N° 16 - Société des Explorateurs Français
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N° 16 - Société des Explorateurs Français
Latitude 37 ACTUALITÉS DE LA SOCIÉTÉ DES EXPLORATEURS FRANÇAIS n°16 – novembre 2010 le devoir de faire connaître au plus grand nombre et surtout aux plus jeunes, le monde paradoxalement trop fermé de l'exploration. Et quel magnifique vecteur, que les liens qui existent entre l'exploration et l'aventure spatiale pour mettre, sans mauvais jeu de mots, quelques étoiles dans les yeux des enfants et des adolescents. A l'heure où dans certaines filières scientifiques se pose la question d'un recrutement insuffisant, il apparaissait évident que notre Société devait s'allier aux efforts déjà importants du CNES, pour développer chez les plus jeunes, les gisements de rêves et d'imaginaire si prompts à être réveillés. Nous savons, aujourd'hui, qu'il est urgent de recréer en France les conditions de l'enthousiasme scientifique. Et je dirais, plus généralement, d'encourager l'enthousiasme tout court pour soutenir et créer des programmes, des projets, des aventures humaines qui visent à explorer, peut-être davantage, des domaines en marge des sentiers battus. Des projets, trop souvent bridés par une société qui refuse de plus en plus massivement la notion de risques, qu'ils soient, physiques ou financiers. Les motivations, les vocations, se nourrissent par des exemples, par les actions d'hommes et de femmes qui marquent les esprits. Posons-nous la question : Sommes-nous aujourd'hui, par nos activités et nos propositions, encore capables de faire rêver? Serons-nous en bonne place dans la course vers les abysses, dans la course vers les profondeurs de la terre, dans la course vers Mars ou d'autres destinations lointaines ? Mon sentiment est que nous devons collectivement, pouvoirs publics, institutions, monde de la recherche, médias, davantage travailler à rendre plus accessibles les conditions de la réussite professionnelle via le développement de passions quelles qu'elles soient. L'abandon des rêves personnels, l'abandon des rêves de chacun de nos jeunes, pris un par un, pourrait avoir à terme, un coût collectif exorbitant. « Ce qui est impossible, est juste ce qui n'a pas encore été fait », disait Jules Verne. ÉDITO Depuis le dernier numéro de Latitude 37, les activités de notre Société se sont accélérées. Si le succès de notre traditionnel cycle de conférences, présenté grâce au soutien de la Société de Géographie, dans l'amphithéâtre du boulevard Saint-Germain à Paris, ne se dément pas, d'autres manifestations ont rythmé cette année. La SEF était présente en mai dernier au festival des Etonnants voyageurs de Saint-Malo, grâce à la mise en place d'une opération conjointe avec la Marine nationale, que je remercie ici très chaleureusement. Avec l'accord et la bienveillance de Michel Lebris, Directeur du festival, le chasseur de mines Andromède était amarré aux quais de la cité corsaire et accueillait un public aussi ravi de découvrir ce navire que d'être présenté à une poignée d'explorateurs et de voyageurs de la Société des explorateurs français. Le succès de l'opération permet d'envisager sa reconduction pour l'édition 2011. En septembre, notre dîner s'est déroulé dans l'enceinte du Muséum national d'histoire naturelle, grâce à l'aimable autorisation de Gilles Bœuf, Président du Muséum et membre de la Société. Yves Coppens y était accueilli par Jean-Didier Vincent. Nos deux membres très actifs et académiciens de surcroît, nous ont fait partager un peu de leurs expériences. Je profite de cette tribune pour féliciter Jean-Didier Vincent, qui vient d'obtenir le prix Fémina pour son livre Elisée Reclus, géographe, anarchiste, écologiste. Côté édition, notre collection de beaux livres "Société des explorateurs", chez Glénat, s'est enrichie d'un nouvel opus écrit par Jacques et Betty Villeminot. Après 100 ans d'exploration qui rappelait l'histoire de la Société et 365 jours sous les glaces qui racontait la fabuleuse histoire de Jacques Dubois, Claude Lorius et Roland Schlich en Antarctique, voici Les hommes oubliés d'Océanie, un très bel ouvrage dans la lignée de ceux que nous avons déjà édités avec Christian Clot, notre Vice-président, qui a, entre autre, la charge de cette collection. Enfin, en novembre dernier nous avons organisé, en collaboration avec le CNES (Centre National d'Etudes Spatiales), que je remercie sincèrement pour avoir accepté cette collaboration, une soirée intitulée « L'espace, compagnon des explorateurs ». Notre société, reconnue d'utilité publique, a également Olivier Archambeau, Président Sommaire du N° 16 Nouvelles……………………………………………………………..1 Publications – Films – Emissions TV………………………. 