msn franck ribery
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msn franck ribery
1.40¤ | DIMANCHE 3 AVRIL 2016 70e ANNÉE – N° 22 537 | FRANCE MÉTROPOLITAINE PARIS-SG - NICE : 4-1 Pierre Lahalle/L’Équipe PARIS PRÊT POUR CITY PAGES 4 ET 5 LIGUE 1 32e JOURNÉE PARIS-SG - NICE RENNES - REIMS TOULOUSE - CAEN 4-1 3-1 2-0 GFC AJACCIO - SAINT-ÉTIENNE TROYES - ANGERS GUINGAMP - MONTPELLIER 0-2 0-1 2-2 NANTES - LILLE BASTIA - MARSEILLE LORIENT - LYON 14 HEURES 17 HEURES 21 HEURES FC BARCELONE - REAL MADRID : 1-2 Pour son premier Clasico comme entraîneur principal, Zinédine Zidane a signé un succès important au Camp Nou, grâce à des buts de Karim Benzema et Cristiano Ronaldo. Son plan de jeu a parfaitement fonctionné. SUPER ZIDANE NATATION CHAMPIONNATS DE FRANCE PAGES 32 À 35 Franck Faugère/L’Équipe CYCLISME TOUR DES FLANDRES (14 H 30, FRANCE 3) L’HEURE DE SAGAN Paul Gilham /Getty Image/AFP PAGES 2 ET 3 MANAUDOU À L’ATTAQUE PAGES 20 ET 21 ALL 2,20 € - ANT 1,90 € - AUT 3,10 € - BEL/LUX 1,90 € - CAN 4,50 $C - CH 2,80 FS - ESP/AND 2,20 € - G B 1,90 £ - GR 2,50 € - GUY 2,90 € - ITA 2,20 € - MAR 15 MAD - NL 2,20 € - PORT CONT 2,50 € - REU 1,90 € - TUN 2,70 DIN FOOTBALL Richard Martin/L’Équipe 2 62e minute : sous les yeux d’Ivan Rakitic (numéro 4) et d’Andrés Iniesta (à droite), Karim Benzema trompe Claudio Bravo d’un ciseau acrobatique. Le premier des deux buts madrilènes inscrits hier au Camp Nou. Espagne Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE FC BARCELONE - REAL MADRID : 1-2 31e JOURNÉE TORNADE BLEUE SUR LE CAMP NOU Zinédine Zidane et Karim Benzema auront été les deux héros français du Clasico. Mené, le Real a été renversant et a mis fin à la série de trente-neuf matches sans défaite du Barça. êêêêêê FC BARCELONE REAL MADRID 0 0 1 2 DENOTREENVOYÉSPÉCIAL VINCENTDULUC Twitter Real Madrid La joie des joueurs du Real Madrid dans le vestiaire, après leur victoire de prestige au Camp Nou. BARCELONE (ESP) – Au fond, Zinédine Zidane a passé sa carrière à gagner les matches qui comptaient, les jours où il jouait gros. Joueur, l’événement l’a révélé : une première sélection, une finale de Coupe du monde, une finale de Ligue des champions. Son premier Clasico d’entraîneur laissera une trace comparable, qui l’installera dans une légitimité que les anciennes idoles ont éga- lement à établir : alors que son Real Madrid était mené (0-1) dans un sommet rébarbatif et ennuyeux, si mal associé à l’hommage magnifique du Camp Nou à Johan Cruyff, il a pris l’option de la vitesse et de la verticalité pour aller punir le FC Barcelone (2-1). Cela faisait cinquante et un ans que le Real n’avait pas gagné au Camp Nou après avoir été mené. Si ce Clasico a été aussi français, c’est parce que Karim Benzema a égalisé (1-1, 62e) d’un beau ciseau, six minutes après l’ouverture du score de la tête par Piqué (56e). Il est rare, c’est un constat, que Benzema soit touché par le bruit qui l’entoure, vacarme ou murmures. Rien, au fond, n’est réellement nouveau, et tout est admirable : on n’a pas attendu ce but pour répéter qu’il effectuait une saison formidable avec le Real, la meilleure de sa carrière, et qu’il y avait environ trois étages entre les autres avantss-centres français et lui. La problématique de sa présence à l’Euro est d’une tout autre nature, mais ce Clasico est venu rappeler à tous la proportion du gâchis, par-delà la responsabilité qu’il en porte. DEUX DÉCEPTIONS : L’ARBITRAGE ET LA MSN La MSN a cessé d’émettre, hier soir, bien avant la BBC. Les deux déceptions majeures de la soirée auront été le niveau de l’arbitrage et les faibles étincelles du meilleur trio offensif de l’histoire. Si le hors-jeu non signalé de Suarez (10e) est lié à un alinéa du règlement excluant les dégagements aux 5,50 m, il y avait penalty de Ramos sur Messi (24e), le but de Bale semblait valable (80e), et Ramos n’aurait pas dû attendre la 83e minute pour partir à la douche avant les autres. Gêné par le harcèlement de Ca- semiro qui est souvent sorti très haut pour le suivre dans tous ses décrochages, Messi a été génial une fois, mais Navas a sorti sa frappe (55e). La présence de Casemiro, le seul véritable changement entre le Real de Rafa Benitez, à l’aller (0-4), et celui de Zidane, a payé dans une soirée pareille : plus dense, mieux équilibré, le milieu du Real a fini par punir de manière spectaculaire son vis-à-vis, d’autant que les plongées de Carvajal et Marcelo ont torturé le replacement barcelonais. Le Real est relégué si loin au classement qu’il a refusé la défaite, d’abord, et le match nul, ensuite. En sortant Benzema pour Jesé (78e), Zidane a amené deux fois plus de vitesse, Ronaldo devenant avant-centre, et même à dix, les Madrilènes ont tout emporté. La frappe de CR7 sur le haut de la barre, dans la même minute qu’une grosse occasion de Bale (80e), annonçait le but vainqueur du Portugais (2-1, 85e). Un but vainqueur dans le Clasico sur le territoire de Messi, un soir d’hommage à Cruyff : Cristiano Ronaldo a le sens des circonstances. La victoire madrilène ne suffira pas, sans doute, à empêcher les Barcelonais de devenir champions d’Espagne, mais elle va insinuer l’ombre d’un doute dans le ciel du Barça, avant ses deux manches de Ligue des champions face à l’Atlético de Madrid qui lui promettaient déjà la migraine. Si une équipe qui sait défendre et se projeter aussi vite lui pose de tels problèmes, si deux passes verticales suffisent à le couper en deux et à faire passer Busquets pour un vieux joueur sensible aux courants d’air, le Barça a peu de chances de s’amuser face à une équipe entraînée par Diego Simeone, même si le Real a plus de talent au milieu pour ressortir le ballon sous la pression. Zidane, Benzema et les Merengue ont rempli une partie de leur mission du printemps, avec ce Clasico comme une revanche, comme une paix médiatique et populaire pour longtemps. Au moins quinze jours : l’autre mission, la seule qui puisse les mener à un titre, en Ligue des champions, les emmènera à Wolfsburg mercredi soir. Ils arriveront avec un peu d’élan. ¢ 3 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE e 31 JOURNÉE neymaR Bale 6 5 5 4 BRavo 5 Busquets 5 Piqué 6 l. suaRez Benzema 4 daniel alves KRoos 5 messi ENTR. : Luis EnriquE 4 6 C. Ronaldo FC BARCELONE But : Piqué (56e, passe de Rakitic). Remplacements : 74e : Rakitic par A. Turan. Non utilisés : Ter Stegen (g.), Bartra, Vermaelen, Sergi Roberto, Munir, Rafinha Alcantara. Cartons : 3 avertissements : L. Suarez (28e), Mascherano (29e), Rakitic (59e). 7 CasemiRo 5 5 RaKitiC PePe 6 6 MOYENNE DES NOTES 5 modRiC masCheRano iniesta (cap.) STATS FC BARCELONE 4,7 navas 3 s. Ramos (cap.) REAL MADRID 7 maRCelo 5,9 ENTR. : Z. Zidane 8 REAL MADRID Buts : Benzema (62e), C. Ronaldo (85e, passe de Bale). Remplacements : 78e : Benzema par Jesé. 90e : Bale par L. Vazquez. Non utilisés : Casilla (g.), Danilo, Nacho, James Rodriguez, Isco. Cartons : 4 avertissements : S. Ramos (10e, 83e), Carvajal (18e), Bale (81e). 1 expulsion : S. Ramos (83e). Zidane s’en souviendra Premier Clasico sur le banc et premier succès, en plus au Camp Nou, pour l’entraîneur du Real Madrid, qui n’a pas caché sa joie, pendant et après le match. DENOTREENVOÉSPÉCIAL L’image a fait le tour du monde en quelques instants, et restera celle attachée à Zinédine Zidane pour son premier succès d’entraîneur du Real Madrid lors d’un Clasico : une superbe galipette devant son banc, mélange de dépit et d’excitation, quand Cristiano Ronaldo frappa sur la barre dans les dernières minutes palpitantes d’un match qui mit un certain temps à s’ébrouer. L’expulsion de Sergio Ramos, le but vainqueur du Portugais figeant le Camp Nou dans un silence gêné : tout cela se passa ensuite très vite, et Zidane eut encore la joie démonstrative en célébrant ce succès au milieu des siens, joueurs et staff technique, via moult abrazos. « C’est vrai que je n’ai pas caché mes émotions, quand on est au bord du terrain, il y a des choses qui s’expriment naturellement, expliqua-t-il en conférence de presse, un grand sourire aux lèvres. C’est parfois un peu exagéré, mais ça ne se contrôle pas. Un match pareil, ça se vit totalement. Je suis vraiment fier de mes joueurs, nos supporters peuvent aussi l’être. Mon équipe a réussi un match énorme. » La première période du Real fut pourtant délicate, entre prudence et attentisme, avec du mal à atteindre le trio BBC. « On n’a pas mis la pression qu’on voulait sur le Barça, mais je préfère un mauvais début de match et une très bonne fin que le contraire, assura Zidane, dans un aveu de pragmatisme que ne renierait pas Didier Deschamps. On a d’abord eu un peu de mal, mais je suis au final très content de mes joueurs, comme du contenu proposé. Gagner au Camp Nou n’est pas facile, très peu d’équipes le font. Défensivement, offensivement, quand je vois mes joueurs aussi unis, aussi travailleurs, c’est formidable. C’est difficile de mettre un joueur en avant, tous ont accompli un très bon match. » Gerard Piqué, buteur pour le Barça, reconnut sportivement la supériorité de son rival : « Nous ne sommes pas parvenus à attaquer en fin de match, même à 11 contre 10. Et avant même l’expulsion de Sergio Ramos, on avait perdu le contrôle de la partie. C’est une victoire juste pour le Real. » Toujours troisième, avec un point de retard sur l’Atlético et sept sur son rival du jour, l’équipe madrilène a réussi une dernière demi-heure impressionnante, qui n’a pas vraiment surpris son entraîneur. « On savait qu’on travaillait bien depuis plusieurs semaines, qu’on avait aussi bien préparé ce match. On revient sur le Barça, mais on doit d’abord penser à dépasser l’Atlético. Et surtout, d’abord, à se reposer avant de se pencher sur notre prochain match. » Ce sera mercredi, en Ligue des champions, à Wolfsburg. Un théâtre moins prestigieux que le Camp Nou, mais le plus court chemin vers un titre européen bien plus accessible qu’un retour au sommet de S. K. la Liga. CLASSEMENT 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 ÉQUIPES Pts FC BARCELONE ATLÉTICO DE MADRID REAL MADRID VILLARREAL CELTA VIGO SÉVILLE FC ATHLETIC BILBAO MALAGA EIBAR LA COROGNE LAS PALMAS REAL SOCIEDAD ESP. BARCELONE BETIS SÉVILLE VALENCE R. VALLECANO GRENADE GETAFE GIJON LEVANTE ¢ VENDREDI ¢ HIER R. VALLECANO - GETAFE 76 70 69 54 49 48 47 39 38 37 36 35 35 34 34 31 28 28 27 24 2-0 ATL. MADRID - BETIS SÉVILLE 5-1 LAS PALMAS - VALENCE 2-1 FC BARCELONE - REAL MADRID 1-2 CELTA VIGO - LA COROGNE 1-1 ¢ AUJOURD'HUI ATH. BILBAO - GRENADE beIN Sports 2 MALAGA - ESP. BARCELONE EIBAR - VILLARREAL beIN Sports Max 6 SÉVILLE FC - R. SOCIEDAD beIN Sports 1 ¢ DEMAIN LEVANTE - GIJON 12:00 16:00 18:15 20:30 20:30 Alors que sa présence à l’Euro est incertaine, l’avant-centre du Real Madrid a montré hier qu’il n’avait rien perdu de sa compétitivité en marquant lors du Clasico. DENOTREENVOYÉSPÉCIAL STÉPHANEKOHLER BARCELONE – Objet de toutes les attentions médiatiques en France depuis de longues semaines, Karim Benzema ne sait pas s’il sera retenu en sélection pour l’Euro. Mis en examen dans l’affaire de la sextape, houspillé par plusieurs ministres, rejeté par une bonne partie de l’opinion si l’on en croit notamment les sondages, son sort est suspendu à la justice mais aussi à l’avis de Noël Le Graët, le président de la FFF, qui pourrait le rendre à nouveau sélectionnable. Sans lui, les Bleus ont brillé lors des derniers matches amicaux (3-2 aux Pays-Bas et 4-2 contre la Russie), empilant buts, confiance et joie de jouer. Benzema a-t-il pensé à tout cela en entrant sur la pelouse du Camp Nou ? Une scène idéale pour prouver qu’il demeurait un joueur de très haut niveau, titulaire dans l’un des plus grands clubs au monde. Pendant près de quarante-cinq minutes, isolé, il n’eut hélas guère l’opportunité de se mettre en évidence. Très peu servi, et surtout pas par Cristiano Ronaldo, Benzema s’évertua à presser, à gêner la relance barcelonaise, et attendit presque la demi-heure de jeu pour être face au but. Une frappe contrée puis un service pour Bale (26e), une remise ratée sanctionnée d’un petit pont par Busquets (32e) : pas grand-chose à signaler, jusqu’à une occasion majuscule. Sur un centre de Carvajal, il se retrouva seul au point de penalty mais sa volée du… tibia s’envola beaucoup trop haut (43e). Davantage sollicité après le repos, Richard Martin/L’Équipe Camp Nou. – Temps frais. Pelouse en bon état. 99 000 spectateurs environ. ARBITRE : M. HErnandEz HErnandEz 4 4 7 4 7 joRdi alBa CaRvajal 1 2 Karim Benzema encourage ses coéquipiers madrilènes hier au Camp Nou. car le Real Madrid jouait enfin plus haut et plus vite, il fut repris in extremis par Piqué alors que Marcelo l’avait bien lancé plein axe (51e). Assez mobile, il fut à l’origine puis à la conclusion de l’action amenant l’égalisation madrilène. Un relais avec Modric, puis il se fit oublier dans la surface pour surgir à point nommé en reprenant un centre de Kroos d’un ciseau du droit, dans le dos de Piqué (62e). Son 21e but en 22 matches de Liga cette saison, onze ans jour pour jour après sa première titularisation en L 1. Hormis une mauvaise transversale directement sur Neymar (75e), on ne le vit plus jusqu’à son remplacement par Jesé (77e). Il assista depuis le banc au très bon final du Real et fêta le succès merengue dans les bras de Zinédine Zidane. Didier Deschamps a dû voir ça, comme tout le monde. Même si personne n’a jamais douté de l’efficacité de Benzema en blanc. En bleu, c’est une autre histoire, beaucoup plus complexe. TOP BALE 7/10 Le Gallois a été le seul, en première période, à donner un peu de vitesse au jeu du Real. Il a été bien mieux accompagné ensuite, a marqué un but probablement valable mais refusé (80e), a été passeur décisif (85e) et a accompli un travail défensif énorme sur Jordi Alba, ce qui l’a laissé exsangue. FLOP BUSQUETS 4/10 Quand le Barça est bien installé dans son jeu de possession, il rayonne : c’est cette face de son jeu que la première période a montré. Mais ensuite, il a été complètement dépassé, au propre comme au figuré. Il n’a rien filtré au milieu, la lenteur de ses courses de replacement laissant ses défenseurs trop seuls. V. D. ATLÉTICO DE MADRID - BETIS SÉVILLE : 5-1 Griezmann attend le Barça L’attaquant de l’Atlético a marqué deux buts et offert une passe décisive, trois jours avant le quart de finale aller de la C1. ATLÉTICO DE MADRID BETIS SÉVILLE 2 0 5 1 DENOTRECORRESPONDANT FRÉDÉRICHERMEL Expa/Presse Sports 0 0 FC BARCELONE - REAL MADRID : 1-2 Benzema brille en blanc HIER FC BARCELONE REAL MADRID Espagne MADRID – Antoine Griezmann a confirmé hier face au Betis Séville (5-1) ce que les supporters de l’équipe de France ont pu constater lors des deux derniers matches, face aux Pays-Bas (3-2) et à la Russie (4-2) : le Madrilène est dans une forme éblouissante. Hier, il a ins- crit un doublé et offert une passe décisive. Deux buts un peu chanceux qui prouvent qu’il vit un véritable état de grâce. À la 42e minute, alors que Griezmann voulait faire une passe lobée à Koke, le gardien andalou Adan manqua sa sortie et le ballon lui passa entre les jambes (2-0). Et sur le deuxième, la balle fut détournée avant de finir dans les filets du Betis (4-1, 81e). Très généreux, le Français, qui a marqué lors des six dernières journées de Liga, fit une belle incursion sur le côté gauche pour offrir un but au jeune Thomas (5-1, 90e). Pour le reste, c’est un Griezmann omni- présent qu’on a encore vu à Vicente-Calderon et qui a de nouveau effectué un bon travail défensif. Personne ne lui reprochera donc ce face-à-face manqué avec le gardien adverse après un contre (55e). L’ancien joueur de la Real Sociedad a aussi fait apprécier sa belle entente avec Fernando Torres, auteur de l’ouverture du score (36e). Hier les deux joueurs ont multiplié les combinaisons, les sourires et les gestes de complicité. Un duo que Diego Simeone devrait aligner de nouveau mardi au Camp Nou face au Barça, pour le quart de finale aller de la Ligue des champions. 4 FOOTBALL Ligue 1 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE PARIS-SG - NICE : 4-1 32e JOURNÉE PRÊTS POUR LE COMBAT La large victoire du PSG sur Nice, hier, témoigne de l’état de forme optimal des champions de France à quatre jours du quart de finale aller face à Manchester City. êêêêêê PARIS-SG NICE 2 1 4 1 DAMIEN DEGORRE Faciles et concentrés, dominateurs et sans pitié, les Parisiens ont plié une équipe de Nice pourtant ambitieuse dans le jeu et envoyé un double message. Le premier s’adresse à leurs congénères à l’intérieur des frontières : le PSG a beau s’être déjà assuré du titre, il n’expédiera pas les dernières journées du Championnat comme un élève certain de passer en classe supérieure sécherait les derniers cours de l’année scolaire. Paris assumera pleinement son rôle d’arbitre dans la bataille pour le podium, ce dont Lyonnais et Stéphanois peuvent se réjouir, les Niçois un peu moins. Le second message, c’est à ses concurrents européens en général, à Manchester City en particulier, qu’il est TOP destiné. Non seulement la trêve internationale n’a pas entamé l’appétit du PSG, mais il semble même l’avoir aiguisé. À quatre jours de recevoir les Citizens en quarts de finale aller de Ligue des champions, Paris se sent solide sur ses appuis, prêt à en découdre. Vendredi, Laurent Blanc regrettait de ne pas être en mesure de procéder à une répétition générale à cause des retours tardifs de sélection et des matches auxquels ses joueurs avaient participé et, pourtant, contre Nice, l’entraîneur parisien a aligné ce qui ressemble à son équipe type, Di Maria – préservé – en moins, Ongenda en plus. « J’ai l’impression que du côté de Manchester (à Bournemouth, 4-0), on n’était pas loin de la répétition générale aussi, sourit Blanc. Disons qu’on a fait à peu près ce qu’on avait prévu. » Il a donc pu tester sa défense 100 % brésilienne, celle qui FLOP IBRAHIMOVIC 9/10 Trois buts dont un magnifique enchaînement contrôle frappe (1-0, 15e) et un superbe coup franc tout aussi puissant (2-1, 34e). Un match plein du Suédois très impliqué et concentré. En seulement 26 matches, il a réussi à égaler son record de trente buts en L 1, qui date de 20122013. Impressionnant. THIAGO MOTTA 4/10 Il a livré une prestation assez quelconque, dans la lignée de celle avec l’Italie contre l’Allemagne, mardi dernier (1-4). Des pertes de balles et des difficultés aussi dans son placement. Complètement dépassé sur l’égalisation de Ben Arfa (18e) après avoir fait un pressing à soixante-dix mètres de son but. BEN ARFA 7/10 Sur chacune de ses touches de balle, il s’est passé quelque chose. En plus d’un but magnifique d’une frappe pure à l’extérieur de la surface (1-1, 18e), il a illuminé le jeu niçois par ses dribbles et ses remises. On peut donc lui pardonner quelques erreurs techniques et un certain individualisme sur la fin. LE MARCHAND 4/10 Pris dans son placement sur le premier but d’Ibrahimovic (15e), il a passé une fin d’après-midi très délicate comme Baysse, son compère de l’axe. L’ancien Havrais a eu du mal à juger les déplacements de ses adversaires. DAVID LUIZ 7/10 Même s’il a été pris en défaut sur le but de Ben Arfa, le Brésilien a su compenser par son apport offensif. Le défenseur a ainsi été l’auteur d’une passe magnifique vers Ibra pour apporter le premier but (15e) et il a marqué le troisième de la tête sur corner. Un apport indéniable dans ce succès. CARDINALE 3/10 Trop peu réactif sur le dernier but d’Ibra (1-4, 82e), il n’a jamais été en mesure de sortir l’arrêt attendu dans ce genre de rencontre. S’il n’a pas non plus commis une énorme boulette, le gardien a manqué d’autorité. Il a souvent subi le match en évoluant bas et n’a pas semblé rassurer ses défenseurs. A.H. et H.P. jouera probablement mercredi, et il a pu constater que Marquinhos palliait toujours de façon avantageuse l’absence d’Aurier qui, en dépit de sa réintégration dans le groupe, était laissé au repos hier. Blanc a également pu observer que David Luiz ne paraissait pas traumatisé par les critiques virulentes le visant après son match avec le Brésil contre l’Uruguay (2-2). Un but de la tête (le troisième), une passe décisive sur l’ouverture du score d’Ibrahimovic, Luiz s’est distingué même s’il n’a pas toujours été serein défensivement, notamment sur l’égalisation de Ben Arfa, qui s’est bien amusé de lui. « On sentait qu’il avait besoin de se rassurer, explique son entraîneur. David, c’est avant tout un problème de concentration. Mais s’il est concentré à 100 %, je reste convaincu que ça peut faire une grande doublette avec Thiago Silva. On ne va pas le lâcher, croyez-moi. » ” ZLATAN, C’EST : Cette saison, toutes compétitions confondues : 8 doublés 1 triplé 1 quadruplé Depuis son arrivée au PSG en 2012 : 30 doublés 8 triplés 2 quadruplés Ce n’est pas Ibra contre City” THIAGO MOTTA L’autre motif d’espoir européen, à l’issue de cette journée de Championnat, porte sur la forme d’Ibra. Son premier but, un enchaînement contrôle aérien, frappe en angle fermé, est une merveille, le deuxième, un coup franc en force, une confirmation (qu’il sait aussi marquer dans cet exercice), et le troisième, un tir croisé après un appel dans le dos, une habitude. À sept journées de la fin, le Suédois a déjà égalé son record en L 1 (30) et il vogue vers le « record parisien » de Carlos Bianchi (37 buts, 1977-1978). Mais Ibra a sans doute d’autres idées en tête. Souvent critiqué, pendant sa carrière, en raison de ses absences dans les sommets de Ligue des champions, il s’avance vers le rendez-vous de mercredi armé de certitudes comme jamais, prêt à faire des différences. Même si Thiago Motta prévient : « Ce n’est pas Ibra contre City. C’est ParisSaint-Germain contre City. Dans ma tête, je n’ai jamais pensé entrer sur le terrain et gagner un match tout seul. C’est impossible. Si on lui met la pression comme ça, et si lui se la met comme ça, on n’est pas bien. Si on gagne, on gagnera en équipe. » ¢ En inscrivant un triplé face au Nice de Yoan Cardinale (à g.) et Maxime Le Marchand, Zlatan Ibrahimovic (auteur ici de l’ouverture du score) a égalé son record de trente buts sur une saison de Ligue 1 datant de 2012-2013. Ben Arfa y croit toujours À quarante jours de l’annonce de la liste des vingt-trois, le Niçois espère encore participer à l’Euro. HERVÉ PENOT Sûr qu’il aurait aimé retrouver Paris une dizaine de jours plus tôt… Dans la galerie de portraits des attaquants bleus, son ombre planait récemment sur Clairefontaine. Revenu contre l’Allemagne et l’Angleterre, en novembre, Hatem Ben Arfa n’avait pas passé le cut du dernier rassemblement de Didier Deschamps. Dans un groupe France où la concurrence offensive s’accentue rapidement, où des pépites éclosent à une vitesse inattendue, Hatem Ben Arfa ne devait pas manquer ce retour dans la capitale, hier. Pour conserver une chance, même infime, de décrocher un strapontin à l’Euro, en juin. Sa réponse à Deschamps ? Un but, le treizième de sa saison en L 1, d’une frappe limpide, des gestes spectaculaires et une influence immense sur son équipe dans le droit fil de son aventure niçoise, même si certaines gourmandises ont pu gâcher sa fin de rencontre. Ben Arfa n’aurait pas fait tache sous le maillot parisien par sa manière d’éliminer, parfois, ses ad- versaires en un contre un. «C’est ça, en rigolait Maxime Le Marchand, son équipier. Il est comme un joueur de Paris, il peut faire la différence sur des coups d’éclat. On sait de quoi il est capable, et il l’a encore montré. C’est un joueur de classe mondiale. Quelquefois, on ne le voit pas mais, dès qu’il touche la balle, il fait la différence. » Son égalisation (1-1, 18e), applaudie par… Laurent Blanc, a ainsi laissé croire que Nice pourrait réaliser l’exploit avant de sombrer. « J’ai beaucoup de déception, disait Ben Arfa, dans la zone mixte, costard du club sur le dos. On a quand même réalisé des phases de jeu très intéressantes. Perso ? Je me suis senti bien car on avait beaucoup travaillé cette semaine pour avoir la balle. Et c’est ce qui s’est passé mais au final, on a perdu. » Mais, lui, comme Nice, conserve des ambitions. Pas question de lâcher si près du but. À l’évocation de l’Euro, le visage de l’ancien Lyonnais s’éclaire. « Tant qu’il y a de l’espoir, je me battrai jusqu’au bout. » Il insiste : «Jusqu’à la liste finale, je me battrai.» 5 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE Ligue 1 e 32 JOURNÉE CLASSEMENT 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 ÉQUIPES PARIS-SG MONACO RENNES NICE LYON SAINT-ÉTIENNE CAEN ANGERS NANTES LILLE BORDEAUX BASTIA MARSEILLE LORIENT GUINGAMP MONTPELLIER REIMS GFC AJACCIO TOULOUSE TROYES HIER Pts 80 55 51 50 49 48 46 45 44 43 42 40 39 39 39 37 33 33 29 14 PARIS-SG NICE 2 1 Parc des Princes. - Temps pluvieux. Pelouse en très bon état. 46919 spectateurs. ARBITRE : M. LESAGE 7 6 4 MAXWELL R. PEREIRA 5 ONGENDA 7 6 DAVID LUIZ 6 TRAPP 6 VENDREDI MONACO - BORDEAUX 1-2 ¢ HIER PARIS-SG - NICE 4-1 GUINGAMP - MONTPELLIER 2-2 GFC AJACCIO SAINT-ÉTIENNE 0-2 TOULOUSE - CAEN 2-0 RENNES - REIMS 3-1 TROYES - ANGERS 0-1 AUJOURD'HUI 14:00 beIN Sports 1 ¢ - LILLE 17:00 beIN Sports 1 ¢ BASTIA - MARSEILLE 21:00 Canal + ¢ LORIENT - LYON Pierre Lahalle/L’Équipe ¢ NANTES Angleterre BOURNEMOUTH - MANCHESTER CITY : 0–4 Offensivement atone depuis un mois, Manchester City a retrouvé de la verve en même temps que sa pépite belge, de retour de blessure. BOURNEMOUTH MANCHESTER CITY 0 3 0 4 DENOTREENVOYÉSPÉCIAL JOSÉBARROSO BOURNEMOUTH (ANG) – Les dieux du foot ont été compatissants. Histoire de muscler une confrontation en C 1 que d’aucuns annonçaient déséquilibrée, mercredi entre le Paris-SG et Manchester City, ils ont favorisé le retour d’un de leurs enfants prodiges. Pour la première fois depuis deux mois (ligaments d’un genou et d’une cheville), Kevin De Bruyne est réapparu en compétition, hier à Bournemouth, et ce n’est pas une bonne nouvelle pour Paris. « Quand vous pouvez aligner vos meilleurs joueurs ensemble, chacun d’entre eux hausse son niveau », a souligné Manuel Pellegrini à l’issue du succès contre les Cherries (4-0). Pendant les cinquante-six minutes passées sur la pelouse, le Belge a rappelé combien il a manqué à son équipe. Par sa technique, sa capacité à se démarquer, il rend tout plus simple, plus rapide et met une huile essentielle entre David Silva et Agüero. Ces trois-là parlent le même football, celui dont rêve leur entraîneur, et changent la face de City. Sur ses cinq derniers matches, l’équipe n’avait pas inscrit le moindre but à quatre reprises. « Contre United (0-1), on a fait une bonne performance mais on avait tiré 25 ou 26 fois au but sans en mettre un », rappelait Pellegrini, hier. Face à Bournemouth, leur première période fut un festival. Décalages, permutations, accélérations, centres ciselés : le trio infernal a donné le tournis à la défense adverse. Et City n’est jamais aussi dangereux que quand l’un des trois – Agüero comme De Bruyne adorent re- IBRAHIMOVIC THIAGO MOTTA THIAGO SILVA (cap.) 7 RABIOT 7 7 MARQUINHOS PLEA 7 PARIS-SG 6,4 BEN ARFA N. MENDY CARDINALE (cap.) 5 4 GERMAIN LE MARCHAND 5 SERI NICE 4,5 5 LUCAS ENTR. : L. BLANC 7 ENTR. : C. Puel 5 PARIS-SG Buts : Ibrahimovic (15e, passe de David Luiz, 34e, 82e, passe de Rabiot), David Luiz (48e, passe d’Ongenda). Remplacements : 69e : Thiago Motta par Stambouli et Ongenda par Cavani. 80e : Lucas par Nkunku. Non utilisés : Douchez (g.), Kurzawa, Van der Wiel, Augustin. Carton : 1 avertissement : Thiago Silva (68e). But : Ben Arfa (18e). Remplacements : 64e : Koziello par Wallyson. 65e : Plea par Honorat. 89e : Seri par Raheriharimanana. Non utilisés : Hassen (g.), Genevois, G. Lloris, P. Puel. Cartons : aucun carton. TIRS CADRÉS 44% HULT NICE FAUTES PASSES RÉUSSIES 12 7 56% 3 STATS MOYENNE DES NOTES 4 BAYSSE 5 4 1 588 9 4 /659 439 /513 Pastoreaussiforfait contreCity? Les Parisiens se sont félicités de l’avoir emporté sans enregistrer de nouveau blessé. Une bonne nouvelle car ils devront déjà faire sans Marco Verratti (pubalgie) ni, très probablement, Javier Pastore. L’Argentin souffre toujours des deux mollets un peu sans explication concrète. Une situation qui le frustre car elle perdure depuis plusieurs semaines. Jeudi, à la fin de l’entraînement, Pastore a ressenti de nouvelles douleurs. Idem vendredi. Hier matin, il s’est entraîné et semblait aller mieux. Pour le staff médical, lui aussi un peu étonné de son cas, ces nouveaux pépins ne seraient pas des blessures mais plutôt des douleurs liées au travail de reprise. À moins que l’exPalermitain ait forcé pour revenir au plus vite. A. H. 32e JOURNÉE Félicité par ses coéquipiers Sergio Agüero (à g.) et David Silva, Kevin De Bruyne a inscrit le deuxième but des Citizens hier à Bournemouth. Matthew Childs/Reuters De Bruyne, et ça repart ? 9 4 4 KOZIELLO 4 MATUIDI POSSESSION ¢ PARIS-SG - NICE : 4-1 descendre très bas – arrive à prendre de la vitesse. Un point à retenir pour le PSG en prévision des contres… TOURÉETHARTINCERTAINS, KOMPANYFORFAIT Le grand City est-il de retour ? À voir. Si les Citizens ont retrouvé le chemin du but avec une telle ampleur, leur adversaire n’y est pas pour rien. Intraitable depuis quatre mois, Bournemouth a montré le visage d’une équipe quasi sauvée en décompression, témoin les innombrables pertes de balle à vingt ou trente mètres. Cela a facilité la tâche de Fernando, démarqué pour ouvrir le score d’une reprise lobée (1-0, 7e), Silva qui chipait une balle à Daniels pour servir De Bruyne (2-0, 12e), Agüero qui n’avait aucun mal à devancer Smith (3-0, 19e) ou encore Fernandinho, qui profitait d’une mauvaise passe de King pour toucher la barre (25e). Cela n’a pas empêché City de laisser entrevoir quelques faiblesses dans des secteurs bien connus. Derrière, la charnière peut vite se montrer fébrile, notamment Mangala (35e, 53e, 69e). Au milieu, les deux « Fernand » ont du mal à fermer les espaces dès qu’ils n’ont pas le renfort des ailiers. Face à Paris, cela pourrait se payer cher. C’est pourquoi avant l’heure de jeu, Pellegrini commença à gérer (sorties de De Bruyne et Silva pour Kolarov et HIER BOURNEMOUTH MANCHESTER CITY 0 3 0 4 Arbitre : M. Madley. 11192 spectateurs. BOURNEMOUTH Équipe : Boruc – Smith (Elphick, 68e), Francis (cap.), Cook, Daniels – Ritchie, Surman, O'Kane, Gradel (Gosling, 84e) – Grabban, King (Pugh, 46e). Entraîneur : E. Howe. MANCHESTER CITY Buts : Fernando (7e), De Bruyne (12e), Agüero (19e), Kolarov (90e+4). Avertissement : Fernando (89e). Équipe : Caballero – Zabaleta (cap.), Otamendi, Mangala, Clichy – Fernando, Fernandinho – De Bruyne (Kolarov, 57e), D. Silva (Nasri, 66e), Navas – Agüero (Iheanacho, 79e). Entraîneur : M. Pellegrini. Retrouvez le classement de Premier League en page 19. Nasri, de retour après plus de cinq mois) en prévision de mercredi. Touré et Hart restent incertains contre le PSG. De Bruyne aussi mais, en prélude à son retour en fanfare d’hier, le Belge avait participé à deux oppositions avec les moins de 21 ans de City pendant la trêve internationale, de quoi accréditer le pari d’une titularisation. « Si on joue avec Agüero, Silva, De Bruyne, Touré et Kompany à 100 %, c’est une autre équipe », a lâché Pellegrini. À part le dernier nommé, forfait, on pourrait ne pas en être loin. FOOTBALL 6 Ligue 1 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE RENNES - REIMS : 3-1 32e JOURNÉE Dembélé fait rêver Rennes REIMS 2 0 3 1 DENOTREENVOYÉSPÉCIAL FRANCKLEDORZE RENNES – Dire que la Ligue 1 regorge de talents serait certainement exagéré. Mais elle en contient encore quelques-uns et le plus beau d’entre eux, avec peutêtre Hatem Ben Arfa, se nomme Ousmane Dembélé. L’attaquant rennais confirme ce statut de match en match et possède une qualité supplémentaire par rapport au Niçois : son âge. Car l’international Espoirs n’a que dix-huit ans et on peine à se remémorer quel joueur de notre Championnat avait réalisé un début de carrière à ce point flamboyant. Tout juste majeur, il a fêté son vingtième match seulement à ce niveau avec un doublé, ce qui TOP GROSICKI 7/10 Décidément, le Stade de Reims réussit bien à l’international polonais puisqu’il a réalisé la même performance qu’à l’aller (2-2) : un but et une passe décisive, même s’il était hors-jeu sur la deuxième réalisation de son équipe (15e). Avec Courbis, il a fini par s’installer à droite du 4-2-3-1 et gagner en régularité, même s’il disparaît encore parfois du match. lui confère des statistiques exceptionnelles : 12 buts et 5 passes décisives. Et ses réalisations sont le plus souvent marquées du sceau du talent, à l’image de sa deuxième, hier soir quand, lancé sur le côté droit par Sylvain Armand, il est revenu dans l’axe, avant de décrocher une frappe sèche croisée. Imparable, remarquable. En clair, dans une rencontre que les Bretons ont rarement maîtrisée, Dembélé fut le principal artisan du succès, ayant déjà marqué le 2e but… quelconque, pour une fois. COURBIS EST PRUDENT Et, plus globalement, au sein d’une équipe qui ne manque pourtant pas d’arguments offensifs, on est obligé de penser qu’il sera décisif dans une fin de saison plus que jamais ouverte dans la quête de la Ligue des champions. Le jeudi 21 janvier, à sa prise de FLOP WEBER 3/10 Il n’avait plus joué depuis le 24 janvier. Malheureusement pour lui, sa rentrée (à la place d’El-Kaoutari, blessé aux adducteurs) fut très compliquée. Dans un axe à trois centraux en première période, il fut devancé par Grosicki sur le premier but (12e). Après la pause, dans une défense à quatre, il fut complètement débordé sur l'accélération victorieuse de Dembélé (67e). F. L. D. Reims face à une double menace À force de lutter au coude-àcoude avec le GFC Ajaccio, le Stade de Reims en avait presque fini par oublier de regarder dans le rétroviseur. Ce matin, au sortir de sa troisième défaite lors des quatre derniers matches, il se retrouve pourtant face à un double problème : non seulement il va devoir continuer à résister au retour du promu corse, qu’il ne devance que grâce à une meilleure différence de deux buts (-12 contre - 14), mais désormais il devra aussi se méfier de la remontée de Toulouse. Le TFC vient d’empocher sept points sur douze possibles quand Reims n’en a arraché qu’un seul. C’est dire s’il y a urgence de résultats en Champagne. Anthony Weber a sa petite idée pour réussir à en obtenir de nouveau, même si un but entaché d’une position de hors-jeu (15e) et un penalty oublié sur De Préville (26e), ont perturbé la première période de son équipe. « À l’image de Guingamp chez nous (0-1, le 19 mars), il faut fermer la boutique, même si ce n’est pas beau. » Olivier Guégan, son entraîneur, s’y est employé en resserrant son schéma tactique à la pause (passage d’un 3-4-3 à un 4-3-3). « Ça nous a permis de bien entamer la seconde période et de marquer (59e), note Weber. Mais comme d’habitude on a commis des pertes de balle qui nous tuent. Il faudra en faire plus, être à 200% si on veut se maintenir.» Et vite. Car Reims affrontera Nice, Marseille et Lyon lors des quatre dernières journées. Conclusion de Weber : «Le match de Nantes (samedi) sera ultracapiB. Li. tal.» fonction en remplacement de Philippe Montanier, Rolland Courbis avait clairement annoncé qu’il visait la deuxième place. Il en fit rire plus d’un et pas seulement parce que son jeune prodige n’avait pas encore impressionné à ce point. Deux mois et demi plus tard, voici le Stade Rennais de retour sur le podium, qu’il avait préalablement fréquenté entre la 4e et la 8e journée. S’il devait y rester et goûter donc, plus ou moins directement, à la Ligue des champions la saison prochaine, il s’agirait d’une première dans sa pourtant longue histoire. Conscient de la bonne opération réalisée, en attendant évidemment le match de Lyon aujourd’hui, Courbis s’est pourtant montré un peu plus prudent que fin janvier, à son arrivée. « On va prendre le classement en photo et le garder en souvenir mais, sincèrement, sur ce match, je ne pense pas que l’on soit monté en puissance dans quoi que ce soit, affirma-t-il. On a été bons quinze, vingt minutes, ce n’est pas suffisant. On a eu un niveau trop moyen pour être dans le haut du classement. » Parmi les satisfactions du jour figure évidemment Dembélé, que son entraîneur loue autant qu’il souhaite protéger. « C’est quelqu’un d’une grande gentillesse et qui a la passion du football, juge le technicien. J’essaie de lui faire comprendre certaines choses et gagner du temps. C’est un plaisir de s’occuper de lui. » L’année prochaine, aussi ? Si le gamin sera naturellement sollicité, il est clair qu’une présence du Stade Rennais sur le podium en fin de saison faciliterait sa conservation… ¢ SYLVAIN ARMAND APRÈS-MATCH êêêêêê RENNES Rennes Vincent Michel/L’Équipe Auteur d’un doublé, l’attaquant de dix-huit ans, s’affirme comme un atout majeur pour les Bretons dans la course à la Ligue des champions. Ousmane Dembélé inscrit le deuxième but rennais sous les yeux de son coéquipier Kamil Grosicki, premier buteur de la soirée. HIER RENNES REIMS 2 0 Roazhon Park. – Temps frais. Pelouse moyenne. 24 828 spectateurs. ARBITRE : M. EnnjiMi * 3 5 m’bengue 4 5 h. Traoré gourCuff 3 TaCalfreD 6 5 4 3 s. armanD b. anDré Devaux bifouma 5 manDi 5 8 6 4 (cap.) 4 CosTil o. Dembélé 5 De Préville f. Diagne g. fernanDes 12 Avec 12 buts en L 1 cette saison, Ousmane Dembélé trône en tête du top5 européen des meilleurs buteurs de moins de 19 ans. Opta Charbonnier 5 6 5 sio 7 Danzé (cap.) STATS MOYENNE DES NOTES RENNES 5,7 J. Carrasso REIMS 3 4 Weber Diego ENTR. : R. CouRbis 6 ENTR. : O. GuéGan 4 RENNES Buts : Grosicki (12e, passe de Sio), O. Dembélé (15e, passe de Grosicki, 67e). Remplacements : 68e : O. Dembélé par Baal. 73e : Grosicki par Boga. 79e : Gourcuff par Gnagnon. Non utilisés : Sorin (g.), Zeffane, Y. Sylla, SallesLamonge. Carton : 1 avertissement : F. Diagne (62e). Tirs CaDrés 45% 4 55% nDom 4 grosiCki Possession 5 5 REIMS But : Mandi (59e). Remplacements : 46e : Tacalfred par Mfulu (note : 4) et Charbonnier par L. Bangoura (note : 4). 77e : Ndom par Kyei. Non utilisés : Agassa (g.), ElKaoutari, Kankava, Ngog. Cartons : aucun. (*) Sorti à la mi-temps, M. Ennjimi a été remplacé par M. Stinat (6). fauTes 15 16 Passes réussies 336 423 /522 /444 « Il mériterait d’être la surprise de l’Euro » Le défenseur rennais, qui fêtait son 500e match de L 1, a loué le talent d’Ousmane Dembélé. Comment avez-vous vécu ce 500e match de L 1 ? Ce fut une belle semaine et une belle soirée. J’ai eu des messages de la part de tout le monde et ce fut beaucoup d’émotions. Elle se termine super bien, avec ces trois points. Il fallait conserver notre dynamique après la coupure, ce qui n’est jamais évident. Et vous voici de nouveau sur le podium... Personne n’a parlé de la 3 e place dans le vestiaire. On n’a 3 1 pas toujours été bien dans ce match. Quand ils sont revenus à 2-1, on a eu la force de repartir, alors que l’on aurait peut-être lâché auparavant. Sur le troisième but, je mets le ballon devant Ousmane car je sais qu’il va vite. Justement, comment jugezvous Dembélé, une nouvelle fois décisif ? C’est quelqu’un qui fait preuve d’une belle maturité pour ses dix-huit ans. Il a des qualités exceptionnelles. Il mérite toutes ces louanges. Mais il sait garder la tête froide. Il réalise ses matches avec beaucoup d’insouciance. J’ai vu beaucoup de talents dans ma carrière, mais beaucoup aussi se sont effondrés. Si dans la tête, ça va, tout se passera bien. Le club le protège bien. J’espère qu’il va rester car il nous fera du bien. Mais, avant de parler de Ligue des champions, parlons déjà d’Europe. En tout cas, il mériterait d’être la surprise de l’Euro, même si ça va être difficile. » F. L. D. FOOTBALL Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE Nice descend du podium POINT DE VUE MATHIEU GRÉGOIRE ÉQUIPES 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 PARIS-SG MONACO RENNES NICE LYON SAINT-ÉTIENNE CAEN ANGERS NANTES LILLE BORDEAUX BASTIA MARSEILLE LORIENT GUINGAMP MONTPELLIER REIMS GFC AJACCIO TOULOUSE TROYES Pts è è ì î î ì î ì î î ì î î î è è è è è è 80 55 51 50 49 48 46 45 44 43 42 40 39 39 39 37 33 33 29 14 EXTÉRIEUR MATCHES BUTS J. G. N. P. p. c. diff. J. G. N. P. p. c. J. G. N. P. p. c. 32 32 32 32 31 32 32 32 31 31 32 31 31 31 32 32 32 32 32 32 25 14 13 14 14 14 14 12 11 10 10 11 8 9 10 10 8 7 6 2 5 13 12 8 7 6 4 9 11 13 12 7 15 12 9 7 9 12 11 8 2 5 7 10 10 12 14 11 9 8 10 13 8 10 13 15 15 13 15 22 81 47 50 47 49 38 34 35 29 26 41 29 42 42 39 38 35 31 34 22 18 36 39 37 33 34 42 32 30 24 50 32 36 47 47 40 47 45 49 71 +63 +11 +11 +10 +16 +4 -8 +3 -1 +2 -9 -3 +6 -5 -8 -2 -12 -14 -15 -49 16 12 16 7 16 6 16 9 16 10 15 8 16 8 16 6 15 7 16 8 16 7 16 9 16 2 15 6 16 6 16 7 16 5 16 4 16 4 16 0 3 6 6 2 3 3 2 7 5 4 6 2 9 6 6 0 5 7 7 6 1 3 4 5 3 4 6 3 3 4 3 5 5 3 4 9 6 5 5 10 45 23 23 25 33 22 17 18 18 17 22 20 25 23 28 20 20 18 22 8 12 16 19 16 13 14 21 11 13 10 16 12 23 16 22 20 18 22 18 30 16 13 16 7 16 7 16 5 15 4 17 6 16 6 16 6 16 4 15 2 16 3 15 2 15 6 16 3 16 4 16 3 16 3 16 3 16 2 16 2 2 7 6 6 4 3 2 2 6 9 6 5 6 6 3 7 4 5 4 2 1 2 3 5 7 8 8 8 6 4 7 8 3 7 9 6 9 8 10 12 36 24 27 22 16 16 17 17 11 9 19 9 17 19 11 18 15 13 12 14 6 20 20 21 20 20 21 21 17 14 34 20 13 31 25 20 29 23 31 41 SÉRIES PÉNALTIES CARTONS POUR CONTRE Obt. Réus. Conc. Enc. P.N.G.P.G. N.N.N.G.P. G.G.N.G.G. P.G.G.G.P. P.G.G.N.G. P.N.P.G.G. G.N.P.G.P. N.N.P.G.G. N.P.N.G.P. G.P.G.G.G. P.N.P.N.G. G.N.N.P.N. N.N.N.N.P. G.G.N.N.P. N.P.G.G.N. G.N.P.P.N. G.P.N.P.P. N.N.G.P.P. P.N.G.P.G. P.P.P.P.P. 7 7 7 3 4 5 4 6 0 2 2 1 3 6 4 3 2 3 6 1 5 5 3 3 3 3 3 4 0 2 1 1 2 6 2 2 1 2 4 1 3 3 2 5 1 1 1 4 4 5 6 4 6 3 6 2 1 5 2 12 1 1 1 4 1 1 1 4 3 2 3 3 5 3 4 2 0 5 0 9 J. R. 42 70 64 69 57 62 50 56 67 77 75 64 62 59 69 56 73 79 68 60 1 2 3 6 2 2 5 5 4 5 7 9 7 7 5 1 6 5 10 9 ¢ ¢ PROCHAINE JOURNEE 33e VENDREDI 8 AVRIL 20:30 MONTPELLIER - LYON SAMEDI 9 AVRIL 17:00 GUINGAMP - PARIS-SG 20:00 CAEN - LORIENT ¢ REIMS NANTES ¢ TOULOUSE - BASTIA ¢ SAINT-ÉTIENNE - TROYES ¢ ANGERS - GFC AJACCIO DIMANCHE 10 AVRIL 14:00 LILLE - MONACO 17:00 NICE - RENNES 21:00 MARSEILLE - BORDEAUX ¢ BUTEURS 1. Ibrahimovic (+3) (Paris-SG), 30 buts. 2. Lacazette (Lyon), Cavani (Paris-SG), 14 buts. 4. Batshuayi (Marseille), Ben Arfa (+1) (Nice), 13 buts. ¢ PASSEURS 1. Di Maria, Ibrahimovic (Paris-SG), 11 passes. 