À propos des cent trente ans de la Société vétérinaire pratique de

Transcription

À propos des cent trente ans de la Société vétérinaire pratique de
C o m m u n i c a t i o n
À propos des cent trente ans
de la Société vétérinaire
pratique de France
par Michel Bernadac
Docteur vétérinaire, Coye-la-Forêt (Oise)
l’occasion des 121 ans de notre
association, notre confrère, ancien
président (1991) et ami Jean-Louis Savary
nous a présenté la Société Vétérinaire
Pratique de France : son histoire, ses statuts, ses
hommes (Bull. Soc. Vét. Prat. de France, mars/avril
2001, T. 85, n° 2), en rappelant l’origine de la
création, l’évolution des statuts au cours du temps,
en citant des hommes illustres, du fait notamment
de leur renommée dans la profession, qui l’ont
animée et marquée, en publiant, selon une
ancienne tradition tombée dans l’oubli, la liste des
présidents successifs et en formulant un souhait
sous forme de conclusion. Pour les 130 ans de
notre Société que nous fêtons aujourd’hui, que
relater, une incomplète décennie plus tard, sans
tomber dans la paraphrase ou dans la commémoration éventuellement teintée de nostalgie ou dans
l’apologie alors que c’est l’avenir de notre
association qui nous importe ? Aussi, avons-nous
choisi, dans une première partie et pour nous
replacer dans le contexte de cette fin du
XIXe siècle, de citer des événements marquants et
variés de l’année 1879 en France et dans le monde,
sans privilégier ceux concernant la biologie et la
médecine ; puis, en utilisant notamment le plan de
À
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Jean-Louis Savary, d’évoquer quelques faits ou
propos glanés dans d’anciens bulletins, de
rappeler les modifications apportées ces neuf
dernières années, de répondre à sa suggestion
finale, de mettre en exergue un élément que la
modestie de l’auteur a laissé dans l’ombre enfin, en
conclusion, de tracer quelques perspectives pour
l’avenir.
Que se passe-t-il, en France et dans
le monde, en cette année 1879 ?
Pour nous mettre dans l’ambiance de l’année de
création de notre Société, un petit florilège, butiné
de-ci de-là au hasard de leur découverte,
d’événements concernant l’année 1879, au cours
de laquelle, le 14 février, la Chambre des Députés
adopte comme hymne national français « La
Marseillaise », [composée pour l'armée du Rhin en
1792 par Claude Rouget de Lisle, seulement
déclaré « chant national » en 1795 (26 messidor
an III)], au cours de laquelle le 30 octobre, la statut
de Bourgelat est inaugurée à l’école nationale
vétérinaire d’Alfort et
B u l l . S o c . V é t . P r a t . d e F r a n c e , j u i l l e t / a o û t / s e p t e m b r e 2 0 0 9 , T. 9 3 , n o 3
– qui voit la naissance de Francis Marie Martinez
de Picabia, peintre, graphiste et écrivain
dadaïste et surréaliste, né à Paris (1879-1953),
d’Henri Chrétien, ingénieur-opticien, astronome,
professeur et inventeur du cinémascope pour la
mise au point duquel il reçoit un Oscar en 1954,
né à Paris (1879-1956), de Francisque Poulbot,
dessinateur, né à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)
(1879-1946), de Joseph Staline, homme politique
russe, né à Gori (URSS) (1879-1953), d’Albert
Einstein, prix Nobel de physique 1921, né à Ulm
(Allemagne) (1879-1955), de Louis Forton,
dessinateur de bandes dessinées, « père » des
Pieds Nickelés et de Bibi Fricotin, né à Sées
(Orne) (1879-1934), de Paul Poiret, couturier né
à Paris (1879-1944), de Sir Owen Williams
Richardson, prix Nobel de physique 1928, né à
Dewsbury (Grande-Bretagne) (1879-1959), de
René Pottier, coureur cycliste vainqueur du tour
de France 1906, né à Moret-sur-Loing (Seine-etMarne) (1879-1907), de Léon Jouhaux,
syndicaliste, prix Nobel de la paix 1951, né à
Paris (1879-1954), de Dwight Filby Davis,
tennisman qui créa la Coupe Davis, né à SaintLouis (USA) (1879-1945), de Philippe Gaubert,
instrumentiste, chef d’orchestre et compositeur
né à Cahors (Lot) (1879-1941), d’Ottorino
Respighi, compositeur né à Bologne (Italie)
(1879-1936), d’Émile-Jacques Ruhlmann, ébéniste designer né à Paris (1879-1933), de Charles
Camoin, peintre, maître provençal, né à
Marseille (1879-1965), de Peyton Rous, médecin
biologiste, prix Nobel de physiologie-médecine
1966, né à Baltimore (Maryland) (1879-1970), de
Max Von Laue, physicien, prix Nobel de
physique 1914, né à Pfaffendorf (Allemagne)
(1879-1960), de Léon Trotsky, homme politique
russe, né à Ianovka (Ukraine) (1879-1940), de
Maurice Delage, violoncelliste et compositeur né
à Paris (1879-1961), d’Henri de Monfreid,
explorateur né à Leucate (Aude) (1879-1974), de
