msn franck ribery

Transcription

msn franck ribery
1.40¤ | DIMANCHE 3 AVRIL 2016 70e ANNÉE – N° 22 537 | FRANCE MÉTROPOLITAINE
PARIS-SG - NICE : 4-1
Pierre Lahalle/L’Équipe
PARIS PRÊT POUR CITY
PAGES 4 ET 5
LIGUE 1
32e JOURNÉE
PARIS-SG - NICE
RENNES - REIMS
TOULOUSE - CAEN
4-1
3-1
2-0
GFC AJACCIO - SAINT-ÉTIENNE
TROYES - ANGERS
GUINGAMP - MONTPELLIER
0-2
0-1
2-2
NANTES - LILLE
BASTIA - MARSEILLE
LORIENT - LYON
14 HEURES
17 HEURES
21 HEURES
FC BARCELONE - REAL MADRID : 1-2
Pour son premier Clasico comme entraîneur principal,
Zinédine Zidane a signé un succès important au Camp Nou,
grâce à des buts de Karim Benzema et Cristiano Ronaldo.
Son plan de jeu a parfaitement fonctionné.
SUPER
ZIDANE
NATATION
CHAMPIONNATS DE FRANCE
PAGES 32 À 35
Franck Faugère/L’Équipe
CYCLISME TOUR DES FLANDRES
(14 H 30, FRANCE 3)
L’HEURE DE
SAGAN
Paul Gilham /Getty Image/AFP
PAGES 2 ET 3
MANAUDOU
À L’ATTAQUE
PAGES 20 ET 21
ALL 2,20 € - ANT 1,90 € - AUT 3,10 € - BEL/LUX 1,90 € - CAN 4,50 $C - CH 2,80 FS - ESP/AND 2,20 € - G B 1,90 £ - GR 2,50 € - GUY 2,90 € - ITA 2,20 € - MAR 15 MAD - NL 2,20 € - PORT CONT 2,50 € - REU 1,90 € - TUN 2,70 DIN
FOOTBALL
Richard Martin/L’Équipe
2
62e minute : sous
les yeux d’Ivan Rakitic
(numéro 4) et d’Andrés
Iniesta (à droite),
Karim Benzema trompe
Claudio Bravo d’un
ciseau acrobatique.
Le premier des deux
buts madrilènes inscrits
hier au Camp Nou.
Espagne
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
FC BARCELONE - REAL MADRID : 1-2
31e JOURNÉE
TORNADE BLEUE
SUR LE CAMP NOU
Zinédine Zidane et Karim Benzema auront été les deux héros français du Clasico. Mené,
le Real a été renversant et a mis fin à la série de trente-neuf matches sans défaite du Barça.
êêêêêê
FC BARCELONE
REAL MADRID
0
0
1
2
DENOTREENVOYÉSPÉCIAL
VINCENTDULUC
Twitter Real Madrid
La joie des joueurs
du Real Madrid dans
le vestiaire, après leur
victoire de prestige
au Camp Nou.
BARCELONE (ESP) – Au fond, Zinédine Zidane a passé sa carrière
à gagner les matches qui comptaient, les jours où il jouait gros.
Joueur, l’événement l’a révélé :
une première sélection, une finale de Coupe du monde, une finale de Ligue des champions. Son
premier Clasico d’entraîneur laissera une trace comparable, qui
l’installera dans une légitimité
que les anciennes idoles ont éga-
lement à établir : alors que son
Real Madrid était mené (0-1) dans
un sommet rébarbatif et ennuyeux, si mal associé à l’hommage magnifique du Camp Nou à
Johan Cruyff, il a pris l’option de la
vitesse et de la verticalité pour aller punir le FC Barcelone (2-1).
Cela faisait cinquante et un ans
que le Real n’avait pas gagné au
Camp Nou après avoir été mené.
Si ce Clasico a été aussi français, c’est parce que Karim Benzema a égalisé (1-1, 62e) d’un beau
ciseau, six minutes après l’ouverture du score de la tête par Piqué
(56e). Il est rare, c’est un constat,
que Benzema soit touché par le
bruit qui l’entoure, vacarme ou
murmures. Rien, au fond, n’est
réellement nouveau, et tout est
admirable : on n’a pas attendu ce
but pour répéter qu’il effectuait
une saison formidable avec le
Real, la meilleure de sa carrière,
et qu’il y avait environ trois étages
entre les autres avantss-centres
français et lui. La problématique
de sa présence à l’Euro est d’une
tout autre nature, mais ce Clasico
est venu rappeler à tous la proportion du gâchis, par-delà la responsabilité qu’il en porte.
DEUX DÉCEPTIONS :
L’ARBITRAGE ET LA MSN
La MSN a cessé d’émettre, hier
soir, bien avant la BBC. Les deux
déceptions majeures de la soirée
auront été le niveau de l’arbitrage
et les faibles étincelles du
meilleur trio offensif de l’histoire.
Si le hors-jeu non signalé de Suarez (10e) est lié à un alinéa du règlement excluant les dégagements aux 5,50 m, il y avait
penalty de Ramos sur Messi (24e),
le but de Bale semblait valable
(80e), et Ramos n’aurait pas dû
attendre la 83e minute pour partir
à la douche avant les autres.
Gêné par le harcèlement de Ca-
semiro qui est souvent sorti très
haut pour le suivre dans tous ses
décrochages, Messi a été génial
une fois, mais Navas a sorti sa
frappe (55e). La présence de Casemiro, le seul véritable changement entre le Real de Rafa Benitez, à l’aller (0-4), et celui de
Zidane, a payé dans une soirée
pareille : plus dense, mieux équilibré, le milieu du Real a fini par
punir de manière spectaculaire
son vis-à-vis, d’autant que
les plongées de Carvajal et Marcelo ont torturé le replacement
barcelonais.
Le Real est relégué si loin au
classement qu’il a refusé la défaite, d’abord, et le match nul,
ensuite. En sortant Benzema
pour Jesé (78e), Zidane a amené
deux fois plus de vitesse, Ronaldo devenant avant-centre, et
même à dix, les Madrilènes ont
tout emporté. La frappe de CR7
sur le haut de la barre, dans la
même minute qu’une grosse occasion de Bale (80e), annonçait le
but vainqueur du Portugais (2-1,
85e). Un but vainqueur dans le
Clasico sur le territoire de Messi,
un soir d’hommage à Cruyff :
Cristiano Ronaldo a le sens des
circonstances.
La victoire madrilène ne suffira pas, sans doute, à empêcher
les Barcelonais de devenir champions d’Espagne, mais elle va insinuer l’ombre d’un doute dans le
ciel du Barça, avant ses deux
manches de Ligue des champions face à l’Atlético de Madrid
qui lui promettaient déjà la migraine. Si une équipe qui sait défendre et se projeter aussi vite lui
pose de tels problèmes, si deux
passes verticales suffisent à le
couper en deux et à faire passer
Busquets pour un vieux joueur
sensible aux courants d’air, le
Barça a peu de chances de
s’amuser face à une équipe entraînée par Diego Simeone,
même si le Real a plus de talent
au milieu pour ressortir le ballon
sous la pression.
Zidane, Benzema et les Merengue ont rempli une partie de
leur mission du printemps, avec
ce Clasico comme une revanche,
comme une paix médiatique et
populaire pour longtemps. Au
moins quinze jours : l’autre mission, la seule qui puisse les mener
à un titre, en Ligue des champions, les emmènera à Wolfsburg
mercredi soir. Ils arriveront avec
un peu d’élan. ¢
3
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
e
31 JOURNÉE
neymaR
Bale
6
5
5
4
BRavo
5
Busquets
5
Piqué
6
l. suaRez Benzema
4
daniel alves
KRoos
5
messi
ENTR. : Luis EnriquE 4
6
C. Ronaldo
FC BARCELONE
But : Piqué (56e, passe de Rakitic).
Remplacements : 74e : Rakitic par A. Turan.
Non utilisés : Ter Stegen (g.), Bartra, Vermaelen,
Sergi Roberto, Munir, Rafinha Alcantara.
Cartons : 3 avertissements : L. Suarez (28e),
Mascherano (29e), Rakitic (59e).
7
CasemiRo
5
5
RaKitiC
PePe
6
6
MOYENNE
DES NOTES
5
modRiC
masCheRano iniesta
(cap.)
STATS
FC BARCELONE
4,7
navas
3
s. Ramos
(cap.)
REAL MADRID
7
maRCelo
5,9
ENTR. : Z. Zidane 8
REAL MADRID
Buts : Benzema (62e),
C. Ronaldo (85e, passe de Bale).
Remplacements : 78e : Benzema par Jesé.
90e : Bale par L. Vazquez. Non utilisés : Casilla (g.),
Danilo, Nacho, James Rodriguez, Isco.
Cartons : 4 avertissements : S. Ramos (10e, 83e),
Carvajal (18e), Bale (81e).
1 expulsion : S. Ramos (83e).
Zidane
s’en souviendra
Premier Clasico sur le banc et premier
succès, en plus au Camp Nou, pour
l’entraîneur du Real Madrid, qui n’a pas
caché sa joie, pendant et après le match.
DENOTREENVOÉSPÉCIAL
L’image a fait le tour du monde
en quelques instants, et restera
celle attachée à Zinédine Zidane
pour son premier succès d’entraîneur du Real Madrid lors d’un
Clasico : une superbe galipette
devant son banc, mélange de dépit et d’excitation, quand Cristiano Ronaldo frappa sur la barre
dans les dernières minutes palpitantes d’un match qui mit un certain temps à s’ébrouer. L’expulsion de Sergio Ramos, le but
vainqueur du Portugais figeant le
Camp Nou dans un silence gêné :
tout cela se passa ensuite très
vite, et Zidane eut encore la joie
démonstrative en célébrant ce
succès au milieu des siens,
joueurs et staff technique, via
moult abrazos. « C’est vrai que je
n’ai pas caché mes émotions,
quand on est au bord du terrain,
il y a des choses qui s’expriment
naturellement, expliqua-t-il en
conférence de presse, un grand
sourire aux lèvres. C’est parfois
un peu exagéré, mais ça ne se
contrôle pas. Un match pareil, ça
se vit totalement. Je suis vraiment fier de mes joueurs, nos
supporters peuvent aussi l’être.
Mon équipe a réussi un match
énorme. »
La première période du Real
fut pourtant délicate, entre prudence et attentisme, avec du mal
à atteindre le trio BBC. « On n’a
pas mis la pression qu’on voulait
sur le Barça, mais je préfère un
mauvais début de match et une
très bonne fin que le contraire,
assura Zidane, dans un aveu de
pragmatisme que ne renierait pas
Didier Deschamps. On a d’abord
eu un peu de mal, mais je suis au
final très content de mes joueurs,
comme du contenu proposé. Gagner au Camp Nou n’est pas facile, très peu d’équipes le font.
Défensivement, offensivement,
quand je vois mes joueurs aussi
unis, aussi travailleurs, c’est formidable. C’est difficile de mettre
un joueur en avant, tous ont accompli un très bon match. »
Gerard Piqué, buteur pour le
Barça, reconnut sportivement la
supériorité de son rival : « Nous
ne sommes pas parvenus à attaquer en fin de match, même à
11 contre 10. Et avant même l’expulsion de Sergio Ramos, on
avait perdu le contrôle de la partie. C’est une victoire juste pour le
Real. »
Toujours troisième, avec un
point de retard sur l’Atlético et
sept sur son rival du jour, l’équipe
madrilène a réussi une dernière
demi-heure impressionnante,
qui n’a pas vraiment surpris son
entraîneur. « On savait qu’on travaillait bien depuis plusieurs semaines, qu’on avait aussi bien
préparé ce match. On revient sur
le Barça, mais on doit d’abord
penser à dépasser l’Atlético. Et
surtout, d’abord, à se reposer
avant de se pencher sur notre
prochain match. » Ce sera mercredi, en Ligue des champions, à
Wolfsburg. Un théâtre moins
prestigieux que le Camp Nou,
mais le plus court chemin vers un
titre européen bien plus accessible qu’un retour au sommet de
S. K.
la Liga.
CLASSEMENT
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
ÉQUIPES
Pts
FC BARCELONE
ATLÉTICO DE MADRID
REAL MADRID
VILLARREAL
CELTA VIGO
SÉVILLE FC
ATHLETIC BILBAO
MALAGA
EIBAR
LA COROGNE
LAS PALMAS
REAL SOCIEDAD
ESP. BARCELONE
BETIS SÉVILLE
VALENCE
R. VALLECANO
GRENADE
GETAFE
GIJON
LEVANTE
¢
VENDREDI
¢
HIER
R. VALLECANO - GETAFE
76
70
69
54
49
48
47
39
38
37
36
35
35
34
34
31
28
28
27
24
2-0
ATL. MADRID - BETIS SÉVILLE 5-1
LAS PALMAS - VALENCE
2-1
FC BARCELONE - REAL MADRID 1-2
CELTA VIGO - LA COROGNE
1-1
¢
AUJOURD'HUI
ATH. BILBAO - GRENADE
beIN Sports 2
MALAGA - ESP. BARCELONE
EIBAR - VILLARREAL
beIN Sports Max 6
SÉVILLE FC - R. SOCIEDAD
beIN Sports 1
¢
DEMAIN
LEVANTE - GIJON
12:00
16:00
18:15
20:30
20:30
Alors que sa présence à l’Euro est incertaine, l’avant-centre
du Real Madrid a montré hier qu’il n’avait rien perdu
de sa compétitivité en marquant lors du Clasico.
DENOTREENVOYÉSPÉCIAL
STÉPHANEKOHLER
BARCELONE – Objet de toutes les
attentions médiatiques en France
depuis de longues semaines, Karim Benzema ne sait pas s’il sera
retenu en sélection pour l’Euro.
Mis en examen dans l’affaire de la
sextape, houspillé par plusieurs
ministres, rejeté par une bonne
partie de l’opinion si l’on en croit
notamment les sondages, son sort
est suspendu à la justice mais
aussi à l’avis de Noël Le Graët, le
président de la FFF, qui pourrait le
rendre à nouveau sélectionnable.
Sans lui, les Bleus ont brillé lors
des derniers matches amicaux
(3-2 aux Pays-Bas et 4-2 contre la
Russie), empilant buts, confiance
et joie de jouer. Benzema a-t-il
pensé à tout cela en entrant sur la
pelouse du Camp Nou ? Une
scène idéale pour prouver qu’il
demeurait un joueur de très haut
niveau, titulaire dans l’un des plus
grands clubs au monde.
Pendant près de quarante-cinq
minutes, isolé, il n’eut hélas guère
l’opportunité de se mettre en évidence. Très peu servi, et surtout
pas par Cristiano Ronaldo, Benzema s’évertua à presser, à gêner
la relance barcelonaise, et attendit presque la demi-heure de jeu
pour être face au but. Une frappe
contrée puis un service pour
Bale (26e), une remise ratée sanctionnée d’un petit pont par Busquets (32e) : pas grand-chose à signaler, jusqu’à une occasion
majuscule. Sur un centre de Carvajal, il se retrouva seul au point
de penalty mais sa volée du… tibia
s’envola beaucoup trop haut (43e).
Davantage sollicité après le repos,
Richard Martin/L’Équipe
Camp Nou. – Temps frais. Pelouse en bon état. 99 000 spectateurs environ.
ARBITRE : M. HErnandEz HErnandEz 4
4
7
4
7
joRdi alBa
CaRvajal
1
2
Karim Benzema encourage ses coéquipiers madrilènes hier au Camp Nou.
car le Real Madrid jouait enfin
plus haut et plus vite, il fut repris in
extremis par Piqué alors que Marcelo l’avait bien lancé plein
axe (51e). Assez mobile, il fut à
l’origine puis à la conclusion de
l’action amenant l’égalisation madrilène. Un relais avec Modric,
puis il se fit oublier dans la surface
pour surgir à point nommé en reprenant un centre de Kroos d’un
ciseau du droit, dans le dos de Piqué (62e). Son 21e but en 22 matches de Liga cette saison, onze
ans jour pour jour après sa première titularisation en L 1. Hormis
une mauvaise transversale directement sur Neymar (75e), on ne le
vit plus jusqu’à son remplacement
par Jesé (77e). Il assista depuis le
banc au très bon final du Real et
fêta le succès merengue dans les
bras de Zinédine Zidane. Didier
Deschamps a dû voir ça, comme
tout le monde. Même si personne
n’a jamais douté de l’efficacité de
Benzema en blanc. En bleu, c’est
une autre histoire, beaucoup plus
complexe.
TOP
BALE
7/10
Le Gallois a été le seul, en
première période, à donner
un peu de vitesse au jeu
du Real. Il a été bien mieux
accompagné ensuite, a marqué
un but probablement valable
mais refusé (80e), a été passeur
décisif (85e) et a accompli un travail
défensif énorme sur Jordi Alba,
ce qui l’a laissé exsangue.
FLOP
BUSQUETS
4/10
Quand le Barça est bien
installé dans son jeu de
possession, il rayonne :
c’est cette face de son jeu
que la première période a montré.
Mais ensuite, il a été complètement
dépassé, au propre comme au figuré.
Il n’a rien filtré au milieu, la lenteur de
ses courses de replacement laissant
ses défenseurs trop seuls.
V. D.
ATLÉTICO DE MADRID - BETIS SÉVILLE : 5-1
Griezmann attend le Barça
L’attaquant de l’Atlético a marqué deux buts et offert une passe
décisive, trois jours avant le quart de finale aller de la C1.
ATLÉTICO DE MADRID
BETIS SÉVILLE
2
0
5
1
DENOTRECORRESPONDANT
FRÉDÉRICHERMEL
Expa/Presse Sports
0
0
FC BARCELONE - REAL MADRID : 1-2
Benzema brille en blanc
HIER
FC BARCELONE
REAL MADRID
Espagne
MADRID – Antoine Griezmann
a confirmé hier face au Betis Séville (5-1) ce que les supporters
de l’équipe de
France ont pu
constater lors
des deux derniers matches, face aux
Pays-Bas (3-2) et à la
Russie (4-2) : le Madrilène est dans une
forme éblouissante. Hier, il a ins-
crit un doublé et offert une passe
décisive. Deux buts un peu
chanceux qui prouvent qu’il vit
un véritable état de grâce. À la
42e minute, alors que Griezmann
voulait faire une passe lobée à
Koke, le gardien andalou Adan
manqua sa sortie et le ballon lui
passa entre les jambes (2-0). Et
sur le deuxième, la balle fut détournée avant de finir dans les filets du Betis (4-1, 81e). Très généreux, le Français, qui a marqué
lors des six dernières journées de
Liga, fit une belle incursion sur le
côté gauche pour offrir un but au
jeune Thomas (5-1, 90e). Pour le
reste, c’est un Griezmann omni-
présent qu’on a encore vu à Vicente-Calderon et qui a de nouveau effectué un bon travail
défensif. Personne ne lui reprochera donc ce face-à-face manqué avec le gardien adverse après
un contre (55e). L’ancien joueur de
la Real Sociedad a aussi fait apprécier sa belle entente avec Fernando Torres, auteur de l’ouverture du score (36e). Hier les deux
joueurs ont multiplié les combinaisons, les sourires et les gestes
de complicité. Un duo que Diego
Simeone devrait aligner de nouveau mardi au Camp Nou face
au Barça, pour le quart de finale
aller de la Ligue des champions.
4
FOOTBALL
Ligue 1
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
PARIS-SG - NICE : 4-1
32e JOURNÉE
PRÊTS
POUR LE COMBAT
La large victoire du PSG sur Nice, hier, témoigne de l’état de forme
optimal des champions de France à quatre jours
du quart de finale aller face à Manchester City.
êêêêêê
PARIS-SG
NICE
2
1
4
1
DAMIEN DEGORRE
Faciles et concentrés, dominateurs et sans pitié, les Parisiens
ont plié une équipe de Nice pourtant ambitieuse dans le jeu et envoyé un double message. Le premier s’adresse à leurs congénères
à l’intérieur des frontières : le PSG
a beau s’être déjà assuré du titre, il
n’expédiera pas les dernières
journées du Championnat
comme un élève certain de passer
en classe supérieure sécherait les
derniers cours de l’année scolaire.
Paris assumera pleinement son
rôle d’arbitre dans la bataille pour
le podium, ce dont Lyonnais et
Stéphanois peuvent se réjouir, les
Niçois un peu moins. Le second
message, c’est à ses concurrents
européens en général, à Manchester City en particulier, qu’il est
TOP
destiné. Non seulement la trêve
internationale n’a pas entamé
l’appétit du PSG, mais il semble
même l’avoir aiguisé.
À quatre jours de recevoir les
Citizens en quarts de finale aller
de Ligue des champions, Paris se
sent solide sur ses appuis, prêt à
en découdre. Vendredi, Laurent
Blanc regrettait de ne pas être en
mesure de procéder à une répétition générale à cause des retours
tardifs de sélection et des matches
auxquels ses joueurs avaient participé et, pourtant, contre Nice,
l’entraîneur parisien a aligné ce
qui ressemble à son équipe type,
Di Maria – préservé – en moins,
Ongenda en plus. « J’ai l’impression que du côté de Manchester (à
Bournemouth, 4-0), on n’était pas
loin de la répétition générale
aussi, sourit Blanc. Disons qu’on a
fait à peu près ce qu’on avait
prévu. » Il a donc pu tester sa défense 100 % brésilienne, celle qui
FLOP
IBRAHIMOVIC
9/10
Trois buts dont un
magnifique enchaînement
contrôle frappe (1-0, 15e) et
un superbe coup franc tout
aussi puissant (2-1, 34e). Un match
plein du Suédois très impliqué et
concentré. En seulement 26 matches,
il a réussi à égaler son record de
trente buts en L 1, qui date de 20122013. Impressionnant.
THIAGO MOTTA
4/10
Il a livré une prestation
assez quelconque, dans
la lignée de celle avec l’Italie
contre l’Allemagne, mardi
dernier (1-4). Des pertes de balles
et des difficultés aussi dans son
placement. Complètement dépassé
sur l’égalisation de Ben Arfa (18e)
après avoir fait un pressing
à soixante-dix mètres de son but.
BEN ARFA
7/10
Sur chacune de ses
touches de balle, il s’est
passé quelque chose. En
plus d’un but magnifique
d’une frappe pure à l’extérieur de la
surface (1-1, 18e), il a illuminé le jeu
niçois par ses dribbles et ses remises.
On peut donc lui pardonner quelques
erreurs techniques et un certain
individualisme sur la fin.
LE MARCHAND
4/10
Pris dans
son placement
sur le premier but
d’Ibrahimovic (15e),
il a passé une fin d’après-midi
très délicate comme Baysse,
son compère de l’axe.
L’ancien Havrais a eu du mal
à juger les déplacements
de ses adversaires.
DAVID LUIZ
7/10
Même s’il a été pris
en défaut sur le but
de Ben Arfa, le Brésilien
a su compenser
par son apport offensif.
Le défenseur a ainsi été l’auteur
d’une passe magnifique vers Ibra
pour apporter le premier but (15e)
et il a marqué le troisième de la tête
sur corner. Un apport indéniable
dans ce succès.
CARDINALE
3/10
Trop peu réactif
sur le dernier but d’Ibra
(1-4, 82e), il n’a jamais été
en mesure de sortir l’arrêt attendu
dans ce genre de rencontre. S’il n’a
pas non plus commis
une énorme boulette, le gardien
a manqué d’autorité. Il a souvent
subi le match en évoluant bas
et n’a pas semblé rassurer
ses défenseurs.
A.H. et H.P.
jouera probablement mercredi, et
il a pu constater que Marquinhos
palliait toujours de façon avantageuse l’absence d’Aurier qui, en
dépit de sa réintégration dans le
groupe, était laissé au repos hier.
Blanc a également pu observer
que David Luiz ne paraissait pas
traumatisé par les critiques virulentes le visant après son match
avec le Brésil contre l’Uruguay
(2-2). Un but de la tête (le troisième), une passe décisive sur
l’ouverture du score d’Ibrahimovic, Luiz s’est distingué même s’il
n’a pas toujours été serein défensivement, notamment sur l’égalisation de Ben Arfa, qui s’est bien
amusé de lui. « On sentait qu’il
avait besoin de se rassurer, explique son entraîneur. David, c’est
avant tout un problème de concentration. Mais s’il est concentré
à 100 %, je reste convaincu que ça
peut faire une grande doublette
avec Thiago Silva. On ne va pas le
lâcher, croyez-moi. »
”
ZLATAN,
C’EST :
Cette saison,
toutes compétitions
confondues :
8 doublés
1 triplé
1 quadruplé
Depuis son arrivée
au PSG en 2012 :
30 doublés
8 triplés
2 quadruplés
Ce n’est pas Ibra
contre City”
THIAGO MOTTA
L’autre motif d’espoir européen, à l’issue de cette journée de
Championnat, porte sur la forme
d’Ibra. Son premier but, un enchaînement contrôle aérien,
frappe en angle fermé, est une
merveille, le deuxième, un coup
franc en force, une confirmation
(qu’il sait aussi marquer dans cet
exercice), et le troisième, un tir
croisé après un appel dans le dos,
une habitude. À sept journées de
la fin, le Suédois a déjà égalé son
record en L 1 (30) et il vogue vers le
« record parisien » de Carlos
Bianchi (37 buts, 1977-1978). Mais
Ibra a sans doute d’autres idées en
tête. Souvent critiqué, pendant sa
carrière, en raison de ses absences dans les sommets de Ligue
des champions, il s’avance vers le
rendez-vous de mercredi armé de
certitudes comme jamais, prêt à
faire des différences. Même si
Thiago Motta prévient : « Ce n’est
pas Ibra contre City. C’est ParisSaint-Germain contre City. Dans
ma tête, je n’ai jamais pensé entrer sur le terrain et gagner un
match tout seul. C’est impossible.
Si on lui met la pression comme
ça, et si lui se la met comme ça, on
n’est pas bien. Si on gagne, on gagnera en équipe. » ¢
En inscrivant un triplé face au Nice de Yoan Cardinale (à g.) et Maxime
Le Marchand, Zlatan Ibrahimovic (auteur ici de l’ouverture du score) a égalé
son record de trente buts sur une saison de Ligue 1 datant de 2012-2013.
Ben Arfa y croit toujours
À quarante jours de l’annonce de la liste des vingt-trois,
le Niçois espère encore participer à l’Euro.
HERVÉ PENOT
Sûr qu’il aurait aimé retrouver Paris une dizaine
de jours plus tôt… Dans la galerie de portraits des
attaquants bleus, son ombre planait récemment
sur Clairefontaine. Revenu contre l’Allemagne et
l’Angleterre, en novembre, Hatem Ben Arfa
n’avait pas passé le cut du dernier rassemblement de Didier Deschamps. Dans un groupe
France où la concurrence offensive s’accentue
rapidement, où des pépites éclosent à une vitesse inattendue, Hatem Ben Arfa ne devait pas
manquer ce retour dans la capitale, hier. Pour
conserver une chance, même infime, de décrocher un strapontin à l’Euro, en juin.
Sa réponse à Deschamps ? Un but, le treizième de sa saison en L 1, d’une frappe limpide,
des gestes spectaculaires et une influence immense sur son équipe dans le droit fil de son
aventure niçoise, même si certaines gourmandises ont pu gâcher sa fin de rencontre. Ben
Arfa n’aurait pas fait tache sous le maillot parisien par sa manière d’éliminer, parfois, ses ad-
versaires en un contre un. «C’est ça, en rigolait
Maxime Le Marchand, son équipier. Il est
comme un joueur de Paris, il peut faire la différence sur des coups d’éclat. On sait de quoi il
est capable, et il l’a encore montré. C’est un
joueur de classe mondiale. Quelquefois, on ne
le voit pas mais, dès qu’il touche la balle, il fait
la différence. »
Son égalisation (1-1, 18e), applaudie par…
Laurent Blanc, a ainsi laissé croire que Nice
pourrait réaliser l’exploit avant de sombrer.
« J’ai beaucoup de déception, disait Ben Arfa,
dans la zone mixte, costard du club sur le dos.
On a quand même réalisé des phases de jeu très
intéressantes. Perso ? Je me suis senti bien car
on avait beaucoup travaillé cette semaine pour
avoir la balle. Et c’est ce qui s’est passé mais au
final, on a perdu. » Mais, lui, comme Nice, conserve des ambitions. Pas question de lâcher si
près du but. À l’évocation de l’Euro, le visage de
l’ancien Lyonnais s’éclaire. « Tant qu’il y a de
l’espoir, je me battrai jusqu’au bout. » Il insiste :
«Jusqu’à la liste finale, je me battrai.»
5
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
Ligue 1
e
32 JOURNÉE
CLASSEMENT
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
ÉQUIPES
PARIS-SG
MONACO
RENNES
NICE
LYON
SAINT-ÉTIENNE
CAEN
ANGERS
NANTES
LILLE
BORDEAUX
BASTIA
MARSEILLE
LORIENT
GUINGAMP
MONTPELLIER
REIMS
GFC AJACCIO
TOULOUSE
TROYES
HIER
Pts
80
55
51
50
49
48
46
45
44
43
42
40
39
39
39
37
33
33
29
14
PARIS-SG
NICE
2
1
Parc des Princes. - Temps pluvieux. Pelouse en très bon état. 46919 spectateurs.
ARBITRE : M. LESAGE 7
6
4
MAXWELL
R. PEREIRA
5
ONGENDA
7
6
DAVID LUIZ
6
TRAPP
6
VENDREDI
MONACO - BORDEAUX 1-2
¢
HIER
PARIS-SG - NICE 4-1
GUINGAMP - MONTPELLIER 2-2
GFC AJACCIO SAINT-ÉTIENNE 0-2
TOULOUSE - CAEN 2-0
RENNES - REIMS 3-1
TROYES - ANGERS 0-1
AUJOURD'HUI
14:00
beIN Sports 1
¢
- LILLE
17:00
beIN Sports 1
¢ BASTIA - MARSEILLE
21:00
Canal +
¢ LORIENT - LYON
Pierre Lahalle/L’Équipe
¢ NANTES
Angleterre
BOURNEMOUTH - MANCHESTER CITY : 0–4
Offensivement atone depuis un mois,
Manchester City a retrouvé de la verve en même
temps que sa pépite belge, de retour de blessure.
BOURNEMOUTH
MANCHESTER CITY
0
3
0
4
DENOTREENVOYÉSPÉCIAL
JOSÉBARROSO
BOURNEMOUTH (ANG) – Les dieux du foot
ont été compatissants. Histoire de muscler une confrontation en C 1 que
d’aucuns annonçaient déséquilibrée,
mercredi entre le Paris-SG et Manchester
City, ils ont favorisé le retour d’un de leurs
enfants prodiges. Pour la première fois
depuis deux mois (ligaments d’un genou
et d’une cheville), Kevin De Bruyne est
réapparu en compétition, hier à Bournemouth, et ce n’est pas une bonne nouvelle pour Paris. « Quand vous pouvez
aligner vos meilleurs joueurs ensemble,
chacun d’entre eux hausse son niveau »,
a souligné Manuel Pellegrini à l’issue du
succès contre les Cherries (4-0).
Pendant les cinquante-six minutes
passées sur la pelouse, le Belge a rappelé
combien il a manqué à son équipe. Par
sa technique, sa capacité à se démarquer, il rend tout plus simple, plus rapide
et met une huile essentielle entre David
Silva et Agüero. Ces trois-là parlent le
même football, celui dont rêve leur
entraîneur, et changent la face de City.
Sur ses cinq derniers matches, l’équipe
n’avait pas inscrit le moindre but à quatre reprises. « Contre United (0-1), on a
fait une bonne performance mais on
avait tiré 25 ou 26 fois au but sans en
mettre un », rappelait Pellegrini, hier.
Face à Bournemouth, leur première période fut un festival. Décalages, permutations, accélérations, centres ciselés :
le trio infernal a donné le tournis à la
défense adverse. Et City n’est jamais
aussi dangereux que quand l’un des trois
– Agüero comme De Bruyne adorent re-
IBRAHIMOVIC
THIAGO MOTTA
THIAGO SILVA
(cap.)
7
RABIOT
7
7
MARQUINHOS
PLEA
7
PARIS-SG
6,4
BEN ARFA N. MENDY CARDINALE
(cap.)
5
4
GERMAIN
LE MARCHAND
5
SERI
NICE
4,5
5
LUCAS
ENTR. : L. BLANC 7
ENTR. : C. Puel 5
PARIS-SG
Buts : Ibrahimovic (15e, passe de David Luiz,
34e, 82e, passe de Rabiot), David Luiz (48e,
passe d’Ongenda).
Remplacements : 69e : Thiago Motta par
Stambouli et Ongenda par Cavani. 80e : Lucas par
Nkunku. Non utilisés : Douchez (g.), Kurzawa, Van
der Wiel, Augustin.
Carton : 1 avertissement : Thiago Silva (68e).
But : Ben Arfa (18e).
Remplacements : 64e : Koziello par Wallyson.