3. Boudebouz (Montpellier), De Préville (Reims), 8 passes. 5. Khazri (Bordeaux puis Sunderland), 7 passes. Victime d’une rupture des ligaments croisés en septembre 2015, l’international français a retrouvé hier la compétition avec la réserve de l’OL. D 1 FEMMES 19e JOURNÉE ¢ HIER Rodez - Montpellier 0-3 La Roche-sur-Yon - Guingamp 1-0 ¢ AUJOURD'HUI 14:30 ¢ SAINT-ÉTIENNE - PARIS-SG 15:00 ¢ JUVISY - LYON ¢ SOYAUX - SAINT-MAUR ¢ ALBI - NÎMES Classement : 1. Lyon, 68 pts ; 2.Paris-SG, 65 ; 3.Montpellier, 61 ; 4. Juvisy, 59 ; 5. Rodez, 46 ; 6. Soyaux, 39 ; 7. Guingamp, 38 ; 8.Saint-Étienne, 38 ; 9.Albi, 38 ; 10. La Roche-sur-Yon, 35 ; 11.Nîmes, 24 ; 12.Saint-Maur, 23. DENOTREENVOYÉSPÉCIAL Alex Martin/L’Équipe BILELGHAZI La rencontre de CFA entre l’OL et Chasselay, hier à la plaine des jeux de Gerland, a revêtu un attrait particulier. pour Nabil Fekir qui laissait, de manière symbolique, des mois de galère derrière lui. « J’ai repensé à tout le travail accompli pour revenir, confiait-il. C’est un long et dur travail. Mais maintenant, c’est fini, c’est derrière moi et il faut avancer. » Sur le terrain, son attitude témoignait d’ailleurs d’une absence d’appréhension encourageante. « Il n’a pas eu peur du duel, témoignait Maxence Flachez, l’entraîneur de la réserve de l’OL. Il n’éprouve aucune gêne. Après, c’est plus une question de rythme, de reprendre le goût de l’effort, du “contre-effort”. AUJOURD'HUI 14:00 beIN Sports 1 ¢ NANTES-LILLE 17:00 beIN Sports 1 ¢ BASTIA-MARSEILLE 21:00 Canal + ¢ LORIENT-LYON Fekir, sept mois après LYON – Des grognements de désapprobation sur un contact un peu rugueux. Des cris d’encouragement après une frappe non cadrée. Hier après-midi, sur le terrain n° 10 de la plaine des jeux de Gerland, les supporters lyonnais étaient nombreux à venir accompagner le retour à la compétition de Nabil Fekir, l’attaquant de l’OL. Quelques minutes après le coup d’envoi de la rencontre de CFA entre la réserve lyonnaise et Chasselay (0-1), la sécurité était même contrainte de fermer les accès à l’aire de jeu autour de laquelle plus de mille cinq cents personnes s’étaient amassées. Certains escaladaient donc un bâtiment pour observer depuis le toit les premiers pas en compétition de l’international français après presque sept mois d’absence à la suite de sa rupture des ligaments croisés du genou droit. Pour retrouver Fekir au meilleur de sa forme, tous devront toutefois patienter encore un peu. Présent sur la pelouse durant les quarante-cinq premières minutes, même s’il espérait en disputer quinze de plus, le Lyonnais a cherché des sensations plus qu’il n’a brillé. Très vite (et logiquement) rattrapé physiquement par sa longue inactivité, il perdait même un ballon qui débouchait sur le but de la victoire de Chasselay. « Ça s’est bien passé même si je fais une erreur qui me rend fautif sur le but, reconnaissait-il. Après, au niveau des sensations et du rythme, c’est un peu compliqué. Le travail physique et les efforts de match, ce n’est pas pareil. » Mais l’essentiel était forcément ailleurs HIER ¢ PARIS-SG - NICE 4-1 GUINGAMP-MONTPELLIER 2-2 GFC AJACCIO - SAINT-ÉTIENNE 0-2 TOULOUSE-CAEN 2-0 RENNES-REIMS 3-1 TROYES-ANGERS 0-1 | 32e JOURNÉE DOMICILE MATCHES BUTS BUTS VENDREDI ¢ LE PSG, CHAMPION, ET LE DEUXIÈME DE LIGUE 1 seront directement qualifiés pour la phase de groupes de la Ligue des champions. Le TROISIÈME sera reversé au troisième tour préliminaire de la C 1 et le QUATRIÈME en phase de groupes de la Ligue Europa. Les TROIS DERNIERS du Championnat seront rélégués en Ligue 2. DU JOUR Hatem Ben Arfa est un garçon gourmand, il tient cela de sa maman. « Ado, quand je partais en déplacement avec l’équipe, ma mère me mettait de l’harissa et de l’huile d’olive dans mes sandwiches, et avec ça, j’étais dans de bonnes conditions ! nous confia-t-il un soir d’été, à l’heure de rejoindre Radès, en Tunisie, avec l’OM. L’harissa, depuis que je suis tout petit, c’est la base de tout. » À vingt-neuf ans bien tassés, Ben Arfa a connu nombre de déboires, mais il n’a jamais cessé de vouloir épicer nos longues après-midi et soirées de football. Hier, les fans de l’OGC Nice ont vu leur équipe se faire logiquement dérouiller par le Paris-SG, et ils ont terminé la rencontre avec un goût prononcé dans la bouche. L’amertume de la déroute ? L’aigreur du podium qui s’envole ? Plutôt le plaisir corsé d’avoir vu un de leurs joueurs s’amuser avec les vedettes de la capitale, qui ont eu peur de se brûler en l’approchant de trop près. L’ingénu a marqué puis il a répondu aux sollicitations des suiveurs : « Le Paris-SG, c’est un grand club. Bien sûr, ça me dirait ! » Le message est un peu téléphoné pour Laurent Blanc, pas vraiment sur la même longueur d’onde que le jeune homme pendant l’Euro 2012. Mais c’est du Ben Arfa pur jus, il faut le voir en zone mixte, après trois réponses piquantes, se retourner avec un grand sourire vers l’attaché de presse de son club : « J’ai été bon, hein ! » Il veut attirer l’attention, et Claude Puel s’est laissé faire. Le coach ne jure que par son système, il permet à l’électron libre de casser subitement tous ses schémas, quitte à irriter quelques coéquipiers qui attendront toujours une passe dans l’intervalle en avril 2026. Didier Deschamps n’est pas ambidextre comme Ousmane Dembélé, et il n’a jamais su sur quel pied danser avec Ben Arfa, capable de l’insulter à l’entraînement puis de flamber au match suivant. À Radès, en ce mois de juillet 2010, DD l’a fait entrer sur la pelouse du stade Olympique pour le Trophée des champions, alors que le joueur pesait bien cinq kilos de trop. Il s’était gavé de gâteaux tunisiens, « son péché mignon », pendant l’intersaison. Deschamps a laissé briller Ben Arfa devant sa maman, posée en tribunes. En juin prochain, Ben Arfa se verrait bien épater une galerie plus large. Un petit supplément, d’âme ou d’harissa, n’est jamais à négliger. TOTAL MATCHES RÉSULTATS MONACO-BORDEAUX 1-2 CLASSEMENT LIGUE 1 LE FAIT BenArfa, supplément harissa Ligue 1 TABLEAU DE BORD 32e JOURNÉE 7 Et ça, ça ne vient qu’avec la compétition. » Pour la première fois depuis août dernier, Nabil Fekir va d’ailleurs postuler pour une place dans le groupe professionnel lyonnais à l’occasion du déplacement à Montpellier, vendredi prochain. Même si, du côté de l’OL, on cherchera forcément à atténuer une attente énorme et attisée par la proximité de l’Euro. « L’Euro, je l’ai déjà dit, j’y pense, avouait Fekir. Mais ce n’est pas mon but premier. Je veux avant tout bien me remettre. » Hier après-midi, il a montré qu’il était sur le chemin. ¢ COUPE GAMBARDELLA QUARTSDEFINALE ¢ AUJOURD'HUI 15:00 LENS-TOURS ; LYON-BREST ; MONACO-CAEN ; AC AJACCIOSOCHAUX. AGENDA MARDI LIGUEDES CHAMPIONS (QUARTS DE FINALE ALLER) 20:45 FC BARCELONE (ESP) ATLÉTICO DE MADRID (ESP) (Canal +) BAYERN MUNICH (ALL) BENFICA (POR) (beIN Sports 1) ¢ MERCREDI LIGUEDES CHAMPIONS (QUARTS DE FINALE ALLER) 20:45 PARIS-SG - MANCHESTER CITY (ANG) (beIN Sports 1) WOLFSBURG (ALL) - REAL MADRID (ESP) (beIN Sports 2) ¢ 8 FOOTBALL Ligue 1 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE GFC AJACCIO - SAINT-ÉTIENNE : 0-2 32e JOURNÉE Les Verts recollent SAINT-ÉTIENNE 0 1 0 2 DENOTREENVOYÉSPÉCIALPERMANENT ANTOINEMAUMON DELONGEVIALLE AJACCIO – Ils auraient pu être menés au bout de trente-trois secondes si Chermiti avait mieux repris une déviation de Boutaïb ; à nouveau au bout de trois minutes, si Boutaïb avait été plus adroit ; et surtout, après sept minutes de jeu, si Perrin n’avait pas suppléé Ruffier du bout de son pied gauche, sur une autre tentative de Boutaïb. Mais les Stéphanois ont tenu, marqué, et à peine eu à résister face à des Ajacciens guère plus dangereux hormis un tir de Djokovic (22e) et une tête de Zoua (30e ). Sans en imposer, Saint-Étienne a donc fait le travail. « Sérieux et solides après une entame compliquée », comme le résumait son capitaine Loïc Perrin. En l’emportant un soir où Nice (4e) et Caen (7e) ont perdu, les joueurs de Christophe Galtier ont assuré l’essentiel : se repositionner dans la course à l’Europe. Avant le déplacement de Lyon (5e) à Lorient, ce soir, les Verts pointent à la sixième place à trois unités du podium. « C’est un résultat qui arrive à point nommé », remarquait leur entraîneur, pourtant guère réjoui par la prestation de son équipe. ” Moyen dans l’utilisation du ballon” CHRISTOPHE GALTIER « En début de match, on a mal géré le jeu direct de l’adversaire et les deuxièmes ballons, analysait Galtier. Même quand on a pris la mesure de ce jeu direct, il fallait mieux sortir le ballon et mieux négocier les contres qui s’offraient à nous. » C’est pourtant sur l’un d’eux, après une balle perdue par Djokovic et bien négociée par Monnet-Paquet, Malcuit et Roux à la finition, que les Stéphanois ont ouvert le score (15e). « Mais après, on a fait beaucoup de mauvais choix, poursuivait Galtier. On a été bons dans la discipline, la rigueur et l’intelligence défensive, mais très moyens dans l’utilisation du ballon. » Cela ne porte pas à conséquence quand l’équipe adverse ne répond plus, ce qui a été le cas des joueurs du Gazélec après la pause, moins présents dans les duels et visiblement émoussés. Dans le cœur d’une seconde période sans allant, Théophile-Catherine a même doublé la marque à la suite d’un corner (58e). « Les Stéphanois ont été réalistes, eux, soufflait l’entraîneur du Gazélec Thierry Laurey. C’est un collectif très bien huilé. On a l’impression que c’est un truc qui se monte et qui se démonte, mais qui est toujours en place. Ils ont une maîtrise supérieure à la nôtre. Et nous, il nous faut pas mal d’occasions pour marquer. C’est notre péché mignon depuis le début de saison. » Un péché mignon qui n’a, encore, rien de rédhibitoire. Grâce à la défaite de Reims (17e) à Rennes (1-3), les Ajacciens (18e) sont encore dans le même nombre de points (33) que leur concurrent direct. Mais ils n’ont toujours remporté qu’une seule victoire en Ligue 1 en 2016. Or, il leur en faudra encore d’autres pour se maintenir. Et vite : les Corses termineront leur Championnat par un déplacement à Lyon (36e journée), la réception du Paris-SG (j. 37e) et un autre déplacement, à Lorient (j. 38e). ¢ HIER GFC AJACCIO SAINT-ÉTIENNE 0 1 Stade Ange-Casanova. – Temps doux. Pelouse moyenne. 3 665 spectateurs. ARBITRE : M. Turpin 6 6 6 P. MaRtineZ Malcuit 5 5 djokovic cheRMiti c. MauRy Mangane 4 Zoua 5 leMoine théoPhilecatheRine 4 7 5 BRéchet ducouRtioux BoutaïB cohade 5 5 Remplacements : 55e : Chermiti par Larbi. 70e : Boutaïb par Mayi. 76e : Zoua par Pujol. Non utilisés : Goda (g.), Ala. Touré, Youga, Poggi. Cartons : 1 avertissement : Boutaïb (25e). 46% 6 4,6 l. PeRRin (cap.) ST-ÉTIENNE 5,5 assou ekotto ENTR. : C. Galtier 6 GFC AJACCIO 54% GFC AJACCIO RuffieR 4 BaheBeck ENTR. : T. Laurey 4 Possession 7 cléMent Roux 6 i. sylla MOYENNE DES NOTES 6 5 5 3 5 STATS Monnet-Paquet 3 4 filiPPi (cap.) 0 2 SAINT-ÉTIENNE Buts : Roux (15e, passe de Malcuit), ThéophileCatherine (58e). Remplacements : 71e : Bahebeck par Söderlund. 80e : Cohade par Pajot. 82e : Roux par Eysseric. Non utilisés : Moulin (g.), Polomat, Pierre-Gabriel, Selnaes. Cartons : aucun carton. tiRs cadRés 5 fautes 4 13 11 Pascal Pochard-Casabianca/AFP êêêêêê GFC AJACCIO Pas étincelants, les Stéphanois se sont contentés d’être réalistes pour se replacer dans la course à l’Europe. Le défenseur Kévin Théophile-Catherine, auteur du deuxième but stéphanois (58e). Passes Réussies 328 /456 263 /386 GUINGAMP - MONTPELLIER : 2-2 Tous plutôt contents Avec les autres résultats, ce nul spectaculaire permet à Guingamp et à Montpellier de creuser l’écart sur le 18e. êêêêêê GUINGAMP MONTPELLIER 1 1 2 2 DENOTREENVOYÉSPÉCIAL Fred Tanneau/AFP LUCHAGÈGE L’attaquant de Guingamp Jimmy Briand dans un drôle de ballet aérien avec le milieu montpelliérain Ellyes Skhiri. GUINGAMP (CÔTES-D’ARMOR) – Les deux « gros bras » du bas de tableau ont confirmé leur propension à répondre présent lors des confrontations directes. Surtout grâce aux défaites du GFC Ajaccio et de Reims, Guingamp (15e) et Montpellier (16e) comptent chacun un point d’avance de plus sur la zone de relégation, soit respectivement six et quatre. « Je m’occupe peu des résultats des autres », a réagi Frédéric Hantz, l’entraîneur héraultais. « Je retiens surtout deux éléments nouveaux depuis mon arrivée (fin janvier) : on n’avait jamais concédé de but en première période et, surtout, on n’était jamais revenu au score après avoir été menés. Là, on l’a réussi à deux reprises. Le faire dans un match aussi important donne forcément de la confiance pour la suite. » Aidé par un mauvais renvoi de la tête de Diallo, Morgan Sanson a d’abord converti la seule occasion des siens en première période (34e) – pour répondre à l’ouverture du score précoce de Salibur, d’une grosse frappe du gauche (5e) – puis il a récidivé (53e), sur un service parfait de Boudebouz, pour répliquer au but de Sorbon, du droit, sur un corner de Giresse (47e). Ce dernier avait aussi trouvé le poteau sur une volée à 1-0 (18e), juste après une grosse occasion de Privat (17e), ce qui poussait l’entraîneur de l’En Avant, Jocelyn Gourvennec, à éprouver quelques regrets : « Contrairement à notre match contre Saint-Étienne (2-0), on n’a pas réussi le break alors qu’on le pouvait. C’est un peu rageant de ne pas mener à la pause », d’autant plus que Privat a eu une autre occasion, de la tête (45e). Mais à l’instar de son homologue montpelliérain, le coach costarmoricain voulait plutôt mettre l’accent sur le côté positif de la soirée : « Compte tenu de l’enjeu, on a vu un beau match de foot, avec deux équipes qui ont toujours cherché à aller de l’avant. On aurait pu l’emporter 3-2 (avec des possibilités pour Diallo (65e), Briand (73e) et un cafouillage dans le temps additionnel), mais je n’oublie pas que Montpellier a aussi eu des occasions de nous punir en contre », par Martin (70e) ou Sanson (75e). Au final, il se réjouissait d’avoir vu son équipe « continuer à avancer TOP M. SANSON 7/10 Titularisé seulement pour la quatrième fois cette saison en L1 (en neuf apparitions), le jeune milieu (21 ans), à la saison tronquée par une grave blessure à un genou, n’a pas encore retrouvé toutes ses sensations. Mais son doublé, grâce à deux reprises pleines de sang-froid (34e, 53e), a permis à son équipe de ramener un point précieux. sur le plan comptable tout en se montrant plus que correcte dans le jeu ». Alors qu’Hantz estimait de son côté que l’arbitre (M. Buquet) « a oublié un penalty évident sur Hilton (60 e , pour une légère charge de Privat) », Sanson est reparti avec le sourire : « On s’est mis dans la mouise seuls en prenant un but trop vite – avec des erreurs de Hilton et Roussillon – mais on a réagi et ce résultat nous remet dans le bon sens… » FLOP PRIVAT 3/10 Pas inspiré et très peu en jambes, l’avantcentre breton a manqué de mobilité et n’a pas offert assez de solutions à ses partenaires. Surtout, il a mal négocié les deux belles occasions dont il a bénéficié, du pied gauche (17e), puis surtout de la tête (45e), pourtant son traditionnel point fort. Remplacé par Erding (71e), guère plus en vue. L. Ha. 9 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE Ligue 1 e 32 JOURNÉE TROYES - ANGERS : 0-1 Troyes, une fin sans surprise L’ESTAC est officiellement reléguée après une nouvelle défaite, cruelle, concédée durant le temps additionnel face à Angers. TROYES êêêêêê ANGERS 0 0 0 1 DENOTREENVOYÉSPÉCIAL TROYES – Lors du prochain match à domicile, la sono du stade de l’Aube crachera comme d’habitude The Final Countdown, vieux tube signé du groupe Europe, mais le compte à rebours est officiellement fini depuis hier soir. L’ESTAC n’appartiendra plus à la L 1 la saison prochaine, qu’elle s’apprête à quitter au terme d’une saison apocalyptique, passée à examiner le classement avec des jumelles pour apercevoir les autres équipes. TOP FLOP RUFFIER 7/10 Le gardien international a multiplié les arrêts en première période, quand ses défenseurs accumulaient les duels perdus. Il a répondu présent sur les tentatives de Zoua (7e, 30e) et Djokovic (22e). Moins sollicité après la pause, il a été impeccable sur chacune de ses sorties. CHERMITI 3/10 Le premier ballon de l’international tunisien a donné le ton de son match : trop passif et manquant de puissance pour bien négocier la déviation de Boutaïb qui était pourtant une balle de but (1re). Bonifiant très peu de ballons, l’attaquant n’a jamais pesé. Logiquement sorti à la 55e minute. A. M. L. 6 Le GFC Ajaccio a perdu 6 de ses 11 derniers matches de Ligue1 (pour 1 victoire et 4 nuls) après n’en avoir perdu aucun lors de ses 11 rencontres précédentes. Opta HIER GUINGAMP MONTPELLIER 1 1 Stade du Roudourou. - Temps doux. Pelouse en excellent état. 13640 spectateurs. ARBITRE : M. Buquet 5 5 5 STATS JaCobSen deplagne 6 gireSSe 7 (cap.) MOYENNE m. SanSon 4 DES NOTES 6 6 3 4 Sorbon Sankharé privat m. Yatabaré 6 6 löSSl boudebouz 4 4 5 kerbrat mo. diallo briand 4 martinS-pereira S. Camara 7 6 GUINGAMP 5,1 pionnier 4 W. rémY 6 J. martin 4 MONTPELLIER 5 rouSSillon Salibur ENTR. : F. Hantz 5 GUINGAMP Buts : Salibur (5e), Sorbon (47e, passe de Giresse). Remplacements : 60e : Salibur par M. Coco. 71e : Privat par Erding. 87e : Giresse (cap.) par Blas. Non utilisés : M. Samassa (g.), Cardy, Dos Santos, Ma. Deméblé. Cartons : 2 avertissements : Mo. Diallo (28e), Kerbrat (87e). TIRS CADRÉS 45% 55% hilton (Cap.) Skhiri 4 ENTR. : j. Gourvennec 5 POSSESSION 5 3 4 2 2 MONTPELLIER But : M. Sanson (34e, 53, passe de Boudebouz). Remplacements : 88e : S. Camara par Saihi. Non utilisés : Ligali (g.), Bensebaini, Mam. N'Diaye, Br. Dabo, Sotoca, Bakar. Cartons : 2 avertissements : Deplagne (9e), Skhiri (30e). FAUTES 15 16 PASSES RÉUSSIES 254 /337 343 /426 LE MAINTIEN ASSURÉ POUR ANGERS Pas grand-chose n’a été épargné au promu depuis l’été passé, pas même le mirage d’une première victoire à domicile, que les joueurs ont cru enfin s’approprier à la fin d’un match très longtemps privé de charme. Mais Alexandre Letellier, le portier du SCO, a joué les pompiers de ser- Le nombre de buts encaissés par Troyes depuis sa dernière victoire en Championnat. Le 13 février dernier, l’ESTAC s’était imposée 3 buts à 2 sur la pelouse du GFC Ajaccio lors de la 26e journée. Le but du milieu de terrain d’Angers Charles Diers (no 20) scelle définitivement le sort des Troyens, envoyés en L 2 dans les derniers instants du match (90e + 3). vice et sa lance à incendie a éteint les occasions brûlantes de Troyes. Avant l’estocade de Charles Diers sur coup de pied arrêté (90e + 3, 1-0). « On est surtout déçus par notre défaite, pas par le fait de se retrouver officiellement en L 2, rapportait Benjamin Nivet. On voulait retarder l’échéance le plus possible, mais on n’a pas réussi. Il reste maintenant à prendre du plaisir sur les six matches restants. » Histoire de rajouter quelques couleurs à un tableau général fort triste, auquel des supporters du… PSG sont venus apporter une touche surréaliste, hier. Regroupés au sein du collectif Ultras Paris, en lutte contre la politique appliquée dans les tribunes du Parc, ces récalcitrants se sont massés pour faire entendre leurs messages pas toujours amicaux. Sous leurs yeux, Angers a agrippé son maintien avec bonheur, dans tous les sens du terme. « On savait qu’en l’emportant on renouvellerait notre bail et c’est fait, non sans mal, jugeait Stéphane Moulin. On a le droit d’avoir un peu de réussite de temps en temps. Je rends hommage aux Troyens, car ils ont vécu une sale soirée, comme ils ont vécu une sale saison, mais on n’a pas l’impression de voir une équipe reléguée. » C’est pourtant bien la fin qui leur était promise depuis longtemps. Manceau,forfaittardif Cela demeurera comme une drôle de semaine pour les latéraux angevins car Vincent Manceau, qui a ressenti une douleur aux adducteurs durant l’échauffement, a été remplacé par Aïssa Bilal Laidouni (19 ans), qui a ainsi fait sa première apparition en L 1. Écartés pour raisons disciplinaires, Gaël Angoula et Yoann Andreu – ce dernier pour une altercation à l’entraînement – ne figuraient pas dans le groupe. TOP 18 Francois Nascimbeni/AFP VINCENTVILLA LETELLIER 8/10 Le gardien angevin a sauvé son équipe en stoppant deux frappes consécutives de Darbion (83e) et un tir à bout portant de Saunier (90e +1). Auparavant, il était intervenu d’entrée face à Ben Saada (6e) et avait repoussé la frappe adressée par Hümmet (52e). Une prestation vraiment décisive. FLOP HÜMMET 3/10 Ils étaient quelques-uns à postuler et le placer là pour sa première titularisation en L1, à dix-neuf ans, n’est pas charitable. Mais l’avant-centre turco-suédois a eu bien du mal à exister face à Traoré et Thomas. Sa seule frappe du match a été repoussée par Letellier (52e), huit minutes avant sa sortie. V. V. HIER TROYES ANGERS 0 0 Stade de l'Aube. – Temps doux. Pelouse en bon état. 10 472 spectateurs. ARBITRE : M. jocheM 7 5 3 4 othon C. Jean NoN Noté 6 Saunier 4 5 Capelle pi 4 3 4 hümmet 4 Ben Saada m. Yattara dreYer 6 rinCon 6 4 nivet (cap.) ConfaiS 6 ANGERS thomaS 5 4,6 5,4 5 ENTR. : S. Moulin 5 TROYES Remplacements : 28e : Othon par Karaboué (note : 6). 60e : Hümmet par Darbion. 80e : C. Jean par Azamoum. Non utilisés : Grandel (g.), Court, Thiago, Bienvenu. Cartons : 1 avertissement : Confais (39e). tirS CadréS 3 51% 49% TROYES 8 letellier KetKeophomphone BouKa moutou ENTR. : M. Bradja 5 poSSeSSion 6 SaiSS 6 CamuS MOYENNE DES NOTES 6 i. traoré (cap.) mangani 4 STATS laïduni Sunu 0 1 7 ANGERS But : Diers (90e +3). Remplacements : 64e : M. Yattara par S. Sissoko. 69e : Capelle par Benrahma. 79e : Sunu par Diers. Non utilisés : Petric (g.), Bourillon, Auriac. Cartons : 1 avertissement : Ketkeophomphone (90e). fauteS 12 14 paSSeS réuSSieS 372 343 /452 /478 FOOTBALL 10 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE Ligue 1 TOULOUSE - CAEN : 2-0 32e JOURNÉE Toulouse, miracle en marche matches. Presque un rythme d’européen. Reims et Ajaccio sentent-ils le souffle du TFC ? Hier, le 19e de L 1 a grignoté trois points précieux sur ses compagnons d’angoisse, en disposant DENOTREENVOYÉSPÉCIAL JOHANRIGAUD TOULOUSE – Depuis l’arrivée de Pascal Dupraz à sa tête, Toulouse a engrangé sept points en quatre HIER TOULOUSE CAEN 1 0 Stadium Municipal. – Temps frais. Pelouse en bon état. 14 002 spectateurs. ARBITRE : M. Letexier 6 5 6 4 5 mouBanDjé 6 Braithwaite (cap.) roDelin 6 tiSSeranD Blin 6 6 laFont 6 al. Yahia 4 5 4 5 5 i. Diop t. DoumBia 5 Féret (cap.) 6 5 regattin Buts : Rodelin (30e c.s.c.), Braithwaite (85e, passe de Sirieix). Remplacements : 67e : Regattin par Ninkov. 73e : T. Doumbia par Sirieix. 82e : Didot par Trejo. Non utilisés : Goicoechea (g.), Kana-Biyik, Bodiger, Roman. Carton : 1 avertissement : I. Diop (47e). 48% Ligue 2 CAEN 4,5 raineau CAEN Remplacements : 56e : Bazile par Kouakou. 66e : Delaplace par Leborgne. 73e : Diomandé par Seube. Non utilisés : Reulet (g.), Le Joncour, Adéoti, Nkololo. Carton : 1 avertissement : Seube (74e). tirS caDréS 52% D. Da Silva 5,7 ENTR. : P. Garande 4 TOULOUSE poSSeSSion 4 4 Bazile ENTR. : P. DuPraz 7 TOULOUSE DiomanDé vercoutre 6 Yago MOYENNE DES NOTES 5 Delaplace DiDot Ben YeDDer Delort STATS appiah 4 2 0 1 1 FauteS 13 20 paSSeS réuSSieS 206 /348 232 /373 d’unCaen décevant, avec cette foi en un possible miracle pour le maintien portée par le successeur de Dominique Arribagé. Un but de Rodelin contre son camp après un numéro de Regattin (30e) avec ce qu’il faut de réussite, alors que Caen était à dix, Raineau étant à terre, a d’abord mis les Violets dans le bon sens. Puis Braithwaite a soulagé le TFC à la fin sur un centre de Sirieix (85e). En arrivant au point-presse, l’ex-coach emblématique de l’Évian ThononGaillard ne connaissait pas les résultats de ses concurrents : « J’avais juste envie de savourer avec les joueurs. Donc, on est passés de dix à quatre points de retard, en arrangeant le goal-average (– 15). Mais c’est quatre points, et il reste six matches. À défaut de possession, de jeu dans les petits périmètres, on voulait jouer le plus vite possible vers l’avant et être très compacts. En jouant autrement, on aurait perdu. » « On a joué comme un dix-neuvième, appuyait Sirieix. En s’arrachant les uns pour les autres. » Avec peu (d’occasions), Toulouse a fait beaucoup. Deux buts avec un seul tir cadré, sur la réalisation de Braithwaite, alors que Doumbia n’était pas loin du deuxième but de la tête sur corner (61e). Surtout, il n’a concédé qu’un seul tir cadré, celui de Delort bien Manuel Blondeau/Icon Sport Le TFC de Dupraz a remporté le premier de ses sept derniers défis, revenant à quatre points d’Ajaccio et de Reims, premier non relégable. Adrien Regattin vient de provoquer l’ouverture du score en faveur de Toulouse (c.s.c. de Rodelin). Il est félicité par les Toulousains Étienne Didot et Martin Braithwaite qui gardent l’espoir de se maintenir en L 1. 10 Il faut remonter dix ans en arrière, en 2005-2006 pour trouver trace d’une équipe qui se soit maintenue en comptant, comme Toulouse, 29 points ou moins après 32 journées de L1. Il s'agissait de Troyes, 29 points également, 17e au final. Opta repoussé par Lafont (51e), sur la seule occasion dangereuse caennaise. De quoi dépiter Patrice Garande, qui pensait avoir assisté au pire match de son équipe cette saison. DUPRAZCONVOQUE LESESPRITS TOULOUSAINS Dans une rencontre qui ne s’est « pas disputée en tutu rose » (Dupraz), Toulouse a d’abord mis ce qu’il fallait d’engagement, avec un milieu très déterminé, à l’image de Blin et Didot, et une défense bien resserrée autour de Tisserand. Sa solidarité derrière lui a permis de résister à la petite poussée caennaise au milieu de la seconde période. « Notre salut passe par la solidité défensive, relevait Dupraz. On avait les shorts troués telle- ment on prenait de buts avant. Après, on sait que, pour nos attaquants, le moindre espace est suffisant pour marquer. Je suis un peu déçu que Wissam (Ben Yedder) n’ait pas marqué, mais il s’est comporté en leader d’attaque et je suis sûr qu’il peut battre son record de buts sur une saison pour qu’on se maintienne. » Dupraz a fini par convoquer tous les esprits toulousains pour entretenir le désir de ne pas capituler, alors que se profile la réception de Bastia samedi prochain, et a réclamé le respect du collectif pour ceux qui sont déçus de ne pas jouer. « Il ne suffit pas d’y croire, il faut qu’on soit nombreux à partager cette croyance, dit-il. Le miracle peut exister et on ne peut créer l’histoire que si tout le monde adhère. » ¢ e 32 JOURNÉE Lens, rachat imminent ? HIER DIJON NANCY L’homme d’affaires omanais-ivoirien Charles Kader Gooré veut relancer le club artésien et y investir pour les cinq prochaines saisons. JOËLDOMENIGHETTI LENS (PAS-DE-CALAIS) – Le 8 mars dernier, Charles-Kader Gooré (46 ans) est tombé amoureux du RC Lens. En visite au Stade BollaertDelelis à l’occasion de la journée de la femme, accompagné de sa conseillère en communication, Mme Priscilla Wolmer, propriétaire du bi-mensuel africain 54 États, l’homme d’affaires omanais-ivoirien, diplômé de l’école polytechnique de Lausanne (Suisse), a décidé d’investir une partie de sa fortune pour relancer le club artésien. Sollicité par un club anglais, un suisse et un belge, l’industriel qui dirige la holding portant ses initiales (CKG), créée en 2004 et adossée à un fonds souverain omanais, a notamment fait fortune dans l’élec- trification rurale, la construction de logements, le cacao, l’agroalimentaire et les engrais, avant de diversifier ses affaires dans la sécurité privée, le transfert de fonds et surtout l’immobilier, sur la côte Est des États-Unis. Ce 8 mars, il a dévoilé sa nette préférence pour un club francophone, là où de nombreux joueurs africains se sont illustrés. MARTEL VERS LA SORTIE ? Fan de foot, natif de Yamoussoukro et issu d’une famille de huit enfants, Gooré a négocié depuis cette date avec les avocats de Gervais Martel issus du cabinet parisien Clifford Chance. Il était vendredi à Lens pour assister à Lens-Auxerre (3-0). Son avocat, Didier Poulmaire, est en effet sur le point de finaliser le rachat du RCL. Depuis plusieurs semaines, le club artésien a saisi le conciliateur du tribunal de commerce de Paris, dont dépend la holding qui détient le RC Lens, après que l’équipe de Gervais Martel a fait constater par huissier l’absence à une quinzaine de réunions d’Hafiz Mammadov, actionnaire ultra majoritaire (99,9%). L’idée est donc de sortir de l’actionnariat l’homme d’affaires azerbaïdjanais pour sauver les 180 emplois du club, menacé de dépôt de bilan en cas d’absence de solution de reprise et de financement pour la saison 2016-17. Cette reprise doit impérativement se concrétiser avant le passage devant la DNCG. C’est pourquoi Charles-Kader Gooré deviendra le nouvel actionnaire sous quinze jours ou ne le sera pas. Les négociations sont très avancées Arbitre : M. Varela. 10 466 spectateurs. DIJON Avertissements : Jullien (40e), J. Gastien (58e), Belmonte (85e). Équipe : Reynet - Souquet, Varrault (cap.), Jullien, Ab. Bamba Lees Melou (M. Thiam, 87e), Marié, J. Gastien (Belmonte, 83e), Sammaritano - Diony, Tavares (Y. Rivière, 72e). Entraîneur : O. Dall'Oglio. NANCY DR DENOTREENVOYÉSPÉCIALPERMANENT 0 0 Charles Kader Gooré. mais pas totalement finalisées. Charles-Kader Gooré, proche de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, viendrait avec une équipe déjà constituée. Gervais Martel n’aurait plus aucune fonction exécutive. Deux sponsors omanais d’envergure accompagneraient également M. Gooré, dont l’objectif est de montrer qu’il peut rendre le RC Lens pérenne et le développer à l’international. Avertissements : Dalé (29e), Robic (38e), Guidileye (45e+5), M. Diagne (56e). Équipe : Ndy Assembé - Cétout, M. Diagne, Lenglet (cap.), Muratori (Badila, 69e) - Guidileye, Pedretti, Aït Bennasser Robic (Hadji, 83e), Dalé, Busin (K. Coulibaly, 73e). Entraîneur : P. Correa. VENDREDI : BOURG-EN-BRESSE 3 0 AC AJACCIO • METZ 2 0 NIORT • SOCHAUX 0 0 NÎMES • CRÉTEIL 0 3 CLERMONT • TOURS 2 1 BREST • LENS 3 0 AUXERRE •LE HAVRE 2 0 LAVAL • VALENCIENNES 1 0 ÉVIAN-TG • HIER : DIJON 0 0 NANCY • DEMAIN 20:30 : RED STAR-PARIS FC (EUROSPORT 2) Classement : 1.Dijon, 61pts ; 2.Nancy, 59 ; 3.Le Havre, 54 ; 4.Metz, 53 ; 5.Red Star, 52 ; 6.Clermont, 51 ; 7.Lens, 49 ; 8. Auxerre, 45 ; 9. Brest, 44 ; 10. Tours, 43 ; 11. Bourg-enBresse, 43 ; 12. AC Ajaccio, 40 ; 13. Valenciennes, 36 ; 14.Laval, 35; 15.Nîmes, 33 ; 16.Évian-TG, 31; 17.Niort, 31 ; 18.Sochaux, 30; 19.Créteil, 29 ; 20.Paris FC, 20. FOOTBALL Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE Ligue 1 «Au vert, frites-ketchup» L’ancien gardien de but de Marseille et Monaco garde un souvenir enjoué de la saison 1996-1997, où il est devenu champion de France avec l’ASM. Alain de Martignac/L’Équipe SES SOUVENIRS D’EX Sous le maillot de Monaco, avec Martin Djetou, Philippe Christanval, Rafael Marquez, Franck Jurietti et John Arne Riise. Le joueur qui l’impressionne en L 1 : Lassana Diarra, ici devant Blaise Matuidi. SA VIE D’EX MONACO – Depuis la fin de sa carrière, terminée sur une montée en Liga avec Xérez, Stéphane Porato est toujours très occupé le week-end. Entre son rôle d’adjoint et d’entraîneur des gardiens de l’équipe C de Monaco (DHR), et la gestion d’une boîte de nuit au Cap-d’Ail, le quadra, toujours affûté, s’active chaque fin de semaine. Ce weekend-là, comme souvent, il a peu dormi. «On est partis au Pontet en début de matinée, on est revenus en fin d’après-midi, je me suis changé dans le bus et ils m’ont déposé sur le bord de l’autoroute, expliquet-il. Et j’ai traversé pour aller au stade.» Et assister à un Nice-Marseille pour le plaisir. Pas forcément pour entretenir le relationnel, lui qui fonctionne sans agent, même s’il espère retrouver le monde professionnel à terme. « Au début, je ne voulais vraiment pas devenir entraîneur, nuance-t-il. Mais je me suis pris au jeu et j’ai passé tous mes diplômes à Clairefontaine avec Franck Raviot. » Jusqu’à présent, il a seulement connu une courte expérience dans le Golfe pendant cinq mois (de juillet à décembre 2014), comme adjoint de Laurent Banide, à Al-Orobah (Arabie saoudite). Une aventure qui a conforté son désir. Il le dit autrement: « J’ai eu deux périodes qui m’ont fait mal après l’arrêt de ma carrière: six mois après avoir arrêté, où j’ai commencé à m’ennuyer, et les six mois de l’année dernière après mon retour d’Arabie saoudite. Parce qu’une fois que tu es allé deux fois au golf avec tes potes, trois fois au resto... Tu as besoin de t’accomplir au quotidien. » Ba. C. felix Golesi/L’Équipe « Quel est le joueur le plus fort avec lequel vous avez joué ? En équipe de France, Zizou, pour ce qu’il a fait et pour ce qu’il représentait. Dans chacun de mes clubs, j’en ai rencontré d’autres, comme Florian Maurice à l’OM. Un attaquant formidable devant le but, dans les déplacements, dans l’intelligence de jeu. Il y a eu Youri Djorkaeff à Monaco, aussi. Il faisait des choses et il me faisait des choses à l’entraînement… Incroyable. Le plus drôle? “Duga” à l’OM. Il était chambreur, il avait vraiment ça en lui. Il était assez rigolo, même s’il pouvait parfois être blessant. Mais celui qui m’a fait le plus rire, c’est Lilian Martin. Pendant Monaco-Juventus (3-2, 1998), en demi-finales retour de Ligue des champions, à Louis-II, il s’était mis à courir derrière Alessandro Del Piero parce qu’il avait marqué. On aurait dit qu’il voulait le tuer. Le plus fou? J’en ai connu trois. Martin Djetou d’abord. Il fallait le pousser loin, mais une ou deux fois, je l’ai vu dans un état, je plains le mec qui était en face de lui. Ensuite, Dado Prso. Après, quand tu as parlé avec lui de sa vie, tu comprends mieux. Le mec, il a connu la guerre, il montait la garde devant les immeubles avec une mitraillette à la main. Sa vie, c’est un film. Il est arrivé ici, il s’est mis à jouer au foot, il a gagné de l’argent. Le reste, ça ne lui faisait pas peur. Le dernier est beaucoup moins connu, et il n’est pas vraiment fou, juste sanguin. C’est devenu mon petit frère: Sébastien Grégori (il a notamment joué à l’ACAjaccio). Le plus fêtard ? Un Danois. Dan Petersen (attaquant qui a joué à Monaco entre 1994et 1997). Certainement l’un des joueurs les plus talentueux que j’ai vu dans ma carrière. Lui, il en a passé des soirées au Jimmy’z (une boîte de nuit de Monaco) ! Je n’ai jamais vu un mec qui allait aussi vite, qui frappait aussi fort des deux pieds, mais qui avait une telle hygiène de vie ! Et pourtant on était loin d’être tous irréprochables… Le moment où vous vous êtes senti le plus seul ? Ici, à Monaco. Quand j’ai été écarté sous l’ère Deschamps. Je me suis écarté tout seul aussi. Pendant six mois, je venais à l’entraînement, je pointais et je rentrais à la maison sans même aller sur le terrain. Je me suis coupé de tous mes coéquipiers. Avec le recul, j’aurais certainement dû fermer ma gueule, être un peu plus corporate. Votre plus gros fou rire? Avec l’AC Ajaccio, on va faire un match à Nantes (2-0, le 13 août 2005). On jouait beaucoup au tarot avec toute une équipe : Fabien Laurenti, Laurent Merlin, Frédéric Danjou, David Terrier. On mène rapidement et Nantes pousse. Il y a pas mal de corners. Et pendant toutes ces actions, on parlait tarot avec “Fred” et “Fab”. On criait: “Roi de cœur”, “Roi de trèfle”. Les mecs en face ils pensaient que c’était un code entre nous. On était morts de rire. La plus grosse fête après un match? Ce n’était pas une soirée, mais toute une semaine pour fêter la montée en D1, avec Xérez ! Je me souviens même d’un aprèsmidi où la moitié de l’équipe était complètement saoule et on se retrouve tous dans une arène. C’est une tradition dans le coin (le club est situé à Jerez de la Frontera, en Andalousie). Et là, ils ont fait entrer les vachettes ! Les mecs, ils étaient pliés au milieu, ils me disaient de descendre mais je suis resté sagement sur les gradins. L’anecdote que vous n’avez jamais osé raconter? À la grande époque de Monaco (champion en 1997), les jours de match, on zappait les déjeuners à l’hôtel. On se retrouvait tous à l’Ariston, un bar à côté du Méridien. On retrouvait tous nos potes, nous on était en survêtement. On mangeait des escalopes milanaises. Mais qu’est-ce que tu voulais nous dire ? On gagnait tous nos matches. À l’hôtel, quand on était au vert, on commandait club sandwiches et frites-ketchup à minuit passé... On était tous dans les chambres des uns et des autres, on jouait aux cartes, c’était aussi le début des consoles portables. Bon, ça a duré six mois, le temps que Jeannot (Tigana) s’en rende compte. Il nous avait déchirés! » ¢ TOPS SES AVIS D’EX SUR LA LIGUE 1 Bruno Fablet/L’Équipe Le 13 novembre 1999, sa seule sélection chez les Bleus, contre la Croatie (3-0), en amical au Stade de France. Franck Faugère/L’Équipe 42 ans. 1 sélection. Joueur à Toulon (1992-1993), Monaco (1993-1998), Marseille (1998-2000), Monaco (2000-2002), Créteil (2002-2003), Monaco (2003-2004), ACAjaccio (2004-2006), Alavès (ESP, 2006-2007), Xérez (2007-2009). Champion de France avec Monaco (1997). DENOTREENVOYÉSPÉCIALÀMONACO BAPTISTECHAUMIER Youri Djorkaeff (ici à droite face à Marcel Desailly) lui faisait des misères à l’entraînement. Patrick Boutroux/L’Équipe 185 MATCHES Stéphane PORATO PAROLES D’EX ENBREF 11 Lassana Diarra: il crève l’écran. C’est un extraterrestre par rapport aux joueurs de L1, hors PSG bien sûr. Laurent Blanc: il est arrivé là en entendant qu’il était le deuxième, le troisième ou le quatrième choix. Mais il a imposé son style, son fonctionnement. Monaco: l’ASM a réussi à redevenir une équipe qui compte. Malgré les départs des meilleurs joueurs, Jardim fait du bon travail. FLOPS L’image des footballeurs: on a une image exécrable à cause de deux ou trois individus, mais on n’est pas plus bêtes que les autres. Les réseaux sociaux: c’est génial mais c’est terrible aussi. Les joueurs ne sont pas préparés à ça. On l’a vu avec Serge Aurier. Le foot bouc émissaire: d’accord pour qu’on dénonce les dérives du foot. Mais j’ai parfois l’impression qu’on sert de punching-ball, notamment pour les politiques. 12 FOOTBALL Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE Nicolas Luttiau/L’Équipe Ligue 1 BASTIA - MARSEILLE 32e JOURNÉE MICHEL, C’EST MONSIEUR SOURIRE L’entraîneur de l’OM a réponse à tout en public et fait l’autruche en privé. Une méthode qui pourrait lui permettre de finir la saison. 17:00 BASTIA BEIN SPORTS 1 MARSEILLE DENOTREENVOYÉSPÉCIALPERMANENT MATHIEUGRÉGOIRE MARSEILLE – À chaque fin de phrase de Michel, l’entraîneur de l’OM, on pourrait rajouter un smiley. Michel toutes dents blanches dehors, Michel qui fait un clin d’œil, Michel légèrement agacé avec les joues virant au rouge ou la fumée qui sort des narines, Michel avec les lunettes de soleil… L’entraîneur espagnol fait tout pour glisser sur sa situation actuelle et les résultats de son équipe. Il voit « fréquemment » Vincent Labrune (qui n’a pas la même définition de l’adverbe fréquemment), il se sent soutenu par son président comme par ses joueurs, eh oui, trois jours et demi de repos en pleine trêve internationale, c’est tout à fait normal. « Nous avons donné le jour de congé habituel à nos joueurs, peut-être avez-vous de mauvaises informations, balaie-t-il. Faire un travail collectif avec six joueurs, ce n’est pas facile. » Une affirmation étonnante quand on fait le décompte des pros valides présents à la Commanderie : Alessandrini, Barrada, Cabella, De Ceglie, Dja Djédjé, Lucas Silva, Ocampos, Pelé, Rabillard, Rolando, Sparagna, Thauvin, Zambo-Anguissa. Cela fait bien treize bonshommes. Soit six de plus, au passage, que le contingent de pros avec lesquels Leonardo Jardim a pu travailler à la trêve à Monaco. CETTE CANDEUR, MÊME ARTIFICIELLE, EST SANS DOUTE SON PLUS BEL ATOUT Michel a fini par lasser ceux qui veulent sous-titrer ses belles paroles, à commencer par son vestiaire, qui n’y prête plus vraiment attention. Constamment dans la réaction, il trouvera une excuse à la moindre critique – comme l’hygiène de vie de Benjamin Mendy, mais le latéral gauche ne sera pas sur la pelouse de Furiani, tout comme Nicolas Nkoulou. Sur le banc, cet après-midi, Michel attendra une réponse de son équipe, une prestation enfin aboutie, de l’agressivité dans les duels, des éléments offensifs qui se complètent efficacement. Si l’OM ne gagne pas, il haussera les épaules – « Je ne suis pas Harry Potter » – et il repartira sur une nouvelle semaine avec les mê- mes illusions qu’un apprenti magicien qui découvre Poudlard. Michel espère toujours des jours meilleurs. Dans un club où l’on se déchire en coulisses avec un cynisme terrible, cette candeur, même artificielle, est sans doute son plus bel atout. Son président veut le limoger ? Labrune n’en a pas les moyens pour l’instant, et il traverse lui-même une période délicate. Les fans de l’OM le prennent pour un imposteur ? Il a toujours une belle cote en Espagne, et rêve d’une victoire en Coupe de France qui lui permet- 11 L’OM est invaincu lors de ses 11 derniers matches à l’extérieur en Ligue 1 (6 succès, 5 nuls), sa meilleure série hors de ses bases sur une saison. Son dernier revers à l’extérieur date du 4 octobre à Paris (1-2). Opta Diarracambrioléàsontour « Ça y est, dépucelé : j’ai eu droit à mon cambriolage ! On a dit pas avec la famille les gars ! » Une touche de légèreté sur Twitter de la part de Lassana Diarra pour traiter d’un sujet pesant. Les joueurs de l’OM sont ainsi une cible parmi d’autres (chirurgiens, chefs d’entreprise, bijoutiers). En 2011, les frères Ayew et Hilton ont été victimes d’un gang braquant des bars-tabacs.Les informations (adresses, numéros de téléphone, patrimoines des joueurs) circulent vite, au grand dam d’un club plutôt démuni. Au point qu’après les vols avec effraction dont ont été victimes Karim Rekik et Lucas Ocampos à l’automne, certains joueurs ont organisé leur propre sécurité. Le Chilien Mauricio Isla a fait venir des membres de sa famille et Rolando compte sur de solides gaillards du Cap-Vert pour occuper sa maison. tra d’embellir son bilan. Il n’a plus rien à perdre et, ces derniers jours, il a souvent manié l’ironie sur le désordre régnant au club, notamment dans ses plus hautes sphères. Il ne fera jamais une croix sur son contrat (120 000 € AUJOURD'HUI BASTIA MARSEILLE par mois), ni en avril, ni à l’intersaison, s’il parvient jusque-là. Au soir d’OM-Rennes (2-5), il était au bord du gouffre. Au petit matin de Bastia-OM, il se réveille sans crainte. Ainsi va la vie de Michel, le monsieur Sourire de l’OM. ¢ beIN Sports 1. 