4 Prix……………………………………………………………………...7 Le dernier voyage…………………………………………………8 1 NOUVELLES Saint-Malo le Festival Etonnants Voyageurs Comme chaque année la célèbre manifestation a accueilli nombre d'écrivains, grands voyageurs et cinéastes. Si notre Société est toujours bien représentée au travers de ces membres dans les stands du salon du livre ou grâce à la projection de documentaires, nous avions cette année décidé d'innover. Pour la première fois, la Société des Explorateurs avait un espace pour rencontrer le grand public, et pas n'importe lequel, puisqu'il s'agissait de l'Andromède, un chasseur de mine de la Marine nationale. Véra Frossard, Olivier Archambeau, François Bellec, Yves Bourgeois, Rémi Borredon, Christian Clot, Claude et Rosa Collin Delavaud, JeanClaude Fortuit, Eric Gilli, Jean-Claude Guilbert, François Hervé, Sébastien Jallade, Geneviève Renson, Reza, Alain Tixier et Bernard Wolfrom sont passés sur le bâtiment pendant ce week-end malouin. L'Amiral de SaintSalvy, Préfet maritime de l'Atlantique, a conclu notre opération conjointe en offrant, à la fin du Festival, un cocktail sur le pont supérieur du navire, en présence de personnalités de la région et de la ville de Saint-Malo. Un très grand merci à la Marine nationale pour avoir accepté de monter avec nous cette nouvelle forme de communication de la SEF vers le public. Soirée SEF/CNES Le 20 octobre a eu lieu au Forum des Images (Forum des Halles de Paris) la soirée « L’espace, compagnon des explorateurs » que la Société des Explorateurs Français a organisée conjointement avec le CNES, dans le cadre de la Fête de la Science. En présence d’un spationaute, de chercheurs, d’explorateurs et d’un spécialiste du CNES, cette soirée visait à mieux comprendre l’utilisation des outils modernes et en particulier ceux venus du spatial dans la recherche de terrain et l’exploration d’aujourd’hui. Des outils tels que l’Iridium, Argos, GPS, les imageries satellites et bien d’autres ont été mis en avant dans leurs apports importants aux travaux de terrain, mais également les limites de ces derniers et la nécessité de poursuivre les expéditions terrestres. D’autre part, l’apport possible des explorateurs, et notamment au travers des recherches actuelles en sciences sociales sur la capacité de prise de décision et d’adaptation, au domaine du spatial a également été évoqué. Des échanges entre explorateurs terrestres et explorateurs spatiaux qui ne demandent aujourd’hui qu’à être développés, pour une meilleure connaissance de nos milieux, de notre espace et des capacités humaines. Cette première collaboration entre la Société des Explorateurs et le CNES, devant un public intéressé et important malgré les grèves, a ainsi été un succès qui ne demande qu’à être renouvelé. Merci à tous ceux qui ont œuvré, du côté de la SEF et du CNES au bon déroulement de cette soirée et à tous les participants. Ont participé à la soirée : pour la SEF Olivier Archambeau (géographe, président de la SEF), Gilles Bœuf (Président du MNHN océanographebiologiste), Eric Gilli (géographe-karstologue), Lucile Allorge (botaniste (MNHN/CNRS), Régis Belleville (auteur-explorateur, spécialiste des déserts), Nicolas Gilbert (scaphandrier), Christian Clot (auteur-explorateur); pour le CNES Thierry Duquesne (directeur des programmes du CNES), Léopold Eyharts (spationaute, ESA), Sandrine Richard (responsable Environnement -CNES CSG), Antonio Guell (Chef service Application), Francis Rocard (responsable Exploration du système solaire au CNES). Soirée animée par Vincent Perrot, avec l’intervention de Pierre Lasbordes (président du Groupe parlementaire Espace). En juillet dernier, Olivier Archambeau est parti à Mayotte avec l'équipe d'Oxala production et Christian Karembeu pour la réalisation d'une série de documentaires intitulés "Des îles et des hommes". Puis, il a emmené ses étudiants du Département de Géographie de l'Université Paris 8 réalisé, au cours d'un voyage d'étude et de formation, l'inventaire géophotographique d'une des grandes routes mythiques de la planète. C'est la Route 66, traversant les Etats-Unis, de Chicago à Los Angeles qui avait été choisie pour cette année. En septembre enfin, dans le cadre de la Mission interministérielle pour la reconstruction d'Haïti (MIRH), il s'est rendu à Port-au-Prince afin de préparer la mise en place d'un programme de formation des instituteurs par enseignement à distance. Olivier Weber est rentré de son expédition « Cardamomes » dans les montagnes