À propos des cent trente ans de la Société vétérinaire pratique de
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À propos des cent trente ans de la Société vétérinaire pratique de
C o m m u n i c a t i o n À propos des cent trente ans de la Société vétérinaire pratique de France par Michel Bernadac Docteur vétérinaire, Coye-la-Forêt (Oise) l’occasion des 121 ans de notre association, notre confrère, ancien président (1991) et ami Jean-Louis Savary nous a présenté la Société Vétérinaire Pratique de France : son histoire, ses statuts, ses hommes (Bull. Soc. Vét. Prat. de France, mars/avril 2001, T. 85, n° 2), en rappelant l’origine de la création, l’évolution des statuts au cours du temps, en citant des hommes illustres, du fait notamment de leur renommée dans la profession, qui l’ont animée et marquée, en publiant, selon une ancienne tradition tombée dans l’oubli, la liste des présidents successifs et en formulant un souhait sous forme de conclusion. Pour les 130 ans de notre Société que nous fêtons aujourd’hui, que relater, une incomplète décennie plus tard, sans tomber dans la paraphrase ou dans la commémoration éventuellement teintée de nostalgie ou dans l’apologie alors que c’est l’avenir de notre association qui nous importe ? Aussi, avons-nous choisi, dans une première partie et pour nous replacer dans le contexte de cette fin du XIXe siècle, de citer des événements marquants et variés de l’année 1879 en France et dans le monde, sans privilégier ceux concernant la biologie et la médecine ; puis, en utilisant notamment le plan de À 26 Jean-Louis Savary, d’évoquer quelques faits ou propos glanés dans d’anciens bulletins, de rappeler les modifications apportées ces neuf dernières années, de répondre à sa suggestion finale, de mettre en exergue un élément que la modestie de l’auteur a laissé dans l’ombre enfin, en conclusion, de tracer quelques perspectives pour l’avenir. Que se passe-t-il, en France et dans le monde, en cette année 1879 ? Pour nous mettre dans l’ambiance de l’année de création de notre Société, un petit florilège, butiné de-ci de-là au hasard de leur découverte, d’événements concernant l’année 1879, au cours de laquelle, le 14 février, la Chambre des Députés adopte comme hymne national français « La Marseillaise », [composée pour l'armée du Rhin en 1792 par Claude Rouget de Lisle, seulement déclaré « chant national » en 1795 (26 messidor an III)], au cours de laquelle le 30 octobre, la statut de Bourgelat est inaugurée à l’école nationale vétérinaire d’Alfort et B u l l . S o c . V é t . P r a t . d e F r a n c e , j u i l l e t / a o û t / s e p t e m b r e 2 0 0 9 , T. 9 3 , n o 3 – qui voit la naissance de Francis Marie Martinez de Picabia, peintre, graphiste et écrivain dadaïste et surréaliste, né à Paris (1879-1953), d’Henri Chrétien, ingénieur-opticien, astronome, professeur et inventeur du cinémascope pour la mise au point duquel il reçoit un Oscar en 1954, né à Paris (1879-1956), de Francisque Poulbot, dessinateur, né à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) (1879-1946), de Joseph Staline, homme politique russe, né à Gori (URSS) (1879-1953), d’Albert Einstein, prix Nobel de physique 1921, né à Ulm (Allemagne) (1879-1955), de Louis Forton, dessinateur de bandes dessinées, « père » des Pieds Nickelés et de Bibi Fricotin, né à Sées (Orne) (1879-1934), de Paul Poiret, couturier né à Paris (1879-1944), de Sir Owen Williams Richardson, prix Nobel de physique 1928, né à Dewsbury (Grande-Bretagne) (1879-1959), de René Pottier, coureur cycliste vainqueur du tour de France 1906, né à Moret-sur-Loing (Seine-etMarne) (1879-1907), de Léon Jouhaux, syndicaliste, prix Nobel de la paix 1951, né à Paris (1879-1954), de Dwight Filby Davis, tennisman qui créa la Coupe Davis, né à SaintLouis (USA) (1879-1945), de Philippe Gaubert, instrumentiste, chef d’orchestre et compositeur né à Cahors (Lot) (1879-1941), d’Ottorino Respighi, compositeur né à Bologne (Italie) (1879-1936), d’Émile-Jacques Ruhlmann, ébéniste designer né à Paris (1879-1933), de Charles Camoin, peintre, maître provençal, né à Marseille (1879-1965), de Peyton Rous, médecin biologiste, prix Nobel de physiologie-médecine 1966, né à Baltimore (Maryland) (1879-1970), de Max Von Laue, physicien, prix Nobel de physique 1914, né à Pfaffendorf (Allemagne) (1879-1960), de Léon Trotsky, homme politique russe, né à Ianovka (Ukraine) (1879-1940), de Maurice Delage, violoncelliste et compositeur