17:00 4-2-3-1 4-2-3-1 Arbitre : M. Jaffredo. – À Furiani, stade Armand-Cesari. 15 8 PalmieRi 5 24 daNiC thauviN 10 14 squillaCi mostefa 16 22 l. diaRRa 19 11 Batshuayi 13 NgaNdo BRaNdao CaBella leCa 20 18 modesto CahuzaC (cap.) 23 djiku BASTIA 25 kamaNo ENTR. : F. CiCColini Remplaçants : (à choisir parmi) Vincensini (g.) (30), Cioni (29), Jebbour (24), Marange (28), Peybernes (17), S. Fofana (6), F. Ayité (7), Maboulou (22). Principaux absents : Raspentino, S. Diallo, Hansen (blessés), L. Coulibaly (reprise), Romain, Ab. Keita, Benhaim (choix de l'entraîneur). 20 Romao 14 Nkoudou 26 dja djédjé 4 Rekik 30 maNdaNda (cap.) 6 RolaNdo 2 maNquillo ENTR. : MiChel MARSEILLE Remplaçants : (à choisir parmi) Pelé (g.) (16), De Ceglie (25), L. Silva (8), Diaby, Alessandrini (11), Ocampos (7), B. Sarr (17), Fletcher (9). Principaux absents : Nkoulou, B. Mendy (blessés), Sparagna, Isla, Zambo Anguissa, Barrada, Rabillard (choix de l'entraîneur). CLASSEMENT DOMICILE EXTÉRIEUR 4e 4e POINTS/MATCH 1,81 1,60 BUTS POUR 1,25 1,13 BUTS CONTRE 0,75 0,87 OPPOSITIONS (à Bastia) 13 v. 6 n. 26 7 v. 13 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE e 32 JOURNÉE Ligue 1 BASTIA - MARSEILLE «Moi, tout ça m’atteint» Rolando, le défenseur central marseillais, confie que les difficultés actuelles de son club l’affectent. Et regrette que l’équipe manque de cadres. MATHIEUGRÉGOIRE Le 11 février, au stade JacquesChaban-Delmas, l’entraîneur de l’OM arborait une mine réjouie : son équipe venait de s’imposer 2-0 devant Trélissac en huitièmes de finale de la Coupe de France. Depuis quatre saisons, Rolando a le CV d’un mercenaire ballotté de club en club. La carrière de l’international portugais d’origine capverdienne (30 ans) est pourtant à l’opposé de son caractère. Rolando possède une bienveillance naturelle et une mémoire encyclopédique, il est capable de vous détailler le parcours de tous les joueurs qu’il a croisés à Belenenses ou à Porto. Pendant la trêve, il a regardé les matches du Cap-Vert, du Portugal mais aussi de la France. « Pour voir Steve (Mandanda) et Lass (Diarra)», les piliers du vestiaire marseillais, qu’il observe et prend pour modèles. De quoi lui faire oublier un peu la déroute contre Rennes il y a deux semaines (2-5) ? Pas sûr. «Que s’est-il passé face à Rennes le 18 mars, au Vélodrome, entre 20h30 et 20h45 ? Les supporters ne sont pas là pendant les quinze premières minutes, et on prend trois buts. Dans notre tête on s’est mis sens dessus dessous tout seuls. On entre dans le match avec des pensées négatives : “Si on ne gagne pas, ça va être infernal.” On voit les banderoles, les tribunes vides, on mesure l’ampleur de la tâche. Les Rennais arrivent trois fois dans notre camp. Trois buts. À 3-0 on sait que c’est une honte de perdre ainsi chez nous. Et là, on se délivre un peu de cette pression, on commence à jouer pour nous. À 3-1, 3-2, on pousse, on voit les Rennais s’agacer, ils se chauffent : ‘’On doit jouer, là, on a arrêté.’’ La peur a changé de camp. Mais le but du 4-2 nous remet la tête sous l’eau. Est-ce le match le plus incroyable de votre carrière ? Pas le plus ahurissant mais il fait partie de mon top 3. Contre un cador européen, O.K., mais Rennes, on doit être au-dessus d’eux, ce n’est pas normal. Avez-vous craint une sortie du stade houleuse ? J’avais peur pour ma famille, pas pour moi. Ma femme et mes deux garçons (5 et 7 ans) étaient en tribunes. Quand ils m’ont appelé pour me dire qu’ils étaient à la maison j’étais soulagé, j’ai pris ma douche, tranquillement. J’avais besoin de réfléchir. À chaud un joueur peut disjoncter, comme sur le terrain. Et je comprends la frustration du fan qui paie sa place. ” À l’OM tu dois t’occuper de tout toi-même” L’exigence des supporters marseillais ne vous surprend pas ? Lors de ma quatrième saison à Porto (2011-2012), on a perdu en finale de la Coupe face à l’Academica Coimbra (3-0). On est restés pendant trois heures dans le vestiaire, mais les supporters étaient encore là. Le président Pinto da Costa est allé voir un responsable de la police et nous a dit de sortir. Dans notre voiture, pas dans le véhicule d’un autre. Ils sont là parce qu’on a fait de la grosse merde et on doit assumer. Porto et l’OM, même combat ? C’est très différent. À Porto les joueurs sont protégés. Tu ne t’inquiètes de rien, le club fait tout : l’école du petit, la maison, la sécurité, le médecin de famille. Tu as une liste de numéros, tu appelles. Tu es seulement là pour t’entraîner et jouer au foot, avec une grosse obligation de résultats. À l’OM tu dois t’occuper de tout toi-même. Comment avez-vous vécu la trêve internationale ? Certains joueurs ont rejoint leur sélection et ont pu se laver la tête. Pas ceux qui, comme moi, sont restés ici. Le week-end dernier, j’ai passé les trois jours de repos à regarder des dessins animés à la télé avec mes petits. Et essayer d’oublier. Sinon, je serais devenu fou. Les gens disent ‘‘Mouillez le maillot’’ et croient que rien ne nous atteint. Mais moi, tout ça m’atteint. Plus jeune, il m’arrivait de ne pas parler à ma femme pendant des jours après une défaite... Votre entraîneur (Michel) est menacé. Cela vous perturbe-t-il ? Cela n’aide pas. Les joueurs ont leur responsabilité, l’entraîneur aussi. On croit en lui, on doit travailler ensemble. Si un joueur ne veut pas, il reste sur le bord de la pelouse. Lâcher un entraîneur est un manque de respect pour le club. Que manque-t-il alors à l’OM ? Même pendant un OM-Rennes, on voit que notre effectif est de qualité. Le groupe arrive à s’amuser ensemble, se parler gravement aussi. Mais dès que les éléments tournent en sa défaveur, il perd confiance. Il y a beaucoup de cultures et de mentalités différentes. Cet effectif, avec plus de temps, pourrait avoir un meilleur niveau. Mais ce temps, on ne l’a pas. Chaque joueur apporte sa pierre à l’édifice, mais pour bâtir une maison il faut des fondations, des cadres estampillés OM. Il y a eu trop de changements pour ça. Marseille compte beaucoup de jeunes joueurs. La nouvelle génération vous paraît-elle plus laxiste ? Ils ont le talent mais il faut avoir des gens d’expérience qui les intègrent dans un bon vestiaire et disent : ‘’Tu as vingt ans. L’OM n’est pas un club de Deuxième ou Troisième Division. Tu as des qualités mais tu dois dire merci à ce club de te mettre sur le terrain.’’ Il n’y en a pas beaucoup à l’OM des cadres qui connaissent bien l’environnement. En arrivant à Porto, à vingttrois ans, je suis tombé sur Nuno Espirito Santo, Lucho, Lisandro, Raul Meireles, Bruno Alves... Quand je voulais aller à gauche, ils me rattrapaient par l’oreille : ‘‘Non, non, non, petit, tu vas vers la droite.’’ À Monaco, ils ont une colonne vertébrale (Subasic, Carvalho, Toulalan, Raggi, Moutinho) et des jeunes qui se greffent autour. Pourriez-vous vous fixer ici ? J’ai signé pour trois ans, j’aimerais me stabiliser. Si j’avais eu vingt ans lors du dernier mercato d’hiver, je me serais sans doute jeté sur l’offre d’un bon club qui me paie mieux. Plus maintenant. Bien sûr, cela aurait été plus facile si j’étais arrivé dans une équipe qui n’avait pas été chamboulée. Je me serais installé tout doucement. Mais tu dois t’adapter. Tu rêves toujours que les conditions soient parfaites, mais quand tu es parti du club tu te dis : ‘’En fait, c’était bien.’’ Traquenard en vue ? BASTIA Des incidents ont émaillé les trois précédents Bastia-Marseille. Un communiqué publié vendredi par le groupe de supporters « Bastia 1905 » promet, à nouveau, une ambiance brûlante. DENOTREENVOYÉSPÉCIALPERMANENT ANTOINEMAUMONDELONGEVIALLE Même plus à l’aise à l’extérieur, les Marseillais ne se réjouiront pas forcément de ne pas jouer au Vélodrome cet après-midi : c’est à Furiani qu’ils se déplacent. Là où Bastia est la quatrième meilleure équipe à domicile de Ligue 1 et où l’attendra un public bouillant. Si quatre-vingt-dix supporters de l’OM avaient pu faire le voyage en Corse la saison dernière, le déplacement des supporters olympiens a, cette fois, été interdit par le ministère de l’Intérieur. Il n’en pouvait être autrement, au vu des précédents matches entre les deux équipes et du communiqué publié avant-hier par le groupe de supporters ultras du SCB. « Bastia 1905 » a clairement souhaité inscrire la rencontre sur un autre terrain que sur celui du football. BOUCLIERS, BOMBES AGRICOLES ET AFFRONTEMENTS « Ce dimanche, le Sporting recevra l'Olympique de Marseille, ennemi héréditaire des Bleus, que cela soit en tribunes ou sur le terrain, y est-il expliqué. Un club dont les valeurs et les codes sont à l'opposé des nôtres, ses joueurs ridicules, tant par leurs prestations que par leurs coupes de cheveux ou leur élocution (...) De 1972 à aujourd'hui, rien n'a changé et le dégoût viscéral du bleu ciel sera toujours vivace pour tout Bastiais qui se respecte (...) » Depuis la remontée du SCB en Ligue 1, à l’été 2012, aucun Bastia-OM ne s’est déroulé sans incident. Le premier s’était pourtant joué à huis clos (1-2, le 12 décembre 2012)… mais pas sans ambiance : plusieurs centaines de supporters corses s’étaient réunis sur le parking du stade pour regarder le match sur écran géant. Surtout, des pétards et des bombes agricoles avaient accueilli l’arrivée des joueurs marseillais et, après le match, le départ du car de l’OM avait été retardé de plusieurs minutes par crainte d’un caillassage. L’OM pourrait donc changer bientôt de propriétaire, de président, d’entraîneur, mais garder Rolando ? (Rire.) Mon contrat reste le même si le propriétaire change, non ? On verra, il y aura des bouleversements à l’OM mais j’y suis très bien. À mon arrivée, les gens ont critiqué un nom, ils ont désormais accepté un joueur.» Alex Martin/L’Équipe DENOTREENVOYÉSPÉCIALPERMANENT La ferveur de Bastia-Marseille du 21 septembre 2013 (0-0) avait été celle des grands soirs. Mais une image est restée : celle de joueurs olympiens protégés par des stadiers munis de boucliers en Plexiglas au moment de tirer des corners ou de se faire soigner à côté du kop bastiais. Le troisième SCB-OM (3-3, le 9 août 2014) s’est déroulé sans incident durant la rencontre. Mais des heurts ont eu lieu avant – des projectiles (bombes agricoles, pierres, barres métalliques) lancés par une centaine de supporters bastiais à l’endroit des CRS présents sur place – et après le match, puisque CRS et ultras corses s’étaient affrontés jusqu’à une heure du matin. AvecCahuzac etMostefa Quasiment sauvés fin février avec 37 points et 11 matches à disputer, les Bastiais ne sont pas beaucoup plus avancés un mois plus tard dans leur quête du maintien. Avec trois nuls et une défaite en mars, les joueurs de François Ciccolini ont fait du surplace et sûrement perdu tout espoir de jouer autre chose en cette fin de saison qu’une place en milieu de classement. Il leur manque toujours trois ou quatre points pour se mettre définitivement à l’abri des équipes du bas de tableau. D’où leur détachement par rapport à l’affiche qui les attend. «Ce n’est pas un match particulier. C’est un match à trois points», a indiqué hier l’entraîneur bastiais. Ciccolini peut compter sur les retours de suspension de Cahuzac et Mostefa. A. M. L. FOOTBALL 14 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE Ligue 1 LORIENT - LYON 32e JOURNÉE LYON, ATTENTION À LA L’OL, qui rêve de disputer la deuxième place face aux Monégasques lors de l’avant-dernière journée, a une occasion énorme, ce soir à Lorient, de revenir à trois points de l’ASM. certainement étudié un nouveau scénario qui pourrait transformer la réception des Monégasques, lors de l’avantdernière journée (15 mai), en véritable finale pour la deuxième place. LORIENT LYON 21:00 CANAL+ DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL BILEL GHAZI LYON – Ce n’est pas qu’ils n’y pensaient plus, mais, forcément, ils y croyaient un peu moins. Comme leurs homologues rennais ou niçois, les Lyonnais n’auraient jamais imaginé Monaco (2e) maintenir intacte son avance après son déplacement à Paris (2-0, 20 mars). Durant douze jours, à tous les étages de l’OL, on a donc SEULEMENT QUATRE VICTOIRES À L’EXTÉRIEUR EN L 1 CETTE SAISON… « Évidemment que cela nous aurait arrangé que Paris gagne et que Monaco reste à portée de fusil, souriait Christophe Jallet, vendredi, en conférence de presse. On veut les avoir en ligne de mire lors de cette fa- Canal+. AUJOURD'HUI 21:00 4-4-2 4-3-3 LORIENT LYON Arbitre : M. Fautrel. • Stade du Moustoir. 14 GUerreiro 3 28 40 5 z. toUré L. GassaMa LORIENT 22 6 beLLUGoU Ferri 8 ENTR. : S. Ripoll Remplaçants : Chaigneau (g.) (30), H. Karamoko (18), Paye (29), Abdullah (13), Philippoteaux (19), Cabot (27), Moukandjo (12). Principaux absents : Mulumba, Ndong (suspendus), Le Goff (blessé), Gakpa, Lautoa, A. Traoré, Lamonge, Mor. Fofana (choix de l'entraîneur), Rose (contrat). Cornet LYON 1 toLisso a. Lopes 14 DarDer 27 2 YanGa-Mbiwa 8 10 LaCazette (cap.) Jeannot JoUFFre (cap.) JaLLet 12 9 waris LeCoMte 13 GhezzaL 17 MUsavU KinG MesLoUb 25 11 bartheLMé 23 UMtiti 15 MoreL ENTR. : B. GeneSio Remplaçants : (à choisir parmi) Gorgelin (g.) (30), B. Koné (4), Bedimo (3), Mvuemba (28), Kemen (24), Grenier (7), Valbuena (19), G. Perrin (22). Principaux absents : Rafael, Gonalons (suspendus), Fekir (reprise), G. Fofana, Kalulu (soins), Del Castillo, Labidi (choix de l'entraîneur). CLASSEMENT DOMICILE EXTÉRIEUR 17e 10e POINTS/MATCH 1,60 1,07 BUTS POUR 1,53 1,07 meuse confrontation directe. Mais rien n’est perdu… » Le latéral droit lyonnais ne croyait pas si bien dire. De manière assez inattendue, le calcul s’est très rapidement simplifié avec le revers de Monaco face à Bordeaux (1-2), vendredi. Et voilà donc comment l’OL peut, de nouveau, espérer revenir à trois points de Monaco. Alors même qu’il s’apprête à affronter la partie la moins aisée de son sprint final, avec des déplacements consécutifs à Lorient ce soir et à Montpellier vendredi. Bretons et Sudistes ne représentent pas une menace sportive plus grande que l’ASM ou Nice – qui viendra au Parc OL, le 15 avril –, mais, au moment d’entrer dans la dernière ligne droite, Lyon montre toujours ce visage d’une équipe souveraine dans son nouveau stade mais à la peine à l’extérieur, où elle n’a remporté que quatre matches en L 1 cette saison. « On sait qu’on a les qualités pour imposer notre football partout, ou presque, veut croire Jallet. Il faut qu’on ait confiance en nous. On revient de loin et on n’a pas grandchose à perdre. » Sur le synthétique du Moustoir, l’OL a surtout beaucoup à gagner. ¢ Le faux pas de Monaco à domicile avant-hier face à Bordeaux (1-2) offre aux Lyonnais (ici avant leur victoire face à Caen 4-1, le 14 février), la possibilité de poursuivre leur remontée au classement. 1 Lorient n’a gagné qu’un seul de ses 10 derniers matches contre Lyon en Ligue 1 (4 nuls, 5 défaites), c’était à Gerland (1-0), le 10 mai 2014. Lorient n’a d’ailleurs remporté aucun de ses 4 derniers matches à domicile contre Lyon en L 1 (1 défaite suivie de 3 nuls). Son dernier succès au Moustoir remonte au 28 août 2010 (2-0). BUTS CONTRE 1,07 1,33 Valbuena, un casse-tête ? OPPOSITIONS (à Lorient) 2 v. 11 5 v. 4 n. De retour de blessure, Mathieu Valbuena réintègre le groupe de l’OL. Mais avec un statut sportif précaire qui implique une gestion délicate de sa situation. DENOTREENVOYÉSPÉCIAL Les enjeux du match n MOUKANDJO DE RETOUR. – Absent ces six dernières semaines pour une blessure à un mollet, Benjamin Moukandjo revient dans le groupe lorientais. Auteur de douze buts en L 1 cette saison, le Camerounais ne devrait toutefois pas intégrer le onze de départ. Au côté de Majeed Waris, auteur de cinq buts sur ses cinq derniers matches, c’est Benjamin Jeannot qui devrait débuter en pointe. F. T. n L’OL SE MÉFIE DU SYNTHÉTIQUE. – Bruno Genesio se méfie de la pelouse synthétique du Moustoir, sur laquelle son équipe évoluera ce soir. « Le football y est différent et il faut s’adapter, explique l’entraîneur de Lyon. Mais tout le monde y va, donc on va y aller. Reste que cela demande d’autres qualités, un autre style de jeu. Il faut être très précis techniquement. » Paradoxalement, l’OL n’a effectué aucune séance d’entraînement sur une surface synthétique cette semaine. B. Gh. LYON – Après plus d’un mois d’absence en raison d’une blessure à une cuisse, Mathieu Valbuena retrouve le groupe lyonnais à l’occasion de ce déplacement à Lorient. Deux cent soixante-deux matches de Ligue 1, cinquante-deux sélections en équipe de France : le retour du milieu offensif (31 ans) aurait dû s’apparenter à un véritable renfort pour l’OL dans ce sprint final. Pourtant, huit mois après son arrivée dans le Rhône, le crédit sportif de l’ex-Marseillais (sous contrat jusqu’en juin 2018) est très entamé et, si l’on se fie à la dernière mise en place tactique, hier après-midi, c’est sur le banc qu’il débutera. Avec le retour de Nabil Fekir qui se profile (voir page 7), l’absence d’Aldo Kalulu (pubis) lui évite néanmoins le débat sur la légitimité sportive de sa place dans le groupe. Mais durant son absence, l’OL a prouvé qu’il était meilleur sans lui et que cela ne relevait pas forcément du hasard. Et, au lieu d’être une solution, Mathieu Valbuena pourrait même représenter, au regard de son statut particulier, un casse-tête dans la fin de la saison du club rhodanien. JAMAIS AU CENTRE DES TENSIONS ENDÉBUTDESAISON « Je peux tout comprendre venant de la part des journalistes ou de celle du public, rétorque Bruno Genesio, l’entraîneur lyonnais. Après, c’est encore moi qui décide. Je ferai mes choix en mon âme et conscience pour construire l’équipe la plus performante possible (…) Vous pensez que Mathieu cristallise plein de discussions, notamment avec ma hiérarchie ? Ce n’est pas le cas. C’est un garçon très professionnel qui travaille bien et ne pose aucun problème extrasportif. » Le discours du coach de l’OL est fidèle à la réalité. Même si son salaire (6 M€ brut annuels) fait grincer quelques dents, Valbuena n’a jamais été au centre des tensions qui avaient agité le vestiaire lyonnais en première partie de saison, et ses coéquipiers ont observé avec respect la façon dont il a géré son retour compliqué à Marseille (1-1, 20 septembre) ou encore «l’affaire de la sextape». Mais, sur le terrain, son rendement insuffisant, son manque de spontanéité dans les transmissions et son implication défensive très relative agacent et s’opposent à tout ce qui fait la force de Lyon depuis quelques semaines. Relégué derrière Maxwel Cornet et Rachid Ghezzal, qui ont encore marqué des points sur les ailes du 4-3-3 lyonnais en son absence, Mathieu Valbuena repart donc de loin, de très loin… B. Gh. 15 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE Ligue 1 e 32 JOURNÉE MARCHE ! NANTES - LILLE De l’entregent dans l’entrejeu Nantes, dans son 4-4-2 à plat, privilégie avec réussite des milieux axiaux sur les côtés, au détriment de véritables joueurs de couloir. 14:00 beINSport1 NANTES LILLE 90 En années, l’âge du FC Lorient, fondé le 2avril 1926 Alex Martin/L’Équipe par la volonté d’une certaine Caroline Cuissard, dans l’arrièresalle d’un café. Elle est mareyeuse au port de pêche et son fils, Joseph, devient le premier président du club. De cette famille d’origine stéphanoise, on retiendra aussi Antoine, le petit-fils formé dans le Morbihan et devenu international chez les Verts. Lorient cherche son imper Après une période où il n’a encaissé qu’un but en trois matches, le FC Lorient a rechuté à Angers (1-5), il y a quinze jours. Depuis le début de la saison, la formation est trop souvent mise en difficulté sur le plan défensif. Elle n’apparaît qu’à la 17e place du classement des défenses, avec 48 buts contre, dont 21 déjà sur la phase retour (12 rencontres). « On a deux problèmes récurrents, relève Sylvain Ripoll, l’entraîneur des Merlus (14es). L’équilibre entre les phases offensives et défensives, d’abord, et notre comportement ensuite. Ce fut le cas à Angers où l’on n’a pas été déséquilibrés sur les buts, car on était en place. Mais on a failli dans l’intensité. » Alors, durant ces deux semaines de trêve, les Merlus ont eu de nouvelles discussions sur le sujet et ont travaillé leur impact physique dans différents exercices, même si le technicien breton estime qu’« il ne faut pas réduire l’aspect défensif à l’impact, c’est aussi beaucoup une question de lecture du jeu et d’intelligence ».Stéphane Moulin, son homologue angevin, reconnaît qu’avoir mis « beaucoup d’intensité dans les duels » fut l’une des clés du succès d’Angers. « Quand ils n’ont pas l’impact physique, ça diminue leur rendement, analyse-t-il. Il faut leur mettre la pression pour les empêcher d’enchaîner les passes. Ce n’est pas une équipe faite pour le combat. Ils préfèrent attaquer et n’aiment pas trop être dans leur zone défensive. Il faut alors profiter du déséquilibre à la récupération du ballon, avec une projection rapide. » NDONG, LE GOFF ET ROSE ABSENTS Ce soir, face à un Lyon ambitieux, Lorient risque d’être sollicité derrière, alors qu’il sera privé du milieu récupérateur Ndong (suspendu) et des défenseurs Le Goff (quadriceps) et Rose (clause dans son prêt de l’OL). Mais, comme le résume Ripoll : « En football, vous voulez avoir le ballon, ou pas. On a choisi la première option, ce qui ne doit pas empêcher tout le monde de défendre. » Et bien, si possible. F. L. D. Tout avait été anticipé, à l’aune de la saison passée. Le FC Nantes évoluerait désormais en 4-4-2 avec un milieu en losange et le recrutement estival avait été pensé en conséquence. Seulement, après cinq matches, Michel Der Zakarian s’est rendu à l’évidence, ce dispositif ne fonctionnait pas comme espéré. L’entraîneur des Canaris eut donc l’intelligence d’opérer un changement tactique, aplatissant son entrejeu, en 4-4-2 ou en 4-2-3-1, avec le plus souvent un attaquant axial décroché. « C’est bien d’avoir vite réagi, juge Olivier Quint, ancien de la maison. Le premier système était compliqué à gérer car hyper exigeant physiquement et nécessitait un vrai numéro 10. » Adryan (prêt) et Thomasson ont donc dû s’exiler sur un côté pour rejoindre Bedoya. « Aucun des trois ne va très vite et ils manquent de puissance, concède Der Zakarian. Mais ce sont des joueurs techniques, avec une bonne maîtrise du ballon. » Ils se partagent donc les couloirs, plus qu’Audel et Iloki, aux profils a priori plus adaptés. A contrario, celui des « reconvertis » ouvre les espaces aux latéraux. « Ça combine plutôt bien, mais notre côté droit (Sabaly, voire Dubois) est plus performant que le gauche (Moimbé ou Lenjani) », note leur entraîneur. Constat validé par Thomasson : « Le coach ne nous demande pas de manger la ligne mais de rentrer, car on n’est pas des dévoreurs d’espaces. Corchia objectif Bleus Victime d’un choc très violent avec Diego le 5 mars face à Reims (2-0), Sébastien Corchia avait dû filer aux urgences à la mi-temps pour se faire recoudre l’entrejambe. Au total, le latéral droit du LOSC a perdu un mois de compétition. Une période pendant laquelle il aurait pu être convoqué par Didier Deschamps pour affronter les Pays-Bas et la Russie, le sélectionneur des Bleus ayant noté ses progrès défensifs. «C’est une motivation supplémentaire, admet Corchia. Rien n’est impossible. Si je n’y croyais pas, qui le ferait pour moi ? Mais ça passe d’abord par des performances avec Lille. » Corchia (25 ans) disputera cet après-midi à Nantes son 200e match en L 1 et peut rêver, à terme, d’enfiler le maillot bleu. J. D. Dave Winter/Icon Sport FRANCK LE DORZE À la suite du changement tactique opéré par leur entraîneur, Adryan et Thomasson se sont excentrés. Avec Adryan et Bedo, on a les mêmes caractéristiques, ce qui nous aide quand on doit permuter. Il faut aussi accomplir pas mal d’efforts défensifs. » En ce sens, le Brésilien est celui qui a le plus progressé physiquement. À force de travail, certes, mais aidé, aussi, par son changement de position. « Il y a moins de densité dans sa zone et il a plus d’espaces, explique Quint. Ça marche mieux aussi, car Gillet a tout cadenassé, ce qui permet aux autres de se libérer. » L’arrivée du récupérateur cet hiver a fait « du bien dans la relation milieu-attaque», note Der Zakarian. Le Belge a bonifié un secteur, qui a gagné en technique et attend, dans le même registre, le retour de Rongier (croisés). ¢ Les enjeux du match n NANTES : UN SUCCÈS OU ADIEU L’EUROPE. – Dans sa course aux places européennes, sachant qu’il finira sa saison à Paris, Nantes doit désormais enchaîner les victoires, ce qui n’est plus le cas depuis un bon mois. Toutes compétitions confondues, le FCN n’a gagné qu’une fois en six matches (3 défaites, 2 nuls). Si le succès n’était pas au rendez-vous face à Lille, il deviendrait alors très compliqué de terminer dans le premier quart du Championnat. F. L. D. n LES LILLOIS EN QUÊTE DE RÉGULARITÉ, MÊME SANS BOUFAL. – Sur la lancée de trois succès de suite, une première en 2016, les Dogues ne doivent pas se relâcher en LoireAtlantique où les absences de Boufal, Soumaoro (suspendus), de Bauthéac et de Basa, qui souffre d’une élongation au mollet depuis le dernier entraînement d’hier, doivent notamment mettre en lumière la montée en puissance d’Amalfitano. J. D. beIN Sports 1. AUJOURD'HUI 14:00 4-4-2 4-3-3 NANTES LILLE Arbitre : M. Chapron. • Stade de la Beaujoire. 13 MoiMBé 5 Cana 31 23 27 4 gillet riou (cap.) 22 4 39 aMadou 8 oBBadi vizCarrondo r. goMiS 14 SaBaly 8 thoMaSSon ENTR. : M. Der Zakarian NANTES Remplaçants : Dupé (g.) (30), Dubois (15), Lenjani (3), Bi. Touré (12), Ab. Touré (19), Audel (21), Iloki (20). Principaux absents : Bammou (suspendu), Djidji, Bedoya, Rongier, Alégué (blessés), Walongwa (choix de l'entraîneur). 9 Benzia LILLE Civelli 6 eder Sala 6 5 BalMont (cap.) 9 SigthorSSon 1 2 CorChia M. aMalfitano adryan 1 enyeaMa 13 Sunzu 19 d. SidiBé ENTR. : F. antonetti Remplaçants : Elana (g.) (16), Pavard (28), Y. Koné (3), Mavuba (24), Nangis (15), R. Lopes (32), Tallo (22). Principaux absents : Boufal, Souamoro (suspendu), Basa, Béria, Bauthéac, M. Martin (blessés), Maignan (g.), Butez (g.), Mbemba, Yeboah, Guillaume (choix de l'entraîneur). CLASSEMENT DOMICILE EXTÉRIEUR 9e 12e POINTS/MATCH 1,73 1 BUTS POUR 1,20 0,60 BUTS CONTRE 0,87 0,93 OPPOSITIONS (à Nantes) 22 v. 8 n. 37 7 v. 16 FOOTBALL Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE Angleterre ENTRETIEN Gary Lineker «Jen’aijamaisétéaussi nerveuxdemavie» 14:30 BEIN SPORTS 1 LEICESTER SOUTHAMPTON DENOTREENVOYÉSPÉCIAL ERIKBIELDERMAN LONDRES – « Olympic Studio ». Ici résonnent encore les accords des Beatles, des Who, d’Iggy Pop, d’Eric Clapton ou encore de Led Zeppelin. Fermé en 2009, le studio d’enregistrement à réouvert en 2013. Désormais, on y vient aussi boire du jus de carotte et du thé Earl Grey. Gary Lineker est ponctuel. Il croise par hasard Lee Dixon qui a réservé une table. L’ancien latéral d’Arsenal et son coéquipier en équipe d’Angleterre tombent dans les bras l’un de l’autre. Un peu plus tard, en pleine interview, un quinquagénaire au coffre bien massif vient chaleureusement serrer la main de Gary. Son visage nous est familier. Nous marquons un temps d’hésitation. La moustache a disparu. David Seaman « Safe Hands », l’ancien gardien d’Arsenal, est de la partie avec Lee Dixon. Nous les laissons feuilleter leurs albums souvenirs. Seul Leicester, leader surprise de Premier League et club de cœur de Gary Lineker, justifie notre visite. «On voulait vous… (Il coupe d’entrée, souriant.)… parler de Leicester ? Comme tout le monde. C’est de la folie. Je dois recevoir une centaine de demandes par semaine en ce moment, du monde entier. Et dire qu’avant ces derniers mois, personne ne m’avait jamais posé la moindre question sur le club de mes débuts. Ce qui se passe est impossible, extraordinaire. Si Leicester remporte la Premier League, ce sera sans doute la plus grosse surprise de l’histoire dans un sport collectif. J’ai cherché dans mes archives. On peut parler de Nottingham Forest qui gagne la Coupe d’Europe des clubs champions en 1979 et 1980, mais ça, c’est une affaire de Coupes. Là, c’est une domination sur la longueur d’un Championnat. Et c’est une autre époque. Les grands clubs ont des moyens illimités. Ils règnent en maîtres sur le foot anglais. Et dire qu’il y a tout juste un an, Leicester comptait 19 points après 29 journées. La descente était assurée. Et soudain ils se sont mis à tout gagner (sept victoires lors des neuf dernières journées). Ils ont même terminés quatorzièmes. Et là, en fin de saison, le club a viré Nigel Pearson (l’entraîneur) du fait du comportement déplacé de certains jeunes du club en déplacement, dont son fils. Les fans de Leicester aimaient Pearson. On venait par miracle d’échapper à la relégation, et bing ! on se débarrassait du manager. Tout le monde a alors prédit la chute de Leicester. (Claudio) Ranieri qui venait d’échouer avec la Grèce était alors vu comme le gars venant prendre un dernier bon chèque. Avez-vous une explication au miracle actuel ? Rationnelle, non. Il y a eu deux excellents renforts quand même, Christian Fuchs (latéral autrichien arrivé de Schalke 04 l’été dernier) et N’Golo Kanté. Lui, il est extraordinaire. Il va s’imposer en équipe de France. C’est une sorte de (Claude) Makelele, encore meilleur balle au pied. Il lit parfaitement le jeu. Ses interceptions sont extraordinaires. Il gagne tous ses duels. Il est tout simplement magique. Surtout associé à (Danny) Drinkwater dans l’entrejeu. Regrettez-vous votre tweet de début de saison où vous aviez écrit « Ranieri ? Vraiment ? » C’était une erreur de jugement crédible il y a un an. Que je suis heureux de m’être fourvoyé avec autant de force ! Je pensais que ça n’irait pas très loin. Je voyais ÀLeicester,habituédel’ascenseur ENBREF 55ans (ANG) Carrière de joueur Leicester (1978-1985), Everton (1985-1986), FC Barcelone (ESP, 1986-1989), Tottenham (1989-1992), Nagoya Grampus Eight (JAP, 1992-1994) Carrière internationale 80 sélections en équipe d’Angleterre (48 buts). Palmarès Vainqueur avec le FC Barcelone de la Coupe d’Espagne (1988) et de la Coupe d’Europe des vainqueurs de Coupe (1989), de la Coupe d’Angleterre avec Tottenham (1991). Claudio, malgré ses brillants états de service par le passé, être renvoyé en cours de saison. J’avais plutôt envie d’un coach jeune, neuf, pour Leicester. Et là… La magie a opéré. Il a tout d’abord laissé l’équipe jouer un football offensif. Un football qui ressemblait à la manière dont elle avait terminé la saison passée. Une équipe explosive. Dangereuse en contre. Puis les adversaires sont devenus de plus en plus prudents. Claudio a alors fait intelligemment évoluer le style de Leicester en passant à un jeu plus défensif, plus dense et en arrachant des victoires 1-0. Prudence. Patience. Du vrai football italien. Les gars du back four (les défenseurs) n’auraient pas leur place individuellement dans les équipes du top 5 mais ensemble, avec leur solidarité, ils sont incroyables. Ils jouent comme une défense à l’ancienne. Les latéraux ne partent pas à l’assaut en laissant les centraux se débrouiller. Ils sont là. Si l’un monte, l’autre reste en couverture. Auriez imaginé un jour être heureux de voir une équipe gagner 1-0 à l’italienne ? Pas vraiment, mais si c’est votre équipe, alors là, oui, c’est bon (il rit). Ils font ce qu’ils doivent faire. Quand vous allez les voir jouer au King Power… (Il coupe.) Je n’y vais pas. Les rares fois où j’y suis allé, ils n’ont pas gagné. C’est mieux que je sois loin. Avez-vous rencontré Claudio Ranieri depuis ? Non, mais je l’ai interviewé en duplex plusieurs fois pour Match of the Day (l’émission du samedi soir sur la Premier League qu’il présente sur la BBC). Il ne Sous le maillot de Leicester, en avril 1985. S «Adolescent, je jouais au cricket et au foot. Peut-être aurais-je pu faire une carrière au cricket mais j’ai été repéré avant par Leicester City. C’était mon club. Je les supportais depuis toujours. J’ai donc signé avec eux. Un rêve de gamin en quelque sorte.» Nous sommes en 1977. Gary a seize ans. Très vite, le jeune attaquant se voit offrir un contrat professionnel et effectue ses grands débuts en équipe première à domicile face à Oldham (2-0) le 1er janvier 1979. Il a tout juste dix-huit ans. Leicester évolue alors en D2. Une année plus tard, après 19 matches joués et une remontée en D1, Lineker s’impose comme un attaquant prometteur mais pas assez pour convaincre Jock Wallace, le manager écossais de l’époque, de lui offrir la responsabilité en pointe. Il ne disputera que 9 matches en 1980-81. Leicester est relégué. La saison suivante Lineker est enfin titulaire (39 matches, 17 buts) et le club remonte au printemps 1983. Pour son retour au plus haut niveau, Lineker termine deuxième meilleur buteur (22 réalisations, loin derrière Ian Rush, 32 buts). L’année suivante, sa dernière avec City, lui vaut la consécration. Associé à Alan Smith en attaque depuis l’été 82, il est sacré meilleur buteur de D1 (24 buts). Son départ pour un club plus huppé devient inéluctable, surtout qu’entre-temps, il est devenu international, (face à l’Écosse en mai 84, 1-1). Everton obtient sa signature contre un chèque de 800000 £ (1,1 M€). En sept saisons professionnelles pour Leicester (194 matches, 95 buts), Lineker en aura passé quatre en D2. E.Bi. Imago /Panoramic Gary Lineker a passé les sept premières saisons de sa carrière chez les Foxes. Essentiellement en D2. m’en veut pas, c’est un chic type. Très aimable. Et malin. Gianluca Vialli, avec qui j’avais discuté en début de saison, m’avait dit que c’était le bon choix pour un club comme Leicester. La manière dont il résiste à la pression, protège son groupe est incroyable. Je crains pourtant qu’une fois l’exploit historique à leur portée cela devienne trop lourd pour que les joueurs résistent. Je préfère penser ainsi. Je me protège. Puis-je voir vos ongles ? (Étonné.)… mes ongles, pourquoi ? (puis il éclate de rire) non, non, je les mange pas, même si je suis chaque jour de plus en plus anxieux et excité à l’idée de voir mon club d’enfance devenir champion d’Angleterre. Je n’ai jamais été aussi nerveux de ma vie. Ça ne m’arrivait jamais lorsque je jouais, même quand il fallait tirer un penalty. Là, c’est hors de mon contrôle. Ce serait magique pour le foot, pour le sport en général, et, en plus, c’est mon équipe. Quand vous suivez l’Angleterre, vous partagez les mêmes émotions ? Si l’Angleterre gagnait l’Euro, je ressentirais sans doute la même charge émotionnelle. Avant cette saison de folie de Leicester, seuls des matches au couteau, des séances de tirs au but avec la sélection m’avaient mis comme supporter dans cet état de nervosité et d’anxiété. On m’a posé l’autre jour une excellente question : “Préféreriez-vous voir Leicester sacré champion ou l’Angleterre remporter l’Euro ?’’ Pas facile d’y répondre. J’ai finalement dit : Leicester. Ça n’arrivera plus jamais. Un truc comme ça, vous le vivez une fois dans votre vie. Et si Leicester perd le titre au profit de Tottenham, une autre de vos anciennes équipes ? Je me sens un peu coupable de moins vouloir voir Tottenham sacré champion d’Angleterre. Je ne sais pas si c’est bien de savoir que c’est une autre de mes équipes qui peut priver mon club d’enfance de ce rêve. Vous savez, votre équipe reste à jamais votre équipe. Toute la famille est derrière vous ? Barry, mon père, est né fan de Leicester. Il habite toujours là-haut. Il va aux matches. Il m’emmenait quand j’étais tout gamin au stade, à Filbert Street, avec Harold, mon grand-père. La première fois, je devais avoir sept ans. J’ai quatre fils. Trois d’entre eux supportent Leicester. Seul George, l’aîné, est fan de Manchester United, mais il commence à se colorer de bleu (il rit). George est un garçon qui s’est construit dans l’esprit de contradiction (il rit). J’ai commis une grosse erreur le jour où, en revenant de l’école, il devait avoir quatre ans, il m’a dit : “Mon équipe maintenant Alexis Réau//L’Équipe Ancien joueur emblématique de Leicester, sa ville natale, l’ancien international anglais, présentateur de « Match of the Day » à la BBC, vit un rêve éveillé. Celui de voir son équipe de cœur être sacrée champion d’Angleterre. 17 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE e 32 JOURNÉE Angleterre LEICESTER - SOUTHAMPTON ¢ HIER ASTON VILLA - CHELSEA 0-4 Chelsea : Loftus-Cheek (26e), Pato e e e (45 +2 s.p.), Pedro (46 , 59 ). NORWICH - NEWCASTLE 3-2 Norwich : T. Klose (45e+3), Mbokani (74e), M. Olsson (90e+3). Newcastle : Mitrovic (71e, 86e s.p.). WEST HAM - CRYSTAL PALACE 2-2 West Ham : Lanzini (18e), Payet (41e). Crystal Palace : Delaney (15e), Gayle (75e). BOURNEMOUTH - MAN; CITY 0-4 Manchester City : Fernando (7e), De Bruyne (12e), Agüero (19e), Kolarov (90e+4). SUNDERLAND - W;BROMWICH 0-0 STOKE - SWANSEA 2-2 Stoke : Afellay (13e), Bojan (53e). e Swansea : Sigurdsson (68 ), Paloschi (79e). ARSENAL - WATFORD 4-0 Arsenal : A. Sanchez (4e), Iwobi (38e), Bellerin (48e), Walcott (90e). LIVERPOOL - TOTTENHAM 1-1 Liverpool : Coutinho (51e). Tottenham : Kane (63e). ” Barry, mon père, est né fan de Leicester (...) Il m’emmenait quand j’étais tout gamin au stade, à Filbert Street, avec Harold, mon grand-père. La première fois, je devais avoir sept ans. ” ¢ AUJOURD'HUI LEICESTER - SOUTHAMPTON 14:30 Canal+ Sport MANCHESTER U. - EVERTON 17:00 Canal+ Décalé CLASSEMENT Vice-président, c’est juste un titre honorifique, où avez-vous votre mot à dire dans la marche du club ? Juste honorifique. Vous savez, il y a une quinzaine d’années, le club a été placé en redressement judiciaire. J’ai essayé de l’aider en regroupant des personnes amoureuses de Leicester et d’autres qui avaient des moyens financiers importants. Le club est essentiel à la vie de la cité. J’ai juste regroupé une quarantaine de personnes qui ont chacun pu mettre 100 000 £ (140 000 €). On savait qu’on ne reverrait pas notre argent, mais on a fait ça avec plaisir. Leicester ne pourrait pas vivre sans son club ? Comme toute ville anglaise. Le club de foot est au cœur du lien social. En tout cas, jamais la notoriété de la ville n’a été aussi élevée que depuis que Leicester est leader de Premier League. Et ce, malgré la longue domination des Tigers sur le rugby anglais (*). Le monde entier sait désormais où se situe Leicester. Le monde va enfin savoir que Richard III y est enterré. Que la ville compte sans doute le plus grand marché à découvert d’Europe. Mon père, et ” C’est une sorte de (Claude) Makelele encore meilleur balle au pied. Il lit parfaitement le jeu. Ses interceptions sont extraordinaires. Il gagne tous ses duels. Il est tout simplement magique. ÀPROPOSDEN’GOLOKANTÉ bien avant ses aïeux, y a longtemps tenu un étal de fruits et légumes Ultime question garantie ” 100% stupide ”. Avez-vous choisi les sous-vêtements que vous porterez en direct dans « Match of the Day », si Leicester est sacré champion ? Non pas encore. Je ne sais ce qui m’a pris de dire que je présenterais l’émission en slip si ça arrivait. C’était impossible que Leicester devienne champion. Vous avez un peu minci, non ? C’est pour la présentation en slip ? Non c’est trop tard pour être fit (il rit). Le hic, c’est que je présente assis et ce n’est ja- mais valorisant pour sa ligne. Et je ne sais pas pourquoi, mais j’étais persuadé être en partie caché par ma table de présentation. En fait, elle est trop basse. Samedi dernier, j’ai réalisé qu’elle était au niveau de mes genoux. Mais bon, j’espère vraiment avoir à le faire. Et pareil si l’Angleterre gagne l’Euro. Enfin, il faut quand même que je réfléchisse avant de dire ça… Bah, si ça peut les aider à gagner l’Euro, pourquoi pas.» ¢ (*) Dix fois champions d’Angleterre, les Tigers l’ont notamment été quatre fois d’affilée, entre 1999et 2002 et ont gagné la Coupe d’Europe en 2001 et 2002. N’Golo Kanté (ici face au Suisse de Stoke Xherdan Shaqiri). Mike Egerton/PA Images/Icon Sport c’est United, parce que mon copain John est fan.” J’ai eu la bêtise de lui dire : “Ah non tu ne feras pas ça.” J’ai aussitôt lu dans ses yeux que c’était plié. Quelle erreur tactique… (Il rit.) Si vous deviez demander un maillot à un joueur actuel de Leicester, ce serait lequel ? Mes enfants ont déjà Kanté, (Shinji) Okazaki. Je prendrais (Jamie) Vardy alors. Il accomplit une super saison. Son histoire est fascinante. Il évoluait en Huitième Division à Stockbridge il y a quelques années. C’est un batailleur. S’il ne marque pas, il fait le job pour les autres. Kanté et (Riyad) Mahrez ont aussi connu un parcours difficile avant de percer. Si Leicester est sacré champion, comptezvous être convié par le club et participer aux célébrations? Vous êtes tout de même vice-président honoraire... On verra. Ce dont je rêve, c’est de réaliser un film documentaire de 60 minutes sur cette saison unique de Leicester. J’ai une société de production et on suit depuis un bon moment leurs aventures. Ce documentaire ne verra le jour que si Leicester est champion. Ce serait alors un scénario hollywoodien. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 ÉQUIPES LEICESTER TOTTENHAM ARSENAL MANCHESTER C. WEST HAM MANCHESTER U. SOUTHAMPTON STOKE LIVERPOOL CHELSEA WEST BROMWICH EVERTON BOURNEMOUTH WATFORD SWANSEA CRYSTAL PALACE NORWICH SUNDERLAND NEWCASTLE ASTON VILLA Pts 66 62 58 54 51 50 47 47 45 44 40 38 38 37 37 34 31 27 25 16 FOOTBALL Allemagne Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE BAYERN MUNICH - EINTRACHT FRANCFORT : 1-0 28e JOURNÉE Bavière, fleurs, ciseau Après s’être vu offrir un bouquet pour fêter son 200e match de Bundesliga, Franck Ribéry a marqué un but magnifique qui a donné la victoire au Bayern Munich. BAYERN MUNICH 1 0 EINTRACHT FRANCFORT 1 0 DENOTRECORRESPONDANT ALEXISMENUGE MUNICH – Franck Ribéry n’était pas pressé de quitter l’Allianz-Arena, hier après-midi. Le Boulonnais semblait vouloir savourer chaque instant de cette belle journée, couronnée par l’un des plus beaux buts de sa carrière. Tout a commencé avec un bouquet de fleurs que lui a offert Karl-Heinz Rummenigge, le président du conseil d’administration du Bayern, juste avant le coup d’envoi du match contre l’Eintracht Francfort, pour avoir atteint le Angleterre cap des deux cents matches en Bundesliga. Très actif sur son aile gauche, Ribéry donnait le ton sur deux débordements magnifiques qui déséquilibraient la défense adverse, mais ni Mario Götze (15e) ni Thiago Alcantara (19e) ne pouvaient reprendre le ballon au point de penalty. Dans la minute suivante, Götze butait sur Lukas Hradecky, le successeur de Kevin Trapp à l’Eintracht, mais Ribéry anticipait parfaitement et marquait d’un retourné acrobatique à l’entrée des seize mètres, digne de Jean-Pierre Papin dans ses plus belles années (1-0, 20e). Fou de joie, il s’empressait d’aller fêter son 70e but en Bundesliga avec les remplaçants. «C’est vrai qu’il est beau, WEST HAM - CRYSTAL PALACE : 2-2 se félicitait le Français après la douche. C’est super de marquer ce genre de but. Je suis surtout ravi de l’avoir inscrit devant mon public.» PROBLÈMES MUSCULAIRES POUR COMAN Au-delà de ce geste, son énorme première période a montré qu’il montait en puissance. Ribéry semble même commencer à faire de l’ombre à Douglas Costa, élu meilleur joueur de Bundesliga en première partie de saison mais qui marque le pas depuis la trêve. « Chaque saison, il y a beaucoup de joueurs qui veulent mon poste mais, au final, je parviens toujours à m’imposer. Je ne vois pas pourquoi cela changerait », annonçait le Français, hier. Signe de sa sérénité retrouvée, c’est lui qui est venu séparer Lewandowski et Abraham, qui se frictionnaient juste avant la pause. Et que dire de son activité dans le repli défensif, comme lorsqu’un sprint de quarante mètres (39e) lui permettait de contrer un centre adverse ? « Je ne suis plus très loin des 100 %, estimait Ribéry, qui a de grandes chances de débuter contre Benfica, mardi, en quarts de finale aller de C 1. Je n’ai pas peur d’aller dans les duels et je tiens quatre-vingt-dix minutes sans problème. Je suis véritablement très heureux de pouvoir de nouveau exploiter pleinement mon potentiel. » « Franck monte en puissance, c’est évident, lâchait le capitaine Philipp Lahm. Il constitue un atout supplémentaire. Il peut encore renverser des montagnes. » Pour le Bayern, qui compte toujours cinq points d’avance sur Dortmund en Bundesliga, il s’agira d’abord de renverser le club portugais pour accéder au dernier carré de la Ligue des champions. Avec Kingsley Coman ? Victime de légers problèmes musculaires qui l’avaient contraint à écourter sa séance d’entraînement à huis clos, vendredi soir, l’autre international français du club munichois était absent, hier. Mais selon Rummenigge, sa participation au match de mardi ne serait pas en danger. ¢ 32e JOURNÉE Payet, c’est Mister coup franc ! 2 2 BAPTISTE CHAUMIER «We've got Payet, Dimitri Payet. I just don't think you understand. He's super Slaven's man. He's better than Zidane (*).» Les supporters des Hammers exagèrent à peine quand ils s’égosillent à chanter ces paroles, sous le double effet de l’euphorie et du houblon. Ils les connaissent désormais par cœur à force de célébrer leur meneur de jeu (29 ans), devenu l’idole d’Upton Park. La chanson en son honneur a même encore résonné dans les travées du stade londonien, hier, pour fêter une nouvelle pépite face à Crystal Palace (2-2), cette fois. Après son coup franc direct face à Manchester United (1-1, le 13 mars), en Cup, et sa réplique quasi parfaite avec les Bleus contre la Russie (4-2, le 29 mars), le Réunionnais a donc récidivé (41e, 2-1). Et il s’est chargé de tout, puisqu’il a obtenu lui-même la faute. Cette fois, il était nettement plus près, presque à la limite de la surface de réparation, légèrement décalé sur la gauche, et il a choisi la difficulté en visant le côté ouvert. Le gardien de Palace, Wayne Hennessey, a été surpris par la trajectoire rare du ballon, qui semblait hors cadre avant de soudainement redescendre sous la barre transversale. Digne d’un but surréaliste du dessin animé Olive et Tom… Quelques jours après son retour réussi en équipe de France, Payet a donc confirmé qu’il était bien devenu un spécialiste du coup franc direct. Il en a même inscrit cinq en 2016 ! Mais son neuvième but de la saison en Premier League n’a pas permis à West Ham de l’emporter. L’expulsion de Kouyaté a fragilisé les Hammers, qui ont finalement concédé le but de l’égalisation par Gayle (75e, 2-2). Un résultat nul qui accentue (un peu) l’écart – trois points avec Manchester City (4e), vainqueur de Bournemouth (4-0). Mais les rêves d’une qualification en Ligue des champions ne se sont pas envolés et les supporters croient encore à l’impensable. Parce qu’ils ont Payet ? Avec un joueur dans cette forme-là, ils n’ont pas fini de chanter… (*) «Nous avons Payet. Dimitri Payet. On ne sait pas si vous vous rendez compte. C’est l’homme de Super Slaven (Bilic). Il est meilleur que Zidane.» Document Canal + CRYSTAL PALACE 2 1 MANCHESTER UNITED WEST HAM : 1-1 DE GEA 29 mars Document TF1 WEST HAM 13 mars FRANCE RUSSIE : 4-2 LODIGINE 2 avril Document Canal + Auteur d’un nouveau coup franc direct sublime, hier, le milieu offensif de West Ham a confirmé qu’il était bien devenu un spécialiste dans cet exercice. HENNESSEY MIS/Icon Sport 18 WEST HAM CRYSTAL PALACE : 2-2 FOOTBALL 19 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE Étranger TABLEAU DE BORD La Juventus a enchaîné un vingt et unième match sans défaite en Serie A, hier contre Empoli (1-0), et compte provisoirement six points d’avance sur Naples, qui se déplace ce midi à Udine. Les joueurs de Massimiliano Allegri s’en sont sortis grâce à un joli numéro de Paul Pogba, qui fixait deux défenseurs avant de centrer pour Mandzukic, buteur de la tête (1-0, 44e). Le milieu international français a disputé l’intégralité de la rencontre, tout comme son compatriote Patrice Évra. R. Laf. John Super/AP ESPAGNE | 31e JOURNÉE LIGA 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 ÉQUIPES Pts FC BARCELONE A. MADRID REAL MADRID VILLARREAL CELTA VIGO SÉVILLE FC ATHLETIC BILBAO MALAGA EIBAR LA COROGNE LAS PALMAS REAL SOCIEDAD ESP. BARCELONE BETIS SÉVILLE VALENCE R. VALLECANO GRENADE GETAFE GIJON LEVANTE 76 70 69 54 49 48 47 39 38 37 36 35 35 34 34 31 28 28 27 24 ¢ VENDREDI ¢ HIER MATCHES J. G. N. P. p. c. diff. 31 31 31 30 31 30 30 30 30 31 31 30 30 31 31 31 30 31 30 30 24 22 21 15 14 13 14 10 10 7 10 9 10 8 8 7 7 7 7 6 4 4 6 9 7 9 5 9 8 16 6 8 5 10 10 10 7 7 6 6 3 5 4 6 10 8 11 11 12 8 15 13 15 13 13 14 16 17 17 18 87 51 89 37 44 43 48 29 42 40 34 37 31 28 34 43 32 28 32 28 26 +61 15 +36 29 +60 25 +12 52 -8 35 +8 39 +9 28 +1 42 0 44 -4 43 -9 41 -4 56 -25 45 -17 38 -4 63 -20 56 -24 54 -26 52 -20 54 -26 2-0 ATL. DE MADRID - BETIS SÉVILLE 5-1 Atl. Madrid : F. Torres (37e), Griezmann (42e, 81e), Juanfran e e e (65 ), Partey (90 +1). B. Séville : R. Castro (79 ). LAS PALMAS - VALENCE 2-1 Las Palmas : Viera (49e s.p.), Mustafi (64e c.s.c.). e Valence : Rodrigo (3 ). FC BARCELONE - REAL MADRID 1-2 FC Barcelone : Piqué (56e). Real Madrid : Benzema (62e), C. Ronaldo (85e). CELTA VIGO - LA COROGNE 1-1 Celta Vigo : Nolito (31e). La Corogne : Borges (21e). AUJOURD'HUI ATH. BILBAO - GRENADE beIN Sports 2 MALAGA - ESP. BARCELONE EIBAR - VILLARREAL beIN Sports Max 6 SÉVILLE FC - R. SOCIEDAD beIN Sports 1 ¢ DEMAIN LEVANTE - GIJON 12:00 16:00 18:15 20:30 20:30 BUTEURS 1. C. Ronaldo (+ 1) (Real Madrid), 29 buts. 2. L. Suarez (FC Barcelone), 26 buts. 3. Messi (FC Barcelone), 22 buts. 4. Neymar (FC Barcelone), Benzema (+ 1) (Real Madrid), 21 buts. ¢ ¢ PROCHAINE JOURNÉE Vendredi 8 avril 20:30 GRENADE - MALAGA Samedi 9 avril 16:00 REAL MADRID - EIBAR 18:15 ESP. BARCELONE - ATL. MADRID 20:30 R. SOCIEDAD - FC BARCELONE 22:05 BETIS SÉVILLE - LEVANTE Dimanche 10 avril 12:00 GIJON - CELTA VIGO 16:00 VALENCE - SÉVILLE FC 18:15 VILLARREAL - GETAFE 20:30 ATH. BILBAO - R. VALLECANO Lundi 11 avril 20:30 LA COROGNE - LAS PALMAS 32e | 28e JOURNÉE BUNDESLIGA BUTS R. VALLECANO - GETAFE R. Vallecano : Guerra (15e), Miku (71e). ¢ ALLEMAGNE 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 ¢ ÉQUIPES Pts BAYERN B. DORTMUND HERTHA BERLIN LEVERKUSEN MAYENCE SCHALKE 04 M'GLADBACH WOLFSBURG INGOLSTADT HAMBOURG FC COLOGNE VFB STUTTGART DARMSTADT WER. BRÊME AUGSBOURG HOFFENHEIM E. FRANCFORT HANOVRE 72 67 48 45 44 44 42 38 36 34 33 33 29 28 27 27 27 17 MATCHES 23 21 14 13 13 13 13 10 9 9 8 9 6 7 6 6 6 5 VENDREDI 3 4 6 6 5 5 3 8 9 7 9 6 11 7 9 9 9 2 2 3 7 9 10 10 11 10 10 12 10 13 11 14 13 12 13 21 66 67 37 42 39 39 54 39 26 34 28 45 30 38 35 30 29 22 13 +53 28 +39 27 +10 33 +9 35 +4 38 +1 44 +10 37 +2 31 -5 38 -4 34 -6 56 -11 43 -13 57 -19 47 -12 43 -13 44 -15 52 -30 3-0 HIER DARMSTADT - VFB STUTTGART 2-2 Darmstadt : Wagner (26e), Niemeyer (51e). VfB e e Stuttgart : Gentner (45 +1), Rupp (45 +3). HANOVRE - HAMBOURG 0-3 Hambourg : Cléber (61e), Ilicevic (73e), N. Müller (75e). BAYERN MUNICH - EINTRACHT FRANCFORT 1-0 Bayern Munich : Ribéry (20e). INGOLSTADT - SCHALKE 04 3-0 Ingolstadt : Hartmann (29e s.p.), Hinterseer (45e +2), Lezcano (65e). MAYENCE - AUGSBOURG 4-2 Mayence : Clemens (13e, 76e), De Blasis (24e, 53e). e e Augsbourg : Caiuby (9 ), Koo (40 ). BORUSSIA DORTMUND - WERDER BRÊME 3-2 B. Dortmund : P.-E. Aubameyang (53e), Kagawa (77e), A. Ramos (82e). W. Brême : Galvez (69e), Junuzovic (75e). ¢ AUJOURD'HUI MÖNCHENGLADBACH - HERTHA BERLIN 15:30 beIN Sports Max 5 HOFFENHEIM - FC COLOGNE 17:30 ¢ BUTEURS 1. Lewandowski (Bayern Munich), 25 buts. 2. P.-E. Aubameyang (+ 1) (B. Dortmund), 23 buts. 3. T. Müller (Bayern Munich), 19 buts. 4. J. Hernandez (+ 1) (Leverkusen), 15 buts. 5. Raffael (B. M'Gladbach), Kalou (Hertha Berlin), 13 buts. ¢ PROCHAINE JOURNÉE 29e Vendredi 8 avril 20:30 HERTHA BERLIN - HANOVRE Samedi 9 avril 15:30 INGOLSTADT - MÖNCHENGLADBACH ¢ EINTRACHT FRANCFORT - HOFFENHEIM ¢ WERDER BRÊME - AUGSBOURG ¢ HAMBOURG - DARMSTADT ¢ VFB STUTTGART - BAYERN MUNICH 18:30 WOLFSBURG - MAYENCE Dimanche 10 avril 15:30 SCHALKE 04 - BORUSSIA DORTMUND 17:30 FC COLOGNE - LEVERKUSEN | 31e JOURNÉE SERIE A BUTS LEVERKUSEN - WOLFSBURG Leverkusen : Brandt (27e), J. Hernandez (73e), Yourtchenko (87e). ¢ ITALIE J. G. N. P. p. c. diff. 28 28 27 28 28 28 27 28 28 28 27 28 28 28 28 27 28 28 ARSENAL S’EN REMET À «OBI-WAN» IWOBI AU SERVICE, POGBA En cas de victoire face à Southampton, cet après-midi, Leicester pourrait compter sept points d’avance sur Tottenham à six journées de la fin. C’est pourtant un très bon résultat qu’ont rapporté les Spurs de Liverpool (1-1), hier, au regard des nombreux sauvetages réalisés par Hugo Lloris en première période (12e, 21e, 38e, 40e). Les Londoniens ont concédé l’ouverture du score de Coutinho peu après la pause (51e) mais ont arraché un point grâce à Harry Kane (63e) B. C. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 ¢ ÉQUIPES Pts JUVENTUS NAPLES AS ROME FIORENTINA INTER MILAN AC MILAN SASSUOLO LAZIO ROME CHIEVO V. BOLOGNE EMPOLI GENOA TORINO ATALANTA SAMPDORIA UDINESE CARPI PALERME FROSINONE HELLAS V. 73 67 60 55 55 49 48 42 38 36 36 34 33 33 32 31 28 28 27 19 MATCHES 23 20 17 16 16 13 12 11 10 10 9 9 8 8 8 8 6 7 7 2 4 7 9 7 7 10 12 9 8 6 9 7 9 9 8 7 10 7 6 13 4 3 4 7 7 7 7 10 12 14 13 14 13 13 14 15 15 16 17 15 16 +40 24 +38 31 +31 32 +18 28 +12 31 +9 34 +6 38 0 39 -5 35 -5 43 -9 37 -5 42 -5 35 -7 48 -5 45 -19 49 -20 51 -23 55 -26 51 -25 HIER CARPI-SASSUOLO 1-3 Carpi : Gagliolo (25e). Sassuolo : Sansone (4e), Defrel e e (35 ), Acerbi (73 ). JUVENTUS-EMPOLI 1-0 Juventus : Mandzukic (44e). ¢ AUJOURD'HUI UDINESE-NAPLES beIN Sports 3 FIORENTINA-SAMPDORIA CHIEVO VÉRONE-PALERME GENOA-FROSINONE LAZIO ROME-AS ROME beIN Sports 3 ATALANTA-AC MILAN beIN Sports Max 4 INTER MILAN-TORINO beIN Sports Max 4 ¢ PREMIER LEAGUE| 32e JOURNÉE BUTS 56 62 62 50 40 40 40 38 34 30 34 32 37 28 43 26 29 28 29 26 DEMAIN BOLOGNE-HELLAS VÉRONE beIN Sports 1 12:30 15:00 20:45 20:45 Hier, Arsenal s’est vengé de Watford (4-0), l’équipe qui l’avait éliminé en Cup (1-2, le 13 mars) et qui a encouragé la grogne anti-Wenger parmi les supporters. L’Alsacien peut compter sur son Jedi Alex « Obi-Wan » Iwobi, surnom donné par les fans des Gunners, pas encore vingt ans mais titulaire depuis trois rencontres et auteur de son deuxième but en deux journées. Neveu de l’ancien Parisien Jay-Jay Okocha, cet attaquant sans complexes a de qui tenir et il est l’avenir de la sélection nigériane, selon son compatriote de Chelsea John Obi Mikel. B. C. ANGLETERRE J. G. N. P. p. c. diff. 31 30 30 30 30 30 31 30 30 30 31 30 30 30 30 30 31 30 30 30 ANGLETERRE 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 ¢ ÉQUIPES Pts LEICESTER TOTTENHAM ARSENAL MANCHESTER C. WEST HAM MANCHESTER U. SOUTHAMPTON STOKE LIVERPOOL CHELSEA WEST BROMWICH EVERTON BOURNEMOUTH WATFORD SWANSEA CRYSTAL PALACE NORWICH SUNDERLAND NEWCASTLE ASTON VILLA 66 62 58 54 51 50 47 47 45 44 40 38 38 37 37 34 31 27 25 16 MATCHES BUTS J. G. N. P. p. c. diff. 31 32 31 31 31 30 31 32 30 31 31 29 32 31 32 31 32 31 31 32 19 17 17 16 13 14 13 13 12 11 10 9 10 10 9 9 8 6 6 3 9 11 7 6 12 8 8 8 9 11 10 11 8 7 10 7 7 9 7 7 3 4 7 9 6 8 10 11 9 9 11 9 14 14 13 15 17 16 18 22 54 57 52 56 49 38 41 36 46 49 30 51 38 30 33 34 35 36 31 22 HIER ASTON VILLA - CHELSEA 0-4 Chelsea : Loftus-Cheek (26e), Pato (45e+2 s.p.), Pedro e e (46 , 59 ). NORWICH - NEWCASTLE 3-2 Norwich : T. Klose (45e+3), Mbokani (74e), M. Olsson e e e (90 +3). Newcastle : Mitrovic (71 , 86 s.p.). WEST HAM - CRYSTAL PALACE 2-2 West Ham : Lanzini (18e), Payet (41e). Crystal Palace : Delaney (15e), Gayle (75e). BOURNEMOUTH - MANCHESTER CITY 0-4 Manchester City : Fernando (7e), De Bruyne (12e), e e Agüero (19 ), Kolarov (90 +4). SUNDERLAND - WEST BROMWICH 0-0 STOKE - SWANSEA 2-2 e e Stoke : Afellay (13 ), Bojan (53 ). Swansea : Sigurdsson (68e), Paloschi (79e). ARSENAL - WATFORD 4-0 Arsenal : A. Sanchez (4e), Iwobi (38e), Bellerin (48e), e Walcott (90 ). LIVERPOOL - TOTTENHAM 1-1 Liverpool : Coutinho (51e). Tottenham : Kane (63e). ¢ AUJOURD'HUI LEICESTER - SOUTHAMPTON Canal + Sport MANCHESTER U. - EVERTON Canal + Décalé ¢ BUTEURS 1. Higuain (Naples), 29 buts. 2. Bacca (AC Milan), Dybala (Juventus), 14 buts. 4. Kalinic (Fiorentina), Eder, Icardi (Inter Milan), 12 buts. ¢ PROCHAINE JOURNÉE Samedi 9 avril 15:00 FROSINONE - INTER MILAN 18:00 SASSUOLO - GENOA ¢ CHIEVO VÉRONE - CARPI 20:45 AC MILAN - JUVENTUS Dimanche 10 avril 12:30 EMPOLI - FIORENTINA 15:00 SAMPDORIA - UDINESE ¢ TORINO - ATALANTA ¢ NAPLES - HELLAS VÉRONE 20:45 PALERME - LAZIO ROME Lundi 11 avril 20:45 AS ROME - BOLOGNE 32e 31 +23 25 +32 30 +22 32 +24 37 +12 27 +11 32 +9 39 -3 41 +5 41 +8 37 -7 41 +10 54 -16 36 -6 42 -9 42 -8 56 -21 55 -19 58 -27 62 -40 PROCHAINE JOURNÉE ¢ VENDREDI ¢ HIER 28e JOURNÉE BENFICA - BRAGA 5-1 AROUCA - ACADEMICA COIMBRA MARITIMO FUNCHAL - NACIONAL MADÈRE VITORIA GUIMARAES - BOAVISTA ¢ AUJOURD'HUI ¢ DEMAIN 3-2 2-0 1-1 UNIAO MADEIRA - VITORIA SETUBAL ESTORIL - PAÇOS DE FERREIRA MOREIRENSE - RIO AVE 17:00 18:00 20:15 FC PORTO - TONDELA BELENENSES - SPORTING PORTUGAL beIN Sports Max 4 20:00 22:00 Classement : 1. Benfica, 70 pts; 2. Sporting Portugal, 65; 3. FC Porto, 61; 4. Braga, 50; 5.Arouca, 44; 6.Rio Ave, 39; 7.Paços de Ferreira, 36; 8. Estoril, 36; 9. Vitoria Guimaraes, 35; 10. Nacional Madère, 34; 11. Belenenses, 33; 12.Maritimo Funchal, 32; 13.Vitoria Setubal, 28; 14.Moreirense, 28; 15.Boavista, 25; 16.Uniao Madeira, 25; 17. Academica Coimbra, 23; 18.Tondela, 14. RUSSIE ¢ 22e JOURNÉE HIER OURAL IEKATERINBOURG - OUFA TEREK GROZNY - A. MAKHATCHKALA KOUBAN KRASNODAR - AMKAR PERM ROSTOV - SPARTAK MOSCOU ¢ AUJOURD'HUI ¢ DEMAIN MORDOVIA SARANSK - KRYLIA SOVETOV LOKOMOTIV MOSCOU - RUBIN KAZAN ZÉNITH ST-PETERSBOURG - CSKA MOSCOU DYNAMO MOSCOU - FC KRASNODAR 1-0 3-2 1-1 2-0 13:30 16:00 18:30 18:30 14:30 17:00 ¢ BUTEURS 1. Kane (+ 1) (Tottenham), 22 buts. 2. Vardy (Leicester), 19 buts. 3. Lukaku (Everton), 18 buts. 4. Agüero (+ 1) (Manchester City), 17 buts. 5. Mahrez (Leicester), 16 buts. ¢ PORTUGAL Dylan Martinez/Reuters LLORIS SAUVE TOTTENHAM LE JEDI ITALIE 33e Samedi 9 avril 13:45 WEST HAM - ARSENAL 16:00 WATFORD - EVERTON ¢ SWANSEA - CHELSEA ¢ SOUTHAMPTON - NEWCASTLE ¢ CRYSTAL PALACE - NORWICH ¢ ASTON VILLA - BOURNEMOUTH 18:30 MANCHESTER CITY - WEST BROMWICH Dimanche 10 avril 14:30 SUNDERLAND - LEICESTER 17:00 LIVERPOOL - STOKE ¢ TOTTENHAM - MANCHESTER U. Pavel Lisitsyn/Ria Novosti LE PASSEUR ANGLETERRE Marco Bertorello/AFP LES ARRÊTS En marquant, hier, lors de la victoire de Rostov face au Spartak Moscou (2-0), le milieu Christian Noboa a permis à son club de reprendre la tête du Championnat russe. Classement : 1. Rostov, 44 pts ; 2. CSKA Moscou, 43 ; 3.Lokomotiv Moscou, 38 ; 4.Terek Grozny, 38 ; 5.Zénith Saint-Pétersbourg, 37 ; 6. Spartak Moscou, 36 ; 7. Oural Iekaterinbourg, 34 ; 8.FC Krasnodar, 34 ; 9.Amkar Perm, 25 ; 10. Rubin Kazan, 24 ; 11. Dynamo Moscou, 24 ; 12.Krylia Sovetov, 19 ; 13.Kouban Krasnodar, 19 ; 14.Oufa, 17 ; 15.Mordovia Saransk, 16 ; 16.Anji Makhatchkala, 15. 20 NATATION Championnats de France RIO EST À 50 MÈTRES... CLÉMENTINEBLONDET MONTPELLIER – C’est passé inaperçu, mais en fait, Florent Manaudou a déjà fait à Montpellier le temps demandé par la Fédération française sur 50 m pour les Jeux de Rio (5-21 août). C’était vendredi, en finale du 100 m. Celui qui allait terminer troisième de la course était passé aux 50 dans le chrono extrêmement rapide de 22’’26. Si l’on enlève les cinq dixièmes traditionnellement retirés entre un temps à la culbute et un temps à la touche, ça donne… 21’’76, soit un temps inférieur aux 21’’82 exigées pour valider son ticket olymique sur la distance (à condition aussi de finir dans les deux premiers). Alors, bien sûr, on l’a vu cette semaine, l’improbable est toujours possible. Mais depuis qu’en septembre dernier, la Fédération a publié ses fameux critères de sélection olympique, autour des bassins, le commentaire est toujours le même : «Ouh la, ils sont durs les minima. Enfin, sauf pour Manaudou sur 50 m. » Installé en tribunes avec ses parents une partie de l’après-midi hier (voir page 22), la star de la natation française n’avait pas l’air plus stressée que ça. ” Quand j’ai la pression, je nage vite ” A priori, sa vitesse et sa puissance sont toujours là. S’il se situe encore entre le débutant et l’intermittent sur le 100 m, le champion olympique règne sans partage sur le 50 m mondial depuis son titre surprise il y a quatre ans. À part peut-être sa grande sœur Laure sur 400 m, aucun nageur français n’a exercé une telle domination sur une épreuve dans la durée. Sur l’aller simple, le Marseillais MANAUDOU EST CHEZ LUI SUR 50 M Depuis les Jeux de Londres, Florent Manaudou a toujours nagé sous les minima requis pour Rio (21’’82) dans les grands rendez-vous. 21’’95 2e CF TEMPS 21’’34 1er JO 2012 21’’70 21’’55 21’’64 21’’70 QUALIFICATIF : 1er 21’’32 1er 21’’19 21’’82 5e 1er er 1 1er CF CM 2013 CF CE 2014 CF CM 2015 CF JO 2016 CF : Champ. de France, JO : Jeux Olympiques, CM : Champ. du monde, CE : Champ. d’Europe. de vingt-cinq ans a déjà été sacré « roi de tout », champion cinq étoiles (*). Le chrono demandé aujourd’hui relève, pour lui, de l’ordinaire d’un meeting de préparation. Et, a priori, ses camarades de club, Clément Mignon et Frédérick Bousquet, ne se battront que pour la deuxième place. Alors, à quoi s’attendre ce soir ? « Ça me met de la pression, et en général quand j’en ai, je nage vite», assurait-il vendredi, dans la foulée de sa déconvenue sur 100 m. Le sprinteur était bizarrement soulagé par sa non- qualification sur l’aller-retour.Cela mettait un terme à ces questionnements sur les conséquences de la gestion d’un 100 m olympique sur son cher 50 m. Même si Manaudou reconnaissait que le travail entrepris cet hiver pour progresser sur la distance reine lui avait été profitable. «J’ai fait 21’’57 en février (lors du meeting d’Amiens), ça ne m’est pas arrivé souvent à cette période. » Et même jamais. Ce chrono lui permet d’être déjà aux commandes des rankings mondiaux sur la distance. « Sur 50 m, il était dans un registre un peu consanguin. En travaillant le 100 m, il est allé chercher une autre source de progression », explique Romain Barnier, son entraîneur. Mais comme toujours dès qu’il s’agit de son épreuve fétiche, le sprinteur en veut plus. Il a parlé durant l’hiver de chronos aux Le nombre de fois où Florent Manaudou a nagé plus vite que les minima (21’’82) dans sa carrière, dont trois fois cette année. La dernière, c’était en février au meeting d’Amiens (21’’57), meilleure performance mondiale. 21’’71 alentours de 21’’2 – son record, en finale des Mondiaux 2015 est de 21’’19. Ça n’est pas nécessaire pour voir le Corcovado mais pas impossible non plus, car Manaudou, toujours très intéressé par les chronos de ses adversaires internationaux, aimerait bien leur envoyer un petit message. Voilà un an, à Limoges, il avait tenté de le faire. S’égarant un peu en finale (enfin, en 21’’70 après des séries en 21’’57) et jugeant dans la foulée ses Championnats « nuls ». Aux Mondiaux, à Kazan, l’été dernier, c’était parfait. « Ce qu’il y a de bien avec Florent, c’est qu’il apprend de ses erreurs », assurait Barnier au début de ces Championnats de France. À vingt-cinq ans, Florent Manaudou a l’impression d’avoir déjà tout vécu. « Avoir fait les Jeux, les Championnats du monde, avoir perdu, gagné, vécu presque toutes les situations, ça a été très enrichissant », expliquait-il il y a quelque temps. Il lui reste un dernier rêve, avant, sans doute, d’aller voir ailleurs : conserver son titre olympique sur 50 m. Et ce rêve-là est le sien, alors que celui du doublé 50-100 m était avant tout celui des autres. Et jusqu’à maintenant, Florent Manaudou a été plutôt doué pour réaliser ses rêves. ¢ Son temps moyen de l’année en quatre finales (21’’57 à Amiens, 21’’67 à Marseille, 21’’72 à Nice et 21’’91 à Courbevoie). 0’’67 Son avance sur le deuxième performeur français de l’année, Clément Mignon (22’’24). Frédérick Bousquet a, lui, nagé en 22’’36 et Fabien Gilot en 22’’74. 2 Le nombre de nageurs engagés ce matin en série du 50 m à avoir également réalisé les minima. Il s’agit de Frédérick Bousquet (12 fois en carrière, la dernière en 2013) et Fabien Gilot (2 fois, la dernière en 2010). (*) Champion olympique et champion du monde et d’Europe, grand et petit bassin. «Le moment le plus compliqué de ma carrière» MONTPELLIER – « Dunkerque a été un moment décisif dans ma carrière. Cela a changé beaucoup de choses dans ma vie. J'ai eu la chance d’y battre “Fab” (Gilot) d'un centième (en 21”95) et, derrière, ça a très bien marché. J’étais vraiment outsider, je n’avais rien à perdre. L’objectif était de me qualifier aux Jeux (de Londres), mais je me disais que si je finissais troisième ou quatrième, je terminais derrière des médaillés olympiques. Cela n’aurait pas été un drame. C’était très motivant. J’avais effectué beaucoup de travail à ce moment-là avec Thomas Sammut (le préparateur mental du Cercle des nageurs de Mar- seille), car c’est compliqué de s’aligner face à Alain (Bernard), Amaury (Leveaux), médaillés aux JO en 2008, “Fred” (Bousquet) qui avait nagé 21’’3 et Fab qui avait nagé 21’’7. Ils étaient tous plus rapides que moi, ils avaient tous le potentiel de nager plus vite que moi. J’avais su sortir une demi-finale en 21’’86.Je me rappelle du temps, il m’avait fait du bien au moral parce mon meilleur chrono à l’époque était de 22’’34. J’avais juste à refaire ça le lendemain. Les heures précédant la finale ont été vraiment le moment le plus compliqué de ma carrière, parce qu’on ne sait pas vraiment où on va. Je savais que si je refaisais le temps des demi-finales je serais sûrement qualifié, je pensais que ce serait derrière Fred. J’avais demandé à Dorian (Gandin, dossiste et ami de Manaudou) de m’occuper l’esprit. On avait joué, je crois, à un blind test sur le téléphone. J’étais vraiment pas bien. Mais ce sont des moments dont on se souvient et qui deviennent de bons souvenirs ensuite. Parce que je me suis qualifié. Dans ma tête, Fred était premier et un des quatre autres nageurs (Bernard, Leveaux, Gilot et lui) à la deuxième place. Quand, en touchant, je vois que je suis deuxième, je suis content, sauf qu’à ma droite, je vois Fred qui ne sourit pas. Il était quatrième, ça a fait un ascenseur émotionnel parce qu’on voulait se qualifier tous les trois (avec sa sœur Laure, à l’époque compagne de Bousquet). J’espère qu’il se qualifiera ici. Faire les Jeux à trentecinq ans, c’est beau. » C. B. Franck Faugère/L’Équipe Voilà quatre ans, Florent Manaudou, pas encore champion olympique du 50m, était un outsider des sélections olympiques à Dunkerque, qualificatives pour Londres. Souvenirs. DENOTREENVOYÉESPÉCIALE GRAND BASSIN 28 Après son échec sur 100 m et sa non-qualification pour les Jeux, Florent Manaudou va chercher, ce soir (18 h 44), le droit de défendre son titre olympique sur l’aller simple. Il a de la marge. DENOTREENVOYÉESPÉCIALE Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE 21 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE Championnats de France GRAND BASSIN Le champion s’est réveillé PROGRAMME ¢ À Montpellier, piscine d’Antigone. Séries à 9 heures, finales à 18 h 15. 50 m HOMMES (séries et finale), 100 m FEMMES (s. et f.), 100 m papillon H (s. et f.), 200 m dos F (s. et f.), 50 m brasse H (s.), 50 m brasse F (s.). En direct sur beIN Sports 2 (séries) et beIN Sports 1 (finales). Inquiet et inquiétant cette semaine, Camille Lacourt a une nouvelle fois surgi au bon moment. En réalisant 52’’97 sur le 100m dos, il sera bien à Rio. DENOTREENVOYÉESPÉCIALE CLÉMENTINEBLONDET MONTPELLIER – « J’étais très inquiet. On va être clairs : je ne m’attendais pas à ça du tout.» La phrase est signée Julien Jacquier. Jusqu’ici, l’entraîneur marseillais de Camille Lacourt n’avait pas passé une très bonne semaine. Et son élève dossiste n’avait rien fait pour lui changer les idées. Depuis mardi, Camille Lacourt avait un peu nagé. Personne n’était rassurée par un 50 m dos moyen (24’’96) et un 100 m dos au départ des séries du 200 m dos brouillon (en 55’’5). Ni le vicechampion du monde 2015, ni son coach qui se demandait si son nageur passerait sous la barre des 54’’ (les minima étaient fixés à 53’’29). Et puis, comme il l’a déjà fait tant de fois, le jour J, il était prêt. Et en 52’’97 d’un 100 m dos beau à voir, Lacourt se qualifiait aisément pour Rio (5-21 août). «Il est vraiment incroyable ce mec, poursuivait Jacquier. Il m’a dit hier : ‘‘Tu sais à Kazan (aux Mondiaux 2015), la veille, je ne trouvais pas la nage et puis c’est arrivé.” Et ce matin (hier matin), il a plongé et c’était là. Il arrive à avoir une attitude en compétition complètement différente. » bronze sur 4 x 100 m 4 nages), ce n’était vraiment pas gagné pour le phénix de la natation française. Le trentenaire se retrouvait dans une situation qu’il déteste : sans concurrence à sa hauteur et avec un chrono relevé à réaliser en solo. « On savait en septembre que Jérémy (Stravius) et Michel (Chrétien) allaient lâcher le dos, raconte le coach. Camille aime se battre contre les autres. Ce qui lui plaît, c’est gagner une course. Le temps, il s’en fout, or, là il n’y avait personne à battre. » De longues semaines, Lacourt avait (tout seul) espéré que le départ de Stravius sur le crawl ne soit qu’une passade. Avant de se rendre à l’évidence. Et de critiquer cet hiver des minima qui ne l’excitaient pas. Alors son coach a essayé de retourner la situation pour transformer en challenge cette bataille contre le chrono. Puis, en février, un autre pro- ILS ENTRENT EN LICE blème est apparu. Au fil des semaines, Lacourt, confronté à des problèmes personnels, se mettait à maigrir à vue d’œil, perdant cinq bons kilos. «On lui demandait : ‘‘Est-ce que tu te pèses ?’’ Il répondait : ‘‘Non pas trop, mais oui, je mange beaucoup’’ , se souvient Pacquier. En fait, c’est parce que la tête n’était pas libérée. Et puis, on est allés en stage à Tenerife, on l’a forcé à manger beaucoup, il y avait une balance... Le sourire, le soleil, ça lui a permis de remonter mais sincèrement je ne pensais pas que ça suffirait.» Celui dont l’histoire olympique avait été jusqu’ici « triste à en pleurer» (zona et non-qualification en 2008, 4e à Londres en 2012) espérait hier un happy end à Rio. La concurrence sera peutêtre trop lourde (voir par ailleurs). Mais le jour J, on pourra toujours compter sur lui. HOMMES 50 m : Manaudou, Bousquet, Mignon, Gilot, Meynard. 100 m papillon : Metella, Stravius, Coelho. 50 m brasse : Perez Dortona, Dencausse, Dahlia, Bussière. FEMMES 100 m : Bonnet, Santamans, Gastaldello, Hache. 200 m dos : Gheorghiu, Grangeon, Lesaffre. 50 m brasse : Deberghes, Dobral. LES MINIMA DU JOUR HOMMES 50 m : 21’’82. 100 m papillon : 51’’61. FEMMES 100 m : 53’’72 200 m dos : 2’8’’44. RÉSULTATS FINALES ¢ HOMMES 400 m : 1. Pothain (Nautic Club Alp'38), 3’47’’77 ; 2. D. Joly (Antibes), 3’50’’84 ; 3. Bouchaut (Toulouse), 3’51’’69 ; 4. Debast (Sarcelles), 3’55’’21 ; 5. Atsu (Toulouse), 3’55’’97 ; 6. Pannier (Sarcelles), 3’57’’29. 100 m dos : 1. Lacourt (Marseille), 52’’97 ; 2. Stasiulis (Marseille), 54’’44 ; 3. Moueddene (Amiens), 54’’89. ¢ FEMMES 800 m : 1. Balmy (Mulhouse), 8’28’’63 ; 2. Bonnet (BEL), 8’40’’93 ; 3. Étienne (Lille), 8’43’’67 ; 4. Morel (Nice), 8’46’’84. 200 m 4 nages : 1. Grangeon (CN Calédoniens), 2’12’’68 ; 2. Lesaffre (Mulhouse), 2’13’’98 ; 3. Duhamel (Béthune), 2’16’’06. ” Franck Faugère/L’Équipe J’ai réussi à m’arracher ” Celle d’un champion, qui en tapait de joie et de rage dans l’eau à l’arrivée. « C'est un mélange entre bonheur et soulagement, c'était une semaine compliquée, soufflait-il ensuite. J’ai réussi à m’arracher. J'avais vraiment envie d'aller voir les Jeux. » Et malgré un été 2015 magique (or mondial sur 50 m dos, argent sur 100 m dos et Après un début de saison difficile, Camille Lacourt a survolé hier la finale du 100 m dos (52’’97). Lacourt : « Je vais peut-être refaire quatrième ! » MONTPELLIER –Il y a quatre ans, à Londres, alors qu’il était l’un des deux favoris avec le futur champion olympique américain Matt Grevers, Camille Lacourt avait échoué au pied du podium, à onze centièmes du bronze. Une déception majeure que le Catalan aimerait gommer à jamais à Rio, cet été. Pourtant, le 100 m dos s’y annonce royal, sans doute une des courses les plus relevées des Jeux avec, en filigrane, la chute du mythique record du monde de l’Américain Aaron Peirsol AUJOURD’HUI (51’’94 en 2009). S’il n’est pas tombé avant… Avec son chrono d’hier, Lacourt pointe désormais au quatrième rang de la saison derrière l’Australien Mitch Larkin (52’’11) et les Américains David Plummer (52’’54) et Matt Grevers (52’’54). Sans oublier un troisième larron américain (Ryan Murphy, 52’’18 en août 2015) et le Japonais Ryosuke Irie (52’’34 en 2014). « Il y a un très gros niveau, reconnaît-il, une super densité. C’est bien, ça me tire vers le haut, ça m’excite. Le problème, c’est que je vais peut-être refaire quatrième, quoi ! » La différence avec Londres, c’est que Lacourt ne va pas débarquer au Brésil avec l’étiquette de favori : « Il est complètement outsider, dit son entraîneur Julien Jacquier. Il y a pas mal de gens devant. Lui ne se met aucune pression, il veut finir en beauté en n’ayant aucun regret. Il a juste envie de rester dans le “game’’ et de s’amuser. Ça sera à mon avis une belle expérience, J.-P. B. quoi qu’il arrive. » SÉRIES (*) ¢ HOMMES 50m papillon : 1. Metella (Marseille), 24’’29 ; 2. Pijulet (Pontault-Roissy), 24’’32 ; 3. Ralefy (MAD), 24’’37. (*) Temps réalisé en séries car cette épreuve, non olympique, ne donne pas lieu à une finale. ¢ FEMMES 50m papillon : 1. Hénique (Amiens), 25’’84 (record de France ; anc. rec. 25''86, par ellemême en 2011) ; 2. Gastaldello (Marseille), 26’’49 ; 3. Wattel (Nice), 27’’03 ; 4. Santamans (Nice), 27’’07. (*) Temps réalisés en séries car cette épreuve, non olympique, ne donne pas lieu à une finale. 5 Le nombre de Français qualifiés en individuel pour les Jeux de Rio (5-21 août) : trois hommes (Stravius et Mignon sur 100 m ;Lacourt sur 100 m dos) et deux femmes (Bonnet sur 200 m et Balmy sur 400 m). 22 NATATION Championnats de France Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE GRAND BASSIN « Florent a besoin de monter faire un bisou » Jean-Luc Manaudou suit depuis seize ans, avec son épouse, les performances de ses enfants aux Championnats de France. Si Laure gardait ses distances, Florent cherche la présence de ses parents. Hier, Jean-Luc Manaudou et son fils Florent ont assisté ensemble aux épreuves du Championnat de France dans les tribunes de la piscine Antigone à Montpellier. DENOTREENVOYÉESPÉCIALE CLÉMENTINEBLONDET MONTPELLIER – Les parents de Florent Manaudou, Jean-Luc et Olga, prennent toujours leurs vacances durant les Championnats de France. Depuis 2000 et le premier rendez-vous national de leur fille Laure, ils ont vécu d’incroyables émotions. Plus intenses encore lors des sélections olympiques. Après leur déception de vendredi, où Florent a manqué sa qualification pour Rio sur 100 m, les parents Manaudou seront à nouveau en tribunes aujourd’hui pour suivre le 50 m de leur fils, champion olympique de la distance. Souvenirs paternels. Seizeans d’émotions Performances des Manaudou lors des sélections olympiques. Franck Faugère/L’Équipe 2000 « On est au gîte. On sera demain à la piscine » « Plus qu’une évidence, c’est une obligation (d’être aux Championnats de France) ! Que ce soit la Coupe des minots à Ambérieu, les Championnats de l’Ain ou les sélections olympiques, on ne peut pas concevoir que nos enfants nagent sans que l’on soit là. Quand on ne peut pas aller à un meeting, c’est une douleur. Pour Laure, on venait à toutes les séries, tous les jours, puisqu’elle nageait tout ! Ça remplissait la semaine. Aujourd’hui, Olga aime bien rester un peu à la maison, on fait quelques infidélités à certaines séries. On arrive toujours la veille au soir, on va tout de suite à la piscine récupérer les places. Et on envoie un texto à Florent : “On est bien arrivés, on est au gîte. On sera demain à la piscine, si tu veux nous voir, on est là.” Après la course, nouveau texto : “Bravo, t’as bien nagé, c’était pas trop dur ? Fais-toi plaisir, amuse-toi !” Parfois, on passe un soir à l’hôtel, mais il n’y a pas d’interférences entre son programme et le nôtre. Nous, on est spectateurs, pas ac- teurs, et on ne demande rien. Laure ne venait pas nous voir, mais l’organisation fédérale était aussi différente. Florent a besoin de monter de temps en temps faire un bisou. Avant de nager, une fois sur le plot, il regarde où on est et nous fait un petit geste. Ce ne sont pas tout à fait les mêmes enfants, et heureusement. » « Deux Manaudou sur les mêmes Jeux, c’est rigolo » « On n’a pas besoin d’être démonstratif pour transmettre nos émotions. À la limite, elles ne regardent que nous. Bien sûr qu’intérieurement, c’est extrêmement difficile. Encore plus avec Florent parce que ses épreuves sont beaucoup plus rapides que celles de Laure. On sait que chaque moment peut être déterminant. Quand il va monter sur le plot, est-ce qu’il ne va pas tomber ? Je ne sais pas si les gens se rendent bien compte, mais un titre olympique, ça change sans doute la vie. Laure a fait ses premiers Championnats de France en 2000, à treize ans et demi. À l’époque, personne ne parlait de Laure Manaudou aux Jeux Olympiques ! En 2004, oui, on y pensait. Je me souviens de Philippe Lucas (l’entraîneur de Laure Manaudou), sur la coursive à Dunkerque, derrière tout le monde lors de la finale du 400 m. Il s’est retourné pour, sans doute, sécher une larme. J’ai revu il n’y a pas longtemps la photo où Laure, pleurant, était montée en tribunes (après sa défaite sur 400 m en 2008). Elle était perturbée par tout ce qui se passait avec les combinaisons en polyuréthane. C’était injuste et, chez nous, on n’aime pas l’injustice. En 2012, Laure ne venait pas pour performer mais pour se qualifier avec Florent : à Athènes (en 2004), ils avaient fait “leur serment” d’aller ensemble aux Jeux. C’était difficile parce que, s’ils ne s’étaient pas qualifiés, ils n’auraient jamais pu honorer ce pacte. Quand Florent passe pour un centième (sur 50 m), on se dit : “Ils ont réussi, deux Manaudou sur les mêmes Jeux, c’est rigolo !” Une soirée magnifique. Hier (vendredi), très sincèrement, c’était plus un soulagement. Florent, sous la vox populi, s’était inscrit sur 100 m et j’ai toujours dit que c’était une prise de risque supplémentaire pour Rio.On a été déçu qu’il ne gagne pas (3e et non qualifié sur la distance pour les JO), bien sûr, mais sans plus. » « Florent, continue encore un peu s’il te plaît ! » « Depuis deux-trois ans, la fédé a progressé et se préoccupe des familles des nageurs. Du temps de Laure, il n’y avait pas d’organisation, les parents ne communiquaient pas, il y avait peut-être même une adversité entre les familles. Ce n’est plus du tout pareil. Les parents sont au même endroit. Djamila Metella (mère de Mehdy) et Madame Balmy (mère de Coralie) aiment bien être à telle place, nous aussi, on a nos habitudes, à côté de Jacqueline et Jacques Mallet (parent de Grégory). Avec eux et les parents (de Charlotte) Bonnet, on a quelques affinités, on correspond par mail dans l’année. J’espère que Florent nagera encore après Rio. Qu’il continuera un peu pour nous. Les Championnats de France, ce sont des moments terriblement stressants mais terriblement beaux. C’est quinze ans de notre vie. Quand la course s’est bien passée, on est contents, on boit un coup le soir au gîte avec Olga. Alors, Florent, continue encore un peu s’il te plaît ! » ¢ Laure, éliminée en demi-finales du 100 m dos. 2004 Laure, qualifiée pour les JO sur 400 m (1re), 800 m (1re) et 100 m dos (1re). 