65e : Plea par Honorat. 89e : Seri
par Raheriharimanana. Non utilisés : Hassen (g.),
Genevois, G. Lloris, P. Puel.
Cartons : aucun carton.
TIRS CADRÉS
44%
HULT
NICE
FAUTES
PASSES RÉUSSIES
12
7
56%
3
STATS
MOYENNE
DES NOTES
4
BAYSSE
5
4
1
588
9
4
/659
439
/513
Pastoreaussiforfait
contreCity?
Les Parisiens se sont félicités de l’avoir emporté sans enregistrer de
nouveau blessé. Une bonne nouvelle car ils devront déjà faire sans
Marco Verratti (pubalgie) ni, très probablement, Javier Pastore.
L’Argentin souffre toujours des deux mollets un peu sans explication
concrète. Une situation qui le frustre car elle perdure depuis plusieurs
semaines. Jeudi, à la fin de l’entraînement, Pastore a ressenti de
nouvelles douleurs. Idem vendredi. Hier matin, il s’est entraîné et
semblait aller mieux. Pour le staff médical, lui aussi un peu étonné de
son cas, ces nouveaux pépins ne seraient pas des blessures mais
plutôt des douleurs liées au travail de reprise. À moins que l’exPalermitain ait forcé pour revenir au plus vite. A. H.
32e JOURNÉE
Félicité par
ses coéquipiers
Sergio Agüero
(à g.) et David
Silva, Kevin
De Bruyne
a inscrit le
deuxième but
des Citizens hier
à Bournemouth.
Matthew Childs/Reuters
De Bruyne, et ça repart ?
9
4
4
KOZIELLO
4
MATUIDI
POSSESSION
¢
PARIS-SG - NICE : 4-1
descendre très bas – arrive à prendre de
la vitesse. Un point à retenir pour le PSG
en prévision des contres…
TOURÉETHARTINCERTAINS,
KOMPANYFORFAIT
Le grand City est-il de retour ? À voir.
Si les Citizens ont retrouvé le chemin du
but avec une telle ampleur, leur adversaire n’y est pas pour rien. Intraitable
depuis quatre mois, Bournemouth a
montré le visage d’une équipe quasi
sauvée en décompression, témoin les
innombrables pertes de balle à vingt ou
trente mètres. Cela a facilité la tâche de
Fernando, démarqué pour ouvrir le
score d’une reprise lobée (1-0, 7e), Silva
qui chipait une balle à Daniels pour
servir De Bruyne (2-0, 12e), Agüero qui
n’avait aucun mal à devancer Smith
(3-0, 19e) ou encore Fernandinho, qui
profitait d’une mauvaise passe de King
pour toucher la barre (25e). Cela n’a pas
empêché City de laisser entrevoir quelques faiblesses dans des secteurs bien
connus. Derrière, la charnière peut vite
se montrer fébrile, notamment Mangala
(35e, 53e, 69e). Au milieu, les deux « Fernand » ont du mal à fermer les espaces
dès qu’ils n’ont pas le renfort des ailiers.
Face à Paris, cela pourrait se payer
cher. C’est pourquoi avant l’heure de
jeu, Pellegrini commença à gérer (sorties
de De Bruyne et Silva pour Kolarov et
HIER
BOURNEMOUTH
MANCHESTER CITY
0
3
0
4
Arbitre : M. Madley. 11192 spectateurs.
BOURNEMOUTH Équipe : Boruc – Smith
(Elphick, 68e), Francis (cap.), Cook, Daniels – Ritchie,
Surman, O'Kane, Gradel (Gosling, 84e) – Grabban, King
(Pugh, 46e). Entraîneur : E. Howe.
MANCHESTER CITY Buts : Fernando (7e),
De Bruyne (12e), Agüero (19e), Kolarov (90e+4).
Avertissement : Fernando (89e). Équipe : Caballero –
Zabaleta (cap.), Otamendi, Mangala, Clichy – Fernando,
Fernandinho – De Bruyne (Kolarov, 57e), D. Silva (Nasri,
66e), Navas – Agüero (Iheanacho, 79e).
Entraîneur : M. Pellegrini.
Retrouvez le classement de Premier League en page 19.
Nasri, de retour après plus de cinq mois)
en prévision de mercredi. Touré et Hart
restent incertains contre le PSG. De
Bruyne aussi mais, en prélude à son retour en fanfare d’hier, le Belge avait participé à deux oppositions avec les moins de
21 ans de City pendant la trêve internationale, de quoi accréditer le pari d’une titularisation. « Si on joue avec Agüero, Silva,
De Bruyne, Touré et Kompany à 100 %,
c’est une autre équipe », a lâché Pellegrini. À part le dernier nommé, forfait, on
pourrait ne pas en être loin.
FOOTBALL
6
Ligue 1
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
RENNES - REIMS : 3-1
32e JOURNÉE
Dembélé fait rêver Rennes
REIMS
2
0
3
1
DENOTREENVOYÉSPÉCIAL
FRANCKLEDORZE
RENNES – Dire que la Ligue 1 regorge de talents serait certainement exagéré. Mais elle en contient encore quelques-uns et le
plus beau d’entre eux, avec peutêtre Hatem Ben Arfa, se nomme
Ousmane Dembélé. L’attaquant
rennais confirme ce statut de
match en match et possède une
qualité supplémentaire par rapport au Niçois : son âge.
Car l’international Espoirs n’a
que dix-huit ans et on peine à se
remémorer quel joueur de notre
Championnat avait réalisé un début de carrière à ce point flamboyant. Tout juste majeur, il a fêté
son vingtième match seulement à
ce niveau avec un doublé, ce qui
TOP
GROSICKI
7/10
Décidément, le Stade de
Reims réussit bien à
l’international polonais
puisqu’il a réalisé la même
performance qu’à l’aller (2-2) : un but
et une passe décisive, même s’il était
hors-jeu sur la deuxième réalisation
de son équipe (15e). Avec Courbis, il a
fini par s’installer à droite du 4-2-3-1
et gagner en régularité, même s’il
disparaît encore parfois du match.
lui confère des statistiques exceptionnelles : 12 buts et 5 passes
décisives. Et ses réalisations sont
le plus souvent marquées du
sceau du talent, à l’image de sa
deuxième, hier soir quand, lancé
sur le côté droit par Sylvain Armand, il est revenu dans l’axe,
avant de décrocher une frappe
sèche croisée. Imparable, remarquable. En clair, dans une rencontre que les Bretons ont rarement maîtrisée, Dembélé fut le
principal artisan du succès, ayant
déjà marqué le 2e but… quelconque, pour une fois.
COURBIS EST PRUDENT
Et, plus globalement, au sein
d’une équipe qui ne manque
pourtant pas d’arguments offensifs, on est obligé de penser qu’il
sera décisif dans une fin de saison
plus que jamais ouverte dans la
quête de la Ligue des champions.
Le jeudi 21 janvier, à sa prise de
FLOP
WEBER
3/10
Il n’avait plus joué depuis le
24 janvier. Malheureusement
pour lui, sa rentrée (à la
place d’El-Kaoutari, blessé aux
adducteurs) fut très compliquée. Dans
un axe à trois centraux en première
période, il fut devancé par Grosicki sur le
premier but (12e). Après la pause, dans
une défense à quatre, il fut
complètement débordé sur l'accélération
victorieuse de Dembélé (67e). F. L. D.
Reims face à
une double menace
À force de lutter au coude-àcoude avec le GFC Ajaccio, le
Stade de Reims en avait presque
fini par oublier de regarder dans
le rétroviseur. Ce matin, au sortir
de sa troisième défaite lors des
quatre derniers matches, il se retrouve pourtant face à un double
problème : non seulement il va
devoir continuer à résister au retour du promu corse, qu’il ne devance que grâce à une meilleure
différence de deux buts (-12 contre - 14), mais désormais il devra
aussi se méfier de la remontée de
Toulouse. Le TFC vient d’empocher sept points sur douze possibles quand Reims n’en a arraché
qu’un seul.
C’est dire s’il y a urgence de résultats en Champagne. Anthony
Weber a sa petite idée pour réussir à en obtenir de nouveau,
même si un but entaché d’une
position de hors-jeu (15e) et un
penalty oublié sur De Préville
(26e), ont perturbé la première
période de son équipe. « À
l’image de Guingamp chez nous
(0-1, le 19 mars), il faut fermer la
boutique, même si ce n’est pas
beau. » Olivier Guégan, son entraîneur, s’y est employé en resserrant son schéma tactique à la
pause (passage d’un 3-4-3 à un
4-3-3). « Ça nous a permis de
bien entamer la seconde période
et de marquer (59e), note Weber.
Mais comme d’habitude on a
commis des pertes de balle qui
nous tuent. Il faudra en faire plus,
être à 200% si on veut se maintenir.» Et vite. Car Reims affrontera
Nice, Marseille et Lyon lors des
quatre dernières journées. Conclusion de Weber : «Le match de
Nantes (samedi) sera ultracapiB. Li.
tal.»
fonction en remplacement de
Philippe Montanier, Rolland
Courbis avait clairement annoncé qu’il visait la deuxième
place. Il en fit rire plus d’un et pas
seulement parce que son jeune
prodige n’avait pas encore impressionné à ce point. Deux mois
et demi plus tard, voici le Stade
Rennais de retour sur le podium,
qu’il avait préalablement fréquenté entre la 4e et la 8e journée.
S’il devait y rester et goûter donc,
plus ou moins directement, à la
Ligue des champions la saison
prochaine, il s’agirait d’une première dans sa pourtant longue
histoire.
Conscient de la bonne opération réalisée, en attendant évidemment le match de Lyon
aujourd’hui, Courbis s’est pourtant montré un peu plus prudent
que fin janvier, à son arrivée. « On
va prendre le classement en
photo et le garder en souvenir
mais, sincèrement, sur ce match,
je ne pense pas que l’on soit
monté en puissance dans quoi
que ce soit, affirma-t-il. On a été
bons quinze, vingt minutes, ce
n’est pas suffisant. On a eu un niveau trop moyen pour être dans
le haut du classement. »
Parmi les satisfactions du jour
figure évidemment Dembélé, que
son entraîneur loue autant qu’il
souhaite protéger. « C’est quelqu’un d’une grande gentillesse et
qui a la passion du football, juge
le technicien. J’essaie de lui faire
comprendre certaines choses et
gagner du temps. C’est un plaisir
de s’occuper de lui. »
L’année prochaine, aussi ? Si le
gamin sera naturellement sollicité, il est clair qu’une présence
du Stade Rennais sur le podium
en fin de saison faciliterait sa conservation… ¢
SYLVAIN
ARMAND
APRÈS-MATCH
êêêêêê
RENNES
Rennes
Vincent Michel/L’Équipe
Auteur d’un doublé, l’attaquant de dix-huit ans,
s’affirme comme un atout majeur pour les Bretons
dans la course à la Ligue des champions.
Ousmane Dembélé
inscrit le deuxième
but rennais sous les
yeux de son
coéquipier Kamil
Grosicki, premier
buteur de la soirée.
HIER
RENNES
REIMS
2
0
Roazhon Park. – Temps frais. Pelouse moyenne. 24 828 spectateurs.
ARBITRE : M. EnnjiMi * 3
5
m’bengue
4
5
h. Traoré
gourCuff
3
TaCalfreD
6
5
4
3
s. armanD b. anDré
Devaux
bifouma
5
manDi
5
8
6
4
(cap.) 4
CosTil
o. Dembélé
5
De Préville
f. Diagne g. fernanDes
12
Avec 12 buts en L 1
cette saison,
Ousmane Dembélé
trône en tête du
top5 européen
des meilleurs
buteurs de moins
de 19 ans.
Opta
Charbonnier
5
6
5
sio
7
Danzé
(cap.)
STATS
MOYENNE
DES NOTES
RENNES
5,7
J. Carrasso
REIMS
3
4
Weber
Diego
ENTR. : R. CouRbis 6
ENTR. : O. GuéGan 4
RENNES
Buts : Grosicki (12e, passe de Sio), O. Dembélé
(15e, passe de Grosicki, 67e).
Remplacements : 68e : O. Dembélé par Baal. 73e :
Grosicki par Boga. 79e : Gourcuff par Gnagnon. Non
utilisés : Sorin (g.), Zeffane, Y. Sylla, SallesLamonge.
Carton : 1 avertissement : F. Diagne (62e).
Tirs CaDrés
45%
4
55%
nDom
4
grosiCki
Possession
5
5
REIMS
But : Mandi (59e).
Remplacements : 46e : Tacalfred par Mfulu (note :
4) et Charbonnier par L. Bangoura (note : 4). 77e :
Ndom par Kyei. Non utilisés : Agassa (g.), ElKaoutari, Kankava, Ngog.
Cartons : aucun.
(*) Sorti à la mi-temps, M. Ennjimi a été remplacé
par M. Stinat (6).
fauTes
15
16
Passes réussies
336 423
/522
/444
« Il mériterait d’être la surprise de l’Euro »
Le défenseur rennais, qui fêtait son 500e match de L 1,
a loué le talent d’Ousmane Dembélé.
Comment avez-vous vécu
ce 500e match de L 1 ?
Ce fut une belle semaine et une
belle soirée. J’ai eu des messages de la part de tout le monde
et ce fut beaucoup d’émotions.
Elle se termine super bien, avec
ces trois points. Il fallait conserver notre dynamique après la
coupure, ce qui n’est jamais
évident.
Et vous voici de nouveau
sur le podium...
Personne n’a parlé de la 3 e
place dans le vestiaire. On n’a
3
1
pas toujours été bien dans ce
match. Quand ils sont revenus à
2-1, on a eu la force de repartir,
alors que l’on aurait peut-être
lâché auparavant. Sur le troisième but, je mets le ballon devant Ousmane car je sais qu’il
va vite.
Justement, comment jugezvous Dembélé, une nouvelle fois
décisif ?
C’est quelqu’un qui fait preuve
d’une belle maturité pour ses
dix-huit ans. Il a des qualités exceptionnelles. Il mérite toutes
ces louanges. Mais il sait garder
la tête froide. Il réalise ses matches avec beaucoup d’insouciance. J’ai vu beaucoup de talents dans ma carrière, mais
beaucoup aussi se sont effondrés. Si dans la tête, ça va, tout se
passera bien. Le club le protège
bien. J’espère qu’il va rester car il
nous fera du bien. Mais, avant de
parler de Ligue des champions,
parlons déjà d’Europe. En tout
cas, il mériterait d’être la surprise de l’Euro, même si ça va
être difficile. »
F. L. D.
FOOTBALL
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
Nice descend du podium
POINT
DE VUE
MATHIEU GRÉGOIRE
ÉQUIPES
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
PARIS-SG
MONACO
RENNES
NICE
LYON
SAINT-ÉTIENNE
CAEN
ANGERS
NANTES
LILLE
BORDEAUX
BASTIA
MARSEILLE
LORIENT
GUINGAMP
MONTPELLIER
REIMS
GFC AJACCIO
TOULOUSE
TROYES
Pts
è
è
ì
î
î
ì
î
ì
î
î
ì
î
î
î
è
è
è
è
è
è
80
55
51
50
49
48
46
45
44
43
42
40
39
39
39
37
33
33
29
14
EXTÉRIEUR
MATCHES
BUTS
J.
G.
N.
P.
p.
c.
diff.
J.
G.
N.
P.
p.
c.
J.
G.
N.
P.
p.
c.
32
32
32
32
31
32
32
32
31
31
32
31
31
31
32
32
32
32
32
32
25
14
13
14
14
14
14
12
11
10
10
11
8
9
10
10
8
7
6
2
5
13
12
8
7
6
4
9
11
13
12
7
15
12
9
7
9
12
11
8
2
5
7
10
10
12
14
11
9
8
10
13
8
10
13
15
15
13
15
22
81
47
50
47
49
38
34
35
29
26
41
29
42
42
39
38
35
31
34
22
18
36
39
37
33
34
42
32
30
24
50
32
36
47
47
40
47
45
49
71
+63
+11
+11
+10
+16
+4
-8
+3
-1
+2
-9
-3
+6
-5
-8
-2
-12
-14
-15
-49
16 12
16 7
16 6
16 9
16 10
15 8
16 8
16 6
15 7
16 8
16 7
16 9
16 2
15 6
16 6
16 7
16 5
16 4
16 4
16 0
3
6
6
2
3
3
2
7
5
4
6
2
9
6
6
0
5
7
7
6
1
3
4
5
3
4
6
3
3
4
3
5
5
3
4
9
6
5
5
10
45
23
23
25
33
22
17
18
18
17
22
20
25
23
28
20
20
18
22
8
12
16
19
16
13
14
21
11
13
10
16
12
23
16
22
20
18
22
18
30
16 13
16 7
16 7
16 5
15 4
17 6
16 6
16 6
16 4
15 2
16 3
15 2
15 6
16 3
16 4
16 3
16 3
16 3
16 2
16 2
2
7
6
6
4
3
2
2
6
9
6
5
6
6
3
7
4
5
4
2
1
2
3
5
7
8
8
8
6
4
7
8
3
7
9
6
9
8
10
12
36
24
27
22
16
16
17
17
11
9
19
9
17
19
11
18
15
13
12
14
6
20
20
21
20
20
21
21
17
14
34
20
13
31
25
20
29
23
31
41
SÉRIES
PÉNALTIES
CARTONS
POUR
CONTRE
Obt. Réus. Conc. Enc.
P.N.G.P.G.
N.N.N.G.P.
G.G.N.G.G.
P.G.G.G.P.
P.G.G.N.G.
P.N.P.G.G.
G.N.P.G.P.
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N.P.N.G.P.
G.P.G.G.G.
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G.N.P.P.N.
G.P.N.P.P.
N.N.G.P.P.
P.N.G.P.G.
P.P.P.P.P.
7
7
7
3
4
5
4
6
0
2
2
1
3
6
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3
2
3
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1
5
5
3
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2
12
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1
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1
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3
2
3
3
5
3
4
2
0
5
0
9
J.
R.
42
70
64
69
57
62
50
56
67
77
75
64
62
59
69
56
73
79
68
60
1
2
3
6
2
2
5
5
4
5
7
9
7
7
5
1
6
5
10
9
¢
¢
PROCHAINE JOURNEE 33e
VENDREDI 8 AVRIL
20:30 MONTPELLIER - LYON
SAMEDI 9 AVRIL
17:00 GUINGAMP - PARIS-SG
20:00 CAEN - LORIENT ¢ REIMS NANTES ¢ TOULOUSE - BASTIA ¢
SAINT-ÉTIENNE - TROYES ¢ ANGERS
- GFC AJACCIO
DIMANCHE 10 AVRIL
14:00 LILLE - MONACO
17:00 NICE - RENNES
21:00 MARSEILLE - BORDEAUX
¢ BUTEURS
1. Ibrahimovic (+3) (Paris-SG),
30 buts.
2. Lacazette (Lyon), Cavani
(Paris-SG), 14 buts.
4. Batshuayi (Marseille), Ben Arfa
(+1) (Nice), 13 buts.
¢ PASSEURS
1. Di Maria, Ibrahimovic (Paris-SG),
11 passes.
3. Boudebouz (Montpellier),
De Préville (Reims), 8 passes.
5. Khazri (Bordeaux puis
Sunderland), 7 passes.
Victime d’une rupture des ligaments croisés en septembre 2015,
l’international français a retrouvé hier la compétition avec la réserve de l’OL.
D 1 FEMMES
19e JOURNÉE
¢ HIER
Rodez - Montpellier 0-3
La Roche-sur-Yon - Guingamp 1-0
¢ AUJOURD'HUI
14:30
¢ SAINT-ÉTIENNE - PARIS-SG
15:00
¢ JUVISY - LYON
¢ SOYAUX - SAINT-MAUR
¢ ALBI - NÎMES
Classement : 1. Lyon, 68 pts ;
2.Paris-SG, 65 ; 3.Montpellier, 61 ;
4. Juvisy, 59 ; 5. Rodez, 46 ;
6. Soyaux, 39 ; 7. Guingamp, 38 ;
8.Saint-Étienne, 38 ; 9.Albi, 38 ;
10. La Roche-sur-Yon, 35 ;
11.Nîmes, 24 ; 12.Saint-Maur, 23.
DENOTREENVOYÉSPÉCIAL
Alex Martin/L’Équipe
BILELGHAZI
La rencontre de CFA entre l’OL et Chasselay, hier à la plaine des jeux de Gerland,
a revêtu un attrait particulier.
pour Nabil Fekir qui laissait, de manière symbolique, des mois de galère derrière lui. « J’ai repensé à tout le travail accompli pour revenir,
confiait-il. C’est un long et dur travail. Mais
maintenant, c’est fini, c’est derrière moi et il faut
avancer. » Sur le terrain, son attitude témoignait d’ailleurs d’une absence d’appréhension
encourageante. « Il n’a pas eu peur du duel, témoignait Maxence Flachez, l’entraîneur de la
réserve de l’OL. Il n’éprouve aucune gêne.
Après, c’est plus une question de rythme, de
reprendre le goût de l’effort, du “contre-effort”.
AUJOURD'HUI
14:00
beIN Sports 1
¢ NANTES-LILLE
17:00
beIN Sports 1
¢ BASTIA-MARSEILLE
21:00
Canal +
¢ LORIENT-LYON
Fekir, sept mois après
LYON – Des grognements de désapprobation
sur un contact un peu rugueux. Des cris d’encouragement après une frappe non cadrée.
Hier après-midi, sur le terrain n° 10 de la plaine
des jeux de Gerland, les supporters lyonnais
étaient nombreux à venir accompagner le retour à la compétition de Nabil Fekir, l’attaquant
de l’OL. Quelques minutes après le coup d’envoi
de la rencontre de CFA entre la réserve lyonnaise et Chasselay (0-1), la sécurité était même
contrainte de fermer les accès à l’aire de jeu
autour de laquelle plus de mille cinq cents personnes s’étaient amassées. Certains escaladaient donc un bâtiment pour observer depuis
le toit les premiers pas en compétition de l’international français après presque sept mois
d’absence à la suite de sa rupture des ligaments
croisés du genou droit.
Pour retrouver Fekir au meilleur de sa forme,
tous devront toutefois patienter encore un peu.
Présent sur la pelouse durant les quarante-cinq
premières minutes, même s’il espérait en disputer quinze de plus, le Lyonnais a cherché des
sensations plus qu’il n’a brillé. Très vite (et logiquement) rattrapé physiquement par sa longue
inactivité, il perdait même un ballon qui débouchait sur le but de la victoire de Chasselay.
« Ça s’est bien passé même si je fais une erreur qui me rend fautif sur le but, reconnaissait-il. Après, au niveau des sensations et du
rythme, c’est un peu compliqué. Le travail physique et les efforts de match, ce n’est pas pareil. » Mais l’essentiel était forcément ailleurs
HIER
¢
PARIS-SG - NICE 4-1
GUINGAMP-MONTPELLIER 2-2
GFC AJACCIO - SAINT-ÉTIENNE 0-2
TOULOUSE-CAEN 2-0
RENNES-REIMS 3-1
TROYES-ANGERS 0-1
| 32e JOURNÉE
DOMICILE
MATCHES
BUTS
BUTS
VENDREDI
¢
LE PSG, CHAMPION, ET LE DEUXIÈME DE LIGUE 1 seront directement qualifiés pour la phase de groupes de la Ligue des champions. Le TROISIÈME sera reversé au troisième tour préliminaire de la C 1
et le QUATRIÈME en phase de groupes de la Ligue Europa. Les TROIS DERNIERS du Championnat seront rélégués en Ligue 2.
DU JOUR
Hatem Ben Arfa est un garçon
gourmand, il tient cela de sa
maman. « Ado, quand je partais
en déplacement avec l’équipe, ma
mère me mettait de l’harissa
et de l’huile d’olive dans mes
sandwiches, et avec ça, j’étais
dans de bonnes conditions ! nous
confia-t-il un soir d’été, à l’heure
de rejoindre Radès, en Tunisie,
avec l’OM. L’harissa, depuis que
je suis tout petit, c’est la base de
tout. » À vingt-neuf ans bien
tassés, Ben Arfa a connu nombre
de déboires, mais il n’a jamais
cessé de vouloir épicer nos
longues après-midi et soirées
de football. Hier, les fans de l’OGC
Nice ont vu leur équipe se faire
logiquement dérouiller par le
Paris-SG, et ils ont terminé la
rencontre avec un goût prononcé
dans la bouche. L’amertume de la
déroute ? L’aigreur du podium qui
s’envole ? Plutôt le plaisir corsé
d’avoir vu un de leurs joueurs
s’amuser avec les vedettes de
la capitale, qui ont eu peur de se
brûler en l’approchant de trop près.
L’ingénu a marqué puis il a
répondu aux sollicitations des
suiveurs : « Le Paris-SG, c’est
un grand club. Bien sûr, ça me
dirait ! » Le message est un peu
téléphoné pour Laurent Blanc, pas
vraiment sur la même longueur
d’onde que le jeune homme
pendant l’Euro 2012. Mais c’est
du Ben Arfa pur jus, il faut le voir
en zone mixte, après trois réponses
piquantes, se retourner avec
un grand sourire vers l’attaché de
presse de son club : « J’ai été bon,
hein ! » Il veut attirer l’attention,
et Claude Puel s’est laissé faire. Le
coach ne jure que par son système,
il permet à l’électron libre de casser
subitement tous ses schémas,
quitte à irriter quelques coéquipiers
qui attendront toujours une passe
dans l’intervalle en avril 2026.
Didier Deschamps n’est pas
ambidextre comme Ousmane
Dembélé, et il n’a jamais su sur
quel pied danser avec Ben Arfa,
capable de l’insulter à
l’entraînement puis de flamber
au match suivant. À Radès, en ce
mois de juillet 2010, DD l’a fait
entrer sur la pelouse du stade
Olympique pour le Trophée des
champions, alors que le joueur
pesait bien cinq kilos de trop. Il
s’était gavé de gâteaux tunisiens,
« son péché mignon », pendant
l’intersaison. Deschamps a laissé
briller Ben Arfa devant sa maman,
posée en tribunes. En juin
prochain, Ben Arfa se verrait bien
épater une galerie plus large.
Un petit supplément, d’âme ou
d’harissa, n’est jamais à négliger.
TOTAL
MATCHES
RÉSULTATS
MONACO-BORDEAUX 1-2
CLASSEMENT
LIGUE 1
LE FAIT
BenArfa,
supplément
harissa
Ligue 1
TABLEAU DE BORD
32e JOURNÉE
7
Et ça, ça ne vient qu’avec la compétition. » Pour
la première fois depuis août dernier, Nabil Fekir
va d’ailleurs postuler pour une place dans le
groupe professionnel lyonnais à l’occasion du
déplacement à Montpellier, vendredi prochain.
Même si, du côté de l’OL, on cherchera forcément à atténuer une attente énorme et attisée
par la proximité de l’Euro. « L’Euro, je l’ai déjà
dit, j’y pense, avouait Fekir. Mais ce n’est pas
mon but premier. Je veux avant tout bien me
remettre. » Hier après-midi, il a montré qu’il
était sur le chemin. ¢
COUPE GAMBARDELLA
QUARTSDEFINALE
¢
AUJOURD'HUI
15:00
LENS-TOURS ; LYON-BREST ;
MONACO-CAEN ; AC AJACCIOSOCHAUX.
AGENDA
MARDI
LIGUEDES CHAMPIONS
(QUARTS DE FINALE ALLER)
20:45 FC BARCELONE (ESP) ATLÉTICO DE MADRID (ESP) (Canal +)
BAYERN MUNICH (ALL) BENFICA (POR) (beIN Sports 1)
¢ MERCREDI
LIGUEDES CHAMPIONS
(QUARTS DE FINALE ALLER)
20:45 PARIS-SG - MANCHESTER
CITY (ANG) (beIN Sports 1)
WOLFSBURG (ALL) - REAL MADRID
(ESP) (beIN Sports 2)
¢
8
FOOTBALL
Ligue 1
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
GFC AJACCIO - SAINT-ÉTIENNE : 0-2
32e JOURNÉE
Les Verts recollent
SAINT-ÉTIENNE
0
1
0
2
DENOTREENVOYÉSPÉCIALPERMANENT
ANTOINEMAUMON
DELONGEVIALLE
AJACCIO – Ils auraient pu être
menés au bout de trente-trois secondes si Chermiti avait mieux
repris une déviation de Boutaïb ;
à nouveau au bout de trois minutes, si Boutaïb avait été plus
adroit ; et surtout, après sept minutes de jeu, si Perrin n’avait pas
suppléé Ruffier du bout de son
pied gauche, sur une autre tentative de Boutaïb. Mais les Stéphanois ont tenu, marqué, et à peine
eu à résister face à des Ajacciens
guère plus dangereux hormis un
tir de Djokovic (22e) et une tête de
Zoua (30e ). Sans en imposer,
Saint-Étienne a donc fait le travail. « Sérieux et solides après
une entame compliquée »,
comme le résumait son capitaine
Loïc Perrin.
En l’emportant un soir où Nice
(4e) et Caen (7e) ont perdu, les
joueurs de Christophe Galtier ont
assuré l’essentiel : se repositionner dans la course à l’Europe.
Avant le déplacement de Lyon
(5e) à Lorient, ce soir, les Verts
pointent à la sixième place à trois
unités du podium. « C’est un résultat qui arrive à point
nommé », remarquait leur entraîneur, pourtant guère réjoui
par la prestation de son équipe.
”
Moyen dans
l’utilisation
du ballon”
CHRISTOPHE GALTIER
« En début de match, on a mal
géré le jeu direct de l’adversaire
et les deuxièmes ballons, analysait Galtier. Même quand on a
pris la mesure de ce jeu direct, il
fallait mieux sortir le ballon et
mieux négocier les contres qui
s’offraient à nous. » C’est pourtant sur l’un d’eux, après une
balle perdue par Djokovic et bien
négociée par Monnet-Paquet,
Malcuit et Roux à la finition, que
les Stéphanois ont ouvert le score
(15e). « Mais après, on a fait beaucoup de mauvais choix, poursuivait Galtier. On a été bons dans la
discipline, la rigueur et l’intelligence défensive, mais très
moyens dans l’utilisation du ballon. » Cela ne porte pas à conséquence quand l’équipe adverse
ne répond plus, ce qui a été le cas
des joueurs du Gazélec après la
pause, moins présents dans les
duels et visiblement émoussés.
Dans le cœur d’une seconde période sans allant, Théophile-Catherine a même doublé la marque à la suite d’un corner (58e).
« Les Stéphanois ont été réalistes, eux, soufflait l’entraîneur
du Gazélec Thierry Laurey. C’est
un collectif très bien huilé. On a
l’impression que c’est un truc qui
se monte et qui se démonte, mais
qui est toujours en place. Ils ont
une maîtrise supérieure à la nôtre. Et nous, il nous faut pas mal
d’occasions pour marquer. C’est
notre péché mignon depuis le
début de saison. » Un péché mignon qui n’a, encore, rien de rédhibitoire. Grâce à la défaite de
Reims (17e) à Rennes (1-3), les
Ajacciens (18e) sont encore dans
le même nombre de points (33)
que leur concurrent direct. Mais
ils n’ont toujours remporté
qu’une seule victoire en Ligue 1
en 2016. Or, il leur en faudra encore d’autres pour se maintenir.
Et vite : les Corses termineront
leur Championnat par un déplacement à Lyon (36e journée),
la réception du Paris-SG (j. 37e)
et un autre déplacement, à Lorient (j. 38e). ¢
HIER
GFC AJACCIO
SAINT-ÉTIENNE
0
1
Stade Ange-Casanova. – Temps doux. Pelouse moyenne. 3 665 spectateurs.
ARBITRE : M. Turpin 6
6
6
P. MaRtineZ
Malcuit
5
5
djokovic
cheRMiti
c. MauRy Mangane
4
Zoua
5
leMoine théoPhilecatheRine
4
7
5
BRéchet ducouRtioux BoutaïB
cohade
5
5
Remplacements : 55e : Chermiti par Larbi.
70e : Boutaïb par Mayi. 76e : Zoua par Pujol.
Non utilisés : Goda (g.), Ala. Touré, Youga, Poggi.
Cartons : 1 avertissement : Boutaïb (25e).
46%
6
4,6
l. PeRRin
(cap.)
ST-ÉTIENNE
5,5
assou ekotto
ENTR. : C. Galtier 6
GFC AJACCIO
54%
GFC AJACCIO
RuffieR
4
BaheBeck
ENTR. : T. Laurey 4
Possession
7
cléMent
Roux
6
i. sylla
MOYENNE
DES NOTES
6
5
5
3
5
STATS
Monnet-Paquet
3
4
filiPPi
(cap.)
0
2
SAINT-ÉTIENNE
Buts : Roux (15e, passe de Malcuit), ThéophileCatherine (58e).
Remplacements : 71e : Bahebeck par Söderlund.
80e : Cohade par Pajot. 82e : Roux par Eysseric.
Non utilisés : Moulin (g.), Polomat, Pierre-Gabriel,
Selnaes.