Paul Klee, peintre né à Münchenbuchsee
(Suisse) (1879-1940), d’Henri Marie René
Leriche, pionnier de la chirurgie vasculaire né à
Roanne (Loire) (1879-1955), de Frédéric Cayrou,
brillant touche-à-tout, vétérinaire, auteur de
pièces de théâtre, de romans d'aventures, collaborateur de cirque, acrobate, grand voyageur,
sénateur, talentueux conteur et poète occitan,
défenseur de la langue d’Oc, qui entre en 1905
au service de Buffalo Bill en qualité de
vétérinaire, né le 27 août 1879, à Saint-Martin de
Belcassé, près de Castelsarrasin (1879-1958) ;
d’Alfred Boquet, vétérinaire à l’origine d’un
vaccin anticlaveleux à l’Institut Pasteur d’Alger et
qui a travaillé sur la lymphangite épizootique
des solipèdes, qui a travaillé sur l’innocuité du
BCG et a participé à sa fabrication, né à Ciresles-Mello (Oise) (1879-1947) ; de l’Ontario
Veterinary Association (OVA) à Toronto ; de
Sakhan Dosova, le 27 mars 1879, qui vit,
semble-t-il toujours, à Karaganda dans le nord
du Kazakhstan et qui attribue sa longévité au fait
qu'elle est restée loin des bonbons et des
médecins, qui n'a jamais pris de médicaments et
qui utilise des remèdes de grand-mère pour se
soigner,
– qui enregistre le décès d’Honoré Daumier (18081879), peintre, sculpteur, caricaturiste et
lithographe français, à Valmondois (Val-d'Oise),
de Bernadette Soubirous (Sainte Bernadette,
1844-1879) à Nevers (Nièvre), de Louis Eugène
Napoléon Bonaparte, prince impérial, né en
1856 aux Tuileries à Paris, fils de Napoléon III,
mort au champ d’honneur le 1er juin 1879 à
Itelezi (Zululand), de Jeanne Jugan (1792-1879),
fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres, à SaintPern (Ille-et-Vilaine), canonisée le 11 octobre
2009, d’Eugène Emmanuel Viollet Le Duc (18141879), architecte, à Lausanne (Suisse), de James
Clerk Maxwell (1831-1879), physicien et
mathématicien écossais, qui a aussi réalisé la
première photographie en vraie couleur en
1861, à Cambridge, de Marie Philomène Roptus
(1848-1879) dite Lumina Sophie dite Surprise, à
Saint-Laurent-du-Maroni, le 15 décembre 1879,
une des insurgées les plus actives de
l’Insurrection de 1870 dans les campagnes du
sud de la Martinique, figure de proue de la
révolte, inspirée de l’épopée de 1848 qui connut
l’univers impitoyable du bagne de Saint-Laurentdu-Maroni où elle passa les huit dernières
années de sa vie avant de mourir à l’âge de
31 ans.
La IIIe République, opportuniste à compter de 1879
et jusqu’aux années 1889, (une décennie de
relative stabilité), gouverne sans idéologie,
notamment en se démarquant clairement de la
tradition révolutionnaire, morte avec l’écrasement
de la Commune. Elle accomplit de grandes
réformes parmi lesquelles la laïcisation de la
société, la démocratisation des institutions, la
séparation de l’Eglise et de l’école, la création des
écoles normales, l’exclusion des catholiques des
directions d’établissements, la dispersion des
congrégations, l’expulsion des jésuites, la gratuité
de l’école, l’enseignement primaire obligatoire, la
liberté dans le travail et, dans une moindre
mesure, dans les familles, la démocratisation de la
chambre haute, une réforme des collèges
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des ports, faites des villes ; croissez, cultivez,
colonisez, multipliez ». Cette même année 1879,
frappé d'apoplexie, le poète renonce à écrire.
L’hiver 1879-1880 est très rigoureux. Durant
75 jours, entre les mois d’octobre et mars, la
température fut négative. On relève, le mercredi
10 décembre 1879, la température minimale
absolue de – 23,9°C, record de froid sur un siècle.
A noter que ce même jour, la séance de la Société,
eu égard à la température, n’a pas lieu.
Le secrétaire général, Michel Bernadac.
électoraux, l’empêchement de toute restauration
dynastique, l’accroissement des attributions des
conseillers généraux, l’indépendance politique des
communes.
Le système de l'étalon-or est né en 1879. Jusqu'à la
fin des années 1870, l'or et l'argent ont coexisté
comme instruments monétaires. La création des
banques centrales nationales, seules détentrices du
monopole de l'émission de billets, met fin aux
crises dues à des émissions par les banques
privées de billets pas toujours totalement couvertes
par des réserves métalliques. Les banques
centrales doivent détenir une réserve d'or et
d'argent capable d'assurer une couverture totale
des billets qu'elles émettent ; les billets doivent
pouvoir être complètement convertibles en or ou
en argent, sous forme de pièces ou de lingots, sur
simple demande au guichet de leurs détenteurs.
