N° 16 - Société des Explorateurs Français

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N° 16 - Société des Explorateurs Français
Latitude 37
ACTUALITÉS DE LA SOCIÉTÉ DES EXPLORATEURS FRANÇAIS
n°16
– novembre
2010
le devoir de faire connaître au plus grand nombre et
surtout aux plus jeunes, le monde paradoxalement
trop fermé de l'exploration. Et quel magnifique vecteur,
que les liens qui existent entre l'exploration et
l'aventure spatiale pour mettre, sans mauvais jeu de
mots, quelques étoiles dans les yeux des enfants et
des adolescents.
A l'heure où dans certaines filières scientifiques se pose
la question d'un recrutement insuffisant, il apparaissait
évident que notre Société devait s'allier aux efforts
déjà importants du CNES, pour développer chez les
plus jeunes, les gisements de rêves et d'imaginaire si
prompts à être réveillés.
Nous savons, aujourd'hui, qu'il est urgent de recréer en
France les conditions de l'enthousiasme scientifique. Et
je
dirais,
plus
généralement,
d'encourager
l'enthousiasme tout court pour soutenir et créer des
programmes, des projets, des aventures humaines qui
visent à explorer, peut-être davantage, des domaines
en marge des sentiers battus. Des projets, trop
souvent bridés par une société qui refuse de plus en
plus massivement la notion de risques, qu'ils soient,
physiques ou financiers.
Les motivations, les vocations, se nourrissent par des
exemples, par les actions d'hommes et de femmes qui
marquent les esprits. Posons-nous la question :
Sommes-nous aujourd'hui, par nos activités et nos
propositions, encore capables de faire rêver?
Serons-nous en bonne place dans la course vers les
abysses, dans la course vers les profondeurs de la
terre, dans la course vers Mars ou d'autres destinations
lointaines ?
Mon sentiment est que nous devons collectivement,
pouvoirs publics, institutions, monde de la recherche,
médias, davantage travailler à rendre plus accessibles
les conditions de la réussite professionnelle via le
développement de passions quelles qu'elles soient.
L'abandon des rêves personnels, l'abandon des rêves
de chacun de nos jeunes, pris un par un, pourrait avoir
à terme, un coût collectif exorbitant.
« Ce qui est impossible, est juste ce qui n'a pas encore
été fait », disait Jules Verne.
ÉDITO
Depuis le dernier numéro de Latitude 37, les activités
de notre Société se sont accélérées. Si le succès de
notre traditionnel cycle de conférences, présenté grâce
au soutien de la Société de Géographie, dans
l'amphithéâtre du boulevard Saint-Germain à Paris, ne
se dément pas, d'autres manifestations ont rythmé
cette année. La SEF était présente en mai dernier au
festival des Etonnants voyageurs de Saint-Malo, grâce
à la mise en place d'une opération conjointe avec la
Marine nationale, que je remercie ici très
chaleureusement. Avec l'accord et la bienveillance de
Michel Lebris, Directeur du festival, le chasseur de
mines Andromède était amarré aux quais de la cité
corsaire et accueillait un public aussi ravi de découvrir
ce navire que d'être présenté à une poignée
d'explorateurs et de voyageurs de la Société des
explorateurs français. Le succès de l'opération permet
d'envisager sa reconduction pour l'édition 2011.
En septembre, notre dîner s'est déroulé dans l'enceinte
du Muséum national d'histoire naturelle, grâce à
l'aimable autorisation de Gilles Bœuf, Président du
Muséum et membre de la Société. Yves Coppens y
était accueilli par Jean-Didier Vincent. Nos deux
membres très actifs et académiciens de surcroît, nous
ont fait partager un peu de leurs expériences. Je
profite de cette tribune pour féliciter Jean-Didier
Vincent, qui vient d'obtenir le prix Fémina pour son
livre Elisée Reclus, géographe, anarchiste, écologiste.
Côté édition, notre collection de beaux livres "Société
des explorateurs", chez Glénat, s'est enrichie d'un
nouvel opus écrit par Jacques et Betty Villeminot.
Après 100 ans d'exploration qui rappelait l'histoire de la
Société et 365 jours sous les glaces qui racontait la
fabuleuse histoire de Jacques Dubois, Claude Lorius et
Roland Schlich en Antarctique, voici Les hommes
oubliés d'Océanie, un très bel ouvrage dans la lignée
de ceux que nous avons déjà édités avec Christian
Clot, notre Vice-président, qui a, entre autre, la charge
de cette collection.
Enfin, en novembre dernier nous avons organisé, en
collaboration avec le CNES (Centre National d'Etudes
Spatiales), que je remercie sincèrement pour avoir
accepté cette collaboration,
une soirée intitulée
« L'espace,
compagnon
des
explorateurs ».