2008 Laure, qualifiée pour les JO sur 400 m (2e), 100 m dos (1re) et 200 m dos (1re). Florent, 8e du 100 m dos, éliminé en séries du 50 m, 100 m et 200 m dos. 2012 Laure, qualifiée pour les JO sur 100 m dos (1re) et 200 m dos (1re). Florent, qualifié pour les JO sur 50 m (2e), éliminé en demi-finales du 100 m. 2016 Florent, non qualifié pour les JO sur 100 m (3e). Engagé aujourd’hui sur 50 m. WATER-POLO Tournoi de qualification olympique FRANCE - HONGRIE «Une qualification changerait beaucoup de choses» Àsuivre EN DIRECT SUR... 15:00 FRANCE-HONGRIE Julien Issoulié, directeur du water-polo français, croit aux chances de l’équipe de France masculine de participer aux JO de Rio.Une première depuis 1992. «Que doit faire l’équipe de France cette semaine à Trieste pour aller à Rio (5-21 août) ? Il y a cinq matches de poules. Ensuite, selon notre classement, si on est dans les quatre premiers, on rencontrera un adversaire de l’autre groupe. Le quatrième du groupe rencontrera le premier de l’autre et le vainqueur de ce quart de finale ira aux JO. Nous, notre objectif, c’est la deuxième place de notre groupe pour éviter de rencontrer en quarts l’Italie ou l’Espagne, deux équipes très fortes. Quelle équipe faut-il absolument battre lors de la phase de poules? Notre premier match (aujourd’hui à 15 heures) est contre la Hongrie, l’équipe la plus forte de notre groupe. On va essayer de ne pas y laisser trop de plumes. Ensuite, il faut essayer de battre toutes les autres équipes (Russie, Slovaquie, Roumanie et Canada). La dernière qualification aux JO remonte à 1992… Oui, et depuis 1991 nous n’avons jamais été en si bonne position. Nous avions juste été repêchés en 1999 pour participer à un tournoi. Ça peut être un moment clé pour notre sport. Une qualification changerait beaucoup de choses, en termes de reconnaissance du ministère des Sports, des médias, mais aussi pour la structuration de notre discipline.» C. B. PROGRAMME AUJOURD’HUI À Trieste (ITA), France- Hongrie (15 heures). En direct sur l’Équipe 21. DEMAIN : Roumanie-France. MARDI : France-Russie. MERCREDI : Slovaquie-France. JEUDI : France-Canada. VENDREDI : quarts de finale. Équipe de France : Blary, Camarasa, Crousillat, Garsau, Izdinsky, Khasz, Kovacevic, Marzouki, Noyon, Peisson, Saudadier, Simon, Tomasevic. TENNIS 23 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE DUR MIAMI ATP Masters 1000 et WTA La patronne s’appelle Victoria Avec sa victoire autoritaire sur Kuznetsova (6-3, 6-3) et son rare doublé Indian Wells-Miami, Victoria Azarenka affirme sa domination sur le circuit féminin cette année. MAXIMEMALET MIAMI (USA) – Victoria Azarenka est arrivée en conférence de presse avec la casquette (à l’envers) célébrant la victoire de Denver au dernier Super Bowl. À se demander si la Biélorusse, grande fan des Broncos (foot US), voulait faire passer un message subliminal à Serena Williams, numéro 1 mondiale sans le moindre titre cette année et aussi actionnaire minoritaire des Miami Dolphins, bien moins performants que Denver en NFL. Sur le court, un peu plus tôt, le message a été encore plus clair. Avec son troisième titre de l’année (après Brisbane et Indian Wells), Azarenka est la nouvelle patronne. Elle réalise au passage le premier « doublé du soleil » (Indian Wells-Miami) depuis Kim Clijsters en 2005. « On m’a rappelé ça depuis les quarts de finale, a souligné celle qui sera numéro 5 mondiale lundi (voir par ailleurs). Or, c’est très facile de s’enflammer. C’était un vrai travail de rester concentrée.» La performance est à relativiser car Serena, huit fois vainqueur à Miami, n’a pas participé au tournoi californien entre 2002 et 2014. Mais tout de même, Azarenka n’a pas perdu le moindre set du tournoi (son bilan sur l’année est de 44 sets gagnés et 5 perdus) et elle aurait dominé la finale contre Svetlana Kuznetsova (6-3, 6-2 en 1 h 17) encore plus copieusement sans quelques problèmes au service (5 doubles-fautes au premier set). ” Serena va me pousser à m’améliorer” Azarenka est-elle la meilleure joueuse au monde actuellement ? « Je n’irai pas sur le terrain me tuer à la tâche jour après jour, si je ne pensais pas que c’était le cas », avait-elle lancé un peu plus tôt dans la semaine. Hier, elle a précisé : « Quand je dis que je crois en moi, c’est parce il n’y a pas d’autre état d’esprit à avoir quand on entre sur le terrain. » Et de développer sur son rapport avec la numéro 1 mondiale : « Serena est une joueuse qui m’a poussé souvent à mes limites. C’est la plus grosse compétitrice qu’on puisse avoir en face. C’est un super challenge de l’avoir car ça va me pousser à m’améliorer. » Ce retour vers les sommets, Azarenka le vit différemment de sa première période faste, en 2012-2013, avec deux titres en Grand Chelem et la place de numéro 1 mondiale. « Quand j’ai atteint ces objectifs, j’ai eu des difficultés à retrouver ma motivation », a-t-elle noté. Puis les blessures s’en sont mêlées (pied notamment), mais je n’ai jamais douté de mes capacités à revenir à mon meilleur niveau . Aujourd’hui, elle apprécie plus et organise mieux ses priorités : «Ça m’aide à être détendue.» Attention, tout de même, Azarenka n’a pas totalement changé non plus. Lorsqu’un journaliste l’interrogea sur la saison de terre battue à venir soulignant que ce n’est pas sa meilleure surface, son regard bleu s’est un peu figé. « J’ai toujours été très forte pour prouver que les gens ont tort, at-elle annoncé sans ciller. Alors je suis très motivée pour attaquer la terre battue dont on dit que ce n’est pas ma surface favorite.» Compris ? ¢ 97 C’est le nombre de semaines écoulées entre deux présences de Victoria Azarenka dans le top 5 du classement WTA. La Biélorusse sera cinquième ce lundi et n’avait pas occupé une place aussi haute depuis le 26 mai 2014. Dans l’intervalle, souvent blessée, elle était redescendue jusqu’à la 50e place (février 2015). MIAMI (USA) Clive Brunskill/AFP DENOTREENVOYÉSPÉCIAL Serena Williams peut commencer à se faire du mourron. Lorsqu’elle aura réglé ses propres problèmes, elle va trouver sur sa route une Vika Azarenka très affûtée et bien déterminée à contester son pouvoir. Djoko vise deux records 2 fois 2 font 2 Après Indian Wells, la paire Mahut-Herbert s’est adjugée le double à Miami. Du coup, ils deviennent numéros 2 mondiaux de la spécialité. DOUBLE HOMMES ¢ FINALE Mahut-Herbert b. Klaasen-Ram (AFS-USA) 5-7, 6-1, 10-7. DENOTREENVOYESPECIAL VINCENTCOGNET S’il domine aujourd’hui Kei Nishikori, le Serbe fera tomber deux barrières historiques. 28 PROGRAMME Mike Ehrmann/AFP MIAMI – En septembre dernier, Nicolas Mahut et Pierre-Hugues devenaient la toute première paire française à inscrire son nom au palmarès de l’US Open. Hier, ils ont signé le même type d’exploit à Miami, en dominant 5-7, 6-1, 10-7 le Sud-Africain Raven Klaasen (n° 20 mondial) et l’Américain Rajeev Ram (n° 36). Les compères quittent surtout les States sur un formidable doublé Indian Wells-Miami. Depuis dix ans, seuls les Bryan brothers (en 2014) avaient fait le job à la fois en Californie et en Floride. Une référence, et une vraie. Cette embellie se traduit logiquement dans la hiérarchie de la spécialité : demain, « Mahoutte » et « P2H » seront numéros 2 mondiaux, derrière Murray-Soares. Sans jamais évoluer au même niveau que lors de leurs demi-finales face aux Bryan , les Français ont pu surfer sur la vague de confiance née de leur série de neuf succès d’affilée. Elle leur AUJOURD’HUI À partir de 19 heures (heure française) En fusion actuellement, Mahut et Herbert alignent les victoires. Leur rêve de Rio se profile à l’horizon. permit notamment de zapper très vite un premier set bien poussif. Peut-être anesthésiés par les 32 °C qui plombaient le central, ils se montraient incapables de régler la mire en retour. À 5-6, la sanction tomba au terme d’un jeu de service de Mahut caviardé de concert. Mais leur marge était si importante qu’il leur suffit de laisser quelques retours dans le court pour prendre le dessus. Klaasen et Ram ne disputaient là que leur troisième finale sur le circuit principal. À Delray Beach, Aca- pulco et Indian Wells, ils n’avaient pu franchir le cap du premier tour. En serrant le jeu, les Français prirent aisément le dessus. Le deuxième set fila vite (6-1), le super tie-break tout aussi rapidement (10 points à 7). « Ç’a été un mois plein de tennis pour nous, mais c’est positif ! déclara Herbert au micro du stade. Jouer à ce niveau pendant deux tournois, c’est un rêve pour nous. Il faut remercier notre kiné-ostéo (Olivier Choupeau) parce que si on est encore sur pied aujourd’hui, c’est grâce à lui. » FINALE HOMMES Djokovic (SER) - Nishikori (JAP) Pas avant 21 heures FINALE DOUBLE FEMMES Babos-Shvedova (HON-KAZ) - Mattek-Sands-Safarova (USA-RTC) ATP MASTERS 1000 DUR ¢ DEMI-FINALES Nishikori (JAP) b. Kyrgios (AUS), 6-3, 7-5. DUR WTA ¢ FINALE Azarenka (BLR) b. Kuznetsova (RUS), 6-3, 6-2. Avant la finale de Miami, deux joueurs sont au coude-à-coude pour le nombre de titres en Masters 1000 : Rafael Nadal et Novak Djokovic (27). En cas de succès, le Serbe deviendrait le numero uno. Depuis le 1er janvier 2011, il a remporté 22 des 42 Masters 1000 qu’il a disputés. Il a par ailleurs atteint la finale de ses onze derniers Masters 1000. Sa dernière défaite en finale remonte à Cincinnati 2015 (battu par Roger Federer). En millions de dollars, la somme gagnée sur les courts par Novak Djokovic s’il remporte le tournoi (98 199 528 $ , pour être plus précis). Là encore, 98,2 Kyrgios trop léger il deviendrait le number one, devant Roger Fe d e r e r (97 855 881 $). À titre de comparaison, Bjorn Borg a amassé 3 655 751 $, Ivan Lendl, 21 262 417, Pete Sampras, 43 280 489 et Rafael Nadal 76378282. Depuis le début de sa carrière, Kei Nishikori (26 ans) a affronté onze fois le numéro 1 mondial du moment . Son ratio est de deux succès pour neuf défaites. Mais ces exceptions peuvent donner du courage au Japonais. C’est en effet… Novak Djokovic qu’il a dominé en deux occasions : en demi-finale de Bâle 2011 et en demi-fiV.C. nale de l’US Open 2014. 2/9 Vendredi soir, on attendait beaucoup de la demi-finale entre Kei Nishikori (vainqueur de Monfils après avoir écarté cinq balles de match) et Nick Kyrgios, tombeur autoritaire de Raonic. On eut droit à un one-man-show du Japonais, à la fois clinique (seulement huit fautes directes) et très agressif. C’est en enchaînant trois magnifiques volées que le 6e joueur mondial plia l’affaire sur sa deuxième balle de match. L’Australien se consolera en apprenant qu’il intégrera demain, pour la première fois, le top 20. « C’est cool, a-t-il commenté. Mais il y a encore dix-neuf gars devant moi. » V. C. 24 RUGBY Top 14 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE TOULON - CLERMONT 20e JOURNÉE L’HEURE DE LA GENERALE MAXIME RAULIN Même si les « coiffeurs du RCT » ont gagné au Racing 92 le week-end dernier (21-20), la plupart vont reprendre gentiment leur place dans le frigo toulonnais. Bernard Laporte n’est pas fan de ce genre d’expression. Mais pas besoin d’être dans la tête du manager de Toulon pour savoir qu’il a déjà une idée très précise de son quinze qui démarrera à Colombes dimanche prochain pour le grand rendez-vous du triple champion d’Europe, le quart de finale européen. C’est une évidence ! Même si, en quarante minutes de présence sur la pelouse de Lille, le pilier Mourad Boughanmi a sorti un match « de niveau international à 11 plaquages et 3 ballons grattés » dixit Laporte, même si le troisième-ligne centre Charles Ollivon a traversé le terrain, le manager du RCT a choisi d’aligner ses tauliers pour la réception de Clermont au Stade-Vélodrome de Marseille. Et sauf blessure, la hiérarchie ne devrait pas être bousculée la semaine prochaine. LA SURPRISE MENINI L’ancien sélectionneur des Bleus a néanmoins concocté une petite surprise. Alexandre Menini est titulaire à gauche de la mêlée. Chiocci fait banquette et Fresia est en tribune. Exit les deux Bleus de l’hiver. Menini a un gros coup à jouer. Il le sait : « C’est un match important. Une semaine avant le quart de Coupe d’Europe, il y a de l’enjeu et de la pression. » Pour le reste, les machines Gorgodze, Smith ou Vermeulen, devant, et Nonu, Bastareaud ou Habana, derrière, sont présents. Sans surprise cette fois. La bonne nouvelle, c’est que le maître à jouer Matt Giteau est à nouveau disponible, après trois mois d’absence (opération aux adducteurs). L’ouvreur australien (33 ans, 102 sél.), qui devait débuter sur le banc, sera finalement laissé au repos mais devrait postuler dimanche prochain, même s’il ne sera sans doute pas titulaire. « Son retour est un bon signe pour tout le monde, juge le demi de mêlée Jonathan Pélissé. Matt est un moteur. » Si la venue de Clermont fait office de starter aux cadres rouge et noir qui se reposent depuis quinze jours, un succès permettrait aussi au RCT de conforter sa place parmi les deux premiers du Top 14, directement qualifiés pour les demi-finales. « La victoire est impérative, avoue Menini. D’un point de vue comptable, mais aussi pour les têtes à une semaine du quart de finale. » ¢ Franck Faugère/L’Équipe Au Stade-Vélodrome, Toulon aligne contre Clermont un quinze de tauliers, proche de celui qui affrontera le Racing 92 en quarts de finale de la Coupe d’Europe dimanche prochain. «J’ai l’impression d’être à la maison» Tom Taylor va enchaîner contre Clermont une sixième titularisation. Une nouvelle occasion de prouver son talent et de gagner sa place dans l’armada toulonnaise. Frédéric Lancelot/L’Équipe MAXIME RAULIN EN BREF (NZL) 27 ans. 1,83 m, 85 kg. Club : Toulon. Ouvreur ou centre. Avec Matt Giteau, Fred Michalak et Quade Cooper, Toulon avait pour cette saison son quota d’ouvreurs internationaux.Tom Taylor est venu pourtant s’ajouter à cette liste prestigieuse. Après des débuts difficiles sous le maillot du RCT, l’ouvreur néo-zélandais (3 sélections) est en train de faire son trou, profitant des blessures des uns et de la méforme des autres. La voix posée, Tom Taylor (27 ans) se livre avant de passer un test important contre l’ASM. «Cinq mois après votre arrivée en France, comment jugez-vous votre adaptation ? Plutôt bonne. C’est la première fois que je change de club. Je n’avais joué que pour les Crusaders à Canterbury. J’ai donc mis un peu de temps à comprendre comment l’équipe fonctionnait. Ce n’est pas le rugby auquel j’ai été habitué. Il m’a fallu un petit mois pour m’adapter. Aujourd’hui, l’équipe joue aussi de mieux en mieux, je me sens en pleine confiance. J’ai l’impression d’être à la maison. Je suis heureux ici. J’ai enfin la chance d’être entouré par de très grands joueurs qui m’ont beaucoup aidé. Qu’est-ce qui a été le plus difficile à gérer dans votre nouvelle vie à Toulon ? Ce sont des choses extérieures au rugby, comme trouver une maison, savoir où sont les commerces, etc. Mais le plus dur, c’est la langue ! J’apprends très lentement le français. Je suis nul ! Qu’est-ce qui vous a le plus surpris ici à votre arrivée ? Les supporters. Ceux de Toulon, mais aussi ceux des autres équipes. C’était presque un choc ! En Nouvelle-Zélande, les supporters ne crient pas autant. Cette passion pour leur équipe est assez hallucinante ici. Vous n’avez pas été effrayé quand vous êtes arrivé à Mayol en bus pour la première fois ? (Il rigole.) J’en avais entendu parler. Mais c’est autre chose quand vous posez le pied par terre, que vous fendez la foule et qu’on vous tape dans le dos ! Je n’avais pas vraiment imaginé ça comme ça. ” Il m’a fallu un petit mois pour m’adapter. Aujourd’hui, je me sens en pleine confiance.” Votre première titularisation, à Toulouse (défaite 31-8), ne s’est pas très bien passée. Comment l’expliquez-vous ? Je n’étais pas préparé comme je le souhaitais. Mais ce n’est pas une excuse, j’ai fait un mauvais match. Parfois un bon coup de pied lance ton match. Mais, malheureusement, j’ai raté le premier. Finalement, avec le recul, ça a été un match important pour moi. J’ai compris que je devais jouer mon jeu, que ça ne servait à rien d’en faire trop. Sur le moment ça a été dur à vivre. Pourtant, vous sortiez d’un NPC (Championnat néo-zélandais) réussi où vous aviez inscrit 137 points au pied en 12 matches… Je n’ai pas envie de mettre ça sur le fait que je venais d’arriver en France. Je m’étais peut-être mis un peu trop de pression pour prouver que j’étais un bon buteur. Quand Jonny (Wilkinson) est là je passe beaucoup de temps avec lui. On travaille les coups de pied, mais aussi d’autres aspects de mon jeu, comme la passe. C’est une chance de pouvoir m’entraîner avec lui. J’espère qu’on me donnera une nouvelle chance de buter. Mais Jo (Jonathan Pélissié) bute très bien en ce moment. Ça me permet de me concentrer uniquement sur mon rôle d’ouvreur. Depuis mi-février vous avez enchaîné cinq matches. On vous sent plus épanoui… Oui, c’est vrai. Je sais ce qu’on attend de moi, j’ai plus confiance en moi. Diego (Dominguez, qui succédera à Bernard Laporte la saison prochaine) m’aide au quotidien. Je parle beaucoup avec lui. Avec Jo (Pélissié) et Ma’a (Nonu) aussi. Vous serez à nouveau titulaire face à Clermont. Est-ce un véritable test pour vous ? Je sais qu’en France il y a certains matches plus importants que d’autres. Clermont, c’est un gros match. Mon premier match à Marseille, dans un grand stade. J’ai hâte. Je dois montrer que je mérite ma place pour jouer le quart le week-end suivant. Matt Giteau est de retour dans le groupe. Ne craignez vous pas de moins jouer ? C’est une très bonne chose que Matt soit de retour avec nous. C’est un grand joueur. Il y a une grosse concurrence pour démarrer chaque week-end mais c’est bon pour l’équipe. Le Racing vous a bien réussi le week-end dernier… (Il coupe.) C’est mon meilleur souvenir depuis que je suis à Toulon ! Il y avait une majorité de joueurs qui n’évoluent pas souvent ensemble. On n’était pas favoris. Personne ne nous voyait gagner. Mais on a sorti un gros match. C’étaient des émotions très fortes. Face à vous, il y avait Dan Carter, un joueur que vous connaissez bien. Comment avez-vous vécu toutes ces années dans son ombre aux Crusaders ? Je n’ai jamais vu les choses comme ça. J’ai beaucoup joué, contrairement à ce qu’on peut penser (55 matches de Super Rugby en quatre saisons). J’ai joué à l’ouverture, au centre ou à l’arrière. Nous avions de très bonnes relations, comme avec Colin (Slade, autre ouvreur des Crusaders jouant désormais à Pau). Nous jouions au même poste mais nous étions amis. On a passé beaucoup de temps ensemble. On faisait pas mal d’exercices supplémentaires après les entraînements. Avec la retraite de Dan Carter en sélection, n’était-ce pas l’occasion d’avoir une nouvelle chance chez les All Blacks ? J’avais besoin d’un nouveau challenge. Le Top14 me plaisait. Je ne regrette pas mon choix. uu Pourtant votre père et votre oncle 25 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE 20e JOURNÉE Top 14 TOULON - CLERMONT Clermont voyage tout inclus Dans un monde où gagner à l’extérieur serait chose aisée, l’ASM aurait une sérieuse opportunité, aujourd’hui, d’éloigner sérieusement ses plus proches concurrents à l’une des deux premières places du Top 14. Ça tombe bien, ce monde existe, et les Clermontois baignent dedans depuis le début de saison. En neuf déplacements, ils sont revenus sept fois victorieux. La statistique est colossale et curieuse. Colossale, car les Auvergnats ne sont qu’à une unité du record en la matière en Top 14, détenue par les Perpignan et Toulouse de 2008-2009, et par… l’ASM de 2007-2008. Curieuse, car Clermont, qui avait préservé une invincibilité sans égale au stade Michelin (*), est devenu cette saison une équipe plus performante loin de chez elle qu’à domicile (6 victoires, 3 défaites, 1 nul). Aucun autre club du Top 14 ne présente un bilan pareillement déséquilibré. L’ASM est aussi plus performante offensivement chez les autres (29,9 points de moyenne par match) que dans son antre (26,9). croyable que je n’oublierai jamais. Mais j’ai fait un choix. Plusieurs joueurs avec qui vous avez été champion du monde Juniors en 2009 ont été sacrés champions du monde avec les Blacks (Aaron Cruden ou Zack Guildford en 2011). N’êtes-vous pas jaloux ? (Il rigole.) Non... J’aurais adoré, mais je reste très fier de tout ce que j’ai accompli depuis le début de ma carrière.» Arbitre : M. Raynal (Roussillon - Pays Catalan). - Stade Félix-Mayol. 11 6 HABANA 12 NONU 9 15 8 10 14 TUISOVA 5 2 F. LEE 4 3 1 CHAUME 6 CHOULY CAP.ô 15 SPEDDING 9 12 PARRA TOEAVA 11 NAKAITACI CLERMONT Entraîneurs : F. Azéma, J. Gibbes, D.Bès et X. Sadourny. Remplaçants : Kayser (16), Domingo (17), Iturria (18), Cancoriet (19), Radosavljevic (20), B. James (21), Rougerie (22), Ric (23). AUJOURD'HUI 5 G. 3 G. 1 N. *Dans cet ordre en Top 14 ESSAIS INSCRITS ESSAIS ENCAISSÉS 3,58 2,79 1,63 1,37 Moyenne par match CLASSEMENT 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 ÉQUIPES CLERMONT MONTPELLIER RACING 92 TOULON BORDEAUX-B. TOULOUSE CASTRES GRENOBLE LA ROCHELLE BRIVE PAU ST. FRANÇAIS OYONNAX AGEN Pts J. 66 64 64 61 53 53 49 46 44 43 41 32 18 16 19 20 20 19 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 LICUL EL ES 9 OPPOSITIONS* PAS DE PLACE POUR LES PELLICULES ! JUSQU’ À LI É 4e 2e CLASSEMENT DÉFENSE 13 8 ULUGIA S. ARMITAGE CHILACHAVA CLASSEMENT ATTAQUE REPOSE SUR VOS ÉPAULES HIER 16:15 : TOULON-CLERMONT (Canal +) RAKA 10 FI. VAN DER MERWE Entraîneurs : B. Laporte, J. Delmas et S. Meehan. Remplaçants : Orioli (16), Chiocci (17), Lassalle (18), Fernandez Lobbe (19), O'Connor (20), Michalak (21), Escande (22), Saulo (23). 1 er 2e 2 GUIRADO 5 TOULON ¢ 14 YATO (*) 77 matches en quatre ans et demi, du 21 mai 2009 au 3 mai 2014. D’UNE NATION VENDREDI VAHAAMAHINA FERNANDEZ J. DAVIES FIANTE R. TAOFIFENUA 7 7 KOTZE GORGODZE VERMEULEN BASTAREAUD TAYLOR 3 MENINI 4 PÉLISSIÉ D. MITCHELL 13 1 J. SMITH CAP.ô A. Ba. MIN É E S TOULON CLERMONT ¢ MONTPELLIER-BRIVE : 19-3; CASTRES-TOULOUSE : 15-9; OYONNAX-GRENOBLE : 20-27; AGEN-PAU : 26-33; LA ROCHELLE-STADE FRANÇAIS (BD) : 21-18; BORDEAUX-BÈGLES - RACING 92 : 20-28. 16:15 Il est difficile de relativiser la performance clermontoise, mais un facteur est à prendre en compte : hormis l’UBB, la semaine passée (24-19), l’ASM n’a battu chez eux que des clubs classés au-delà des six premiers (La Rochelle, Oyonnax, Brive, Agen, Castres et Grenoble). D’ici à la fin de saison, elle va avoir droit à trois voyages plus compliqués : au Stade-Vélodrome aujourd’hui, puis au Racing et à Toulouse. Trois déplace- ments qui, après l’élimination en Coupe d’Europe, serviront de valeur étalon en vue des phases finales de Top 14. Face à Toulon, il s’agira d’un test de solidité pour lequel Franck Azéma a musclé son pack (retour de Flip Van der Merwe et Fritz Lee) et son centre du terrain (première association du duo Toeava et Davies). QUAND L’ESPOIR ¢ Canal +. AUJOURD'HUI SE TESTER EN VUE DES PHASES FINALES P maillot n’a-t-il pas une importance encore plus particulière pour vous ? Bien sûr. Mon père (Warwick Taylor) a été all black à 24 reprises et a gagné la Coupe du monde (1987). Mais je n’ai aucun souvenir car je n’étais pas né ! Mon oncle (Murray Taylor) aussi a été all black (7 sélections). J’ai eu la chance de porter ce maillot trois fois. C’était quelque chose d’in- Le week-end dernier à Bordeaux l’entrée de Morgan Parra avait fait du bien aux Auvergnats, qui l’avaient emporté 24-19 Duane Vermeulen (à gauche), Ma’a Nonu et Romain Taofifenua (de dos) sont de retour pour ce match contre Clermont. *pellicules visibles, usage régulier, 126 sujets ont 100% des pellicules visibles éliminées (étude clinique sur 280 sujets) uu ont porté le maillot des Blacks. Ce Nicolas Luttiau/L’Équipe L’ASMa quatre déplacements devant elle, pour égaler le record de huit victoires à l’extérieur en une saison. Une fraîcheur à toute épreuve et jusqu’à 100% de pellicules éliminées*. 26 RUGBY Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE Top 14 CASTRES - TOULOUSE : 15-9 20e JOURNÉE Dix minutes qui changent tout De cette triste rencontre, il n’y a que les derniers instants à retenir. Parce qu’ils relancent l’intérêt d’une fin de saison où Castres peut encore ambitionner la sixième place. 6 6 TOULOUSE 15 9 NOTREENVOYÉSPÉCIAL LAURENTCAMPISTRON CASTRES – Allez, zappons directement les soixante-dix premières minutes. Rien à voir. « Une purge, admet même Ugo Mola, l’entraîneur toulousain. Franchement, si quelqu’un s’est régalé… Honnêtement, on n’a rien vu, sinon un pauvre Toulouse incapable d’enclencher de la vitesse pour surprendre son adversaire. Si on a dépassé une fois les quinze ou vingt secondes d’affilée de temps de jeu, c’est le maxi.» On joue la 70e minute, donc. Le Stade Toulousain, mené 12-9, obtient une pénalité à 30 mètres des perches adverses, côté droit. Pas facile mais réalisable pour revenir à égalité. L’ouvreur remplaçant, Jean-Marc Doussain, choisit pourtant la pénaltouche. «Je m’attendais à ce qu’ils prennent les points au pied, reconnaît l’arrière castrais Geoffrey Palis. Mais c’est vrai que le vent était violent. Et puis, ils se sentaient forts devant. S’ils avaient marqué, tout le monde les aurait félicités. Sans doute visaient-ils autre chose qu’un nul. » Deux minutes après cette pénaltouche, Toulouse obtient une nouvelle pénalité, quasiment au même endroit. Rebelote. Doussain tape encore en touche. « Ils se pensaient sûrement dominateurs en conquête, analyse Christophe Urios, le coach du CO. Ils avaient six avants frais. On pourrait penser que c’est un brin prétentieux, mais, franchement, ça se défend. Et puis, honnêtement, je m’en fous un peu…» Mola, lui, ne trouve pas le choix de ses joueurs totalement incongru : « La prise des points, qui nous aurait peut-être donné un énième match nul, n’était pas forcément le bon choix. Même si, vent contre, ça aurait pu se tenter.» «Il y avait énormément de vent en travers et elles étaient très compliquées à passer, ajoute l’ailier Vincent Clerc. Comme on dominait en touche et en mêlée, c’était assez logique de chercher la sécurité en sollicitant nos points forts du jour.» ” Ça s’appelle le panache argentin !” CHRISTOPHE URIOS Toulouse, d’ailleurs, récupère le lancer et avance dans les 22 mètres castrais. Nouvelle pénalité. Ce coup-ci, Florian Fritz, promu capitaine après la sortie de Yoann Maestri, choisit la mêlée. Les avants rouge et noir avancent une fois, puis deux. À chaque fois, l’arbitre tend le bras pour leur redonner l’avantage. Se dirige-t-on vers un essai de pénalité? Sur son banc, Urios anticipe la catastrophe. Il réagit aussitôt en sortant son pilier droit remplaçant Yohan Montès pour remettre le titulaire, Karena Wihongi. « Yohan était en difficulté, ça arrive. Il avait une douleur à l’adducteur et toutes ses mêlées n’étaient pas très bonnes. En face, Baille avait pris le dessus. Il me semblait que si je ne le remplaçais pas à ce moment-là, on risquait de perdre. Ça s’appelle un coaching heureux.» Sur la mêlée qui suit, Toulouse éprouve plus de difficultés à avancer. « L’arbitre nous demande de sortir rapidement le ballon, du coup on ne peut pas obtenir une autre pénalité qui aurait pu se transformer en essai», raconte Clerc. Pis, dans l’esquisse brouillonne de ballon porté qui suit, Rory Kockott, bien aidé par ses avants, parvient à poser ses mains sur le ballon et à bloquer l’avancée toulousaine. L’arbitre siffle une nouvelle mêlée. Introduction CO. « C’est le tournant du match, assure le flanker castrais Yannick Cabal- Nicolas Luttiau/L’Équipe CASTRES Les Castrais exultent et félicitent Benjamin Urdapilleta, qui vient de marquer après la sirène le drop qui prive Toulouse du bonus défensif. lero. Ce type d’action est toujours très difficile à arbitrer. C’est assez vicieux. Les Toulousains sont pas mal, se reconstruisent autour des petits tas, mais on défend bien. » Urios a vu aussi l’intervention décisive de Kockott : « Après le match, dans le vestiaire, comme il s’était fait un peu marcher dessus sur l’action, je lui ai dit : “Ça piquait, non ?’’ Et lui m’a répondu : “Ouais, mais on a gagné le ballon, mec!’’» Derrière, il reste encore quatre minutes à jouer. Le CO parvient d’abord à renvoyer le jeu dans le camp toulousain grâce à un coup de pied de «1250 mètres», selon Urios, de Geoffrey Palis. Et puis, après plusieurs turnovers et un dernier en-avant d’Harinordoquy, il y a cette mêlée à la sirène dans les 22 mètres toulousains, idéale pour une tentative de drop. « Moi, j’aurais tapé en touche », confie Palis. Comme Urios, d’ailleurs: «Je me voyais bien me faire contrer et me retrouver avec un essai encaissé comme à Brive, le weekend passé (23-22). Ça s’appelle le panache argentin !» L’Argentin, c’est Benjamin Urdapilleta, l’ouvreur. «Le drop n’a jamais été ma priorité, concèdet-il. Au début, quand je m’entraînais, le ballon ne montait pas, c’était catastrophique ! Maintenant, au moins, il s’élève ! » Et il lui arrive même de passer entre les perches. Celui d’hier enlève le bonus défensif à Toulouse et permet à son équipe de revenir à quatre longueurs de la sixième place, qualificative pour la phase finale. « Le plus embêtant, conclut Mola, c’est qu’une équipe finit sur une note positive quand l’autre termine sur une négative.» ¢ Toulouse reste encore sur sa fin Au Stade Toulousain, ces dernières semaines, les fins de match sont souvent cruelles ou frustrantes. Souvenez-vous : contre Montpellier (29-31), il avait raté la transformation qui lui aurait donné un nul ; à Brive (21-21), il avait loupé celle qui lui aurait offert la victoire ; à Paris (17-18), il avait encaissé un essai de Paul Williams à la 78e minute ; et hier à Castres, il a en- caissé après la sirène, le drop qui le prive du bonus défensif. Voilà donc sept points envolés dans le money-time. «On manque de réalisme, explique l’ailier Vincent Clerc. On fait de bonnes mêlées, de bonnes touches, on se rapproche petit à petit de la ligne d’en-but mais on ne concrétise pas. Après, ça bascule sur un ballon enterré. Est-ce la peur de ne pas arriver à marquer encore une fois qui nous bloque un peu ?» Un facteur psychologique ? Ugo Mola, l’entraîneur, estime plutôt que son équipe manque de sang-froid et de détermination dans les rencontres serrées. « Sur les bras de fer, on n’est pas très costauds. Pas assez tueurs ou réalistes, en tout cas. Soit on est ultradominants et on gagne, soit on ne l’est pas et ça tourne souvent en notre défaveur en fin de match. » Bien sûr, Toulouse n’en serait pas aujourd’hui à haïr la sirène s’il parvenait à se mettre à l’abri plus tôt, comme il en a souvent l’occasion. « Si le contenu contre Castres avait été à la hauteur de ce qu’on a essayé de mettre en place dans la semaine, on n’aurait pas à regretter ce genre de situation », reL. C. connaît Mola. 17 Le nombre d’en-avant commis dans ce match brouillon (8 pour Castres, 9 pour Toulouse). Il y eut aussi 24 fautes (14 contre 10) et 25 mêlées, autant de signes d’un match très pauvre. 1 Toulouse n’a gagné qu’un seul de ses sept derniers matches, contre le Stade Français dimanche dernier. Pour 2 nuls et 4 défaites. i EXPRESSO iÉquipe de France : la tournée argentine à Tucuman. Les deux tests entre l’Argentine et la France seront disputés à Tucuman (nordouest de l’Argentine) les 18 et 25juin. Les Pumas reçoivent habituellement leurs hôtes à Buenos Aires ou à Mendoza, mais la fédération souhaitait honorer la région berceau de l’indépendance argentine dont le pays fêtera le bicentenaire dans la même période. L’indépendance, le 9 juillet 1816, avait été proclamée par une assemblée réunie à Tucuman. iLa Rochelle : Barry revient. L’international français de rugby à 7 Steeve Barry rejoindra la saison prochaine La Rochelle, son club formateur, avec lequel il s’est engagé pour deux saisons. Barry, vingtquatreans (1,81m, 89kg), avait quitté le centre de formation rochelais il y a quatre ans pour tenter l’aventure du 7, discipline devenue olympique. Cadre de la sélection, il devrait être présent à Rio pour les JO, avant de revenir en Charente-Maritime. iUniversitaires : les Bleus battent l’Angleterre. Emmenés par quelques joueurs déjà alignés en Top 14 (le Bordelais Charles Brousse, le Rochelais Lancelot Luteau ou le Toulonnais Grégory Annetta), l’équipe de France universitaire s’est imposée face à l’Angleterre (30-27) hier à Blois. RUGBY 27 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE 20e JOURNÉE Le Racing déjà en mode Europe ÉQUIPES 1 LYON 2 BAYONNE 3 AURILLAC 4 BÉZIERS 5 PERPIGNAN 6 COLOMIERS 7 ALBI 8 MT-DE-MARSAN 9 MONTAUBAN 10 BOURGOIN 11 BIARRITZ 12 NARBONNE 13 TARBES 14 CARCASSONNE 15 DAX 16 AIX-EN-PROVENCE 20 28 DENOTREENVOYÉSPÉCIALPERMANENT HAMIDIMAKHOUKHENE BORDEAUX – Dans l’ascenseur qui les reconduit aux vestiaires, Laurent Labit et Ronan O’Gara se frottent les yeux. « Ça va mieux soupire l’entraîneur des troisquarts du Racing 92. C’est fou, on doit tourner à la mi-temps avec trois essais ! » Le Racing a finalement dominé Bordeaux et vient de signer une incontestable sixième victoire à l’extérieur. Malgré tout, on s’amuse à imaginer le technicien francilien à la pause. Se voyant expliquer l’inexplicable, à savoir comment les visiteurs, au terme d’une première mi-temps qui les a vus posséder plus souvent le ballon que l’UBB (60 % - 40 %), occuper davantage le territoire adverse (10’55’’ contre 5’30’’), et être moins pénalisés que les Girondins (3 pénalités, contre 5), ont regagné les vestiaires menés 10-9. Floués par une décision arbitrale après que M. Marchat a refusé un drop pourtant valable à Talès, le ballon étant bien passé au-dessus de la barre transversale. Frustrés, aussi par leur incapacité à concrétiser leurs nombreux temps forts, tels les deux fois où Robinson fut stoppé à un mètre de la ligne girondine (27e, 30e), ou quand le pack francilien fut encore mis en échec devant la ligne après une belle démonstration de puissance derrière un ballon porté (33e). Mais non, Labit savoure simplement ce succès qui permet au Racing de consolider sa place dans le carré de tête. Alors qu’il avait débuté le match de la pire des manières en encaissant dès la cinquième minute un essai marqué en coin par Talebula. «À la mi-temps, on avait l’impression d’avoir mis les ingrédients. Et on n’avait pas senti Bordeaux très, très à l’aise, et qui a eu du mal, apparemment, à digérer le revers du dernier week-end contre Clermont (19-24). On a dit aux joueurs de continuer et d’insister, d’être plus efficaces et réalistes dans la gestion des temps forts. Et justement, en seconde mitemps, on a pratiquement marqué sur tous nos temps forts. » L’UBB A ENCORE CRAQUÉ Johan Goosen, qui déborde ici Talebula, a inscrit un doublé contre Bordeaux. ¢ ¢ 23 Le nombre de points marqués par Johan Goosen hier à Bordeaux. C’est son record sur un match avec le Racing toutes compétitions confondues. Et hier, les Girondins ont effectivement semblé fatigués. « On n’a pas su rebondir après la déception du week-end dernier », admettait Raphaël Ibañez, le manager. «Fatigués ? Non ! enchaînait le capitaine, LouisBenoît Madaule. En première mi- temps, on n’a pas su dominer cette équipe du Racing . On a réussi à les mettre à mal, mais le 100 24 69 24 63 24 60 23 59 24 57 24 56 24 55 24 52 24 52 24 50 24 46 23 41 24 41 24 35 24 32 24 22 15 14 13 12 11 12 12 11 10 11 10 10 9 7 7 0 1 0 1 1 3 2 1 0 0 0 0 0 0 1 0 JEUDI score (10-9) n’est pas forcément flatteur pour nous ». Comme face au leader du Top 14 à Chaban, les Girondins ont encaissé deux essais en trois minutes en début de seconde période (51e, 53e). Claassen, après un départ derrière mêlée, et Goosen, interceptant une passe de Beauxis à Kitschoff, ont scellé le sort de la rencontre. « Je crois que l’interception (de Goosen) leur a coupé les jambes », poursuivait Labit. Et malgré un beau finish des Girondins, qui recollèrent à 20-28 après un essai de pénalisation obtenu sur mêlée (75e), – quatre minutes après que Taofifenua « Quel sentiment vous habite après cette seconde défaite d’affilée à domicile? On est, bien sûr, très déçus du résultat. Sur ce match, notamment en première mi-temps, on a passé beaucoup de temps à défendre, et dans notre camp. J’aurais souhaité qu’on puisse inverser cette tendance en seconde période, mais les joueurs ont laissé beaucoup d’énergie dans le secteur défensif. Et les rares munitions qu’on a eues dans le camp adverse n’ont pas bien été exploitées dans la conservation. Vous aviez l’occasion de distancer vos concurrents dans la course à la qualification. Cela n’a pas été le cas, mais vous restez cinquièmes… Oui. Les autres formations en course avec nous doivent se frotter les mains. On est dans la position d’une équipe qui est chassée. On a juste à faire profil bas. On donne de l’appétit aux poursuivants. Et c’est le genre de challenge que j’espère relever avec les gars, quelles que soient les prochaines échéances.. Sur quoi, sur qui allez-vous vous appuyer pour rebondir ? 2 8 10 9 11 10 10 11 13 14 13 13 14 15 16 17 +423 +40 +64 +69 +58 -4 -3 -35 -18 +7 +27 -69 -37 -182 -159 -181 40-19 VENDREDI ¢ AUJOURD'HUI 14:25 ¢ NARBONNE - BÉZIERS ¢ s’était vu refuser un essai après recours à la vidéo– , le Racing se rachetait de ses deux défaites consécutives précédentes (Montpellier, Toulon). Le Racing a frappé un grand c o u p e t a b i e n p ré p a ré l’échéance européenne contre Toulon. «Les joueurs avaient les cartes en main pour être du grand rendez- vous dimanche prochain », concluait Labit. L’UBB, elle, a perdu une nouvelle occasion de distancer Toulouse et Castres, ses principaux concurrents dans la course au top 6. Mais pour l’instant, elle reste cinquième. ¢ Raphaël Ibañez, le manager de l’UBB, était déjà tourné vers le sprint final pour conserver une place qualificative. Romain Perrocheau/L’Équipe MATCHES J. G. N. P. diff. MONTAUBAN (BO) - BAYONNE 29-3 ALBI - AURILLAC 30-17 BIARRITZ - BOURGOIN (BD) 26-25 TARBES - COLOMIERS (BD) 31-26 AIX-EN-PROVENCE (BD) - MONT-DE-MARSAN 18-20 DAX (BD) - CARCASSONNE 15-20 « Seuls face à nous-mêmes » Raphaël Ibañez sait que son équipe traverse une mauvaise passe, mais elle reste en course pour la phase finale. Pts LYON (BO) - PERPIGNAN Romain Perrocheau/L’Équipe RACING 92 10 9 | 24e JOURNÉE PRO D 2 Dominateurs d’une UBB émoussée, les Franciliens ont maîtrisé l’adversaire. De bon augure avant leur quart de finale européen. BORDEAUX-BÈGLES Top 14 BORDEAUX-BÈGLES - RACING 92 : 20-28 Eurosport 2 25e PROCHAINE JOURNÉE Jeudi 7 avril 20:45 : PERPIGNAN-BAYONNE (Canal+ Sport) Vendredi 8 avril 18:30 : BIARRITZ-DAX ¢ MONT-DE-MARSAN - NARBONNE ¢ BOURGOIN-MONTAUBAN ¢ AURILLAC-CARCASSONNE ¢ COLOMIERS AIX-EN-PROVENCE 19:00 : TARBES-LYON (Eurosport 2) Samedi 9 avril 13:45 : BÉZIERS-ALBI (Eurosport 2) ¢ MARQUEURS 1. Arnold (Lyon), 16 essais. 2. Nalaga (Lyon), 14 essais. 3. Ngwenya, Davies (Biarritz), Paea, Regard (Lyon), Ruel-Gallay (Montauban, + 1), 8 essais. 8. Rouet (Bayonne), Marais, Meïte, Gmir (Béziers), 7 essais. ¢ RÉALISATEURS 1. Petitjean (Aurillac, + 7), 289 points. 2. Lucu (Biarritz, + 5), 210 points. 3. Munro (Béziers), 209 points. 4. Bosviel (Bourgoin, + 10), 208 points. 5. Bousquet (Perpignan), 207 points. 6. Lagarde (Albi), 198 points. 7. Potgieter (Lyon, + 15), 184 points. 8. Poet (Tarbes), 183 points. AUJOURD'HUI NARBONNE BÉZIERS Eurosport 2. 14:25 Arbitre: M. Brousset (Midi-Pyrénées). Parc des Sports et de l'Amitié. On va s’appuyer sur une mêlée qui m’a donné satisfaction. Sur la première mi-temps, généreuse sur la ligne d’avantage, où l’on eu un bon état d’esprit pour sauver des situations critiques. Il reste six matches et ceux qui auront la responsabilité de lutter seront ceux qui feront preuve de caractère et de détermination. On va se retrouver seuls face à nous-mêmes. Beaucoup d’équipes vont penser qu’il sera facile de nous enfoncer, mais c’est aussi un énorme challenge qui attend le groupe.» H. I. NARBONNE Entraîneur: J. Harrison. Équipe: 15 Klur – 14 Rattez, 13 Tuitavake, 12 Eadie, 11 Navakadretia – 10 Halangahu, 9 Sheehan – 7 Meafua, 8 Herjean, 6 Belzons – 5 Boidin, 4 Nkinsi – 3 Ratianidze, 2 Edmonds, 1 Fichten. Remplaçants: Vuli Koto (16), Tuinukuafe (17), Manchia (18), Jarmouni (19), Fournil (20), Rouet (21), Ravuetaki (22), Zanon (23). BÉZIERS Entraîneur: M. Edmonds. Équipe: 15 Peyras-Loustalet – 14 Gmir, 13 Puletua, 12 Vakacegu, 11 Marais – 10 Munro, 9 Valentine – 7 Ramoneda, 8 Lomidze, 6 Massot – 5 Battye, 4 Lokotui – 3 Tokotuu, 2 Fualau, 1 Lafon. Remplaçants : Pinto Ferrer (16), Fernandes (17), Lambey (18), Bourdeau (19), Suchier (20), Max (21), Meïte (22), Stragiotti (23). 28 RUGBY Top 14 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE OYONNAX - GRENOBLE : 20-27 20e JOURNÉE Coup de Tian Expulsé en fin de rencontre contre Grenoble pour avoir tenu des propos orduriers à l’arbitre, l’arrière d’Oyonnax encourt une lourde sanction. 