Du fait de l'échec du système bimétallique, le
système de l'étalon-or ne survivra pas à la crise
économique et financière créée par la première
guerre mondiale (1914).
Après le massacre de la Commune, les dirigeants
de la IIIe République se préoccupent plus
d’expansion coloniale que de social. Toujours en
phase avec la bourgeoisie de son temps, Victor
Hugo lance, le 18 mai 1879, à l'occasion d'un
banquet commémorant l'abolition de l'esclavage :
« Dieu offre l'Afrique à l'Europe. Prenez-la. Prenezla, non pour le canon, mais pour la charrue ; non
pour le sabre, mais pour le commerce ; non pour la
bataille, mais pour l'industrie ; non pour la
conquête, mais pour la fraternité. Versez votre tropplein dans cette Afrique, et du même coup résolvez
vos questions sociales, changez vos prolétaires en
propriétaires. Allez, faites ! Faites des routes, faites
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La Grande-Bretagne entre en guerre contre les
Afghans, pour la deuxième fois de son histoire
(1839). L'Afghanistan étant un lieu stratégique
entre le Proche-Orient et le sous-continent indien,
l'Angleterre l’envahit le 7 octobre 1879 et force le
souverain afghan à accepter le protectorat anglais
en signant le traité de Grandmark, pour créer une
zone tampon face à la menace de la Russie tsariste.
La première convention internationale sur les brevets se réunit en 1879. Les chercheurs américains
Ira Remsen et Constantin Fahlberg, de l'Université
Johns Hopkins de Baltimore, font la découverte, le
27 février, d'un édulcorant de synthèse, la
saccharine, dont Fahlberg, en toute indélicatesse
vis-à-vis de son collègue, tire seul profit.
Louis Pasteur fait une découverte capitale. Alors
qu'il étudie le choléra des poules, il part en
vacances en oubliant une culture contenant le
microbe. A son retour, il s'apprête à jeter ce vieux
bouillon mais se ravise et décide de l'injecter aux
poules. Surprise : les volailles n'attrapent pas le
choléra ; mieux, lorsqu'on leur injecte du microbe
« frais », donc virulent, elles sont protégées ! Pasteur
vient d'inventer la vaccination préventive, fondée
sur l'utilisation d'un microbe « atténué ». Une
révolution médicale accomplie par hasard. Il est
vrai que comme le dira Pasteur, « le hasard favorise
les esprits préparés ».
Le baron suédois Nordenskjöld réussit, le premier,
à se rendre de l’Atlantique dans le Pacifique, par le
passage du Nord-Est cherché depuis trois siècles, à
bord de La Vega (Capitaine Palander), bateau en
chêne de 300 tonneaux conçu pour la chasse au
phoque, équipé d'un moteur auxiliaire de 60 ch. Il
est accompagné de scientifiques. Parti de
Göteborg le 4 juillet 1878, il est pris dans les glaces
dès septembre et pendant 294 jours, passe le
détroit de Béring en 20 juillet 1879.
Les 5 600 kilomètres qui séparent New York de San
Francisco sont parcourus en 7 jours par la nouvelle
ligne ferroviaire trans-nationale nord.
Dans son laboratoire de Melo Park (New Jersey),
le 21 octobre, l'inventeur américain Thomas Edison
réussit à faire fonctionner la première ampoule à
incandescence. En guise de filament, il utilise un
bambou du Japon dans une ampoule sous vide
alimentée par de faibles voltages. En se
carbonisant, le bambou relié à deux fils de platine
conducteurs de l'électricité, produit une lumière
électrique. L'inventeur américain n'a que 29 ans. Il
fera une démonstration au public américain
émerveillé, le 31 décembre 1879.
Ritty James, las de se faire escroquer par son
personnel, met au point avec son frère John la
« Caisse incorruptible », sur laquelle la somme
totale gagnée pendant la journée est affichée par
un cadran à aiguille, un peu comme une horloge.
Les deux frères déposèrent le brevet le
4 novembre 1879 d’un second modèle de caisse
enregistreuse.
William Griffith invente le funiculaire (deux
véhicules reliés ensemble par un câble, roulant soit
sur deux rails séparés ou sur une voie unique),
dont un est installé sur le Vésuve.
Werner Siemens met au point un moteur électrique
équipé d'un réducteur d'engrenage, utilisé pour la
première fois en 1879. Il réalise et présente, la
même année, la première locomotive électrique
dont le moteur électrique de la motrice est
alimenté par un 3e rail central sur une voie de
300 m à l'Exposition universelle de Berlin.
En 1879, l'inventeur français Charles-Émile
Reynaud, après le praxinoscope, en 1876, qui
permet de visualiser une animation cyclique à
travers un cylindre à facette de miroirs tournant
autour d'un axe, le praxinoscope jouet, en 1877,
dont l'animation, destinée aux enfants, ne
comporte que huit dessins, met au point le
praxinoscope théâtre qui permet à un spectateur
de visualiser une animation cyclique à l'intérieur
d'un décor fixe, procédé toujours utilisé par les
animateurs de dessins animés.