Notre société, reconnue d'utilité publique, a également
Olivier Archambeau, Président
Sommaire du N° 16
Nouvelles……………………………………………………………..1
Publications – Films – Emissions TV………………………. 4
Prix……………………………………………………………………...7
Le dernier voyage…………………………………………………8
1
NOUVELLES
Saint-Malo
le Festival Etonnants Voyageurs
Comme chaque année la célèbre manifestation a
accueilli nombre d'écrivains, grands voyageurs et
cinéastes. Si notre Société est toujours bien
représentée au travers de ces membres dans les
stands du salon du livre ou grâce à la projection
de documentaires, nous avions cette année
décidé d'innover. Pour la première fois, la Société
des Explorateurs avait un espace pour rencontrer
le grand public, et pas n'importe lequel, puisqu'il
s'agissait de l'Andromède, un chasseur de mine
de la Marine nationale. Véra Frossard, Olivier
Archambeau,
François
Bellec,
Yves
Bourgeois, Rémi Borredon, Christian Clot,
Claude et Rosa Collin Delavaud, JeanClaude Fortuit, Eric Gilli, Jean-Claude
Guilbert, François Hervé, Sébastien Jallade,
Geneviève Renson, Reza, Alain Tixier et
Bernard Wolfrom sont passés sur le bâtiment
pendant ce week-end malouin. L'Amiral de SaintSalvy, Préfet maritime de l'Atlantique, a conclu
notre opération conjointe en offrant, à la fin du
Festival, un cocktail sur le pont supérieur du
navire, en présence de personnalités de la région
et de la ville de Saint-Malo. Un très grand merci à
la Marine nationale pour avoir accepté de monter
avec
nous
cette
nouvelle
forme
de
communication de la SEF vers le public.
Soirée SEF/CNES
Le 20 octobre a eu lieu au Forum des Images
(Forum des Halles de Paris) la soirée « L’espace,
compagnon des explorateurs » que la Société des
Explorateurs Français a organisée conjointement
avec le CNES, dans le cadre de la Fête de la
Science. En présence d’un spationaute, de
chercheurs, d’explorateurs et d’un spécialiste du
CNES, cette soirée visait à mieux comprendre
l’utilisation des outils modernes et en particulier
ceux venus du spatial dans la recherche de
terrain et l’exploration d’aujourd’hui. Des outils
tels que l’Iridium, Argos, GPS, les imageries
satellites et bien d’autres ont été mis en avant
dans leurs apports importants aux travaux de
terrain, mais également les limites de ces
derniers et la nécessité de poursuivre les
expéditions terrestres. D’autre part, l’apport
possible des explorateurs, et notamment au
travers des recherches actuelles en sciences
sociales sur la capacité de prise de décision et
d’adaptation, au domaine du spatial a également
été évoqué.
Des échanges entre explorateurs terrestres et
explorateurs spatiaux qui ne demandent
aujourd’hui qu’à être développés, pour une
meilleure connaissance de nos milieux, de notre
espace et des capacités humaines. Cette
première collaboration entre la Société des
Explorateurs et le CNES, devant un public
intéressé et important malgré les grèves, a ainsi
été un succès qui ne demande qu’à être
renouvelé.
Merci à tous ceux qui ont œuvré, du côté de la
SEF et du CNES au bon déroulement de cette
soirée et à tous les participants.
Ont participé à la soirée : pour la SEF Olivier
Archambeau (géographe, président de la SEF),
Gilles Bœuf (Président du MNHN océanographebiologiste), Eric Gilli (géographe-karstologue),
Lucile Allorge (botaniste (MNHN/CNRS), Régis
Belleville (auteur-explorateur, spécialiste des
déserts), Nicolas Gilbert (scaphandrier),
Christian Clot (auteur-explorateur);
pour le CNES Thierry Duquesne (directeur des
programmes du CNES), Léopold Eyharts
(spationaute,
ESA),
Sandrine
Richard
(responsable Environnement -CNES CSG),
Antonio Guell (Chef service Application), Francis
Rocard (responsable Exploration du système
solaire au CNES).
Soirée
animée par
Vincent
Perrot,
avec
l’intervention de Pierre Lasbordes (président du
Groupe parlementaire Espace).
En juillet dernier, Olivier Archambeau est parti
à Mayotte avec l'équipe d'Oxala production et
Christian Karembeu pour la réalisation d'une série
de documentaires intitulés "Des îles et des
hommes". Puis, il a emmené ses étudiants du
Département de Géographie de l'Université Paris
8 réalisé, au cours d'un voyage d'étude et de
formation, l'inventaire géophotographique d'une
des grandes routes mythiques de la planète.
C'est la Route 66, traversant les Etats-Unis, de
Chicago à Los Angeles qui avait été choisie pour
cette année. En septembre enfin, dans le cadre
de la Mission interministérielle pour la
reconstruction d'Haïti (MIRH), il s'est rendu à
Port-au-Prince afin de préparer la mise en place
d'un programme de formation des instituteurs
par enseignement à distance.
