Patrimoine La vente du domaine du Saugey secoue Satigny

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Patrimoine La vente du domaine du Saugey secoue Satigny
Genève communes21
Tribune de Genève | Lundi 31 mars 2014
Patrimoine
La vente du domaine du
Saugey secoue Satigny
La Commune
doit-elle acheter
la demeure
et son terrain?
Tout se jouera en
moins de 24 heures
Jean-Marc Ding et la première camionnette de la commune. DR
Gy s’offre le premier
véhicule de son histoire
Luca Di Stefano
L’insolite
Une camionnette flambant
neuve pour la commune
qui vient de passer le cap
des 500 habitants
Les propriétaires, un couple d’Anglais, ont décidé de céder le domaine de Saugey. PASCAL FRAUTSCHI
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«Une valeur monumentale»
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Domaine
du Saugey
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Le 30 avril, le coup de marteau du
commissaire-priseur de l’Office des
poursuites scellera le sort du domaine du Saugey. Qui deviendra
l’heureux acquéreur de cette maison de maître du XVIIe siècle et de
son parc de plus d’un hectare au
cœur de Satigny? La demeure restera-t-elle une propriété privée ou
la Commune parviendra-t-elle à enrichir son patrimoine immobilier et
à valoriser ce lieu chargé d’histoire?
Ces questions divisent Satigny
depuis que les propriétaires – un
couple d’Anglais acculé par les dettes – ont décidé de céder leur bien.
La question a immanquablement
pris une tournure politique et une
majorité s’est dégagée. Elle émane
des rangs PLR où l’investissement
est considéré comme une pure folie, car le bien et son terrain sont
évalués à près de 8 millions par
l’Office des poursuites. Les contraintes seraient, elles aussi, lourdes en raison du classement à l’inventaire fédéral, aux servitudes et
aux frais de rénovation. Mais surtout, que ferait la Commune d’un
tel bien?
En grand passionné de l’histoire
de la commune, André Pozzi suit
avec attention les débats. «En
1650, les maisons de campagne
étaient rares. Celle-ci a été
construite par un riche négociant», explique l’auteur du livre
Satigny de jadis à naguère, dans
lequel il a consacré un chapitre
entier au domaine du Saugey.
«C’est une maison très protes-
tante, sans opulence, mais sa
valeur est monumentale. Elle
renferme de splendides papiers
peints, un escalier majestueux et
un beau morbier incrusté dans le
mur.»
Malgré lui, l’historien n’échappe
pas au débat politique. «Le rachat
du domaine est devenu un
combat gauche-droite. C’est
regrettable.» L.D.S.
Jouer la montre
Ainsi, la vente du domaine du Saugey semblait en passe de se jouer
entre privés, avec adjudication au
plus offrant. Mais un revirement
important s’est produit lors du
Conseil municipal de mardi. Car
certains se battent avec ténacité
afin que la Municipalité fasse valoir
son droit de préemption. Ils disposent du soutien de l’Association des
habitants de Satigny, du groupe
d’histoire local et remuent la Commune avec l’argument que la collectivité ne peut laisser s’échapper
un tel patrimoine.
Leur dernier coup: renvoyer le
vote accordant l’utilisation du droit
de préemption au 29 avril, soit le
soir précédent la vente aux enchères. Derrière ce report, l’argumentation est habile: «Ce dossier est
empreint d’émotion et les avis sont
tranchés. Essayons de chercher des
mécènes ou des fondations, a
plaidé Philippe Bossy, de l’Alternative. Et essayons d’organiser une
visite du domaine avant la vente.»
En effet, rares sont ceux qui ont pu
voir le bien en main privée (la visite
officielle destinée aux potentiels acquéreurs aura lieu le 4 avril).
Si les opposants à l’achat de la
propriété ont adhéré à la proposition d’ajournement, auront-ils
changé de camp à la fin du mois? «Il
nous reste un tout petit espoir: que
la visite de l’intérieur les convainque», ose espérer Robert Preisig
(PDC), l’un des fervents supporters
de l’achat par la Commune.