Cartons : aucun carton.
tiRs cadRés
5
fautes
4
13
11
Pascal Pochard-Casabianca/AFP
êêêêêê
GFC AJACCIO
Pas étincelants, les Stéphanois se sont contentés d’être réalistes
pour se replacer dans la course à l’Europe.
Le défenseur Kévin
Théophile-Catherine,
auteur du deuxième
but stéphanois (58e).
Passes Réussies
328
/456
263
/386
GUINGAMP - MONTPELLIER : 2-2
Tous plutôt contents
Avec les autres résultats, ce nul spectaculaire permet à Guingamp et à Montpellier de creuser l’écart sur le 18e.
êêêêêê
GUINGAMP
MONTPELLIER
1
1
2
2
DENOTREENVOYÉSPÉCIAL
Fred Tanneau/AFP
LUCHAGÈGE
L’attaquant de Guingamp Jimmy Briand dans un drôle
de ballet aérien avec le milieu montpelliérain Ellyes Skhiri.
GUINGAMP (CÔTES-D’ARMOR) –
Les deux « gros bras » du bas de
tableau ont confirmé leur propension à répondre présent lors
des confrontations directes. Surtout grâce aux défaites du GFC
Ajaccio et de Reims, Guingamp
(15e) et Montpellier (16e) comptent
chacun un point d’avance de plus
sur la zone de relégation, soit respectivement six et quatre. « Je
m’occupe peu des résultats des
autres », a réagi Frédéric Hantz,
l’entraîneur héraultais. « Je retiens
surtout deux éléments nouveaux
depuis mon arrivée (fin janvier) :
on n’avait jamais concédé de but
en première période et, surtout,
on n’était jamais revenu au score
après avoir été menés. Là, on l’a
réussi à deux reprises. Le faire
dans un match aussi important
donne forcément de la confiance
pour la suite. » Aidé par un mauvais renvoi de la tête de Diallo,
Morgan Sanson a d’abord converti la seule occasion des siens
en première période (34e) – pour
répondre à l’ouverture du score
précoce de Salibur, d’une grosse
frappe du gauche (5e) – puis il a
récidivé (53e), sur un service parfait de Boudebouz, pour répliquer
au but de Sorbon, du droit, sur un
corner de Giresse (47e).
Ce dernier avait aussi trouvé le
poteau sur une volée à 1-0 (18e),
juste après une grosse occasion
de Privat (17e), ce qui poussait
l’entraîneur de l’En Avant, Jocelyn
Gourvennec, à éprouver quelques
regrets : « Contrairement à notre
match contre Saint-Étienne (2-0),
on n’a pas réussi le break alors
qu’on le pouvait. C’est un peu rageant de ne pas mener à la
pause », d’autant plus que Privat a
eu une autre occasion, de la tête
(45e). Mais à l’instar de son homologue montpelliérain, le coach
costarmoricain voulait plutôt
mettre l’accent sur le côté positif
de la soirée : « Compte tenu de
l’enjeu, on a vu un beau match de
foot, avec deux équipes qui ont
toujours cherché à aller de
l’avant. On aurait pu l’emporter
3-2 (avec des possibilités pour
Diallo (65e), Briand (73e) et un cafouillage dans le temps additionnel), mais je n’oublie pas que
Montpellier a aussi eu des occasions de nous punir en contre »,
par Martin (70e) ou Sanson (75e).
Au final, il se réjouissait d’avoir vu
son équipe « continuer à avancer
TOP
M. SANSON
7/10
Titularisé seulement pour
la quatrième fois cette
saison en L1 (en neuf
apparitions), le jeune milieu
(21 ans), à la saison tronquée par une
grave blessure à un genou, n’a pas
encore retrouvé toutes ses sensations.
Mais son doublé, grâce à deux reprises
pleines de sang-froid (34e, 53e),
a permis à son équipe de ramener
un point précieux.
sur le plan comptable tout en se
montrant plus que correcte dans
le jeu ».
Alors qu’Hantz estimait de son
côté que l’arbitre (M. Buquet)
« a oublié un penalty évident sur
Hilton (60 e , pour une légère
charge de Privat) », Sanson est reparti avec le sourire : « On s’est mis
dans la mouise seuls en prenant
un but trop vite – avec des erreurs
de Hilton et Roussillon – mais on
a réagi et ce résultat nous remet
dans le bon sens… »
FLOP
PRIVAT
3/10
Pas inspiré et très peu
en jambes, l’avantcentre breton a
manqué de mobilité et n’a pas offert
assez de solutions à ses partenaires.
Surtout, il a mal négocié les deux
belles occasions dont il a bénéficié,
du pied gauche (17e), puis surtout de
la tête (45e), pourtant son traditionnel
point fort. Remplacé par Erding (71e),
guère plus en vue.
L. Ha.
9
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
Ligue 1
e
32 JOURNÉE
TROYES - ANGERS : 0-1
Troyes, une fin sans surprise
L’ESTAC est officiellement reléguée après une nouvelle défaite,
cruelle, concédée durant le temps additionnel face à Angers.
TROYES
êêêêêê
ANGERS
0
0
0
1
DENOTREENVOYÉSPÉCIAL
TROYES – Lors du prochain
match à domicile, la sono du
stade de l’Aube crachera comme
d’habitude The Final Countdown, vieux tube signé du
groupe Europe, mais le compte
à rebours est officiellement fini
depuis hier soir. L’ESTAC n’appartiendra plus à la L 1 la saison
prochaine, qu’elle s’apprête à
quitter au terme d’une saison
apocalyptique, passée à examiner le classement avec des jumelles pour apercevoir les autres
équipes.
TOP
FLOP
RUFFIER
7/10
Le gardien international
a multiplié les arrêts
en première période,
quand ses défenseurs
accumulaient les duels perdus.
Il a répondu présent sur les tentatives
de Zoua (7e, 30e) et Djokovic (22e).
Moins sollicité après la pause,
il a été impeccable sur chacune
de ses sorties.
CHERMITI
3/10
Le premier ballon de
l’international tunisien a
donné le ton de son
match : trop passif et
manquant de puissance pour bien
négocier la déviation de Boutaïb qui
était pourtant une balle de but (1re).
Bonifiant très peu de ballons,
l’attaquant n’a jamais pesé.
Logiquement sorti à la 55e minute.
A. M. L.
6
Le GFC Ajaccio
a perdu 6 de
ses 11 derniers
matches de Ligue1
(pour 1 victoire et 4 nuls)
après n’en avoir perdu
aucun lors de ses 11
rencontres précédentes.
Opta
HIER
GUINGAMP
MONTPELLIER
1
1
Stade du Roudourou. - Temps doux. Pelouse en excellent état. 13640 spectateurs.
ARBITRE : M. Buquet 5
5
5
STATS
JaCobSen
deplagne
6
gireSSe
7
(cap.)
MOYENNE
m. SanSon
4
DES NOTES
6
6
3
4
Sorbon Sankharé
privat m. Yatabaré
6
6
löSSl
boudebouz
4
4
5
kerbrat mo. diallo briand
4
martinS-pereira
S. Camara
7
6
GUINGAMP
5,1
pionnier
4
W. rémY
6
J. martin
4
MONTPELLIER
5
rouSSillon
Salibur
ENTR. : F. Hantz 5
GUINGAMP
Buts : Salibur (5e), Sorbon (47e, passe de Giresse).
Remplacements : 60e : Salibur par M. Coco.
71e : Privat par Erding. 87e : Giresse (cap.) par Blas.
Non utilisés : M. Samassa (g.), Cardy, Dos Santos,
Ma. Deméblé.
Cartons : 2 avertissements : Mo. Diallo (28e),
Kerbrat (87e).
TIRS CADRÉS
45%
55%
hilton
(Cap.)
Skhiri
4
ENTR. : j. Gourvennec 5
POSSESSION
5
3
4
2
2
MONTPELLIER
But : M. Sanson (34e, 53, passe de Boudebouz).
Remplacements : 88e : S. Camara par Saihi.
Non utilisés : Ligali (g.), Bensebaini, Mam. N'Diaye,
Br. Dabo, Sotoca, Bakar.
Cartons : 2 avertissements : Deplagne (9e),
Skhiri (30e).
FAUTES
15
16
PASSES RÉUSSIES
254
/337
343
/426
LE MAINTIEN ASSURÉ
POUR ANGERS
Pas grand-chose n’a été épargné
au promu depuis l’été passé, pas
même le mirage d’une première
victoire à domicile, que les
joueurs ont cru enfin s’approprier à la fin d’un match très
longtemps privé de charme. Mais
Alexandre Letellier, le portier du
SCO, a joué les pompiers de ser-
Le nombre de buts
encaissés par
Troyes depuis
sa dernière victoire
en Championnat.
Le 13 février dernier,
l’ESTAC s’était imposée
3 buts à 2 sur la pelouse
du GFC Ajaccio lors
de la 26e journée.
Le but du milieu de terrain d’Angers Charles Diers (no 20) scelle
définitivement le sort des Troyens, envoyés en L 2 dans les derniers
instants du match (90e + 3).
vice et sa lance à incendie a
éteint les occasions brûlantes de
Troyes. Avant l’estocade de
Charles Diers sur coup de pied
arrêté (90e + 3, 1-0).
« On est surtout déçus par notre défaite, pas par le fait de se
retrouver officiellement en L 2,
rapportait Benjamin Nivet. On
voulait retarder l’échéance le
plus possible, mais on n’a pas
réussi. Il reste maintenant à
prendre du plaisir sur les six
matches restants. » Histoire de
rajouter quelques couleurs à un
tableau général fort triste, auquel
des supporters du… PSG sont venus apporter une touche surréaliste, hier. Regroupés au sein du
collectif Ultras Paris, en lutte
contre la politique appliquée
dans les tribunes du Parc, ces récalcitrants se sont massés pour
faire entendre leurs messages
pas toujours amicaux. Sous leurs
yeux, Angers a agrippé son maintien avec bonheur, dans tous les
sens du terme. « On savait qu’en
l’emportant on renouvellerait
notre bail et c’est fait, non sans
mal, jugeait Stéphane Moulin. On
a le droit d’avoir un peu de réussite de temps en temps. Je rends
hommage aux Troyens, car ils
ont vécu une sale soirée, comme
ils ont vécu une sale saison, mais
on n’a pas l’impression de voir
une équipe reléguée. » C’est
pourtant bien la fin qui leur était
promise depuis longtemps.
Manceau,forfaittardif
Cela demeurera comme une drôle de semaine pour les latéraux
angevins car Vincent Manceau, qui a ressenti une douleur aux
adducteurs durant l’échauffement, a été remplacé par Aïssa Bilal
Laidouni (19 ans), qui a ainsi fait sa première apparition en L 1.
Écartés pour raisons disciplinaires, Gaël Angoula et Yoann Andreu
– ce dernier pour une altercation à l’entraînement – ne figuraient pas
dans le groupe.
TOP
18
Francois Nascimbeni/AFP
VINCENTVILLA
LETELLIER
8/10
Le gardien angevin a sauvé
son équipe en stoppant
deux frappes consécutives
de Darbion (83e) et un tir à
bout portant de Saunier
(90e +1). Auparavant, il était intervenu
d’entrée face à Ben Saada (6e) et avait
repoussé la frappe adressée par
Hümmet (52e). Une prestation
vraiment décisive.
FLOP
HÜMMET
3/10
Ils étaient quelques-uns à
postuler et le placer là pour
sa première titularisation
en L1, à dix-neuf ans, n’est
pas charitable. Mais
l’avant-centre turco-suédois a eu bien
du mal à exister face à Traoré et
Thomas. Sa seule frappe du match a
été repoussée par Letellier (52e), huit
minutes avant sa sortie. V. V.
HIER
TROYES
ANGERS
0
0
Stade de l'Aube. – Temps doux. Pelouse en bon état. 10 472 spectateurs.
ARBITRE : M. jocheM 7
5
3
4
othon
C. Jean
NoN Noté
6
Saunier
4
5
Capelle
pi
4
3
4 hümmet
4
Ben Saada
m. Yattara
dreYer
6
rinCon
6
4
nivet
(cap.)
ConfaiS
6
ANGERS
thomaS
5
4,6
5,4
5
ENTR. : S. Moulin 5
TROYES
Remplacements : 28e : Othon par Karaboué
(note : 6). 60e : Hümmet par Darbion. 80e : C. Jean
par Azamoum. Non utilisés : Grandel (g.), Court,
Thiago, Bienvenu.
Cartons : 1 avertissement : Confais (39e).
tirS CadréS
3
51%
49%
TROYES
8
letellier
KetKeophomphone BouKa moutou
ENTR. : M. Bradja 5
poSSeSSion
6
SaiSS
6
CamuS
MOYENNE
DES NOTES
6
i. traoré
(cap.)
mangani
4
STATS
laïduni
Sunu
0
1
7
ANGERS
But : Diers (90e +3).
Remplacements : 64e : M. Yattara par S. Sissoko.
69e : Capelle par Benrahma. 79e : Sunu par Diers.
Non utilisés : Petric (g.), Bourillon, Auriac.
Cartons : 1 avertissement : Ketkeophomphone
(90e).
fauteS
12
14
paSSeS réuSSieS
372 343
/452
/478
FOOTBALL
10
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
Ligue 1
TOULOUSE - CAEN : 2-0
32e JOURNÉE
Toulouse,
miracle en marche
matches. Presque un rythme
d’européen. Reims et Ajaccio sentent-ils le souffle du TFC ? Hier, le
19e de L 1 a grignoté trois points
précieux sur ses compagnons
d’angoisse, en disposant
DENOTREENVOYÉSPÉCIAL
JOHANRIGAUD
TOULOUSE – Depuis l’arrivée de
Pascal Dupraz à sa tête, Toulouse
a engrangé sept points en quatre
HIER
TOULOUSE
CAEN
1
0
Stadium Municipal. – Temps frais. Pelouse en bon état. 14 002 spectateurs.
ARBITRE : M. Letexier 6
5
6
4
5
mouBanDjé
6
Braithwaite
(cap.)
roDelin
6
tiSSeranD
Blin
6
6
laFont
6
al. Yahia
4
5
4
5
5
i. Diop t. DoumBia
5
Féret
(cap.)
6
5
regattin
Buts : Rodelin (30e c.s.c.),
Braithwaite (85e, passe de Sirieix).
Remplacements : 67e : Regattin par Ninkov.
73e : T. Doumbia par Sirieix. 82e : Didot par Trejo.
Non utilisés : Goicoechea (g.), Kana-Biyik, Bodiger,
Roman.
Carton : 1 avertissement : I. Diop (47e).
48%
Ligue 2
CAEN
4,5
raineau
CAEN
Remplacements : 56e : Bazile par Kouakou.
66e : Delaplace par Leborgne.
73e : Diomandé par Seube.
Non utilisés : Reulet (g.), Le Joncour, Adéoti,
Nkololo.
Carton : 1 avertissement : Seube (74e).
tirS caDréS
52%
D. Da Silva
5,7
ENTR. : P. Garande 4
TOULOUSE
poSSeSSion
4
4
Bazile
ENTR. : P. DuPraz 7
TOULOUSE
DiomanDé vercoutre
6
Yago
MOYENNE
DES NOTES
5
Delaplace
DiDot Ben YeDDer Delort
STATS
appiah
4
2
0
1
1
FauteS
13
20
paSSeS réuSSieS
206
/348
232
/373
d’unCaen décevant, avec cette foi
en un possible miracle pour le
maintien portée par le successeur
de Dominique Arribagé. Un but de
Rodelin contre son camp après un
numéro de Regattin (30e) avec ce
qu’il faut de réussite, alors que
Caen était à dix, Raineau étant à
terre, a d’abord mis les Violets
dans le bon sens. Puis Braithwaite
a soulagé le TFC à la fin sur un
centre de Sirieix (85e). En arrivant
au point-presse, l’ex-coach emblématique de l’Évian ThononGaillard ne connaissait pas les résultats de ses concurrents :
« J’avais juste envie de savourer
avec les joueurs. Donc, on est passés de dix à quatre points de retard, en arrangeant le goal-average (– 15). Mais c’est quatre
points, et il reste six matches. À
défaut de possession, de jeu dans
les petits périmètres, on voulait
jouer le plus vite possible vers
l’avant et être très compacts. En
jouant autrement, on aurait
perdu. » « On a joué comme un
dix-neuvième, appuyait Sirieix.
En s’arrachant les uns pour les
autres. » Avec peu (d’occasions),
Toulouse a fait beaucoup. Deux
buts avec un seul tir cadré, sur la
réalisation de Braithwaite, alors
que Doumbia n’était pas loin du
deuxième but de la tête sur corner
(61e). Surtout, il n’a concédé qu’un
seul tir cadré, celui de Delort bien
Manuel Blondeau/Icon Sport
Le TFC de Dupraz a remporté le premier de ses sept derniers défis,
revenant à quatre points d’Ajaccio et de Reims, premier non relégable.
Adrien Regattin vient de provoquer l’ouverture du score en faveur de Toulouse
(c.s.c. de Rodelin). Il est félicité par les Toulousains Étienne Didot et Martin Braithwaite
qui gardent l’espoir de se maintenir en L 1.
10
Il faut remonter
dix ans en arrière,
en 2005-2006
pour trouver trace
d’une équipe qui se soit
maintenue en comptant,
comme Toulouse,
29 points ou moins après
32 journées de L1.
Il s'agissait de Troyes,
29 points également,
17e au final.
Opta
repoussé par Lafont (51e), sur la
seule occasion dangereuse caennaise. De quoi dépiter Patrice Garande, qui pensait avoir assisté au
pire match de son équipe cette
saison.
DUPRAZCONVOQUE
LESESPRITS
TOULOUSAINS
Dans une rencontre qui ne s’est
« pas disputée en tutu rose » (Dupraz), Toulouse a d’abord mis ce
qu’il fallait d’engagement, avec un
milieu très déterminé, à l’image de
Blin et Didot, et une défense bien
resserrée autour de Tisserand. Sa
solidarité derrière lui a permis de
résister à la petite poussée caennaise au milieu de la seconde période. « Notre salut passe par la
solidité défensive, relevait Dupraz.
On avait les shorts troués telle-
ment on prenait de buts avant.
Après, on sait que, pour nos attaquants, le moindre espace est suffisant pour marquer. Je suis un
peu déçu que Wissam (Ben Yedder) n’ait pas marqué, mais il s’est
comporté en leader d’attaque et je
suis sûr qu’il peut battre son record de buts sur une saison pour
qu’on se maintienne. » Dupraz a
fini par convoquer tous les esprits
toulousains pour entretenir le désir de ne pas capituler, alors que se
profile la réception de Bastia samedi prochain, et a réclamé le respect du collectif pour ceux qui
sont déçus de ne pas jouer. « Il ne
suffit pas d’y croire, il faut qu’on
soit nombreux à partager cette
croyance, dit-il. Le miracle peut
exister et on ne peut créer l’histoire que si tout le monde adhère. » ¢
e
32 JOURNÉE
Lens, rachat imminent ?
HIER
DIJON
NANCY
L’homme d’affaires omanais-ivoirien Charles Kader Gooré veut
relancer le club artésien et y investir pour les cinq prochaines saisons.
JOËLDOMENIGHETTI
LENS (PAS-DE-CALAIS) – Le 8 mars
dernier, Charles-Kader Gooré (46
ans) est tombé amoureux du RC
Lens. En visite au Stade BollaertDelelis à l’occasion de la journée de
la femme, accompagné de sa conseillère en communication, Mme
Priscilla Wolmer, propriétaire du
bi-mensuel africain 54 États,
l’homme d’affaires omanais-ivoirien, diplômé de l’école polytechnique de Lausanne (Suisse), a décidé
d’investir une partie de sa fortune
pour relancer le club artésien.
Sollicité par un club anglais, un
suisse et un belge, l’industriel qui
dirige la holding portant ses initiales (CKG), créée en 2004 et adossée
à un fonds souverain omanais, a
notamment fait fortune dans l’élec-
trification rurale, la construction de
logements, le cacao, l’agroalimentaire et les engrais, avant de diversifier ses affaires dans la sécurité privée, le transfert de fonds et surtout
l’immobilier, sur la côte Est des
États-Unis. Ce 8 mars, il a dévoilé sa
nette préférence pour un club francophone, là où de nombreux
joueurs africains se sont illustrés.
MARTEL VERS
LA SORTIE ?
Fan de foot, natif de Yamoussoukro
et issu d’une famille de huit enfants,
Gooré a négocié depuis cette date
avec les avocats de Gervais Martel
issus du cabinet parisien Clifford
Chance. Il était vendredi à Lens
pour assister à Lens-Auxerre (3-0).
Son avocat, Didier Poulmaire, est
en effet sur le point de finaliser le
rachat du RCL. Depuis plusieurs
semaines, le club artésien a saisi le
conciliateur du tribunal de commerce de Paris, dont dépend la holding qui détient le RC Lens, après
que l’équipe de Gervais Martel a fait
constater par huissier l’absence à
une quinzaine de réunions d’Hafiz
Mammadov, actionnaire ultra majoritaire (99,9%). L’idée est donc de
sortir de l’actionnariat l’homme
d’affaires azerbaïdjanais pour sauver les 180 emplois du club, menacé de dépôt de bilan en cas d’absence de solution de reprise et de
financement pour la saison
2016-17.
Cette reprise doit impérativement se concrétiser avant le passage devant la DNCG. C’est pourquoi Charles-Kader Gooré
deviendra le nouvel actionnaire
sous quinze jours ou ne le sera pas.
Les négociations sont très avancées
Arbitre : M. Varela. 10 466 spectateurs.
DIJON
Avertissements : Jullien (40e), J. Gastien (58e), Belmonte (85e).
Équipe : Reynet - Souquet, Varrault (cap.), Jullien, Ab. Bamba Lees Melou (M. Thiam, 87e), Marié, J. Gastien (Belmonte, 83e),
Sammaritano - Diony, Tavares (Y. Rivière, 72e). Entraîneur : O.
Dall'Oglio.
NANCY
DR
DENOTREENVOYÉSPÉCIALPERMANENT
0
0
Charles Kader Gooré.
mais pas totalement finalisées.
Charles-Kader Gooré, proche de
l’ancien président ivoirien Laurent
Gbagbo, viendrait avec une équipe
déjà constituée. Gervais Martel
n’aurait plus aucune fonction exécutive. Deux sponsors omanais
d’envergure accompagneraient
également M. Gooré, dont l’objectif
est de montrer qu’il peut rendre le
RC Lens pérenne et le développer à
l’international.
Avertissements : Dalé (29e), Robic (38e), Guidileye (45e+5), M.
Diagne (56e).
Équipe : Ndy Assembé - Cétout, M. Diagne, Lenglet (cap.),
Muratori (Badila, 69e) - Guidileye, Pedretti, Aït Bennasser Robic (Hadji, 83e), Dalé, Busin (K. Coulibaly, 73e). Entraîneur : P.
Correa.
VENDREDI :
BOURG-EN-BRESSE 3 0 AC AJACCIO • METZ 2 0 NIORT
•
SOCHAUX 0 0 NÎMES • CRÉTEIL 0 3 CLERMONT •
TOURS 2 1 BREST • LENS 3 0 AUXERRE •LE HAVRE 2 0
LAVAL • VALENCIENNES 1 0 ÉVIAN-TG • HIER : DIJON
0 0 NANCY •
DEMAIN 20:30 : RED STAR-PARIS FC (EUROSPORT 2)
Classement : 1.Dijon, 61pts ; 2.Nancy, 59 ; 3.Le Havre, 54 ;
4.Metz, 53 ; 5.Red Star, 52 ; 6.Clermont, 51 ; 7.Lens, 49 ;
8. Auxerre, 45 ; 9. Brest, 44 ; 10. Tours, 43 ; 11. Bourg-enBresse, 43 ; 12. AC Ajaccio, 40 ; 13. Valenciennes, 36 ;
14.Laval, 35; 15.Nîmes, 33 ; 16.Évian-TG, 31; 17.Niort, 31 ;
18.Sochaux, 30; 19.Créteil, 29 ; 20.Paris FC, 20.
FOOTBALL
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
Ligue 1
«Au vert, frites-ketchup»
L’ancien gardien de but de Marseille et Monaco garde un souvenir enjoué
de la saison 1996-1997, où il est devenu champion de France avec l’ASM.
Alain de Martignac/L’Équipe
SES SOUVENIRS D’EX
Sous le maillot de Monaco, avec Martin
Djetou, Philippe Christanval, Rafael Marquez,
Franck Jurietti et John Arne Riise.
Le joueur qui l’impressionne en L 1 :
Lassana Diarra, ici devant Blaise Matuidi.
SA VIE D’EX
MONACO – Depuis la fin de sa carrière, terminée sur une montée en Liga avec Xérez,
Stéphane Porato est toujours très occupé
le week-end. Entre son rôle d’adjoint et
d’entraîneur des gardiens de l’équipe C de
Monaco (DHR), et la gestion d’une boîte de
nuit au Cap-d’Ail, le quadra, toujours affûté,
s’active chaque fin de semaine. Ce weekend-là, comme souvent, il a peu dormi.
«On est partis au Pontet en début de matinée, on est revenus en fin d’après-midi, je
me suis changé dans le bus et ils m’ont déposé sur le bord de l’autoroute, expliquet-il. Et j’ai traversé pour aller au stade.» Et
assister à un Nice-Marseille pour le plaisir.
Pas forcément pour entretenir le relationnel, lui qui fonctionne sans agent, même s’il
espère retrouver le monde professionnel à
terme. « Au début, je ne voulais vraiment
pas devenir entraîneur, nuance-t-il. Mais je
me suis pris au jeu et j’ai passé tous mes
diplômes à Clairefontaine avec Franck
Raviot. » Jusqu’à présent, il a seulement
connu une courte expérience dans le Golfe
pendant cinq mois (de juillet à décembre
2014), comme adjoint de Laurent Banide, à
Al-Orobah (Arabie saoudite). Une aventure
qui a conforté son désir. Il le dit autrement:
« J’ai eu deux périodes qui m’ont fait mal
après l’arrêt de ma carrière: six mois après
avoir arrêté, où j’ai commencé à m’ennuyer, et les six mois de l’année dernière
après mon retour d’Arabie saoudite. Parce
qu’une fois que tu es allé deux fois au golf
avec tes potes, trois fois au resto... Tu as besoin de t’accomplir au quotidien. » Ba. C.
felix Golesi/L’Équipe
« Quel est le joueur le plus fort avec lequel
vous avez joué ?
En équipe de France, Zizou, pour ce qu’il a
fait et pour ce qu’il représentait. Dans chacun de mes clubs, j’en ai rencontré
d’autres, comme Florian Maurice à l’OM.
Un attaquant formidable devant le but,
dans les déplacements, dans l’intelligence
de jeu. Il y a eu Youri Djorkaeff à Monaco,
aussi. Il faisait des choses et il me faisait
des choses à l’entraînement… Incroyable.
Le plus drôle?
“Duga” à l’OM. Il était chambreur, il avait
vraiment ça en lui. Il était assez rigolo,
même s’il pouvait parfois être blessant.
Mais celui qui m’a fait le plus rire, c’est
Lilian Martin. Pendant Monaco-Juventus
(3-2, 1998), en demi-finales retour de Ligue des champions, à Louis-II, il s’était mis
à courir derrière Alessandro Del Piero
parce qu’il avait marqué. On aurait dit qu’il
voulait le tuer.
Le plus fou?
J’en ai connu trois. Martin Djetou d’abord.
Il fallait le pousser loin, mais une ou deux
fois, je l’ai vu dans un état, je plains le mec
qui était en face de lui. Ensuite, Dado Prso.
Après, quand tu as parlé avec lui de sa vie,
tu comprends mieux. Le mec, il a connu la
guerre, il montait la garde devant les immeubles avec une mitraillette à la main. Sa
vie, c’est un film. Il est arrivé ici, il s’est mis
à jouer au foot, il a gagné de l’argent. Le
reste, ça ne lui faisait pas peur. Le dernier
est beaucoup moins connu, et il n’est pas
vraiment fou, juste sanguin. C’est devenu
mon petit frère: Sébastien Grégori (il a notamment joué à l’ACAjaccio).
Le plus fêtard ?
Un Danois. Dan Petersen (attaquant qui a
joué à Monaco entre 1994et 1997). Certainement l’un des joueurs les plus talentueux que j’ai vu dans ma carrière. Lui, il en
a passé des soirées au Jimmy’z (une boîte
de nuit de Monaco) ! Je n’ai jamais vu un
mec qui allait aussi vite, qui frappait aussi
fort des deux pieds, mais qui avait une telle
hygiène de vie ! Et pourtant on était loin
d’être tous irréprochables…
Le moment où vous vous êtes senti
le plus seul ?
Ici, à Monaco. Quand j’ai été écarté sous
l’ère Deschamps. Je me suis écarté tout
seul aussi. Pendant six mois, je venais à
l’entraînement, je pointais et je rentrais à la
maison sans même aller sur le terrain.
Je me suis coupé de tous mes coéquipiers.
Avec le recul, j’aurais certainement dû fermer ma gueule, être un peu plus corporate.
Votre plus gros fou rire?
Avec l’AC Ajaccio, on va faire un match à
Nantes (2-0, le 13 août 2005). On jouait
beaucoup au tarot avec toute une équipe :
Fabien Laurenti, Laurent Merlin, Frédéric
Danjou, David Terrier. On mène rapidement et Nantes pousse. Il y a pas mal de
corners. Et pendant toutes ces actions, on
parlait tarot avec “Fred” et “Fab”. On criait:
“Roi de cœur”, “Roi de trèfle”. Les mecs en
face ils pensaient que c’était un code entre
nous. On était morts de rire.
La plus grosse fête après un match?
Ce n’était pas une soirée, mais toute une
semaine pour fêter la montée en D1, avec
Xérez ! Je me souviens même d’un aprèsmidi où la moitié de l’équipe était complètement saoule et on se retrouve tous dans
une arène. C’est une tradition dans le coin
(le club est situé à Jerez de la Frontera, en
Andalousie). Et là, ils ont fait entrer les vachettes ! Les mecs, ils étaient pliés au milieu, ils me disaient de descendre mais je
suis resté sagement sur les gradins.
L’anecdote que vous n’avez jamais osé
raconter?
À la grande époque de Monaco (champion
en 1997), les jours de match, on zappait les
déjeuners à l’hôtel. On se retrouvait tous à
l’Ariston, un bar à côté du Méridien. On
retrouvait tous nos potes, nous on était en
survêtement. On mangeait des escalopes
milanaises. Mais qu’est-ce que tu voulais
nous dire ? On gagnait tous nos matches.
À l’hôtel, quand on était au vert, on commandait club sandwiches et frites-ketchup à minuit passé... On était tous dans
les chambres des uns et des autres, on
jouait aux cartes, c’était aussi le début des
consoles portables. Bon, ça a duré six mois,
le temps que Jeannot (Tigana) s’en rende
compte. Il nous avait déchirés! » ¢
TOPS
SES AVIS D’EX SUR LA LIGUE 1
Bruno Fablet/L’Équipe
Le 13 novembre 1999, sa seule sélection
chez les Bleus, contre la Croatie (3-0),
en amical au Stade de France.
Franck Faugère/L’Équipe
42 ans.
1 sélection.
Joueur à Toulon
(1992-1993),
Monaco (1993-1998),
Marseille (1998-2000),
Monaco (2000-2002),
Créteil (2002-2003),
Monaco (2003-2004),
ACAjaccio (2004-2006),
Alavès
(ESP, 2006-2007),
Xérez (2007-2009).
Champion de France
avec Monaco (1997).
DENOTREENVOYÉSPÉCIALÀMONACO
BAPTISTECHAUMIER
Youri Djorkaeff (ici à droite face
à Marcel Desailly) lui faisait des misères
à l’entraînement.
Patrick Boutroux/L’Équipe
185 MATCHES
Stéphane
PORATO
PAROLES D’EX
ENBREF
11
Lassana Diarra: il crève l’écran.
C’est un extraterrestre par rapport aux
joueurs de L1, hors PSG bien sûr.
Laurent Blanc: il est arrivé là en entendant
qu’il était le deuxième, le troisième ou
le quatrième choix. Mais il a imposé
son style, son fonctionnement.
Monaco: l’ASM a réussi à redevenir une
équipe qui compte. Malgré les départs des
meilleurs joueurs, Jardim fait du bon travail.
FLOPS
L’image des footballeurs: on a une image
exécrable à cause de deux ou trois individus,
mais on n’est pas plus bêtes que les autres.
Les réseaux sociaux: c’est génial mais
c’est terrible aussi. Les joueurs ne sont pas
préparés à ça. On l’a vu avec Serge Aurier.
Le foot bouc émissaire: d’accord pour
qu’on dénonce les dérives du foot.
Mais j’ai parfois l’impression qu’on sert
de punching-ball, notamment pour
les politiques.
12
FOOTBALL
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
Nicolas Luttiau/L’Équipe
Ligue 1
BASTIA - MARSEILLE
32e JOURNÉE
MICHEL,
C’EST MONSIEUR SOURIRE
L’entraîneur de l’OM a réponse à tout en public et fait l’autruche en privé.
