Entre secret et transparence : guerre, paix et démocratie

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Entre secret et transparence : guerre, paix et démocratie
Entre secret et transparence :
guerre, paix et démocratie
Colloque en hommage à Henri La Fontaine
(Prix Nobel de la paix, 1913)
Un partenariat entre le Bureau International de la Paix (BIP), l’Université de Mons,
la Fondation Henri La Fontaine & le Mundaneum
Date : 22, 23 et 24 mai 2013
Lieux : interventions à l’UMONS ; visite guidée et grande conférence en soirée au
Mundaneum
Langues : français - anglais
Structure du colloque :
22.05 : Ouverture en soirée avec une grande conférence
23.05 : Démocratie : entre secret et transparence
24.05 : L’information en temps de guerre et de paix
1ère partie : Le mouvement pacifiste au XXe siècle :
Entre transparence et diffusion d’une idéologie
2ème partie : Les grandes décisions de guerre et paix
3ème partie : Economie de guerre et paix : quelle transparence ?
Conclusion
Conférence d’ouverture – 22.05.2013 en soirée - Eva Joly « Le secret en démocratie,
l’expérience d’un juge » (à confirmer)
1ère journée – 23.05.2013 : Démocratie : entre secret et transparence
(Coordination Université de Mons)
La thématique au cours de cette journée le sera à partir de l'histoire, de la science politique
et de la philosophie, notamment en retournant explorer les racines de ces notions dans
l'histoire de nos sociétés. Pour permettre une réflexion approfondie sur ces questions, cinq
intervenants développeront leur point de vue.
Problématique :
Depuis l'avènement de la démocratie et la fin de l'ancien régime, on considère généralement
que le secret n'a plus de raison d'être et est un obstacle à la démocratie, laquelle doit prôner
la transparence. Or, le secret et la dissimulation sont aussi un facteur important du
fonctionnement de nos démocraties, comme on le voit ne fût-ce que dans le secret des
votes. Il s'agira au cours de cette journée d'études de se demander quelle place les sociétés
démocratiques, prônant le respect des droits humains, doivent accorder tant au secret qu'à
la transparence ; et s'il existe des domaines qui requièrent préférentiellement ou
exclusivement l'un ou l'autre. Le droit au secret doit-il être considéré comme un droit
fondamental ? Les sociétés démocratiques peuvent-elles fonctionner en gardant secrètes
certaines pratiques ? La question pourra être abordée aussi bien à partir de l'histoire que de
la politique ou de la philosophie et différentes positions seront défendues.
Programme :
9:00 :
Allocution d’ouverture par Calogero CONTI (Recteur de l’UMONS, Mons), Jean-Paul
Deplus (Président du Mundaneum, Mons), Colin ARCHER (Secrétaire-général du Bureau
International de la Paix, Genève)
9:30 :
Verdiana Grossi (Université de Genève) : Henri La Fontaine: un précurseur des
relations internationales modernes
10:30 :
pause-café
10:45 :
Anne Staquet: (UMONS) : De l'importance du secret en démocratie.
11:45 :
Thomas Berns (ULB) : Le secret pour penser la différence entre publicité et transparence.
12:45 :
lunch
14.00 : Jean-Pierre Cavaillé (EHESS, Paris) : La démocratie à l’épreuve de l’idéologie de la
transparence ?
15:00 : Vincent de Coorebyter (ULB et Centre de recherche et d'information sociopolitiques) : Secret du vote, transparence de l'élection.
16:30 : Visite guidée du Mundaneum et notamment découverte des archives Henri La
Fontaine
2ème journée – 24.05.2013 : L’INFORMATION EN GUERRE ET PAIX
(Coordination Mundaneum – BIP- Fondation HLF)
La réflexion entamée lors de la première journée portait essentiellement sur la question de la
transparence et le secret au sein d’un Etat. L’organisation interne des Etats et le respect
fondamental de la sphère privée des individus revêt une dimension très complexe
aujourd’hui dès lors que l’on envisage les rapports entre Etats ou les relations internationales
et diplomatiques.