15 11 GRENOBLE 20 27 DENOTREENVOYÉSPÉCIAL OLLIVIERBIENFAIT OYONNAX (AIN) – On joue la 70e minute du match. Oyonnax mène 20-17 face à Grenoble et réalise un match des plus aboutis. M. Poite siffle une pénalité contre l’USO dans un regroupement proche de son en-but. Silvère Tian se rélève du ruck.L’arbitre s’approche de lui, le carton jaune brandi pour un grattage au sol. « Je refuse de parler. C’est la septième faute », assène M. Poite. « Tu fais chier… Y a rien là ! » s’énerve Tian. L’arbitre remet la main à la poche pour en extraire le rouge cette fois, tout en répétant « Tu fais chier », manière de lui signifier qu’il avait bien entendu. Le joueur s’approche alors de Romain Poite, retenu par Régis Lespinas qui ne peut l’empêcher d’invectiver l’arbitre. Et Poite de répondre du tac au tac : « Ouais, ouais, pas de problème. » Avant d’interpeller le quatrième arbitre en lui demandant par micro interposé : « Tu consigneras : “Je vais te choper après, fils de pute.” » DE SIXSEMAINES À CINQ ANS DE SUSPENSION COMME SANCTION POSSIBLE Dix minutes plus tard, Grenoble profitait de cette supériorité numérique pour s’offrir un troisième succès d’affilée (20-27) grâce à un essai de Diaby à la 78e minute. Silvère Tian réapparaît alors juste après le coup de sifflet final. Remonté comme un coucou. Les membres de la sécurité des lieux, vigilants, cernent l’officiel. Stéphane Glas, l’un des deux entraîneurs du club du Haut-Bugey, colle aux basques de son joueur, bouillant. Ce qu’il s’est passé ensuite ? « Je n’ai pas envie de commenter cette expulsion, expliquera, concis, l’arbitre au sortir de sa douche. Il s’est excusé, mais il y aura tout de même un rapport à son sujet. » Évident, vu la brutalité des termes employés et l’extrême rareté d’incident comme celui-là. Un peu plus tard dans la soirée, Silvère Tian prenait conscience de sa réaction démesurée : «Je suis allé m’excuser. Je voulais tellement cette victoire que, sur le coup, je me suis énervé. Je n’aurais pas dû. Des gamins regardaient ce match. Ma réaction, en tant que joueur professionnel, n’est pas bonne », a déclaré le joueur au micro de Canal +. L’affaire pourrait avoir de graves conséquences pour l’arrière. Entre six et cinquante-deux semaines de suspension, si l’on s’en réfère au tarif fixé par la Ligue nationale pour une agression verbale à arbitre. Voire entre douze et deux cent soixante semaines, si on se fie au barème concernant les actions ou paroles menaçantes envers ce même officiel. L’affaire semble sérieuse pour le numéro 15, qui s’était illustré d’une autre manière, à la 62e minute, en récupérant le ballon sur ses propres 22 mètres pour s’en aller aplatir en coin et permettre alors à Oyonnax de reprendre l’avantage (20-17). Une action qui avait fait le bonheur des supporters. Dont une poignée étaient devenus des excités sans discernement à l’issue de la rencontre, sifflant des Grenoblois, insultant monsieur Poite ou balançant une barrière dans un grillage. Jean-Pierre Balfin/Le Progrès/PQR OYONNAX Silvère Tian, furieux à la fin du match, est accompagné par un membre du staff d’Oyonnax pour quitter la pelouse. Pas suffisant pour le calmer. À l’abri de ce brouhaha grotesque, le troisième-ligne Patrick Sobela regrettait surtout le trop de fautes des siens. Soulignait que ces dernières avaient offert la victoire aux visiteurs. Quant au carton, il prolongeait : « Un rouge, ça impacte forcément. Mais ce n’est pas lui qui explique le résultat du match. On aurait pu tenir. » Identique amertume dans la bouche de l’entraîneur Johann Authier, qui regrettait un manque de maîtrise de sa troupe dans les dix dernières minutes. Si le coach parlait volontiers de revers amer, il relevait également un très bon arbitrage durant toute la rencontre. Questionné sur le dossier Silvère Tian, il se contenta d’un « Je n’ai pas à discuter ou à commenter les décisions de monsieur Poite. » ¢ Simon Mannix, le manager de Pau, ne tarit pas d’éloges sur Colin Slade, son ouvreur all black, encore décisif à Agen. 33 DENOTREENVOYÉESPÉCIALE DOMINIQUEISSARTEL AGEN – Le 20 février, Colin Slade marquait les 19 points de la première victoire de la Section à l’extérieur, à Montpellier (19-16). Hier le double champion du monde all black (21 sél.) a immensément contribué à la deuxième, sur la pelouse d’Agen (33-26), où son nouveau club n’avait plus gagné depuis 1998. En inscrivant 28 points, l’ouvreur de vingt-neuf ans n’a pas été loin du record de points inscrits dans un match de Top 14 par un joueur (32 par le Narbonnais Cédric Rosalen en 2006-2007). Une performance soulignée par son manager et compatriote Simon Mannix, à l’origine de sa venue en France. « Colin Slade n’avait pas l’air content quand vous l’avez sorti, deux minutes avant la fin de la rencontre… C’est vrai, il était déçu, mais c’est parce qu’il venait de rater deux pénalités (77e et 78e) ! Moi, en tout cas, je ne suis pas déçu de l’avoir choisi pour venir à la Section Paloise. C’est un des meilleurs numéros dix au monde. Qu’apporte un tel joueur dans une équipe qui vient de remonter en Top 14 ? Romain Perrocheau/L’Équipe PAU 26 Défait à La Rochelle (21-18), le Stade Français a affiché un état d’esprit rassurant à une semaine de son quart de finale européen à Leicester. LA ROCHELLE STADE FRANÇAIS 13 9 21 18 QUENTINMOYNET «Il est tellement sérieux» 15 13 Paris dominé, mais Paris rassuré DENOTREENVOYÉSPÉCIAL AGEN - PAU : 26-33 AGEN LA ROCHELLE - STADE FRANÇAIS : 21-18 Il est tellement sérieux… Tout le monde profite d’avoir un tel joueur à ses côtés et, en particulier, notre jeune ouvreur Brandon Fajardo (21 ans). La chose la plus remarquable, c’est qu’il arrive à montrer qu’on peut faire très bien les choses les plus simples et que c’est souvent ce qui fait gagner. C’est un peu la qualité reconnue chez tous les All Blacks : cette humilité en dehors mais aussi sur le terrain, qui pousse à aller vers un certain dépouillement dans le jeu. C’est très utile dans une équipe qui est souvent à la lutte. C’est un peu un “mini ” Dan Carter pour Pau ? Son influence est similaire. De toute façon, quand on regarde quels joueurs influencent le plus le Top 14 cette saison, pour moi, il y a trois noms qui s’imposent : Dan Carter, Conrad Smith et Colin Slade. J’ai de la chance, j’en ai deux ! » LA ROCHELLE – «Frustrés, déçus, pas satisfaits. » Passé l’amertume d’un treizième revers en vingt journées, les Parisiens ont pourtant reconnu s’être retrouvés, à une semaine de leur quart de finale de Coupe d’Europe contre Leicester. « Le week-end dernier, on n’a pas existé à Toulouse (36-3). Aujourd’hui (hier), on a existé », explique l’entraîneur argentin Gonzalo Quesada. «Dans l’attitude et le comportement on a senti qu’on n’allait pas se lâcher les uns les autres, acquiesce le talonneur Laurent S e m p é ré . O n a j o u é e n équipe. »« Sur les dernières sorties c’est une des meilleures, notamment dans l’intensité et dans la gestion qu’on a eues avec le jeu au pied, ajoute Doumayrou. On a été solidaires. Ce match nous fait du bien.» Globalement dominé, bousculé par la puissance des Rochelais, Paris n’a pourtant jamais été mené de plus de sept points. Il le doit à la réussite de son buteur Jules Plisson, auteur d’un 100 % (6/6), ainsi qu’à la faillite des artilleurs du Stade Rochelais, JeanPascal Barraque et Zack Holmes (quatre échecs). Paris jamais largué, donc, mais toujours derrière au tableau d’affichage. Le Stade Français a payé son indiscipline, symbolisée par le carton jaune de Djibril Camara. « L’indiscipline, ça commence à être récurrent, reconnaît Sempéré. Il faudra qu’on subisse beaucoup moins en défense si on veut exister le week-end prochain. » Dans une semaine à Leicester, les Parisiens ne pourront pas non plus se permettre de perdre quatre ballons en touche. « On défend à quatorze et on se trompe dans l’annonce deux touches d’affilée sous pression… On a fait des fautes bêtes », râle Quesada. Hier soir, le coach parisien n’avait aucun blessé à déplorer. « On a un quart de finale donc pour que les mecs expriment leurs blessures, il faut que ce soient des fractures ouvertes, se méfiait-il. Aucun n’est allé voir le docteur, ils se cachent. On va rajouter un entraînement lundi pour les faire courir et suivre ceux qui boitent.» RUGBY 29 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE ÉQUIPES 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 ¢ Pts CLERMONT MONTPELLIER RACING 92 TOULON BORDEAUX-BÈGLES TOULOUSE CASTRES GRENOBLE LA ROCHELLE BRIVE PAU STADE FRANÇAIS OYONNAX AGEN 66 64 64 61 53 53 49 46 44 43 41 32 18 16 TOTAL G. N. P. p. c. 19 20 20 19 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 13 14 14 12 11 10 10 10 9 9 9 7 4 3 1 0 1 0 2 2 0 0 0 1 1 0 0 0 5 6 5 7 7 8 10 10 11 10 10 13 16 17 538 556 445 577 429 502 446 503 437 359 343 377 335 403 327 426 403 347 372 319 391 548 460 400 496 465 658 638 P. p. c. J. G. N. P. p. c. +211 +130 +42 +230 +57 +183 +55 -45 -23 -41 -153 -88 -323 -235 6 8 8 8 8 8 8 6 9 7 7 6 4 3 1 0 0 0 0 1 0 0 0 1 1 0 0 0 3 2 2 1 3 1 2 4 1 1 2 4 6 7 269 315 231 359 271 342 274 304 249 197 179 221 219 222 174 179 146 141 198 122 153 264 164 147 146 201 277 286 9 10 10 10 9 10 10 10 10 11 10 10 10 10 7 6 6 4 3 2 2 4 0 2 2 1 0 0 0 0 1 0 2 1 0 0 0 0 0 0 0 0 2 4 3 6 4 7 8 6 10 9 8 9 10 10 269 241 214 218 158 160 172 199 188 162 164 156 116 181 153 247 257 206 174 197 238 284 296 253 350 264 381 352 8 6 4 8 2 5 4 4 3 1 1 1 2 0 4 2 2 5 3 4 5 2 5 4 2 3 0 4 10 10 10 9 11 10 10 10 10 9 10 10 10 10 G.G.G.G.G. G.G.G.G.G. G.G.P.P.G. G.G.P.G.G. G.G.N.P.P. N.N.P.G.P. P.G.P.P.G. P.P.G.G.G. G.G.P.P.G. N.P.P.G.P. G.P.G.G.G. P.P.G.P.P. P.P.G.P.P. P.P.P.P.P. J. R. 13 16 13 16 9 11 17 14 14 18 24 19 18 18 0 0 1 0 0 1 1 1 1 0 0 1 1 2 HIER OYONNAX GRENOBLE 20 27 15 11 Arbitre : M. Poite (Midi-Pyrénées). Stade Charles-Mathon. 8500 spectateurs. AUJOURD'HUI 3 21e Vendredi 15 avril 20:45 : GRENOBLE - CASTRES (Canal + Sport) Samedi 16 avril 14:45 : PAU - TOULON (Canal +) 18:30 : CLERMONT - AGEN (Rugby +) ¢ BRIVE - OYONNAX (Rugby +) 20:45 : LA ROCHELLE - BORDEAUX-BÈGLES (Canal + Sport) Dimanche 17 avril 14:30 : STADE FRANÇAIS - MONTPELLIER (Rugby +) 16:15 : TOULOUSE - RACING 92 (Canal +) La Section Paloise est sur une série de trois victoires après son succès hier face à Agen (33-26) au stade Armandie. C’est la première fois de la saison que Pau enchaîne trois victoires. ¢ RÉALISATEURS 1. Germain (Brive, +3), 238 points. 2. Francis (Agen, +11), 226 points. 3. Wisniewski (Grenoble, +5), 212 points. 4. Holmes (La Rochelle, +3), 198 points. 5. Plisson (Stade Français, +18), 162 points. 6. Pélissié (Toulon), 141 points. 7. Bézy (Toulouse, +9), 134 points. 8. Robinson (Oyonnax), 132 points. 9. Catrakilis (Montpellier), 126 points. 10. Lopez (Clermont), 120 points. 1 MARQUEURS Guy Jeffroy/L’Équipe ¢ SÉRIES CARTONS N. HIER PROCHAINE JOURNÉE EXTÉRIEUR G. VENDREDI 16:15 : TOULON-CLERMONT (Canal +) ¢ | 20 JOURNÉE diff. Bo. Bd. J. CASTRES-TOULOUSE : 15-9; OYONNAX-GRENOBLE : 20-27; AGEN-PAU : 26-33; LA ROCHELLE-STADE FRANÇAIS (BD) : 21-18; BORDEAUX-BÈGLES - RACING 92 : 20-28; ¢ e DOMICILE J. MONTPELLIER-BRIVE : 19-3; ¢ HIER CLASSEMENT TOP 14 Hier, Silvère Tian, l’arrière d’Oyonnax, a reçu le premier carton rouge de sa carrière en Top 14. Son équipe affrontait Grenoble dans l’Ain (défaite, 20-27). 1. Nagusa (Montpellier), 11 essais. 2. Tulou (Castres), O'Connor (Montpellier, +1, notre photo), 8 essais. 4. Sadie (Agen), Smith (Castres), Tuisova (Toulon), 7 essais. 7. Tilsley (Agen), Raka (Clermont), Grice (Grenoble), Du Plessis (Montpellier), Mitchell, Armitage (Toulon), Fickou, Clerc (Toulouse), 6 essais. RÈGLEMENT QUATRE POINTS pour une victoire, DEUX pour un nul, ZÉRO pour une défaite. UN POINT DE BONUS pour chaque équipe qui marque trois essais de plus que son adversaire et/ou perd par cinq points ou moins d’écart. Les deux premiers qualifiés en demi-finales, disputées sur terrain neutre. Les 3e, 4e , 5e et 6e disputent un tour de barrages (10 au 12 juin 2016) sur le terrain des deux mieux classés. Les vainqueurs en demi-finales (17 au 19 juin 2016). La finale aura lieu le 24 juin 2016 à Barcelone. Les treizième et quatorzième sont relégués en Pro D 2. En cas d’égalité, les équipes sont départagées par les points terrain, puis par la différence de points lors des confrontations directes. IKPEFAN FA'ASAVALU SHERIDAN MA'AFU ÉTIENNE CODJO RAPANT DESMAISON METZ HANSELL PUNE J. BLANC %CAP.& TIAN ALEXANDRE MARIE MAUROUARD BOSCH HÉGUY FABBRI GRICE HAND Réalisations : 3 E, Codjo (8e), pénalité (34e), Tian (62e) ; 1 B, Étienne (15e) ; 1 T, Étienne (34e). Remplacements : 33e : Guillamon par Wright ; 54e : Rapant par Delboulbès, Sobela par Missoup ; 60e : Fabbri par Power ; 65e : Étienne par Lespinas ; 66e : J. Blanc par Cibray, Maurouard par Bordes ; 72e : Ma'Afu par Swerling Finaipepe ; 79e : Delboulbès par Rapant. Temporaire : Metz par Power (19e-26e). Cartons : 1 rouge : Tian (71e). Entraîneurs : J. Authier, S. Glas et P. Peyron. CASTRES TOULOUSE 6 Arbitre : M. Ruiz (Languedoc). Stade Pierre-Antoine. 10 500 spectateurs. D. SMITH CABALLERO LAMERAT KOCKOTT PALIS TICHIT JOHNSTON R. GRAY TULOU CAMINATI F. CROS MAESTRI %CAP.& RALLIER FLYNN McALISTER FICKOU TEKORI MÉDARD S. BÉZY BIAS WIHONGI KAKOVINE Y. CAMARA LES MEILLEURS JOUEURS SONT EN COULEUR CASTRES Réalisations : 4 B, Urdapilleta (11e, 22e, 43e, 64e); 1 D, Urdapilleta (80e). Remplacements : 46e : Wihongi par Montes, Combezou par Vialelle ; 54e : Tichit par Lazar ; 72e : Montes par Wihongi ; 77e : Gray par Samson, Kockott par Dupont, Lamerat par Dumora, Bias par Babillot. Temporaire : Bias par Babillot (53e-55e). Carton : 1 jaune : Caballero (33e, faute technique). Entraîneurs : C. Urios, F. Charrier, J. el-Abd. 15 9 V. CLERC GALAN COMBEZOU URDAPILLETA CAPO ORTEGA %CAP.& FRITZ PALISSON TOULOUSE Réalisations : 3 B, Bézy (24e, 34e, 47e). Remplacements : 50e : Camara par Harinordoquy; 55e : Maestri par Lamboley, Johnston par Aldegheri, Kakovin par Baille ; 64e : McAlister par Doussain, Flynn par Tolofua ; 70e : Tekori par Maka. Carton : 1 jaune : F. Cros (29e, antijeu). Entraîneurs : U. Mola, W. Servat, J.B. Élissalde. Évolution du score : 3-0, 6-0, 6-3, 6-6 (mi-temps) ; 9-6, 9-9, 12-9, 15-9. AGEN PAU HUNT 15 13 Arbitre : M. Gaüzere (Côte-Basque-Landes). Stade Armandie. 7 828 spectateurs. FOUYSSAC MCLEOD ESTEBANEZ KOTZE NNOMO ORLANDI MAZARS DARBO RATUNIYARAWA %CAP.& L. DUPONT GRENOBLE Réalisations : 2 E, McLeod (22e), Diaby (78e) ; 5 B, Bosch (11e, 39e, 50e, 59e), Wisniewski (71e) ; 1 T, Wisniewski (78e). Remplacements : 25e : Héguy par Jammes ; 41e : Desmaison par De Klerk ; 52e : Barcella par Taumalolo, Gengenbacher par Aplon, Marie par Vanderglas ; 60e : McLeod par Hart, Bosch par Wisniewski ; 75e : Alexandre par Diaby ; 79e : Hart par McLeod. Cartons : Aucun. Entraîneurs : F. Landreau et B. Jackman. Évolution du score : 5-0, 5-3, 8-3, 8-8, 13-8, 15-8, 15-11 (mi-temps) ; 15-14, 15-17, 20-17, 20-20, 20-27. HIER LA ROCHELLE STADE FRANÇAIS 6 HIER NEMANI GENGENBACHER %CAP.& GUILLAMON BARCELLA KIMLIN SOBELA LES MEILLEURS JOUEURS SONT EN COULEUR OYONNAX Top 14 TABLEAU DE BORD 20e JOURNÉE 21 18 13 9 Arbitre : M. Lafon (Lyonnais). Stade Marcel-Deflandre. 15 000 spectateurs. LAMOULIE HAMILTON SADIE FRANCIS MCHEDLIDZE TADJER BOUTATY BIANCHIN DEMOTTE TAU BOUILHOU SLADE COUGHLAN PIERRE %CAP.& Réalisations : 3 E, Mchedlidze (9e), Tau (37e), Narjissi (74e) ; 3 B, Francis (25e, 47e, 54e) ; 1 T, Francis (37e). Remplacements : 49e : Tadjer par Narjissi, Darbo par Balès ; 57e : Tau par Erbani ; 63e : Joly par Da. Ryan, Nnomo par Tetrashvili, Lamoulie par Sicart ; 70e : Hamilton par Marchois ; 73e : Francis par Bouvier. Cartons : 1 jaune : Lamoulie (48e). Entraîneurs : J-J. Crenca, S. Prosper et M. Blin. FUMAT C. SMITH MALIE DAUBAGNA VATUBUA JOLY KING BUTLER LES MEILLEURS JOUEURS SONT EN COULEUR AGEN 26 33 ACEBES PAU Réalisations : 3 E, Vatubua (17e), Slade (62e, 71e) ; 4 B, Slade (13e, 39e, 44e, 48e) ; 3 T, Slade (17e, 62e, 72e). Remplacements : 51e : Pierre par Ramsay ; 54e : Bianchin par Lespiaucq-Brettes, Orlandi par Murray, King par Jacquot ; 63e : Daubagna par Marques ; 70e : Boutaty par Domolailai ; 72e : Vatubua par Traille ; 80e : Slade par Fajardo. Cartons : 2 jaunes : Bouilhou (36e), Jacquot (73e). Entraîneurs : S. Mannix, J. Rey, D. Aucagne et F. Manca. Évolution du score : 5-0, 5-3, 5-10, 8-10, 15-10, 15-13 (mi-temps) ; 15-16, 18-16, 18-19, 21-19, 21-26, 21-33, 26-33. HIER ROUDIL BOTIA GRAHAM JANUARIE MURIMURIVALU SYNAEGHEL EATON %CAP.& QOVU SLIMANI S. NICOLAS ARIAS GABRILLAGUES PLISSON DOUMAYROU %CAP.& GAU SEMPÉRÉ LAKAFIA BORDEAUX-BÈGLES RACING 92 TANGUY PYLE TOMAS 9 Arbitre : M. Marchat (Midi-Pyrénées). Stade Jacques-Chaban-Delmas. 31898 spectateurs. BOSMAN MADAULE %CAP.& KITSHOFF CASTROGIOVANNI NYANGA REY LESGOURGUES LE DEVEDEC BÉRARD LA ROCHELLE AMOSA ATONIO DE MALMANCHE BURBAN LES MEILLEURS JOUEURS SONT EN COULEUR Réalisations : 2 E, Aguillon (3e), Botia (66e) ; 3 B, Barraque (11e, 40e), Holmes (62e) ; 1 T, Barraque (3e). Remplacements : 31e : Graham par Sazy ; 45e : Synaeghel par Corbel, Januarie par Audy, Tanguy par Gourdon, Gau par Forbes ; 50e : Barraque par Holmes; 65e : Eaton par Kieft ; 76e : Atonio par Bazadze. Cartons : aucun. Entraîneurs : P. Collazo et X. Garbajosa. F. C. VAN DER MERWE %CAP.& ROBINSON TALÈS ROKOCOKO D. CAMARA STADE FRANÇAIS (BONUS DÉFENSIF) Réalisations : 6 B, Plisson (8e, 14e, 21e, 45e, 64e, 69e). Remplacements : 41e : De Malmanche par Zhvania ; 55e : Slimani par Alo-Emile ; 62e : Sempéré par Panis, Tomas par Daguin, Lakafia par Ross ; 65e : Pyle par Mostert ; 69e : Doumayrou par P. Williams. Cartons : 1 jaune : Camara (58e). Entraîneurs : G. Quesada et S. Raiwalui. Évolution du score : 7-0, 7-3, 10-3, 10-6, 10-9, 13-9 (mi-temps) ; 13-12, 16-12, 16-15, 21-15, 21-18. “ 20 28 H. BONNEVAL CONNOR AGUILLON BARRAQUE 10 Suivez le Top 14 et la Pro D2 sur L’Équipe, lequipe.fr et L’Équipe21 ” BUTTIN SAILI ASHLEY? BEAUXIS COOPER TALEBULA AVEI BOTHA LACOMBE CLAASSEN CARIZZA CHAUVEAU DUMOULIN CHALMERS KEPU BEN AROUS LAURET LES MEILLEURS JOUEURS SONT EN COULEUR BORDEAUX-BÈGLES Réalisations : 2 E, Talebula (6e), pénalité (75e) ; 2 B, Beauxis (24e, 58e) ; 2 T, Beauxis (5e), Serin (75e). Remplacements : 52e : Chalmers par Goujon ; 59e : Beauxis par Bernard ; 62e : Kitshoff par S. Taofifenua, Botha par Cazeaux ; 65e : AshleyCooper par Le Bourhis ; 68e : Kepu par Poux, Avei par Maynadier ; 72e : Lesgourgues par Serin. Cartons : Aucun. Entraîneurs : R. Ibanez, R. Sonnes et E. N'Tamack. GOOSEN VULIVULI RACING 92 Réalisations : 3 E, Claassen (51e), Goosen (53e, 62e) ; 3 B, Goosen (11e, 22e, 30e) ; 2 T, Goosen (51e, 62e). Remplacements : 48e : Lacombe par Szarzewski, Castrogiovanni par Ducalcon, Ben Arous par Vartanov ; 59e : F. C. Van Der Merwe par Dubarry ; 72e : Claassen par Le Roux, Chauveau par RETIERE ; 74e : Talès par Dambielle, Goosen par Dussartre. Cartons : Aucun. Entraîneurs : L. Labit, L. Travers et R. O'Gara. Évolution du score : 2-0, 7-0, 7-3, 7-6, 10-6, 10-9 (mi-temps) ; 10-16, 10-21, 13-21, 13-28, 18-28, 20-28. 30 ATHLÉTISME Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE Schneider Electric Marathon de Paris 40 ans de course en 4 dates Photo fournie par EVA/ASO L’édition 2003 fut la plus relevée de l’histoire en densité. Les quatre premiers, Rotich, Zwierzchiewski, Onsare et El-Himer figureront dans le top 10 au bilan de l’année. Vainqueur l’année précédente, dernier succès d’un Français à Paris, « Z » échoue pour trois secondes à conserver son titre mais égale en 2 h 6’36’’ le record d’Europe du Portugais Pinto, record battu seulement il y a deux semaines par le Kényan, fraîchement naturalisé turc, Mike Kigen (2 h 6’10’’ à Séoul). « Benoît Z était quelqu’un de très médiatique et ses exploits ont été formidables pour le marathon, rappelle Lainé. Mais je me souviens surtout de sa dispute avec Driss el-Himer à l’arrivée. » « Ils s’étaient déjà chauffés pendant la course, raconte René Auguin, responsable du plateau depuis 1999. C’était électrique, une lutte pour la suprématie nationale. C’était aussi le dernier marathon où les Français ont eu leur mot à dire parmi les Africains. Depuis, au plus haut niveau, il n’y a plus eu que Christelle Daunay (championne d’Europe, trois fois sur le podium à Paris). » LES CHAMPS-ÉLYSÉES Mais le plus grand succès d’Auguin reste la présence sur les Champs du champion le plus titré de l’histoire du demi-fond sur piste : l’Éthiopien Kenenisa Bekele. « Un coup fabuleux », résume Joël Lainé. « Après Gebreselassie, Bekele était la plus grande star, celle que tout le monde rêvait de faire débuter sur marathon, explique Auguin. Or il préférait ne pas commencer à Londres face à tous les meilleurs spécialistes. Cela a été une opportunité unique. Mais qui nous a fait trembler jusqu’au bout ! Au 35e km, j’étais sur la moto avec son manager Jos Hermens et on ne faisait pas les malins… » Bekele, déjà livré à luimême depuis un moment, se plaint de crampes. On redoute l’abandon mais l’Éthiopien ne s’arrêtera qu’une poignée de secondes, celles qui lui auraient permis de descendre sous les 2 h 5’, son objectif. Pour Paris, déjà deuxième marathon le plus populaire au monde après New York, la présence de Bekele sur les tablettes du palmarès et du record de l’épreuve (2h5’4’’) ont été l’ultime marche vers les sommets des 42 km. ¢ PROGRAMME AUJOURD’HUI Départ à 8:35 pour les handisports et 8:45 pour l’Élite, avenue des Champs-Élysées ; arrivée avenue Foch. Principaux engagés HOMMES : M. Korir , B. Koech, L. Korir, Yegon, Chemlany, M. Kogo, F. Kiprotich, L. Kanda, Kotut (KEN) ; Gebretsadik (ETH) ; Malaty. FEMMES : M. Mengistu, Chala, Tefera, Edesa, Tufa (ETH) ; Jepkesho (KEN) ; Komu. Vainqueurs 2015 : Mark Korir (KEN, 2h5’49’’) et Meseret Mengistu (ETH, 2h23’26’’). ¢ NICOLAS HERBELOT ARRIVÉE DÉPART : 8 h 45 km 40 Avenue Foch Avenue des Champs-Élysées km 5 km 35 Bois de Boulogne eine Le marathon de Paris et son parcours vallonné a longtemps été considéré comme trop lent. La barrière des 2 h 10 tenait toujours, plus de dix ans après Boxberger. De 1992 à 1997, Luis Soares (2 h 10’3’’), le Polonais Beblo (2 h 10’46’’), le Marocain Ermili (2 h 10’56’’), le Portugais Castro (2 h 10’6’’) et le Kényan Kemboi (2 h 10’14’’) s’y cassent les pattes. Joël Lainé, qui a succédé à Lorre en 1986 à la tête de l’épreuve, d’abord en tant qu’adjoint aux Sports de la mairie de Paris puis chez ASO (de 1998 à l’an passé), se souvient : « On a longtemps eu un problème de parcours car l’événement n’était pas considéré comme important par la préfecture de police de Paris. Mais, au milieu des années 1990, un souffle nouveau lui a fait prendre de l’ampleur et les riverains ont arrêté de s’en plaindre. En 1998, on a ainsi pu réaliser d’importantes modifications, supprimer des tunnels, des bosses… Le parcours n’a plus bougé depuis. Et les 2 h 10’ sont tombées immédiatement. » L’œuvre d’un obscur Kényan, Jackson Kabiga, en 2 h 9’37’’. « Z » - EL HIMER 2014 : BEKELE SUR La S Pour sa 4e édition, en 1979, Raymond Lorre, le créateur du marathon de Paris, obtient du maire Jacques Chirac que l’épreuve sorte du bois (de Boulogne). Début de la reconnaissance médiatique, explosion du nombre de coureurs (2 000 arrivants), arrivée des premières femmes… Mais son créateur en veut plus : « J’avais besoin d’un nom, raconte Lorre. Je voulais un Français.J’ai toujours cru qu’un coureur de 1 500 m réussirait un jour sur marathon. Parmi les plus populaires, il y avait alors “Box” (Jacky Boxberger ), un talent incroyable (6e aux JO 1968 à dix-neuf ans sur 1 500 m). Il a fallu le convaincre, lui donner de l’argent.» Le pari s’avère payant : deux victoires à Paris en 1983 et 1985, ce qu’aucun Français n’a réalisé depuis, et les 2 h 10’ (2 h 10’49’’), une perf que ses successeurs peinent toujours à atteindre. « Je ne l’en croyais d’ailleurs pas capable car “Box” était un gars charpenté. Malheureusement, il m’a aussi écouté quand je lui ai conseillé, pour découvrir l’Afrique et ses animaux, d’aller au Kenya… » Où Boxberger a trouvé la mort lors d’un safari en 2001. DES 2 H 10 TOMBE 2003 : LE DUEL Richard Martin/L’Équipe L’Équipe DE BOXBERGER 1998 : LA BARRIÈRE Éric Cabanis/AFP 1985 : LE DOUBLÉ Alain Mounic/L’Équipe Le marathon de Paris boucle aujourd’hui quatre décennies d’une histoire déjà très riche. Retour sur quatre étapes les plus emblématiques. km 30 km 25 de km 10 Bois Vincennes PARIS km 20 Point de passage du semi. Chrono espéré pour les meilleurs : 1 h 3' 15'' Ravitaillements, secours, chronométrage et épongement tous les cinq kilomètres. Bonne chance à tous les coureurs du Schneider Electric Marathon de Paris 2016. Rendez-vous sur la ligne d’arrivée ! schneiderelectricparismarathon.com km 15 HANDBALL 31 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE DEMI-FINALES CESSON RENNES - PARIS-SG Coupe de France La bande Cesson ¢ DEMI-FINALES Hier : Montpellier - Dunkerque, 29-24. Aujourd’hui, 16:30 : Cesson Rennes - Paris-SG (beIN Sports 2). Visite chez le club breton, qui malgré le plus modeste budget de D1 parvient à rivaliser avec les meilleurs et dispute sa première demi-finale de Coupe de France. PARIS-SG DENOTREENVOYÉSPÉCIAL YANNHILDWEIN CESSON-SÉVIGNÉ (ILLE-ET-VILAINE) – «Salut Philou !» Philippe Barberet, président du Cesson Rennes Métropole Handball, n’a pas encore fini de garer sa Ford que le voilà déjà interpellé par son vice-président Stéphane Clémenceau, en promenade sous le soleil sur le joli pont de pierre enjambant la rivière Vilaine. Malgré l’urbanisation galopante, les lotissements cossus et les multiples équipements sportifs qui grignotent les champs, Cesson-Sévigné reste un village de 17000 habitants. Et son club, une famille qui va défier fièrement cet après-midi la galaxie de stars du Paris-Saint-Germain en demi-finales de la Coupe de France. «Quasiment tous les dirigeants sont d’anciens joueurs, présents depuis les années 1970», observe l’ailier gauche Benoît Doré, qui passe sa onzième saison ici. « Ce club, c’est notre bébé, lance Clémenceau, arrivé en 1977 et dont les trois enfants jouent au club. Cette fibre explique qu’on se batte tous comme des cinglés. » « Certains bénévoles prennent des jours de congés pour aider à l’organisation de nos matches…», observe, soufflé, le capitaine Sylvain Hochet. Le talent des joueurs et de leurs entraîneurs, Yérime Sylla et son adjoint islandais Ragnar Oskarsson, la culture locale de l’effort défensif, y ont aussi leur part. Mais cet esprit de famille est une raison majeure du petit miracle de Cesson, qui parvient à se battre en première moitié de tableau de la D1 avec le plus modeste budget de l’élite : 2,1 millions d’euros, contre… 16,5 millions à son visiteur parisien. « Humainement, c’est certainement le club le plus riche, dit joliment Sylla, qui a pris en 2014 la suite de l’historique David Christmann, parti à Tremblay. Les joueurs qui arrivent ici se sentent chez eux.» Le genre de choses qui aide à recruter malgré des salaires pas mirobolants. Tout comme «le cadre de vie qui est agréable en Bretagne», confie le demi-centre Jérémy Suty. ” Humainement, c’est certainement le club le plus riche” En attendant, le club a développé un joli savoir-faire pour délocaliser ses plus belles affiches, au Liberté de Rennes, à Saint-Brieuc, Brest et bientôt au Mans ! La municipalité planche sur un projet d’enceinte de 4 000 à 5 000 places, qui permettrait à Cesson de changer de dimension. « Mais il est très important qu’on arrive à conserver l’esprit du club, qui fait notre force», souligne Philippe Barberet. Un instant plus tard, il croise les joueurs, qui, eux aussi, lui donnent du « Philou ». Après l’entraînement, plusieurs d’entre eux resteront au palais des sports suivre le match de l’équipe réserve, évoluant en Nationale 2. L’esprit est bien là. ¢ 150 000 € Alexis Reau/L’Équipe 16:15 CESSON RENNES BEINSPORTS 2 Finale samedi 21 mai à Paris (AccorHotels Arena). Le vainqueur qualifié pour la Coupe de l’EHF 2016-2017. L’ailier de Cesson Benoît Doré avait croisé en décembre le Parisien Nikola Karabatic qui, blessé, sera absent aujourd’hui en Coupe. YÉRIME SYLLA, ENTRAÎNEUR DE CESSON Le président Barberet faisait partie des membres fondateurs du club, en 1968. Il y a joué, entraîné, dirigé. Le regard brillant derrière ses lunettes aux montures orange, ce professeur d’EPS vous emmène découvrir une à une les salles qui ont jalonné l’ascension de l’ex-OC Cesson : la toute première à Beausoleil, le COSEC, le gymnase du lycée public et enfin le palais des sports de la Valette, où se tasseront cet après-midi 1500 personnes. Récente, lumineuse, dotée d’un sol bleu de grande qualité, l’enceinte est cependant devenue bien trop étroite. Des constructions modulaires ont dû y être ajoutées et ses murs s’ornent d’affichettes réclamant «une salle pour le Cesson Rennes Métropole Handball». Montpellier en habitué La saison de Montpellier, lauréat de la Coupe de la Ligue le mois dernier, est d’ores et déjà réussie. Elle FICHE DE STATS MONTPELLIER-DUNKERQUE : 29-24 (13-9) MONTPELLIER Gardiens : V.Gérard (14 arrêts) ; Siffert. Buteurs : A. Anquetil, Toumi (2), Dolenec (6), Guigou (cap., 1), Costa, Borges, Gaber (4), Kavticnik (5), Bonnefond (7), A. Villeminot, Fabregas (2), Gajic (2). Entraîneur : P. Canayer. DUNKERQUE Gardiens : Demaille (3 arrêts) ; Annotel (9 arrêts). Buteurs : Billant, Afgour (4), Lamon (1), K. Nagy, Caussé (1), Vejin (1), Mamic (3), Soudry (3), Grocaut, Pejovic (1), Nieto, Butto (10). Entraîneur : P. Cazal. pourrait épouser des contours plus scintillants encore puisque Michaël Guigou et ses partenaires disputeront la finale de la Coupe de France, le 21 mai à Bercy, la quatorzième de leur histoire ! Hier, dans le sillage d’un Vid Kavticnik bien remis de son K.-O., ils n’ont pas laissé la moindre chance à Dunkerque, qui va donc enchaîner une deuxième saison bredouille. Les Héraultais ont surtout confirmé qu’ils étaient sur le chemin de la grande forme, outillés pour aller chercher la deuxième place du Championnat et, bien sûr, tenter de ramener sur les bords du Lez un treizième trophée. «On ne peut pas se contenter d’aller en finale, sourit Patrice Canayer. L’objectif est d’aller chercher P. P. un nouveau titre.» * Ne craquez pas sous la pression – Informations : 01 55 27 00 07 MONTPELLIER - DUNKERQUE : 29-24 chronométreur officiel du PARTE NAI RE O F F I CI E L BOUTIQUES PARIS Champs-Elysées Opéra Le Bon Marché Rive Gauche boutique.tagheuer.com C’est le montant que l’affaire des paris suspects autour du match CessonMontpellier du 12 mai 2012 a coûté au club breton, pourtant très vite mis hors de cause, à la suite du retrait de partenaires privés. «Cela a failli causer la disparition du club», assure le vice-président Stéphane Clemenceau. 32 CYCLISME Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE Tour des Flandres LES REPÈRES DU TOUR DES FLANDRES 100e édition Créé en 1913 BRUGES D 10 h 15 255 km FLANDRE AUDENARDE En direct sur à partir de 12h30 à partir de 14h30 A Vers 16 h 30 WALLONIE SAGAN AVEC LES GRANDS Peter Sagan peut non seulement remporter aujourd’hui son premier « monument » mais aussi devenir le cinquième porteur du maillot arc-en ciel de l’histoire à s’imposer au Tour des Flandres après Louison Bobet (1955), Rik Van Looy (1962), Eddy Merckx (1975) et Tom Boonen (2006). Rik Van Looy LA MARGE DE CANCELLARA Si Eddy Merckx est celui qui a franchi en vainqueur la ligne d’arrivée avec le plus gros écart (5’36’’ en 1969), Fabian Cancellara est celui qui a le plus souvent gagné avec une confortable avance, deux fois avec plus d’une minute sur le deuxième (en 2010 et 2013) . UN RECORD À BATTRE La victoire dans le Ronde n’a jamais échappé plus de trois ans d’affilée à un coureur belge, depuis les succès de l’Italien Fiorenzo Magni (1949, 1950, 1951). Un Suisse (Cancellara, 2013, 2014) et un Norvégien (Kristoff, 2015) sont les trois derniers vainqueurs... 24 Vingt et un ans séparaient la dernière victoire d’un Français à Milan-San Remo (Jalabert en 1995) du succès de Démare cette année... Mais cela fait vingt-quatre ans qu’un Français n’a pas gagné le Ronde : Jacky Durand en 1992. TROIS GLOUTONNES Depuis trente ans, trois nations seulement se sont partagé la grande majorité des victoires (27) : la Belgique, l’Italie et la Suisse. Le reste est revenu au Danemark, à la Norvège et à la France : une victoire chacune. 3 Le Norvégien Alexander Kristoff peut devenir le troisième coureur non belge de toute l’histoire à remporter deux fois de suite le Tour des Flandres, après Fiorenzo Magni (1949, 1950, 1951) et Fabian Cancellara (2013, 2014). Photos : S. Bouée et B. Fablet / L’Équipe UN BAUME AU CŒUR Dans un pays meurtri, le centième Ronde perpétue, malgré tout, la tradition. Pour l’avant-dernier épisode Boonen-Cancellara, Sagan est au centre de l’intrigue. DENOTREENVOYÉ SPÉCIAL PHILIPPEBOUVET NOS FAVORIS êêêêê SAGAN, CANCELLARA êêêêê VAN AVERMAET êêêêê KRISTOFF, TERPSTRA, KWIATKOWSKI êêêêê STYBAR, BENOOT, VANMARCKE êêêêê BOONEN, VANDENBERGH, T.MARTIN, DÉMARE, THOMAS, BOOM. BRUGES (BEL) – La fête est fanée, mais elle a lieu quand même. Et la ferveur, elle, est intacte puisqu’il ne faut rien oublier mais continuer. C’est le mot venu spontanément à l’esprit du peuple belge frappé en plein cœur et uni dans la douleur. Jusqu’à la communauté cycliste ellemême cruellement éprouvée le week-end dernier avec deux des siens, Antoine Demoitié et Daan Myngheer, fauchés en pleine jeunesse. Malgré tout, c’est le cas de le dire, l’emblématique Tour des Flandres célèbre aujourd’hui sa centième, et la tradition ainsi perpétuée agit comme un cataplasme sur les plaies encore béantes. Les temps ont changé, c’est sûr. Ce n’est évidemment pas un hasard si quarante des cinquante premiers vainqueurs du Tour des Flandres furent de bons «Flahutes », même si cela devient de plus en plus compliqué, au fil du temps, de conserver l’avantage du terrain. Tout de même, cette partie d’un petit pays où le vélo est roi résiste bien à la mondialisation puisque les gars du coin sont encore parvenus à rempor- ter la moitié des dix dernières éditions et ils le doivent beaucoup à Tom Boonen (à Nuyens et Devolder aussi). Pourtant, le troisième et dernier succès de « Tommeke » remonte ici à quatre ans, et cela pourrait laisser ce soir le plus gros « trou » que la Belgique ait jamais connu au palmarès. Alors on s’en remet surtout à Greg Van Avermaet, élu Flandrien de l’année 2015 pour ses quelques succès (une étape du Tour) et ses nombreuses frustrations, mais GVA est d’abord le Flamand de ce début de saison, enfin gagnant au Het Nieuwsblad puis sur la Tirreno, et il lui reste maintenant à s’inscrire dans la grande histoire, fut-elle locale. Pour Tom Boonen et Fabian Cancellara, trente-cinq ans tous les deux, c’est fait depuis longtemps (lire page 35), toute une décennie à jouer « à toi, à moi » sur les pavés. Mais le feuilleton en est à sa dernière saison, et c’est l’avant-dernier épisode. Dimanche prochain, à Roubaix, Boonen sera à jamais débarrassé, mais le Suisse est encore pied au plancher pour sa dernière année. La vérité oblige aussi à remarquer que Cancellara a encore gagné trois classiques majeures depuis la dernière de Boonen, et cela a forcément un sens. Sur le papier, il n’y a plus de match, en tout cas d’homme à homme, et tout dépend de la capacité d’EtixxQuick Step à poser le jeu, car elle peut s’y mettre à plusieurs, aussi bien avec Terpstra que Stybar, voire Vandenbergh ou Tony Martin en passe de transférer sa puissance phénoménale de son vélo de chrono sur les pavés. L’ÉPAISSEUR DE SAGAN Mais au centre de tout, Peter Sagan est manifestement l'instigateur de tous les bons coups, jusqu’à Wevelgem où le sprinteur qui fait « deux » presque partout (Nieuwsblad, Tirreno, Harelbeke) a fait (enfin) bon usage de sa pointe de vitesse. Jusque-là, on le trouvait un peu court sur les très grandes classiques, mais Gand-Wevelgem mesurait 242 bornes même si elles ne pèsent pas tout à fait aussi lourd qu’au fil des dix-huit monts des Flandres. Ce grand « steeplechase » est une redoutable course d’obstacles, surtout avec le couple Quarémont-Paterberg collé-serré dans le «cri-cri» final (deux boucles dans les 50 derniers kilomètres) qui n’enlève rien au caractère rugueux du Ronde, au contraire. Bref, si le facétieux Slovaque est déjà une grande figure et s’attire les faveurs d’un large public, son personnage pourrait ici prendre encore de l’épaisseur. D’autant que plus personne n’a gagné un « monument » avec le maillot arc-en-ciel depuis … Tom Boonen justement dans les Flandres, et cela fait dix ans! Dossard no 1, Alexander Kristoff, irrésistible l’an dernier à pareille époque, n’a plus le même rang de favori, car il était au fond de son lit le week-end dernier. Et la façon dont il a serré le poing en renouant mardi avec le succès sur la grosse étape de La Panne dit combien il avait besoin de se rassurer. Le Norvégien, un peu juste, s’accroche cette fois à l’espoir d’un sprint en comité restreint. Et le même scénario conviendrait à Arnaud Démare, à condition de ne pas rester pendu sur les derniers raidards. Il y avait vingt et un ans qu’un Français n’avait plus gagné à San Remo. Cela fait trois ans de plus que Jacky Durand avait fait sensation dans les Flandres, et pour le « sprinteur + + » de la FDJ, il y a donc encore une petite marche à sauter. Mais après tout, on l’attendait plutôt par ici que là-bas… ¢ 33 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE Tour des Flandres Sagan a tout pour lui Plus que jamais, le champion du monde paraît comme l’homme capable de débloquer seul la course. Les avis sont unamines. DENOTREENVOYÉSPÉCIAL PHILIPPELEGARS BRUGES – Ces dix derniers jours, entre le GP E3 où il a été battu par Michal Kwiatkowski et Gand-Wevelgem où il a dominé Fabian Cancellara, Peter Sagan a apporté la preuve qu’il était l’homme de la situation sur ces classiques flandriennes. Même s’il ne tape pas dans le mille à chaque fois. Sa façon de courir, quelque peu atypique, qui lui fait prendre des risques là où ses rivaux en sont encore à calculer, le place aussi dans une position d’homme incontournable. KATUSHA : Kristoff (NOR) ; Kuznetsov (RUS). TINKOFF : P. Sagan (SLQ). ETIXX-QUICK STEP : Boonen, Vandenbergh (BEL) ; Stybar (RTC) ; Terpstra (HOL) ; Trentin (ITA) ; T. Martin (ALL). LOTTO-SOUDAL : Roelandts, Benoot (BEL) ; Greipel (ALL). TREK-SEGAFREDO : Cancellara (SUI); Devolder, Stuyven (BEL). BMC : Van Avermaet (BEL) ; Quinziato (ITA) ; Phinney (USA). LOTTO NL-JUMBO : Vanmarcke (BEL). SKY : Kwiatkowski (POL) ; Stannard, Rowe, Thomas (GBR). DIMENSION DATA : Boasson Hagen (NOR). AG2R LA MONDIALE : Daniel, Gaudin, Minard, Turgot ; Sergent (NZL). ASTANA : Boom, Westra (HOL). CANNONDALE :Breschel (DAN). FDJ : Démare, Delage, Sarreau, Ladagnous, Le Bon, Le Gac. IAM : Haussler (AUS). LAMPRE-MERIDA :Cimolai (ITA). MOVISTAR : Ventoso (ESP). ORICA GREENEDGE : Durbridge (AUS). GIANT-ALPECIN : Sinkeldam (HOL). TOPSPORT VLAANDEREN : Van Hecke (BEL). WANTY-GROUPE GOBERT : Marcato (ITA). BORA-ARGON18 :Barta (RTC). CCC SPRANDI : Ponzi (ITA). DIRECT ÉNERGIE : Chavanel ; Duchesne (CAN), Gène, Morice, Petit, Pichot. ROOMPOT-ORANJE : Weening (HOL). SOUTHEAST-VENEZUELA : Pozzato (ITA). 25 ÉQUIPES. 200 ENGAGÉS. Vainqueur 2015 : Kristoff (NOR, Katusha). Le champion du monde est le même sur le vélo qu’une fois descendu de son engin de travail. En conférence de presse, si une question ne l’intéresse pas, il peut s’arrêter et demander au journaliste : «Mais qu’est-ce que tu aimerais que je te réponde ? Qu’est-ce qui te ferait plaisir ? » Sur le vélo, «il attaque là où personne ne l’attend. Là, surtout, où personne n’a l’habitude de le faire, constate Marc Madiot, le manager de la FDJ. On envie tous cette liberté qu’il s’octroie sans rien demander à personne. Quand les autres sont enfermés dans un même moule, lui n’en fait qu’à sa tête. Ça ne marche pas tout le temps, mais il se La popularité dans le peloton Voir les coureurs des équipes adverses lui tomber dans les bras après ses victoires peut paraître surprenant quand on connaît les énormes tensions qui règnent en course. Mais quand Sagan gagne, beaucoup de coureurs semblent sincèrement heureux. Sur la ligne d’arrivée du Mondial à Richmond, il avait luimême attendu tous ses copains du peloton, Tom Boonen et les autres, pour leur taper dans la main. « Contrairement à Fabian Cancellara qui n’est pas très aimé dans le peloton, lui fait l’unanimité, affirme Patrick Lefévère, le manager d’EtixxQuick Step. Ça peut être un avantage dans une échappée, il peut à lui tout seul, rien que par sa présence, provoquer ou pas une bonne entente.» Cela signifierait que Sagan peut profiter de ses amitiés alors qu’un coureur comme Cancellara a plus de mal à trouver des alliés. Lebonheurdecourir Ses choix en course peuvent paraître parfois, mais ils ont le don de perturber ses rivaux qui mettent parfois un temps d’arrêt avant de le prendre au sérieux. « C’est justement sa force, explique Marc Sergeant, le patron de l’équipe Lotto-Soudal. Une fois qu’il attaque, c’est très difficile de revenir sur lui. Il donne l’impression d’être facile, un peu farfelu. Dans un premier temps, on le regarde comme s’il faisait le show mais c’est déjà trop tard. » Peter Sagan donne surtout l’impression d’agir parfois comme si la victoire lui importait peu. « Je crois qu’il aime tellement courir que le résultat est presque moins important que la manière », tente de comprendre Lefévère, relayé par Madiot, qui a sa petite idée sur la question : «Sagan n’a même pas besoin de gagner pour réussir sa course. Il court à l’instinct, pour sa passion, et c’est ce qui le rend imprévisible.» SAMEDI19MARS Milan-San Remo (ITA) DÉMARE (FDJ). VENDREDI25 MARS GP E3 à Harelbeke (BEL) KWIATKOWSKI (POL, SKY). DIMANCHE 27 MARS Gand-Wevelgem (BEL) SAGAN (SLQ, Tinkoff) AUJOURD’HUI Tour des Flandres (BEL) DIMANCHE 10 AVRIL Paris-Roubaix DIMANCHE 17 AVRIL Amstel Gold Race (HOL) MERCREDI 20 AVRIL Flèche Wallonne (BEL) DIMANCHE 24 AVRIL Liège-Bastogne-Liège (BEL) Après sa victoire à San Remo, Arnaud Démare est très attendu en terre flandrienne. «Ce serait énorme» Arnaud Démare, vainqueur de Milan-San Remo, est conforté dans ses ambitions de coureur de classiques. Et pourtant, il n’ose envisager la victoire aujourd’hui... DENOTREENVOYÉSPÉCIAL PHILIPPEBOUVET BRUGES –«Il est zen», remarquait Marc Madiot hier midi alors qu’Arnaud Démare rentrait d’une brève séance de décontraction autour de Bruges. « Sa cinquième place de Gand-Wevelgem, elle valide, rappelle le manager de la FDJ à propos des capacités du vainqueur de Milan-San Remo sur le terrain flandrien. C’est un sprinteur, mais surtout pas que…» À la veille de la deuxième grande classique de l’année, Arnaud Démare, vingt-quatre ans, est revenu sur ses ambitions de plus en plus légitimes. «On vous attendait a priori davantage sur ces classiques pavées qu’à San Remo... Moi aussi. En tout cas, pas aussi tôt à San Remo. Du Nieuwsblad jusqu’au Tour des Flandres, on tourne sur les mêmes par- cours et je m’attendais plus à faire mon palmarès par ici. Comment se traduit ce changement de statut, il vous met davantage de pression ? Le statut, il change vis-à-vis des médias, des félicitations reçues des autres coureurs. À l’intérieur de moi ça n’a pas changé. Dans ma tête, j’ai toujours cru en mes possibilités. Ça m’enlève énormément de pression sans m’ôter mon ambition. Ma copine me l’a dit cette semaine, je suis plus détendu, je sais où je vais. Après Gand-Wevelgem, je suis rentré chez moi, je n’ai pas rajouté plus de charge de travail que ça. Le travail, il a été fait, le foncier je l’ai. Il faut de la fraîcheur physique et psychologique, de l’envie. J’en ai. Un bon Tour des Flandres, ce serait quoi pour vous ? Un top 5, mais ça dépend de la course. Si j’arrive pour la gagne et que je fais cinq, je serai déçu. Dans le groupe où j’arrive je veux gagner, comme à Wevelgem (5e). Aujourd’hui, je ne me sens pas capable de suivre Cancellara ou Sagan à la pédale, mais le peloton est très homogène. Le but c’est qu’il n’y ait pas d’échappée. C’est plus réalisable peut-être à Roubaix. Si je dois gagner un Tour des Flandres ou un ParisRoubaix, ce sera comme ça, je pense. Si c’est aujourd’hui ou dimanche prochain, ce serait encore plus gros que San Remo ? Ce serait énorme. Déjà une classique dans une carrière… alors si c’était deux la même année !» Jérôme Prévost/L’Équipe PRINCIPAUX ENGAGÉS Peter Sagan, ici au GPE 3 à Harelbeke la semaine dernière, n’a jamais paru autant à son aise sur les pavés. Jérôme Prevost/L’Équipe La liberté d’agir donne plus de chances de réussir. Il a l’énorme liberté de ne pas être obligé de gagner pour exister.» Pour Rik Verbrugghe, le directeur sportif belge d’IAM, Peter Sagan sera certainement aujourd’hui l’un des rares coureurs du peloton à pouvoir à lui seul influer sur la stratégie des autres équipes. « Tout le monde va attendre le moindre de ses mouvements, prévoit-il. Et c’est quand il aura décidé de bouger que tout s’enclenchera derrière.» LES CLASSIQUES DE PRINTEMPS 23 La meilleure place d’Arnaud Démare en trois participations au Ronde, en 2015 (abandon en 2014 ; 24e en 2013). 