Une méthode qui pourrait lui permettre de finir la saison.
17:00 BASTIA
BEIN SPORTS 1
MARSEILLE
DENOTREENVOYÉSPÉCIALPERMANENT
MATHIEUGRÉGOIRE
MARSEILLE – À chaque fin de
phrase de Michel, l’entraîneur de
l’OM, on pourrait rajouter un
smiley. Michel toutes dents blanches dehors, Michel qui fait un
clin d’œil, Michel légèrement
agacé avec les joues virant au
rouge ou la fumée qui sort des
narines, Michel avec les lunettes
de soleil… L’entraîneur espagnol
fait tout pour glisser sur sa situation actuelle et les résultats de
son équipe. Il voit « fréquemment » Vincent Labrune (qui n’a
pas la même définition de l’adverbe fréquemment), il se sent
soutenu par son président
comme par ses joueurs, eh oui,
trois jours et demi de repos en
pleine trêve internationale, c’est
tout à fait normal.
« Nous avons donné le jour de
congé habituel à nos joueurs,
peut-être avez-vous de mauvaises informations, balaie-t-il.
Faire un travail collectif avec six
joueurs, ce n’est pas facile. » Une
affirmation étonnante quand on
fait le décompte des pros valides
présents à la Commanderie :
Alessandrini, Barrada, Cabella,
De Ceglie, Dja Djédjé, Lucas
Silva, Ocampos, Pelé, Rabillard,
Rolando, Sparagna, Thauvin,
Zambo-Anguissa. Cela fait bien
treize bonshommes. Soit six de
plus, au passage, que le contingent de pros avec lesquels Leonardo Jardim a pu travailler à la
trêve à Monaco.
CETTE CANDEUR,
MÊME ARTIFICIELLE,
EST SANS DOUTE
SON PLUS BEL ATOUT
Michel a fini par lasser ceux qui
veulent sous-titrer ses belles paroles, à commencer par son vestiaire, qui n’y prête plus vraiment
attention. Constamment dans la
réaction, il trouvera une excuse à
la moindre critique – comme
l’hygiène de vie de Benjamin
Mendy, mais le latéral gauche ne
sera pas sur la pelouse de Furiani,
tout comme Nicolas Nkoulou.
Sur le banc, cet après-midi, Michel attendra une réponse de son
équipe, une prestation enfin
aboutie, de l’agressivité dans les
duels, des éléments offensifs qui
se complètent efficacement. Si
l’OM ne gagne pas, il haussera les
épaules – « Je ne suis pas Harry
Potter » – et il repartira sur une
nouvelle semaine avec les mê-
mes illusions qu’un apprenti magicien qui découvre Poudlard.
Michel espère toujours des
jours meilleurs. Dans un club où
l’on se déchire en coulisses avec
un cynisme terrible, cette candeur, même artificielle, est sans
doute son plus bel atout. Son président veut le limoger ? Labrune
n’en a pas les moyens pour l’instant, et il traverse lui-même une
période délicate. Les fans de l’OM
le prennent pour un imposteur ?
Il a toujours une belle cote en Espagne, et rêve d’une victoire en
Coupe de France qui lui permet-
11
L’OM est invaincu lors
de ses 11 derniers
matches à l’extérieur
en Ligue 1
(6 succès, 5 nuls),
sa meilleure série hors de
ses bases sur une saison.
Son dernier revers
à l’extérieur date
du 4 octobre à Paris
(1-2).
Opta
Diarracambrioléàsontour
« Ça y est, dépucelé : j’ai eu droit à mon cambriolage !
On a dit pas avec la famille les gars ! » Une touche de
légèreté sur Twitter de la part de Lassana Diarra pour traiter
d’un sujet pesant. Les joueurs de l’OM sont ainsi une cible
parmi d’autres (chirurgiens, chefs d’entreprise, bijoutiers).
En 2011, les frères Ayew et Hilton ont été victimes d’un
gang braquant des bars-tabacs.Les informations
(adresses, numéros de téléphone, patrimoines des joueurs)
circulent vite, au grand dam d’un club plutôt démuni.
Au point qu’après les vols avec effraction dont ont été
victimes Karim Rekik et Lucas Ocampos à l’automne,
certains joueurs ont organisé leur propre sécurité.
Le Chilien Mauricio Isla a fait venir des membres de sa
famille et Rolando compte sur de solides gaillards
du Cap-Vert pour occuper sa maison.
tra d’embellir son bilan. Il n’a plus
rien à perdre et, ces derniers
jours, il a souvent manié l’ironie
sur le désordre régnant au club,
notamment dans ses plus hautes
sphères. Il ne fera jamais une
croix sur son contrat (120 000 €
AUJOURD'HUI
BASTIA
MARSEILLE
par mois), ni en avril, ni à l’intersaison, s’il parvient jusque-là. Au
soir d’OM-Rennes (2-5), il était au
bord du gouffre. Au petit matin de
Bastia-OM, il se réveille sans
crainte. Ainsi va la vie de Michel,
le monsieur Sourire de l’OM. ¢
beIN Sports 1.
17:00
4-2-3-1
4-2-3-1
Arbitre : M. Jaffredo. – À Furiani, stade Armand-Cesari.
15
8
PalmieRi
5
24
daNiC
thauviN
10
14
squillaCi mostefa
16
22
l. diaRRa
19
11 Batshuayi 13
NgaNdo BRaNdao
CaBella
leCa
20
18
modesto CahuzaC
(cap.)
23
djiku
BASTIA
25
kamaNo
ENTR. : F. CiCColini
Remplaçants : (à choisir parmi)
Vincensini (g.) (30), Cioni (29),
Jebbour (24), Marange (28),
Peybernes (17), S. Fofana (6),
F. Ayité (7), Maboulou (22).
Principaux absents : Raspentino,
S. Diallo, Hansen (blessés),
L. Coulibaly (reprise), Romain,
Ab. Keita, Benhaim
(choix de l'entraîneur).
20
Romao
14
Nkoudou
26
dja djédjé
4
Rekik
30
maNdaNda
(cap.)
6
RolaNdo
2
maNquillo
ENTR. : MiChel
MARSEILLE
Remplaçants : (à choisir parmi)
Pelé (g.) (16), De Ceglie (25),
L. Silva (8), Diaby, Alessandrini (11),
Ocampos (7), B. Sarr (17), Fletcher (9).
Principaux absents : Nkoulou,
B. Mendy (blessés), Sparagna, Isla,
Zambo Anguissa, Barrada, Rabillard
(choix de l'entraîneur).
CLASSEMENT
DOMICILE EXTÉRIEUR
4e
4e
POINTS/MATCH
1,81 1,60
BUTS POUR
1,25 1,13
BUTS CONTRE
0,75 0,87
OPPOSITIONS
(à Bastia)
13 v. 6 n.
26
7 v.
13
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
e
32 JOURNÉE
Ligue 1
BASTIA - MARSEILLE
«Moi, tout ça m’atteint»
Rolando, le défenseur central marseillais, confie que les difficultés actuelles
de son club l’affectent. Et regrette que l’équipe manque de cadres.
MATHIEUGRÉGOIRE
Le 11 février,
au stade JacquesChaban-Delmas,
l’entraîneur de l’OM
arborait une mine
réjouie : son équipe
venait de s’imposer
2-0 devant Trélissac
en huitièmes de finale
de la Coupe de France.
Depuis quatre saisons, Rolando a
le CV d’un mercenaire ballotté de
club en club. La carrière de l’international portugais d’origine capverdienne (30 ans) est pourtant à
l’opposé de son caractère. Rolando possède une bienveillance
naturelle et une mémoire encyclopédique, il est capable de vous
détailler le parcours de tous les
joueurs qu’il a croisés à Belenenses ou à Porto. Pendant la trêve, il a
regardé les matches du Cap-Vert,
du Portugal mais aussi de la
France. « Pour voir Steve (Mandanda) et Lass (Diarra)», les piliers
du vestiaire marseillais, qu’il observe et prend pour modèles. De
quoi lui faire oublier un peu la déroute contre Rennes il y a deux semaines (2-5) ? Pas sûr.
«Que s’est-il passé face à Rennes
le 18 mars, au Vélodrome,
entre 20h30 et 20h45 ?
Les supporters ne sont pas là pendant les quinze premières minutes, et on prend trois buts. Dans
notre tête on s’est mis sens dessus
dessous tout seuls. On entre dans
le match avec des pensées négatives : “Si on ne gagne pas, ça va être
infernal.” On voit les banderoles,
les tribunes vides, on mesure
l’ampleur de la tâche. Les Rennais
arrivent trois fois dans notre
camp. Trois buts. À 3-0 on sait que
c’est une honte de perdre ainsi
chez nous. Et là, on se délivre un
peu de cette pression, on commence à jouer pour nous. À 3-1,
3-2, on pousse, on voit les Rennais
s’agacer, ils se chauffent : ‘’On doit
jouer, là, on a arrêté.’’ La peur a
changé de camp. Mais le but du
4-2 nous remet la tête sous l’eau.
Est-ce le match le plus incroyable
de votre carrière ?
Pas le plus ahurissant mais il fait
partie de mon top 3. Contre un cador européen, O.K., mais Rennes,
on doit être au-dessus d’eux, ce
n’est pas normal.
Avez-vous craint une sortie
du stade houleuse ?
J’avais peur pour ma famille, pas
pour moi. Ma femme et mes deux
garçons (5 et 7 ans) étaient en tribunes. Quand ils m’ont appelé
pour me dire qu’ils étaient à la
maison j’étais soulagé, j’ai pris ma
douche, tranquillement. J’avais
besoin de réfléchir. À chaud un
joueur peut disjoncter, comme
sur le terrain. Et je comprends la
frustration du fan qui paie sa
place.
”
À l’OM
tu dois t’occuper
de tout toi-même”
L’exigence des supporters
marseillais ne vous surprend
pas ?
Lors de ma quatrième saison à
Porto (2011-2012), on a perdu en
finale de la Coupe face à l’Academica Coimbra (3-0). On est restés
pendant trois heures dans le vestiaire, mais les supporters étaient
encore là. Le président Pinto da
Costa est allé voir un responsable
de la police et nous a dit de sortir.
Dans notre voiture, pas dans le véhicule d’un autre. Ils sont là parce
qu’on a fait de la grosse merde et
on doit assumer.
Porto et l’OM, même combat ?
C’est très différent. À Porto les
joueurs sont protégés. Tu ne t’inquiètes de rien, le club fait tout :
l’école du petit, la maison, la sécurité, le médecin de famille. Tu as
une liste de numéros, tu appelles.
Tu es seulement là pour t’entraîner et jouer au foot, avec une
grosse obligation de résultats.
À l’OM tu dois t’occuper de tout
toi-même.
Comment avez-vous vécu la trêve
internationale ?
Certains joueurs ont rejoint leur
sélection et ont pu se laver la tête.
Pas ceux qui, comme moi, sont
restés ici. Le week-end dernier, j’ai
passé les trois jours de repos à
regarder des dessins animés à la
télé avec mes petits. Et essayer
d’oublier. Sinon, je serais devenu
fou. Les gens disent ‘‘Mouillez le
maillot’’ et croient que rien ne
nous atteint. Mais moi, tout ça
m’atteint. Plus jeune, il m’arrivait
de ne pas parler à ma femme pendant des jours après une défaite...
Votre entraîneur (Michel) est
menacé. Cela vous perturbe-t-il ?
Cela n’aide pas. Les joueurs ont
leur responsabilité, l’entraîneur
aussi. On croit en lui, on doit travailler ensemble. Si un joueur ne
veut pas, il reste sur le bord de la
pelouse. Lâcher un entraîneur est
un manque de respect pour le
club.
Que manque-t-il alors à l’OM ?
Même pendant un OM-Rennes,
on voit que notre effectif est de
qualité. Le groupe arrive à s’amuser ensemble, se parler gravement
aussi. Mais dès que les éléments
tournent en sa défaveur, il perd
confiance. Il y a beaucoup de cultures et de mentalités différentes.
Cet effectif, avec plus de temps,
pourrait avoir un meilleur niveau.
Mais ce temps, on ne l’a pas. Chaque joueur apporte sa pierre à
l’édifice, mais pour bâtir une maison il faut des fondations, des cadres estampillés OM. Il y a eu trop
de changements pour ça.
Marseille compte beaucoup
de jeunes joueurs.
La nouvelle génération
vous paraît-elle plus laxiste ?
Ils ont le talent mais il faut avoir
des gens d’expérience qui les intègrent dans un bon vestiaire et disent : ‘’Tu as vingt ans. L’OM n’est
pas un club de Deuxième ou Troisième Division. Tu as des qualités
mais tu dois dire merci à ce club
de te mettre sur le terrain.’’ Il n’y en
a pas beaucoup à l’OM des cadres
qui connaissent bien l’environnement. En arrivant à Porto, à vingttrois ans, je suis tombé sur Nuno
Espirito Santo, Lucho, Lisandro,
Raul Meireles, Bruno Alves...
Quand je voulais aller à
gauche, ils me rattrapaient par l’oreille :
‘‘Non, non, non,
petit, tu vas vers
la droite.’’ À Monaco, ils ont
une colonne
vertébrale
(Subasic,
Carvalho,
Toulalan, Raggi, Moutinho)
et des jeunes qui se greffent
autour.
Pourriez-vous vous fixer ici ?
J’ai signé pour trois ans,
j’aimerais me stabiliser. Si
j’avais eu vingt ans lors du dernier mercato d’hiver, je me serais sans doute jeté sur l’offre d’un
bon club qui me paie mieux. Plus
maintenant. Bien sûr, cela aurait
été plus facile si j’étais arrivé dans
une équipe qui n’avait pas été
chamboulée. Je me serais installé
tout doucement. Mais tu dois
t’adapter. Tu rêves toujours que les
conditions soient parfaites, mais
quand tu es parti du club tu te dis :
‘’En fait, c’était bien.’’
Traquenard en vue ?
BASTIA
Des incidents ont émaillé les trois précédents Bastia-Marseille. Un communiqué publié vendredi
par le groupe de supporters « Bastia 1905 » promet, à nouveau, une ambiance brûlante.
DENOTREENVOYÉSPÉCIALPERMANENT
ANTOINEMAUMONDELONGEVIALLE
Même plus à l’aise à l’extérieur, les
Marseillais ne se réjouiront pas forcément de ne pas jouer au Vélodrome cet après-midi : c’est à Furiani qu’ils se déplacent. Là où Bastia
est la quatrième meilleure équipe à
domicile de Ligue 1 et où l’attendra
un public bouillant.
Si quatre-vingt-dix supporters de
l’OM avaient pu faire le voyage en
Corse la saison dernière, le déplacement des supporters olympiens a,
cette fois, été interdit par le ministère
de l’Intérieur. Il n’en pouvait être
autrement, au vu des précédents
matches entre les deux équipes et du
communiqué publié avant-hier par
le groupe de supporters ultras du
SCB. « Bastia 1905 » a clairement
souhaité inscrire la rencontre sur un
autre terrain que sur celui du football.
BOUCLIERS,
BOMBES AGRICOLES
ET AFFRONTEMENTS
« Ce dimanche, le Sporting recevra
l'Olympique de Marseille, ennemi
héréditaire des Bleus, que cela soit
en tribunes ou sur le terrain, y est-il
expliqué. Un club dont les valeurs et
les codes sont à l'opposé des nôtres,
ses joueurs ridicules, tant par leurs
prestations que par leurs coupes de
cheveux ou leur élocution (...) De
1972 à aujourd'hui, rien n'a changé
et le dégoût viscéral du bleu ciel sera
toujours vivace pour tout Bastiais
qui se respecte (...) »
Depuis la remontée du SCB en Ligue 1, à l’été 2012, aucun Bastia-OM
ne s’est déroulé sans incident. Le
premier s’était pourtant joué à huis
clos (1-2, le 12 décembre 2012)…
mais pas sans ambiance : plusieurs
centaines de supporters corses
s’étaient réunis sur le parking du
stade pour regarder le match sur
écran géant. Surtout, des pétards et
des bombes agricoles avaient accueilli l’arrivée des joueurs marseillais et, après le match, le départ
du car de l’OM avait été retardé de
plusieurs minutes par crainte d’un
caillassage.
L’OM pourrait donc changer
bientôt de propriétaire,
de président, d’entraîneur,
mais garder Rolando ?
(Rire.) Mon contrat reste le même
si le propriétaire change, non ? On
verra, il y aura des bouleversements à l’OM mais j’y suis très
bien. À mon arrivée, les gens ont
critiqué un nom, ils ont désormais
accepté un joueur.»
Alex Martin/L’Équipe
DENOTREENVOYÉSPÉCIALPERMANENT
La ferveur de Bastia-Marseille du
21 septembre 2013 (0-0) avait été
celle des grands soirs. Mais une
image est restée : celle de joueurs
olympiens protégés par des stadiers
munis de boucliers en Plexiglas au
moment de tirer des corners ou de
se faire soigner à côté du kop bastiais. Le troisième SCB-OM (3-3, le
9 août 2014) s’est déroulé sans incident durant la rencontre. Mais des
heurts ont eu lieu avant – des projectiles (bombes agricoles, pierres,
barres métalliques) lancés par une
centaine de supporters bastiais à
l’endroit des CRS présents sur place
– et après le match, puisque CRS et
ultras corses s’étaient affrontés jusqu’à une heure du matin.
AvecCahuzac
etMostefa
Quasiment sauvés fin février avec 37 points
et 11 matches à disputer, les Bastiais ne
sont pas beaucoup plus avancés un mois
plus tard dans leur quête du maintien.
Avec trois nuls et une défaite en mars, les
joueurs de François Ciccolini ont fait du
surplace et sûrement perdu tout espoir de
jouer autre chose en cette fin de saison
qu’une place en milieu de classement. Il leur
manque toujours trois ou quatre points pour
se mettre définitivement à l’abri des
équipes du bas de tableau. D’où leur
détachement par rapport à l’affiche qui les
attend. «Ce n’est pas un match particulier.
C’est un match à trois points», a indiqué
hier l’entraîneur bastiais. Ciccolini peut
compter sur les retours de suspension
de Cahuzac et Mostefa.
A. M. L.
FOOTBALL
14
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
Ligue 1
LORIENT - LYON
32e JOURNÉE
LYON, ATTENTION À LA
L’OL, qui rêve de disputer la deuxième place
face aux Monégasques lors de l’avant-dernière journée,
a une occasion énorme, ce soir à Lorient, de revenir
à trois points de l’ASM.
certainement étudié un nouveau scénario qui pourrait
transformer la réception des
Monégasques, lors de l’avantdernière journée (15 mai), en
véritable finale pour la
deuxième place.
LORIENT
LYON
21:00
CANAL+
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
BILEL GHAZI
LYON – Ce n’est pas qu’ils n’y
pensaient plus, mais, forcément, ils y croyaient un peu
moins. Comme leurs homologues rennais ou niçois, les
Lyonnais n’auraient jamais
imaginé Monaco (2e) maintenir
intacte son avance après son
déplacement à Paris (2-0,
20 mars).
Durant douze jours, à tous
les étages de l’OL, on a donc
SEULEMENT
QUATRE VICTOIRES
À L’EXTÉRIEUR EN L 1
CETTE SAISON…
« Évidemment que cela nous
aurait arrangé que Paris gagne
et que Monaco reste à portée
de fusil, souriait Christophe Jallet, vendredi, en conférence de
presse. On veut les avoir en ligne de mire lors de cette fa-
Canal+.
AUJOURD'HUI
21:00
4-4-2
4-3-3
LORIENT
LYON
Arbitre : M. Fautrel. • Stade du Moustoir.
14
GUerreiro
3
28
40
5
z. toUré
L. GassaMa
LORIENT
22
6
beLLUGoU
Ferri
8
ENTR. : S. Ripoll
Remplaçants : Chaigneau (g.) (30),
H. Karamoko (18), Paye (29),
Abdullah (13), Philippoteaux (19),
Cabot (27), Moukandjo (12).
Principaux absents : Mulumba,
Ndong (suspendus), Le Goff (blessé),
Gakpa, Lautoa, A. Traoré, Lamonge,
Mor. Fofana (choix de l'entraîneur),
Rose (contrat).
Cornet
LYON
1
toLisso a. Lopes
14
DarDer
27
2
YanGa-Mbiwa
8
10
LaCazette
(cap.)
Jeannot
JoUFFre (cap.)
JaLLet
12
9
waris
LeCoMte
13
GhezzaL
17
MUsavU KinG MesLoUb
25
11
bartheLMé
23
UMtiti
15
MoreL
ENTR. : B. GeneSio
Remplaçants : (à choisir parmi)
Gorgelin (g.) (30), B. Koné (4),
Bedimo (3), Mvuemba (28),
Kemen (24), Grenier (7),
Valbuena (19), G. Perrin (22).
Principaux absents : Rafael,
Gonalons (suspendus), Fekir (reprise),
G. Fofana, Kalulu (soins), Del Castillo,
Labidi (choix de l'entraîneur).
CLASSEMENT
DOMICILE EXTÉRIEUR
17e 10e
POINTS/MATCH
1,60 1,07
BUTS POUR
1,53 1,07
meuse confrontation directe.
Mais rien n’est perdu… » Le latéral droit lyonnais ne croyait
pas si bien dire. De manière assez inattendue, le calcul s’est
très rapidement simplifié avec
le revers de Monaco face à Bordeaux (1-2), vendredi. Et voilà
donc comment l’OL peut, de
nouveau, espérer revenir à trois
points de Monaco.
Alors même qu’il s’apprête à
affronter la partie la moins
aisée de son sprint final, avec
des déplacements consécutifs
à Lorient ce soir et à Montpellier vendredi. Bretons et Sudistes ne représentent pas une
menace sportive plus grande
que l’ASM ou Nice – qui viendra au Parc OL, le 15 avril –,
mais, au moment d’entrer dans
la dernière ligne droite, Lyon
montre toujours ce visage
d’une équipe souveraine dans
son nouveau stade mais à la
peine à l’extérieur, où elle n’a
remporté que quatre matches
en L 1 cette saison.
« On sait qu’on a les qualités
pour imposer notre football
partout, ou presque, veut
croire Jallet. Il faut qu’on ait
confiance en nous. On revient
de loin et on n’a pas grandchose à perdre. » Sur le synthétique du Moustoir, l’OL a surtout beaucoup à gagner. ¢
Le faux pas de Monaco
à domicile avant-hier
face à Bordeaux (1-2)
offre aux Lyonnais
(ici avant leur victoire
face à Caen 4-1,
le 14 février),
la possibilité
de poursuivre
leur remontée
au classement.
1
Lorient n’a gagné
qu’un seul de ses
10 derniers matches
contre Lyon
en Ligue 1 (4 nuls,
5 défaites), c’était
à Gerland (1-0),
le 10 mai 2014. Lorient
n’a d’ailleurs remporté
aucun de ses 4 derniers
matches à domicile
contre Lyon en L 1
(1 défaite suivie
de 3 nuls). Son dernier
succès au Moustoir
remonte au 28 août
2010 (2-0).
BUTS CONTRE
1,07
1,33
Valbuena, un casse-tête ?
OPPOSITIONS
(à Lorient)
2 v.
11
5 v.
4 n.
De retour de blessure, Mathieu Valbuena réintègre le groupe de l’OL. Mais avec
un statut sportif précaire qui implique une gestion délicate de sa situation.
DENOTREENVOYÉSPÉCIAL
Les enjeux du match
n MOUKANDJO DE RETOUR. – Absent ces six dernières
semaines pour une blessure à un mollet, Benjamin Moukandjo
revient dans le groupe lorientais. Auteur de douze buts en L 1
cette saison, le Camerounais ne devrait toutefois pas intégrer
le onze de départ. Au côté de Majeed Waris, auteur de cinq buts
sur ses cinq derniers matches, c’est Benjamin Jeannot qui devrait
débuter en pointe. F. T.
n L’OL SE MÉFIE DU SYNTHÉTIQUE. – Bruno Genesio se méfie
de la pelouse synthétique du Moustoir, sur laquelle son équipe
évoluera ce soir. « Le football y est différent et il faut s’adapter,
explique l’entraîneur de Lyon. Mais tout le monde y va, donc on va
y aller. Reste que cela demande d’autres qualités, un autre style
de jeu. Il faut être très précis techniquement. » Paradoxalement,
l’OL n’a effectué aucune séance d’entraînement sur une surface
synthétique cette semaine. B. Gh.
LYON – Après plus d’un mois d’absence
en raison d’une blessure à une cuisse,
Mathieu Valbuena retrouve le groupe
lyonnais à l’occasion de ce déplacement
à Lorient. Deux cent soixante-deux matches de Ligue 1, cinquante-deux sélections en équipe de France : le retour du
milieu offensif (31 ans) aurait dû s’apparenter à un véritable renfort pour l’OL
dans ce sprint final. Pourtant, huit mois
après son arrivée dans le Rhône, le crédit
sportif de l’ex-Marseillais (sous contrat
jusqu’en juin 2018) est très entamé et, si
l’on se fie à la dernière mise en place tactique, hier après-midi, c’est sur le banc
qu’il débutera.
Avec le retour de Nabil Fekir qui se profile (voir page 7), l’absence d’Aldo Kalulu
(pubis) lui évite néanmoins le débat sur la
légitimité sportive de sa place dans le
groupe. Mais durant son absence, l’OL a
prouvé qu’il était meilleur sans lui et que
cela ne relevait pas forcément du hasard.
Et, au lieu d’être une solution, Mathieu
Valbuena pourrait même représenter,
au regard de son statut particulier, un
casse-tête dans la fin de la saison du club
rhodanien.
JAMAIS AU CENTRE
DES TENSIONS
ENDÉBUTDESAISON
« Je peux tout comprendre venant de la
part des journalistes ou de celle du public, rétorque Bruno Genesio, l’entraîneur
lyonnais. Après, c’est encore moi qui décide. Je ferai mes choix en mon âme et
conscience pour construire l’équipe la
plus performante possible (…) Vous pensez que Mathieu cristallise plein de discussions, notamment avec ma hiérarchie ? Ce n’est pas le cas. C’est un garçon
très professionnel qui travaille bien et ne
pose aucun problème extrasportif. » Le
discours du coach de l’OL est fidèle à la
réalité. Même si son salaire (6 M€ brut
annuels) fait grincer quelques dents, Valbuena n’a jamais été au centre des tensions qui avaient agité le vestiaire lyonnais en première partie de saison, et ses
coéquipiers ont observé avec respect la
façon dont il a géré son retour compliqué
à Marseille (1-1, 20 septembre) ou encore
«l’affaire de la sextape».
Mais, sur le terrain, son rendement insuffisant, son manque de spontanéité
dans les transmissions et son implication
défensive très relative agacent et s’opposent à tout ce qui fait la force de Lyon depuis quelques semaines. Relégué derrière Maxwel Cornet et Rachid Ghezzal,
qui ont encore marqué des points sur les
ailes du 4-3-3 lyonnais en son absence,
Mathieu Valbuena repart donc de loin, de
très loin…
B. Gh.
15
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
Ligue 1
e
32 JOURNÉE
MARCHE !
NANTES - LILLE
De l’entregent dans l’entrejeu
Nantes, dans son 4-4-2 à plat, privilégie avec réussite des milieux
axiaux sur les côtés, au détriment de véritables joueurs de couloir.
14:00
beINSport1
NANTES
LILLE
90
En années, l’âge
du FC Lorient, fondé
le 2avril 1926
Alex Martin/L’Équipe
par la volonté d’une
certaine Caroline
Cuissard, dans l’arrièresalle d’un café. Elle est
mareyeuse au port de
pêche et son fils, Joseph,
devient le premier
président du club. De
cette famille d’origine
stéphanoise, on retiendra
aussi Antoine, le petit-fils
formé dans le Morbihan
et devenu international
chez les Verts.
Lorient cherche
son imper
Après une période où il n’a encaissé qu’un
but en trois matches, le FC Lorient a rechuté
à Angers (1-5), il y a quinze jours. Depuis le
début de la saison, la formation est trop souvent mise en difficulté sur le plan défensif.
Elle n’apparaît qu’à la 17e place du classement des défenses, avec 48 buts contre, dont
21 déjà sur la phase retour (12 rencontres).
« On a deux problèmes récurrents, relève
Sylvain Ripoll, l’entraîneur des Merlus (14es).
L’équilibre entre les phases offensives et défensives, d’abord, et notre comportement
ensuite. Ce fut le cas à Angers où l’on n’a pas
été déséquilibrés sur les buts, car on était en
place. Mais on a failli dans l’intensité. »
Alors, durant ces deux semaines de trêve,
les Merlus ont eu de nouvelles discussions
sur le sujet et ont travaillé leur impact physique dans différents exercices, même si le
technicien breton estime qu’« il ne faut pas
réduire l’aspect défensif à l’impact, c’est
aussi beaucoup une question de lecture du
jeu et d’intelligence ».Stéphane Moulin, son
homologue angevin, reconnaît qu’avoir mis
« beaucoup d’intensité dans les duels » fut
l’une des clés du succès d’Angers.
« Quand ils n’ont pas l’impact physique,
ça diminue leur rendement, analyse-t-il. Il
faut leur mettre la pression pour les empêcher d’enchaîner les passes. Ce n’est pas une
équipe faite pour le combat. Ils préfèrent attaquer et n’aiment pas trop être dans leur
zone défensive. Il faut alors profiter du déséquilibre à la récupération du ballon, avec
une projection rapide. »
NDONG, LE GOFF ET ROSE
ABSENTS
Ce soir, face à un Lyon ambitieux, Lorient
risque d’être sollicité derrière, alors qu’il sera
privé du milieu récupérateur Ndong (suspendu) et des défenseurs Le Goff (quadriceps) et Rose (clause dans son prêt de l’OL).
Mais, comme le résume Ripoll : « En football,
vous voulez avoir le ballon, ou pas. On a
choisi la première option, ce qui ne doit pas
empêcher tout le monde de défendre. » Et
bien, si possible.
F. L. D.
Tout avait été anticipé, à l’aune de
la saison passée. Le FC Nantes
évoluerait désormais en 4-4-2
avec un milieu en losange et le recrutement estival avait été pensé
en conséquence. Seulement,
après cinq matches, Michel Der
Zakarian s’est rendu à l’évidence,
ce dispositif ne fonctionnait pas
comme espéré. L’entraîneur des
Canaris eut donc l’intelligence
d’opérer un changement tactique,
aplatissant son entrejeu, en 4-4-2
ou en 4-2-3-1, avec le plus souvent un attaquant axial décroché.
« C’est bien d’avoir vite réagi, juge
Olivier Quint, ancien de la maison.
Le premier système était compliqué à gérer car hyper exigeant
physiquement et nécessitait un
vrai numéro 10. » Adryan (prêt) et
Thomasson ont donc dû s’exiler
sur un côté pour rejoindre Bedoya.
« Aucun des trois ne va très vite et
ils manquent de puissance, concède Der Zakarian. Mais ce sont
des joueurs techniques, avec une
bonne maîtrise du ballon. »
Ils se partagent donc les couloirs, plus qu’Audel et Iloki, aux
profils a priori plus adaptés. A
contrario, celui des « reconvertis »
ouvre les espaces aux latéraux.
« Ça combine plutôt bien, mais
notre côté droit (Sabaly, voire Dubois) est plus performant que le
gauche (Moimbé ou Lenjani) »,
note leur entraîneur. Constat validé par Thomasson : « Le coach
ne nous demande pas de manger
la ligne mais de rentrer, car on
n’est pas des dévoreurs d’espaces.
Corchia
objectif Bleus
Victime d’un choc très violent avec
Diego le 5 mars face à Reims (2-0),
Sébastien Corchia avait dû filer
aux urgences à la mi-temps pour
se faire recoudre l’entrejambe. Au
total, le latéral droit du LOSC a
perdu un mois de compétition.
Une période pendant laquelle il
aurait pu être convoqué par Didier
Deschamps pour affronter les
Pays-Bas et la Russie, le sélectionneur des Bleus ayant noté ses progrès défensifs. «C’est une motivation supplémentaire, admet
Corchia. Rien n’est impossible. Si je
n’y croyais pas, qui le ferait pour
moi ? Mais ça passe d’abord par
des performances avec Lille. »
Corchia (25 ans) disputera cet
après-midi à Nantes son
200e match en L 1 et peut rêver, à
terme, d’enfiler le maillot bleu. J. D.
Dave Winter/Icon Sport
FRANCK LE DORZE
À la suite du changement tactique opéré par leur entraîneur,
Adryan et Thomasson se sont excentrés.