né à Paris (1879-1961), d’Henri de Monfreid, explorateur né à Leucate (Aude) (1879-1974), de Paul Klee, peintre né à Münchenbuchsee (Suisse) (1879-1940), d’Henri Marie René Leriche, pionnier de la chirurgie vasculaire né à Roanne (Loire) (1879-1955), de Frédéric Cayrou, brillant touche-à-tout, vétérinaire, auteur de pièces de théâtre, de romans d'aventures, collaborateur de cirque, acrobate, grand voyageur, sénateur, talentueux conteur et poète occitan, défenseur de la langue d’Oc, qui entre en 1905 au service de Buffalo Bill en qualité de vétérinaire, né le 27 août 1879, à Saint-Martin de Belcassé, près de Castelsarrasin (1879-1958) ; d’Alfred Boquet, vétérinaire à l’origine d’un vaccin anticlaveleux à l’Institut Pasteur d’Alger et qui a travaillé sur la lymphangite épizootique des solipèdes, qui a travaillé sur l’innocuité du BCG et a participé à sa fabrication, né à Ciresles-Mello (Oise) (1879-1947) ; de l’Ontario Veterinary Association (OVA) à Toronto ; de Sakhan Dosova, le 27 mars 1879, qui vit, semble-t-il toujours, à Karaganda dans le nord du Kazakhstan et qui attribue sa longévité au fait qu'elle est restée loin des bonbons et des médecins, qui n'a jamais pris de médicaments et qui utilise des remèdes de grand-mère pour se soigner, – qui enregistre le décès d’Honoré Daumier (18081879), peintre, sculpteur, caricaturiste et lithographe français, à Valmondois (Val-d'Oise), de Bernadette Soubirous (Sainte Bernadette, 1844-1879) à Nevers (Nièvre), de Louis Eugène Napoléon Bonaparte, prince impérial, né en 1856 aux Tuileries à Paris, fils de Napoléon III, mort au champ d’honneur le 1er juin 1879 à Itelezi (Zululand), de Jeanne Jugan (1792-1879), fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres, à SaintPern (Ille-et-Vilaine), canonisée le 11 octobre 2009, d’Eugène Emmanuel Viollet Le Duc (18141879), architecte, à Lausanne (Suisse), de James Clerk Maxwell (1831-1879), physicien et mathématicien écossais, qui a aussi réalisé la première photographie en vraie couleur en 1861, à Cambridge, de Marie Philomène Roptus (1848-1879) dite Lumina Sophie dite Surprise, à Saint-Laurent-du-Maroni, le 15 décembre 1879, une des insurgées les plus actives de l’Insurrection de 1870 dans les campagnes du sud de la Martinique, figure de proue de la révolte, inspirée de l’épopée de 1848 qui connut l’univers impitoyable du bagne de Saint-Laurentdu-Maroni où elle passa les huit dernières années de sa vie avant de mourir à l’âge de 31 ans. La IIIe République, opportuniste à compter de 1879 et jusqu’aux années 1889, (une décennie de relative stabilité), gouverne sans idéologie, notamment en se démarquant clairement de la tradition révolutionnaire, morte avec l’écrasement de la Commune. Elle accomplit de grandes réformes parmi lesquelles la laïcisation de la société, la démocratisation des institutions, la séparation de l’Eglise et de l’école, la création des écoles normales, l’exclusion des catholiques des directions d’établissements, la dispersion des congrégations, l’expulsion des jésuites, la gratuité de l’école, l’enseignement primaire obligatoire, la liberté dans le travail et, dans une moindre mesure, dans les familles, la démocratisation de la chambre haute, une réforme des collèges 27 des ports, faites des villes ; croissez, cultivez, colonisez, multipliez ». Cette même année 1879, frappé d'apoplexie, le poète renonce à écrire. L’hiver 1879-1880 est très rigoureux. Durant 75 jours, entre les mois d’octobre et mars, la température fut négative. On relève, le mercredi 10 décembre 1879, la température minimale absolue de – 23,9°C, record de froid sur un siècle. A noter que ce même jour, la séance de la Société, eu égard à la température, n’a pas lieu. Le secrétaire général, Michel Bernadac. électoraux, l’empêchement de toute restauration dynastique, l’accroissement des attributions des conseillers généraux, l’indépendance politique des communes. Le système de l'étalon-or est né en 1879. Jusqu'à la fin des années 1870, l'or et l'argent ont coexisté comme instruments monétaires. La création des banques centrales nationales, seules détentrices du monopole de l'émission de billets, met fin aux crises dues à des émissions par les banques privées de billets pas toujours totalement couvertes par des réserves métalliques. Les banques centrales doivent détenir une réserve d'or et d'argent capable d'assurer une couverture totale des billets qu'elles émettent ; les billets doivent pouvoir