Dans les Comptes rendus hebdomadaires des
séances de l'Académie des sciences, pour l’année
1879 et en nous limitant à ce seul physicien, Henri
Becquerel publie de nombreuses notes et
mémoires (sur les propriétés magnétiques temporaires ; sur la propagation inégale de la lumière
polarisée ; sur le pouvoir rotatoire magnétique des
gaz, à la température et à la pression ordinaires ;
sur la température de l'air à la surface du sol et de
la terre jusqu'à 36 m de profondeur ; de la
polarisation atmosphérique et de l'influence que le
magnétisme terrestre peut exercer sur l'atmosphère ; sur le froid du mois de décembre et son
influence sur la température du sol couvert de
neige).
Discours du président Pierre Tassin.
Le Docteur Paul Brouardel est élu, en dépit des
tenants du Cursus honorum (ou de l’ordre
hiérarchisé en permettant l'accès) à la chaire de
médecine légale de la Faculté de médecine de
Paris. Il institue l’enseignement pratique de la
morgue et ouvre un laboratoire à la disposition des
étudiants et des chercheurs.
Émile Zola publie Nana. Dans « Le Salon de 1879 »,
il écrit : « Les impressionnistes ont introduit la
peinture en plein air, l’étude des effets changeants
de la nature selon les innombrables conditions du
temps et de l’heure. On considère parmi eux que
les beaux procédés techniques de Courbet ne
peuvent donner que des tableaux magnifiques
peints en atelier… C’est le coup de grâce porté à
la peinture classique et romantique, et, qui plus
est, c’est le mouvement réaliste, déclenché par
Courbet et libéré des entraves du métier, cherchant
la vérité dans les jeux innombrables de la
lumière ». La même année, le peintre français de
style académique William-Adolphe Bouguereau
(1825-1905), très influencé par la Première
Renaissance et le néo-classicisme, aux nombreux
tableaux sur la mythologie grecque, dont le
répertoire comporte nombre de scènes idylliques,
champêtres et bucoliques, sur les liens familiaux et
de l'enfance, peint Naissance de Vénus, triomphe
du « Nu académique ».
Après une première tentative en 1876, Jean
Charlet-Straton, accompagné de ses guides Prosper
Payot et Frédéric Folliguet, parvient au sommet du
Petit Dru (3 733 m), le 29 août. Partis de Chamonix
la veille, ils s’étaient munis de couvertures, de
cordes, de provisions et de pioches. L’ascension de
cette crête alpine, abrupte et acérée, s’avère difficile mais la forte volonté de Straton en aura raison.
29
Présidents : Vincent Carlier 2005 ; Jean-Yves Kervella 2008 ;
Jean-Pierre Marty 1977 ; Pierre Tassin 2009 ; Louis Touratier
1984 ; Francis Desbrosse 1997 ; Jeanne Brugère-Picoux 1990 ;
Jean-Louis Savary 1991 ; Pierre Royer 2007.
Zut, par Flageolet et Regalia (Stockwell), mâle de
3 ans, appartenant au comte Frédéric de Lagrange,
entraîné par Tom Jenning et monté par J. Goater
gagne le dimanche 1er juin, le Prix du Jockey Club
(créé en 1836) alors que Nubienne, par Ruy Blas et
Nice (Ion), appartenant à Edmond Blanc, pouliche
de 3 ans, gagne, le dimanche suivant, le Prix de
Diane, créé en 1843.
En complément aux écrits de 2001
sur la SVPF,
qu’ajouter pour ses 130 ans ?
Pour ce qui concerne son histoire : en cette fin du
XIXe siècle, les sociétés et associations vétérinaires
abondent de même que foisonnent leurs initiatives
et leurs contributions. Elles multiplient les
échanges d’informations techniques entre elles ou
avec les sociétés d’agriculture, elles apportent leur
concours aux expérimentations voire elles en sont
initiatrices, elles poussent à la création d’un service
sanitaire national mais aussi à une harmonisation
internationale, elles expriment leur besoin
d’obtenir une collecte fiable de données
épidémiologiques au plan national et de leurs
échanges en toute transparence avec les pays
voisins, elles poussent à la défense de la
profession et de ses intérêts, à la mise en place
d’une éthique, à la mise en œuvre d’une
protection sociale des vétérinaires. Ces initiatives
et contributions, auxquelles la Pratique assure une
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très large contribution, induisent la création
ultérieure d’offices, d’organismes, de services,
d’associations qui en ont récupéré, selon le cas, la
charge, la fonction ou la mission. Pour notre
Société, quatre anecdotes à révéler à certains, à
rappeler aux autres :
– en fin d’année 1878, il est proposé aux
vétérinaires de la Seine de rejoindre la Société
vétérinaire de Seine-et-Marne et de Seine-etOise, créée en 1866, active pendant dix ans mais
qui est infailliblement condamnée à disparaître
(au 1er janvier 1879) car « les séances sont quasi
désertes et du fait de l’absence de ressource
pécuniaire », pour créer une Société de
médecine-vétérinaire pratique. Selon la
circulaire en date du 25 décembre 1878,
adressée à tous les vétérinaires concernés,
Monsieur Hippolyte Rossignol précise les
objectifs assignés à cette nouvelle association :
« nous réunir tous les mois pour mieux nous
connaître, nous estimer, effacer les rivalités
mesquines qui desservent nos intérêts et nuisent
à la considération, nous entretenir les uns les