Avec Adryan et Bedo, on a les mêmes caractéristiques, ce qui nous
aide quand on doit permuter. Il
faut aussi accomplir pas mal d’efforts défensifs. »
En ce sens, le Brésilien est celui
qui a le plus progressé physiquement. À force de travail, certes,
mais aidé, aussi, par son changement de position. « Il y a moins de
densité dans sa zone et il a plus
d’espaces, explique Quint. Ça
marche mieux aussi, car Gillet a
tout cadenassé, ce qui permet aux
autres de se libérer. » L’arrivée du
récupérateur cet hiver a fait « du
bien dans la relation milieu-attaque», note Der Zakarian. Le Belge
a bonifié un secteur, qui a gagné
en technique et attend, dans le
même registre, le retour de Rongier (croisés). ¢
Les enjeux du match
n NANTES : UN SUCCÈS OU ADIEU L’EUROPE. – Dans sa
course aux places européennes, sachant qu’il finira sa saison à
Paris, Nantes doit désormais enchaîner les victoires, ce qui n’est
plus le cas depuis un bon mois. Toutes compétitions confondues,
le FCN n’a gagné qu’une fois en six matches (3 défaites, 2 nuls).
Si le succès n’était pas au rendez-vous face à Lille, il deviendrait
alors très compliqué de terminer dans le premier quart du
Championnat. F. L. D.
n LES LILLOIS EN QUÊTE DE RÉGULARITÉ, MÊME SANS
BOUFAL. – Sur la lancée de trois succès de suite, une première
en 2016, les Dogues ne doivent pas se relâcher en LoireAtlantique où les absences de Boufal, Soumaoro (suspendus),
de Bauthéac et de Basa, qui souffre d’une élongation au mollet
depuis le dernier entraînement d’hier, doivent notamment mettre
en lumière la montée en puissance d’Amalfitano. J. D.
beIN Sports 1.
AUJOURD'HUI
14:00
4-4-2
4-3-3
NANTES
LILLE
Arbitre : M. Chapron. • Stade de la Beaujoire.
13
MoiMBé
5
Cana
31
23
27
4
gillet
riou
(cap.)
22
4
39
aMadou
8
oBBadi
vizCarrondo r. goMiS
14
SaBaly
8
thoMaSSon
ENTR. : M. Der Zakarian
NANTES
Remplaçants : Dupé (g.) (30),
Dubois (15), Lenjani (3), Bi. Touré (12),
Ab. Touré (19), Audel (21), Iloki (20).
Principaux absents : Bammou
(suspendu), Djidji, Bedoya, Rongier,
Alégué (blessés), Walongwa (choix de
l'entraîneur).
9
Benzia
LILLE
Civelli
6
eder
Sala
6
5
BalMont
(cap.)
9
SigthorSSon
1
2
CorChia
M. aMalfitano
adryan
1
enyeaMa
13
Sunzu
19
d. SidiBé
ENTR. : F. antonetti
Remplaçants : Elana (g.) (16),
Pavard (28), Y. Koné (3), Mavuba (24),
Nangis (15), R. Lopes (32), Tallo (22).
Principaux absents : Boufal,
Souamoro (suspendu), Basa, Béria,
Bauthéac, M. Martin (blessés),
Maignan (g.), Butez (g.), Mbemba,
Yeboah, Guillaume (choix de
l'entraîneur).
CLASSEMENT
DOMICILE EXTÉRIEUR
9e 12e
POINTS/MATCH
1,73
1
BUTS POUR
1,20 0,60
BUTS CONTRE
0,87 0,93
OPPOSITIONS
(à Nantes)
22 v. 8 n.
37 7 v.
16
FOOTBALL
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
Angleterre
ENTRETIEN
Gary Lineker
«Jen’aijamaisétéaussi
nerveuxdemavie»
14:30
BEIN SPORTS
1
LEICESTER
SOUTHAMPTON
DENOTREENVOYÉSPÉCIAL
ERIKBIELDERMAN
LONDRES – « Olympic Studio ». Ici résonnent encore les accords des Beatles, des
Who, d’Iggy Pop, d’Eric Clapton ou encore
de Led Zeppelin. Fermé en 2009, le studio
d’enregistrement à réouvert en 2013. Désormais, on y vient aussi boire du jus de
carotte et du thé Earl Grey. Gary Lineker
est ponctuel. Il croise par hasard Lee Dixon
qui a réservé une table. L’ancien latéral
d’Arsenal et son coéquipier en équipe
d’Angleterre tombent dans les bras l’un de
l’autre. Un peu plus tard, en pleine interview, un quinquagénaire au coffre bien
massif vient chaleureusement serrer la
main de Gary. Son visage nous est familier.
Nous marquons un temps d’hésitation. La
moustache a disparu. David Seaman
« Safe Hands », l’ancien gardien d’Arsenal,
est de la partie avec Lee Dixon. Nous les
laissons feuilleter leurs albums souvenirs.
Seul Leicester, leader surprise de Premier
League et club de cœur de Gary Lineker,
justifie notre visite.
«On voulait vous…
(Il coupe d’entrée, souriant.)… parler de
Leicester ? Comme tout le monde. C’est de
la folie. Je dois recevoir une centaine de
demandes par semaine en ce moment, du
monde entier. Et dire qu’avant ces derniers
mois, personne ne m’avait jamais posé la
moindre question sur le club de mes débuts. Ce qui se passe est impossible, extraordinaire. Si Leicester remporte la Premier
League, ce sera sans doute la plus grosse
surprise de l’histoire dans un sport collectif. J’ai cherché dans mes archives. On peut
parler de Nottingham Forest qui gagne la
Coupe d’Europe des clubs champions en
1979 et 1980, mais ça, c’est une affaire de
Coupes. Là, c’est une domination sur la
longueur d’un Championnat. Et c’est une
autre époque. Les grands clubs ont des
moyens illimités. Ils règnent en maîtres sur
le foot anglais. Et dire qu’il y a tout juste un
an, Leicester comptait 19 points après
29 journées. La descente était assurée. Et
soudain ils se sont mis à tout gagner (sept
victoires lors des neuf dernières journées).
Ils ont même terminés quatorzièmes. Et là,
en fin de saison, le club a viré Nigel Pearson (l’entraîneur) du fait du comportement
déplacé de certains jeunes du club en déplacement, dont son fils. Les fans de Leicester aimaient Pearson. On venait par
miracle d’échapper à la relégation, et bing !
on se débarrassait du manager. Tout le
monde a alors prédit la chute de Leicester.
(Claudio) Ranieri qui venait d’échouer
avec la Grèce était alors vu comme le gars
venant prendre un dernier bon chèque.
Avez-vous une explication
au miracle actuel ?
Rationnelle, non. Il y a eu deux excellents
renforts quand même, Christian Fuchs (latéral autrichien arrivé de Schalke 04 l’été
dernier) et N’Golo Kanté. Lui, il est extraordinaire. Il va s’imposer en équipe de
France. C’est une sorte de (Claude) Makelele, encore meilleur balle au pied. Il lit parfaitement le jeu. Ses interceptions sont extraordinaires. Il gagne tous ses duels. Il est
tout simplement magique. Surtout associé
à (Danny) Drinkwater dans l’entrejeu.
Regrettez-vous votre tweet de début
de saison où vous aviez écrit « Ranieri ?
Vraiment ? »
C’était une erreur de jugement crédible il y
a un an. Que je suis heureux de m’être
fourvoyé avec autant de force ! Je pensais
que ça n’irait pas très loin. Je voyais
ÀLeicester,habituédel’ascenseur
ENBREF
55ans (ANG)
Carrière
de joueur
Leicester (1978-1985),
Everton (1985-1986),
FC Barcelone (ESP,
1986-1989), Tottenham
(1989-1992), Nagoya
Grampus Eight
(JAP, 1992-1994)
Carrière
internationale
80 sélections en équipe
d’Angleterre (48 buts).
Palmarès
Vainqueur avec le FC
Barcelone de la Coupe
d’Espagne (1988) et
de la Coupe d’Europe
des vainqueurs
de Coupe (1989),
de la Coupe d’Angleterre
avec Tottenham (1991).
Claudio, malgré ses brillants états de service par le passé, être renvoyé en cours de
saison. J’avais plutôt envie d’un coach
jeune, neuf, pour Leicester.
Et là…
La magie a opéré. Il a tout d’abord laissé
l’équipe jouer un football offensif. Un football qui ressemblait à la manière dont elle
avait terminé la saison passée. Une équipe
explosive. Dangereuse en contre. Puis les
adversaires sont devenus de plus en plus
prudents. Claudio a alors fait intelligemment évoluer le style de Leicester en passant à un jeu plus défensif, plus dense et en
arrachant des victoires 1-0. Prudence. Patience. Du vrai football italien. Les gars du
back four (les défenseurs) n’auraient pas
leur place individuellement dans les équipes du top 5 mais ensemble, avec leur solidarité, ils sont incroyables. Ils jouent
comme une défense à l’ancienne. Les latéraux ne partent pas à l’assaut en laissant
les centraux se débrouiller. Ils sont là. Si
l’un monte, l’autre reste en couverture.
Auriez imaginé un jour être heureux de voir
une équipe gagner 1-0 à l’italienne ?
Pas vraiment, mais si c’est votre équipe,
alors là, oui, c’est bon (il rit). Ils font ce qu’ils
doivent faire.
Quand vous allez les voir jouer
au King Power…
(Il coupe.) Je n’y vais pas. Les rares fois où
j’y suis allé, ils n’ont pas gagné. C’est mieux
que je sois loin.
Avez-vous rencontré
Claudio Ranieri depuis ?
Non, mais je l’ai interviewé en duplex plusieurs fois pour Match
of the Day (l’émission du
samedi soir sur la Premier
League qu’il présente
sur la BBC). Il ne
Sous le maillot de Leicester,
en avril 1985.
S
«Adolescent, je jouais au cricket et au foot. Peut-être aurais-je pu faire
une carrière au cricket mais j’ai été repéré avant par Leicester City. C’était
mon club. Je les supportais depuis toujours. J’ai donc signé avec eux. Un
rêve de gamin en quelque sorte.» Nous sommes en 1977. Gary a
seize ans. Très vite, le jeune attaquant se voit offrir un contrat
professionnel et effectue ses grands débuts en équipe première à domicile
face à Oldham (2-0) le 1er janvier 1979. Il a tout juste dix-huit ans.
Leicester évolue alors en D2.
Une année plus tard, après 19 matches joués et une remontée en D1,
Lineker s’impose comme un attaquant prometteur mais pas assez pour
convaincre Jock Wallace, le manager écossais de l’époque, de lui offrir la
responsabilité en pointe. Il ne disputera que 9 matches en 1980-81.
Leicester est relégué. La saison suivante Lineker est enfin titulaire
(39 matches, 17 buts) et le club remonte au printemps 1983. Pour son
retour au plus haut niveau, Lineker termine deuxième meilleur buteur
(22 réalisations, loin derrière Ian Rush, 32 buts).
L’année suivante, sa dernière avec City, lui vaut la consécration. Associé à
Alan Smith en attaque depuis l’été 82, il est sacré meilleur buteur de D1
(24 buts). Son départ pour un club plus huppé devient inéluctable,
surtout qu’entre-temps, il est devenu international, (face à
l’Écosse en mai 84, 1-1). Everton obtient sa signature contre un
chèque de 800000 £ (1,1 M€). En sept saisons professionnelles
pour Leicester (194 matches, 95 buts), Lineker en aura passé
quatre en D2.
E.Bi.
Imago /Panoramic
Gary Lineker a passé les sept premières saisons de sa carrière chez les Foxes.
Essentiellement en D2.
m’en veut pas, c’est un chic type. Très aimable. Et malin. Gianluca Vialli, avec qui
j’avais discuté en début de saison, m’avait
dit que c’était le bon choix pour un club
comme Leicester. La manière dont il résiste
à la pression, protège son groupe est incroyable. Je crains pourtant qu’une fois l’exploit historique à leur portée cela devienne
trop lourd pour que les joueurs résistent. Je
préfère penser ainsi. Je me protège.
Puis-je voir vos ongles ?
(Étonné.)… mes ongles, pourquoi ? (puis il
éclate de rire) non, non, je les mange pas,
même si je suis chaque jour de plus en plus
anxieux et excité à l’idée de voir mon club
d’enfance devenir champion d’Angleterre.
Je n’ai jamais été aussi nerveux de ma vie.
Ça ne m’arrivait jamais lorsque je jouais,
même quand il fallait tirer un penalty. Là,
c’est hors de mon contrôle. Ce serait magique pour le foot, pour le sport en général,
et, en plus, c’est mon équipe.
Quand vous suivez l’Angleterre,
vous partagez les mêmes émotions ?
Si l’Angleterre gagnait l’Euro, je ressentirais sans doute la même charge émotionnelle. Avant cette saison de folie de Leicester, seuls des matches au couteau, des
séances de tirs au but avec la sélection
m’avaient mis comme supporter dans cet
état de nervosité et d’anxiété. On m’a posé
l’autre jour une excellente question : “Préféreriez-vous voir Leicester sacré champion ou l’Angleterre remporter l’Euro ?’’
Pas facile d’y répondre. J’ai finalement dit :
Leicester. Ça n’arrivera plus jamais. Un
truc comme ça, vous le vivez une fois dans
votre vie.
Et si Leicester perd le titre
au profit de Tottenham,
une autre de vos anciennes
équipes ?
Je me sens un peu
coupable de moins
vouloir
voir Tottenham sacré
champion d’Angleterre. Je ne sais pas si
c’est bien de savoir que c’est une autre
de mes équipes qui peut priver mon
club d’enfance de ce rêve. Vous savez,
votre équipe reste à jamais votre équipe.
Toute la famille est derrière vous ?
Barry, mon père, est né fan de Leicester.
Il habite toujours là-haut. Il va aux matches. Il m’emmenait quand j’étais tout
gamin au stade, à Filbert Street, avec Harold, mon grand-père. La première fois, je
devais avoir sept ans. J’ai quatre fils. Trois
d’entre eux supportent Leicester. Seul
George, l’aîné, est fan de Manchester United, mais il commence à se colorer de bleu
(il rit). George est un garçon qui s’est construit dans l’esprit de contradiction (il rit).
J’ai commis une grosse erreur le jour où, en
revenant de l’école, il devait avoir quatre
ans, il m’a dit : “Mon équipe maintenant
Alexis Réau//L’Équipe
Ancien joueur emblématique de Leicester, sa ville natale, l’ancien international anglais, présentateur de « Match
of the Day » à la BBC, vit un rêve éveillé. Celui de voir son équipe de cœur être sacrée champion d’Angleterre.
17
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
e
32 JOURNÉE
Angleterre
LEICESTER - SOUTHAMPTON
¢
HIER
ASTON VILLA - CHELSEA
0-4
Chelsea : Loftus-Cheek (26e), Pato
e
e e
(45 +2 s.p.), Pedro (46 , 59 ).
NORWICH - NEWCASTLE
3-2
Norwich : T. Klose (45e+3), Mbokani
(74e), M. Olsson (90e+3). Newcastle :
Mitrovic (71e, 86e s.p.).
WEST HAM - CRYSTAL PALACE 2-2
West Ham : Lanzini (18e), Payet
(41e). Crystal Palace : Delaney (15e),
Gayle (75e).
BOURNEMOUTH - MAN; CITY 0-4
Manchester City : Fernando (7e), De
Bruyne (12e), Agüero (19e), Kolarov
(90e+4).
SUNDERLAND - W;BROMWICH 0-0
STOKE - SWANSEA
2-2
Stoke : Afellay (13e), Bojan (53e).
e
Swansea : Sigurdsson (68 ), Paloschi
(79e).
ARSENAL - WATFORD
4-0
Arsenal : A. Sanchez (4e), Iwobi (38e),
Bellerin (48e), Walcott (90e).
LIVERPOOL - TOTTENHAM
1-1
Liverpool : Coutinho (51e).
Tottenham : Kane (63e).
”
Barry, mon père, est né fan
de Leicester (...) Il m’emmenait
quand j’étais tout gamin
au stade, à Filbert Street, avec
Harold, mon grand-père.
La première fois, je devais
avoir sept ans. ”
¢
AUJOURD'HUI
LEICESTER - SOUTHAMPTON 14:30
Canal+ Sport
MANCHESTER U. - EVERTON 17:00
Canal+ Décalé
CLASSEMENT
Vice-président, c’est juste un titre
honorifique, où avez-vous votre mot
à dire dans la marche du club ?
Juste honorifique. Vous savez, il y a une
quinzaine d’années, le club a été placé en
redressement judiciaire. J’ai essayé de
l’aider en regroupant des personnes
amoureuses de Leicester et d’autres qui
avaient des moyens financiers importants.
Le club est essentiel à la vie de la cité. J’ai
juste regroupé une quarantaine de personnes qui ont chacun pu mettre
100 000 £ (140 000 €). On savait qu’on ne
reverrait pas notre argent, mais on a fait ça
avec plaisir.
Leicester ne pourrait pas vivre
sans son club ?
Comme toute ville anglaise. Le club de foot
est au cœur du lien social. En tout cas, jamais la notoriété de la ville n’a été aussi
élevée que depuis que Leicester est leader
de Premier League. Et ce, malgré la longue
domination des Tigers sur le rugby anglais (*). Le monde entier sait désormais où
se situe Leicester. Le monde va enfin savoir que Richard III y est enterré. Que la
ville compte sans doute le plus grand marché à découvert d’Europe. Mon père, et
”
C’est une sorte de (Claude) Makelele
encore meilleur balle au pied.
Il lit parfaitement le jeu. Ses interceptions
sont extraordinaires. Il gagne tous ses duels.
Il est tout simplement magique.
ÀPROPOSDEN’GOLOKANTÉ
bien avant ses aïeux, y a longtemps tenu
un étal de fruits et légumes
Ultime question garantie ” 100% stupide ”.
Avez-vous choisi les sous-vêtements
que vous porterez en direct dans « Match
of the Day », si Leicester est sacré
champion ?
Non pas encore. Je ne sais ce qui m’a pris
de dire que je présenterais l’émission en
slip si ça arrivait. C’était impossible que
Leicester devienne champion.
Vous avez un peu minci, non ?
C’est pour la présentation en slip ?
Non c’est trop tard pour être fit (il rit). Le
hic, c’est que je présente assis et ce n’est ja-
mais valorisant pour sa ligne. Et je ne sais
pas pourquoi, mais j’étais persuadé être en
partie caché par ma table de présentation.
En fait, elle est trop basse. Samedi dernier,
j’ai réalisé qu’elle était au niveau de mes
genoux. Mais bon, j’espère vraiment avoir
à le faire. Et pareil si l’Angleterre gagne
l’Euro. Enfin, il faut quand même que je réfléchisse avant de dire ça… Bah, si ça peut
les aider à gagner l’Euro, pourquoi pas.» ¢
(*) Dix fois champions d’Angleterre, les Tigers
l’ont notamment été quatre fois d’affilée, entre
1999et 2002 et ont gagné la Coupe d’Europe
en 2001 et 2002.
N’Golo Kanté (ici face
au Suisse de Stoke
Xherdan Shaqiri).
Mike Egerton/PA Images/Icon Sport
c’est United, parce que mon copain John
est fan.” J’ai eu la bêtise de lui dire : “Ah non
tu ne feras pas ça.” J’ai aussitôt lu dans ses
yeux que c’était plié. Quelle erreur tactique… (Il rit.)
Si vous deviez demander un maillot à un
joueur actuel de Leicester, ce serait lequel ?
Mes enfants ont déjà Kanté, (Shinji) Okazaki. Je prendrais (Jamie) Vardy alors. Il accomplit une super saison. Son histoire est
fascinante. Il évoluait en Huitième Division à Stockbridge il y a quelques années.
C’est un batailleur. S’il ne marque pas, il fait
le job pour les autres. Kanté et (Riyad)
Mahrez ont aussi connu un parcours difficile avant de percer.
Si Leicester est sacré champion, comptezvous être convié par le club et participer aux
célébrations? Vous êtes tout de même
vice-président honoraire...
On verra. Ce dont je rêve, c’est de réaliser
un film documentaire de 60 minutes sur
cette saison unique de Leicester. J’ai une
société de production et on suit depuis un
bon moment leurs aventures. Ce documentaire ne verra le jour que si Leicester
est champion. Ce serait alors un scénario
hollywoodien.
1
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ÉQUIPES
LEICESTER
TOTTENHAM
ARSENAL
MANCHESTER C.
WEST HAM
MANCHESTER U.
SOUTHAMPTON
STOKE
LIVERPOOL
CHELSEA
WEST BROMWICH
EVERTON
BOURNEMOUTH
WATFORD
SWANSEA
CRYSTAL PALACE
NORWICH
SUNDERLAND
NEWCASTLE
ASTON VILLA
Pts
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16
FOOTBALL
Allemagne
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
BAYERN MUNICH - EINTRACHT FRANCFORT : 1-0
28e JOURNÉE
Bavière, fleurs, ciseau
Après s’être vu offrir un bouquet pour fêter son 200e match de Bundesliga, Franck Ribéry
a marqué un but magnifique qui a donné la victoire au Bayern Munich.
BAYERN MUNICH
1
0
EINTRACHT FRANCFORT
1
0
DENOTRECORRESPONDANT
ALEXISMENUGE
MUNICH – Franck Ribéry n’était pas
pressé de quitter l’Allianz-Arena, hier
après-midi. Le Boulonnais semblait
vouloir savourer chaque instant de
cette belle journée, couronnée par l’un
des plus beaux buts de sa carrière. Tout
a commencé avec un bouquet de
fleurs que lui a offert Karl-Heinz Rummenigge, le président du conseil d’administration du Bayern, juste avant le
coup d’envoi du match contre l’Eintracht Francfort, pour avoir atteint le
Angleterre
cap des deux cents matches en Bundesliga. Très actif sur son aile gauche,
Ribéry donnait le ton sur deux débordements magnifiques qui déséquilibraient la défense adverse, mais ni
Mario Götze (15e) ni Thiago Alcantara
(19e) ne pouvaient reprendre le ballon
au point de penalty. Dans la minute
suivante, Götze butait sur Lukas Hradecky, le successeur de Kevin Trapp à
l’Eintracht, mais Ribéry anticipait parfaitement et marquait d’un retourné
acrobatique à l’entrée des seize mètres, digne de Jean-Pierre Papin dans
ses plus belles années (1-0, 20e).
Fou de joie, il s’empressait d’aller fêter son 70e but en Bundesliga avec les
remplaçants. «C’est vrai qu’il est beau,
WEST HAM - CRYSTAL PALACE : 2-2
se félicitait le Français après la douche.
C’est super de marquer ce genre de
but. Je suis surtout ravi de l’avoir inscrit
devant mon public.»
PROBLÈMES MUSCULAIRES
POUR COMAN
Au-delà de ce geste, son énorme première période a montré qu’il montait
en puissance. Ribéry semble même
commencer à faire de l’ombre à Douglas Costa, élu meilleur joueur de Bundesliga en première partie de saison
mais qui marque le pas depuis la trêve.
« Chaque saison, il y a beaucoup de
joueurs qui veulent mon poste mais,
au final, je parviens toujours à m’imposer. Je ne vois pas pourquoi cela
changerait », annonçait le Français,
hier. Signe de sa sérénité retrouvée,
c’est lui qui est venu séparer Lewandowski et Abraham, qui se frictionnaient juste avant la pause. Et que dire
de son activité dans le repli défensif,
comme lorsqu’un sprint de quarante
mètres (39e) lui permettait de contrer
un centre adverse ?
« Je ne suis plus très loin des 100 %,
estimait Ribéry, qui a de grandes chances de débuter contre Benfica, mardi,
en quarts de finale aller de C 1. Je n’ai
pas peur d’aller dans les duels et je
tiens quatre-vingt-dix minutes sans
problème. Je suis véritablement très
heureux de pouvoir de nouveau exploiter pleinement mon potentiel. »
« Franck monte en puissance, c’est
évident, lâchait le capitaine Philipp
Lahm. Il constitue un atout supplémentaire. Il peut encore renverser des
montagnes. » Pour le Bayern, qui
compte toujours cinq points d’avance
sur Dortmund en Bundesliga, il s’agira
d’abord de renverser le club portugais
pour accéder au dernier carré de la Ligue des champions. Avec Kingsley
Coman ? Victime de légers problèmes
musculaires qui l’avaient contraint à
écourter sa séance d’entraînement à
huis clos, vendredi soir, l’autre international français du club munichois était
absent, hier. Mais selon Rummenigge,
sa participation au match de mardi ne
serait pas en danger. ¢
32e JOURNÉE
Payet, c’est Mister coup franc !
2
2
BAPTISTE CHAUMIER
«We've got Payet, Dimitri Payet. I
just don't think you understand.
He's super Slaven's man. He's
better than Zidane (*).» Les supporters des Hammers exagèrent
à peine quand ils s’égosillent à
chanter ces paroles, sous le double effet de l’euphorie et du houblon. Ils les connaissent désormais par cœur à force de célébrer
leur meneur de jeu (29 ans), devenu l’idole d’Upton Park. La
chanson en son honneur a même
encore résonné dans les travées
du stade londonien, hier, pour fêter une nouvelle pépite face à
Crystal Palace (2-2), cette fois.
Après son coup franc direct
face à Manchester United (1-1, le
13 mars), en Cup, et sa réplique
quasi parfaite avec les Bleus contre la Russie (4-2, le 29 mars), le
Réunionnais a donc récidivé (41e,
2-1). Et il s’est chargé de tout,
puisqu’il a obtenu lui-même la
faute. Cette fois, il était nettement
plus près, presque à la limite de la
surface de réparation, légèrement décalé sur la gauche, et il a
choisi la difficulté en visant le
côté ouvert.
Le gardien de Palace, Wayne
Hennessey, a été surpris par la
trajectoire rare du ballon, qui
semblait hors cadre avant de
soudainement redescendre sous
la barre transversale. Digne d’un
but surréaliste du dessin animé
Olive et Tom…
Quelques jours après son retour réussi en équipe de France,
Payet a donc confirmé qu’il était
bien devenu un spécialiste du
coup franc direct. Il en a même
inscrit cinq en 2016 ! Mais son
neuvième but de la saison en
Premier League n’a pas permis à
West Ham de l’emporter. L’expulsion de Kouyaté a fragilisé les
Hammers, qui ont finalement
concédé le but de l’égalisation
par Gayle (75e, 2-2).
Un résultat nul qui accentue
(un peu) l’écart – trois points avec Manchester City (4e), vainqueur de Bournemouth (4-0).
Mais les rêves d’une qualification
en Ligue des champions ne se
sont pas envolés et les supporters
croient encore à l’impensable.
Parce qu’ils ont Payet ? Avec un
joueur dans cette forme-là, ils
n’ont pas fini de chanter…
(*) «Nous avons Payet. Dimitri
Payet. On ne sait pas si vous vous
rendez compte. C’est l’homme de
Super Slaven (Bilic). Il est meilleur
que Zidane.»
Document Canal +
CRYSTAL PALACE
2
1
MANCHESTER UNITED WEST HAM :
1-1
DE GEA
29 mars
Document TF1
WEST HAM
13 mars
FRANCE RUSSIE :
4-2
LODIGINE
2 avril
Document Canal +
Auteur d’un nouveau coup franc direct sublime,
hier, le milieu offensif de West Ham a confirmé
qu’il était bien devenu un spécialiste dans cet exercice.
HENNESSEY
MIS/Icon Sport
18
WEST HAM CRYSTAL PALACE :
2-2
FOOTBALL 19
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
Étranger
TABLEAU DE BORD
La Juventus a enchaîné
un vingt et unième
match sans défaite
en Serie A, hier contre
Empoli (1-0), et compte
provisoirement
six points d’avance
sur Naples, qui se
déplace ce midi à Udine.
Les joueurs de Massimiliano Allegri s’en sont sortis grâce à un
joli numéro de Paul Pogba, qui fixait deux défenseurs avant de
centrer pour Mandzukic, buteur de la tête (1-0, 44e). Le milieu
international français a disputé l’intégralité de la rencontre,
tout comme son compatriote Patrice Évra.
R. Laf.
John Super/AP
ESPAGNE
| 31e JOURNÉE
LIGA
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
ÉQUIPES
Pts
FC BARCELONE
A. MADRID
REAL MADRID
VILLARREAL
CELTA VIGO
SÉVILLE FC
ATHLETIC BILBAO
MALAGA
EIBAR
LA COROGNE
LAS PALMAS
REAL SOCIEDAD
ESP. BARCELONE
BETIS SÉVILLE
VALENCE
R. VALLECANO
GRENADE
GETAFE
GIJON
LEVANTE
76
70
69
54
49
48
47
39
38
37
36
35
35
34
34
31
28
28
27
24
¢
VENDREDI
¢
HIER
MATCHES
J. G. N. P. p. c. diff.
31
31
31
30
31
30
30
30
30
31
31
30
30
31
31
31
30
31
30
30
24
22
21
15
14
13
14
10
10
7
10
9
10
8
8
7
7
7
7
6
4
4
6
9
7
9
5
9
8
16
6
8
5
10
10
10
7
7
6
6
3
5
4
6
10
8
11
11
12
8
15
13
15
13
13
14
16
17
17
18
87
51
89
37
44
43
48
29
42
40
34
37
31
28
34
43
32
28
32
28
26 +61
15 +36
29 +60
25 +12
52 -8
35 +8
39 +9
28 +1
42 0
44 -4
43 -9
41 -4
56 -25
45 -17
38 -4
63 -20
56 -24
54 -26
52 -20
54 -26
2-0
ATL. DE MADRID - BETIS SÉVILLE
5-1
Atl. Madrid : F. Torres (37e), Griezmann (42e, 81e), Juanfran
e
e
e
(65 ), Partey (90 +1). B. Séville : R. Castro (79 ).
LAS PALMAS - VALENCE
2-1
Las Palmas : Viera (49e s.p.), Mustafi (64e c.s.c.).
e
Valence : Rodrigo (3 ).
FC BARCELONE - REAL MADRID
1-2
FC Barcelone : Piqué (56e). Real Madrid : Benzema
(62e), C. Ronaldo (85e).
CELTA VIGO - LA COROGNE
1-1
Celta Vigo : Nolito (31e). La Corogne : Borges (21e).
AUJOURD'HUI
ATH. BILBAO - GRENADE
beIN Sports 2
MALAGA - ESP. BARCELONE
EIBAR - VILLARREAL
beIN Sports Max 6
SÉVILLE FC - R. SOCIEDAD
beIN Sports 1
¢
DEMAIN
LEVANTE - GIJON
12:00
16:00
18:15
20:30
20:30
BUTEURS
1. C. Ronaldo (+ 1) (Real Madrid), 29 buts.
2. L. Suarez (FC Barcelone), 26 buts.
3. Messi (FC Barcelone), 22 buts.
4. Neymar (FC Barcelone), Benzema (+ 1)
(Real Madrid), 21 buts.
¢
¢
PROCHAINE JOURNÉE
Vendredi 8 avril
20:30 GRENADE - MALAGA
Samedi 9 avril
16:00 REAL MADRID - EIBAR
18:15 ESP. BARCELONE - ATL. MADRID
20:30 R. SOCIEDAD - FC BARCELONE
22:05 BETIS SÉVILLE - LEVANTE
Dimanche 10 avril
12:00 GIJON - CELTA VIGO
16:00 VALENCE - SÉVILLE FC
18:15 VILLARREAL - GETAFE
20:30 ATH. BILBAO - R. VALLECANO
Lundi 11 avril
20:30 LA COROGNE - LAS PALMAS
32e
| 28e JOURNÉE
BUNDESLIGA
BUTS
R. VALLECANO - GETAFE
R. Vallecano : Guerra (15e), Miku (71e).
¢
ALLEMAGNE
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
¢
ÉQUIPES
Pts
BAYERN
B. DORTMUND
HERTHA BERLIN
LEVERKUSEN
MAYENCE
SCHALKE 04
M'GLADBACH
WOLFSBURG
INGOLSTADT
HAMBOURG
FC COLOGNE
VFB STUTTGART
DARMSTADT
WER. BRÊME
AUGSBOURG
HOFFENHEIM
E. FRANCFORT
HANOVRE
72
67
48
45
44
44
42
38
36
34
33
33
29
28
27
27
27
17
MATCHES
23
21
14
13
13
13
13
10
9
9
8
9
6
7
6
6
6
5
VENDREDI
3
4
6
6
5
5
3
8
9
7
9
6
11
7
9
9
9
2
2
3
7
9
10
10
11
10
10
12
10
13
11
14
13
12
13
21
66
67
37
42
39
39
54
39
26
34
28
45
30
38
35
30
29
22
13 +53
28 +39
27 +10
33 +9
35 +4
38 +1
44 +10
37 +2
31 -5
38 -4
34 -6
56 -11
43 -13
57 -19
47 -12
43 -13
44 -15
52 -30
3-0
HIER
DARMSTADT - VFB STUTTGART
2-2
Darmstadt : Wagner (26e), Niemeyer (51e). VfB
e
e
Stuttgart : Gentner (45 +1), Rupp (45 +3).
HANOVRE - HAMBOURG
0-3
Hambourg : Cléber (61e), Ilicevic (73e), N. Müller (75e).
BAYERN MUNICH - EINTRACHT FRANCFORT
1-0
Bayern Munich : Ribéry (20e).