Olivier Weber est rentré de son expédition
« Cardamomes » dans les montagnes du
Cambodge, sur la piste des
nouveaux
contrebandiers. L’écrivain-voyageur et grand
reporter, Prix Joseph Kessel, Prix Albert Londres
et Prix de l’Aventure, a pu rallier l’enclave de
Prom dans des conditions difficiles et rencontrer
les anciens Khmers rouges, responsables du
génocide des années 70, au prix de 2 millions de
morts. Certains sont toujours au pouvoir dans la
région, où abondent les traces des camps de la
2
Pendant ce temps, Vagabond nous attend
sagement au port de Brest, pour un carénage
bien mérité. Il a retrouvé la Bretagne.
mort. Olivier Weber, qui a couvert différents
conflits et a vécu avec une vingtaine de
mouvements de guérilla dans le monde,
fréquente les maquis des Khmers rouges,
miliciens de l’ex-dictateur Pol Pot, depuis
plusieurs années et a entrepris de retrouver leurs
dirigeants, nombre d’entre eux restant impunis
par le procès en cours à Phnom Penh.
Ambassadeur itinérant auprès de l’ONU pour les
droits de l’homme, il s’intéresse notamment à la
traite des êtres humains et à l’esclavage. Un
nouveau film est en préparation à l’issue de cette
expédition sur la piste des trafics dans la forêt du
Cambodge, dans la veine de La Fièvre de l’or,
sortie au cinéma, diffusée sur Canal Plus en
décembre 2009 et tirée de son livre J’aurai de l’or
(Robert Laffont, 2008).
Pierre Strinati a publié Voyage spéléologique
autour du monde. Cet ouvrage a été rédigé en
collaboration avec son compagnon de voyage,
Villy Aellen, malheureusement décédé en 2000.
Le but de leur voyage était l’exploration des
grottes de la Nouvelle-Calédonie et l’étude de la
faune contenue dans ces cavités. Cette île se
trouvant aux antipodes, il leur était apparu
tentant de profiter de ce voyage pour effectuer
un tour du monde spéléologique. L’ouvrage
raconte le voyage et présente les résultats
scientifiques obtenus par l’exploration ou la visite
de 23 grottes aux Etats-Unis, à Tahiti, aux îles
Fidji, en Nouvelle-Calédonie (y compris l’île des
Pins), en Australie et aux Philippines. 88 pages, 8
photos n.et bl., 8 photos coul.
[email protected]
Il y a maintenant que Pierre Strinati explore des
grottes dans le monde entier afin d’enrichir les
connaissances dans le domaine de la faune
cavernicole. Ses plus récentes campagnes de
recherches bio-spéléologiques se sont déroulées
aux îles Caïman (1998, 2003), à Bonaire (2004),
en République Dominicaine (2005), au Nicaragua
(2005) et aux Açores (2008).
Michel Vallet a effectué en mai une tournée au
Sahara Occidental pour y faire une enquête sur
le patrimoine et l’évolution des nomades d’origine
berbère (Ould Delim) de l’ex-colonie espagnole. Il
se proposait de compléter des observations faites
précédemment dans la région du Draa au Maroc
et lors de plusieurs missions en Mauritanie, afin
de pouvoir achever un ouvrage sur les Maures
après ceux déjà écrits sur les Touaregs et les
Toubous, grands nomades qui chevauchent bord
à bord le Sahara et le Sahel.
Olivier Gilg et Brigitte Sabard nous écrivent:
Forts de nos précédentes expériences arctiques
et surtout groenlandaises (plus de 20 ans), nous
initions une nouvelle zone d’études dédiée à
l’étude des divers impacts des changements
climatiques sur la diversité et la dynamique de
ces écosystèmes arctiques fragiles et originaux.
« ECOPOLARIS Groenland 2010-2013 » relève
d’un
double
enjeu :
« biodiversité
et
réchauffement climatique »
Son innovation
s’articule autour de trois axes forts : la région
ciblée est très peu connue, nos travaux
s’inscrivent dans la durée et l’écosystème est
appréhendé dans sa totalité.
Notre objectif scientifique : docu-menter les
impacts écologiques liés à la problématique
climatique et en comprendre les mécanismes.
Maurice Thiney nous écrit :
J'y pensais depuis des années !
Les îles Andaman et Nicobar, situées au cœur du
Golfe du Bengale, à 1 200 km des côtes de l'Inde
du sud, terres mystérieuses et convoitées des
explorateurs, furent le lieu de mes dernières
investigations.
Je viens d'y rencontrer, après de nombreux
tâtonnements et péripéties et en naviguant de
nuit fin d'échapper à la vigilance des gardes cotes
et de la police, les 2 tribus de Négritos les plus
farouchement hostiles aux contacts avec
l'extérieur. Tout bateau étranger 'approchant un
peu trop près de leurs côtes est accueilli par une
volée de flèches.
Les Jarawa, au nombre d'environ 350, ont été
en 1953, bombardés sur ordre du préfet de
police de la région. Pas étonnant donc s'ils
demeurent aussi hostiles au contact avec
l'extérieur.
Quelques contacts se font toutefois plus aisément
ceci
par
l'intermédiaire
de
quelques
contrebandiers de la région.
Les Sentinele, au nombre estimé entre 100 et
250, eux refusent toujours farouchement tout
contact.
De ce fait les informations les concernant sont
plus fragmentaires.