34 CYCLISME Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE Tour des Flandres Le Paterberg, là où ça se joue C’est le dernier des quinze monts que les coureurs vont emprunter aujourd’hui. Le plus dur également, celui qui a fait la décision lors des trois dernières éditions. 1 SUR LE CHEMIN DE LA FERME C’est au bout de la cour de la ferme que débute réellement le Paterberg avec un angle droit à 90 degrés sur la droite qui empêche de profiter pleinement de l’élan de la descente du Quarémont, le mont précédent. Le Paterberg était un chemin de ferme jusqu’en 1985, en terre battue, qui a été «rénové» en pavés dans le but de concurrencer le voisin Koppenberg. Le Paterberg d’aujourd’hui a été aménagé uniquement dans le but d’accueillir en 1986 le Tour des Flandres. 1 2 3 3 4 Paterberg Commune : KluisbergenKwaremont (FlandreOrientale). Première apparition sur le tour des Flandres : 1986. Nombre de passages : 31e cette année. Distance : 360 mètres. Altitude : 80 mètres. Dénivelé : 48 mètres. Pourcentage moyen : 12,9 %. ZOOM 2 « DES LOGES VIP » EN PLEIN CHAMP Les propriétaires des champs qui dominent la montée du Paterberg monnayent chèrement ces emplacements. Des sommes pouvant monter à 3000euros sont proposées par les organisateurs ou des groupes de particuliers pour y installer des tentes VIP où les places sont vendues autour de 100 euros, repas et boissons y compris, pour être aux premières loges du spectacle. Les camping-cars sont installés de l’autre côté du Paterberg au bas de la descente. Les supporters arrivés sur place depuis trois jours crapahutent alors à travers champs pour s’entasser contre les barrières où les drapeaux suisses des supporters de Fabian Cancellara rivalisent avec ceux des Flamands, le jaune flanqué du lion noir. ZOOM Desbeaux pavés Christophe Ketels/Belga/Icon Sport 3 Les pavés ont été posés en 1985. Ils sont donc plus jeunes de dix ans que ceux du voisin du Quarémont. Ils sont aussi plus réguliers, car moins soumis au passage des voitures ou des tracteurs. Ils sont entretenus une fois par an par les services communaux qui les nettoient et les désherbent intégralement. UNE BATAILLE DE DRAPEAUX 4 Unepente abrupte C’est l’un des monts les plus courts du Tour des Flandres, mais le plus pentu avec des passages à 20,3% exactement, comme le mur de Grammont qu’il a remplacé comme endroit stratégique de la course en 2012. LE BON ENDROIT POUR ATTAQUER En 2015, Alexander Kristoff, ici avec Niki Terpstra, avait assuré sa victoire dans ce mont. Comme avant lui Fabian Cancellara, d’abord en 2013, en décrochant Peter Sagan, puis en 2014, en écartant Kristoff du sprint final. La portion fatale se situe à mipente et s’étend sur à peine 30 mètres avec un dénivelé de 10 mètres. Christophe Ketels/Belga/Icon Sport Le Paterberg, dernier mont avant l’arrivée à Audenarde (à 13,2 km de là), est aussi parfois appelé le Patersberg en raison sans doute d’une déformation du patois local. La traduction littérale signifie le «mont des moines», même s’il n’y a aucune trace, aucune ruine d’une quelconque abbaye aux alentours. Seules six maisons, des anciennes fermes rénovées, constituent le hameau. Celle sur la gauche, quand les coureurs basculent au sommet, est habitée par Tom Van Damme, le président de la Fédération belge de cyclisme. De là, on peut apercevoir le mont de l’Enclus et le Vieux-Quarémont (dans le dos des coureurs) et le Koppenberg (en face). On remarque aussi un bois qui parcourt la crête de ces monts jusqu’à Ronse (Renaix) et qui définit clairement la frontière linguistique. De ce côté-ci, on parle le néerlandais et, de l’autre, à 500 mètres à vol d’oiseau, le français. ¢ Luc Claessen/Belga/Icon Sport PHILIPPE LE GARS CYCLISME 35 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE Tour des Flandres Les éternels rivaux Boonen le Flamand et Cancellara le Suisse s’affrontent pour la dernière fois aujourd'hui sur le Ronde. Leur duel dure depuis dix ans. PHILIPPELEGARS BRUGES (BEL) – Ces deux-là s’ignorent tellement qu’il est presque difficile de parler de rivalité. Jamais un mot de travers, jamais une provocation, mais rarement une poignée de main. Fabian Cancellara et Tom Boonen, trente-cinq ans tous les deux, resteront pourtant parmi les champions des classiques flamandes à s’être le plus opposés, scrutés, épiés. «Mais ce n’est pas une vraie rivalité, admet Patrick Lefévère, le patron de Boonen, plutôt un duel.» Un duel engagé par le Suisse qui est venu chasser sur les terres du Belge, pas seulement en gagnant trois fois le Tour des Flandres comme lui, mais en s’installant dans le cœur des Flamands. Cancellara a remporté son premier Ronde en 2010, alors que le règne de Boonen avait débuté en 2005. Leur confrontation avait débuté sur Paris-Roubaix où le Suisse avait commencé à grignoter la supré- matie du Belge dès 2006. «Mais Fabian a compris très vite la magie du Ronde, raconte Dirk Demol, son directeur sportif chez Trek-Segafredo, qui dirigea... Boonen chez les jeunes dans le club de Courtrai. Pour Tom, tout s’est fait naturellement, alors que pour Fabian ce fut un vrai combat de se hisser aussi haut dans le cœur des Flamands.» Un combat ? C’est ce qui plaît en Flandre et inspire le respect des supporters, fiers qu’un étranger de ce rang se soit pris d’amour pour leurs terres. « Je pense qu’il connaît mieux les routes des Ardennes flamandes (celles du Tour des Flandres) qu’un Belge d’Anvers, poursuit Dirk Demol. Contrairement à beaucoup de Belges, il n’a même pas besoin de carte routière en venant ici. » Comme Boonen, qui n’est pas originaire de cette partie des Flandres (il vient de la Campine dans le Nord) et qui, pour certains locaux, n’a pas la même légitimité qu’un Museeuw ou un Van Petegem ? Ferrand-Prevot par montsetparvaux Dans le cadre de sa préparation olympique où elle doublera route et VTT à Rio, Pauline Ferrand-Prevot continue d’alterner les deux disciplines. Après avoir remporté une manche de la Coupe de France VTT à Marseille puis s’être classée 4e d’une épreuve sur route en Belgique, elle dispute aujourd’hui le Tour des Flandres dont elle s’était classée 7e l’an dernier, sur le même parcours que les hommes mais ramené à 141 kilomètres et dix monts. La Britannique Lizzie Armitstead, qui lui a succédé comme championne du monde, domine actuellement le World Tour féminin dont le Ronde est la 5e manche. Coupe de France L’arrivée de Cancellara sur la scène flamande a donc bougé les lignes, à un moment où les rivalités se limitaient à des coureurs du cru. Le Suisse a rendu une part de fierté aux Flamands, honorés qu’un étranger sublime leur région sur ces monts pavés d’un autre temps alors qu’il aurait pu briller sous d’autres projecteurs. « Il avait gagné Milan-San Remo (en 2008), il était champion du monde du contrela-montre, il avait une carrière toute tracée ailleurs, rappelle Remi De Moor, un proche de Rik Van Looy, fondateur du club des supporters de Cancellara. Il a fait une fixation sur le Ronde sans penser à aller gagner aussi Liège-Bastogne-Liège.» Frédéric Mons/L’Équipe DENOTREENVOYÉSPECIAL CANCELLARA A OUVERT UNENOUVELLE VOIE AUX NON-FLAMANDS Fabian Cancellara s’est pris au jeu, et a même forcé le trait pour s’imposer encore plus dans un rôle qui lui permettait de détrôner l’intouchable Tom Boonen. Mais tout n’a pas été si facile pour le Suisse, qui n’a pas le même charisme que le Belge. «Tom est naturellement une vedette, alors que Fabian a tout fait pour le devenir, raconte un proche de l’équipe Trek. Le mérite de Fabian, c’est d’avoir réussi à occuper une telle place en Flandres sous le règne de Boonen. » Sa présence sur le Ronde quand Boonen était blessé a aussi permis de continuer à faire vivre l’histoire de cette course qui n’avait pas le même rayonnement sur la scène internationale que Paris-Roubaix. « Cancellara est devenu le plus grand ambassadeur de la course, il a donné PARIS - CAMEMBERT En 2014, sous les yeux de Peter Sagan (maillot vert), Tom Boonen (à gauche) ne peut cacher son exaspération face à Fabian Cancellara (à droite) qui gagnera la course cette année-là. des idées à des coureurs qui ont compris que le Ronde était une course importante sur un palmarès », explique De Moor. Mais Fabian Cancellara avait un homme à abattre, Tom Boonen, la seule icône qu’il pouvait remplacer. Si, dans les années 90, tout champion étranger qui tentait de s’opposer au « Lion des Flandres » Johan Museeuw, était rejeté, tel Andreï Tchmil traité de « Judas », le Suisse a ouvert une nouvelle voie pour les non-Flamands. Boonen y a aussi beaucoup contribué, lui qui n’a jamais revendiqué une quelconque fibre nationaliste flamande. Mais il ne se doutait pas que le Suisse occuperait autant de place, surtout depuis l’épisode de sa première victoire, en 2010, où il avait écœuré son rival sur les pentes du mur de Grammont, suscitant les premiers soupçons sur la présence d’un moteur dans le vélo. « Tom n’a jamais digéré ce qui s’est passé ce jour-là, raconte un proche du champion belge. Il s’est senti humilié parce qu’il a toujours eu un doute sur la loyauté de Cancellara. Depuis lors, il s’est limité à des relations polies avec lui. Sans plus. » Et aujourd’hui, l’un ou l’autre peut devenir le premier à remporter quatre fois le Tour des Flandres. Ce sera la dernière occasion pour le Suisse, qui arrêtera sa carrière à la fin de la saison, de devancer son éternel rival. ¢ PONT-AUDEMER (Eure) – Bryan Coquard n’est pas forcément de ceux qui s’attachent aux signes, mais il en existe qui laissent rêveur. En 2014, le jeune sprinteur s’était imposé sur Paris-Camembert quelques jours après avoir triomphé sur la Route Adélie à Vitré. Vendredi, le leader de Direct Énergie a remis ça en Bretagne en s’imposant au sprint devant Clément Venturini et Samuel Dumoulin. Un autre doublé est donc possible aujourd’hui : sur son excellente forme du moment, Coquard est parfaitement capable de s’imposer sur ce parcours long et exigeant entre Pont-Audemer et Vimoutiers (205 km). Un tracé taillé pour puncheurs, avec notamment ces quatre côtes placées dans les trente derniers kilomètres, dont le mur des Chapeaux (17 %) ou encore la montée de la cavée des Crouttes (14 %) située à sept bornes seulement de l’arrivée. Avec treize équipes au départ sur le Ronde. Le premier l’a emporté en 2005, 2006 et 2012, le second en 2010, 2013 et 2014. ( Roubaix-Lille Métropole et Wanty-Groupe Gobert se sont abstenus après le décès le week-end dernier de leurs coureurs Daan Myngheer et Antoine Demoitié), l’opposition ne sera pas insurmontable pour Coquard, qui pourra compter sur Thomas Voeckler et une grosse équipe Direct Énergie. À moins que Pierrick Fédrigo, vainqueur en 2013 et deuxième l’an passé, ou encore Samuel Dumoulin, deuxième en 2014 et troisième en 2015, ne lui en laissent pas l’opportunité. PROGRAMME AUJOURD’HUI 205 km. Départ à 11 h 55 (rue de la République) ; arrivée vers 17 h 50 à Vimoutiers. Principaux engagés. – FORTUNEO-VITAL CONCEPT : Loubet, Fédrigo, Fonseca, Ledanois, Delaplace. AG2R LA MONDIALE : Gautier, Dumoulin. FDJ : Manzin, Pichon, Vaugrenard. COFIDIS : Venturini, Chétout, Hardy, Rossetto. DIRECT ÉNERGIE : Coquard, Voeckler, Sicard. ARMÉE DE TERRE : Guyot, Duval. DELKO MARSEILLE-PROVENCE KTM : Di Grégorio, El-Farès, Hupond. HP BTP-AUBER 93 : R. Feillu, Levarlet. 13 équipes, 95 partants Vainqueur 2015 : Loubet (Marseille 13-KTM) ¢ Frédéric Mons/L’Équipe MANUELMARTINEZ Le nombre de victoires de Boonen et de Cancellara 5e MANCHE Coquard sur sa lancée? DENOTREENVOYÉSPÉCIAL 3 En grande forme, Bryan Coquard est prêt à affronter les puncheurs sur Paris-Camembert aujourd’hui. 36 BASKET Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE Pro A NANCY - DIJON : 80-64 27e JOURNÉE Alexandre Marchi / L’Est Républicain/ PQR «On a sauvé l’essentiel» Alain Weisz, l’entraîneur de Nancy, vainqueur de Dijon, se félicitait hier d’une victoire presque synonyme de maintien pour le club lorrain. NANCY DIJON 32 29 80 64 YANN OHNONA « Les gens pensent qu’on ne travaille pas. Vous leur avez montré le contraire. » Dans le vestiaire, filmé par Ma Chaîne Sport, le discours d’Alain Weisz est posé, ses mots bienveillants et teintés d’un soupçon de revanche. L’entraîneur de Nancy félicite ses joueurs pour leur réaction après cinq revers d’affilée. Une victoire sur Dijon (80-64) quasi synonyme de maintien. Un soulagement après une saison en forme d’énorme FICHE DE STATS Quart-temps: 19-12; 13-17; 28-19; 20-16. Arbitres : MM. Hosselet, Bayot et Kerisit. NANCY J. Bell (2), F. Pietrus (8), Falker (16), Grun, M. Pietrus (6), Moss (6), Panko (27), B. Sene (2), Tchicamboud (13), A. Thomas. Entraîneur: A. Weisz. DIJON Alingue (6), R. Brooks (9), Cain (17), Dinal, Hesson (10), Holston (12), Judith, A. Julien, C.J. Williams (10). Entraîneur: L. Legname. gâchis pour un club qui avait disputé les demi-finales de ProA ces deux dernières saisons. gagner cinq matches de plus que nous sur les sept derniers pour nous en priver. » LE MAINTIEN LACRISE PERMANENTE Nancy restait sur neuf défaites en treize matches à domicile, un « record» égalé dans son histoire. Le SLUC avait touché le fond face au Paris-Levallois, mardi (63-75), voyant son kop de supporters quitter le stade et des huées accompagner sa sortie. Le large succès sur Dijon a rassuré. « Quand tu perds, tu entends toujours la même ritournelle: “remettez-vous au boulot !” Comme si on ne cherchait pas la solution depuis des mois ! Même si un match ne changera rien sur le fond, ce succès prouve qu’en récupérant deux joueurs, Randal Falker (coude) et un vrai Mike Pietrus (dos), on peut exister… Je suis content pour les joueurs, qui n’ont jamais cessé d’y croire. Cette saison, on a connu douze fois ce scénario où l’on mène à la 35e minute et on perd à la fin. Pour la première fois, on a su conclure. C’est un soulagement pour le maintien, que je considère comme acquis, car Rouen doit La saison du club lorrain, qui restait sur deux demi-finales de rang en Pro A, a été rythmée par les crises et les psychodrames. Du recrutement aux résultats, le coach a concentré la majorité des critiques, jusqu’à des appels à la démission en tribunes. Sa réponse. «J’ai enseigné pendant quinze ans la communication dans les situations de crise à l’université de Marseille, je connais bien ces mécanismes, la recherche du bouc émissaire, le cache-cache des gens qui ont une responsabilité mais la fuient… J’ai forcément ma part. C’est un métier qui se fait dans la critique, quelques fois l’insulte, voire la chasse à l’homme. J’ai vécu tout ça, cela ne m’a jamais empêché de travailler. C’est plus agréable d’être gratifié que conspué, mais dans tous les cas, tu sais que tu as une durée de vie limitée. Je n’ai aucun regret. Vu comment les choses étaient parties, avec la blessure de Randal, des erreurs de casting, une équipe NBA EtGoldenStatetomba... Il aura donc fallu quinze mois pour voir les Warriors tomber à domicile en saison régulière. Boston a réussi la gageure, sur le fil (109-106), vendredi, alors que les champions, GoldenState, restaient sur... 54 succès consécutifs dans leur Oracle Arena, série inédite dans l’histoire. Le MVP StephenCurry, auteur de 29 points, dont 21 dans le troisième quart, mais qui a raté le shoot de l’égalisation, n’aura pas pu sauver les siens. Les Warriors ne finiront pas la saison invaincus à la maison (autre record qu’ils lorgnaient, que SanAntonio peut toujours réaliser). Avec 8 défaites (pour 68 victoires), ils n’auront le droit de perdre qu’un seul de leurs six derniers matches s’ils veulent réaliser la meilleure saison de l’histoire de la NBA (Chicago 1995-1996, 72-10). en permanence recomposée… Le plus important était le club. On a sauvé l’essentiel.» UN AVENIR INCERTAIN Avec un entraîneur sous contrat jusqu’en 2017 mais plus désiré, un gardien du temple, le doyen des Bleus Florent Pietrus, sur le départ, une équipe qui sera renouvelée en grande majorité, comment rebondir? « Cette saison aura été mauvaise, quelle que soit la manière dont nous l’achevons, Mais ce type de crise arrive à tout le monde et souvent, les clubs finissent en ProB. On fera le bilan et on parlera avec les dirigeants de mon avenir. Je me sais menacé, je l’ai été toute la saison, mais je ne démissionnerai jamais. C’est dans les moments difficiles qu’il faut faire face. Je n’ai jamais cherché à me protéger, et je n’ai jamais répondu aux attaques. Quant à l’avenir de l’équipe, il ne faut pas tirer de conclusions hâtives. C’est une épreuve dont le club doit au contraire se servir pour grandir. » ¢ L’expérimenté coach Alain Weisz, ici hier soir lors du succès face à Dijon, a connu une saison difficile à Nancy. Strasbourg s’est incliné hier à domicile (74-77) lors d’un match serré et intense face à Nanterre. Mykal Riley a pris un rebond offensif et inscrit un panier crucial dans la dernière minute alors que les deux équipes étaient à égalité. «Le retour de Matt Howard est un point très positif », a toutefois estimé l’entraîneur Vincent Collet dans la perspective du match européen à Trente mercredi. La SIG, qui compte un match de retard, sera dépassée par Monaco en tête du classement ¢ ¢ Le nombre de victoires cette saison du SLUC Nancy (pour 9 défaites) devant son public en 14 matches. Strasbourg a cédé VENDREDI 82-78 HIER Nancy-Dijon...............................................................80-64 Chalon-Rouen........................................................108-74 Châlons-Reims - ASVEL.......................................82-72 Gravelines-Cholet.....................................................82-78 Le Mans-Le Havre.................................................98-58 Limoges CSP-Antibes...........................................83-66 Strasbourg-Nanterre...............................................74-77 5 TOUS LES MATCHES CLASSEMENTS ET RÉSULTATS ¢ Paris-Levallois - Orléans PAGE 38 si l’équipe de la Principauté gagne à Pau demain. L’ASVEL, sans Charles Kahudi (dos) mais avec de bons débuts de son nouveau meneur Casper Ware (19 points), a concédé un deuxième revers de suite en déplacement en s’inclinant à Châlons-Reims (72-82). Seul neuvième, Limoges a conservé son petit espoir de jouer les play-offs en dominant Antibes à Beaublanc, dans le sillage du duo Boungou colo (23 points) et McCalebb (22). DEMAIN MCS 20:30 Pau-Lacq-Orthez - Monaco ÉQUIPES 1 STRASBOURG 2 MONACO 3 LE MANS 4 GRAVELINES 5 PAU-ORTHEZ 6 ASVEL 7 NANTERRE 8 CHALON 9 LIMOGES CSP 10 DIJON 11 ANTIBES 12 ORLÉANS 13 CHÂLONS-REIMS 14 PARIS-LEVALLOIS 15 CHOLET 16 NANCY 17 ROUEN 18 LE HAVRE ¢ % 73,1 73,1 66,7 66,7 65,4 63 63 61,5 51,9 50 44,4 44,4 44,4 40,7 33,3 33,3 18,5 3,8 MATCHES POINTS J. G. P. 26 26 27 27 26 27 27 26 27 26 27 27 27 27 27 27 27 26 19 19 18 18 17 17 17 16 14 13 12 12 12 11 9 9 5 1 p. PROCHAINE JOURNÉE Vendredi 8 avril 20:30 Rouen - Châlons-Reims Samedi 9 avril 17:00 ASVEL - Paris-Levallois 18:00 Strasbourg - Le Mans (MCS) 19:00 Monaco - Le Havre 20:00 Cholet-Nancy ¢ Orléans-Antibes ¢ Pau-Lacq-Orthez - Gravelines 20:30 Dijon - Limoges CSP (L'Équipe 21) Lundi 11 avril 20:00 Nanterre-Chalon (MCS) Ce soir, 19h30 >> 20h00 « RTL en direct de L’ÉQUIPE » Depuis la rédaction de L’Équipe faites le tour de l’actualité sportive en France et dans le monde. Résultats, interviews, points de vue. Le rendez-vous à ne pas manquer, présenté par Ludovic Vandekerckhove. À suivre aussi : « CLUB LIZA », de Bixente Lizarazu, de 20 h à 21 h, et « SOIR DE LIGUE 1 » de 21 h à 23 h. c. 7 2067 1908 7 2095 1963 9 2085 1975 9 2058 1901 9 2036 1970 10 2013 1881 10 2073 1972 10 2264 2152 13 1981 1911 13 1871 1827 15 2027 2082 15 1959 2049 15 2102 2173 16 1996 2069 18 2006 2129 18 2111 2125 22 1963 2244 25 1866 2242 28e PATINAGE ARTISTIQUE 37 COUPLES Championnats du monde Le Français de l’étranger Aliona Savchenko est née en Ukraine, Bruno Massot en France. Mais le couple a remporté hier une médaille de bronze aux Mondiaux pour l’Allemagne. Bruno Massot, associé à l’icône Aliona Savchenko, a obtenu après six mois en compétition le bronze mondial sous bannière allemande. JEAN-DENISCOQUARD(avecC.B.) BOSTON (USA) – Cendrillon est français. Et un homme. Incroyable histoire que celle de Bruno Massot. Il y a deux ans, le Français avait raté les Jeux, sa partenaire russe Daria Popova, avec laquelle il était monté un jour au septième rang européen, n’ayant pas eu ses papiers. Sauf qu’Aliona Savchenko, quintuple championne du monde, s’était retrouvée célibataire à trente ans. Son binôme Robin Szolkowy avait pris sa retraite. Alors, l’Allemande d’origine ukrainienne a pointé son doigt sur ce petit (façon de parler, le garçon est gaillard) Caennais avec lequel elle avait patiné à l’entraînement. Un conte de fées ? Pas tout de suite. Pendant un an et demi, le couple visite les geôles. Une année à patienter –c’est la règle internationale– et six mois à ronger son frein –, c’est le joug de la Fédération française. Car Massot, qui s’est exilé à Oberstdorf, en Bavière, n’obtient pas sa lettre de sortie. Sans ressource autre que leur obstination et les subsides de sa partenaire, le duo attendra son sésame jusqu’en novembre dernier (contre rémunération). C’est tard. Pas trop. Savchenko-Massot grimpe sur le podium européen, en janvier à Brastislava. Mais le Français, vingt-sept ans, pleure de rage: il a fauté. ” Sans toi (Aliona), je ne serais pas là” BRUNOMASSOT Hier, à Boston, sur la plus grande des scènes, il ne fera pas une erreur (elle, si) et exulte alors même que les champions olympiques russes Volosojar-Trankov bafouillent leur partition. Après six mois ensemble en compétition, le couple germano-ukraino-français obtient le bronze mondial derrière les deux cadors Duhamel-Radford et Sui Wenjing-Han Cong. «C’est juste incroyable, savoure Massot. Après dix-huit mois bloqués sans pouvoir rien faire sauf les entraînements, la même routine chaque jour, on se retrouve vice-champions d’Europe et sur le podium mondial. J’ai beaucoup travaillé parce qu’Aliona, elle, est au top. Je m’en voulais à Bratislava car j’avais fait des erreurs que je ne fais jamais. Là, j’ai serré les poings et je me suis dit: “Yes, j’ai tout fait.’’ » Sur l’estrade de la conférence, il remerciera même sa bienfaitrice : « Merci d’avoir continué et d’avoir continué avec moi. Sans toi, je ne serais pas là. » Savchenko essuie presque une larme. Elle, non plus, ne s’est pas trompée. Elle renaît à l’ambition, ses trente ans passés (elle en a trente-deux désormais). Ils rêvent approfondissement, quads dans tous les sens – leurs coaches, dont le Français JeanFrançois Ballester, ont dû les freiner à Boston (« D’abord un programme propre ; après, on verra ») – et JO 2018 évidemment. Elle ne les a jamais remportés (deux médailles). Il ne les a jamais disputés. Mais sur la route se dresse un nouvel écueil : parler allemand, passage obligé pour obtenir la naturalisation (les couples mixtes sont bannis aux Jeux, contrairement aux Mondiaux). Pas facile quand on converse en anglais à l’entraînement. Massot rigole (jaune) : «J’ai les bases mais le vocabulaire, c’est compliqué. Je vais m’y remettre. » Ça urge. ¢ CJ Gunther/EPA/MaxPPP DENOTREENVOYÉSPÉCIAL RÉSULTATS PROGRAMME LIBRE ¢ HOMMES 1. Fernandez (ESP), 314,93 pts; 2. Hanyu (JAP), 295,17 ; 3. Jin Boyang (CHN), 270,99 ; 4. Kolyada (RUS), 267,97 ; 5. Chan (CAN), 266,75 ;… 20. Besseghier, 203,20. COUPLES 1. Duhamel-Radford, 231,99 ; 2. Sui Wenjing-Han Cong (CHN), 224,47; 3. Savchenko-Massot (ALL), 216,17 ; 4. Stolbova-Klimov, 214,48 ;… 10. James-Ciprès, 185,83; 16. Esbrat-Novoselov, 137,24. Fernandez,lerevenant Mercredi, il trouvait que douze points (son retard après le court), c’était la mer à boire. L’Espagnol Javier Fernandez avait soif, le champion d’Europe a englouti une grosse brassée de points (216,41) sur le libre vendredi et Yuzuru Hanyu a fini la bouteille. Le Japonais, impérial sur le court, avait des envies de glace trop poussées (une chute, deux mains au sol). Et son coéquipier (ils partagent le même coach, Brian Orser, et… quelques semaines à Toronto par an) a ajouté une espièglerie bienvenue à son menu costaud de sauts (trois quads, sept triples). Imparable pour enlever son deuxième titre d’affilée à bientôt vingt-cinq ans. «Ça n’a pas été facile, d’autant que j’ai eu un dernier mois perturbé par des blessures (cheville droite), a confié l’Espagnol. Je savais que j’avais besoin du meilleur programme de ma vie.» Il l’a fait. J.-D. C. Eric Canha/ZM/Panoramic Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE BATEAUX Transat AG2R Quinze duos prennent aujourd’hui à 13h8 à Concarneau le départ de la Transat AG2R pour 3890 milles de navigation (7200 km). En l’absence des anciennes stars de la classe Figaro (Desjoyeaux, Le Cam, Jourdain, de Pavant), cette transat à armes égales (épreuve monotype disputée sur des monos de 10,10 m) offrira la possibilité à la génération montante de s’illustrer. Simon-Macaire (Bretagne-CMB Performance), Dalin-Richomme (Skipper-Macif), Hardy-Biarnes (Agir-Recouvrement) figurent ainsi parmi les favoris. Mais il faudra aussi compter sur les expérimentés Morvan-Loison (Cercle-Vert), Chabagny-Tabarly (Gedimat) et Lunven-Mahé (Generali). P. S. Vainqueur en 2012 avec Morvan, le jeune skippeur fait équipe avec Richomme dans cette treizième édition qui s’élance aujourd’hui de Concarneau. PASCAL SIDOINE Il a beau être marin, Charlie Dalin (Skipper-Macif, notre photo) a les pieds sur terre. Vainqueur de la Transat AG2R en 2012 au côté de Gildas Morvan sur Cercle-Vert (ils démâteront deux ans plus tard), il figure parmi les favoris de cette 13e transatlantique en double qui s’élance aujourd’hui de Concarneau à destination de l’île antillaise de Saint-Barthélemy. Mais ce statut, le navigateur d’origine havraise s’en méfie. « Pour moi, c’est un peu comme les sondages en politique, commente-t-il. Ça ne veut pas dire grand-chose.» Une chose est sûre, en revanche : le 19 mars, il a gagné la Solo Concarneau, épreuve d’ouverture de la saison, devant... Yoann Richomme, son coskippeur dans cette transat. « On fait un et deux, c’est plutôt bon signe», admet-il, du bout des lèvres. Alexis Courcoux/MACIF À armes égales Dalin fait son chemin On l’a compris, Charlie Dalin, trente et un ans, ne fait pas dans l’esbroufe. Calme, structuré, il construit, sans précipitation, une carrière démarrée sur la presqu’île de Crozon, à l’âge de six ans, à l’occasion d’un stage d’Optimist. Après un cursus classique et des études d’architecte naval à Southampton (Angleterre), l’appel du large le pousse vers la classe Mini 6.50 puis vers le circuit Figaro à partir de 2011. Il participe pour la première fois en 2014 aux trois épreuves du Championnat de France de course au large en solitaire et décroche le titre. «Je fais trois podiums cette année là, précise-t-il, dont une troisième place dans la Solitaire.» En 2015, il termine deuxième de la Solitaire derrière Yann Éliès. IL RÊVE DE VENDÉE GLOBE « Tout ça, c’est beaucoup de travail, et c’est grâce au Pôle d’entraînement de Port La Forêt, observe-t-il. Ma formation d’architecte naval m’aide dans la technique, dans la maîtrise des nouvelles technologies. C’est d’ailleurs pour ça, je pense, que j’ai eu la chance d’embarquer aux côtés de marins expérimentés comme Gildas Morvan et Yann Éliès. Tous deux m’ont permis de faire un bond en performance. J’ai beaucoup appris avec Gildas au niveau des réglages, de la gestion de la fatigue, du rythme de course. J’ai franchi un nouveau palier grâce à Yann qui m’a embarqué sur son monocoque 60 pieds (18,28 m) dans la dernière Transat Jacques-Vabre (3e).» Pour Charlie Dalin, la suite logique serait le Vendée Globe 2020. «Avant la Transat Jacques-Vabre avec Yann, je n’avais aucune expérience véritable sur ce type de bateau, lance-t-il. J’ai désormais une idée réaliste de ce que c’est. J’ai adoré. Ce sont des machines incroyables. J’ai aussi adoré les relations avec l’équipe à terre en cas de pépins. Je suis convaincu que le format du Vendée me convient parfaitement.» 38 TOUS SPORTS Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE Dopage Le scandale qui agite la Grande-Bretagne Le Sunday Times a annoncé hier soir, via les comptes Twitter de trois de ses journalistes d’investigation, qu’il révèlerait dans son édition d’aujourd’hui les noms de «150 sportifs à qui on a prescrit des produits dopants » et que «le scandale incluait des footballeurs de Premier League». Un peu plus tard, le journal dominical a dévoilé sa Une. On y voit le visage d’un homme avec ce titre : « Un médecin britannique affirme qu’il a dopé 150 stars du sport. » Le sous-titre dévoile que « des footballeurs de Premier League, un international anglais de cricket, des coureurs britanniques du Tour de France, un champion de boxe et des joueurs de tennis figurent parmi ses clients présumés». Le médecin a rapidement été identifié comme étant le docteur Mark Bonar, trente-huit ans. Le praticien est surtout connu pour travailler en biologie cellulaire (il maîtrise notamment les hormones de croissance, très utilisées dans le dopage) et les traitements antivieillissement et régénératifs. Il a officié dans une clinique du centre de Londres, l’Ultra-Wellness Clinic, où les tarifs très élevés lui réservaient une clien- tèle à haut pouvoir d’achat. Hier soir, le Daily Mail a vite exhumé une affaire datant de décembre dernier, où ce médecin était accusé de ne pas avoir administré les soins adéquats à une patiente morte d’un cancer. En attendant les révélations du Sunday Times, la perspective que le journal dominical révèle des noms de footballeurs de premier plan a animé les réseaux sociaux pendant toute la soirée. Les noms d’Arsenal, Chelsea, Leicester et de Birmingham City étaient cités. Fin du suspense ce matin. ¢ La Une du Sunday Times de ce dimanche 3 avril. OMNISPORTS Résultats - Programme PRO A HOMMES SAISON RÉGULIÈRE e ¢ 27 JOURNÉE Vendredi Paris-Levallois - Orléans, 82-78. Hier Nancy Dijon, 80-64; Chalon - Rouen, 108-74 ; Châlons-Reims ASVEL, 82-72; Gravelines - Cholet, 82-78 ; Le Mans Le Havre, 98-58 ; Limoges CSP - Antibes, 83-66 ; Strasbourg - Nanterre, 74-77. Demain 20:30 Pau-LacqOrthez - Monaco (MCS). Classement : 1.Strasbourg, 73,1% (19-7) ; 2.Monaco, 73,1 (19-7) ; 3. Le Mans, 66,7 (18-9) ; 4. Gravelines, 66,7 (18-9) ; 5. Pau-Orthez, 65,4 (17-9) ; 6. ASVEL, 63 (17-10) ; 7. Nanterre, 63 (17-10) ; 8. Chalon, 61,5 (16-10) ; 9. Limoges CSP, 51,9 (14-13) ; 10. Dijon, 50 (13-13) ; 11. Antibes, 44,4 (12-15) ; 12. Orléans, 44,4 (12-15) ; 13. Châlons-Reims, 44,4 (12-15) ; 14. Paris-Levallois, 40,7 (11-16) ; 15. Cholet, 33,3 (9-18) ; 16.Nancy, 33,3 (9-18) ; 17.Rouen, 18,5 (5-22) ; 18.Le Havre, 3,8 (1-25). CHÂLONS-REIMS: L. Antic, Bamba (3), Florimont (8), Gordon (15), McConnell (24), Morandais (8), R. Lesca (3), P. Richard (1), Stephens (7), A. Young (13). Entraîneur: N. Antic. ASVEL: D. Andersen (10), Chassang, Choquet (3), L. JeanCharles, Lang (3), Lighty (14), Meacham (11), Noua (2), Ware (19), Watkins (10). Entraîneur : J.D. Jackson. LIMOGES CSP-ANTIBES : 83-66 Quart-temps : 14-18; 23-9; 19-25; 27-14. Arbitres : MM. Maestre, Canet et Peyridieu. LIMOGES CSP : A. Traoré (16), O. Camara, W. Daniels (4), Y. Diawara (5), Gatens (6), McCalebb (22), N. Boungo colo (23), Payne, Schaffartzik, Westermann (7), Wojciechowski, Zerbo. Entraîneur: D. Vujosevic. ANTIBES : T. Blue (8), Bourdillon (4), P. Carter (4), Dallo, M. Diarra (7), B. King (16), M. Fall (13), A. Mitchell (7), Solomon (7). Entraîneur : J. Espinosa. Quart-temps : 26-13; 24-17; 23-17; 25-11. Arbitres : MM. Collin, Mortz et Roux. LE MANS : Amagou (10), Bengaber (2), Cornelie (21), Dally, Y. Fall (2), Gelabale (12), L. Konaté (7), Lofton (11), McKee (9), Pitard (6), Travis (6), M. Yarou (12). Entraîneur : E. Künter. LE HAVRE: R. Barry, E. Brown (9), G. Denis, Dugat (10), Edi (9), Gipson (9), Jean Baptiste Adolphe (6), L. Mack (15), Lobela, Mutuale. Entraîneur : T. Drouot. GRAVELINES-DUNKERQUE-CHOLET : 82-78 Quart-temps : 20-21; 29-15; 13-22; 20-20. Arbitres : MM. Viator, Antiphon et Delaune. GRAVELINES-DUNKERQUE : Aboudou (6), Albicy (11), Brazelton, G. Brown (6), Gray (26), Mukubu (4), Morency (7), Paschal (8), P. Sy (14). Entraîneur : C. Monschau. CHOLET : Brun (6), De Jong (14), Holloway (20), Hughes (15), Jomby, Moendadze, Mbida, Rousselle (16), Trapani (4), Wood (3). Entraîneur : J. Navier. STRASBOURG-NANTERRE : 74-77 Quart-temps : 18-18 ; 20-21 ; 16-15 ; 20-23. Arbitres : MM. Chambon, Lepercq et Oliot. STRASBOURG: Beaubois (16), L. Campbell (5), Duport (6), Fofana (15), M. Howard (2), Lacombe (6), Leloup (6), Ntilikina (4), Weems (14). Entraîneur : V. Collet. NANTERRE : T.J. Campbell (8), Invernizzi (12), Jaiteh (14), Lamb (0), T. Mitchell (11), Nzeulie (16), Raposo, Riley (16). Entraîneur : P. Donnadieu. CHÂLONS-REIMS-ASVEL : 82-72 Quart-temps : 22-23 ; 23-14 ; 20-13 ; 17-22. Arbitres : MM. Rosso, Vansteene et Pierre. Bo McCalebb. PRO B HOMMES SAISON RÉGULIÈRE e ¢ 25 JOURNÉE Vendredi Denain - Hyères-Toulon, 46-56; Le Portel Souffelweyersheim, 73-58; Nantes - Lille, 99-93 a.p. ; Saint-Chamond - Boulazac, 81-90. Hier Boulogne Poitiers, 70-82; Roanne - Fos-sur-Mer, 76-75; SaintQuentin - Bourg-en-Bresse, 75-70 ; Vichy - Évreux, 9878. Aujourd'hui 17:00 Charleville Étoile - Orchies. Classement: 1.Hyères-Toulon, 76% (19-6); 2.Évreux, 64 (16-9); 3.Bourg-en-Bresse, 64 (16-9); 4.Le Portel, 60 (15-10) ; 5. Poitiers, 56 (14-11) ; 6. Fos-sur-Mer, 56 (14-11) ; 7. Boulogne, 56 (14-11) ; 8. Boulazac, 52 (13-12) ; 9.Nantes, 48 (12-13) ; 10.Vichy, 48 (12-13) ; 11. Saint-Quentin, 44 (11-14) ; 12. Lille, 44 (11-14) ; 13. Charleville Étoile, 41,7 (10-14) ; 14. Denain, 40 (10-15) ; 15.Saint-Chamond, 40 (10-15) ; 16.Roanne, 40 (10-15) ; 17. Souffelweyersheim, 40 (10-15) ; 18.Orchies, 29,2 (7-17). COUPE DES CHAMPIONS FEMMES COUPE DES COUPES FEMMES LIGUE FÉMININE FEMMES SAISON RÉGULIÈRE e ¢ 22 JOURNÉE Hier Charleville Flammes - Arras, 74-56; Basket Landes Angers, 72-50; Calais - Lyon BF, 44-102; Saint-Amand DEMI-FINALESALLER ¢ HIER Togliatti (RUS) - Ljubljana (SLV), 28-24 ¢ AUJOURD’HUI 18:00 Issy-Paris - Holstebro (DAN) (L’Équipe 21). Retour les 9 et 10 avril. q VOLLEY-BALL LIGUE A Les huits premiers qualifiés en play–offs, les trois derniers relégués en Ligue B. LIGUE A FEMMES SAISON RÉGULIÈRE e ¢ 22 JOURNÉE Hier Chamalières-Paris Saint-Cloud, 2-3 (23-25;2523;25-20;25-27;6-15); Le Cannet-Vandœuvre, 3-0 (25-22;25-19;25-22); Nantes-Mulhouse, 0-3 (2025;17-25;17-25); RC Cannes-Istres, 3-0 (25-9;2518;25-16); Terville-Florange-Béziers, 1-3 (28-30;2521;23-25;14-25); Venelles-Saint-Raphaël, 3-0 (2516;25-19;25-14). Classement : 1. RC Cannes, 54 pts ; 2. Béziers, 52 ; 3. Paris-Saint-Cloud, 49; 4. Mulhouse, 44; 5. Venelles, 36; 6. Le Cannet, 32; 7. Saint-Raphaël, 30; 8. Nantes, 30 ; 9. Terville-Florange, 27 ; 10. Vandœuvre, 17 ; 11. Chamalières, 16; 12. Istres, 9. HOMMES SAISON RÉGULIÈRE e ¢ 25 JOURNÉE Vendredi Tours-Toulouse, 3-2 (25-16;25-23;2325;24-26;15-8); AS Cannes-Montpellier, 3-2 (2225;25-23;25-18;23-25;15-12); Lyon-Paris, 2-3 (2125;25-16;23-25;25-23;13-15); Ajaccio-Chaumont, 23 (28-26;31-33;28-30;25-21;12-15). Hier MaxévilleNancy-Nantes-Rezé, 1-3 (21-25;20-25;25-22;23-25); Narbonne-Poitiers, 0-3 (22-25;19-25;23-25); SèteBeauvais: 1-3 (23-25;28-30;25-22;22-25). Classement: 1. Sète, 54pts; 2. Tours, 54; 3. Chaumont, 52 ; 4. Ajaccio, 46 ; 5. Toulouse, 46 ; 6. Paris, 42 ; 7. Poitiers, 41 ; 8. Nantes-Rezé, 41 ; 9. Beauvais, 34 ; 10. AS Cannes, 32; 11. Montpellier, 30; 12. Lyon, 29; 13. Narbonne, 12; 14. Maxéville-Nancy, 9. 3. Moser (ITA, Cannondale) à 14''; 4. Visconti (ITA, Movi) à 17''; ...26. Rolland (Can) à 4'17''; 35. Jo. Rodriguez (ESP, Katusha) à 4'43''. 78 classés. 52 abandons dont N. Quintana (COL, Movi) et Betancur (COL, Movi). VOLTA LIMBURG CLASSIC (HOL) HIER 1. Gerts (HOL, BMC), les 198,6km en 4h56'27''(moy. : 40,196km/h); 2. Colbrelli (ITA, Bardiani-CSDF); 3. Gilbert (BEL, BMC) à 3''; 4. Zabel (ALL, BMC) m.t.; ... 12. Hofland (HOL, Lotto.nl-Jumbo) à 15''; 21. Calmejane (Direct Énergie) m.t. 78 classés. 103 abandons dont Boudat (DEN). ¢ q BATEAUX VOILE OLYMPIQUE Les huits premiers qualifiés en play-offs. Chamalières et Istres relégués en Élite féminine. q AVIRON QUARTSDEFINALEALLER ¢ JEUDI CSM Bucarest (ROU) - Rostov (RUS), 25-26. ¢ HIER Baia Mare (ROU) - B. Podgorica (MTN), 24-29 V. Skopje (MCD) - Larvik (NOR), 34-20; Ferencvaros (HON) - Györ (HON), 18-31. Retour les 9 et 10 avril. Alex Martin/L’Équipe LE MANS-LE HAVRE : 98-58 NBA SAISON RÉGULIÈRE ¢ VENDREDI Charlotte Hornets - Philadelphia 76ers, 10-91 ; Detroit Pistons - Dallas Mavericks, 89-98 ; New York Knicks Brooklyn Nets, 105-91 ; Atlanta Hawks - Cleveland Cavaliers, 108-110 a.p. ; Memphis Grizzlies - Toronto Raptors, 95-99 ; Milwaukee Bucks - Orlando Magic, 113110 ; Utah Jazz - Minnesota Timberwolves, 98-85 ; Sacramento Kings - Miami Heat, 106-112 ; Golden State Warriors - Boston Celtics, 106-109 ; Phoenix Suns Washington Wizards, 99-106. q HANDBALL CHALON-SUR-SAÔNE-ROUEN : 108-74 Quart-temps : 30-17 ; 26-20 ; 36-20 ; 16-17. Arbitres : MM. Difallah, Dubois et Murillon. CHALON-SUR-SAÔNE: D. Booker (6), Bouteille (11), J. Brownlee (16), I. Evtimov (6), Gradit (2), Hazell (19), Kalinoski (14), Lessort (8), Michineau (11), J. Roberson (15). Entraîneur : J.-D. Choulet. ROUEN : S. Diabate (2), I. Dieng, Koffi (14), Lewis (18), F. Michel, Mipoka (5), Oliver (12), Ponsar (5), Tsintsadze, Yabusele (18). Entraîneur : R. Valin. Hainaut - Nantes-Rezé, 58-64; Mondeville - LattesMontpellier, 55-77; Villeneuve-d'Ascq - Bourges, 74-60. Aujourd'hui 15:30 Toulouse-Nice. Classement : 1.Lattes-Montpellier, 42 pts ; 2.Bourges, 38 ; 3. Villeneuve-d'Ascq, 37 ; 4. Nice, 36 ; 5. Basket Landes, 36 ; 6.Charleville Flammes, 36 ; 7.Lyon BF, 33 ; 8.Nantes-Rezé, 32 ; 9.Mondeville, 30 ; 10.Saint-Amand Hainaut, 29 ; 11.Angers, 27 ; 12.Toulouse, 26 ; 13.Arras, 26 ; 14.Calais, 25. CHAMPIONNATS DE FRANCE CAZAUBON BATEAUX COURTS ¢ DEMI-FINALES (les trois premiers en finale) HOMMES. Skiff.I: 1. Androdias, 7’43’’50; 2. Verhoeven, 7’46’’50. II: 1. Berrest, 7’34’’93; 2. Boucheron, 7’39’’06. Deux sans barreur.I: 1. Lang-Marteau, 7’2’’77; 2. Despres-Brunet, 7’6’’00. II: 1. Chardin-Mortelette, 6’58’’60; 2. V. et T. Onfroy, 7’1’’39. Poids légers. Skiff.I: 1. Azou, 7’45’’24; 2. Delayre, 7’49’’59. II: 1. Houin, 7’47’’96; 2. Demontfaucon, 7’52’’26; 3. Piqueras, 7’56’’82. Deux sans barreur. I: 1. Baroukh-Colard, 7’24’’22. II: 1. Raineau-Solforosi, 7’15’’71; 2. Guérinot-Mouterde, 7’20’’61. BALÉARES TOURNOI DE PALMA ¢ HOMMES 49er (après 16 manches dont medal race): 1. SeatonMcGovern (IRL), 75 pts; ... 