du Cambodge, sur la piste des nouveaux contrebandiers. L’écrivain-voyageur et grand reporter, Prix Joseph Kessel, Prix Albert Londres et Prix de l’Aventure, a pu rallier l’enclave de Prom dans des conditions difficiles et rencontrer les anciens Khmers rouges, responsables du génocide des années 70, au prix de 2 millions de morts. Certains sont toujours au pouvoir dans la région, où abondent les traces des camps de la 2 Pendant ce temps, Vagabond nous attend sagement au port de Brest, pour un carénage bien mérité. Il a retrouvé la Bretagne. mort. Olivier Weber, qui a couvert différents conflits et a vécu avec une vingtaine de mouvements de guérilla dans le monde, fréquente les maquis des Khmers rouges, miliciens de l’ex-dictateur Pol Pot, depuis plusieurs années et a entrepris de retrouver leurs dirigeants, nombre d’entre eux restant impunis par le procès en cours à Phnom Penh. Ambassadeur itinérant auprès de l’ONU pour les droits de l’homme, il s’intéresse notamment à la traite des êtres humains et à l’esclavage. Un nouveau film est en préparation à l’issue de cette expédition sur la piste des trafics dans la forêt du Cambodge, dans la veine de La Fièvre de l’or, sortie au cinéma, diffusée sur Canal Plus en décembre 2009 et tirée de son livre J’aurai de l’or (Robert Laffont, 2008). Pierre Strinati a publié Voyage spéléologique autour du monde. Cet ouvrage a été rédigé en collaboration avec son compagnon de voyage, Villy Aellen, malheureusement décédé en 2000. Le but de leur voyage était l’exploration des grottes de la Nouvelle-Calédonie et l’étude de la faune contenue dans ces cavités. Cette île se trouvant aux antipodes, il leur était apparu tentant de profiter de ce voyage pour effectuer un tour du monde spéléologique. L’ouvrage raconte le voyage et présente les résultats scientifiques obtenus par l’exploration ou la visite de 23 grottes aux Etats-Unis, à Tahiti, aux îles Fidji, en Nouvelle-Calédonie (y compris l’île des Pins), en Australie et aux Philippines. 88 pages, 8 photos n.et bl., 8 photos coul. [email protected] Il y a maintenant que Pierre Strinati explore des grottes dans le monde entier afin d’enrichir les connaissances dans le domaine de la faune cavernicole. Ses plus récentes campagnes de recherches bio-spéléologiques se sont déroulées aux îles Caïman (1998, 2003), à Bonaire (2004), en République Dominicaine (2005), au Nicaragua (2005) et aux Açores (2008). Michel Vallet a effectué en mai une tournée au Sahara Occidental pour y faire une enquête sur le patrimoine et l’évolution des nomades d’origine berbère (Ould Delim) de l’ex-colonie espagnole. Il se proposait de compléter des observations faites précédemment dans la région du Draa au Maroc et lors de plusieurs missions en Mauritanie, afin de pouvoir achever un ouvrage sur les Maures après ceux déjà écrits sur les Touaregs et les Toubous, grands nomades qui chevauchent bord à bord le Sahara et le Sahel. Olivier Gilg et Brigitte Sabard nous écrivent: Forts de nos précédentes expériences arctiques et surtout groenlandaises (plus de 20 ans), nous initions une nouvelle zone d’études dédiée à l’étude des divers impacts des changements climatiques sur la diversité et la dynamique de ces écosystèmes arctiques fragiles et originaux. « ECOPOLARIS Groenland 2010-2013 » relève d’un double enjeu : « biodiversité et réchauffement climatique » Son innovation s’articule autour de trois axes forts : la région ciblée est très peu connue, nos travaux s’inscrivent dans la durée et l’écosystème est appréhendé dans sa totalité. Notre objectif scientifique : docu-menter les impacts écologiques liés à la problématique climatique et en comprendre les mécanismes. Maurice Thiney nous écrit : J'y pensais depuis des années ! Les îles Andaman et Nicobar, situées au cœur du Golfe du Bengale, à 1 200 km des côtes de l'Inde du sud, terres mystérieuses et convoitées des explorateurs, furent le lieu de mes dernières investigations. Je viens d'y rencontrer, après de nombreux tâtonnements et péripéties et en naviguant de nuit fin d'échapper à la vigilance des gardes cotes et de la police, les 2 tribus de Négritos les plus farouchement hostiles aux contacts avec l'extérieur. Tout bateau étranger 'approchant un peu trop près de leurs côtes est accueilli par une volée de flèches. Les Jarawa, au nombre d'environ 350, ont été en 1953, bombardés sur ordre du préfet de police de la région. Pas étonnant donc s'ils demeurent aussi hostiles au contact avec l'extérieur. Quelques contacts se font toutefois plus aisément ceci par l'intermédiaire de quelques contrebandiers de la région. Les Sentinele, au nombre estimé entre 100 et 250, eux refusent toujours farouchement tout contact. De ce fait les informations les concernant sont plus fragmentaires. Eric Brossier nous écrit : France, Léonie (3 ans), Aurore (5 mois) et moi, faisons une petite infidélité à notre Vagabond habituel : c'est sur Ecotroll que nous sommes en route pour le Groenland. Nous voilà pilotes d'essais d'un navire à propulsion hybride ! Partis de Lyon le mois dernier, ce fut déjà 640 km de rivières et canaux (et 159 écluses !), un régal de découvrir la France, côté jardin, au moteur électrique. 