Eric Brossier nous écrit :
France, Léonie (3 ans), Aurore (5 mois) et moi,
faisons une petite infidélité à notre Vagabond
habituel : c'est sur Ecotroll que nous sommes en
route pour le Groenland. Nous voilà pilotes
d'essais d'un navire à propulsion hybride ! Partis
de Lyon le mois dernier, ce fut déjà 640 km de
rivières et canaux (et 159 écluses !), un régal de
découvrir la France, côté jardin, au moteur
électrique.
3
années 2009 et 2010, ont été captés les rites et
festivités de Noël à Sofia et à Belgrade.
Sur une petite île isolée, protégés par un océan
démonté et des vagues impressionnantes, ils
survivent en pleine autarcie. C'est par une volée
de flèches qu'ils accueillent les visiteurs.
Ils sont considérés comme le peuple le plus isolé
du monde !
C'est par les mêmes moyens que je parviendrai à
entrer en contact.
9 000 miles sur un voilier en fibre de jute…
Du Bangladesh jusqu’à la France, après avoir
parcouru près de 14000 km en 186 jours,
descendu le Brahmapoutre et le Gange, traversé
le golfe du Bengale, l’océan Indien, le golfe
d’Aden, la mer Rouge et la mer Méditerranée,
bravé les tempêtes, les avaries, la solitude et
évité les pirates, Corentin de Chatelperron,
jeune ingénieur de 27 ans, est arrivé à La Ciotat
le 17 août 2010 sur son petit voilier de pêche,
premier bateau réalisé en composite intégrant de
la fibre de jute.
L'objectif de cette aventure humaine et
scientifique est d'attirer l'attention sur le
Bangladesh et ses difficultés, mais aussi de
trouver les financements pour la création d'un
centre de recherche appliqué sur l'usage du jute,
dans la construction navale et autres
problématiques liées à l'eau au Bangladesh
(hydrologie, solutions flottantes...).
Le projet est parrainé par Gérard d'Aboville et
soutenu par de nombreux acteurs du monde de
la voile.
http://tara-tari.blogspot.com
Message d’ Yves Marre, fondateur de l’ONG
Friendship et du chantier naval TaraTari, au
Bangladesh :
Corentin, notre navigateur vient de toucher les
côtes de France en pleine forme.
C’est une belle navigation qui s’achève. Il nous
en racontera plus tard les multiples péripéties.
Cela a du lui faire drôle de retrouver tout le
monde qui s’était rassemblé pour lui faire une
surprise à l’arrivée. Notre ami Jérémy avait en
effet rassemblé ses parents et amis ainsi que
quelques médias pour l’occasion à la Ciotat, fief
de notre ami Marc Van Peteghem.
Je regrettais de ne pas être là pour le recevoir et
faire quelques milles avec lui.
La ‘Masdoris’, le bateau que nous fabriquons au
chantier TaraTari à Savar et auquel Corentin
vient de donner ses lettres de noblesse
fonctionne donc bien. Un beau départ pour cette
série de bateau.
Tout le chantier adresse ses plus affectueuses
félicitations à son navigateur/ingénieur.
www.friendship-bd.org/ www.friendship-fr.org/
Jean-Claude Charbonnier dit Chabrier nous
envoie des nouvelles concernant l’année 2009 :
Dans le cadre du C.H.R.I.S.T.O.S (Centre pour
l’Histoire,
la
Recherche,
l’Illustration,
la
Sauvegarde des Traditions de l’Orient Spirituel),
dont il est le fondateur, il a a été actif dans la
captation et l’archivage de liturgies.
A la jonction des années 2008-2009, il a capté les
rites et festivités de Noël en Roumanie et en
Serbie. A Pâques et ensuite, il a capté les rites
chaldéen(Paris) et orthodoxe (Sofia), le concert
inter-ecclésial organisé par Isabelle de Raynal et
une liturgie copte orthodoxe.
Le rituel voyage d’été a marqué des haltes en
Europe à Maienfeld, Vienne, Budapest, Belgrade,
Bucarest,
Veliko-Tarnovo
(monastères
de
Preobrajnié et Troitsa), Istanbul (Fanar, liturgie
grecque, Sa Sainteté Bartholomaios). En Asie
mineure
grecque,
arménienne
et
paléochrétienne, en Haute-Mésopotamie au
Turabdîn (Midyat, les villages syriaques restaurés
et les monastères dont Mor Gabriel, etc. qu’il suit
depuis 1957), au-delà du Tigre et autour de Van
dans les hauts-lieux arméniens, chaldéens et
assyriens, au-delà du Zab vers les églises
assyriennes saccagées par les Kurdes. En Iran, il
a visité les églises et communautés assyriennes, chaldéennes,
protestantes,
arméniennes dans la région d’Urumîya et en
Azerbaijan occidental. En Iraq, il a fait halte
« liturgique » à Mosul (en vitesse pour survivre),
Tel-Keyif, Aïn Sifni, Alqosh, Duhok, Mar Matta,
Bartella, Karamless, Qaraqosh (liturgies et
rencontre avec le comité des évêques de Ninive),
Kashkaval (rencontre avec l’archevêque assyrien
Mar Giwargis Sliwa). En Syrie, il a visité les
communautés et prélats de Qamishlî, Hasêkê, la
vallée du Habûr, Alep, et fait une courte halte à
Damas (Sa Sainteté syriaque orthodoxe Zakka
Iwas, Institut français). Au Liban, il a fait halte à
Hammâna, Beyt Shebâb, autour de Beyrouth
(Mgr Georges Saliba syriaque orthodoxe,
Universités de Kaslik, de Notre-Dame et Louaizé),
à Antélias (Sa Sainteté le catholicos arménien
Aram Ier). Sur le chemin du retour, il a fait halte
à Antioche et Istanbul (diverses communautés),
Veliko-Tarnovo(monastères), aux Portes de Fer, à
Vienne (Capucins et Franciscains) et à Berne.