autres de faits intéressants, d’observations
cliniques inédites que la crainte et la modestie
empêchent de publier dans les journaux
scientifiques, apporter sa part de bonne volonté
et d’efforts pour devenir une pépinière et
recruter des membres laborieux et dévoués ». Le
8 janvier 1879, un grand nombre de vétérinaires
de la Seine se prononce en faveur de ce
regroupement ; une association scientifique est
fondée, « chacun viendra, sans prétentions ni au
style ni à l’éloquence, faire connaître ce qu’il
aura vu, le traitement qui lui aura réussi dans
telle ou telle circonstance, aura une importance
capitale pour les vétérinaires de la banlieue de
Paris ». Les statuts sont discutés d’abord en
commission et adoptés le 8 février 1879 puis en
séance le 12 février 1879 ainsi que la mise en
place de sept commissions qui témoignent de la
variété des thèmes dont les membres souhaitent
se saisir (commission sanitaire ; commission
d’hygiène générale, d’économie rurale et de
zootechnie ; commission de jurisprudence et de
contentieux ; commission de thérapeutique
générale avec section de chirurgie et section de
médecine appliquée ; comité de rédaction pour
les écrits que peut publier la société sous son
propre contrôle, pour recueillir toutes les
nouvelles médicales ; commission pour examiner
les titres des candidats, provoquer des radiations
si besoin est et faire de la propagande ;
commission de biologie, d’histologie et d’anatomie pathologique). Dans la séance du 9 juillet,
Monsieur Garnier précise : « Notre ambition est
d’étudier, de commenter, de discuter les faits
cliniques et les différentes applications des
procédés chirurgicaux, principalement au point
de vue de leur utilité pratique, sans méconnaître
cependant combien il importe au praticien digne
de ce nom de ne pas oublier les enseignements
de la théorie et de la science. Si la pratique ne
s’éclaire pas au flambeau de la vérité
scientifique, elle n’est plus qu’un empirisme
grossier et qu’un honteux charlatanisme ; une
telle pratique, il n’est nul de nous qui ne la
réprouve et ne la condamne. Aimons donc la
science et s’il ne nous est pas donné d’en être
les maîtres, demeurons-en les amants passionnés et les serveurs enthousiastes. C’est par la
science qui est la vérité que nous détruirons
l’empirisme qui est le mensonge et l’erreur » ;
– lors de la séance de la Société du 8 octobre
1879, le secrétaire général donne lecture de la
lettre, en date du 29 septembre 1879, de
Monsieur Quivogne, président de la Société
vétérinaire de Lyon et du Sud-est, à toutes les
Sociétés Vétérinaires dans laquelle il annonce
l’intention « de faire, près de qui de droit, les
démarches nécessaires pour qu’un diplôme de
vétérinaire soit offert à Monsieur Pasteur,
membre de l’Institut, comme témoignage de la
reconnaissance et de l’admiration des vétérinaires de France pour les travaux de l’illustre
savant. Pour conforter cette démarche auprès de
Monsieur Tirard, ministre de l’agriculture et du
commerce, qui doit être collective, il souhaite
qu’elle porte la signature des présidents, viceprésidents et Secrétaires de toutes les Sociétés et
Associations Vétérinaires de France, qui sont la
représentation la plus exacte et la plus correcte
de la corporation ». Monsieur Decroix dit « qu’il
n’y a aucun précédent, dans notre médecine,
qu’un diplôme de vétérinaire ait été accordé à
un membre étranger à notre profession ; mais, si
on doit déroger à cette règle, nul n’en est plus
digne que Monsieur Pasteur ». Des vétérinaires
comme notamment Monsieur H. Bouley,
membre de l’Institut et inspecteur général des
écoles vétérinaires pourtant chaud défenseur de
Pasteur, sont clairement opposés à cette
transgression au règlement et ce projet n’aura
pas de suite ;
– à cette époque, il existe la Société Centrale de
Médecine Vétérinaire de Paris où se discutent
toutes les questions qui intéressent directement
ou indirectement l’art de guérir, à laquelle, le
6 novembre 1879, Louis Pasteur est élu, et qui
deviendra bien plus tard l’Académie Vétérinaire.
Il est plaisant de noter que, lors de la séance du
10 mars 1880 de la Société de médecine-
Professeur Frédéric Beugnet
vétérinaire pratique, Monsieur Houssin propose
d’« élever un petit édifice, de donner à la
profession une maison, une demeure avec
pignon sur rue où nous pourrions lire et faire
lire à tous les passants cette inscription qui doit
nous faire battre le cœur : Académie Nationale
de Médecine Vétérinaire ». Monsieur Garnier
demande que soit recueilli l’avis des vétérinaires
de France ; Monsieur Blanc-Percheron « demande
quelle sera l’utilité de ce bâtiment, avec pignon
sur rue, attendu que, la Société de médecinevétérinaire pratique ne se réunissant qu’une fois
par mois, il restera inoccupé le reste du temps » ;
– en 1972, lors de la séance des jubilaires, sous la
présidence de Daniel Basille (Alfort 1932),
Madame Basille prit l’heureuse initiative
d’inviter, à titre personnel, pour la première fois,
les épouses des jubilaires. Cette participation si
légitime est ainsi devenue une tradition ayant
largement valeur de statut.