3 années 2009 et 2010, ont été captés les rites et festivités de Noël à Sofia et à Belgrade. Sur une petite île isolée, protégés par un océan démonté et des vagues impressionnantes, ils survivent en pleine autarcie. C'est par une volée de flèches qu'ils accueillent les visiteurs. Ils sont considérés comme le peuple le plus isolé du monde ! C'est par les mêmes moyens que je parviendrai à entrer en contact. 9 000 miles sur un voilier en fibre de jute… Du Bangladesh jusqu’à la France, après avoir parcouru près de 14000 km en 186 jours, descendu le Brahmapoutre et le Gange, traversé le golfe du Bengale, l’océan Indien, le golfe d’Aden, la mer Rouge et la mer Méditerranée, bravé les tempêtes, les avaries, la solitude et évité les pirates, Corentin de Chatelperron, jeune ingénieur de 27 ans, est arrivé à La Ciotat le 17 août 2010 sur son petit voilier de pêche, premier bateau réalisé en composite intégrant de la fibre de jute. L'objectif de cette aventure humaine et scientifique est d'attirer l'attention sur le Bangladesh et ses difficultés, mais aussi de trouver les financements pour la création d'un centre de recherche appliqué sur l'usage du jute, dans la construction navale et autres problématiques liées à l'eau au Bangladesh (hydrologie, solutions flottantes...). Le projet est parrainé par Gérard d'Aboville et soutenu par de nombreux acteurs du monde de la voile. http://tara-tari.blogspot.com Message d’ Yves Marre, fondateur de l’ONG Friendship et du chantier naval TaraTari, au Bangladesh : Corentin, notre navigateur vient de toucher les côtes de France en pleine forme. C’est une belle navigation qui s’achève. Il nous en racontera plus tard les multiples péripéties. Cela a du lui faire drôle de retrouver tout le monde qui s’était rassemblé pour lui faire une surprise à l’arrivée. Notre ami Jérémy avait en effet rassemblé ses parents et amis ainsi que quelques médias pour l’occasion à la Ciotat, fief de notre ami Marc Van Peteghem. Je regrettais de ne pas être là pour le recevoir et faire quelques milles avec lui. La ‘Masdoris’, le bateau que nous fabriquons au chantier TaraTari à Savar et auquel Corentin vient de donner ses lettres de noblesse fonctionne donc bien. Un beau départ pour cette série de bateau. Tout le chantier adresse ses plus affectueuses félicitations à son navigateur/ingénieur. www.friendship-bd.org/ www.friendship-fr.org/ Jean-Claude Charbonnier dit Chabrier nous envoie des nouvelles concernant l’année 2009 : Dans le cadre du C.H.R.I.S.T.O.S (Centre pour l’Histoire, la Recherche, l’Illustration, la Sauvegarde des Traditions de l’Orient Spirituel), dont il est le fondateur, il a a été actif dans la captation et l’archivage de liturgies. A la jonction des années 2008-2009, il a capté les rites et festivités de Noël en Roumanie et en Serbie. A Pâques et ensuite, il a capté les rites chaldéen(Paris) et orthodoxe (Sofia), le concert inter-ecclésial organisé par Isabelle de Raynal et une liturgie copte orthodoxe. Le rituel voyage d’été a marqué des haltes en Europe à Maienfeld, Vienne, Budapest, Belgrade, Bucarest, Veliko-Tarnovo (monastères de Preobrajnié et Troitsa), Istanbul (Fanar, liturgie grecque, Sa Sainteté Bartholomaios). En Asie mineure grecque, arménienne et paléochrétienne, en Haute-Mésopotamie au Turabdîn (Midyat, les villages syriaques restaurés et les monastères dont Mor Gabriel, etc. qu’il suit depuis 1957), au-delà du Tigre et autour de Van dans les hauts-lieux arméniens, chaldéens et assyriens, au-delà du Zab vers les églises assyriennes saccagées par les Kurdes. En Iran, il a visité les églises et communautés assyriennes, chaldéennes, protestantes, arméniennes dans la région d’Urumîya et en Azerbaijan occidental. En Iraq, il a fait halte « liturgique » à Mosul (en vitesse pour survivre), Tel-Keyif, Aïn Sifni, Alqosh, Duhok, Mar Matta, Bartella, Karamless, Qaraqosh (liturgies et rencontre avec le comité des évêques de Ninive), Kashkaval (rencontre avec l’archevêque assyrien Mar Giwargis Sliwa). En Syrie, il a visité les