Sa Sainteté Pavlé, patriarche de Serbie, est
décédé le 15 novembre 2009. A la jonction des
PUBLICATIONS, FILMS, EMISSIONS TV
En juin, Antonio Guerreiro a participé à la
mission archéologique franco-indonésienne sous
la direction de J.-M Chazine à Kutai-Est et Berau
(Kalimantan Est). Il a recueilli notamment des
éléments de l’ethnologie et l’ethno-linguistique
des Ulun Lebbo’ de la rivière Lesan, effectuant à
cette occasion des reconnaissances sur des sites
4
de sépultures (grottes, abris sous roche,
mausolées) datant de circa 1840-1970. Les
enquêtes ont porté sur l’histoire orale, la culture
matérielle, le rituel ainsi que la langue lebbo’
(lexique, syntaxe, évolution). Ces données
complètent de manière significative celles qu’il a
collectées depuis les années 1980 à Berau et
dans la Péninsule de Mangkalihat. Elles devraient
permettre une comparaison féconde des faits
archéologiques et ethnographiques dans une
perspective interdisciplinaire.
En juillet, il a travaillé en tant que consultant
pour la muséographie à la préparation du musée
privé « De Topeng » à Kuta, Bali ; il a conçu
l’exposition de référence (permanente) « Galeri
Nusantara » présentant l’ensemble des cultures
de l’archipel de Sumatra à la Papouasie
occidentale ainsi que des sections plus
thématiques sur les masques (topèng), les
textiles batik et ikat, l’ère Majapahit ainsi que la
proto-histoire de Java. Le musée qui est déjà
ouvert, est doté d’un restaurant ainsi que d’une
boutique
d’artisanat
(handicraft
center).
L’inauguration officielle aura lieu en début
d’année prochaine.
Direction du volume 20 de la collection Eurasie
qui réunit une sélection des communications de
la Journée d’études « Nouveaux terrains,
nouvelles
pratiques »,
organisée
par
la
Société des Etudes euro-asiatiques (SEEA) en
octobre 2008 au musée du quai Branly. Le
volume intitulé Retour sur le terrain. Nouveaux
regards, nouvelles pratiques (262 p. et un cahier
photo hors texte de 8 p.), paraîtra à la fin de
cette année.
« Télépathie, prémonition, nous en sommes tous
capables »
Jean-Claude Fortuit a publié un article dans le
numéro de mai-juin 2010 de la revue Population
et Avenir
intitulé « Le nouvel âge des
hommes », qui aborde le problème des politiques
sociales que va entraîner une nouvelle pyramide
des âges due à une longévité accrue.
Philippe Sauve
Errance amérindienne.
J’ai le plaisir de vous présenter mon 7ème livre
qui paraîtra à la mi-octobre 2010, aux éditions
Transboréal. J’y aborde le difficile sujet de ma
dépendance aux drogues dures et d’un voyage
accompli dans l’Amérique profonde pour me
libérer de cette dépendance. J’espère que ce
livre montrera qu’il est possible de se défaire de
toutes sortes de dépendances.
Plus d’informations sur le site :
http://www.philippesauve.sitew.com
La traversée de l’Islande à pied
Et les aventures continuent en compagnie de
mon ami Georges Nicolas. Nous partons le 4
septembre traverser l’Islande à pied du nord au
sud. Je vais être les yeux de Georges sur près
de 400 kilomètres, car mon ami est non-voyant
depuis 1995, à cause d’une maladie évolutive.
Le 13 septembre 2010, ils sont passés en direct
sur France Inter, dans la nouvelle émission de
Sandrine Mercier: « Partir avec ».
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/
audetourdumonde
Depuis un an, Stéphane Allix en tant qu’auteur
et présentateur et Natacha Calestrémé en tant
que directrice de collection, ont dirigé pour
Bonne Pioche Télévision, 5 films de 90 minutes
diffusés sur M6 en mai et juin 2010. Ce sont les
premiers documentaires de M6.
Ces 5 enquêtes extraordinaires présentent des
sujets sensibles, en collaboration avec l'institut de
recherche Inrees, dont Stéphane est le président.