INGOLSTADT - SCHALKE 04
3-0
Ingolstadt : Hartmann (29e s.p.), Hinterseer (45e +2),
Lezcano (65e).
MAYENCE - AUGSBOURG
4-2
Mayence : Clemens (13e, 76e), De Blasis (24e, 53e).
e
e
Augsbourg : Caiuby (9 ), Koo (40 ).
BORUSSIA DORTMUND - WERDER BRÊME
3-2
B. Dortmund : P.-E. Aubameyang (53e), Kagawa (77e), A.
Ramos (82e). W. Brême : Galvez (69e), Junuzovic (75e).
¢
AUJOURD'HUI
MÖNCHENGLADBACH - HERTHA BERLIN
15:30
beIN Sports Max 5
HOFFENHEIM - FC COLOGNE
17:30
¢ BUTEURS
1. Lewandowski (Bayern Munich), 25 buts.
2. P.-E. Aubameyang (+ 1) (B. Dortmund), 23 buts.
3. T. Müller (Bayern Munich), 19 buts.
4. J. Hernandez (+ 1) (Leverkusen), 15 buts.
5. Raffael (B. M'Gladbach), Kalou (Hertha Berlin),
13 buts.
¢
PROCHAINE JOURNÉE
29e
Vendredi 8 avril
20:30 HERTHA BERLIN - HANOVRE
Samedi 9 avril
15:30 INGOLSTADT - MÖNCHENGLADBACH
¢ EINTRACHT FRANCFORT - HOFFENHEIM
¢ WERDER BRÊME - AUGSBOURG
¢ HAMBOURG - DARMSTADT
¢ VFB STUTTGART - BAYERN MUNICH
18:30 WOLFSBURG - MAYENCE
Dimanche 10 avril
15:30 SCHALKE 04 - BORUSSIA DORTMUND
17:30 FC COLOGNE - LEVERKUSEN
| 31e JOURNÉE
SERIE A
BUTS
LEVERKUSEN - WOLFSBURG
Leverkusen : Brandt (27e), J. Hernandez (73e),
Yourtchenko (87e).
¢
ITALIE
J. G. N. P. p. c. diff.
28
28
27
28
28
28
27
28
28
28
27
28
28
28
28
27
28
28
ARSENAL S’EN REMET
À «OBI-WAN» IWOBI
AU SERVICE, POGBA
En cas de victoire face à Southampton, cet après-midi, Leicester pourrait
compter sept points d’avance sur Tottenham à six journées de la fin.
C’est pourtant un très bon résultat qu’ont rapporté les Spurs de Liverpool
(1-1), hier, au regard des
nombreux sauvetages
réalisés par Hugo Lloris
en première période
(12e, 21e, 38e, 40e).
Les Londoniens ont
concédé l’ouverture
du score de Coutinho
peu après la pause (51e)
mais ont arraché un point
grâce à Harry Kane (63e)
B. C.
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
¢
ÉQUIPES
Pts
JUVENTUS
NAPLES
AS ROME
FIORENTINA
INTER MILAN
AC MILAN
SASSUOLO
LAZIO ROME
CHIEVO V.
BOLOGNE
EMPOLI
GENOA
TORINO
ATALANTA
SAMPDORIA
UDINESE
CARPI
PALERME
FROSINONE
HELLAS V.
73
67
60
55
55
49
48
42
38
36
36
34
33
33
32
31
28
28
27
19
MATCHES
23
20
17
16
16
13
12
11
10
10
9
9
8
8
8
8
6
7
7
2
4
7
9
7
7
10
12
9
8
6
9
7
9
9
8
7
10
7
6
13
4
3
4
7
7
7
7
10
12
14
13
14
13
13
14
15
15
16
17
15
16 +40
24 +38
31 +31
32 +18
28 +12
31 +9
34 +6
38 0
39 -5
35 -5
43 -9
37 -5
42 -5
35 -7
48 -5
45 -19
49 -20
51 -23
55 -26
51 -25
HIER
CARPI-SASSUOLO
1-3
Carpi : Gagliolo (25e). Sassuolo : Sansone (4e), Defrel
e
e
(35 ), Acerbi (73 ).
JUVENTUS-EMPOLI
1-0
Juventus : Mandzukic (44e).
¢
AUJOURD'HUI
UDINESE-NAPLES
beIN Sports 3
FIORENTINA-SAMPDORIA
CHIEVO VÉRONE-PALERME
GENOA-FROSINONE
LAZIO ROME-AS ROME
beIN Sports 3
ATALANTA-AC MILAN
beIN Sports Max 4
INTER MILAN-TORINO
beIN Sports Max 4
¢
PREMIER LEAGUE| 32e JOURNÉE
BUTS
56
62
62
50
40
40
40
38
34
30
34
32
37
28
43
26
29
28
29
26
DEMAIN
BOLOGNE-HELLAS VÉRONE
beIN Sports 1
12:30
15:00
20:45
20:45
Hier, Arsenal s’est vengé de Watford
(4-0), l’équipe qui l’avait éliminé en Cup
(1-2, le 13 mars) et qui a encouragé
la grogne anti-Wenger parmi
les supporters. L’Alsacien peut compter
sur son Jedi Alex « Obi-Wan » Iwobi,
surnom donné par les fans des Gunners,
pas encore vingt ans mais titulaire
depuis trois rencontres et auteur
de son deuxième but en deux journées.
Neveu de l’ancien Parisien Jay-Jay Okocha, cet attaquant
sans complexes a de qui tenir et il est l’avenir de la sélection
nigériane, selon son compatriote de Chelsea John Obi Mikel. B. C.
ANGLETERRE
J. G. N. P. p. c. diff.
31
30
30
30
30
30
31
30
30
30
31
30
30
30
30
30
31
30
30
30
ANGLETERRE
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
¢
ÉQUIPES
Pts
LEICESTER
TOTTENHAM
ARSENAL
MANCHESTER C.
WEST HAM
MANCHESTER U.
SOUTHAMPTON
STOKE
LIVERPOOL
CHELSEA
WEST BROMWICH
EVERTON
BOURNEMOUTH
WATFORD
SWANSEA
CRYSTAL PALACE
NORWICH
SUNDERLAND
NEWCASTLE
ASTON VILLA
66
62
58
54
51
50
47
47
45
44
40
38
38
37
37
34
31
27
25
16
MATCHES
BUTS
J. G. N. P. p. c. diff.
31
32
31
31
31
30
31
32
30
31
31
29
32
31
32
31
32
31
31
32
19
17
17
16
13
14
13
13
12
11
10
9
10
10
9
9
8
6
6
3
9
11
7
6
12
8
8
8
9
11
10
11
8
7
10
7
7
9
7
7
3
4
7
9
6
8
10
11
9
9
11
9
14
14
13
15
17
16
18
22
54
57
52
56
49
38
41
36
46
49
30
51
38
30
33
34
35
36
31
22
HIER
ASTON VILLA - CHELSEA
0-4
Chelsea : Loftus-Cheek (26e), Pato (45e+2 s.p.), Pedro
e e
(46 , 59 ).
NORWICH - NEWCASTLE
3-2
Norwich : T. Klose (45e+3), Mbokani (74e), M. Olsson
e
e e
(90 +3). Newcastle : Mitrovic (71 , 86 s.p.).
WEST HAM - CRYSTAL PALACE
2-2
West Ham : Lanzini (18e), Payet (41e).
Crystal Palace : Delaney (15e), Gayle (75e).
BOURNEMOUTH - MANCHESTER CITY
0-4
Manchester City : Fernando (7e), De Bruyne (12e),
e
e
Agüero (19 ), Kolarov (90 +4).
SUNDERLAND - WEST BROMWICH
0-0
STOKE - SWANSEA
2-2
e
e
Stoke : Afellay (13 ), Bojan (53 ).
Swansea : Sigurdsson (68e), Paloschi (79e).
ARSENAL - WATFORD
4-0
Arsenal : A. Sanchez (4e), Iwobi (38e), Bellerin (48e),
e
Walcott (90 ).
LIVERPOOL - TOTTENHAM
1-1
Liverpool : Coutinho (51e). Tottenham : Kane (63e).
¢
AUJOURD'HUI
LEICESTER - SOUTHAMPTON
Canal + Sport
MANCHESTER U. - EVERTON
Canal + Décalé
¢ BUTEURS
1. Higuain (Naples), 29 buts.
2. Bacca (AC Milan), Dybala (Juventus), 14 buts.
4. Kalinic (Fiorentina), Eder, Icardi (Inter Milan),
12 buts.
¢
PROCHAINE JOURNÉE
Samedi 9 avril
15:00 FROSINONE - INTER MILAN
18:00 SASSUOLO - GENOA
¢ CHIEVO VÉRONE - CARPI
20:45 AC MILAN - JUVENTUS
Dimanche 10 avril
12:30 EMPOLI - FIORENTINA
15:00 SAMPDORIA - UDINESE
¢ TORINO - ATALANTA
¢ NAPLES - HELLAS VÉRONE
20:45 PALERME - LAZIO ROME
Lundi 11 avril
20:45 AS ROME - BOLOGNE
32e
31 +23
25 +32
30 +22
32 +24
37 +12
27 +11
32 +9
39 -3
41 +5
41 +8
37 -7
41 +10
54 -16
36 -6
42 -9
42 -8
56 -21
55 -19
58 -27
62 -40
PROCHAINE JOURNÉE
¢
VENDREDI
¢
HIER
28e JOURNÉE
BENFICA - BRAGA
5-1
AROUCA - ACADEMICA COIMBRA
MARITIMO FUNCHAL - NACIONAL MADÈRE
VITORIA GUIMARAES - BOAVISTA
¢
AUJOURD'HUI
¢
DEMAIN
3-2
2-0
1-1
UNIAO MADEIRA - VITORIA SETUBAL
ESTORIL - PAÇOS DE FERREIRA
MOREIRENSE - RIO AVE
17:00
18:00
20:15
FC PORTO - TONDELA
BELENENSES - SPORTING PORTUGAL
beIN Sports Max 4
20:00
22:00
Classement : 1. Benfica, 70 pts; 2. Sporting
Portugal, 65; 3. FC Porto, 61; 4. Braga, 50;
5.Arouca, 44; 6.Rio Ave, 39; 7.Paços de Ferreira,
36; 8. Estoril, 36; 9. Vitoria Guimaraes, 35;
10. Nacional Madère, 34; 11. Belenenses, 33;
12.Maritimo Funchal, 32; 13.Vitoria Setubal, 28;
14.Moreirense, 28; 15.Boavista, 25; 16.Uniao
Madeira, 25; 17. Academica Coimbra, 23;
18.Tondela, 14.
RUSSIE
¢
22e JOURNÉE
HIER
OURAL IEKATERINBOURG - OUFA
TEREK GROZNY - A. MAKHATCHKALA
KOUBAN KRASNODAR - AMKAR PERM
ROSTOV - SPARTAK MOSCOU
¢
AUJOURD'HUI
¢
DEMAIN
MORDOVIA SARANSK - KRYLIA SOVETOV
LOKOMOTIV MOSCOU - RUBIN KAZAN
ZÉNITH ST-PETERSBOURG - CSKA MOSCOU
DYNAMO MOSCOU - FC KRASNODAR
1-0
3-2
1-1
2-0
13:30
16:00
18:30
18:30
14:30
17:00
¢ BUTEURS
1. Kane (+ 1) (Tottenham), 22 buts.
2. Vardy (Leicester), 19 buts.
3. Lukaku (Everton), 18 buts.
4. Agüero (+ 1) (Manchester City), 17 buts.
5. Mahrez (Leicester), 16 buts.
¢
PORTUGAL
Dylan Martinez/Reuters
LLORIS SAUVE TOTTENHAM
LE JEDI
ITALIE
33e
Samedi 9 avril
13:45 WEST HAM - ARSENAL
16:00 WATFORD - EVERTON
¢ SWANSEA - CHELSEA
¢ SOUTHAMPTON - NEWCASTLE
¢ CRYSTAL PALACE - NORWICH
¢ ASTON VILLA - BOURNEMOUTH
18:30 MANCHESTER CITY - WEST BROMWICH
Dimanche 10 avril
14:30 SUNDERLAND - LEICESTER
17:00 LIVERPOOL - STOKE
¢ TOTTENHAM - MANCHESTER U.
Pavel Lisitsyn/Ria Novosti
LE PASSEUR
ANGLETERRE
Marco Bertorello/AFP
LES ARRÊTS
En marquant, hier, lors de la victoire de
Rostov face au Spartak Moscou (2-0), le
milieu Christian Noboa a permis à son club
de reprendre la tête du Championnat russe.
Classement : 1. Rostov, 44 pts ; 2. CSKA Moscou, 43 ;
3.Lokomotiv Moscou, 38 ; 4.Terek Grozny, 38 ; 5.Zénith
Saint-Pétersbourg, 37 ; 6. Spartak Moscou, 36 ; 7. Oural
Iekaterinbourg, 34 ; 8.FC Krasnodar, 34 ; 9.Amkar Perm,
25 ; 10. Rubin Kazan, 24 ; 11. Dynamo Moscou, 24 ;
12.Krylia Sovetov, 19 ; 13.Kouban Krasnodar, 19 ; 14.Oufa,
17 ; 15.Mordovia Saransk, 16 ; 16.Anji Makhatchkala, 15.
20
NATATION
Championnats de France
RIO EST
À 50 MÈTRES...
CLÉMENTINEBLONDET
MONTPELLIER – C’est passé inaperçu, mais en fait, Florent Manaudou a déjà fait à Montpellier le
temps demandé par la Fédération
française sur 50 m pour les Jeux
de Rio (5-21 août). C’était vendredi, en finale du 100 m. Celui
qui allait terminer troisième de la
course était passé aux 50 dans le
chrono extrêmement rapide de
22’’26. Si l’on enlève les cinq
dixièmes traditionnellement retirés entre un temps à la culbute et
un temps à la touche, ça donne…
21’’76, soit un temps inférieur aux
21’’82 exigées pour valider son
ticket olymique sur la distance (à
condition aussi de finir dans les
deux premiers). Alors, bien sûr, on
l’a vu cette semaine, l’improbable
est toujours possible. Mais depuis
qu’en septembre dernier, la Fédération a publié ses fameux critères
de sélection olympique, autour
des bassins, le commentaire est
toujours le même : «Ouh la, ils
sont durs les minima. Enfin, sauf
pour Manaudou sur 50 m. » Installé en tribunes avec ses parents
une partie de l’après-midi hier
(voir page 22), la star de la natation française n’avait pas l’air plus
stressée que ça.
”
Quand j’ai
la pression,
je nage vite ”
A priori, sa vitesse et sa puissance
sont toujours là. S’il se situe encore entre le débutant et l’intermittent sur le 100 m, le champion
olympique règne sans partage sur
le 50 m mondial depuis son titre
surprise il y a quatre ans. À part
peut-être sa grande sœur Laure
sur 400 m, aucun nageur français
n’a exercé une telle domination
sur une épreuve dans la durée.
Sur l’aller simple, le Marseillais
MANAUDOU EST CHEZ LUI SUR 50 M
Depuis les Jeux de Londres, Florent Manaudou a toujours nagé
sous les minima requis pour Rio (21’’82) dans les grands rendez-vous.
21’’95
2e
CF
TEMPS
21’’34
1er
JO
2012
21’’70
21’’55 21’’64 21’’70
QUALIFICATIF :
1er 21’’32 1er 21’’19 21’’82
5e
1er
er
1
1er
CF
CM
2013
CF
CE
2014
CF
CM
2015
CF
JO
2016
CF : Champ. de France, JO : Jeux Olympiques, CM : Champ. du monde, CE : Champ. d’Europe.
de vingt-cinq ans a déjà été sacré
« roi de tout », champion cinq
étoiles (*). Le chrono demandé
aujourd’hui relève, pour lui, de
l’ordinaire d’un meeting de préparation. Et, a priori, ses camarades de club, Clément Mignon et
Frédérick Bousquet, ne se battront que pour la deuxième place.
Alors, à quoi s’attendre ce soir ?
« Ça me met de la pression, et en
général quand j’en ai, je nage
vite», assurait-il vendredi, dans la
foulée de sa déconvenue sur
100 m. Le sprinteur était bizarrement soulagé par sa non- qualification sur l’aller-retour.Cela mettait un terme à ces
questionnements sur les conséquences de la gestion d’un 100 m
olympique sur son cher 50 m.
Même si Manaudou reconnaissait
que le travail entrepris cet hiver
pour progresser sur la distance
reine lui avait été profitable. «J’ai
fait 21’’57 en février (lors du meeting d’Amiens), ça ne m’est pas arrivé souvent à cette période. » Et
même jamais. Ce chrono lui permet d’être déjà aux commandes
des rankings mondiaux sur la distance. « Sur 50 m, il était dans un
registre un peu consanguin. En
travaillant le 100 m, il est allé
chercher une autre source de
progression », explique Romain
Barnier, son entraîneur.
Mais comme toujours dès qu’il
s’agit de son épreuve fétiche, le
sprinteur en veut plus. Il a parlé
durant l’hiver de chronos aux
Le nombre de fois où
Florent Manaudou
a nagé plus vite
que les minima
(21’’82) dans sa carrière,
dont trois fois cette
année. La dernière, c’était
en février au meeting
d’Amiens (21’’57),
meilleure performance
mondiale.
21’’71
alentours de 21’’2 – son record, en
finale des Mondiaux 2015 est de
21’’19. Ça n’est pas nécessaire pour
voir le Corcovado mais pas impossible non plus, car Manaudou,
toujours très intéressé par les
chronos de ses adversaires internationaux, aimerait bien leur envoyer un petit message.
Voilà un an, à Limoges, il avait
tenté de le faire. S’égarant un peu
en finale (enfin, en 21’’70 après
des séries en 21’’57) et jugeant
dans la foulée ses Championnats
« nuls ». Aux Mondiaux, à Kazan,
l’été dernier, c’était parfait. « Ce
qu’il y a de bien avec Florent, c’est
qu’il apprend de ses erreurs », assurait Barnier au début de ces
Championnats de France.
À vingt-cinq ans, Florent Manaudou a l’impression d’avoir
déjà tout vécu. « Avoir fait les Jeux,
les Championnats du monde,
avoir perdu, gagné, vécu presque
toutes les situations, ça a été très
enrichissant », expliquait-il il y a
quelque temps.
Il lui reste un dernier rêve,
avant, sans doute, d’aller voir
ailleurs : conserver son titre
olympique sur 50 m. Et ce rêve-là
est le sien, alors que celui du doublé 50-100 m était avant tout celui
des autres. Et jusqu’à maintenant,
Florent Manaudou a été plutôt
doué pour réaliser ses rêves. ¢
Son temps moyen
de l’année
en quatre finales
(21’’57 à Amiens, 21’’67
à Marseille, 21’’72 à Nice
et 21’’91 à Courbevoie).
0’’67
Son avance sur
le deuxième
performeur français
de l’année, Clément
Mignon (22’’24).
Frédérick Bousquet a, lui,
nagé en 22’’36
et Fabien Gilot en 22’’74.
2
Le nombre de
nageurs engagés
ce matin en série
du 50 m à avoir
également réalisé
les minima.
Il s’agit de Frédérick
Bousquet (12 fois en
carrière, la dernière
en 2013) et Fabien Gilot
(2 fois,
la dernière en 2010).
(*) Champion olympique et champion
du monde et d’Europe, grand et petit
bassin.
«Le moment le plus compliqué de ma carrière»
MONTPELLIER – « Dunkerque a été un moment décisif dans ma carrière. Cela a changé
beaucoup de choses dans ma vie. J'ai eu la
chance d’y battre “Fab” (Gilot) d'un centième
(en 21”95) et, derrière, ça a très bien marché.
J’étais vraiment outsider, je n’avais rien à perdre. L’objectif était de me qualifier aux Jeux
(de Londres), mais je me disais que si je finissais troisième ou quatrième, je terminais
derrière des médaillés olympiques. Cela
n’aurait pas été un drame. C’était très motivant.
J’avais effectué beaucoup de travail à ce
moment-là avec Thomas Sammut (le préparateur mental du Cercle des nageurs de Mar-
seille), car c’est compliqué de s’aligner face à
Alain (Bernard), Amaury (Leveaux), médaillés aux JO en 2008, “Fred” (Bousquet) qui
avait nagé 21’’3 et Fab qui avait nagé 21’’7. Ils
étaient tous plus rapides que moi, ils avaient
tous le potentiel de nager plus vite que moi.
J’avais su sortir une demi-finale en
21’’86.Je me rappelle du temps, il m’avait fait
du bien au moral parce mon meilleur chrono
à l’époque était de 22’’34. J’avais juste à refaire ça le lendemain. Les heures précédant
la finale ont été vraiment le moment le plus
compliqué de ma carrière, parce qu’on ne
sait pas vraiment où on va. Je savais que si je
refaisais le temps des demi-finales je serais
sûrement qualifié, je pensais que ce serait
derrière Fred. J’avais demandé à Dorian
(Gandin, dossiste et ami de Manaudou) de
m’occuper l’esprit. On avait joué, je crois, à un
blind test sur le téléphone. J’étais vraiment
pas bien. Mais ce sont des moments dont on
se souvient et qui deviennent de bons souvenirs ensuite. Parce que je me suis qualifié.
Dans ma tête, Fred était premier et un des
quatre autres nageurs (Bernard, Leveaux, Gilot et lui) à la deuxième place. Quand, en touchant, je vois que je suis deuxième, je suis
content, sauf qu’à ma droite, je vois Fred qui
ne sourit pas. Il était quatrième, ça a fait un
ascenseur émotionnel parce qu’on voulait se
qualifier tous les trois (avec sa sœur Laure, à
l’époque compagne de Bousquet). J’espère
qu’il se qualifiera ici. Faire les Jeux à trentecinq ans, c’est beau. »
C. B.
Franck Faugère/L’Équipe
Voilà quatre ans, Florent Manaudou, pas encore champion olympique du 50m, était
un outsider des sélections olympiques à Dunkerque, qualificatives pour Londres. Souvenirs.
DENOTREENVOYÉESPÉCIALE
GRAND BASSIN
28
Après son échec sur 100 m et sa non-qualification pour les Jeux,
Florent Manaudou va chercher, ce soir (18 h 44), le droit de défendre
son titre olympique sur l’aller simple. Il a de la marge.
DENOTREENVOYÉESPÉCIALE
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
21
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
Championnats de France
GRAND BASSIN
Le champion
s’est réveillé
PROGRAMME
¢
À Montpellier, piscine d’Antigone.
Séries à 9 heures, finales à 18 h 15.
50 m HOMMES (séries et finale), 100 m
FEMMES (s. et f.), 100 m papillon H
(s. et f.), 200 m dos F (s. et f.), 50 m
brasse H (s.), 50 m brasse F (s.).
En direct sur beIN Sports 2 (séries)
et beIN Sports 1 (finales).
Inquiet et inquiétant cette semaine, Camille Lacourt
a une nouvelle fois surgi au bon moment.
En réalisant 52’’97 sur le 100m dos, il sera bien à Rio.
DENOTREENVOYÉESPÉCIALE
CLÉMENTINEBLONDET
MONTPELLIER – « J’étais très inquiet. On va être clairs : je ne
m’attendais pas à ça du tout.» La
phrase est signée Julien Jacquier.
Jusqu’ici, l’entraîneur marseillais
de Camille Lacourt n’avait pas
passé une très bonne semaine. Et
son élève dossiste n’avait rien fait
pour lui changer les idées.
Depuis mardi, Camille Lacourt
avait un peu nagé. Personne
n’était rassurée par un 50 m dos
moyen (24’’96) et un 100 m dos
au départ des séries du 200 m dos
brouillon (en 55’’5). Ni le vicechampion du monde 2015, ni son
coach qui se demandait si son nageur passerait sous la barre des
54’’ (les minima étaient fixés à
53’’29). Et puis, comme il l’a déjà
fait tant de fois, le jour J, il était
prêt. Et en 52’’97 d’un 100 m dos
beau à voir, Lacourt se qualifiait
aisément pour Rio (5-21 août). «Il
est vraiment incroyable ce mec,
poursuivait Jacquier. Il m’a dit
hier : ‘‘Tu sais à Kazan (aux Mondiaux 2015), la veille, je ne trouvais pas la nage et puis c’est arrivé.” Et ce matin (hier matin), il a
plongé et c’était là. Il arrive à
avoir une attitude en compétition
complètement différente. »
bronze sur 4 x 100 m 4 nages), ce
n’était vraiment pas gagné pour le
phénix de la natation française.
Le trentenaire se retrouvait dans
une situation qu’il déteste : sans
concurrence à sa hauteur et avec
un chrono relevé à réaliser en
solo. « On savait en septembre
que Jérémy (Stravius) et Michel
(Chrétien) allaient lâcher le dos,
raconte le coach. Camille aime se
battre contre les autres. Ce qui lui
plaît, c’est gagner une course. Le
temps, il s’en fout, or, là il n’y avait
personne à battre. »
De longues semaines, Lacourt
avait (tout seul) espéré que le départ de Stravius sur le crawl ne
soit qu’une passade. Avant de se
rendre à l’évidence. Et de critiquer cet hiver des minima qui ne
l’excitaient pas. Alors son coach a
essayé de retourner la situation
pour transformer en challenge
cette bataille contre le chrono.
Puis, en février, un autre pro-
ILS ENTRENT EN LICE
blème est apparu. Au fil des semaines, Lacourt, confronté à des
problèmes personnels, se mettait
à maigrir à vue d’œil, perdant
cinq bons kilos. «On lui demandait : ‘‘Est-ce que tu te pèses ?’’ Il
répondait : ‘‘Non pas trop, mais
oui, je mange beaucoup’’ , se
souvient Pacquier. En fait, c’est
parce que la tête n’était pas libérée. Et puis, on est allés en stage à
Tenerife, on l’a forcé à manger
beaucoup, il y avait une balance... Le sourire, le soleil, ça lui a
permis de remonter mais sincèrement je ne pensais pas que
ça suffirait.»
Celui dont l’histoire olympique
avait été jusqu’ici « triste à en
pleurer» (zona et non-qualification en 2008, 4e à Londres en
2012) espérait hier un happy end
à Rio. La concurrence sera peutêtre trop lourde (voir par ailleurs).
Mais le jour J, on pourra toujours
compter sur lui.
HOMMES
50 m : Manaudou, Bousquet, Mignon,
Gilot, Meynard.
100 m papillon : Metella, Stravius,
Coelho.
50 m brasse : Perez Dortona,
Dencausse, Dahlia, Bussière.
FEMMES
100 m : Bonnet, Santamans,
Gastaldello, Hache.
200 m dos : Gheorghiu, Grangeon,
Lesaffre.
50 m brasse : Deberghes, Dobral.
LES MINIMA DU JOUR
HOMMES
50 m : 21’’82.
100 m papillon : 51’’61.
FEMMES
100 m : 53’’72
200 m dos : 2’8’’44.
RÉSULTATS
FINALES
¢ HOMMES
400 m : 1. Pothain (Nautic Club Alp'38),
3’47’’77 ; 2. D. Joly (Antibes), 3’50’’84 ;
3. Bouchaut (Toulouse), 3’51’’69 ; 4. Debast
(Sarcelles), 3’55’’21 ; 5. Atsu (Toulouse),
3’55’’97 ; 6. Pannier (Sarcelles), 3’57’’29.
100 m dos : 1. Lacourt (Marseille), 52’’97 ;
2. Stasiulis (Marseille), 54’’44 ; 3. Moueddene
(Amiens), 54’’89.
¢ FEMMES
800 m : 1. Balmy (Mulhouse), 8’28’’63 ;
2. Bonnet (BEL), 8’40’’93 ; 3. Étienne (Lille),
8’43’’67 ; 4. Morel (Nice), 8’46’’84.
200 m 4 nages : 1. Grangeon (CN Calédoniens), 2’12’’68 ; 2. Lesaffre (Mulhouse),
2’13’’98 ; 3. Duhamel (Béthune), 2’16’’06.
”
Franck Faugère/L’Équipe
J’ai réussi
à m’arracher ”
Celle d’un champion, qui en tapait de joie et de rage dans l’eau à
l’arrivée. « C'est un mélange entre
bonheur et soulagement, c'était
une semaine compliquée, soufflait-il ensuite. J’ai réussi à m’arracher. J'avais vraiment envie
d'aller voir les Jeux. » Et malgré un
été 2015 magique (or mondial sur
50 m dos, argent sur 100 m dos et
Après un début de saison difficile, Camille Lacourt a survolé hier la finale
du 100 m dos (52’’97).
Lacourt : « Je vais peut-être refaire quatrième ! »
MONTPELLIER –Il y a quatre ans,
à Londres, alors qu’il était l’un
des deux favoris avec le futur
champion olympique américain
Matt Grevers, Camille Lacourt
avait échoué au pied du podium,
à onze centièmes du bronze.
Une déception majeure que le
Catalan aimerait gommer à jamais à Rio, cet été.
Pourtant, le 100 m dos s’y annonce royal, sans doute une des
courses les plus relevées des
Jeux avec, en filigrane, la chute
du mythique record du monde
de l’Américain Aaron Peirsol
AUJOURD’HUI
(51’’94 en 2009). S’il n’est pas
tombé avant…
Avec son chrono d’hier,
Lacourt pointe désormais au
quatrième rang de la saison derrière l’Australien Mitch Larkin
(52’’11) et les Américains David
Plummer (52’’54) et Matt Grevers
(52’’54). Sans oublier un troisième larron américain (Ryan
Murphy, 52’’18 en août 2015) et le
Japonais Ryosuke Irie (52’’34 en
2014).
« Il y a un très gros niveau,
reconnaît-il, une super densité.
C’est bien, ça me tire vers le haut,
ça m’excite. Le problème, c’est
que je vais peut-être refaire
quatrième, quoi ! »
La différence avec Londres,
c’est que Lacourt ne va pas débarquer au Brésil avec l’étiquette
de favori : « Il est complètement
outsider, dit son entraîneur
Julien Jacquier. Il y a pas mal de
gens devant. Lui ne se met
aucune pression, il veut finir en
beauté en n’ayant aucun regret.
Il a juste envie de rester dans le
“game’’ et de s’amuser. Ça sera
à mon avis une belle expérience,
J.-P. B.
quoi qu’il arrive. »
SÉRIES (*)
¢ HOMMES
50m papillon : 1. Metella (Marseille), 24’’29 ;
2. Pijulet (Pontault-Roissy), 24’’32 ;
3. Ralefy (MAD), 24’’37.
(*) Temps réalisé en séries car cette épreuve,
non olympique, ne donne pas lieu à une finale.
¢ FEMMES
50m papillon : 1. Hénique (Amiens), 25’’84
(record de France ; anc. rec. 25''86, par ellemême en 2011) ; 2. Gastaldello (Marseille),
26’’49 ; 3. Wattel (Nice), 27’’03 ;
4. Santamans (Nice), 27’’07.
(*) Temps réalisés en séries car cette épreuve,
non olympique, ne donne pas lieu à une finale.
5
Le nombre de Français
qualifiés en individuel
pour les Jeux de Rio
(5-21 août) : trois hommes
(Stravius et Mignon sur
100 m ;Lacourt sur 100 m dos)
et deux femmes (Bonnet sur
200 m et Balmy sur 400 m).
22 NATATION
Championnats de France
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
GRAND BASSIN
« Florent a besoin de monter faire un bisou »
Jean-Luc Manaudou suit depuis seize ans, avec son épouse, les performances de ses enfants aux
Championnats de France. Si Laure gardait ses distances, Florent cherche la présence de ses parents.
Hier, Jean-Luc Manaudou
et son fils Florent ont
assisté ensemble aux
épreuves du Championnat
de France dans
les tribunes
de la piscine Antigone
à Montpellier.
DENOTREENVOYÉESPÉCIALE
CLÉMENTINEBLONDET
MONTPELLIER – Les parents de
Florent Manaudou, Jean-Luc et
Olga, prennent toujours leurs
vacances durant les Championnats de France. Depuis 2000 et
le premier rendez-vous national
de leur fille Laure, ils ont vécu
d’incroyables émotions. Plus intenses encore lors des sélections
olympiques. Après leur déception de vendredi, où Florent a
manqué sa qualification pour
Rio sur 100 m, les parents Manaudou seront à nouveau en tribunes aujourd’hui pour suivre le
50 m de leur fils, champion
olympique de la distance. Souvenirs paternels.
Seizeans
d’émotions
Performances des
Manaudou lors des
sélections olympiques.
Franck Faugère/L’Équipe
2000
« On est au gîte. On sera
demain à la piscine »
« Plus qu’une évidence, c’est une
obligation (d’être aux Championnats de France) ! Que ce soit la
Coupe des minots à Ambérieu, les
Championnats de l’Ain ou les sélections olympiques, on ne peut
pas concevoir que nos enfants
nagent sans que l’on soit là.