communautés et prélats de Qamishlî, Hasêkê, la vallée du Habûr, Alep, et fait une courte halte à Damas (Sa Sainteté syriaque orthodoxe Zakka Iwas, Institut français). Au Liban, il a fait halte à Hammâna, Beyt Shebâb, autour de Beyrouth (Mgr Georges Saliba syriaque orthodoxe, Universités de Kaslik, de Notre-Dame et Louaizé), à Antélias (Sa Sainteté le catholicos arménien Aram Ier). Sur le chemin du retour, il a fait halte à Antioche et Istanbul (diverses communautés), Veliko-Tarnovo(monastères), aux Portes de Fer, à Vienne (Capucins et Franciscains) et à Berne. Sa Sainteté Pavlé, patriarche de Serbie, est décédé le 15 novembre 2009. A la jonction des PUBLICATIONS, FILMS, EMISSIONS TV En juin, Antonio Guerreiro a participé à la mission archéologique franco-indonésienne sous la direction de J.-M Chazine à Kutai-Est et Berau (Kalimantan Est). Il a recueilli notamment des éléments de l’ethnologie et l’ethno-linguistique des Ulun Lebbo’ de la rivière Lesan, effectuant à cette occasion des reconnaissances sur des sites 4 de sépultures (grottes, abris sous roche, mausolées) datant de circa 1840-1970. Les enquêtes ont porté sur l’histoire orale, la culture matérielle, le rituel ainsi que la langue lebbo’ (lexique, syntaxe, évolution). Ces données complètent de manière significative celles qu’il a collectées depuis les années 1980 à Berau et dans la Péninsule de Mangkalihat. Elles devraient permettre une comparaison féconde des faits archéologiques et ethnographiques dans une perspective interdisciplinaire. En juillet, il a travaillé en tant que consultant pour la muséographie à la préparation du musée privé « De Topeng » à Kuta, Bali ; il a conçu l’exposition de référence (permanente) « Galeri Nusantara » présentant l’ensemble des cultures de l’archipel de Sumatra à la Papouasie occidentale ainsi que des sections plus thématiques sur les masques (topèng), les textiles batik et ikat, l’ère Majapahit ainsi que la proto-histoire de Java. Le musée qui est déjà ouvert, est doté d’un restaurant ainsi que d’une boutique d’artisanat (handicraft center). L’inauguration officielle aura lieu en début d’année prochaine. Direction du volume 20 de la collection Eurasie qui réunit une sélection des communications de la Journée d’études « Nouveaux terrains, nouvelles pratiques », organisée par la Société des Etudes euro-asiatiques (SEEA) en octobre 2008 au musée du quai Branly. Le volume intitulé Retour sur le terrain. Nouveaux regards, nouvelles pratiques (262 p. et un cahier photo hors texte de 8 p.), paraîtra à la fin de cette année. « Télépathie, prémonition, nous en sommes tous capables » Jean-Claude Fortuit a publié un article dans le numéro de mai-juin 2010 de la revue Population et Avenir intitulé « Le nouvel âge des hommes », qui aborde le problème des politiques sociales que va entraîner une nouvelle pyramide des âges due à une longévité accrue. Philippe Sauve Errance amérindienne. J’ai le plaisir de vous présenter mon 7ème livre qui paraîtra à la mi-octobre 2010, aux éditions Transboréal. J’y aborde le difficile sujet de ma dépendance aux drogues dures et d’un voyage accompli dans l’Amérique profonde pour me libérer de cette dépendance. J’espère que ce livre montrera qu’il est possible de se défaire de toutes sortes de dépendances. Plus d’informations sur le site : http://www.philippesauve.sitew.com La traversée de l’Islande à pied Et les aventures continuent en compagnie de mon ami Georges Nicolas. Nous partons le 4 septembre traverser l’Islande à pied du nord au sud. Je vais être les yeux de Georges sur près de 400 kilomètres, car mon ami est non-voyant depuis 1995, à cause d’une maladie évolutive. Le 13 septembre 2010, ils sont passés en direct sur France Inter, dans la nouvelle émission de Sandrine Mercier: « Partir avec ». http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/ audetourdumonde Depuis un an, Stéphane Allix en tant qu’auteur et présentateur et Natacha Calestrémé en tant que directrice de collection, ont dirigé pour Bonne Pioche Télévision, 5 films de 90 minutes diffusés sur M6 en mai et juin 2010. Ce sont les premiers documentaires de M6. Ces 5 enquêtes extraordinaires présentent des sujets sensibles, en collaboration avec l'institut de recherche Inrees, dont Stéphane est le président. - Les guérisseurs, réalisé par Thierry Machado« Magnétiseurs, rebouteux, barreurs de feu, quand la médecine fait appel à eux » - L’intelligence dans la nature, réalisé par Vincent Fooy « Ils parlent aux animaux » - Aux frontières de la vie, réalisé par Maurice Ferlet « Ils sont revenus de la mort » - Les signes de l’au-delà, réalisé