être complètement convertibles en or ou en argent, sous forme de pièces ou de lingots, sur simple demande au guichet de leurs détenteurs. Du fait de l'échec du système bimétallique, le système de l'étalon-or ne survivra pas à la crise économique et financière créée par la première guerre mondiale (1914). Après le massacre de la Commune, les dirigeants de la IIIe République se préoccupent plus d’expansion coloniale que de social. Toujours en phase avec la bourgeoisie de son temps, Victor Hugo lance, le 18 mai 1879, à l'occasion d'un banquet commémorant l'abolition de l'esclavage : « Dieu offre l'Afrique à l'Europe. Prenez-la. Prenezla, non pour le canon, mais pour la charrue ; non pour le sabre, mais pour le commerce ; non pour la bataille, mais pour l'industrie ; non pour la conquête, mais pour la fraternité. Versez votre tropplein dans cette Afrique, et du même coup résolvez vos questions sociales, changez vos prolétaires en propriétaires. Allez, faites ! Faites des routes, faites 28 La Grande-Bretagne entre en guerre contre les Afghans, pour la deuxième fois de son histoire (1839). L'Afghanistan étant un lieu stratégique entre le Proche-Orient et le sous-continent indien, l'Angleterre l’envahit le 7 octobre 1879 et force le souverain afghan à accepter le protectorat anglais en signant le traité de Grandmark, pour créer une zone tampon face à la menace de la Russie tsariste. La première convention internationale sur les brevets se réunit en 1879. Les chercheurs américains Ira Remsen et Constantin Fahlberg, de l'Université Johns Hopkins de Baltimore, font la découverte, le 27 février, d'un édulcorant de synthèse, la saccharine, dont Fahlberg, en toute indélicatesse vis-à-vis de son collègue, tire seul profit. Louis Pasteur fait une découverte capitale. Alors qu'il étudie le choléra des poules, il part en vacances en oubliant une culture contenant le microbe. A son retour, il s'apprête à jeter ce vieux bouillon mais se ravise et décide de l'injecter aux poules. Surprise : les volailles n'attrapent pas le choléra ; mieux, lorsqu'on leur injecte du microbe « frais », donc virulent, elles sont protégées ! Pasteur vient d'inventer la vaccination préventive, fondée sur l'utilisation d'un microbe « atténué ». Une révolution médicale accomplie par hasard. Il est vrai que comme le dira Pasteur, « le hasard favorise les esprits préparés ». Le baron suédois Nordenskjöld réussit, le premier, à se rendre de l’Atlantique dans le Pacifique, par le passage du Nord-Est cherché depuis trois siècles, à bord de La Vega (Capitaine Palander), bateau en chêne de 300 tonneaux conçu pour la chasse au phoque, équipé d'un moteur auxiliaire de 60 ch. Il est accompagné de scientifiques. Parti de Göteborg le 4 juillet 1878, il est pris dans les glaces dès septembre et pendant 294 jours, passe le détroit de Béring en 20 juillet 1879. Les 5 600 kilomètres qui séparent New York de San Francisco sont parcourus en 7 jours par la nouvelle ligne ferroviaire trans-nationale nord. Dans son laboratoire de Melo Park (New Jersey), le 21 octobre, l'inventeur américain Thomas Edison réussit à faire fonctionner la première ampoule à incandescence. En guise de filament, il utilise un bambou du Japon dans une ampoule sous vide alimentée par de faibles voltages. En se carbonisant, le bambou relié à deux fils de platine conducteurs de l'électricité, produit une lumière électrique. L'inventeur américain n'a que 29 ans. Il fera une démonstration au public américain émerveillé, le 31 décembre 1879. Ritty James, las de se faire escroquer par son personnel, met au point avec son frère John la « Caisse incorruptible », sur laquelle la somme totale gagnée pendant la journée est affichée par un cadran à aiguille, un peu comme une horloge. Les deux frères déposèrent le brevet le 4 novembre 1879 d’un second modèle de caisse enregistreuse. William Griffith invente le funiculaire (deux véhicules reliés ensemble par un câble, roulant soit sur deux rails séparés ou sur une voie unique), dont un est installé sur le Vésuve. Werner Siemens met au point un moteur électrique équipé d'un réducteur d'engrenage, utilisé pour la première fois en 1879. Il réalise et présente, la même année, la première locomotive électrique dont le moteur électrique de la motrice est alimenté par un 3e rail central sur une voie de 300 m à l'Exposition universelle de Berlin. En 1879, l'inventeur français Charles-Émile Reynaud, après le praxinoscope, en 1876, qui