale de Radka Riaskowa, il a suivi, comme auditeur libre, les ateliers de Jean-Marie Villégier au TNS. Il a joué dans Au Perroquet Vert d’Arthur Schnitzler mis en scène par Simon Garnier et Andromaque mis en scène par Emmanuel Ostrovski. Puis, sous la direction de Jean-Marie Villégier, La Troade de Garnier, La Colonie et L’Ile des esclaves de Marivaux, Héraclius et Médée de Corneille, Cosroès de Rotrou, Bradamante, Antigone et Les Juives de Garnier. Il a été l’assistant de Jean-Marie Villégier pour Les Innocents coupables de Brosse, La Magie sans magie de Lambert et Le Fantôme amoureux de Quinault, au TNS ; pour Le Menteur, Sophonisbe et L’Illusion comique de Corneille, au Théâtre National de la Communauté Française de Belgique ; pour Médée de Charpentier à l’OpéraComique ; Hippolyte et Aricie de Rameau, à l’Opéra ; Rodelinda de Haendel à Glyndebourne, et récemment pour le Tartuffe de Molière et Les Philosophes amoureux de Destouches. Karine Fellous A reçu sa formation en 1988-89 à l’E.D.A. avec Yves Pignot, puis de 1989 à 1991, à l’ENSATT de la Rue Blanche. Elle a joué dans Les Amours tragiques de Pyrame et Thisbé mis en scène par Antoine Girard, et sous la direction de Jean-Marie Villégier dans Phèdre, Les Innocents coupables, La Troade, La Colonie et L’Ile des esclaves, Héraclius et Médée, Bradamante, Cosroès, Antigone et Les Juives. Elle a été Mélisande dans le Pelléas de Maeterlinck, mis en scène par Olivier Werner en 1997. Dernièrement, elle a été Mariane dans Le Tartuffe et Clarice dans Les Philosophes amoureux mis en scène par Jean-Marie Villégier. Jean-Claude Fernandez Il a participé à plusieurs spectacles mis en scène par Jérôme Savary tels que Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, L’Histoire du cochon qui voulait maigrir avec le Grand Magic Circus et La nuit des Rois de Shakespeare. Il a également joué dans de nombreux spectacles comme Le Médecin malgré lui de Molière, mis en scène par Michel Galabru, L’Etranger de Camus et Quai des brumes d’après Mac Orlan, mis en scène par Jacky et Robert Azencott, Le Chant des Chants au Théâtre national de l’Odéon et Bonbon acidulé au Théâtre national de la Colline. Il a aussi participé à plusieurs pièces d’Eduardo Manet. Il a également joué au cinéma et à la télévision dans La Révolution française de Robert Enrico et Richard Hefron. Jean-Marc Menuge Après une formation au cours Périmony étayée par de nombreux stages auprès de différents professionnels tels que Suzanne Schiffmann, Ariane Mnouchkine ou Nicolas Karpov, Jean-Marc Menuge a joué aussi bien dans Alceste et Hélène d’Euripide, La Nuit des Rois de Shakespeare, Andromaque et Phèdre de Racine, Lorenzaccio de Musset. Il a pu exprimer une autre facette de son talent dans Proxima du Centaure, spectacle musical de Sabine Drabovitch. Il a tourné pour le cinéma et la télévision, Blague à part et Radio (Olivier Barma), Napoléon et Joséphine (Richard Heffron). Stéphane Jaouen Après une formation classique d’art dramatique complétée avec l’Acteur Studio, Stéphane Jaouen a interprété entre autres Anouilh (Antigone et L’Alouette), Beaumarchais (Le Barbier de Séville), Corneille (Le Cid), Diderot (Lettres à Sophie Volland), Laclos (Les Liaisons dangereuses et différentes poésies), Marivaux (Le Jeu de l’Amour et du Hasard), Molière (Les Fourberies de Scapin, Le Bourgeois Gentilhomme, Les Précieuses ridicules), Racine (Phèdre), Sartre (La Putain respectueuse), Williams (La Chatte sur un toit brûlant). François Chaix François Chaix a joué Molière, Feydeau, Brecht, Labiche, Prosperi. En 1989, JeanMarie Villégier