10 10 2016 agression virychatillon

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10 10 2016 agression virychatillon
Lundi 10 octobre 2016
Agression de Viry-Châtillon : Manuel Valls et les syndicats de police s’opposent sur l’existence de "zones de non droit" Par Julie ROBELET ‐ Le vendredi 16 septembre 2016 ‐ dépêche n° 547317, reproduit avec l’aimable autorisation d’aef.info "Il n’y a pas de zones de non droit, il y a des territoires particulièrement difficiles", affirme Manuel Valls lors d’une visite dans plusieurs commissariats de l’Essonne, lundi 10 octobre 2016. "Il faut soutenir les policiers, leur donner les moyens matériels et humains pour poursuivre leurs missions, c’est ce que nous faisons. Et il faut ‐ et je n’en doute pas un seul instant ‐ que la justice puisse, grâce au travail d’enquête, juger et condamner très sévèrement" les auteurs de l’agression de quatre policiers, dont deux ont été gravement brûlés par des cocktails Molotov, à Viry‐Châtillon, samedi 8 octobre 2016, poursuit le Premier ministre. Les syndicats de police dénoncent pour leur part l’existence de ces "zones de non droit" et appellent, pour certains, à des "rassemblements silencieux" mardi 11 octobre ou à l’application d’un "service minimum". "Quand on s’attaque à des policiers, quand on brûle leurs véhicules, […] quand on veut tuer des policiers, on s’en prend à ces policiers d’abord, mais aussi à ce qu’ils représentent, c’est‐
à‐dire l’autorité de l’État", indique le Premier ministre, lors d’un déplacement sur les lieux de l’agression de quatre policiers, dans l’Essonne, lundi 10 octobre 2016. "Il y avait des policiers placés pour surveiller ce carrefour où il y a eu déjà plusieurs agressions et où il y a une caméra de vidéosurveillance qui est particulièrement importante", décrit Manuel Valls. "C’est pourquoi moi je crois en la vidéosurveillance, en la vidéoprotection, en ces caméras et en leur rôle", ajoute‐t‐il. "Pourquoi y a‐t‐il des incidents depuis plusieurs jours de nouveau ici sur Grigny ? C’est parce que le travail de la police paye, parce qu’il y a eu 62 kg de résine de cannabis qui ont été pris par les policiers", souligne‐t‐il. DES ZONES DE NON DROIT "TOLÉRÉES" "En dépit de propos rassurants, il existe toujours des zones de non droit en France, aux mains de quelques gangs délinquants et criminels qui se radicalisent d’année en année", affirment Alternative police et le Syndicat des cadres de la sécurité intérieure, dans un communiqué commun, lundi 10 octobre 2016. " Les forces de l’ordre ont‐elles vraiment les moyens de riposter à ces agressions, et de pénétrer ces quartiers pour y rétablir la sécurité républicaine, ou doivent‐ils attendre comme une fatalité la nomination au grade supérieur à titre posthume ?" demandent les deux syndicats, qui appellent à des "rassemblements silencieux, mardi 11 octobre 2016 à 12h15 devant tous les commissariats de police, sans banderole ni affichage syndical". DEMANDE DE "RENFORT D’EFFECTIFS CONSÉQUENTS" Alternative police préconise de "réinvestir certains quartiers en nombre, par une présence permanente de policiers autre que celles des CRS pendant quelques semaines qui partent une fois le calme revenu". "Proximité, commissariats de quartier, répression des trafics en tout genre, véritable renseignement territorial tel qu’il existait du temps des renseignements généraux sont des solutions à remettre au goût du jour", ajoute le syndicat, qui estime que cette agression ne constitue "ni de la délinquance, ni de la violence, mais du terrorisme".