permet de visualiser une animation cyclique à travers un cylindre à facette de miroirs tournant autour d'un axe, le praxinoscope jouet, en 1877, dont l'animation, destinée aux enfants, ne comporte que huit dessins, met au point le praxinoscope théâtre qui permet à un spectateur de visualiser une animation cyclique à l'intérieur d'un décor fixe, procédé toujours utilisé par les animateurs de dessins animés. Dans les Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, pour l’année 1879 et en nous limitant à ce seul physicien, Henri Becquerel publie de nombreuses notes et mémoires (sur les propriétés magnétiques temporaires ; sur la propagation inégale de la lumière polarisée ; sur le pouvoir rotatoire magnétique des gaz, à la température et à la pression ordinaires ; sur la température de l'air à la surface du sol et de la terre jusqu'à 36 m de profondeur ; de la polarisation atmosphérique et de l'influence que le magnétisme terrestre peut exercer sur l'atmosphère ; sur le froid du mois de décembre et son influence sur la température du sol couvert de neige). Discours du président Pierre Tassin. Le Docteur Paul Brouardel est élu, en dépit des tenants du Cursus honorum (ou de l’ordre hiérarchisé en permettant l'accès) à la chaire de médecine légale de la Faculté de médecine de Paris. Il institue l’enseignement pratique de la morgue et ouvre un laboratoire à la disposition des étudiants et des chercheurs. Émile Zola publie Nana. Dans « Le Salon de 1879 », il écrit : « Les impressionnistes ont introduit la peinture en plein air, l’étude des effets changeants de la nature selon les innombrables conditions du temps et de l’heure. On considère parmi eux que les beaux procédés techniques de Courbet ne peuvent donner que des tableaux magnifiques peints en atelier… C’est le coup de grâce porté à la peinture classique et romantique, et, qui plus est, c’est le mouvement réaliste, déclenché par Courbet et libéré des entraves du métier, cherchant la vérité dans les jeux innombrables de la lumière ». La même année, le peintre français de style académique William-Adolphe Bouguereau (1825-1905), très influencé par la Première Renaissance et le néo-classicisme, aux nombreux tableaux sur la mythologie grecque, dont le répertoire comporte nombre de scènes idylliques, champêtres et bucoliques, sur les liens familiaux et de l'enfance, peint Naissance de Vénus, triomphe du « Nu académique ». Après une première tentative en 1876, Jean Charlet-Straton, accompagné de ses guides Prosper Payot et Frédéric Folliguet, parvient au sommet du Petit Dru (3 733 m), le 29 août. Partis de Chamonix la veille, ils s’étaient munis de couvertures, de cordes, de provisions et de pioches. L’ascension de cette crête alpine, abrupte et acérée, s’avère difficile mais la forte volonté de Straton en aura raison. 29 Présidents : Vincent Carlier 2005 ; Jean-Yves Kervella 2008 ; Jean-Pierre Marty 1977 ; Pierre Tassin 2009 ; Louis Touratier 1984 ; Francis Desbrosse 1997 ; Jeanne Brugère-Picoux 1990 ; Jean-Louis Savary 1991 ; Pierre Royer 2007. Zut, par Flageolet et Regalia (Stockwell), mâle de 3 ans, appartenant au comte Frédéric de Lagrange, entraîné par Tom Jenning et monté par J. Goater gagne le dimanche 1er juin, le Prix du Jockey Club (créé en 1836) alors que Nubienne, par Ruy Blas et Nice (Ion), appartenant à Edmond Blanc, pouliche de 3 ans, gagne, le dimanche suivant, le Prix de Diane, créé en 1843. En complément aux écrits de 2001 sur la SVPF, qu’ajouter pour ses 130 ans ? Pour ce qui concerne son histoire : en cette fin du XIXe siècle, les sociétés et associations vétérinaires abondent de même que foisonnent leurs initiatives et leurs contributions. Elles multiplient les échanges d’informations techniques entre elles ou avec les sociétés d’agriculture, elles apportent leur concours aux expérimentations voire elles en sont initiatrices, elles poussent à la création d’un service sanitaire national mais aussi à une harmonisation internationale, elles expriment leur besoin d’obtenir une collecte fiable de données épidémiologiques au plan national et de leurs échanges en toute transparence avec les pays voisins, elles poussent à la défense de la profession et de ses intérêts, à la mise en place d’une éthique, à la mise en œuvre d’une protection sociale des vétérinaires. Ces initiatives et contributions, auxquelles la Pratique assure une 30 très large contribution, induisent la création ultérieure d’offices, d’organismes, de