par Natacha Calestrémé « Médiums ou quidam, ils perçoivent des signes de l’au-delà » - Le sixième sens, réalisé par Jean-Yves Cauchard Sébastien Jallade a le plaisir d’annoncer la mise en ligne progressive, jusqu’à la fin 2010, du site Internet « Qhapaq Ñan, un inventaire géophotographique et documentaire du réseau viaire inca (2007-2010) » : http://www.qhapaq-nan.org Ce projet a été réalisé avec le concours scientifique du pôle image de l’université de Paris 8, dans le cadre d'un programme de recherche conçu et dirigé par Olivier Archambeau. Notre objectif est de proposer une base iconographique centrée sur l'expression des cultures et des sociétés autour du Qhapaq Ñan : prises de vues géographiques, témoignages sonores et vidéos de 3000 kilomètres de paysages autour des chemins précolombiens dans les Andes. Chaque élément sera restitué par des fiches dument annotées, documentées, commentées et cataloguées, un moteur de recherche multicritère et évolutif et une carte géolocalisée de relevés GPS du Qhapaq Ñan, pour la première fois accessibles à tous sur Internet. 5 Christian Clot revient du Népal, envoyé par Culture France dans le cadre du premier festival « Planète Népal », organisé par l’Alliance Française de Katmandou. Ce festival d’art et d’environnement vise à offrir, durant trois jours, des concerts, œuvres d’art et tables rondes scientifiques au Népal, sur la place de Patan Durbar Square, un site hautement historique classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Participe notamment à ce festival Paulo Laj, directeur du laboratoire de glaciologie de Grenoble ou le groupe français Tryo. Ce festival est également l’occasion de nouer des liens entre la Société des Explorateurs et Culture France, dont les missions de représentation à l’étranger peuvent parfois avoir des similitudes. A l'occasion de la sortie du livre de la Société des Explorateurs Français et des Editions Glénat Les Hommes oubliés d'Océanie de Jacques et Betty Villeminot, a eu lieu le 19 novembre, 184 bd St-Germain, une soirée exceptionnelle avec la projection du film Les premiers Australiens, les Aborigènes. Amazonie, l’enfer en partage… Il y a soixante ans, la tragédie des Maufrais, par Daniel Thouvenot - 225 p., 19 € TTC. Les Presses du Midi, (121 avenue d’Orient, 83000 Toulon. 04.94.16.90.20 www.lespressesdumidi.fr) Raymond Maufrais était de cette génération qui, à 20 ans, au sortir de la guerre et des années d’occupation, avait besoin d’ailleurs. Il y eut de nombreux candidats à l’aventure et à l’évasion. Mais, à cette époque, il fallait être particulièrement imaginatif et pugnace pour donner réalité à ses rêves. Raymond Maufrais fut un de ceux-là. Un premier voyage en Amazonie lui ouvre les portes du « Club des Explorateurs Français » où il rencontre Francis Mazière, avec qui il envisage de repartir. Toutefois, son impatience ne lui permet pas d’attendre la longue préparation de l’expédition Tumuc-Humac. Il décide de partir vite et seul. Nous sommes en novembre 1949, il tente d’accomplir, avec la seule compagnie d’un petit chien et des moyens matériels dérisoires, un raid impossible : rallier Maripasoula sur le Maroni en Guyane française à Belèm à l’embouchure de l’Amazone au Brésil. Soit un parcours de près de deux mille kilomètres à travers la forêt en grande partie inexplorée à l’époque. Malheureusement, nul ne le reverra jamais. Son dernier signe de vie, consigné dans son journal retrouvé beaucoup plus tard, date du 13 janvier 1950. Un an après, Francis Mazière, qui réalise son expédition Tumuc-Humac, tente de percer le mystère de la disparition de son confrère, sans succès. De 1952 à 1964, c’est le père du jeune homme, Edgar Maufrais, qui s’efforcera en vain de le retrouver : une obstination qui pendant des années va passionner la France. Le parcours amazonien de cet homme fut si extraordinaire qu’aujourd’hui encore, l’affaire Maufrais comme on la nomma, demeure dans bien des mémoires, à commencer dans celles des témoins qui s’y trouvèrent mêlés. Parmi les rares personnes qui ont accompagné Edgar Maufrais, mon confrère Daniel Thouvenot, qui a rejoint les anciens du Club des Explorateurs, est sans doute l’un des plus qualifiés pour relater cette aventure. Il participa, alors qu’il n’avait pas 20 ans, à deux expéditions dont une, la plus longue des 24 organisées en 12 ans par Edgar Maufrais. L’Institut des Déserts et des Steppes, dirigé par Pierre-Henri Giscard, vient de terminer les travaux de la Mission Archéologique Française de l’Altaï Mongol. Celle-ci avait débuté en 2004. L’objectif premier était la recherche