Montant secret
L’avenir du domaine du Saugey se
jouera donc en moins de 24 heures.
Le 29 avril au soir, lors du Conseil
municipal extraordinaire, une
clause d’urgence sera votée afin
d’éviter le délai référendaire. Mais
surtout, si les Satignotes décident
ensuite de fixer le montant maximum qu’ils sont prêts à investir, le
vote aura lieu à huis clos et le chiffre
devra impérativement rester secret. En d’autres termes, il s’agit
d’éviter qu’une mise à peine supérieure à celle de la Commune ne
fausse la vente aux enchères du lendemain, à 14 h 30.
En plus de 350 ans, nul doute
que le domaine du Saugey n’a jamais vécu pareille agitation.
«Rouvrir le carrefour, mais avec des caméras»
des caméras permettrait de filtrer
entre le trafic de transit et le trafic
de quartier.
Suite à l’annulation
de l’initiative communale,
le Conseil administratif
de Vernier souhaite faire
appel à la technologie
Les Verniolans ne voteront pas
pour une éventuelle réouverture
du «tourner à droite» de la route
de Vernier (nos éditions du
27 mars), au motif que la circulation relève de la compétence cantonale et non communale.
Reste que la mesure empêchant d’emprunter la route du
Nant-d’Avril en direction de la
ville est impopulaire. En témoignent les 3200 signatures récoltées. L’aménagement est-il condamné à ne pas changer? Entretien avec Yvan Rochat, conseiller
administratif en charge de la Mobilité.
Suite à l’invalidation de
l’initiative, le dossier est-il clos?
Non. Des solutions sont envisageables, raison pour laquelle un
courrier va être adressé au
Conseil d’Etat. Nous demandons
Contrôle qualité
Depuis la route de Vernier, il est interdit d’emprunter la route du
Nant-d’Avril en direction de la ville. PASCAL FRAUTSCHI
que l’installation d’une caméra capable de détecter les plaques soit
étudiée, comme pour le test qui
sera fait à la rue du Rhône. Cela
signifierait que le «tourner à
droite» serait rouvert, mais seuls
les habitants pourraient l’emprunter. Les autres seraient
amendés systématiquement.
Cela ne conviendrait toujours
pas aux commerçants du village
qui se plaignent d’avoir perdu
leur clientèle.
Les commerçants ont besoin d’un
trafic de transit qui n’est pas souhaité dans le village. Cette mesure
est destinée aux habitants.
Une simple réouverture n’est
donc pas envisageable?
Sans mesure d’accompagnement,
un retour à la situation d’avant
2010 est inimaginable. La solution
Le TCS avait dressé un rapport
avec des solutions concrètes.
Pourquoi ne pas en tenir
compte?
Le TCS préconisait de dissuader le
trafic avec un feu au temps court
et de placer du mobilier urbain
dans le village, transformé en
zone de rencontre. C’est un projet
à 10 millions, donc trop coûteux,
que l’on n’aurait pas pu intégrer à
la planification financière avant
2020.
Certains initiants pointent
Michèle Künzler, en charge de la
Mobilité, lorsque la décision de
fermer la route a été prise, et
dont la maison se trouve face au
carrefour.
Ce sont des propos malveillants.
Michèle Künzler habite effectivement face au carrefour, mais du
côté de la route du Nant-d’Avril.
Devant chez elle, le trafic a augmenté depuis l’introduction de la
mesure. L.D.S.
Jean-Marc Ding a de quoi poser
fièrement: il est le premier employé municipal de la commune
de Gy (sans compter les deux secrétaires de mairie).
Mais depuis une quinzaine de
jours, il est aussi au volant du premier véhicule de l’histoire gytane,
une camionnette pick-up blanche
sur laquelle ont été apposés l’azur
et la gerbe d’or des armoiries
communales.