Ces quelques échos et les discussions afférentes
donnent un aperçu de la variété des thèmes
abordés, de la liberté de ton, de l’esprit
d’entreprise et du dynamisme à l’origine, pour
grande partie, du long parcours de notre Société.
Pour ce qui concerne ses statuts, il faut reconnaître
que certaines évolutions ont déjà été consenties
depuis 1975, année de leur dernière modification.
Toutefois, les inscrire dans nos statuts et
notamment modifier les conditions d’admission,
comme membres titulaires, des vétérinaires de
l’espace européen, que notre confrère Savary
appelait de ses vœux dans sa conclusion, ne nous
semblent pas l’urgence du moment. Quoiqu’ils ne
nous semblent pas, pour l’heure, prioritaires, ces
points seront abordés, en dépit de l’impact en
31
grandement facilitée et le renouvellement de notre
agrément plus probable. Enfin, que tous ceux dont
le nom n’a pas été mentionné alors qu’ils se sont
mobilisés, et le restent, pour cet effort de
redressement n’y voient pas une amnésie de notre
part mais plutôt, au travers de cette discrète évocation, un hommage sincère et très reconnaissant
à leur altruisme et à leur esprit d’équipe.
Professeur Christophe Degueurce
termes de réunions, et feront l’objet de propositions avec d’autres, dès lors que notre situation se
sera améliorée.
Pour ce qui concerne ses hommes, plusieurs
membres de notre Société, en cette petite
décennie, ont fait montre de dynamisme pour
essayer de transformer et relancer notre association. Notre confrère, ancien président (1996),
ancien secrétaire général (adjoint en 1998 puis
titulaire de 1999 à 2006) et ami Jacques Doucet a
prescrit nombre de modifications comme le
changement du format du bulletin et l’emploi de la
quadrichromie, la limitation à quatre du nombre
de nos réunions, la mise en place de séances à
thèmes. Depuis deux ans, notre confrère Olivier
Carette, après avoir créé le site Internet, l’anime
parallèlement à ses nombreuses autres missions.
Dans le cadre de notre collaboration avec l’École
nationale vétérinaire d’Alfort et son unité de
Pathologie médicale du bétail et des animaux de
basse-cour, et tout particulièrement d’un partenariat aux Enseignements Post-Universitaires
organisés par Madame le Professeur et membre de
notre association Jeanne Brugère-Picoux, plusieurs
d’entre nous ont pu assister à deux séances très
intéressantes, en 2008 et en 2009. De plus, nous
pouvons être fiers des bulletins, sous forme de
numéros spéciaux, qui en rendent compte et qui
ont été distribués aux participants. Enfin, en un
peu plus d’un an, le retard pris par la publication
de notre bulletin a pu être rattrapé grâce
notamment à la pugnacité du bureau et du
nouveau directeur de la publication. Ce résultat
nous a rendus plus crédible aux yeux de la
Commission paritaire des publications et agences
de presse, la constitution du dossier en a été
32
En parcourant les anciennes éditions du bulletin,
nous relevons, parmi les membres de la société, la
présence assez fréquente du père et du fils (ou du
jeune) lorsque celui-ci est vétérinaire tels les
Borgnon, Bouley, Leblanc,… ou plus près de nous
Desbrosse. Mais aujourd’hui, nous voulons mettre
en exergue un cas unique, celui de la famille et
dynastie Savary dont la présence du fondateur,
sorti en 1813, installé à Villecresnes (Val-de-Marne)
est attesté comme membre actif de la Société à sa
création, dont les successeurs se sont installés à
Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne) jusqu’à notre
ami Jean-Louis Savary, figure de la quatrième
génération et dont le fils Thierry (Nantes 91)
installé dans la Creuse représente la dernière
génération actuellement en activité professionnelle. Que la famille vétérinaire Savary soit
remerciée et félicitée pour sa fidélité à notre
association et pour l’activité que chacun des
membres y a menée. Nous pouvons dire, sans
risque d’être démentis, que cet exemple est unique
dans les sociétés et associations vétérinaires
passées ou ayant encore pignon sur rue.
Quelles perspectives
pour les prochaines années ?