Quand on ne peut pas aller à un
meeting, c’est une douleur. Pour
Laure, on venait à toutes les séries, tous les jours, puisqu’elle nageait tout ! Ça remplissait la semaine. Aujourd’hui, Olga aime
bien rester un peu à la maison, on
fait quelques infidélités à certaines séries. On arrive toujours la
veille au soir, on va tout de suite
à la piscine récupérer les places.
Et on envoie un texto à Florent :
“On est bien arrivés, on est au gîte.
On sera demain à la piscine, si tu
veux nous voir, on est là.” Après la
course, nouveau texto : “Bravo,
t’as bien nagé, c’était pas trop
dur ? Fais-toi plaisir, amuse-toi !”
Parfois, on passe un soir à l’hôtel,
mais il n’y a pas d’interférences
entre son programme et le nôtre.
Nous, on est spectateurs, pas ac-
teurs, et on ne demande rien.
Laure ne venait pas nous voir,
mais l’organisation fédérale était
aussi différente. Florent a besoin
de monter de temps en temps
faire un bisou. Avant de nager,
une fois sur le plot, il regarde où
on est et nous fait un petit geste.
Ce ne sont pas tout à fait les mêmes enfants, et heureusement. »
« Deux Manaudou sur les
mêmes Jeux, c’est rigolo »
« On n’a pas besoin d’être démonstratif pour transmettre nos
émotions. À la limite, elles ne regardent que nous. Bien sûr
qu’intérieurement, c’est extrêmement difficile. Encore plus
avec Florent parce que ses
épreuves sont beaucoup plus rapides que celles de Laure. On sait
que chaque moment peut être
déterminant. Quand il va monter sur le plot, est-ce qu’il ne va
pas tomber ? Je ne sais pas si les
gens se rendent bien compte,
mais un titre olympique, ça
change sans doute la vie. Laure a
fait ses premiers Championnats
de France en 2000, à treize ans
et demi. À l’époque, personne ne
parlait de Laure Manaudou aux
Jeux Olympiques ! En 2004, oui,
on y pensait. Je me souviens de
Philippe Lucas (l’entraîneur de
Laure Manaudou), sur la coursive à Dunkerque, derrière tout
le monde lors de la finale du
400 m. Il s’est retourné pour,
sans doute, sécher une larme.
J’ai revu il n’y a pas longtemps la
photo où Laure, pleurant, était
montée en tribunes (après sa
défaite sur 400 m en 2008). Elle
était perturbée par tout ce qui se
passait avec les combinaisons
en polyuréthane. C’était injuste
et, chez nous, on n’aime pas l’injustice. En 2012, Laure ne venait
pas pour performer mais pour se
qualifier avec Florent : à Athènes
(en 2004), ils avaient fait “leur
serment” d’aller ensemble aux
Jeux. C’était difficile parce que,
s’ils ne s’étaient pas qualifiés, ils
n’auraient jamais pu honorer ce
pacte. Quand Florent passe pour
un centième (sur 50 m), on se
dit : “Ils ont réussi, deux Manaudou sur les mêmes Jeux, c’est rigolo !” Une soirée magnifique.
Hier (vendredi), très sincèrement, c’était plus un soulagement. Florent, sous la vox populi,
s’était inscrit sur 100 m et j’ai
toujours dit que c’était une prise
de risque supplémentaire pour
Rio.On a été déçu qu’il ne gagne
pas (3e et non qualifié sur la distance pour les JO), bien sûr, mais
sans plus. »
« Florent, continue encore
un peu s’il te plaît ! »
« Depuis deux-trois ans, la fédé a
progressé et se préoccupe des familles des nageurs. Du temps de
Laure, il n’y avait pas d’organisation, les parents ne communiquaient pas, il y avait peut-être
même une adversité entre les familles. Ce n’est plus du tout pareil.
Les parents sont au même endroit.
Djamila Metella (mère de Mehdy)
et Madame Balmy (mère de Coralie) aiment bien être à telle place,
nous aussi, on a nos habitudes, à
côté de Jacqueline et Jacques Mallet (parent de Grégory). Avec eux
et les parents (de Charlotte) Bonnet, on a quelques affinités, on
correspond par mail dans l’année.
J’espère que Florent nagera encore après Rio. Qu’il continuera un
peu pour nous. Les Championnats
de France, ce sont des moments
terriblement stressants mais terriblement beaux. C’est quinze ans
de notre vie. Quand la course s’est
bien passée, on est contents, on
boit un coup le soir au gîte avec
Olga. Alors, Florent, continue encore un peu s’il te plaît ! » ¢
Laure, éliminée
en demi-finales
du 100 m dos.
2004
Laure, qualifiée pour
les JO sur 400 m (1re),
800 m (1re)
et 100 m dos (1re).
2008
Laure, qualifiée pour
les JO sur 400 m (2e),
100 m dos (1re)
et 200 m dos (1re).
Florent, 8e du 100 m
dos, éliminé en séries
du 50 m, 100 m
et 200 m dos.
2012
Laure, qualifiée pour
les JO sur 100 m dos
(1re) et 200 m dos (1re).
Florent, qualifié pour
les JO sur 50 m (2e),
éliminé en demi-finales
du 100 m.
2016
Florent, non qualifié
pour les JO sur 100 m
(3e). Engagé aujourd’hui
sur 50 m.
WATER-POLO
Tournoi de qualification olympique
FRANCE - HONGRIE
«Une qualification changerait beaucoup de choses»
Àsuivre
EN DIRECT SUR...
15:00
FRANCE-HONGRIE
Julien Issoulié, directeur du water-polo français, croit aux chances de l’équipe de France masculine
de participer aux JO de Rio.Une première depuis 1992.
«Que doit faire l’équipe de France
cette semaine à Trieste pour aller
à Rio (5-21 août) ?
Il y a cinq matches de poules. Ensuite, selon notre classement, si on
est dans les quatre premiers, on
rencontrera un adversaire de l’autre
groupe. Le quatrième du groupe
rencontrera le premier de l’autre et
le vainqueur de ce quart de finale
ira aux JO. Nous, notre objectif, c’est
la deuxième place de notre groupe
pour éviter de rencontrer en quarts
l’Italie ou l’Espagne, deux équipes
très fortes.
Quelle équipe faut-il
absolument battre lors de la phase
de poules?
Notre premier match (aujourd’hui à
15 heures) est contre la Hongrie,
l’équipe la plus forte de notre
groupe. On va essayer de ne pas y
laisser trop de plumes. Ensuite, il
faut essayer de battre toutes les
autres équipes (Russie, Slovaquie,
Roumanie et Canada).
La dernière qualification
aux JO remonte à 1992…
Oui, et depuis 1991 nous n’avons jamais été en si bonne position. Nous
avions juste été repêchés en 1999
pour participer à un tournoi. Ça
peut être un moment clé pour notre sport. Une qualification changerait beaucoup de choses, en termes de reconnaissance du
ministère des Sports, des médias,
mais aussi pour la structuration de
notre discipline.»
C. B.
PROGRAMME
AUJOURD’HUI
À Trieste (ITA),
France- Hongrie (15 heures).
En direct sur l’Équipe 21.
DEMAIN : Roumanie-France.
MARDI : France-Russie.
MERCREDI : Slovaquie-France.
JEUDI : France-Canada.
VENDREDI : quarts de finale.
Équipe de France : Blary, Camarasa, Crousillat, Garsau, Izdinsky,
Khasz, Kovacevic, Marzouki,
Noyon, Peisson, Saudadier, Simon, Tomasevic.
TENNIS 23
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
DUR
MIAMI
ATP Masters 1000 et WTA
La patronne s’appelle Victoria
Avec sa victoire autoritaire sur Kuznetsova (6-3, 6-3) et son rare doublé Indian Wells-Miami,
Victoria Azarenka affirme sa domination sur le circuit féminin cette année.
MAXIMEMALET
MIAMI (USA) – Victoria Azarenka
est arrivée en conférence de
presse avec la casquette (à l’envers) célébrant la victoire de
Denver au dernier Super Bowl. À
se demander si la Biélorusse,
grande fan des Broncos (foot
US), voulait faire passer un message subliminal à Serena
Williams, numéro 1 mondiale
sans le moindre titre cette année
et aussi actionnaire minoritaire
des Miami Dolphins, bien moins
performants que Denver en
NFL.
Sur le court, un peu plus tôt, le
message a été encore plus clair.
Avec son troisième titre de l’année (après Brisbane et Indian
Wells), Azarenka est la nouvelle
patronne. Elle réalise au passage
le premier « doublé du soleil »
(Indian Wells-Miami) depuis
Kim Clijsters en 2005. « On m’a
rappelé ça depuis les quarts de
finale, a souligné celle qui sera
numéro 5 mondiale lundi (voir
par ailleurs). Or, c’est très facile
de s’enflammer. C’était un vrai
travail de rester concentrée.» La
performance est à relativiser car
Serena, huit fois vainqueur à
Miami, n’a pas participé au tournoi californien entre 2002
et 2014. Mais tout de même,
Azarenka n’a pas perdu le moindre set du tournoi (son bilan sur
l’année est de 44 sets gagnés et 5
perdus) et elle aurait dominé la
finale contre Svetlana Kuznetsova (6-3, 6-2 en 1 h 17) encore
plus copieusement sans quelques problèmes au service (5
doubles-fautes au premier set).
”
Serena va me
pousser à
m’améliorer”
Azarenka est-elle la meilleure
joueuse au monde actuellement ? « Je n’irai pas sur le terrain me tuer à la tâche jour
après jour, si je ne pensais pas
que c’était le cas », avait-elle
lancé un peu plus tôt dans la semaine. Hier, elle a précisé :
« Quand je dis que je crois en
moi, c’est parce il n’y a pas
d’autre état d’esprit à avoir
quand on entre sur le terrain. »
Et de développer sur son rapport
avec la numéro 1 mondiale :
« Serena est une joueuse qui m’a
poussé souvent à mes limites.
C’est la plus grosse compétitrice
qu’on puisse avoir en face. C’est
un super challenge de l’avoir car
ça va me pousser à m’améliorer. »
Ce retour vers les sommets,
Azarenka le vit différemment de
sa première période faste, en
2012-2013, avec deux titres en
Grand Chelem et la place de numéro 1 mondiale. « Quand j’ai
atteint ces objectifs, j’ai eu des
difficultés à retrouver ma motivation », a-t-elle noté. Puis les
blessures s’en sont mêlées (pied
notamment), mais je n’ai jamais
douté de mes capacités à revenir à mon meilleur niveau .
Aujourd’hui, elle apprécie plus et
organise mieux ses priorités :
«Ça m’aide à être détendue.»
Attention, tout de même, Azarenka n’a pas totalement changé
non plus. Lorsqu’un journaliste
l’interrogea sur la saison de terre
battue à venir soulignant que ce
n’est pas sa meilleure surface,
son regard bleu s’est un peu figé.
« J’ai toujours été très forte pour
prouver que les gens ont tort, at-elle annoncé sans ciller. Alors
je suis très motivée pour attaquer la terre battue dont on dit
que ce n’est pas ma surface favorite.» Compris ? ¢
97
C’est le nombre
de semaines
écoulées
entre deux présences de
Victoria Azarenka dans le
top 5 du classement
WTA. La Biélorusse sera
cinquième ce lundi et
n’avait pas occupé une
place aussi haute depuis
le 26 mai 2014. Dans
l’intervalle, souvent
blessée, elle était
redescendue jusqu’à la
50e place (février 2015).
MIAMI (USA)
Clive Brunskill/AFP
DENOTREENVOYÉSPÉCIAL
Serena Williams peut commencer à se faire du mourron. Lorsqu’elle aura
réglé ses propres problèmes, elle va trouver sur sa route une Vika
Azarenka très affûtée et bien déterminée à contester son pouvoir.
Djoko vise
deux records
2 fois 2 font 2
Après Indian Wells, la paire Mahut-Herbert s’est adjugée
le double à Miami. Du coup, ils deviennent numéros 2
mondiaux de la spécialité.
DOUBLE HOMMES
¢ FINALE
Mahut-Herbert b. Klaasen-Ram
(AFS-USA) 5-7, 6-1, 10-7.
DENOTREENVOYESPECIAL
VINCENTCOGNET
S’il domine aujourd’hui Kei Nishikori,
le Serbe fera tomber deux barrières
historiques.
28
PROGRAMME
Mike Ehrmann/AFP
MIAMI – En septembre dernier,
Nicolas Mahut et Pierre-Hugues
devenaient la toute première
paire française à inscrire son
nom au palmarès de l’US Open.
Hier, ils ont signé le même type
d’exploit à Miami, en dominant
5-7, 6-1, 10-7 le Sud-Africain Raven Klaasen (n° 20 mondial) et
l’Américain Rajeev Ram (n° 36).
Les compères quittent surtout les
States sur un formidable doublé
Indian Wells-Miami. Depuis dix
ans, seuls les Bryan brothers (en
2014) avaient fait le job à la fois
en Californie et en Floride. Une
référence, et une vraie. Cette embellie se traduit logiquement
dans la hiérarchie de la spécialité : demain, « Mahoutte » et
« P2H » seront numéros 2 mondiaux, derrière Murray-Soares.
Sans jamais évoluer au même
niveau que lors de leurs demi-finales face aux Bryan , les Français ont pu surfer sur la vague de
confiance née de leur série de
neuf succès d’affilée. Elle leur
AUJOURD’HUI
À partir de 19 heures
(heure française)
En fusion actuellement, Mahut et Herbert alignent les victoires. Leur rêve
de Rio se profile à l’horizon.
permit notamment de zapper
très vite un premier set bien
poussif. Peut-être anesthésiés
par les 32 °C qui plombaient le
central, ils se montraient incapables de régler la mire en retour. À
5-6, la sanction tomba au terme
d’un jeu de service de Mahut caviardé de concert.
Mais leur marge était si importante qu’il leur suffit de laisser
quelques retours dans le court
pour prendre le dessus. Klaasen
et Ram ne disputaient là que leur
troisième finale sur le circuit
principal. À Delray Beach, Aca-
pulco et Indian Wells, ils
n’avaient pu franchir le cap du
premier tour. En serrant le jeu, les
Français prirent aisément le dessus. Le deuxième set fila vite
(6-1), le super tie-break tout aussi
rapidement (10 points à 7). « Ç’a
été un mois plein de tennis pour
nous, mais c’est positif ! déclara
Herbert au micro du stade. Jouer
à ce niveau pendant deux tournois, c’est un rêve pour nous. Il
faut remercier notre kiné-ostéo
(Olivier Choupeau) parce que si
on est encore sur pied
aujourd’hui, c’est grâce à lui. »
FINALE HOMMES
Djokovic (SER) - Nishikori
(JAP)
Pas avant 21 heures
FINALE DOUBLE FEMMES
Babos-Shvedova (HON-KAZ)
- Mattek-Sands-Safarova
(USA-RTC)
ATP MASTERS 1000 DUR
¢ DEMI-FINALES
Nishikori (JAP) b. Kyrgios (AUS),
6-3, 7-5.
DUR
WTA
¢ FINALE
Azarenka (BLR) b. Kuznetsova
(RUS), 6-3, 6-2.
Avant la finale de Miami,
deux joueurs sont au coude-à-coude pour le nombre de
titres en Masters 1000 : Rafael
Nadal et Novak Djokovic (27). En
cas de succès, le Serbe deviendrait le numero uno. Depuis le
1er janvier 2011, il a remporté 22
des 42 Masters 1000 qu’il a disputés. Il a par ailleurs atteint la finale de ses onze derniers Masters 1000. Sa dernière défaite en
finale remonte à Cincinnati 2015
(battu par Roger Federer).
En millions de dollars, la somme gagnée sur les courts
par Novak Djokovic s’il remporte le tournoi (98 199 528 $ ,
pour être plus précis). Là encore,
98,2
Kyrgios trop léger
il deviendrait le number one, devant
Roger
Fe d e r e r
(97 855 881 $). À titre de comparaison, Bjorn Borg a amassé
3 655 751 $, Ivan Lendl,
21 262 417, Pete Sampras,
43 280 489 et Rafael Nadal
76378282.
Depuis le début de sa
carrière, Kei Nishikori
(26 ans) a affronté onze fois le
numéro 1 mondial du moment .
Son ratio est de deux succès pour
neuf défaites. Mais ces exceptions peuvent donner du courage au Japonais. C’est en effet…
Novak Djokovic qu’il a dominé
en deux occasions : en demi-finale de Bâle 2011 et en demi-fiV.C.
nale de l’US Open 2014.
2/9
Vendredi soir, on attendait beaucoup de la demi-finale entre Kei Nishikori (vainqueur de Monfils après
avoir écarté cinq balles de match) et Nick Kyrgios, tombeur autoritaire de Raonic. On eut droit à un
one-man-show du Japonais, à la fois clinique (seulement huit fautes directes) et très agressif. C’est
en enchaînant trois magnifiques volées que le 6e joueur mondial plia l’affaire sur sa deuxième balle
de match. L’Australien se consolera en apprenant qu’il intégrera demain, pour la première fois, le
top 20. « C’est cool, a-t-il commenté. Mais il y a encore dix-neuf gars devant moi. » V. C.
24
RUGBY
Top 14
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
TOULON - CLERMONT
20e JOURNÉE
L’HEURE DE
LA GENERALE
MAXIME RAULIN
Même si les « coiffeurs du RCT » ont gagné
au Racing 92 le week-end dernier (21-20),
la plupart vont reprendre gentiment leur
place dans le frigo toulonnais. Bernard Laporte n’est pas fan de ce genre d’expression.
Mais pas besoin d’être dans la tête du manager de Toulon pour savoir qu’il a déjà une
idée très précise de son quinze qui démarrera à Colombes dimanche prochain pour
le grand rendez-vous du triple champion
d’Europe, le quart de finale européen. C’est
une évidence ! Même si, en quarante minutes de présence sur la pelouse de Lille, le pilier Mourad Boughanmi a sorti un match
« de niveau international à 11 plaquages et
3 ballons grattés » dixit Laporte, même si le
troisième-ligne centre Charles Ollivon a
traversé le terrain, le manager du RCT a
choisi d’aligner ses tauliers pour la réception de Clermont au Stade-Vélodrome de
Marseille. Et sauf blessure, la hiérarchie ne
devrait pas être bousculée la semaine prochaine.
LA SURPRISE MENINI
L’ancien sélectionneur des Bleus a néanmoins concocté une petite surprise.
Alexandre Menini est titulaire à gauche de
la mêlée. Chiocci fait banquette et Fresia
est en tribune. Exit les deux Bleus de l’hiver. Menini a un gros coup à jouer. Il le sait :
« C’est un match important. Une semaine
avant le quart de Coupe d’Europe, il y a de
l’enjeu et de la pression. » Pour le reste, les
machines Gorgodze, Smith ou Vermeulen, devant, et Nonu, Bastareaud ou Habana, derrière, sont présents. Sans surprise cette fois. La bonne nouvelle, c’est
que le maître à jouer Matt Giteau est à
nouveau disponible, après trois mois
d’absence (opération aux adducteurs).
L’ouvreur australien (33 ans, 102 sél.), qui
devait débuter sur le banc, sera finalement laissé au repos mais devrait postuler
dimanche prochain, même s’il ne sera
sans doute pas titulaire. « Son retour est
un bon signe pour tout le monde, juge le
demi de mêlée Jonathan Pélissé. Matt est
un moteur. » Si la venue de Clermont fait
office de starter aux cadres rouge et noir
qui se reposent depuis quinze jours, un
succès permettrait aussi au RCT de conforter sa place parmi les deux premiers du
Top 14, directement qualifiés pour les demi-finales. « La victoire est impérative,
avoue Menini. D’un point de vue comptable, mais aussi pour les têtes à une semaine du quart de finale. » ¢
Franck Faugère/L’Équipe
Au Stade-Vélodrome, Toulon aligne contre Clermont un quinze
de tauliers, proche de celui qui affrontera le Racing 92 en quarts
de finale de la Coupe d’Europe dimanche prochain.
«J’ai l’impression d’être à la maison»
Tom Taylor va enchaîner contre Clermont une sixième titularisation. Une nouvelle occasion de prouver son talent
et de gagner sa place dans l’armada toulonnaise.
Frédéric Lancelot/L’Équipe
MAXIME RAULIN
EN BREF
(NZL)
27 ans.
1,83 m, 85 kg.
Club : Toulon.
Ouvreur ou centre.
Avec Matt Giteau, Fred Michalak et
Quade Cooper, Toulon avait pour
cette saison son quota
d’ouvreurs internationaux.Tom Taylor est venu
pourtant s’ajouter à cette
liste prestigieuse. Après
des débuts difficiles sous
le maillot du RCT,
l’ouvreur néo-zélandais
(3 sélections) est en
train de faire son trou,
profitant des blessures
des uns et de la méforme
des autres. La voix posée, Tom
Taylor (27 ans) se livre avant de
passer un test important contre
l’ASM.
«Cinq mois après votre arrivée en
France, comment jugez-vous
votre adaptation ?
Plutôt bonne. C’est la première
fois que je change de club. Je
n’avais joué que pour les Crusaders à Canterbury. J’ai donc
mis un peu de temps à
comprendre comment l’équipe
fonctionnait. Ce n’est pas le rugby
auquel j’ai été habitué. Il m’a fallu
un petit mois pour m’adapter.
Aujourd’hui, l’équipe joue aussi de
mieux en mieux, je me sens en
pleine confiance. J’ai l’impression
d’être à la maison. Je suis heureux
ici. J’ai enfin la chance d’être entouré par de très grands joueurs
qui m’ont beaucoup aidé.
Qu’est-ce qui a été le plus difficile
à gérer dans votre nouvelle vie à
Toulon ?
Ce sont des choses extérieures au
rugby, comme trouver une maison, savoir où sont les commerces, etc. Mais le plus dur, c’est la
langue ! J’apprends très lentement
le français. Je suis nul !
Qu’est-ce qui vous a le plus
surpris ici à votre arrivée ?
Les supporters. Ceux de Toulon,
mais aussi ceux des autres équipes. C’était presque un choc ! En
Nouvelle-Zélande, les supporters
ne crient pas autant. Cette passion
pour leur équipe est assez hallucinante ici.
Vous n’avez pas été effrayé quand
vous êtes arrivé à Mayol en bus
pour la première fois ?
(Il rigole.) J’en avais entendu parler. Mais c’est autre chose quand
vous posez le pied par terre, que
vous fendez la foule et qu’on vous
tape dans le dos ! Je n’avais pas
vraiment imaginé ça comme ça.
”
Il m’a fallu un petit
mois pour m’adapter.
Aujourd’hui, je me
sens en pleine
confiance.”
Votre première titularisation, à
Toulouse (défaite 31-8), ne s’est
pas très bien passée. Comment
l’expliquez-vous ?
Je n’étais pas préparé comme je le
souhaitais. Mais ce n’est pas une
excuse, j’ai fait un mauvais
match. Parfois un bon coup de
pied lance ton match. Mais, malheureusement, j’ai raté le premier. Finalement, avec le recul,
ça a été un match important pour
moi. J’ai compris que je devais
jouer mon jeu, que ça ne servait à
rien d’en faire trop. Sur le moment ça a été dur à vivre.
Pourtant, vous sortiez d’un NPC
(Championnat néo-zélandais)
réussi où vous aviez inscrit
137 points au pied en
12 matches…
Je n’ai pas envie de mettre ça sur le
fait que je venais d’arriver en
France. Je m’étais peut-être mis
un peu trop de pression pour
prouver que j’étais un bon buteur.
Quand Jonny (Wilkinson) est là je
passe beaucoup de temps avec
lui. On travaille les coups de pied,
mais aussi d’autres aspects de
mon jeu, comme la passe. C’est
une chance de pouvoir m’entraîner avec lui. J’espère qu’on me
donnera une nouvelle chance de
buter. Mais Jo (Jonathan Pélissié)
bute très bien en ce moment. Ça
me permet de me concentrer uniquement sur mon rôle d’ouvreur.
Depuis mi-février vous avez
enchaîné cinq matches. On vous
sent plus épanoui…
Oui, c’est vrai. Je sais ce qu’on attend de moi, j’ai plus confiance
en moi. Diego (Dominguez, qui
succédera à Bernard Laporte la
saison prochaine) m’aide au
quotidien. Je parle beaucoup
avec lui. Avec Jo (Pélissié) et Ma’a
(Nonu) aussi.
Vous serez à nouveau titulaire
face à Clermont. Est-ce un
véritable test pour vous ?
Je sais qu’en France il y a certains
matches plus importants que
d’autres. Clermont, c’est un gros
match. Mon premier match à
Marseille, dans un grand stade.
J’ai hâte. Je dois montrer que je
mérite ma place pour jouer le
quart le week-end suivant.
Matt Giteau est de retour dans le
groupe. Ne craignez vous pas de
moins jouer ?
C’est une très bonne chose que
Matt soit de retour avec nous.
C’est un grand joueur. Il y a une
grosse concurrence pour démarrer chaque week-end mais c’est
bon pour l’équipe.
Le Racing vous a bien réussi le
week-end dernier…
(Il coupe.) C’est mon meilleur
souvenir depuis que je suis à
Toulon ! Il y avait une majorité de
joueurs qui n’évoluent pas souvent ensemble. On n’était pas favoris. Personne ne nous voyait
gagner. Mais on a sorti un gros
match. C’étaient des émotions
très fortes.
Face à vous, il y avait Dan Carter,
un joueur que vous connaissez
bien. Comment avez-vous vécu
toutes ces années dans son
ombre aux Crusaders ?
Je n’ai jamais vu les choses comme
ça. J’ai beaucoup joué, contrairement à ce qu’on peut penser
(55 matches de Super Rugby en
quatre saisons). J’ai joué à l’ouverture, au centre ou à l’arrière. Nous
avions de très bonnes relations,
comme avec Colin (Slade, autre
ouvreur des Crusaders jouant désormais à Pau). Nous jouions au
même poste mais nous étions
amis. On a passé beaucoup de
temps ensemble. On faisait pas
mal d’exercices supplémentaires
après les entraînements.
Avec la retraite de Dan Carter en
sélection, n’était-ce pas l’occasion
d’avoir une nouvelle chance chez
les All Blacks ?
J’avais besoin d’un nouveau challenge. Le Top14 me plaisait. Je ne
regrette pas mon choix.
uu
Pourtant votre père et votre oncle
25
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
20e JOURNÉE
Top 14
TOULON - CLERMONT
Clermont voyage tout inclus
Dans un monde où gagner à l’extérieur serait chose aisée, l’ASM
aurait une sérieuse opportunité,
aujourd’hui, d’éloigner sérieusement ses plus proches concurrents à l’une des deux premières
places du Top 14. Ça tombe bien,
ce monde existe, et les Clermontois baignent dedans depuis le début de saison. En neuf déplacements, ils sont revenus sept fois
victorieux. La statistique est colossale et curieuse. Colossale, car
les Auvergnats ne sont qu’à une
unité du record en la matière en
Top 14, détenue par les Perpignan
et Toulouse de 2008-2009, et
par… l’ASM de 2007-2008.
Curieuse, car Clermont, qui avait
préservé une invincibilité sans
égale au stade Michelin (*), est devenu cette saison une équipe plus
performante loin de chez elle qu’à
domicile (6 victoires, 3 défaites,
1 nul). Aucun autre club du Top 14
ne présente un bilan pareillement
déséquilibré. L’ASM est aussi plus
performante offensivement chez
les autres (29,9 points de
moyenne par match) que dans
son antre (26,9).
croyable que je n’oublierai jamais. Mais j’ai fait un choix.
Plusieurs joueurs avec qui vous
avez été champion du monde
Juniors en 2009 ont été sacrés
champions du monde avec les
Blacks (Aaron Cruden ou Zack
Guildford en 2011). N’êtes-vous
pas jaloux ?
(Il rigole.) Non... J’aurais adoré,
mais je reste très fier de tout ce
que j’ai accompli depuis le début
de ma carrière.»
Arbitre : M. Raynal (Roussillon - Pays Catalan). - Stade Félix-Mayol.
11
6
HABANA
12
NONU
9
15
8
10
14
TUISOVA
5
2
F. LEE
4
3
1
CHAUME
6
CHOULY
CAP.ô
15
SPEDDING
9
12
PARRA
TOEAVA
11
NAKAITACI
CLERMONT
Entraîneurs : F. Azéma, J. Gibbes, D.Bès et X.
Sadourny.
Remplaçants : Kayser (16), Domingo (17), Iturria
(18), Cancoriet (19), Radosavljevic (20), B. James
(21), Rougerie (22), Ric (23).
AUJOURD'HUI
5 G. 3 G.
1 N.
*Dans cet ordre en Top 14
ESSAIS
INSCRITS
ESSAIS
ENCAISSÉS
3,58
2,79
1,63
1,37
Moyenne par match
CLASSEMENT
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
ÉQUIPES
CLERMONT
MONTPELLIER
RACING 92
TOULON
BORDEAUX-B.
TOULOUSE
CASTRES
GRENOBLE
LA ROCHELLE
BRIVE
PAU
ST. FRANÇAIS
OYONNAX
AGEN
Pts J.
66
64
64
61
53
53
49
46
44
43
41
32
18
16
19
20
20
19
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
LICUL
EL
ES
9 OPPOSITIONS*
PAS DE PLACE POUR LES PELLICULES !
JUSQU’
À
LI
É
4e
2e
CLASSEMENT DÉFENSE
13
8
ULUGIA
S. ARMITAGE CHILACHAVA
CLASSEMENT ATTAQUE
REPOSE SUR VOS ÉPAULES
HIER
16:15 : TOULON-CLERMONT
(Canal +)
RAKA
10
FI. VAN DER MERWE
Entraîneurs : B. Laporte, J. Delmas et S. Meehan.
Remplaçants : Orioli (16), Chiocci (17), Lassalle
(18), Fernandez Lobbe (19), O'Connor (20),
Michalak (21), Escande (22), Saulo (23).
1 er
2e
2
GUIRADO
5
TOULON
¢
14
YATO
(*) 77 matches en quatre ans et
demi, du 21 mai 2009 au 3 mai
2014.
D’UNE NATION
VENDREDI
VAHAAMAHINA FERNANDEZ J. DAVIES
FIANTE
R. TAOFIFENUA
7
7
KOTZE
GORGODZE
VERMEULEN
BASTAREAUD TAYLOR
3
MENINI
4
PÉLISSIÉ
D. MITCHELL
13
1
J. SMITH
CAP.ô
A. Ba.
MIN É E
S
TOULON
CLERMONT
¢
MONTPELLIER-BRIVE : 19-3;
CASTRES-TOULOUSE : 15-9;
OYONNAX-GRENOBLE : 20-27;
AGEN-PAU : 26-33;
LA ROCHELLE-STADE FRANÇAIS
(BD) : 21-18;
BORDEAUX-BÈGLES - RACING 92 :
20-28.
16:15
Il est difficile de relativiser la performance clermontoise, mais un
facteur est à prendre en compte :
hormis l’UBB, la semaine passée
(24-19), l’ASM n’a battu chez eux
que des clubs classés au-delà des
six premiers (La Rochelle, Oyonnax, Brive, Agen, Castres et Grenoble). D’ici à la fin de saison, elle
va avoir droit à trois voyages plus
compliqués : au Stade-Vélodrome aujourd’hui, puis au Racing et à Toulouse. Trois déplace-
ments qui, après l’élimination en
Coupe d’Europe, serviront de valeur étalon en vue des phases
finales de Top 14. Face à Toulon, il
s’agira d’un test de solidité pour
lequel Franck Azéma a musclé
son pack (retour de Flip Van der
Merwe et Fritz Lee) et son centre
du terrain (première association
du duo Toeava et Davies).
QUAND L’ESPOIR
¢
Canal +.
AUJOURD'HUI
SE TESTER EN VUE
DES PHASES FINALES
P
maillot n’a-t-il pas une
importance encore plus
particulière pour vous ?
Bien sûr. Mon père (Warwick
Taylor) a été all black à 24 reprises et a gagné la Coupe du monde
(1987). Mais je n’ai aucun souvenir car je n’étais pas né ! Mon oncle (Murray Taylor) aussi a été all
black (7 sélections). J’ai eu la
chance de porter ce maillot trois
fois. C’était quelque chose d’in-
Le week-end dernier à Bordeaux l’entrée de Morgan Parra avait fait du
bien aux Auvergnats, qui l’avaient emporté 24-19
Duane Vermeulen
(à gauche), Ma’a Nonu
et Romain Taofifenua
(de dos) sont de retour
pour ce match contre
Clermont.
*pellicules visibles, usage régulier, 126 sujets ont 100% des pellicules visibles éliminées
(étude clinique sur 280 sujets)
uu ont porté le maillot des Blacks. Ce
Nicolas Luttiau/L’Équipe
L’ASMa quatre déplacements devant elle, pour égaler
le record de huit victoires à l’extérieur en une saison.
Une fraîcheur à toute épreuve
et jusqu’à 100% de pellicules éliminées*.
26 RUGBY
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
Top 14
CASTRES - TOULOUSE : 15-9
20e JOURNÉE
Dix minutes qui changent tout
De cette triste rencontre, il n’y a que les derniers instants à retenir.