le distribue dans Le Fidelle de Larivey, puis dans La Fée Urgèle et La Répétition interrompue de Charles Favart. Dernièrement, il a interprété le rôle de Scapin dans Les Fourberies de Scapin, mis en scène par Daniel Leduc et le rôle de Georges dans Cuisines et dépendances d’Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, mis en scène par Raphaëlle Cambray. Il a également pris part à des tournages pour le cinéma et la télévision. Jean-François Gobert Diplômé de l’ E.N.S.A.A.M.A en architecture intérieure, il devient l’assistant aux décors et costumes de Louis Bercut, puis co-signe avec lui Et s’il n’en restait qu’un de F. Dorin, mise en scène F. Seigner ; Le Parfum de Jeannette de F. Dorner, mis en scène par A. Blancheteau ; Attila de Verdi, mis en scène par J.C. Auvray. Auprès de Guy Coutance, il est décorateur pour Thamos Roi d’Egypte et décorateur/costumier pour La Loge et le souper et Cosi fan tutte de Mozart. Il signe les décors de La Vie à cloche pied de P. Levrey, mis en scène par A. Blancheteau, Harold et Maud de C. Higgins et L’Autorisation de P. Bourgeade. Il sera l’assistant aux costumes de P. Cauchetier pour Hippolyte et Aricie mis en scène de JeanMarie Villégier, co-signataire avec G. de Léotoing des décors pour Les Arts de la scène au XVIIè et XVIIIè siècle autour de Lully et Rameau, produit par le Théâtre Baroque de France. Il a par ailleurs, et entre autre, signé la scénographie du Musée Lancôme et la décoration de la rétrospective Yves Saint-Laurent à Tokyo. Patrice Cauchetier Enumérer dans leur totalité ses nombreuses collaborations aux productions de théâtre et d’opéra les plus prestigieux tient désormais de la gageure. Rappelons simplement qu’après sa formation à l’Ecole des Arts décoratifs et à l’Université Internationale du Théâtre, il devient de 1967 à 1969, l’assistant de Jacques Schmidt sur les spectacles de Patrice Chéreau. Puis il collabore avec Jean-Pierre Vincent et Jean Jourdheuil et réalise les costumes de Capitaine Schelle, Capitaine Eçço, La Cagnotte, Dans la jungle des villes, Woyzeck. Il suit Jean-Pierre Vincent au Théâtre National de Strasbourg pour Germinal, Le Misanthrope, Andréa del Sarto, au Festival d’Aix-en-Provence pour Don Giovanni, et à la Comédie Française pour Les Corbeaux, Le Misanthrope. Ces dernières années, il a régulièrement travaillé avec Pierre Strosser, Alain Françon, Jacques Lassalle, Jean-Pierre Vincent et fidèlement depuis 1982, dans toutes les productions de Jean-Marie Villégier. Autour du cinquantenaire de la mort de Louis Jouvet Hommage à Louis Jouvet organisé par la Bibliothèque François Mitterrand, mercredi 14 novembre : Attention : Cette manifestation est indépendante de la programmation de l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet. Petit auditorium : 14h-17h Rencontres et témoignages Après-midi animée par Paul-Louis Mignon, journaliste, écrivain en présence d'anciens élèves de Louis Jouvet. Grand auditorium : 19h Soirée autour de la leçon de théâtre Projection d'Elvire Jouvet 40 Captation vidéo de la pièce de Brigitte Jaques (1991). Avec Philippe Clévenot et Maria de Madeiros. Grand auditorium : 20h15 La leçon de théâtre Table ronde avec Robert Abirached, écrivain, professeur émérite de l'Université Paris 10, Nanterre; Daniel Mesguich, metteur en scène, professeur au Conservatoire national supérieur d'art dramatique ; PaulLouis Mignon ; François Régnault, maître de conférence à l'université Paris 8, ancien professeur de diction au Conservatoire et sous réserve, Brigitte Jaques, metteur en scène. Jules Romains et Georges Auric