services, d’associations qui en ont récupéré, selon le cas, la charge, la fonction ou la mission. Pour notre Société, quatre anecdotes à révéler à certains, à rappeler aux autres : – en fin d’année 1878, il est proposé aux vétérinaires de la Seine de rejoindre la Société vétérinaire de Seine-et-Marne et de Seine-etOise, créée en 1866, active pendant dix ans mais qui est infailliblement condamnée à disparaître (au 1er janvier 1879) car « les séances sont quasi désertes et du fait de l’absence de ressource pécuniaire », pour créer une Société de médecine-vétérinaire pratique. Selon la circulaire en date du 25 décembre 1878, adressée à tous les vétérinaires concernés, Monsieur Hippolyte Rossignol précise les objectifs assignés à cette nouvelle association : « nous réunir tous les mois pour mieux nous connaître, nous estimer, effacer les rivalités mesquines qui desservent nos intérêts et nuisent à la considération, nous entretenir les uns les autres de faits intéressants, d’observations cliniques inédites que la crainte et la modestie empêchent de publier dans les journaux scientifiques, apporter sa part de bonne volonté et d’efforts pour devenir une pépinière et recruter des membres laborieux et dévoués ». Le 8 janvier 1879, un grand nombre de vétérinaires de la Seine se prononce en faveur de ce regroupement ; une association scientifique est fondée, « chacun viendra, sans prétentions ni au style ni à l’éloquence, faire connaître ce qu’il aura vu, le traitement qui lui aura réussi dans telle ou telle circonstance, aura une importance capitale pour les vétérinaires de la banlieue de Paris ». Les statuts sont discutés d’abord en commission et adoptés le 8 février 1879 puis en séance le 12 février 1879 ainsi que la mise en place de sept commissions qui témoignent de la variété des thèmes dont les membres souhaitent se saisir (commission sanitaire ; commission d’hygiène générale, d’économie rurale et de zootechnie ; commission de jurisprudence et de contentieux ; commission de thérapeutique générale avec section de chirurgie et section de médecine appliquée ; comité de rédaction pour les écrits que peut publier la société sous son propre contrôle, pour recueillir toutes les nouvelles médicales ; commission pour examiner les titres des candidats, provoquer des radiations si besoin est et faire de la propagande ; commission de biologie, d’histologie et d’anatomie pathologique). Dans la séance du 9 juillet, Monsieur Garnier précise : « Notre ambition est d’étudier, de commenter, de discuter les faits cliniques et les différentes applications des procédés chirurgicaux, principalement au point de vue de leur utilité pratique, sans méconnaître cependant combien il importe au praticien digne de ce nom de ne pas oublier les enseignements de la théorie et de la science. Si la pratique ne s’éclaire pas au flambeau de la vérité scientifique, elle n’est plus qu’un empirisme grossier et qu’un honteux charlatanisme ; une telle pratique, il n’est nul de nous qui ne la réprouve et ne la condamne. Aimons donc la science et s’il ne nous est pas donné d’en être les maîtres, demeurons-en les amants passionnés et les serveurs enthousiastes. C’est par la science qui est la vérité que nous détruirons l’empirisme qui est le mensonge et l’erreur » ; – lors de la séance de la Société du 8 octobre 1879, le secrétaire général donne lecture de la lettre, en date du 29 septembre 1879, de Monsieur Quivogne, président de la Société vétérinaire de Lyon et du Sud-est, à toutes les Sociétés Vétérinaires dans laquelle il annonce l’intention « de faire, près de qui de droit, les démarches nécessaires pour qu’un diplôme de vétérinaire soit offert à Monsieur Pasteur, membre de l’Institut, comme témoignage de la reconnaissance et de l’admiration des vétérinaires de France pour les travaux de l’illustre savant. Pour conforter cette démarche auprès de Monsieur Tirard, ministre de l’agriculture et du commerce, qui doit être collective, il souhaite qu’elle porte la signature des présidents, viceprésidents et Secrétaires de toutes les Sociétés et Associations Vétérinaires de France, qui sont la représentation la plus exacte et la plus correcte de la corporation ». Monsieur Decroix dit « qu’il n’y a aucun précédent, dans notre médecine, qu’un diplôme de vétérinaire ait été accordé à un membre étranger à notre profession ; mais, si on doit déroger à cette règle, nul n’en est plus digne que Monsieur Pasteur ». Des vétérinaires