Comme nous l’évoquions précédemment, nos
tracas sont en partie superposables à ceux
rencontrés en 1878 par la Société vétérinaire de
Seine-et-Marne et Seine-et-Oise et à l’origine de la
création de la Société Vétérinaire Pratique de
France. Toutefois, notre porte est largement
ouverte aux vétérinaires, aux étudiants et aux
personnels techniques qui les assistent, même sous
statuts différents. Aussi, il ne nous semble ni
urgent ni approprié, comme nos prédécesseurs en
1879, de modifier nos conditions d’éligibilité
comme membres. La Société vétérinaire pratique
de France est une des plus anciennes de notre
profession et comme le disait le président (2006)
Jean-François Bardet, elle « doit se développer
dans un monde en pleine mutation socioéconomique et professionnelle. La profession se
spécialise progressivement et notre société reste
généraliste… La question essentielle est donc de
savoir comment elle pourrait prospérer ? Une des
règles basiques du succès est de faire profiter de
ses services au plus grand nombre ! ». Fort
notamment d’une telle suggestion frappée au
sceau du bon sens, pour les prochaines années,
nos perspectives peuvent se récapituler en :
– une plus large divulgation auprès de la
profession des objectifs de notre association, en
nous appuyant sur le courrier électronique ;
– une augmentation, la plus massive possible, du
nombre de membres actifs qui y souscrivent,
tout en gardant parmi nous ceux qui nous
accompagnent depuis longtemps déjà et qui
s’estiment moins concernés et moins utiles du
fait de leur cessation d’activité professionnelle
alors que leur soutien nous est toujours aussi
indispensable ;
– une relève sachant, selon Soichiro Honda,
« qu’un homme âgé n’est plus créatif. Il exploite
son expérience mais elle lui est insuffisante pour
progresser.… ». Que la jeune génération trouve
–
–
–
–
–
sa place dans l’association, qu’elle s’y sente à
l’aise, qu’elle y innove en perpétuant, comme
ceux qui l’ont précédée, l’esprit d’échanges et de
dialogue initial ;
un maintien du bulletin dans lequel les
praticiens peuvent s’exprimer, sa rénovation si
elle apparaît nécessaire et sa mise en ligne sur
Internet, dans des conditions compatibles avec
les intérêts de la Société ;
une utilisation de notre site comme moyen
d’informations, d’initiatives, d’échanges, de
partage voire de complicité entre nos membres,
une persistance voire un accroissement du
soutien financier notamment des laboratoires
pour que continue à vivre cette tribune mise à la
disposition de mesdames et messieurs nos
confrères depuis 130 ans ;
une réflexion sur la rémunération éventuelle des
auteurs ;
une inscription dans la liste des organismes
formateurs.
쮿
Présidences SVPF
1879
1880
1881
1882
1883
1884
1885
1886
1887
1888
1889
1890
1891
1892
1893
1894
1895
1896
1897
1898
1899
1900
1901
1902
DUBOIS, Meaux, (Seine-et-Marne)
BOURREL, Paris
FAUCON, Saint-Germain-en-Laye (Yvelines)
VERRIER, Provins (Seine-et-Marne)
HOUSSIN, Paris
CAUSSE, Versailles (Yvelines)
BORGNON père, Couilly (Seine-et-Marne)
HENRIET, Paris
RENAUD, Rueil (Hauts-de-Seine)
BUTEL, Meaux (Seine-et-Marne)
BLANC-PERCHERON, Paris
GONIN, Gonesse (Val-d'Oise)
DUBOIS, Meaux, (Seine-et-Marne)
CRYE, Paris
WARNESSON, Versailles (Yvelines)
SIMON, Paris
CONSTANT, Inspecteur général des services
vétérinaires, Paris
FREGIS, Paris
VIGIER, Paris
ROBCIS, Paris
LAVEDAN, Boulogne-sur-Seine
(Hauts-de-Seine)
GUILLEMARD, Paris
MOREAU, Paris
HUET, Paris
1903
HOILARD père, Guignes-Rabutin
(Seine-et-Marne)
1904
MORET, Paris
1905
BORIE, vétérinaire sanitaire de la Seine, Paris
1906
LAZARDEUX père, Savigny-sur-Orge (Essonne)
1907
Professeur VALLEE, ENV Alfort (Val-de-Marne)
1908
MOREL, vétérinaire sanitaire de la Seine, Paris
1909
Professeur DECHAMBRE, ENV Alfort
(Val-de-Marne)
1910
LUCET, Paris
1911
LAQUERRIERE, Paris
1912