Début XXe siècle, alors que les démocraties tentent de faire correspondre la démocratie à
une représentativité large des peuples, les Etats s’affrontent entre eux pour la conquête de
nouveaux territoires. Henri La Fontaine, lauréat du prix Nobel en 1913, s’est retrouvé
confronté à cette situation de l’évolution démocratique en Belgique et la nécessité d’étendre
cette notion de démocratie aux autres Etats pour l’instauration d’une société pacifique. Sa
soif de justice et de paix l’ont persuadé d’une solution juridique internationale. Dans ce cas
particulier où la transparence est un ingrédient indissociable de la démocratie, nous verrons
en quoi sa proposition a pu servir son utopie d’une paix universelle.
Aujourd’hui, au XXIe siècle, la démocratie est l’héritière des réflexions sur les vertus de la
transparence et du secret avec l’accélération des informations disponibles au citoyen. La
quête de transparence et le maintien du secret au sein de Etats tantôt facilite ou compromet
l’organisation de nos sociétés démocratiques. Les organisations internationales privées
pratiquent la vigilance à l’égard de ces concepts. On se demande dès lors dans un contexte
élargi à qui revient la décision des conflits, quel est le rôle de l’information et des réseaux
d’information. D’autre part, au-delà de la décision et de la responsabilité, que savons-nous
réellement des budgets militaires et de cette réalité économique face au financement de la
paix et des programmes qui y sont associés ?
Programme :
9:00 :
Ingeborg Breines (Bureau International de la Paix, Norvège) : Introduction
1ère partie : Le mouvement pacifiste au
idéologie
XX
e
siècle: entre transparence et diffusion d’une
9:15 :
Jean Salmon (Institut de droit international) : Henri La Fontaine et la tradition du
droit et des arbitrages internationaux, depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à l’entre deux guerres.
9:40 :
Stéphanie Manfroid (Mundaneum) : Les efforts pour une éducation pacifiste après
la deuxième Conférence de la Paix de La Haye, 1907.
10:10 : Christophe Béchet (Université de Liège) : L'éducation à la paix dans l'enseignement
primaire belge de l'entre-deux-guerres : entre apaisement et stigmatisation.
10:35:
Peter van den Dungen (Bradford University, UK) et Keith Krause (Graduate Institute
of International and Development Studies, Geneva) : Disarmament: a thorny issue in the
League of Nations and today in the United Nations. The views of the pacifist lobby and
governments.
11:00 :
pause café
2ème partie : Les grandes décisions de guerre et paix
11:15 : Ann Wright (former US Army colonel and retired State Department official, antiwar activist) : The roles of citizens and media in Western democracies. Who decides to make
war ? And what is the reliability of information provided by the State and the mass media ?
11:40 : Crofton Black (Reprieve, UK): Uncovering fake companies, covert flights and
contractual disputes: investigating the corporate network of the CIA’s secret prisons
12:10 : Lina Ben Mhenni (Université de Tunis) : Nouvelles technologies, réseaux sociaux et
résistance aux dictateurs
12:45-14:00 : lunch
3ème partie : Economie de guerre et paix : quelle transparence ?
14:00 : Luc Mampaey (Groupe de Recherche et d'Information sur la paix et la sécurité) :
Budgets militaires et commerce d’armes
14:30 : Paul Quilès (ancien Ministre de la Défense, France) : Comment les décideurs
parlent des armes nucléaires
15:00 : Colin Archer (Secretary-General, IPB, Geneva) : Citizen Action: Global Campaign on
Military Spending
15:30 : pause-café
Table Ronde conclusive
15:45- 17:00 : Frieda Brepoels (Parlement Européen)
Henri Bartholomeeusen (Fondation Henri La Fontaine )
Stéphanie Manfroid (Mundaneum)