comme notamment Monsieur H. Bouley, membre de l’Institut et inspecteur général des écoles vétérinaires pourtant chaud défenseur de Pasteur, sont clairement opposés à cette transgression au règlement et ce projet n’aura pas de suite ; – à cette époque, il existe la Société Centrale de Médecine Vétérinaire de Paris où se discutent toutes les questions qui intéressent directement ou indirectement l’art de guérir, à laquelle, le 6 novembre 1879, Louis Pasteur est élu, et qui deviendra bien plus tard l’Académie Vétérinaire. Il est plaisant de noter que, lors de la séance du 10 mars 1880 de la Société de médecine- Professeur Frédéric Beugnet vétérinaire pratique, Monsieur Houssin propose d’« élever un petit édifice, de donner à la profession une maison, une demeure avec pignon sur rue où nous pourrions lire et faire lire à tous les passants cette inscription qui doit nous faire battre le cœur : Académie Nationale de Médecine Vétérinaire ». Monsieur Garnier demande que soit recueilli l’avis des vétérinaires de France ; Monsieur Blanc-Percheron « demande quelle sera l’utilité de ce bâtiment, avec pignon sur rue, attendu que, la Société de médecinevétérinaire pratique ne se réunissant qu’une fois par mois, il restera inoccupé le reste du temps » ; – en 1972, lors de la séance des jubilaires, sous la présidence de Daniel Basille (Alfort 1932), Madame Basille prit l’heureuse initiative d’inviter, à titre personnel, pour la première fois, les épouses des jubilaires. Cette participation si légitime est ainsi devenue une tradition ayant largement valeur de statut. Ces quelques échos et les discussions afférentes donnent un aperçu de la variété des thèmes abordés, de la liberté de ton, de l’esprit d’entreprise et du dynamisme à l’origine, pour grande partie, du long parcours de notre Société. Pour ce qui concerne ses statuts, il faut reconnaître que certaines évolutions ont déjà été consenties depuis 1975, année de leur dernière modification. Toutefois, les inscrire dans nos statuts et notamment modifier les conditions d’admission, comme membres titulaires, des vétérinaires de l’espace européen, que notre confrère Savary appelait de ses vœux dans sa conclusion, ne nous semblent pas l’urgence du moment. Quoiqu’ils ne nous semblent pas, pour l’heure, prioritaires, ces points seront abordés, en dépit de l’impact en 31 grandement facilitée et le renouvellement de notre agrément plus probable. Enfin, que tous ceux dont le nom n’a pas été mentionné alors qu’ils se sont mobilisés, et le restent, pour cet effort de redressement n’y voient pas une amnésie de notre part mais plutôt, au travers de cette discrète évocation, un hommage sincère et très reconnaissant à leur altruisme et à leur esprit d’équipe. Professeur Christophe Degueurce termes de réunions, et feront l’objet de propositions avec d’autres, dès lors que notre situation se sera améliorée. Pour ce qui concerne ses hommes, plusieurs membres de notre Société, en cette petite décennie, ont fait montre de dynamisme pour essayer de transformer et relancer notre association. Notre confrère, ancien président (1996), ancien secrétaire général (adjoint en 1998 puis titulaire de 1999 à 2006) et ami Jacques Doucet a prescrit nombre de modifications comme le changement du format du bulletin et l’emploi de la quadrichromie, la limitation à quatre du nombre de nos réunions, la mise en place de séances à thèmes. Depuis deux ans, notre confrère Olivier Carette, après avoir créé le site Internet, l’anime parallèlement à ses nombreuses autres missions. Dans le cadre de notre collaboration avec l’École nationale vétérinaire d’Alfort et son unité de Pathologie médicale du bétail et des animaux de basse-cour, et tout particulièrement d’un partenariat aux Enseignements Post-Universitaires organisés par Madame le Professeur et membre de notre association Jeanne Brugère-Picoux, plusieurs d’entre nous ont pu assister à deux séances très intéressantes, en 2008 et en 2009. De plus, nous pouvons être fiers des bulletins, sous forme de numéros spéciaux, qui en rendent compte et qui ont été distribués aux participants. Enfin, en un peu plus d’un an, le retard pris par la publication de notre bulletin a pu être rattrapé grâce notamment à la pugnacité du bureau et du nouveau directeur de la publication. Ce résultat nous a rendus plus crédible aux yeux de la Commission paritaire des publications et agences de presse, la constitution du dossier en a été 32 En parcourant