Professeur G. MOUSSU, ENV Alfort
(Val-de-Marne)
1913
L. ROSSIGNOL, Paris
1914
DUMONT, vétérinaire sanitaire de la Seine,
Paris
1915
LUCET, Paris
1916 à P. SAVARY, Brie-Comte-Robert
1919
(Seine-et-Marne)
1920
VILLAIN, vétérinaire sanitaire de la Seine, Paris
1921
BRETON, Paris
1922
ROY, Saint-Leu-la-Forêt (Val-d'Oise)
1923
LEDUC, La Ferté-Gaucher (Seine-et-Marne)
1924
EVEN, Paris
1925
J.G. BOUCHET père, Chantilly (Oise)
1926
M. ROUSSEAU, Reims (Marne)
1927
ROSSIGNOL, Melun (Seine-et-Marne)
33
1928
1929
PARENT, Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)
BOUSSARD, inspecteur général des services
vétérinaires, Paris
1930
ARKWRIGHT, Villecresnes (Val-de-Marne)
1931
Général FONTAINE, inspecteur général du
service vétérinaire de l'armée, Paris
1932
EVEN, Paris
1933
CESARI, Institut Pasteur de Paris
1934
DEMAY, Montreuil (Seine-Saint-Denis)
1935
R. MOUSSU, ENV Alfort (Val-de-Marne)
1936
RICHARD, Rouen (Seine-Maritime)
1937
DAVESNE, Méru (Oise)
1938
HENAULT, Paris
1939 et Général VIVIEN, inspecteur général du service
1940
vétérinaire de l'armée, Paris
1941
A. BOUCHET fils, Chantilly (Oise)
1942
FRISSON, inspecteur général du service
vétérinaire de l'armée, Paris
1943
M. QUENTIN, Crépy-en-Valois (Oise)
1944
MOSNIER, Saulchery (Aisne)
1945
Professeur N. MARCENAC, ENV Alfort
(Val-de-Marne)
1946
DARROU, Paris
1947
VELOPPE, Directeur des services vétérinaires,
Versailles (Yvelines)
1948
GUERIN, Institut Pasteur de Paris
1949
A. DESLIENS, Chatillon-sur-Seine (Côte-d'Or)
1950
Professeur ROBIN, ENV Alfort (Val-de-Marne)
1951
FORGEOT, Institut Pasteur de Paris
1952
GODECHOUX, Bailly-Romainvilliers
(Seine-et-Marne)
1953
LEMETAYER, Directeur de l'annexe de l'Institut
Pasteur, Garches (Hauts-de-Seine)
1954
H. PEAN, Paris
1955
Professeur H. DRIEUX, ENV Alfort
(Val-de-Marne)
1956
A. LECOMTE, Gruchet-Saint-Siméon
(Seine-Maritime)
1957
G. GUILLOT, vétérinaire général, Paris
1958
J. DURIEUX, Meaux (Seine-et-Marne)
1959
L. NICOL, annexe de l'Institut Pasteur, Garches
(Hauts-de-Seine)
1960
P. GROULADE, Orsay (Essonne)
1961
Professeur P. GORET, ENV Alfort
(Val-de-Marne)
1962
A. DESCAMPEAUX, Clermont (Oise)
1963
H. VELU, Paris
1964
A. VICARD, Chéroy (Yonne)
1965
J. ROBERT, Paris
1966
Professeur M. THERET, ENV Alfort
(Val-de-Marne)
1967
B. FIOCRE, Vailly-sur-Sauldre (Cher)
1968
Professeur Ch. PILET, ENV Alfort
(Val-de-Marne)
34
1969
1970
1971
1972
1973
1974
1975
1976
1977
1978
1979
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
H. BALLOT, Montereau (Seine-et-Marne)
Professeur F. LAGNEAU, ENV Alfort
(Val-de-Marne)
Ch. DUFETRELLE, Gaillon, (Eure)
D. BASILE, Vincennes (Val-de-Marne)
H. DESBROSSE, Versailles (Yvelines)
R. CORVAZIER, Le Mans (Sarthe)
P. AUBERT, Rambouillet (Yvelines)
Professeur J. LADRAT, Neauphle-le-Château
(Yvelines)
J.P. MARTY, Paris
P. FAYE, Paris
A. DUFOUR, Paris
J. ROZIER, Maisons-Alfort (Val-de-Marne)
B. LAFFOLAY, Paris
W. JOUSSELIN, (Hauts-de-Seine)
A. MARCHAND, Pontoise
L. TOURATIER, (Val-d'Oise)
R. DESCARPENTRIES, Antony
(Hauts-de-Seine)
G. GAYOT, Paris
M. DURIEUX, Meaux
Pr. R.WOLTER, ENV Alfort
R. GAUMONT, Maisons-Alfort (Val-de-Marne)
Jeanne BRUGERE-PICOUX, ENV Alfort
(Val-de-Marne)
J.L. SAVARY, Brie-Comte-Robert
(Seine-et-Marne)
E. BARRAIRON, Fontenay-sous-Bois
(Val-de-Marne)
E. PLATEAU, Paris
Chr. RONDEAU, Dammarie-les-Lys
(Seine-et-Marne)
J.P. KIEFFER, Bondy (Seine-Saint-Denis)
J. DOUCET, Saint-Rémy-lès-Chevreuse
(Yvelines)
F. DESBROSSE, Saint-Lambert-des-Bois
(Yvelines)
J. FERNEY, Levallois-Perret (Hauts-de-Seine)
J.P. BORNET, Paris
Fr. BOLNOT, Le Perreux (Val-de-Marne)
B. PELLETIER, Paris
J. BLANCOU, Paris
R. BAILLY, Joinville-le-Pont (Val-de-Marne)
V. FREICHE, Saint Mandé (Val-de-Marne)
V. CARLIER, Paris
J-F. BARDET, Neuilly-sur-Seine
(Hauts-de-Seine)
P. ROYER, Paris
J.Y. KERVELLA, Le Chesnay (Yvelines)
Pr P. TASSIN, Saint-Maur-des-Fossés
(Val-de-Marne)