de tombes gelées situées en haute altitude, au dessus de 2300 mètres, dans l’Altaï Mongol. Cet objectif ne fut que partiellement atteint avec la découverte de corps humains conservés par dessication dans une atmosphère à la fois très froide et très sèche. Mais la découverte majeure, et inattendue, fut celle de tombes des Scythes orientaux (Ve-IIe siècles avant notre ère) sur le versant est du massif de l’Altaï, donc en territoire mongol, alors que l’on ne connaissait leur existence que sur le versant ouest de ce même massif, en Sibérie occidentale, où les chercheurs russes avaient mis au jour les fameux kourganes de Pazyryk, dont les vestiges sont exposés au Musée de l’Hermitage à Saint-Pétersbourg. Trente tombes de cette même culture de Pazyryk ont été ouvertes par la Mission Archéologique Française. Leur contenu est conforme en tous points à celui de la culture scytho-sibérienne et aux descriptions d’Hérodote concernant les Scythes : personnages importants enterrés avec leurs armes, leur vaisselle, leur or, leur cheval harnaché et sellé, souvent une épouse et un enfant sacrifiés. L’Académie des Sciences de Mongolie a décerné à Pierre-Henri Giscard sa médaille d’or 2009 pour cette découverte. La Mission Archéologique Française de l’Altaï Mongol a été financée par l’Union Européenne et réalisée en partenariat entre l’Institut des Déserts et des Steppes, les Universités de Toulouse et de Barcelone et la SEF. Pierre Dubois Sortie de son nouveau film « Les Massai seigneurs de l’Afrique ». 6 Ce livre-témoignage de Daniel Thouvenot est à double titre digne d’intérêt parce que, d’une part, aucun autre compagnon d’Edgar n’a rédigé ses souvenirs, d’autre part l’auteur ne s’est pas contenté de raconter le déroulement de ses aventures de jeunesse et celles des Maufrais. Plus de cinquante ans après, cela n’aurait pas beaucoup de sens ni beaucoup d’intérêt. Son expérience passée, réactualisée lors d’un récent voyage en Amazonie brésilienne, lui permet d’aborder le cheminement du fils et du père sous un angle plus psychologue que biographique. Le jeune explorateur devenu journaliste va plus loin : le récit de Daniel est certes la narration d’une odyssée hors normes qui, au milieu du siècle dernier, connut un retentissement considérable, mais c’est surtout une réponse. Après bien des spéculations et élucubrations des plus fantaisistes, Daniel Thouvenot lève définitivement le voile sur un mystère qui n’en est pas un. Soixante ans après sa mort, il était utile de rappeler l’histoire tragique de Raymond Maufrais et celle de son père Edgar, dont le courage et l’obstination forcent le respect. Jacques Violet vie de cette très forte personnalité que fut Henri Lhote, aujourd’hui un peu oublié. Jacques Violet PRIX Maurice Thiney a reçu le Prix 2010 du CIGV (Club International des Grands Voyageurs) pour l'exploration des contrées oubliées et la paix dans le Monde. Marc Garanger a reçu le Prix du New York Photo Festival 2010 pour l'ensemble de son œuvre. La Librairie Ulysse et le groupe Serge Blanco sont heureux d’annoncer que le « Prix Pierre Loti à Hendaye 2010 » qui récompense le meilleur récit de voyage publié en 2009, a été attribué à Ludovic Hubler, Le monde en stop, Géorama. Contact: Catherine Domain, 05 59 20 63 91 - 06 27 15 34 67 [email protected] Librairie Ulysse, pays et voyages - 26, rue Saint Louis en l'Ile, 75004 Paris. www.ulysse.fr Ouvert t.l.j. de 14h à 20h du mardi au vendredi, matin et samedi sur r.d.v. Cet été l’écriture du livre « Au royaume des vents » a bien avancé. Encore du travail pour les mois à venir mais les bases sont bien posées. L’organisation de l’automne s’est également précisée avec : - en octobre quelques semaines au Népal, entre autre pour un événement Culture-France (MAE) dont je vous dirai plus très rapidement. - en décembre-janvier une expédition de « repérage » côté Africain. Henri Lhote. Une aventure scientifique au Sahara, par Monique Vérité - 430 p., 26 € TTC. Ibis Presse (4 rue des Patriarches, 75005 Paris. 