les anciennes éditions du bulletin, nous relevons, parmi les membres de la société, la présence assez fréquente du père et du fils (ou du jeune) lorsque celui-ci est vétérinaire tels les Borgnon, Bouley, Leblanc,… ou plus près de nous Desbrosse. Mais aujourd’hui, nous voulons mettre en exergue un cas unique, celui de la famille et dynastie Savary dont la présence du fondateur, sorti en 1813, installé à Villecresnes (Val-de-Marne) est attesté comme membre actif de la Société à sa création, dont les successeurs se sont installés à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne) jusqu’à notre ami Jean-Louis Savary, figure de la quatrième génération et dont le fils Thierry (Nantes 91) installé dans la Creuse représente la dernière génération actuellement en activité professionnelle. Que la famille vétérinaire Savary soit remerciée et félicitée pour sa fidélité à notre association et pour l’activité que chacun des membres y a menée. Nous pouvons dire, sans risque d’être démentis, que cet exemple est unique dans les sociétés et associations vétérinaires passées ou ayant encore pignon sur rue. Quelles perspectives pour les prochaines années ? Comme nous l’évoquions précédemment, nos tracas sont en partie superposables à ceux rencontrés en 1878 par la Société vétérinaire de Seine-et-Marne et Seine-et-Oise et à l’origine de la création de la Société Vétérinaire Pratique de France. Toutefois, notre porte est largement ouverte aux vétérinaires, aux étudiants et aux personnels techniques qui les assistent, même sous statuts différents. Aussi, il ne nous semble ni urgent ni approprié, comme nos prédécesseurs en 1879, de modifier nos conditions d’éligibilité comme membres. La Société vétérinaire pratique de France est une des plus anciennes de notre profession et comme le disait le président (2006) Jean-François Bardet, elle « doit se développer dans un monde en pleine mutation socioéconomique et professionnelle. La profession se spécialise progressivement et notre société reste généraliste… La question essentielle est donc de savoir comment elle pourrait prospérer ? Une des règles basiques du succès est de faire profiter de ses services au plus grand nombre ! ». Fort notamment d’une telle suggestion frappée au sceau du bon sens, pour les prochaines années, nos perspectives peuvent se récapituler en : – une plus large divulgation auprès de la profession des objectifs de notre association, en nous appuyant sur le courrier électronique ; – une augmentation, la plus massive possible, du nombre de membres actifs qui y souscrivent, tout en gardant parmi nous ceux qui nous accompagnent depuis longtemps déjà et qui s’estiment moins concernés et moins utiles du fait de leur cessation d’activité professionnelle alors que leur soutien nous est toujours aussi indispensable ; – une relève sachant, selon Soichiro Honda, « qu’un homme âgé n’est plus créatif. Il exploite son expérience mais elle lui est insuffisante pour progresser.… ». Que la jeune génération trouve – – – – – sa place dans l’association, qu’elle s’y sente à l’aise, qu’elle y innove en perpétuant, comme ceux qui l’ont précédée, l’esprit d’échanges et de dialogue initial ; un maintien du bulletin dans lequel les praticiens peuvent s’exprimer, sa rénovation si elle apparaît nécessaire et sa mise en ligne sur Internet, dans des conditions compatibles avec les intérêts de la Société ; une utilisation de notre site comme moyen d’informations, d’initiatives, d’échanges, de partage voire de complicité entre nos membres, une persistance voire un accroissement du soutien financier notamment des laboratoires pour que continue à vivre cette tribune mise à la disposition de mesdames et messieurs nos confrères depuis 130 ans ; une réflexion sur la rémunération éventuelle des auteurs ; une inscription dans la liste des organismes formateurs. 