- Les guérisseurs,
réalisé par Thierry
Machado« Magnétiseurs, rebouteux, barreurs de
feu, quand la médecine fait appel à eux »
- L’intelligence dans la nature, réalisé par Vincent
Fooy
« Ils parlent aux animaux »
- Aux frontières de la vie, réalisé par Maurice
Ferlet
« Ils sont revenus de la mort »
- Les signes de l’au-delà, réalisé par Natacha
Calestrémé
« Médiums ou quidam, ils perçoivent des signes
de l’au-delà »
- Le sixième sens, réalisé par Jean-Yves Cauchard
Sébastien Jallade a le plaisir d’annoncer la
mise en ligne progressive, jusqu’à la fin 2010, du
site Internet « Qhapaq Ñan, un inventaire
géophotographique et documentaire du réseau
viaire inca (2007-2010) » :
http://www.qhapaq-nan.org
Ce projet a été réalisé avec le concours
scientifique du pôle image de l’université de Paris
8, dans le cadre d'un programme de recherche
conçu et dirigé par Olivier Archambeau. Notre
objectif est de proposer une base iconographique
centrée sur l'expression des cultures et des
sociétés autour du Qhapaq Ñan : prises de vues
géographiques, témoignages sonores et vidéos
de 3000 kilomètres de paysages autour des
chemins précolombiens dans les Andes.
Chaque élément sera restitué par des fiches
dument annotées, documentées, commentées et
cataloguées, un moteur de recherche multicritère
et évolutif et une carte géolocalisée de relevés
GPS du Qhapaq Ñan, pour la première fois
accessibles à tous sur Internet.
5
Christian Clot revient du Népal, envoyé par
Culture France dans le cadre du premier festival
« Planète Népal », organisé par l’Alliance
Française de Katmandou. Ce festival d’art et
d’environnement vise à offrir, durant trois jours,
des concerts, œuvres d’art et tables rondes
scientifiques au Népal, sur la place de Patan
Durbar Square, un site hautement historique
classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco.
Participe notamment à ce festival Paulo Laj,
directeur du laboratoire de glaciologie de
Grenoble ou le groupe français Tryo. Ce festival
est également l’occasion de nouer des liens entre
la Société des Explorateurs et Culture France,
dont les missions de représentation à l’étranger
peuvent parfois avoir des similitudes.
A l'occasion de la sortie du livre de la Société des
Explorateurs Français et des Editions Glénat Les
Hommes oubliés d'Océanie de Jacques et Betty
Villeminot, a eu lieu le 19 novembre, 184 bd
St-Germain, une soirée exceptionnelle avec la
projection du film Les premiers Australiens, les
Aborigènes.
Amazonie, l’enfer en partage… Il y a soixante
ans, la tragédie des Maufrais, par
Daniel Thouvenot - 225 p., 19 € TTC. Les
Presses du Midi, (121 avenue d’Orient, 83000
Toulon. 04.94.16.90.20
www.lespressesdumidi.fr)
Raymond Maufrais était de cette génération
qui, à 20 ans, au sortir de la guerre et des
années d’occupation, avait besoin d’ailleurs. Il y
eut de nombreux candidats à l’aventure et à
l’évasion. Mais, à cette époque, il fallait être
particulièrement imaginatif et pugnace pour
donner réalité à ses rêves. Raymond Maufrais fut
un de ceux-là. Un premier voyage en Amazonie
lui ouvre les portes du « Club des Explorateurs
Français » où il rencontre Francis Mazière,
avec qui il envisage de repartir. Toutefois, son
impatience ne lui permet pas d’attendre la longue
préparation de l’expédition Tumuc-Humac. Il
décide de partir vite et seul.
Nous sommes en novembre 1949, il tente
d’accomplir, avec la seule compagnie d’un petit
chien et des moyens matériels dérisoires, un raid
impossible : rallier Maripasoula sur le Maroni en
Guyane française à Belèm à l’embouchure de
l’Amazone au Brésil. Soit un parcours de près de
deux mille kilomètres à travers la forêt en grande
partie inexplorée à l’époque. Malheureusement,
nul ne le reverra jamais. Son dernier signe de
vie, consigné dans son journal retrouvé beaucoup
plus tard, date du 13 janvier 1950. Un an après,
Francis Mazière, qui réalise son expédition
Tumuc-Humac, tente de percer le mystère de la
disparition de son confrère, sans succès. De 1952
à 1964, c’est le père du jeune homme, Edgar
Maufrais, qui s’efforcera en vain de le retrouver :
une obstination qui pendant des années va
passionner la France. Le parcours amazonien de
cet homme fut si extraordinaire qu’aujourd’hui
encore, l’affaire Maufrais comme on la nomma,
demeure dans bien des mémoires, à commencer
dans celles des témoins qui s’y trouvèrent mêlés.
Parmi les rares personnes qui ont accompagné
Edgar Maufrais, mon confrère Daniel Thouvenot,
qui a rejoint les anciens du Club des
Explorateurs, est sans doute l’un des plus
qualifiés pour relater cette aventure. Il participa,
alors qu’il n’avait pas 20 ans, à deux expéditions
dont une, la plus longue des 24 organisées en 12
ans par Edgar Maufrais.
L’Institut des Déserts et des Steppes, dirigé par
Pierre-Henri Giscard, vient de terminer les
travaux de la Mission Archéologique Française de
l’Altaï Mongol. Celle-ci avait débuté en 2004.
L’objectif premier était la recherche de tombes
gelées situées en haute altitude, au dessus de
2300 mètres, dans l’Altaï Mongol. Cet objectif ne
fut que partiellement atteint avec la découverte
de corps humains conservés par dessication dans
une atmosphère à la fois très froide et très
sèche. Mais la découverte majeure, et
inattendue, fut celle de tombes des Scythes
orientaux (Ve-IIe siècles avant notre ère) sur le
versant est du massif de l’Altaï, donc en territoire
mongol, alors que l’on ne connaissait leur
existence que sur le versant ouest de ce même
massif, en Sibérie occidentale, où les chercheurs
russes avaient mis au jour les fameux kourganes
de Pazyryk, dont les vestiges sont exposés au
Musée de l’Hermitage à Saint-Pétersbourg.
Trente tombes de cette même culture de Pazyryk
ont été ouvertes par la Mission Archéologique
Française. Leur contenu est conforme en tous
points à celui de la culture scytho-sibérienne et
aux descriptions d’Hérodote concernant les
Scythes : personnages importants enterrés avec
leurs armes, leur vaisselle, leur or, leur cheval
harnaché et sellé, souvent une épouse et un
enfant sacrifiés.
L’Académie des Sciences de Mongolie a décerné
à Pierre-Henri Giscard sa médaille d’or 2009 pour
cette découverte. La Mission Archéologique
Française de l’Altaï Mongol a été financée par
l’Union Européenne et réalisée en partenariat
entre l’Institut des Déserts et des Steppes, les
Universités de Toulouse et de Barcelone et la
SEF.
Pierre Dubois Sortie de son nouveau film « Les
Massai seigneurs de l’Afrique ».
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Ce livre-témoignage de Daniel Thouvenot est à
double titre digne d’intérêt parce que, d’une part,
aucun autre compagnon d’Edgar n’a rédigé ses
souvenirs, d’autre part l’auteur ne s’est pas
contenté de raconter le déroulement de ses
aventures de jeunesse et celles des Maufrais.
Plus de cinquante ans après, cela n’aurait pas
beaucoup de sens ni beaucoup d’intérêt. Son
expérience passée, réactualisée lors d’un récent
voyage en Amazonie brésilienne, lui permet
d’aborder le cheminement du fils et du père sous
un angle plus psychologue que biographique. Le
jeune explorateur devenu journaliste va plus
loin : le récit de Daniel est certes la narration
d’une odyssée hors normes qui, au milieu du
siècle dernier, connut un retentissement
considérable, mais c’est surtout une réponse.
Après bien des spéculations et élucubrations des
plus fantaisistes, Daniel Thouvenot lève
définitivement le voile sur un mystère qui n’en
est pas un.
Soixante ans après sa mort, il était utile de
rappeler l’histoire tragique de Raymond Maufrais
et celle de son père Edgar, dont le courage et
l’obstination forcent le respect.
Jacques Violet
vie de cette très forte personnalité que fut Henri
Lhote, aujourd’hui un peu oublié.
Jacques Violet
PRIX
Maurice Thiney a reçu le Prix 2010 du CIGV
(Club International des Grands Voyageurs) pour
l'exploration des contrées oubliées et la paix dans
le Monde.
Marc Garanger a reçu le Prix du New York
Photo Festival 2010 pour l'ensemble de son
œuvre.
La Librairie Ulysse et le groupe Serge Blanco sont
heureux d’annoncer que le « Prix Pierre Loti à
Hendaye 2010 » qui récompense le meilleur récit de
voyage publié en 2009, a été attribué à Ludovic
Hubler, Le monde en stop, Géorama.
Contact: Catherine Domain,
05 59 20 63 91 - 06 27 15 34 67
[email protected]
Librairie Ulysse, pays et voyages - 26, rue Saint Louis
en l'Ile, 75004 Paris.
www.ulysse.fr Ouvert t.l.j. de 14h à 20h du mardi au
vendredi, matin et samedi sur r.d.v.
Cet été l’écriture du livre « Au royaume des vents » a
bien avancé. Encore du travail pour les mois à venir
mais les bases sont bien posées. L’organisation de
l’automne s’est également précisée avec :
- en octobre quelques semaines au Népal, entre
autre pour un événement Culture-France (MAE) dont
je vous dirai plus très rapidement.
- en décembre-janvier une expédition de
« repérage » côté Africain.
Henri Lhote. Une aventure scientifique au
Sahara, par Monique Vérité - 430 p., 26 € TTC.
Ibis Presse (4 rue des Patriarches, 75005 Paris.
01.43.71.28.87 - www.ibispress.com).
La première biographie d’Henri Lhote (19031991), un des fondateurs avec P-E. Victor, Th.
Monod et quelques autres anciens du « Club des
Explorateurs » en 1937, vient de paraître vingt
ans après sa disparition.
Cette biographie écrite par Monique Vérité, déjà
biographe d’Odette du Puigaudeau, autre grande
figure saharienne, nous raconte cinquante ans
d’une vie extraordinaire dans le siècle dernier.
Ethnographe, naturaliste et préhistorien du Grand
Désert, Henri Lhote laisse une œuvre
considérable sur le Sahara, souvent à l’origine de
nombreuses vocations sahariennes.
Pierre Colombel, André Vila et moi-même, tous
trois membres de la SEF qui avons participé « à
la découverte des fresques du Tassili »,
retrouvons avec émotion et nostalgie nos
tranches de vie au Sahara, avec ce conteur
malicieux que fut Lhote.
Depuis son engagement dans le scoutisme,
modèle fondateur pour lui, sa participation aux
grandes chasses de la famille Lebaudy en 1933
jusqu’aux difficultés qu’il a dû affronter avec la
communauté scientifique sur le classement et la
conservation des peintures et l’art préhistorique
saharien, Monique Vérité, avec des archives et
des témoignages directs, nous fait partager la
LE DERNIER VOYAGE
Audouin Dollfus (1924-2010)
S’il est un homme qui avait la tête dans les
étoiles et les pieds sur terre, c’était bien Audouin
Dollfus. De son père, Charles Dollfus, il avait
appris l’amour du Ballon et des Cieux.
Pilote de montgolfière de talent, c’est tout
naturellement vers l’astronomie qu’il dirigea sa
carrière professionnelle. Rapidement, il se
spécialisa dans l’étude du système solaire et
l'utilisation de la polarisation de la lumière
comme méthode de recherche pour déterminer la
possibilité d’une atmosphère autour d’une
planète ou d’un satellite naturel. Mais les limites
de l’observation depuis la terre lui apparurent
rapidement. Il décida alors de mêler passion et
profession : contre l’avis de tous, il pensa utiliser
des ballons pour s’affranchir de l’atmosphère
terrestre et mener des études à l’aide de
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télescopes et d’instruments de mesure placés à
bord d’une nacelle. Cette méthode, qui lui permit
plusieurs découvertes majeures, trouva son
apogée avec la construction d’un ballon capable
de s’élever et de se stabiliser à 14 000 m
d’altitude, battant au passage plusieurs records,
ce qui constitua les premières images spatiales
connues hors atmosphère.
Des travaux reconnus dans le monde entier, qui
lui valurent de nombreuses distinctions et des
invitations à présenter ses travaux aussi bien
auprès des spécialistes russes qu’américains alors
en pleine course vers la lune.
Il dirigea le Laboratoire de Physique du Système
Solaire de l'observatoire de Meudon et l'astéroïde
(2451) Dollfus fut nommé en son honneur.
Découvreur entre autre de Janus, des
atmosphères de Mars et Mercure, auteur de plus
de 300 publications et de plusieurs livre, Audouin
Dollfus a gardé jusqu’à ses dernières heures sa
passion pour l’espace et les ballons. Malgré
quelques soucis de santé, son regard malicieux
s’illuminait à chaque fois que nous parlions des
projets spatiaux actuels, de son envie de
concrétiser un Musée du Ballon à Meudon ou de
réaliser un livre sur lequel nous étions en train de
travailler, à l’aide de ses inestimables collections,
sur les engins « plus légers que l’air ». Il avait la
générosité de ceux qui aiment vraiment, de ceux
qui ont tout fait mais savent qu’il reste tant à
faire.
Son départ le 1er octobre 2010 nous fait perdre
l’un de nos illustres membres, souvent trop
discret, et à moi un homme qui m’a appris plus
que tout autre que la passion ne connaît ni
retraite, ni limite.
Merci, Monsieur Dollfus. Vous allez me manquer.
Christian Clot
Nous venons d’apprendre le décès de Jacques
Stévens, survenu le 17 novembre, à l’âge de 86
ans.
Librairie « La GéoGraphie » 184 bd Saint-Germain.
Une de ses vocations est d’être également au service
de la Société des explorateurs français et d’être le relais
des publications de ses membres.
Elle nous fait bénéficier des mêmes avantages que ceux
consentis aux membres de la Société de géographie :
. 5 % de réduction sur tous les livres (neufs et occasions)
. possibilité de laisser en dépôt-vente, bien entendu avec
une remise pour la librairie, toutes publications dans le
domaine de l’exploration, des voyages et de l’aventure
scientifique
. invitations à toutes les manifestations organisées par la
librairie (dédicaces, lancements d’ouvrages, conférences,
etc.)
. lettres régulières par e-mail présentant les nouveautés
et les ouvrages liés à l’actualité
. commandes d’ouvrages et service de recherche pour le
compte des membres.
Il faut noter la possibilité offerte par le libraire aux
membres de la Société des explorateurs français de venir
faire des lancements de leurs propres ouvrages.
Pour la mise à jour de nos fichiers,
n’oubliez pas d’envoyer au Secrétariat
VOTRE ADRESSE E-MAIL ACTUELLE
APPEL DE COTISATION
55 €
Merci de penser à votre cotisation
pour l’année 2011
Société des Explorateurs Français – 184, boulevard Saint-Germain – 75006 PARIS
Tél./Fax : 01.45.49.03.51 - E-mail : [email protected] - Site Web : www.societe-explorateurs.org
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