L’ancien garde-frontière
œuvrera à temps partiel pour le
service technique. «J’ai toujours
participé à la vie de Gy, ce poste
me convient tout à fait. Et cette
camionnette, c’est exactement ce
qu’il nous fallait!» s’enthousiasme
le retraité. Pour les autorités, l’engagement d’un collaborateur au
service technique et l’achat du véhicule ont été l’occasion de remercier les Gytans. «Jusqu’à
maintenant, nous avons toujours
pu compter sur les véhicules privés ou les tracteurs des agriculteurs lorsque nous avions besoin
notamment de transporter des tables», explique le maire Albert
Mottier qui précise toutefois
qu’un autre véhicule communal
est en service: un camion de pompier bridé à 45 km à l’heure.
Ainsi, une page se tourne dans
la commune frontalière à la syllabe unique. Et tout va très vite
puisque les statistiques cantonales viennent de délivrer une information de taille: au 31 décembre
2013, la commune comptait 500
habitants, un pic jamais atteint.
Mais il y a plus petit: Soral, avec
489 âmes, reste la commune la
moins peuplée du canton. L.D.S.
Soral émet des réserves
au sujet de la gravière
Après Laconnex, les élus de Soral
étaient amenés à faire part de
leurs observations au sujet d’un
projet de gravière (nos éditions du
25 mars) qui s’étendrait des deux
côtés de la limite avec Laconnex.
Lundi soir, les Conseillers municipaux se sont donc exprimés.
S’il n’y a pas eu de vote (contrairement à Laconnex où le maire
avait demandé un scrutin afin de
connaître la position des élus),
une faible majorité accepte le projet en émettant quelques réserves.
«La Commune doit être stricte sur
la durée. On a l’impression que
certains périmètres durent des décennies», commente un élu. Par
ailleurs, le secteur concerné est
inscrit au Plan localisé des gravières. «Pourquoi n’a-t-on pas refusé
ce plan lorsqu’il a été établi?»
questionne le maire Raul Florez.
Face à cette position, un camp
refusant catégoriquement le projet s’est formé. D’une part, certains conseillers communaux font
remarquer que, pour la première
fois, un projet s’étendrait à l’est de
la route des Lolliets. «C’est une
fuite en avant. Nous avons déjà
accepté beaucoup de dénaturations», martèlent les tenants du
non. «Tant pis si les propriétaires
n’auront pas leurs millions», renchérit une opposante.
Au final, une liste d’observations sera transmise à l’Etat qui
mène ses consultations alors
qu’un plan d’extraction est en
cours. En cas d’opposition formelle, il appartiendra au Conseil
d’Etat de trancher pour ou contre
ce projet d’extraction. L.D.S.
Tir du printemps
Séance publique
Carouge La société du
tir au canon de Carouge
organise son tir du
printemps, ce samedi 5 avril. Concours de tir de
14 h à 19 h 30. Remise des prix à
19 h 50 (sangria offerte) et soirée
raclette dès 20 h. Au stand de tir
(rue du Tir-au-Canon). L.D.S.
Thônex Une séance
d’information publique
sur le grand projet
Communaux d’Ambilly
aura lieu ce mercredi 2 avril, à
20 h, à la salle des fêtes de
Thônex. En présence des
autorités communales et
cantonales. L.D.S.
Elections de 2015
Sport aux Palettes
Meyrin La conseillère
administrative
socialiste Monique
Boget a annoncé
qu’elle ne briguera pas un
quatrième mandat lors des
élections de 2015. Nathalie
Leuenberger (PS) visera un
poste à l’Exécutif. L.D.S.
Lancy Demain à 19 h, la
Ville inaugurera de
nouveaux locaux dédiés
au sport, au pied de
l’Etoile Palettes (80 bis, avenue
des Communes-Réunies). Deux
associations d’arts martiaux
(Singto Muay Thaï et Yen-Dô)
occuperont ces espaces. L.D.S.
Après les craintes
de Laconnex, les Soraliens
ne s’opposent pas au projet,
mais fixent leurs conditions