쮿 Présidences SVPF 1879 1880 1881 1882 1883 1884 1885 1886 1887 1888 1889 1890 1891 1892 1893 1894 1895 1896 1897 1898 1899 1900 1901 1902 DUBOIS, Meaux, (Seine-et-Marne) BOURREL, Paris FAUCON, Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) VERRIER, Provins (Seine-et-Marne) HOUSSIN, Paris CAUSSE, Versailles (Yvelines) BORGNON père, Couilly (Seine-et-Marne) HENRIET, Paris RENAUD, Rueil (Hauts-de-Seine) BUTEL, Meaux (Seine-et-Marne) BLANC-PERCHERON, Paris GONIN, Gonesse (Val-d'Oise) DUBOIS, Meaux, (Seine-et-Marne) CRYE, Paris WARNESSON, Versailles (Yvelines) SIMON, Paris CONSTANT, Inspecteur général des services vétérinaires, Paris FREGIS, Paris VIGIER, Paris ROBCIS, Paris LAVEDAN, Boulogne-sur-Seine (Hauts-de-Seine) GUILLEMARD, Paris MOREAU, Paris HUET, Paris 1903 HOILARD père, Guignes-Rabutin (Seine-et-Marne) 1904 MORET, Paris 1905 BORIE, vétérinaire sanitaire de la Seine, Paris 1906 LAZARDEUX père, Savigny-sur-Orge (Essonne) 1907 Professeur VALLEE, ENV Alfort (Val-de-Marne) 1908 MOREL, vétérinaire sanitaire de la Seine, Paris 1909 Professeur DECHAMBRE, ENV Alfort (Val-de-Marne) 1910 LUCET, Paris 1911 LAQUERRIERE, Paris 1912 Professeur G. MOUSSU, ENV Alfort (Val-de-Marne) 1913 L. ROSSIGNOL, Paris 1914 DUMONT, vétérinaire sanitaire de la Seine, Paris 1915 LUCET, Paris 1916 à P. SAVARY, Brie-Comte-Robert 1919 (Seine-et-Marne) 1920 VILLAIN, vétérinaire sanitaire de la Seine, Paris 1921 BRETON, Paris 1922 ROY, Saint-Leu-la-Forêt (Val-d'Oise) 1923 LEDUC, La Ferté-Gaucher (Seine-et-Marne) 1924 EVEN, Paris 1925 J.G. BOUCHET père, Chantilly (Oise) 1926 M. ROUSSEAU, Reims (Marne) 1927 ROSSIGNOL, Melun (Seine-et-Marne) 33 1928 1929 PARENT, Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) BOUSSARD, inspecteur général des services vétérinaires, Paris 1930 ARKWRIGHT, Villecresnes (Val-de-Marne) 1931 Général FONTAINE, inspecteur général du service vétérinaire de l'armée, Paris 1932 EVEN, Paris 1933 CESARI, Institut Pasteur de Paris 1934 DEMAY, Montreuil (Seine-Saint-Denis) 1935 R. MOUSSU, ENV Alfort (Val-de-Marne) 1936 RICHARD, Rouen (Seine-Maritime) 1937 DAVESNE, Méru (Oise) 1938 HENAULT, Paris 1939 et Général VIVIEN, inspecteur général du service 1940 vétérinaire de l'armée, Paris 1941 A. BOUCHET fils, Chantilly (Oise) 1942 FRISSON, inspecteur général du service vétérinaire de l'armée, Paris 1943 M. QUENTIN, Crépy-en-Valois (Oise) 1944 MOSNIER, Saulchery (Aisne) 1945 Professeur N. MARCENAC, ENV Alfort (Val-de-Marne) 1946 DARROU, Paris 1947 VELOPPE, Directeur des services vétérinaires, Versailles (Yvelines) 1948 GUERIN, Institut Pasteur de Paris 1949 A. DESLIENS, Chatillon-sur-Seine (Côte-d'Or) 1950 Professeur ROBIN, ENV Alfort (Val-de-Marne) 1951 FORGEOT, Institut Pasteur de Paris 1952 GODECHOUX, Bailly-Romainvilliers (Seine-et-Marne) 1953 LEMETAYER, Directeur de l'annexe de l'Institut Pasteur, Garches (Hauts-de-Seine) 1954 H. PEAN, Paris 1955 Professeur H. DRIEUX, ENV Alfort (Val-de-Marne) 1956 A. LECOMTE, Gruchet-Saint-Siméon (Seine-Maritime) 1957 G. GUILLOT, vétérinaire général, Paris 1958 J. DURIEUX, Meaux (Seine-et-Marne) 1959 L. NICOL, annexe de l'Institut Pasteur, Garches (Hauts-de-Seine) 1960 P. GROULADE, Orsay (Essonne) 1961 Professeur P. GORET, ENV Alfort (Val-de-Marne) 1962 A. DESCAMPEAUX, Clermont (Oise) 1963 H. VELU, Paris 1964 A. VICARD, Chéroy (Yonne) 1965 J. ROBERT, Paris 1966 Professeur M. THERET, ENV Alfort (Val-de-Marne) 1967 B. FIOCRE, Vailly-sur-Sauldre (Cher) 1968 Professeur Ch. PILET, ENV Alfort (Val-de-Marne) 34 1969 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 H. BALLOT, Montereau (Seine-et-Marne) Professeur F. LAGNEAU, ENV Alfort (Val-de-Marne) Ch. DUFETRELLE, Gaillon, (Eure) D. BASILE, Vincennes (Val-de-Marne) H. DESBROSSE, Versailles (Yvelines) R. CORVAZIER, Le Mans (Sarthe) P. AUBERT, Rambouillet (Yvelines) Professeur J. LADRAT, Neauphle-le-Château (Yvelines) J.P. MARTY, Paris P. FAYE, Paris A. DUFOUR, Paris J. ROZIER, Maisons-Alfort (Val-de-Marne) B. LAFFOLAY, Paris W. JOUSSELIN, (Hauts-de-Seine) A. MARCHAND, Pontoise L. TOURATIER, (Val-d'Oise) R. DESCARPENTRIES, Antony (Hauts-de-Seine) G. GAYOT, Paris M. DURIEUX, Meaux Pr. R.WOLTER, ENV Alfort R. GAUMONT, Maisons-Alfort (Val-de-Marne) Jeanne BRUGERE-PICOUX, ENV Alfort (Val-de-Marne) J.L. SAVARY, Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne) E. BARRAIRON, Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) E. PLATEAU, Paris Chr. RONDEAU, Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne) J.P. KIEFFER, Bondy (Seine-Saint-Denis) J. DOUCET, Saint-Rémy-lès-Chevreuse (Yvelines) F. DESBROSSE, Saint-Lambert-des-Bois (Yvelines) J. FERNEY, Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) J.P. BORNET, Paris Fr. BOLNOT, Le Perreux (Val-de-Marne) B. PELLETIER, Paris J. BLANCOU, Paris R. BAILLY, Joinville-le-Pont (Val-de-Marne) V. FREICHE, Saint Mandé (Val-de-Marne) V. CARLIER, Paris J-F. BARDET, Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) P. ROYER, Paris J.Y. KERVELLA, Le Chesnay (Yvelines) Pr P. TASSIN, Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne)