Informatique médicale : un job prometteur

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Informatique médicale : un job prometteur
Formation_Bachelor
Informatique médicale : un job prometteur
La santé publique engendre une croissance économique et des places de travail. Pour cela, elle doit être
capable de faire le grand écart entre un approvisionnement médical équitable pour tous et des frais
­défendables. Les technologies de l’information et de la communication (ICT) permettent de présenter plus
efficacement les processus impliqués et d’optimiser la qualité. Avec son nouveau Bachelor en Informatique médicale, la Haute école spécialisée bernoise HESB-TI pose la base de la formation de spécialistes
­compétents avec des perspectives professionnelles conséquentes.
L’informatique médicale
comme « health information
technology »
La Haute école spécialisée ber­
noise HESB-TI s’est appuyée
sur les résultats de l’enquête
pour déterminer les contenus
concrets des études de Bachelor
en Informatique médicale et
ébaucher un profil professionnel
complet. À partir de l’automne
2011, elle propose une filière
d’études en Informatique médi­
cale adaptée sur mesure aux
exigences de la santé publique.
Les étudiant-e-s acquièrent les
bases de l’informatique classique
actuelle et reçoivent une vue
d’ensemble de la santé publique
suisse, des termes médicaux de
base, des processus médicaux et
soignants, des études cliniques
et de l’interopérabilité. Comme
les informaticien-ne-s médi­
caux-ales dirigent des projets
exigeants, un accent particulier
est mis sur le management de
projet et le self management,
ainsi que sur l’organisation struc­
turelle des dispositifs de la santé.
« Le déroulement de projets
IT nécessite souvent plusieurs
millions CHF », explique le pro­
fesseur Jürgen Holm, respon­
sable des études d’Informatique
médicale. « Il est crucial que
le personnel formé connaisse
pré­cisément les problèmes du
client ». Et c’est justement là que
le bât blesse, car les médecins
et les informaticiens ne parlent
pas le même « langage ». Jürgen
Holm s’engage aussi pour le
développement d’une propre
recherche en informatique médi­
cale, afin que les innovations –
une compétence-clé de la santé
publique suisse – soient utilisées
dans le pays et que le savoirfaire n’émigre pas à l’étranger.
Les développements individuels
dans le domaine de la médecine
de pointe sont déterminants pour
le futur succès.
HESB-TI
Une enquête réalisée fin 2009*
montre qu’au cours des cinq
prochaines années, la Suisse
manquera de 2’000 informati­
cien-ne-s médicaux-ales. Nous
avons un besoin urgent de tels
spécialistes pour mieux inter­
connecter toutes les personnes
impliquées dans la santé publi­
que et tenir des dossiers de
patient virtuels pour tous. À
l’ordre jour, on trouve en plus
des innovations telles que le
libre choix des hôpitaux à par­
tir de 2012, l’introduction de
forfaits par cas et la publication
de données et d’indicateurs de
­qualité. Pour une transparence­
et une compétitivité plus grandes
et pour garantir la qualité, il faut
toutefois des spécialistes ICT
capables de développer et d’im­
plémenter les systèmes informa­
tiques et architectures appropriés
pour appliquer la croissance
exponentielle de la quantité des
données.
Profil d’exigence varié
Les gens issus de la pratique
comme le professeur Christian
Lovis soulignent le profit écono­
mique. « Le secteur de la santé
est le plus grand employeur
en Suisse et dans tous les pays
industrialisés », déclare le respon­
sable de la Medical Information
Sciences de l’hôpital universi­
taire de Genève. « Dans ce
secteur économique, l’ICT doit
nous permettre d’être plus effi­
caces ! » L’ordinateur a certes fait
son entrée dans le milieu hospi­
talier avec des processus tels que
la tomodensitométrie ou l’image
par résonnance magnétique
(IRM), ce qui a motivé l’indus­
trie de technique médicale à
développer des applications
spéciales telles que la digitalisa­
tion des radiographies. Pour
rationnaliser les flux de travaux,
il faut toutefois améliorer l’inter­
connexion. En conséquence le
travail de l’informaticien médi­
cal est varié. « Il est architecte IT,
gère la gestion des spécifications,
rédige des instructions pour
les programmateurs, prépare
des logiciels standards pour des
utilisations spécifiques, organise
des cours, apporte son soutien
et aide à introduire de nou­
veaux processus », explique le
Dr Daniel Voellmy, responsable
du Service Center Applications
médicales à l’hôpital de l’Ile de
Berne. Son message est clair :
« Dans les 30 prochaines années,
il reste encore beaucoup de tra­
vail à accomplir pour arriver là
où nous devrions être ».
Haute école spécialisée bernoise
HESB-TI
www.ti.bfh.ch/informatiquemedicale
Dès cet automne, la HESB-TI propose une filière d’études en Informatique médicale adaptée sur mesure aux
­exigences de la santé publique.
18 SWISS ENGINEERING RTS MAI 2011
* Holm J., Gasenzer R., Dubois J.-P. :
eMed :