11. D’Ortoli-Delpech, 137. Finn (ap. 11m. dt m.r.): 1. Junior (NZL), 51; … 8. Lobert, 103. Planche RS:X: 1. Squires (GBR), 28; 2. Tamowski (POL), 40; 3. Kokkalanis (GRE), 41 ; 4. Goyard, 45. ¢ FEMMES Planche RS:X : 1. Maslivets (RUS), 45; 2. Tartaglini (ITA), 52; 3. Picon, 53. Laser Radial (ap. 10 m. dt m.r.) : 1. Tenkanen (FIN), 55; … 9. De Kerangat, 101; 10. Michon, 114. ¢ MIXTE Nacra 17 (ap. 16 m. dt m.r.) : 1. Besson-Riou, 60; 2. Zajac-Frank (AUT), 104; 3. Norregaard-Viborg (DAN), 109. Pas de Français engagés en 470, 49er FX et Laser. q HOCKEY SUR GLACE LIGUE MAGNUS Emmelieke Odul q BASKET Stany Delayre. FEMMES. Skiff:I: 1. Lefebvre, 8’39’’52; 2. Juillet, 8’45’’35. II : 1. Ravera, 8’38’’42 ; 2. Poumailloux, 8’40’’25. Deux sans barreuse. I : 1. Le Nepvou-Kober, 8’4’’82. II: 1. Chanut-Loisel, 8’20’’42. Poids légers. Skiff:I: 1. Tarantola, 8’37’’99. II : 1. Colard, 8’50’’13. Aujourd’hui, finales, à partir de 10h30. En direct sur la chaîne AvironFrance sur Dailymotion. q CYCLISME GRAND PRIX MIGUEL INDURAIN ESP HIER 1. I. Izagirre (ESP, Movistar), les 192 km en 4h37'18''(moy.: 41,543km/h); 2. S.L. Henao (COL, Sky); ¢ BARRAGE D’ACCESSION-RÉTROGRADATION ¢ HIER Match 2 : Morzine (LM) - Nice (D1), 5-4. Morzine remporte la série 2-0. Morzine se maintient en Ligue Magnus, Nice reste en D1. q GYMNASTIQUE MATCH INTERNATIONAL PAYS-BAS WADDINXVEEN ¢ HOMMES Classement par équipes: 1. Pays-Bas I, 342,15 points; 2. France (Augugliro, Antoniotti, Hrimèche, Augis, Tommasone, Ait-Saïd), 340,55; 3. Pays-Bas II, 292,65. Classement individuel: 1. Schmidt (HOL), 85,80; 2. Rijken (HOL), 85,65; 3. Augugliro, 84,80 (fixe, 14; arçons, 13,25; sol, 14,80; saut, 13,95; barres parallèles, 14,50; barre fixe, 14,30); 4. Antoniotti, 82,90 (14,45; 12,60; 12,80; 13,90; 15,30; 13,85); ... MOTO 39 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE MotoGP GRAND PRIX D’ARGENTINE Lorenzo sur la piste Ducati Le champion du monde espagnol occupe toutes les conversations. Pour ses performances au guidon de sa Yamaha, mais aussi pour son passage probable chez Ducati l’an prochain… MICHELTURCO(MOTOREVUE) TERMAS DE RIOHONDO (ARG) – La réussite sera-t-elle, cette année, encore du côté de Jorge Lorenzo ? Le champion du monde en titre peut y croire. Pour preuve, hier, à Termas de Rio Hondo, il a miraculeusement échappé à un passage en Q 1. Quatorzième au soir de la première journée d’essais, le pilote Yamaha a eu la chance que la pluie annoncée pour samedi ne soit pas au rendez-vous. Il a ainsi pu améliorer son chrono pour accéder directement à la Q2. « Il n’y a pas si longtemps encore, ce genre de situation lui aurait fait péter les plombs, témoigne Wilco Zeelenberg, son team manager. Il est beaucoup plus calme aujourd’hui car il se sent bien sur la moto depuis les premiers tests de l’intersaison. Il est en pleine confiance. On est très loin de la situation du début de saison 2015. » Cela s’est vu au Qatar, pour l’ouverture du Championnat. Face aux très véloces Ducati, l’Espagnol a su parfaitement gérer sa course. Depuis le début de l’année, Lorenzo semble évoluer un ton audessus de la concurrence. « La Yamaha fonctionne bien avec les Michelin, avance Zeelenberg. Les Japonais ont également bien travaillé pour tirer le meilleur du nouveau logiciel obligatoire. On a un bon package technique et Jorge a compris comment en tirer le meilleur. » Sans oublier que le pilotage de l’Espagnol colle très bien avec les spécificités des gommes françaises. « Ces dernières saisons, Jorge s’était retrouvé en difficulté avec la dernière génération de pneus Bridgestone, détaille l’ancien pilote néerlandais. Il se plaignait régulièrement de manquer de grip à l’arrière sur l’angle maxi. Il avait du mal à freiner la moto en entrée de virage et ne pouvait pas réaccélérer assez tôt. Or, aujourd’hui, ce grip de l’arrière, c’est justement le point fort des Michelin. » RÉUSSIR LÀ OÙ ROSSI A ÉCHOUÉ En vue sur la piste, Lorenzo l’est aussi en coulisses. Depuis la prolongation précipitée du contrat de Rossi avec Yamaha, l’avenir de l’Espagnol sous les couleurs de la marque aux diapasons bat de l’aile. Lassé de vivre dans l’ombre de son encombrant équipier, Lorenzo pourrait bien rejoindre l’an prochain l’usine Ducati. Propriétaires de la marque italienne, les Michelinensurchauffe Ce que les pilotes MotoGP redoutaient s’est produit hier, lors de l’ultime séance d’essais libres. C’est Scott Redding qui en a fait les frais quand son pneu arrière s’est désagrégé en pleine ligne droite. Par chance, le Britannique est resté sur ses roues. « C’est un problème très différent de celui rencontré par Baz cet hiver à Sepang, a commenté Piero Taramasso, manager de la compétition moto Michelin. Le pneu n’a pas perdu de pression, et c’est le même type de pneu medium avec lequel Lorenzo a gagné le Grand Prix du Qatar. » Mais si Michelin avait pu faire des tests à Doha, cela n’a pas été le cas en Argentine. « Nous sommes venus à Termas de Rio Hondo l’an dernier, mais la pluie ne nous a pas permis de travailler. » En outre, personne ne s’attendait à ce que le thermomètre dépasse les 30 °C ce week-end. « Notre allocation est mal centrée», reconnaît Nicolas Goubert, patron de la compétition moto Michelin. GRILLES DE DÉPART MOTOGP 1re ligne : Marquez (ESP, Honda), 1’39’’411 ; Rossi (ITA, Yamaha), à 0’’375 ; Lorenzo (ESP, Honda), à 0’’533. 2e l. : Pedrosa (ESP, Honda), à 0’’600 ; Dovizioso (ITA, Ducati), à 0’’787 ; Iannone (ITA, Ducati), à 0’’861… 5e l. : Baz (Ducati), à 1’’333 (13e temps) ; etc. Championnat du monde 2016 (après 1 GP) : 1 . Lorenzo, 25pts ; 2.Dovizioso, 20 ; 3.Marquez, 16 ; 4. Rossi, 13 ; etc. ¢ MOTO2 1re ligne : Lowes (GBR, Kalex), 1’43’’347 ; Zarco (Kalex), à 0’’119 ; Folger (ALL, Kalex), à 0’’290 ; etc. Championnat du monde 2016 (après 1 GP) : 1. Lüthi (SUI, Kalex), 25 pts ; ...12.Zarco, 4 ; etc. ¢ MOTO3 1re ligne : B. Binder (AFS, KTM), 1’49’’767 ; Fenati (ITA, KTM), à 0’’324 ; Navarro (ESP, Honda), à 0’’367...3e l. Quartararo (KTM), à 0’’661 (9e temps) ; … 7e l. : Danilo (Honda), à 1’’379 (21ee) ; … 8e l. : Masbou (Peugeot), à 1’’429 (23e) ; etc. Championnat du monde 2016 (après 1 GP) : 1. Antonelli (ITA, Honda), 25 ; ... 11.Danilo, 5 ; ... 13.Quartararo, 3. ¢ Depuis qu’il court en MotoGP, Jorge Lorenzo n’a connu qu’une seule équipe : Yamaha, un constructeur qu’il a rejoint en 2008. dirigeants d’Audi auraient mis quelques millions d’euros sur la table pour convaincre le champion du monde de changer de boutique. « Yamaha lui en offre vingt sur deux ans, Ducati semble prêt à aller jusqu’à vingt-quatre », avance Carlo Pernat, manager d’Andrea Iannone et consultant pour l’usine bolognaise. De là à voir Lorenzo en rouge, il y a un pas que tout le monde semble avoir déjà franchi. La preuve, Yamaha discute avec Viñales, en vue en ce début de saison, et Suzuki a fait une offre à Iannone au cas où son prodige espagnol irait rejoindre Rossi l’an prochain. « Ça n’est pas signé mais c’est presque fait, poursuit Pernat. Jorge a encore quinze jours pour se décider, mais tout me laisse penser qu’il va dire oui à Ducati. Et pas seulement pour l’argent… » En s’engageant pour deux ans avec le constructeur italien, Lorenzo retrouverait en effet Gigi D’All Igna, l’ingénieur avec qui il a décroché ses deux titres de champion du monde 250 sous les cou- Victor V Caivano/AP CORRESPONDANCESPÉCIALE leurs Aprilia. Ce n’est un secret pour personne, les deux hommes s’apprécient. Par ailleurs, dire oui à Ducati, ce serait moucher Valentino Rossi, qui l’a récemment attaqué en affirmant qu’il n’aurait jamais le courage de relever ce défi. Enfin, réussir là où Rossi a échoué pourrait bien être la dernière chance de Lorenzo de s’assurer la reconnaissance qu’il peine encore à trouver malgré ses trois titres de champion du monde MotoGP. ¢ MOTO 2 Zarco : « De plus en plus à l’aise » «N’êtes-vous pas trop déçu de vous être fait subtiliser la pole par Lowes à la dernière seconde ? Non, l’important c’est d’être en première ligne. J’ai un peu trop attendu lors de mes deux derniers runs, je ne voulais pas être suivi… Et puis, Sam a fait un super tour, félicitations à lui. Ça ne me dérange pas de lui laisser la pole si je parviens à gagner la course… Cette performance vous rassure... Je n’étais pas inquiet. Au Qatar, j’étais là. Si on prend les chronos du week-end dans le détail, j’étais dans le coup. Pas au-dessus des autres, mais dans le coup. Malheureusement, j’ai fait une grosse erreur au départ, et je dois prendre cela comme un rappel à l’or- dre. Il faut que je fasse attention à toujours bien rester concentré. Cette catégorie est très disputée et il ne faut jamais rien lâcher. Avez-vous enfin apprivoisé cette Kalex 2016 ? Pas tout à fait, on peut faire mieux. Je suis de plus en plus à l’aise à son guidon, mais je n’utilise pas encore tout son potentiel. ¢ AUJOURD’HUI 18 heures: course Moto3 (21 tours). 19 h 20 : course Moto2, course (23 tours). 21 heures : course MotoGP, course (25 tours). Horaires en heure française ; pour l’heure locale, retirer cinq heures. AVIRON Championnats de France BATEAUX COURTS Delayre en danger Le champion du monde est sous la menace de Pierre Houin. Il pourrait perdre aujourd’hui sa place dans le deux de couple poids légers. DENOTREENVOYÉSPÉCIAL MARCVENTOUILLAC CAZAUBON (GERS) – Juste derrière Stany Delayre se trouve la camionnette rouge de son club de Bergerac. Sur la vitre arrière, une photo géante où il côtoie son coéquipier Jérémie Azou et leur entraîneur Alexis Besançon. Elle a été prise après leur victoire aux derniers Championnats du monde en deux de couple poids légers. C’était il y a sept mois. Il y a un siècle. Car en dépit de ce succès, il n’est pas certain que l’équipage soit reconduit pour les Jeux de Rio. Tout champions du monde qu’ils soient, Azou et Delayre n’échappent pas à la règle. Ce matin, à l’occasion de la finale des Championnats de France, ils doivent prouver qu’ils sont les meilleurs en skiff poids légers. Si Azou paraît posséder une marge de sécurité, Delayre est sous la menace de Pierre Houin, vingt et un ans. Ce dernier l’avait déjà devancé l’an dernier, mais Delayre avait gardé sa place. Houin avait effectué ensuite une saison parfaite : champion d’Europe en skiff poids légers, champion du monde des moins de 23 ans dans la même embarcation et champion du monde en quatre de couple poids légers. Autant d’embarcations ne figurant pas au programme olympique (et donc d’un moindre niveau) mais qui lui ont permis de gagner en expérience. Azou et Delayre auraient aimé être assurés de continuer ensemble, mais ils se plient à la règle. «On n’a pas pu se préparer avec le bateau champion du monde, mais je suis monté dans le bateau avec ce système»,soupireDelayre,vingt-huitans. Pour la majorité des observateurs, Delayre fait figure d’outsider par rapport à son cadet. «Si Houin se dégage de la con- currence, il sera essayé en régate internationale à Lucerne (du 27 au 29 mai)», précise le DTN Patrick Ranvier. Houin a de l’ambition, même s’il précise que«cequejeveux,cen’estpastantd’être dans le deux de couple poids légers mais que ce bateau soit champion olympique cette année ». C’est la force du collectif français que de pouvoir aligner trois rameurs de haut niveau. Le tout est de savoir lesquelsferontavancerlebateauplusvite. 40 AUTOMOBILE Formule 1 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE GRAND PRIX DE BAHREÏN DES TAURILLONS FÉROCES Équipiers chez Toro Rosso, les jeunes Max Verstappen (dix-huit ans) etCarlos Sainz (vingt et un ans) se livrent un duel acharné. Entre eux, tous les coups (de corne) sont permis, comme au Grand Prix d’Australie il y a quinze jours. FRÉDÉRICFERRET SAKHIR (BHR) – À la fin, il n’en restera qu’un. Carlos Sainz et Max Verstappen le savent. Comme dans le jeu télévisé Koh Lanta, la filière Red Bull a toujours pratiqué un darwinisme sauvage, n’hésitant jamais à sacrifier des pilotes pour faire de la place à de nouveaux. Le docteur Marko a toujours des jeunes pousses à faire grimper. Sainz et Verstappen connaissent les règles impitoyables de la maison. Et s’ils les ignoraient, leurs paternels respectifs, tous deux pilotes (Carlos, double champion du monde des rallyes, et Jos, ex- pilote de F 1) et tous deux présents, dans l’ombre de leur rejeton, se chargeraient bien de leur rappeler l’existence de cette guillotine virtuelle. Alors, depuis leurs débuts en Grand Prix l’an dernier, les deux gamins (Max, 17 ans, et Carlos, 20 en 2015) ne se lâchent pas. Hier encore en qualifications, les deux Toro Rosso n’ont jamais été séparés de plus d’un dixième. Ils ont en main une F 1 performante qui, en ce début de saison, peut permettre de briller. De marquer des points pour un volant chez Red Bull l’an prochain et prendre la place de Ricciardo (intéressé par d’autres horizons) ou Kvyat (menacé en cas de manque de résultats). La monoplace italienne est performante. Comme les deux gamins qui refusent de céder quoi que ce soit. Surtout à leur équipier. De quoi revivre, aujourd’hui, l’épisode malheureux de Melbourne ? Dans les derniers tours du Grand Prix d’Australie, alors qu’il talonnait Sainz, Verstappen avait très vertement demandé à l’équipe de lui donner la priorité sur l’Espagnol. N’obtenant pas l’aval de ses boss, le Hollandais avait tenté le tout pour le tout, s’accrochant avec l’autre Toro Rosso, heureusement sans mal. Ni pour les deux F 1, ni pour les comptes de l’écurie créditée d’entrée de trois points au Championnat (2 pour Sainz ; 1 pour Verstappen). LESEXCUSES DEVERSTAPPEN Patron peu réputé pour sa délicatesse, Franz Tost n’a toutefois pas apprécié les manières cavalières de son poulain néerlandais, rappelé à ses devoirs. « J’ai présenté mes excuses à l’équipe pour mes commentaires, a confié un Verstappen beaucoup plus poli qu’à la radio de Melbourne et bien moins hâbleur que d’ordinaire. La prochaine fois, je communiquerai plus calmement. Ce n’était pas la meilleure façon de réagir mais j’ai été submergé par les émotions. Cela en dit beaucoup sur ma mentalité : je veux toujours gagner. » Chez son équipier, il ne fallait surtout pas manquer une occasion supplémentaire de marquer des points personnels. Pas question de taper directement sur l’adversaire à terre pour Carlos Sainz. En revanche, jouer au billard à trois bandes n’est pas interdit… « Il n’y a rien à clarifier Alejandro Garcia/Efe/MaxPPP DENOTREENVOYÉSPÉCIAL entre moi et lui, le problème est entre lui et l’équipe », a lâché, malicieux, l’Espagnol. Avant d’ajouter, narquois : «Je ne trouve pas ça génial quand un pilote se plaint derrière vous, qu’il dit qu’il est plus rapide, qu’il faut le laisser passer alors que ce n’est pas vrai… » On (re)prend les mêmes Comme à Melbourne, Hamilton a devancé la Mercedes de son équipier Rosberg et les deux Ferrari pour s’offrir la pole. DENOTREENVOYÉSPÉCIAL SAKHIR. – Une nouvelle formule toujours aussi consternante, peut-être même plus (aucune voiture en piste pendant près de sept minutes) ; un même poleman, Lewis Hamilton et les deux Ferrari de Vettel et Räikkönen en embuscade derrière les deux Mercedes : les qualifications d’hier ont été un copier-coller de celles de Melbourne il y a quinze jours. Après ce terne spectacle, on peut donc espérer que Sakhir nous gratifie aujourd’hui d’une course aussi exaltante que celle produite en Australie pour l’ouverture du Championnat. Le temps claqué par Hamilton, hier, a relégué les F 1 de Maranello à plus d’une demi-seconde. « C’était génial de tout mettre enfin en place sur cette piste si délicate, se félicitait le champion du monde qui avait pourtant raté sa première tentative contre le chrono. Je suis trop content de ce tour. » Comme un ace sur un second service lors de la balle de match. « J’ai adoré faire ça sous pression », ajoutait l’Anglais. Les chronos réalisés lors des séances libres permettent toute- fois à Ferrari de croire à ses chances en course. Vendredi, sur les longs relais, Räikkönen a montré le potentiel de sa Ferrari. Et Vettel, affamé, menace de refaire le coup du départ de Melbourne: « Si je peux partir comme en Australie, devant les deux Mercedes, je ne vais pas me gêner. » Pour aujourd’hui, en tout cas, Rosberg pronostique une course indécise. « Il va y avoir des stratégies très différentes.Avec les trois types de pneus (tendres, supertendres et durs), le grainage excessif et la possibilité d’une voiture de sécurité, cela va être compliqué. » F. F. ¢ AUJOURD’HUI Départ du GP à 17 heures (heure française, 18 heures à Sakhir). PODIUM 2015 1. Hamilton (GBR, Mercedes) 2. Räikkönen (FIN, Ferrari) 3. Rosberg (ALL, Mercedes) CHAMPIONNAT 2016 (après 1 GP) Pilotes. - 1. Rosberg (ALL, Mercedes), 25 pts ; 2. Hamilton (GBR, Mercedes), 18 ; 3. Vettel (ALL, Ferrari), 15 ; 4. Ricciardo (AUS, Red Bull-Tag Heuer), 12 ; 5.Massa (BRE,Williams-Mercedes), 10 ; 6. Grosjean (HaasFerrari), 8 ; etc. Constructeurs. - 1. Mercedes, 43pts ; 2.Ferrari, 15 ; 3.WilliamsMercedes, 14 ; 4. Red Bull-Tag Heuer, 12 ; 5.Haas-Ferrari, 8 ; etc. Tost a donc décidé de calmer ses troupes avant de venir à Bahreïn. « Ils sont très jeunes, rappelle l’Autrichien. Ils veulent faire carrière dans ce sport et se battront jusqu’au dernier millimètre pour y arriver. C’est la raison pour laquelle ils sont avec nous. » Les voilà, pour le départ de ce soir, encore très proches l’un de l’autre (Verstappen 10e sur la grille et Sainz 11e). « Nous avions GP DE BAHREÏN 110 3 295 7 Circuit de SAKHIR : 5,412 km. 57 tours (308,238 km). 2/21 Vitesse Rapport de boîte Secteur 2 peu de gommes pour la qualif (les supertendres), analyse l’Espagnol. Mais celles que l’équipe a choisies pour la course nous donnent beaucoup de possibilités. Nous pouvons encore être dans les points.» Le patron a rafraîchi les idées de ses deux pilotes sur leurs obligations. Mais pas sûr qu’il ait calmé les ardeurs de ses deux taurillons. ¢ 185 4 260 6 120 4 Secteur 3 N 80 2 308 7 165 4 DRS activation Secteur 75 2 326 7 1 DRS activation 117 3 41 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE Formule 1 GRAND PRIX DE BAHREÏN N. ROSBERG (ALL) K. RÄIKKÖNEN (FIN) V. BOTTAS (FIN) 1’29”570 1’30”244 MERCEDES 2 1’31”153 4 1 6 3 N. HÜLKENBERG (ALL) M. VERSTAPPEN (HOL) S. VANDOORNE (BEL) J. BUTTON (GBR) P. WEHRLEIN (ALL) S. PEREZ (MEX) J. PALMER (GBR) K. MAGNUSSEN (DAN) 1’31”620 1’32”806 1’32”911 1’33”438 (1’33”181) FORCE INDIA-Mercedes TORO ROSSO-Ferrari WILLIAMS-Mercedes FERRARI 1’31”772 8 5 10 7 9 McLAREN-Honda 1’31”934 1’31”998 12 11 MANOR-Mercedes McLAREN-Honda 14 13 16 18 15 17 L. HAMILTON (GBR) S. VETTEL (ALL) D. RICCIARDO (AUS) F. MASSA (BRE) RED BULL-Tag Heuer WILLIAMS-Mercedes R. GROSJEAN C. SAINZ Jr (ESP) E. GUTIERREZ (MEX) D. KVYAT (RUS) 1’30”012 1’30”854 1’31”155 1’31”756 RED BULL-Tag Heuer 1’29”493 1’31”816 HAAS-Ferrari 1’31”945 1’32”241 MERCEDES FERRARI HAAS-Ferrari TORO ROSSO-Ferrari Carlos Sainz (à g.) et Max Verstappen (à dr.) se livrent un combat impitoyable chez Toro Rosso. Objectif de ce duel : décrocher un volant chez Red Bull l’an prochain. WTCC Alors qu’il rentrait sa F1 au parc fermé après sa 51e pole, Hamilton s’est mal placé hier et a dû enclencher la marche arrière dans la voie des stands, ce qui est formellement interdit par le règlement. Cette infraction aurait pu valoir au champion du monde de partir depuis la pit-lane aujourd’hui, mais les commissaires ont décidé de ne lui adresser qu’une simple réprimande, «les consignes fournies sur l’endroit où la voiture devait s’immobiliser n’étant pas claires». Jérôme Prévost/L’Équipe L’Équipe Hamilton réprimandé « Sakhir est une piste que j’apprécie particulièrement. J’aime beaucoup tous ces virages qui s’enchaînent et les chicanes rapides. En GP 3, j’y avais d’ailleurs signé une belle pole. La principale particularité de ce circuit est son asphalte. Il est très agressif pour les gommes, surtout avec la chaleur qu’il a emmagasinée toute la jour- née sous le soleil du désert. En course, les pilotes vont donc devoir surveiller leurs gommes et tenter de les préserver, en attaquant les virages un peu moins. De fait, c’est un Grand Prix frustrant pour les coureurs qui doivent conduire à l’économie. Les gros freinages vont faire monter les freins en température. Il faudra donc, là aussi, être vigilant pour éviter la surchauffe. En levant le pied de l’accélérateur en ligne droite pour arriver moins vite au point de freinage, par exemple. » Grosjean : « J’ai confiance » « Nous voulions nous hisser dans le top 10. C’est fait. Je crois que cette neuvième place est le meilleur résultat possible. Avec tout le temps qui restait, il m’aurait été possible d’aller chercher la Q 3. Mais pour quel gain ? J’aurais grillé des gommes pour finir huitième. C’est triste de devoir rester assis dans la voiture sans tourner. Mais en étant neuvième, je pourrai partir en pneus neufs. Et sur cette piste c’est un sacré avantage. Je suis très content de la performance de la voiture qui a énormément progressé depuis Melbourne. Et les gars aussi. Pour les changements de pneus, ils sont descendus à trois secondes. Bien sûr, il n’y a pas la pression de la course. Mais j’ai confiance. Les points sont encore une possibilité pour la course. » RENAULT PARTIRA DES STANDS 20 19 21 M. ERICSSON (SUE) R. HARYANTO (IDN) F. NASR (BRE) 1’32”840 1’34”190 1’34”388 SAUBER-Ferrari MANOR-Mercedes SAUBER-Ferrari «Je ne peux que proposer» DÉCOUVREZ SAKHIR AVEC ESTEBAN OCON RÉSERVISTE CHEZ RENAULT SPORT F1, LE PILOTE FRANÇAIS (19 ANS) CONFIE SUR CHAQUE GRAND PRIX SES IMPRESSIONS SUR LE CIRCUIT. «Conduireàl’économie» FORCE INDIA-Mercedes RENAULT Jean Todt, président de la FIA, a défendu hier le nouveau format des qualifications. Mais il n’exclut pas quelques aménagements avec l’aval des écuries. DENOTREENVOYÉSPÉCIAL LES QUALIFS PAR ÉLIMINATIONS SUCCESSIVES. « Si nous avons décidé de modifier la règle des qualifications avant le début de saison, c’est à la suite de réclamations de certains promoteurs de Grands Prix insatisfaits du spectacle produit. Les Q 1 et Q 2 (à Melbourne pour l’ouverture de la saison) n’ont pas été catastrophiques. Au contraire, elles ont été à l’origine de quelques surprises. Pour la Q 3, je conviens qu’il y a des choses à modifier (*). À mon sens, un train supplémentaire de pneus devrait permettre d’améliorer le spectacle. Mais Pirelli ne pouvait pas, dans un délai si court, apporter ces pneumatiques. Pour la Chine (le 17 avril), la chose serait possible mais cela coûterait plus cher. » DES RETOUCHES À PRÉVOIR? « Pour comprendre une règle, il faut la pratiquer. Nous avons donc souhaité donner une seconde chance à ce système. Dimanche matin (aujourd’hui), nous nous réunirons avec l’ensemble des équipes pour discuter de l’avenir de ce format. Mais revenir au système de 2015 ne me paraît pas la meilleure des solutions.» LES CRITIQUES. « J’ai parfaitement entendu ce que disaient les fans sur les réseaux sociaux. Mais ils ne peuvent dicter ce que notre organisation doit faire. Nous vivons dans un monde qui réagit trop vite. En Australie, au lendemain de ces qualifications jugées désastreuses, j’ai assisté à une course fabuleuse. D’ordinaire, Melbourne est souvent ennuyeuse. Là, elle a été passionnante : deux équipes (Mercedes et Ferrari) qui se battent aux avant-postes, une écurie (Haas F 1) qui termine sa première course dans les points et un accident spectaculaire (Alonso) qui s’achève sans aucune grave conséquence. » L’AVENIRDELA F 1. « Nous avons une vision à long terme pour la Formule 1. Mais aussi pour toutes les disciplines que gère la FIA. Je vous accorde que la gouvernance actuelle n’est pas bonne. Mais ce n’est pas une situation que j’ai mise en place. Il faut la changer. Mais je ne suis pas un dictateur ; je suis un président élu qui applique les règlements. Et jusqu’à la fin des accords Concorde en 2020, on ne peut rien faire… Je n’ai pas le droit d’imposer ; je ne peux que proposer. Il serait logique que la FIA ait un contrôle complet sur le sport. Laisser toute la partie réglementaire à la Fédération aurait beaucoup de sens. Mais les équipes ont toujours voulu jouer un rôle…» F. F. (*) Aucune voiture en piste lors des cinq dernières minutes, les écuries préférant économiser leurs pneus. LE CASTELLET Tournée d’adieux pour Citroën STÉPHANE BARBÉ La C-Élysée ne tombera pas au champ d’honneur. Même si elle ne se représentera pas en 2017, même si elle est en perte de vitesse un peu partout, sauf sur la piste en WTCC. Et même si elles ne sont plus que deux pour représenter l’usine Citroën, contre quatre en 2015… La direction de la marque a décidé de se séparer du Chinois Ma Qing hua – sa présence était devenue inutile par rapport au marché chinois – et aussi de Sébastien Loeb. Trop cher, sans doute, pour les retombées du WTCC que Citroën jugea en diminution dès la première moitié de sa deuxième saison dans la discipline. Cela ne risque pas de s’arranger maintenant ! À l’été 2015, la décision était déjà prise : retour aux rallyes WRC. Pourtant, la C-Élysée de WTCC a retrouvé des couleurs, du rouge et du noir dans un mélange mat et brillant, voulu par la direction de la communication et réalisé par le bureau de design de la marque. Elle ne tombera pas au champ d’honneur parce que chez Citroën quand on s’engage en compétition, on le fait à fond. «Ce n’est pas parce que l’on s’arrêtera à la fin de l’année que nous n’avons pas prévu des choses nouvelles. On travaille ! a promis Yves Matton, le directeur de Citroën Racing. La C-Élysée restera la voiture à battre en 2016. » Et l’Argentin Lopez, le pilote à atteindre. Hier, au Castellet, le double champion du monde (2014 et 2015) a signé la pole-position. Yvan Muller, son dernier équipier et le mieux placé, y croit toujours : « Mon âge (46 ans, Lopez en a 32) ne plaide plus en ma faveur, concède le quadruple champion du monde WTCC (2008-2010-2011-2013). Mais si je ne me sentais pas capable de battre Lopez, je ne serais pas là.» « Yvan dispute peut-être sa dernière saison en Voiture de tourisme, ajoute Yves Matton. Il aura envie de terminer en beauté, lui aussi.» Et Lopez, qu’en pense-t-il ? « L’hiver a été long. Chaque année est différente. Ce n’est pas parce que j’ai connu deux années super en 2014 et 2015 que ce sera la même chose. Le moment de vérité sera peut-être au Paul-Ricard, expliquait-il il y a un mois Citroën Racing Le constructeur français dispute sa troisième et dernière saison en Championnat du monde des Voitures de tourisme. Sans Loeb, mais avec Lopez et Muller pour tenir la baraque. Hier, Yvan Muller a signé le 3e temps au volant de sa C-Élysée. aux essais de Vallelunga. J’attends cette première course avec impatience… » Ben voyons ! Le temps d’attente ne sera plus très long (départ de la première course, aujourd’hui à 12 h 15). RÉSULTATS QUALIFICATIONS. – 1.Lopez (ARG, Citroën), 1’28’’950 ; 2.Monteiro (POR, Honda), à 0’’263 ; 3.Muller (Citroën), à 0’’312 ; ... 11.Valente (Lada), à 1’’349 ; etc. 12 ÉPREUVES EN 2016 Aujourd’hui : Le Castellet (FRA) ; 17 avril : Bratislava (SLV) ; 24avril : Budapest (HON); 8mai : Marrakech (MAR); 28 mai : Nürburgring (ALL); 12 juin : Moscou (RUS); 26 juin : Vila Real (POR); 7 août : Termas de Rio Hondo (ARG) ; 4 septembre : Motegi (JAP) ; 25 septembre : Shanghai (CHN) ; 6 novembre : Buriram (THA) ; 25novembre : Losail (QAT). Chaque épreuve de WTCC comprend deux courses. OMNISPORTS Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE En brèves TRÈS COURT o Atti lauro/Presse Sports Lee Smith / Action Images / Panoramic Hadillah Mohoumadi (à gauche dans les cordes) n’a pas tenu le choc face à l’Anglais Callum Smith. CHAMPIONNAT D’EUROPE DES SUPER-MOYENS Champion d’Europe des super-moyens, Hadillah Mohoumadi a été détrôné par arrêt de l’arbitre au premier round par l’Anglais Callum Smith, hier soir à l’Echo Arena, à Liverpool. Le Français (35 ans, 1,83 m, 74,616 kg, 20 victoires, 1 nul, désormais 4 défaites) semblait un poids moyen face à Smith (25 ans, 1,91 m, 75,977 kg, 19 victoires, dont 14 avant la limite, 0 défaite). D’entrée, Mohoumadi touchait son challenger officiel, mais Smith se déchaînait. Bloqué dos aux cordes, sur le point de tomber, le Français était logiquement arrêté par l’arbitre. Au même programme, Christopher Rebrassé (30 ans, Super Duhaupas Alexis Réau/L’Équipe Johann Duhaupas (35 ans, 1,95 m, 34 victoires, dont 21 avant la limite, 3 défaites) a mis K.-O. au sixième round le Finlandais Robert Helenius (32 ans, 2 m, 22 v., désormais 1 d.), pour le titre WBC-Silver des lourds vacant, hier soir à Helsinki. Au quatrième round, le Picard l’envoyait à terre d’une droite. Dans le sixième, il réussissait le même coup et le Finlandais restait plusieurs minutes à terre. Judo Gymnastique 24 victoires, dont 6 avant la limite, 3 nuls, 5 défaites) a été battu aux points, deux juges à un, par l’Anglais Rocky Fielding (28 ans, 22 victoires, 1 défaite) pour un titre vacant (WBC-International) des super-moyens. Face à un homme plus grand, Rebrassé avançait d’entrée, mais sans donner assez de coups. Mais, dans le deuxième round, le Français touchait d’une gauche-droite au visage de Fielding qui tombait sur le flanc. Semblant chercher le coup dur, alors qu’il n’est pas réputé pour sa puissance, Rebrassé laissait l’Anglais en faire un peu plus que lui. Il accélérait dans les derniers rounds, mais Fielding le paralysait en s’accrochant. A.-A.F. La promesse Gahié Troisième à La Havane, en janvier, Marie-Eve Gahié (– 70 kg) est montée sur un nouveau podium de Grand Prix, hier à Samsun (Turquie). Mais sur la plus haute des marches, cette fois. Et en dominant Fanny Estelle Posvite, médaillée de bronze mondiale 2015, en finale. À dix-neuf ans, la sociétaire de Flam 91 s’annonce comme une future grande dans une catégorie où le leadership national appartient, pour l’heure, à Gévrise Émane. À noter que Margaux Pinot (–63kg) s’est également imposée. Trampoline Les Français battus Des Bleus pâles ÉQUIPES DE FRANCE À deux semaines du test-event, le 16 avril à Rio, décisif pour la qualification olympique, l’équipe de France disputait un match aux Pays-Bas, hier. Les Bleus de Samir Aït-Saïd se sont inclinés devant les Bataves : 340,550 points contre 342,050. Les neuf chutes ont pesé lourd. Victime de vertiges, Julien Gobaux a été remplacé par le jeune Zachari Hrimèche, fébrile pour sa première sortie en seniors. Toujours handicapé par une hanche, Cyril Tommasone a dû alléger son exercice à la barre fixe. Chez les féminines, Anne Kuhm a été préférée à Oréane Lechenault pour intégrer l’équipe qui jouera la qualification Ak.C. olympique à Rio, le 17 avril. CHAMPIONNATS D’EUROPE Déjà passés à côté d’une finale par équipes, vendredi, les Français n’ont pas réussi à se qualifier, hier à Valladolid (ESP), pour celle de l’individuel aujourd’hui. Une chute en demi-finales coûte sa place à Sébastien Martiny (18e) et Romain Legros (13e) loupe aussi le top 8. Chez les femmes, échec de Léa Labrousse (9e) et Marine Jurbert (10e). Cette dernière devait se rassurer à deux semaines du test-event à Rio, le 19 avril, où elle jouera sa qualification pour les JO. Aujourd’hui, dernière occasion pour les Bleus de ne pas rentrer bredouilles avec la finale synchronisée : Jurbert-Labrousse et Martiny-Morante. TENNIS DE TABLE Pontoise jouera Eslöv La finale de la Ligue des champions opposera à des dates à déterminer l’équipe de Pontoise-Cergy, qui a éliminé vendredi le champion Orenbourg (RUS), au champion de Suède Eslöv (petite ville du sud du pays). BASKET Johannes à Bourges Marine Johannes (1,77m, 21 ans), grand espoir du basket féminin français, s’est engagée pour trois ans – deux plus une dernière saison optionnelle– avec Bourges en provenance de Mondeville. La Normande est actuellement la meilleure marqueuse française de la Ligue féminine (14,2 points) TOUS LES MATCHES CLASSEMENTS ET RÉSULTATS Handball Les Lionnes visent la finale COUPEDESCOUPESFEMMES – Seule équipe féminine encore en lice sur le front européen, Issy-Paris reçoit ce soir (18 heures) les Danoises d’Holstebro en demi-finales de la Coupe des Coupes. Les Franciliennes vont tenter de creuser l’écart à l’aller face à une formation qui les avait éliminées en quarts de finale de la Coupe de l’EHF la saison passée. Pour ce choc, la star norvégienne Stine Oftedal, non utilisée le week-end dernier en Coupe de la Ligue, effectue son retour tout comme Kalidiatou Niakaté (photo). Mais Issy est privé de ses deux pivots, la championne du monde Pernille Wibe, touchée à un pied, et la renfort suédoise Frida Tegstedt, non qualifiée. Àsuivre EN DIRECT SUR... Andre Ferreira / Icon Sport Mohoumadi dépassé MOTO Ducati brise le carcan Après quatre victoires Kawasaki pour les deux premiers rendez-vous de l’année (Australie, Thaïlande), Ducati et Chaz Davies (photo) ont trouvé la faille, hier en Aragon sur le circuit de Motorland dans le Mondial Superbike. Le Britannique s’impose au duo des officielles «vertes» (Jonathan Rea et Tom Sykes). Sylvain Guintoli finit neuvième sur sa Yamaha. 18:00 ISSY PARIS HOLSTEBRO (DAN) Athlétisme Tamgho à 16,63m Teddy Tamgho a remporté hier à Gainesville le triple saut des FloridaRelaysavec16,63m(+ 1,8m/s). Le champion du monde 2013 disputait là sa première compétition en plein air depuis sa rupture d’un tendon d’Achille en mai 2015 à Doha. Ayant mordu trois de ses six sauts, Tamgho est resté endeçà de ses 16,98 m des récents Championnats de France en salle, mais il est actuellement en période de gros travail et il ne s’attendait pas à un grand résultat. Volley -ball o Cannes n 1 LIGUEAFEMMES Récemment victorieux de la Coupe de France, le RC Cannes a assuré hier la première place de la saison régulière en battant le dernier Istres (3-0) lors de la dernière journée. Les Cannoises devancent Béziers de seulementdeuxpoints.AvecIstres, Chamalières est le deuxième relégué après avoir eu deux balles de match pour se sauver et dépasser Vandœuvre. Les quarts de finale mettront aux prises Nantes à Cannes, Saint-Raphaël à Béziers, le Cannet à Paris Saint-Cloud et Venelles à Mulhouse. Pierre Lahalle/L’Équipe Boxe PAGE 38 Bateaux Besson-Riou toujours au top VOILE OLYMPIQUE – La place étonne : dixièmes et donc derniers de la medal race. Billy Besson et Marie Riou ont achevé l’épreuve de Palma, hier, par un classement inhabituel. Bien qu’auteurs d’un bon départ, les quadruples champions du monde de Nacra 17 (catamaran) ont été piégés par le vent. Sans conséquence, puisque les Français étaient assurés de l’emporter avant l’ultime manche, après avoir raflé sept des quinze régates qualificatives. Ils terminent avec 44 points d’avance Cati Cladera/EPA/MaxPPP 42 (60 pts) sur les Autrichiens Zajac-Frank (104) et 49 sur les Espagnols Echavarri-Pacheco (109). «Ils sont meilleurs que les autres mais cherchent encore à s’améliorer, notamment sur les départs», relève Guillaume Chiellino, Ak.C. le boss des Bleus. Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE EXTRA Culture l Sami Bouajila TÉLÉVISION «Ça foutait la pétoche» PROGRAMME DU JOUR 8 H 30 Good Luck Algeria, réalisé par Farid Bentoumi, raconte l’histoire de Sam, qui pour sauver sa fabrique de skis tente de se qualifier sous les couleurs de l’Algérie pour l’épreuve du 50 km en ski de fond aux Jeux de Turin de 2006. Inspiré d’une histoire vraie – celle de Noureddine Bentoumi, frère du réalisateur, qui à trente-quatre ans fut le seul à représenter son pays cette année-là avant d’abandonner en cours d’épreuve –, le film a demandé un entraînement particulier à son acteur principal, Sami Bouajila. «Aviez-vous pratiqué le ski de fond avant le tournage ? Un peu. Plus jeune, en Rhône-Alpes, j’étais dans un club de natation puis j’ai passé un brevet d’État. Pendant les vacances les entraîneurs nous faisaient faire du ski de fond pour entretenir les capacités foncières. Je skiais beaucoup mais je n’avais pas une grosse technique. J’étais loin de posséder le niveau escompté pour le film. Quel a été votre entraînement pour le rôle ? Un mois avant de tourner je me suis remis en piste, histoire de trouver l’allure, l’énergie et de dégager à l’écran quelque chose de plus ou moins athlétique. J’avais une coach pour assimiler le pas de patineur. Je ne connaissais que le style alternatif, à l’ancienne. Le souci, c’est qu’il n’y avait pas de neige, donc je me suis retrouvé sur skis à roulettes... C’était vraiment difficile. Quand vous découvrez une pratique pour le loisir, la contrainte est minime. Là, j’avais une deadline. Et ils allaientmefilmeràcôtéd’athlètes,jeflippaispasmal. Qu’est-ce qui vous a semblé le plus difficile ? Lorsque j’ai pris le départ d’une manche de Coupe du monde à Val di Fiemme, en Italie, en janvier 2015. Je me suis retrouvé sur la ligne de départ avec les vingt meilleurs mondiaux et au moins trois caméras focus sur moi. Quand le compte à rebours a débuté, il restait une minute avant le départ. C’est long. Tu es entouré par les montagnes, il y a la masse des supporters. Au fil des secondes, le son de la foule diminue tout doucement. À un moment, c’est le silence, ” on entend la brise. Et là, gloups... Ça foutait la pétoche. Je ne pensais à rien, je vivais l’instant. Comme ça, la caméra imprimait le truc. Qu’avez-vous ressenti en côtoyant de près ces sportifs de haut niveau ? J’étais impressionné par ces personnes hors norme qui font des trucs improbables. Les cinquante kilomètres, ils doivent les courir trois fois dans la semaine en compétition ! Ils sont beaux, secs, affûtés. Et comment ils glissent sur la neige... À Val di Fiemme, le départ était en montée. Leurs skis ne touchaient pas terre. Ils volaient avec une facilité incroyable ! Ça vous a boosté de vous retrouver au milieu des champions ? Au départ, oui. Quand on arrive, on prend un temps pour regarder les champions, mais après on fait abstraction. On avait notre course à défendre, notre film. Comme les coureurs je m’enfermais dans une bulle et je pensais lors de chaque prise à donner le maximum, à essayer d’être le plus crédible pour que le réalisateur puisse aller en montage avec du matériau. Vous avez touché du doigt le stress du sportif de haut niveau... Oui, c’était assez jouissif. Voilà la chance qu’on a, nous les acteurs. On vit des trucs super incongrus auxquels on ne s’attend pas du tout. Avez-vous souffert pendant ce tournage ? Oui, mais dans le bon sens du terme. Le dépassement était pain bénit pour le personnage et le film. Farid (Bentoumi)apumefilmerdansunréeleffort.Audébut c’estmoi,puisNoureddine(Bentoumi)prenaitlerelais. Vous avez déclaré vous être construit grâce à vos personnages. Que vous a apporté Sam ? Il m’a fait un bien fou. C’est un héros de rêve, positif, solaire, combatif. Il porte en lui toutes les valeurs du sport, il a un esprit noble. Sans mièvrerie. À vivre, c’était super. J’aurais voulu qu’il y ait six mois de tournage de plus.» ¢ On avait notre course à défendre, notre film. Comme les coureurs, je m’enfermais dans une bulle et je pensais lors de chaque prise à donner le maximum” ERRATUM. Contrairement à ce que nous avons indiqué hiermatin,letournoidetennisdeMonte-Carlo(9-17avril) seraretransmissurCanal+SportsetnonsurBeINSports. DR 8 : 30 ATHLÉTISME FRANCE3 SUIT la 40e édition du Marathon de Paris en intégralité avec Patrick Montel et Bernard Faure aux commentaires.Juchés sur des motos au cœur du peloton, Stéphane Diagana et Nicolas Geay seront au contact des premiers et des milliers d’anonymes. 12 : 30 L’ÉQUIPE 21 14 : 25 15 H 00 BARBARA RUMPUS FRANCE 3 WATER-POLO L’ÉQUIPE21RETRANSMET à partir d’aujourd’hui le tournoi de qualification olympique pour les Jeux de Rio de l’équipe de France de water-polo. Objectif : finir dans les quatre premiers du tournoi de Trieste, en Italie, qui s’achève vendredi.Raphaël Sebaoun commente le premier rendez-vous face à la Hongrie. FONDATEUR: Jacques Goddet Direction, administration, rédaction et ventes: 4, cours de l’Île-Seguin, 92102 Boulogne-Billancourt. BP 10302. Tél.: 01-40-93-20-20 L’ÉQUIPE Société par actions simplifiée. Siège social: 4, cours de l’Île-Seguin, 92102 BoulogneBillancourt BP 10302 PRÉSIDENT: Intra-Presse représentée par Marie-Odile Amaury Principal associé: SAS Intra-Presse DIRECTEUR GÉNÉRAL, DIRECTEUR DE LA PUBLICATION: 8 : 45 11 : 00 13 : 30 13 : 55 15 : 00 16 : 15 16 : 15 16 : 25 16 : 55 17 : 30 18 : 00 18 : 00 Cyril Linette 18 : 10 Jérôme Cazadieu 19 : 00 Tél: 01-40-93-21-85 [email protected] 19 : 10 DIRECTEUR DE LA RÉDACTION: VENTE AU NUMÉRO: SERVICE ABONNEMENTS: Tél.: 01-76-49-35-35. 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Demi-finales. Cesson-Rennes - Paris-SG. RUGBY EN DIRECT Top 14. Toulon - Clermont-Auvergne. FORMULE 1 Grand Prix de Bahreïn. La grille. La course à 16 h 55. FOOTBALL EN DIRECT Ligue 1. Bastia - Marseille. STADE 2 Invité : Rolland Courbis. HANDBALL EN DIRECT Coupe des Coupes F. Demi-finales aller. Issy Paris - Holstebro (DAN). MOTO EN DIRECT Grand Prix d'Argentine. La course des Moto3. À 19 h 15, Moto2. À 21 heures, MotoGP. CANAL RUGBY CLUB Invité : Christophe Urios. TENNIS EN DIRECT Masters 1000 de Miami (USA). Finale. CANAL FOOTBALL CLUB Invité : Jaroslav Plasil FOOTBALL EN DIRECT Ligue 1. Lorient - Lyon. À minuit sur beIN Sports 1. BASKET EN DIRECT NBA. Houston-Oklahoma 15:00 WATER-POLO CINP (77-Mitry-Mory), CIRA (01-Saint-Vulbas), CIMP (31-Escalquens). Siège social: 25, av. Michelet 94300 Saint-Ouen CILA (44 - Héric), Nancy Print (54-Jarville), MIDIPRINT (30-Gallargues-leMontueux). Dépôt légal: à parution PUBLICITÉ COMMERCIALE: TEAM MEDIA Tél.: 01-41-04-97-00 PETITES ANNONCES: 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. COMMISSION PARITAIRE: n° 1217I82523 ISSN 0153-1069 Tirage du samedi 2 avril 2016 : 281 059 exemplaires Sylvain Thomas/L’Équipe Pour le tournage de «Good Luck Algeria», en salle depuis mercredi, l’acteur a pris le départ d’une épreuve de Coupe du monde de ski de fond. Sami Bouajila (à gauche) aux côtés de Noureddine Bentoumi, sa doublure à skis, frère du réalisateur mais surtout celui qui a inspiré l’histoire du film. 43 8 : 00 L'ÉQUIPE DU MATIN 11 : 00 BOULE LYONNAISE Championnats de France des clubs. Finale F. 15 : 00 WATER-POLO Tournoi de qualification olympique H. Phase de poules. France-Hongrie. 18 : 00 HANDBALL Coupe des Coupes F. Demi-finales aller. Issy-Paris - Holstebro (DAN). 20 : 45 BOXE World Series of Boxing. Cuba-Ukraine. 22 : 45 L'ÉQUIPE DU WEEK-END Rediffusion à 0h30. 44 Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE 40 FOOTBALL Stéphane Mantey/L’Équipe GARY LINEKER LIGUE1 Paris est prêt pour City Classement Paroles d’ex : Stéphane PORATO Et si MICHEL finissait la saison Une occasion en or pour l’OL ÉTRANGER Entretien Gary LINEKER Franck RIBÉRY reverdit P. 4 et 5 P. 7 P. 11 P. 12 et 13 P. 14 et 15 P. 16 et 17 P. 18 NATATION CHAMPIONNATS DE FRANCE Florent MANAUDOU face à son destin ALEXANDRE MENINI 16 24 P. 20 et 21 RUGBY Romain Perrocheau/L’Équipe Alexis Réau/L’Équipe Le dessin de Lasserpe Sommaire MAX VERSTAPPEN TOP14 Toulon avec les grognards P. 24 et 25 ATHLÉTISME Le marathon de Paris, fringant quadra P. 30 CYCLISME TOM BOONEN 35 Dernier duel BOONEN-CANCELLARA au Tour des Flandres P. 35 VERSTAPPEN-SAINZ, frères ennemis P. 40 et 41 EXTRA P. 43 HOMMAGE. – Les spectateurs du Camp Nou ont rendu hommage à Johan Cruyff, disparu le 24 mars. Ils ont déployé un tifo géant en l’honneur de l’ancien joueur et entraîneur catalan avec la mention « Gracies Johan » (merci Johan), qui figurait aussi sur le maillot des Barcelonais. Le public s’est ensuite fendu d’une salve d’applaudissements à la 14e minute de jeu, sans que le match ne s’interrompe. Alejandro Garcia/EPA/Maxppp Culture : entretien Sami BOUAJILA L’IMAGE DU JOUR Frédéric Mons/L’Équipe FORMULE 1