01.43.71.28.87 - www.ibispress.com). La première biographie d’Henri Lhote (19031991), un des fondateurs avec P-E. Victor, Th. Monod et quelques autres anciens du « Club des Explorateurs » en 1937, vient de paraître vingt ans après sa disparition. Cette biographie écrite par Monique Vérité, déjà biographe d’Odette du Puigaudeau, autre grande figure saharienne, nous raconte cinquante ans d’une vie extraordinaire dans le siècle dernier. Ethnographe, naturaliste et préhistorien du Grand Désert, Henri Lhote laisse une œuvre considérable sur le Sahara, souvent à l’origine de nombreuses vocations sahariennes. Pierre Colombel, André Vila et moi-même, tous trois membres de la SEF qui avons participé « à la découverte des fresques du Tassili », retrouvons avec émotion et nostalgie nos tranches de vie au Sahara, avec ce conteur malicieux que fut Lhote. Depuis son engagement dans le scoutisme, modèle fondateur pour lui, sa participation aux grandes chasses de la famille Lebaudy en 1933 jusqu’aux difficultés qu’il a dû affronter avec la communauté scientifique sur le classement et la conservation des peintures et l’art préhistorique saharien, Monique Vérité, avec des archives et des témoignages directs, nous fait partager la LE DERNIER VOYAGE Audouin Dollfus (1924-2010) S’il est un homme qui avait la tête dans les étoiles et les pieds sur terre, c’était bien Audouin Dollfus. De son père, Charles Dollfus, il avait appris l’amour du Ballon et des Cieux. Pilote de montgolfière de talent, c’est tout naturellement vers l’astronomie qu’il dirigea sa carrière professionnelle. Rapidement, il se spécialisa dans l’étude du système solaire et l'utilisation de la polarisation de la lumière comme méthode de recherche pour déterminer la possibilité d’une atmosphère autour d’une planète ou d’un satellite naturel. Mais les limites de l’observation depuis la terre lui apparurent rapidement. Il décida alors de mêler passion et profession : contre l’avis de tous, il pensa utiliser des ballons pour s’affranchir de l’atmosphère terrestre et mener des études à l’aide de 7 télescopes et d’instruments de mesure placés à bord d’une nacelle. Cette méthode, qui lui permit plusieurs découvertes majeures, trouva son apogée avec la construction d’un ballon capable de s’élever et de se stabiliser à 14 000 m d’altitude, battant au passage plusieurs records, ce qui constitua les premières images spatiales connues hors atmosphère. Des travaux reconnus dans le monde entier, qui lui valurent de nombreuses distinctions et des invitations à présenter ses travaux aussi bien auprès des spécialistes russes qu’américains alors en pleine course vers la lune. Il dirigea le Laboratoire de Physique du Système Solaire de l'observatoire de Meudon et l'astéroïde (2451) Dollfus fut nommé en son honneur. Découvreur entre autre de Janus, des atmosphères de Mars et Mercure, auteur de plus de 300 publications et de plusieurs livre, Audouin Dollfus a gardé jusqu’à ses dernières heures sa passion pour l’espace et les ballons. Malgré quelques soucis de santé, son regard malicieux s’illuminait à chaque fois que nous parlions des projets spatiaux actuels, de son envie de concrétiser un Musée du Ballon à Meudon ou de réaliser un livre sur lequel nous étions en train de travailler, à l’aide de ses inestimables collections, sur les engins « plus légers que l’air ». Il avait la générosité de ceux qui aiment vraiment, de ceux qui ont tout fait mais savent qu’il reste tant à faire. Son départ le 1er octobre 2010 nous fait perdre l’un de nos illustres membres, souvent trop discret, et à moi un homme qui m’a appris plus que tout autre que la passion ne connaît ni retraite, ni limite. Merci, Monsieur Dollfus. Vous allez me manquer. Christian Clot Nous venons d’apprendre le décès de Jacques Stévens, survenu le 17 novembre, à l’âge de 86 ans. Librairie « La GéoGraphie » 184 bd Saint-Germain. Une de ses vocations est d’être également au service de la Société des explorateurs français et d’être le relais des publications de ses membres. Elle nous fait bénéficier des mêmes avantages que ceux consentis aux membres de la Société de géographie : . 5 % de réduction sur tous les livres (neufs et occasions) . possibilité de laisser en dépôt-vente, bien entendu avec une remise pour la librairie, toutes publications dans le domaine de l’exploration, des voyages et de l’aventure scientifique . invitations à toutes les manifestations organisées par la librairie (dédicaces, lancements d’ouvrages, conférences, etc.) . lettres régulières par e-mail présentant les nouveautés et les ouvrages liés à l’actualité . commandes d’ouvrages et service de recherche pour le compte des membres. Il faut noter la possibilité offerte par le libraire aux membres de la Société des explorateurs français de venir faire des lancements de leurs propres ouvrages. Pour la mise à jour de nos fichiers, n’oubliez pas d’envoyer au Secrétariat VOTRE ADRESSE E-MAIL ACTUELLE APPEL DE COTISATION 55 € Merci de penser à votre cotisation pour l’année 2011 Société des Explorateurs Français – 184, boulevard Saint-Germain – 75006 PARIS Tél./Fax : 01.45.49.03.51 - E-mail : [email protected] - Site Web : www.societe-explorateurs.org 8 2 3