Parce qu’ils relancent l’intérêt d’une fin de saison où Castres peut encore ambitionner la sixième place.
6
6
TOULOUSE
15
9
NOTREENVOYÉSPÉCIAL
LAURENTCAMPISTRON
CASTRES – Allez, zappons directement les soixante-dix premières minutes. Rien à voir. « Une
purge, admet même Ugo Mola,
l’entraîneur toulousain. Franchement, si quelqu’un s’est régalé… Honnêtement, on n’a rien
vu, sinon un pauvre Toulouse incapable d’enclencher de la vitesse pour surprendre son adversaire. Si on a dépassé une fois
les quinze ou vingt secondes
d’affilée de temps de jeu, c’est le
maxi.»
On joue la 70e minute, donc.
Le Stade Toulousain, mené 12-9,
obtient une pénalité à 30 mètres
des perches adverses, côté droit.
Pas facile mais réalisable pour
revenir à égalité. L’ouvreur remplaçant, Jean-Marc Doussain,
choisit pourtant la pénaltouche.
«Je m’attendais à ce qu’ils prennent les points au pied, reconnaît
l’arrière castrais Geoffrey Palis.
Mais c’est vrai que le vent était
violent. Et puis, ils se sentaient
forts devant. S’ils avaient marqué, tout le monde les aurait félicités. Sans doute visaient-ils
autre chose qu’un nul. » Deux
minutes après cette pénaltouche, Toulouse obtient une nouvelle pénalité, quasiment au
même endroit. Rebelote. Doussain tape encore en touche. « Ils
se pensaient sûrement dominateurs en conquête, analyse
Christophe Urios, le coach du
CO. Ils avaient six avants frais.
On pourrait penser que c’est un
brin prétentieux, mais, franchement, ça se défend. Et puis, honnêtement, je m’en fous un peu…»
Mola, lui, ne trouve pas le choix
de ses joueurs totalement incongru : « La prise des points, qui
nous aurait peut-être donné un
énième match nul, n’était pas
forcément le bon choix. Même si,
vent contre, ça aurait pu se tenter.» «Il y avait énormément de
vent en travers et elles étaient
très compliquées à passer,
ajoute l’ailier Vincent Clerc.
Comme on dominait en touche
et en mêlée, c’était assez logique
de chercher la sécurité en sollicitant nos points forts du jour.»
”
Ça s’appelle le
panache argentin !”
CHRISTOPHE URIOS
Toulouse, d’ailleurs, récupère le
lancer et avance dans les 22 mètres castrais. Nouvelle pénalité.
Ce coup-ci, Florian Fritz, promu
capitaine après la sortie de
Yoann Maestri, choisit la mêlée.
Les avants rouge et noir avancent une fois, puis deux. À chaque fois, l’arbitre tend le bras
pour leur redonner l’avantage.
Se dirige-t-on vers un essai
de pénalité? Sur son banc, Urios
anticipe la catastrophe. Il réagit aussitôt en sortant son pilier
droit remplaçant Yohan Montès
pour remettre le titulaire, Karena Wihongi. « Yohan était
en difficulté, ça arrive. Il avait
une douleur à l’adducteur et
toutes ses mêlées n’étaient
pas très bonnes. En face, Baille
avait pris le dessus. Il me semblait que si je ne le remplaçais
pas à ce moment-là, on risquait
de perdre. Ça s’appelle un coaching heureux.»
Sur la mêlée qui suit, Toulouse
éprouve plus de difficultés à
avancer. « L’arbitre nous demande de sortir rapidement le
ballon, du coup on ne peut pas
obtenir une autre pénalité qui
aurait pu se transformer en essai», raconte Clerc. Pis, dans l’esquisse brouillonne de ballon
porté qui suit, Rory Kockott, bien
aidé par ses avants, parvient à
poser ses mains sur le ballon et à
bloquer l’avancée toulousaine.
L’arbitre siffle une nouvelle mêlée. Introduction CO. « C’est le
tournant du match, assure le
flanker castrais Yannick Cabal-
Nicolas Luttiau/L’Équipe
CASTRES
Les Castrais exultent et félicitent Benjamin Urdapilleta, qui vient de marquer après la sirène le drop qui prive Toulouse du bonus défensif.
lero. Ce type d’action est toujours
très difficile à arbitrer. C’est assez
vicieux. Les Toulousains sont pas
mal, se reconstruisent autour
des petits tas, mais on défend
bien. » Urios a vu aussi l’intervention décisive de Kockott :
« Après le match, dans le vestiaire, comme il s’était fait un peu
marcher dessus sur l’action, je lui
ai dit : “Ça piquait, non ?’’ Et lui
m’a répondu : “Ouais, mais on a
gagné le ballon, mec!’’»
Derrière, il reste encore quatre
minutes à jouer. Le CO parvient
d’abord à renvoyer le jeu dans
le camp toulousain grâce à un
coup de pied de «1250 mètres»,
selon Urios, de Geoffrey Palis. Et
puis, après plusieurs turnovers
et un dernier en-avant d’Harinordoquy, il y a cette mêlée à
la sirène dans les 22 mètres
toulousains, idéale pour une tentative de drop. « Moi, j’aurais
tapé en touche », confie Palis.
Comme Urios, d’ailleurs: «Je me
voyais bien me faire contrer et
me retrouver avec un essai encaissé comme à Brive, le weekend passé (23-22). Ça s’appelle le
panache argentin !»
L’Argentin, c’est Benjamin Urdapilleta, l’ouvreur. «Le drop n’a
jamais été ma priorité, concèdet-il. Au début, quand je m’entraînais, le ballon ne montait pas,
c’était catastrophique ! Maintenant, au moins, il s’élève ! » Et il
lui arrive même de passer entre
les perches. Celui d’hier enlève
le bonus défensif à Toulouse
et permet à son équipe de revenir à quatre longueurs de la
sixième place, qualificative pour
la phase finale. « Le plus embêtant, conclut Mola, c’est qu’une
équipe finit sur une note positive
quand l’autre termine sur une
négative.» ¢
Toulouse reste encore sur sa fin
Au Stade Toulousain, ces dernières semaines, les fins de
match sont souvent cruelles ou
frustrantes. Souvenez-vous :
contre Montpellier (29-31), il
avait raté la transformation qui
lui aurait donné un nul ; à Brive
(21-21), il avait loupé celle qui lui
aurait offert la victoire ; à Paris
(17-18), il avait encaissé un essai
de Paul Williams à la 78e minute ; et hier à Castres, il a en-
caissé après la sirène, le drop qui
le prive du bonus défensif. Voilà
donc sept points envolés dans le
money-time.
«On manque de réalisme, explique l’ailier Vincent Clerc. On
fait de bonnes mêlées, de bonnes touches, on se rapproche
petit à petit de la ligne d’en-but
mais on ne concrétise pas.
Après, ça bascule sur un ballon
enterré. Est-ce la peur de ne pas
arriver à marquer encore une
fois qui nous bloque un peu ?»
Un facteur psychologique ?
Ugo Mola, l’entraîneur, estime
plutôt que son équipe manque
de sang-froid et de détermination dans les rencontres serrées.
« Sur les bras de fer, on n’est pas
très costauds. Pas assez tueurs
ou réalistes, en tout cas. Soit on
est ultradominants et on gagne,
soit on ne l’est pas et ça tourne
souvent en notre défaveur en fin
de match. » Bien sûr, Toulouse
n’en serait pas aujourd’hui à haïr
la sirène s’il parvenait à se mettre à l’abri plus tôt, comme il en a
souvent l’occasion. « Si le contenu contre Castres avait été à la
hauteur de ce qu’on a essayé de
mettre en place dans la semaine, on n’aurait pas à regretter ce genre de situation », reL. C.
connaît Mola.
17
Le nombre
d’en-avant
commis dans
ce match brouillon
(8 pour Castres, 9 pour
Toulouse). Il y eut aussi
24 fautes (14 contre 10)
et 25 mêlées, autant
de signes d’un match
très pauvre.
1
Toulouse n’a gagné
qu’un seul
de ses sept
derniers matches,
contre le Stade Français
dimanche dernier.
Pour 2 nuls et 4 défaites.
i
EXPRESSO
iÉquipe de France : la tournée
argentine à Tucuman. Les deux
tests entre l’Argentine et la France
seront disputés à Tucuman (nordouest de l’Argentine) les 18 et 25juin.
Les Pumas reçoivent habituellement
leurs hôtes à Buenos Aires
ou à Mendoza, mais la fédération
souhaitait honorer la région berceau
de l’indépendance argentine
dont le pays fêtera le bicentenaire
dans la même période.
L’indépendance, le 9 juillet 1816,
avait été proclamée par
une assemblée réunie à Tucuman.
iLa Rochelle : Barry revient.
L’international français de rugby à 7
Steeve Barry rejoindra la saison
prochaine La Rochelle, son club
formateur, avec lequel il s’est engagé
pour deux saisons. Barry, vingtquatreans (1,81m, 89kg), avait quitté
le centre de formation rochelais il y a
quatre ans pour tenter l’aventure du 7,
discipline devenue olympique. Cadre
de la sélection, il devrait être présent
à Rio pour les JO, avant de revenir
en Charente-Maritime.
iUniversitaires : les Bleus
battent l’Angleterre. Emmenés
par quelques joueurs déjà alignés en
Top 14 (le Bordelais Charles Brousse,
le Rochelais Lancelot Luteau ou le
Toulonnais Grégory Annetta), l’équipe
de France universitaire s’est imposée
face à l’Angleterre (30-27) hier à Blois.
RUGBY 27
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
20e JOURNÉE
Le Racing déjà
en mode Europe
ÉQUIPES
1 LYON
2 BAYONNE
3 AURILLAC
4 BÉZIERS
5 PERPIGNAN
6 COLOMIERS
7 ALBI
8 MT-DE-MARSAN
9 MONTAUBAN
10 BOURGOIN
11 BIARRITZ
12 NARBONNE
13 TARBES
14 CARCASSONNE
15 DAX
16 AIX-EN-PROVENCE
20
28
DENOTREENVOYÉSPÉCIALPERMANENT
HAMIDIMAKHOUKHENE
BORDEAUX – Dans l’ascenseur
qui les reconduit aux vestiaires,
Laurent Labit et Ronan O’Gara se
frottent les yeux. « Ça va mieux
soupire l’entraîneur des troisquarts du Racing 92. C’est fou, on
doit tourner à la mi-temps avec
trois essais ! » Le Racing a finalement dominé Bordeaux et vient
de signer une incontestable
sixième victoire à l’extérieur.
Malgré tout, on s’amuse à imaginer le technicien francilien à
la pause. Se voyant expliquer
l’inexplicable, à savoir comment
les visiteurs, au terme d’une première mi-temps qui les a vus
posséder plus souvent le ballon
que l’UBB (60 % - 40 %), occuper
davantage le territoire adverse
(10’55’’ contre 5’30’’), et être
moins pénalisés que les Girondins (3 pénalités, contre 5),
ont regagné les vestiaires
menés 10-9.
Floués par une décision arbitrale après que M. Marchat a refusé un drop pourtant valable à
Talès, le ballon étant bien passé
au-dessus de la barre transversale. Frustrés, aussi par leur incapacité à concrétiser leurs nombreux temps forts, tels les deux
fois où Robinson fut stoppé à un
mètre de la ligne girondine (27e,
30e), ou quand le pack francilien
fut encore mis en échec devant la
ligne après une belle démonstration de puissance derrière un
ballon porté (33e).
Mais non, Labit savoure simplement ce succès qui permet au
Racing de consolider sa place
dans le carré de tête. Alors qu’il
avait débuté le match de la pire
des manières en encaissant dès
la cinquième minute un essai
marqué en coin par Talebula. «À
la mi-temps, on avait l’impression d’avoir mis les ingrédients.
Et on n’avait pas senti Bordeaux
très, très à l’aise, et qui a eu du
mal, apparemment, à digérer le
revers du dernier week-end contre Clermont (19-24). On a dit aux
joueurs de continuer et d’insister,
d’être plus efficaces et réalistes
dans la gestion des temps forts. Et
justement, en seconde mitemps, on a pratiquement marqué sur tous nos temps forts. »
L’UBB A ENCORE CRAQUÉ
Johan Goosen,
qui déborde
ici Talebula, a inscrit
un doublé contre
Bordeaux.
¢
¢
23
Le nombre
de points marqués
par Johan Goosen
hier à Bordeaux.
C’est son record
sur un match
avec le Racing
toutes compétitions
confondues.
Et hier, les Girondins ont effectivement semblé fatigués. « On
n’a pas su rebondir après la déception du week-end dernier »,
admettait Raphaël Ibañez, le
manager. «Fatigués ? Non ! enchaînait le capitaine, LouisBenoît Madaule. En première
mi- temps, on n’a pas su dominer cette équipe du Racing . On a
réussi à les mettre à mal, mais le
100 24
69 24
63 24
60 23
59 24
57 24
56 24
55 24
52 24
52 24
50 24
46 23
41 24
41 24
35 24
32 24
22
15
14
13
12
11
12
12
11
10
11
10
10
9
7
7
0
1
0
1
1
3
2
1
0
0
0
0
0
0
1
0
JEUDI
score (10-9) n’est pas forcément
flatteur pour nous ». Comme
face au leader du Top 14 à Chaban, les Girondins ont encaissé
deux essais en trois minutes en
début de seconde période (51e,
53e). Claassen, après un départ
derrière mêlée, et Goosen, interceptant une passe de Beauxis à
Kitschoff, ont scellé le sort de la
rencontre. « Je crois que l’interception (de Goosen) leur a coupé
les jambes », poursuivait Labit.
Et malgré un beau finish des Girondins, qui recollèrent à 20-28
après un essai de pénalisation
obtenu sur mêlée (75e), – quatre
minutes après que Taofifenua
« Quel sentiment vous habite
après cette seconde défaite
d’affilée à domicile?
On est, bien sûr, très déçus du résultat. Sur ce match, notamment
en première mi-temps, on a
passé beaucoup de temps à défendre, et dans notre camp.
J’aurais souhaité qu’on puisse inverser cette tendance en seconde période, mais les joueurs
ont laissé beaucoup d’énergie
dans le secteur défensif. Et les
rares munitions qu’on a eues
dans le camp adverse n’ont pas
bien été exploitées dans la conservation.
Vous aviez l’occasion
de distancer vos concurrents
dans la course à la qualification.
Cela n’a pas été le cas,
mais vous restez cinquièmes…
Oui. Les autres formations en
course avec nous doivent se
frotter les mains. On est dans la
position d’une équipe qui est
chassée. On a juste à faire profil
bas. On donne de l’appétit aux
poursuivants. Et c’est le genre de
challenge que j’espère relever
avec les gars, quelles que soient
les prochaines échéances..
Sur quoi, sur qui allez-vous
vous appuyer pour rebondir ?
2
8
10
9
11
10
10
11
13
14
13
13
14
15
16
17
+423
+40
+64
+69
+58
-4
-3
-35
-18
+7
+27
-69
-37
-182
-159
-181
40-19
VENDREDI
¢
AUJOURD'HUI
14:25
¢ NARBONNE - BÉZIERS
¢
s’était vu refuser un essai après
recours à la vidéo– , le Racing se
rachetait de ses deux défaites
consécutives
précédentes
(Montpellier, Toulon).
Le Racing a frappé un grand
c o u p e t a b i e n p ré p a ré
l’échéance européenne contre
Toulon. «Les joueurs avaient les
cartes en main pour être du
grand rendez- vous dimanche
prochain », concluait Labit.
L’UBB, elle, a perdu une nouvelle
occasion de distancer Toulouse
et Castres, ses principaux concurrents dans la course au top 6.
Mais pour l’instant, elle reste cinquième. ¢
Raphaël Ibañez, le manager de l’UBB, était déjà tourné
vers le sprint final pour conserver une place qualificative.
Romain Perrocheau/L’Équipe
MATCHES
J. G. N. P. diff.
MONTAUBAN (BO) - BAYONNE
29-3
ALBI - AURILLAC
30-17
BIARRITZ - BOURGOIN (BD)
26-25
TARBES - COLOMIERS (BD)
31-26
AIX-EN-PROVENCE (BD) - MONT-DE-MARSAN
18-20
DAX (BD) - CARCASSONNE
15-20
« Seuls face à nous-mêmes »
Raphaël Ibañez sait que son équipe traverse une mauvaise
passe, mais elle reste en course pour la phase finale.
Pts
LYON (BO) - PERPIGNAN
Romain Perrocheau/L’Équipe
RACING 92
10
9
| 24e JOURNÉE
PRO D 2
Dominateurs d’une UBB émoussée,
les Franciliens ont maîtrisé l’adversaire.
De bon augure avant leur quart de finale européen.
BORDEAUX-BÈGLES
Top 14
BORDEAUX-BÈGLES - RACING 92 : 20-28
Eurosport 2
25e
PROCHAINE JOURNÉE
Jeudi 7 avril
20:45 : PERPIGNAN-BAYONNE
(Canal+ Sport)
Vendredi 8 avril
18:30 : BIARRITZ-DAX ¢ MONT-DE-MARSAN
- NARBONNE ¢ BOURGOIN-MONTAUBAN ¢
AURILLAC-CARCASSONNE ¢ COLOMIERS AIX-EN-PROVENCE
19:00 : TARBES-LYON (Eurosport 2)
Samedi 9 avril
13:45 : BÉZIERS-ALBI (Eurosport 2)
¢ MARQUEURS
1. Arnold (Lyon), 16 essais.
2. Nalaga (Lyon), 14 essais.
3. Ngwenya, Davies (Biarritz), Paea, Regard
(Lyon), Ruel-Gallay (Montauban, + 1), 8 essais.
8. Rouet (Bayonne), Marais, Meïte, Gmir
(Béziers), 7 essais.
¢ RÉALISATEURS
1. Petitjean (Aurillac, + 7), 289 points.
2. Lucu (Biarritz, + 5), 210 points.
3. Munro (Béziers), 209 points.
4. Bosviel (Bourgoin, + 10), 208 points.
5. Bousquet (Perpignan), 207 points.
6. Lagarde (Albi), 198 points.
7. Potgieter (Lyon, + 15), 184 points.
8. Poet (Tarbes), 183 points.
AUJOURD'HUI
NARBONNE
BÉZIERS
Eurosport 2.
14:25
Arbitre: M. Brousset (Midi-Pyrénées).
Parc des Sports et de l'Amitié.
On va s’appuyer sur une mêlée
qui m’a donné satisfaction. Sur
la première mi-temps, généreuse sur la ligne d’avantage, où
l’on eu un bon état d’esprit pour
sauver des situations critiques. Il
reste six matches et ceux qui
auront la responsabilité de lutter
seront ceux qui feront preuve de
caractère et de détermination.
On va se retrouver seuls face à
nous-mêmes.
Beaucoup
d’équipes vont penser qu’il sera
facile de nous enfoncer, mais
c’est aussi un énorme challenge
qui attend le groupe.»
H. I.
NARBONNE
Entraîneur: J. Harrison.
Équipe: 15 Klur – 14 Rattez, 13 Tuitavake,
12 Eadie, 11 Navakadretia – 10 Halangahu,
9 Sheehan – 7 Meafua, 8 Herjean, 6 Belzons –
5 Boidin, 4 Nkinsi – 3 Ratianidze, 2 Edmonds,
1 Fichten.
Remplaçants: Vuli Koto (16), Tuinukuafe (17),
Manchia (18), Jarmouni (19), Fournil (20),
Rouet (21), Ravuetaki (22), Zanon (23).
BÉZIERS
Entraîneur: M. Edmonds.
Équipe: 15 Peyras-Loustalet – 14 Gmir,
13 Puletua, 12 Vakacegu, 11 Marais – 10 Munro,
9 Valentine – 7 Ramoneda, 8 Lomidze,
6 Massot – 5 Battye, 4 Lokotui – 3 Tokotuu,
2 Fualau, 1 Lafon.
Remplaçants : Pinto Ferrer (16), Fernandes
(17), Lambey (18), Bourdeau (19), Suchier (20),
Max (21), Meïte (22), Stragiotti (23).
28 RUGBY
Top 14
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
OYONNAX - GRENOBLE : 20-27
20e JOURNÉE
Coup de Tian
Expulsé en fin de rencontre contre Grenoble
pour avoir tenu des propos orduriers
à l’arbitre, l’arrière d’Oyonnax encourt
une lourde sanction.
15
11
GRENOBLE
20
27
DENOTREENVOYÉSPÉCIAL
OLLIVIERBIENFAIT
OYONNAX (AIN) – On joue la 70e minute du
match. Oyonnax mène 20-17 face à Grenoble et réalise un match des plus aboutis. M. Poite siffle une pénalité contre
l’USO dans un regroupement proche de
son en-but. Silvère Tian se rélève du
ruck.L’arbitre s’approche de lui, le carton
jaune brandi pour un grattage au sol. « Je
refuse de parler. C’est la septième faute »,
assène M. Poite. « Tu fais chier… Y a rien
là ! » s’énerve Tian. L’arbitre remet la
main à la poche pour en extraire le rouge
cette fois, tout en répétant « Tu fais
chier », manière de lui signifier qu’il avait
bien entendu. Le joueur s’approche alors
de Romain Poite, retenu par Régis Lespinas qui ne peut l’empêcher d’invectiver
l’arbitre. Et Poite de répondre du tac au
tac : « Ouais, ouais, pas de problème. »
Avant d’interpeller le quatrième arbitre
en lui demandant par micro interposé :
« Tu consigneras : “Je vais te choper après,
fils de pute.” »
DE SIXSEMAINES À CINQ ANS
DE SUSPENSION COMME
SANCTION POSSIBLE
Dix minutes plus tard, Grenoble profitait
de cette supériorité numérique pour s’offrir un troisième succès d’affilée (20-27)
grâce à un essai de Diaby à la 78e minute.
Silvère Tian réapparaît alors juste après le
coup de sifflet final. Remonté comme un
coucou. Les membres de la sécurité des
lieux, vigilants, cernent l’officiel. Stéphane
Glas, l’un des deux entraîneurs du club du
Haut-Bugey, colle aux basques de son
joueur, bouillant. Ce qu’il s’est passé ensuite ? « Je n’ai pas envie de commenter
cette expulsion, expliquera, concis, l’arbitre au sortir de sa douche. Il s’est excusé,
mais il y aura tout de même un rapport à
son sujet. » Évident, vu la brutalité des termes employés et l’extrême rareté d’incident comme celui-là. Un peu plus tard
dans la soirée, Silvère Tian prenait conscience de sa réaction démesurée : «Je suis
allé m’excuser. Je voulais tellement cette
victoire que, sur le coup, je me suis énervé.
Je n’aurais pas dû. Des gamins regardaient
ce match. Ma réaction, en tant que joueur
professionnel, n’est pas bonne », a déclaré
le joueur au micro de Canal +.
L’affaire pourrait avoir de graves conséquences pour l’arrière. Entre six et cinquante-deux semaines de suspension, si
l’on s’en réfère au tarif fixé par la Ligue
nationale pour une agression verbale à
arbitre. Voire entre douze et deux cent
soixante semaines, si on se fie au barème
concernant les actions ou paroles menaçantes envers ce même officiel. L’affaire
semble sérieuse pour le numéro 15, qui
s’était illustré d’une autre manière, à la
62e minute, en récupérant le ballon sur
ses propres 22 mètres pour s’en aller
aplatir en coin et permettre alors à Oyonnax de reprendre l’avantage (20-17).
Une action qui avait fait le bonheur des
supporters. Dont une poignée étaient devenus des excités sans discernement à l’issue de la rencontre, sifflant des Grenoblois, insultant monsieur Poite ou
balançant une barrière dans un grillage.
Jean-Pierre Balfin/Le Progrès/PQR
OYONNAX
Silvère Tian, furieux à la fin du match, est accompagné par un membre du staff d’Oyonnax pour quitter la pelouse.
Pas suffisant pour le calmer.
À l’abri de ce brouhaha grotesque, le
troisième-ligne Patrick Sobela regrettait
surtout le trop de fautes des siens. Soulignait que ces dernières avaient offert la
victoire aux visiteurs. Quant au carton, il
prolongeait : « Un rouge, ça impacte forcément. Mais ce n’est pas lui qui explique le
résultat du match. On aurait pu tenir. »
Identique amertume dans la bouche de
l’entraîneur Johann Authier, qui regrettait
un manque de maîtrise de sa troupe dans
les dix dernières minutes. Si le coach parlait volontiers de revers amer, il relevait
également un très bon arbitrage durant
toute la rencontre. Questionné sur le dossier Silvère Tian, il se contenta d’un « Je
n’ai pas à discuter ou à commenter les
décisions de monsieur Poite. » ¢
Simon Mannix, le manager de Pau, ne tarit pas d’éloges sur Colin Slade,
son ouvreur all black, encore décisif à Agen.
33
DENOTREENVOYÉESPÉCIALE
DOMINIQUEISSARTEL
AGEN – Le 20 février, Colin Slade marquait les 19 points de la première victoire
de la Section à l’extérieur, à Montpellier
(19-16). Hier le double champion du
monde all black (21 sél.) a immensément
contribué à la deuxième, sur la pelouse
d’Agen (33-26), où son nouveau club
n’avait plus gagné depuis 1998. En inscrivant 28 points, l’ouvreur de vingt-neuf ans
n’a pas été loin du record de points inscrits
dans un match de Top 14 par un joueur (32
par le Narbonnais Cédric Rosalen en
2006-2007). Une performance soulignée
par son manager et compatriote Simon
Mannix, à l’origine de sa venue en France.
« Colin Slade n’avait pas l’air content
quand vous l’avez sorti, deux minutes
avant la fin de la rencontre…
C’est vrai, il était déçu, mais c’est parce
qu’il venait de rater deux pénalités (77e et
78e) ! Moi, en tout cas, je ne suis pas déçu
de l’avoir choisi pour venir à la Section
Paloise. C’est un des meilleurs numéros
dix au monde.
Qu’apporte un tel joueur dans une équipe
qui vient de remonter en Top 14 ?
Romain Perrocheau/L’Équipe
PAU
26
Défait à La Rochelle (21-18), le Stade
Français a affiché un état d’esprit
rassurant à une semaine de son quart
de finale européen à Leicester.
LA ROCHELLE
STADE FRANÇAIS
13
9
21
18
QUENTINMOYNET
«Il est tellement sérieux»
15
13
Paris dominé,
mais Paris rassuré
DENOTREENVOYÉSPÉCIAL
AGEN - PAU : 26-33
AGEN
LA ROCHELLE - STADE FRANÇAIS : 21-18
Il est tellement sérieux… Tout le monde
profite d’avoir un tel joueur à ses côtés et,
en particulier, notre jeune ouvreur Brandon Fajardo (21 ans). La chose la plus remarquable, c’est qu’il arrive à montrer
qu’on peut faire très bien les choses les
plus simples et que c’est souvent ce qui
fait gagner. C’est un peu la qualité reconnue chez tous les All Blacks : cette humilité en dehors mais aussi sur le terrain, qui
pousse à aller vers un certain dépouillement dans le jeu. C’est très utile dans une
équipe qui est souvent à la lutte.
C’est un peu un “mini ” Dan Carter pour
Pau ?
Son influence est similaire. De toute façon, quand on regarde quels joueurs influencent le plus le Top 14 cette saison,
pour moi, il y a trois noms qui s’imposent :
Dan Carter, Conrad Smith et Colin Slade.
J’ai de la chance, j’en ai deux ! »
LA ROCHELLE – «Frustrés, déçus,
pas satisfaits. » Passé l’amertume d’un treizième revers en
vingt journées, les Parisiens ont
pourtant reconnu s’être retrouvés, à une semaine de leur quart
de finale de Coupe d’Europe
contre Leicester. « Le week-end
dernier, on n’a pas existé à Toulouse (36-3). Aujourd’hui (hier),
on a existé », explique l’entraîneur argentin Gonzalo Quesada.
«Dans l’attitude et le comportement on a senti qu’on n’allait pas
se lâcher les uns les autres, acquiesce le talonneur Laurent
S e m p é ré . O n a j o u é e n
équipe. »« Sur les dernières sorties c’est une des meilleures, notamment dans l’intensité et dans
la gestion qu’on a eues avec le
jeu au pied, ajoute Doumayrou.
On a été solidaires. Ce match
nous fait du bien.»
Globalement dominé, bousculé par la puissance des Rochelais, Paris n’a pourtant jamais été
mené de plus de sept points. Il le
doit à la réussite de son buteur
Jules Plisson, auteur d’un 100 %
(6/6), ainsi qu’à la faillite des artilleurs du Stade Rochelais, JeanPascal Barraque et Zack Holmes
(quatre échecs). Paris jamais largué, donc, mais toujours derrière
au tableau d’affichage. Le Stade
Français a payé son indiscipline,
symbolisée par le carton jaune de
Djibril Camara. « L’indiscipline,
ça commence à être récurrent,
reconnaît Sempéré. Il faudra
qu’on subisse beaucoup moins
en défense si on veut exister le
week-end prochain. » Dans une
semaine à Leicester, les Parisiens
ne pourront pas non plus se permettre de perdre quatre ballons
en touche. « On défend à quatorze et on se trompe dans l’annonce deux touches d’affilée
sous pression… On a fait des fautes bêtes », râle Quesada. Hier
soir, le coach parisien n’avait
aucun blessé à déplorer. « On a
un quart de finale donc pour que
les mecs expriment leurs blessures, il faut que ce soient des fractures ouvertes, se méfiait-il.
Aucun n’est allé voir le docteur, ils
se cachent. On va rajouter un entraînement lundi pour les faire
courir et suivre ceux qui boitent.»
RUGBY 29
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
ÉQUIPES
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
¢
Pts
CLERMONT
MONTPELLIER
RACING 92
TOULON
BORDEAUX-BÈGLES
TOULOUSE
CASTRES
GRENOBLE
LA ROCHELLE
BRIVE
PAU
STADE FRANÇAIS
OYONNAX
AGEN
66
64
64
61
53
53
49
46
44
43
41
32
18
16
TOTAL
G.
N.
P.
p.
c.
19
20
20
19
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
13
14
14
12
11
10
10
10
9
9
9
7
4
3
1
0
1
0
2
2
0
0
0
1
1
0
0
0
5
6
5
7
7
8
10
10
11
10
10
13
16
17
538
556
445
577
429
502
446
503
437
359
343
377
335
403
327
426
403
347
372
319
391
548
460
400
496
465
658
638
P.
p.
c.
J.
G.
N.
P.
p.
c.
+211
+130
+42
+230
+57
+183
+55
-45
-23
-41
-153
-88
-323
-235
6
8
8
8
8
8
8
6
9
7
7
6
4
3
1
0
0
0
0
1
0
0
0
1
1
0
0
0
3
2
2
1
3
1
2
4
1
1
2
4
6
7
269
315
231
359
271
342
274
304
249
197
179
221
219
222
174
179
146
141
198
122
153
264
164
147
146
201
277
286
9
10
10
10
9
10
10
10
10
11
10
10
10
10
7
6
6
4
3
2
2
4
0
2
2
1
0
0
0
0
1
0
2
1
0
0
0
0
0
0
0
0
2
4
3
6
4
7
8
6
10
9
8
9
10
10
269
241
214
218
158
160
172
199
188
162
164
156
116
181
153
247
257
206
174
197
238
284
296
253
350
264
381
352
8
6
4
8
2
5
4
4
3
1
1
1
2
0
4
2
2
5
3
4
5
2
5
4
2
3
0
4
10
10
10
9
11
10
10
10
10
9
10
10
10
10
G.G.G.G.G.
G.G.G.G.G.
G.G.P.P.G.
G.G.P.G.G.
G.G.N.P.P.
N.N.P.G.P.
P.G.P.P.G.
P.P.G.G.G.
G.G.P.P.G.
N.P.P.G.P.
G.P.G.G.G.
P.P.G.P.P.
P.P.G.P.P.
P.P.P.P.P.
J.
R.
13
16
13
16
9
11
17
14
14
18
24
19
18
18
0
0
1
0
0
1
1
1
1
0
0
1
1
2
HIER
OYONNAX
GRENOBLE
20
27
15
11
Arbitre : M. Poite (Midi-Pyrénées). Stade Charles-Mathon. 8500 spectateurs.
AUJOURD'HUI
3
21e
Vendredi 15 avril
20:45 : GRENOBLE - CASTRES (Canal + Sport)
Samedi 16 avril
14:45 : PAU - TOULON (Canal +)
18:30 : CLERMONT - AGEN (Rugby +) ¢
BRIVE - OYONNAX (Rugby +)
20:45 : LA ROCHELLE - BORDEAUX-BÈGLES
(Canal + Sport)
Dimanche 17 avril
14:30 : STADE FRANÇAIS - MONTPELLIER
(Rugby +)
16:15 : TOULOUSE - RACING 92 (Canal +)
La Section Paloise
est sur une série
de trois victoires
après son succès hier
face à Agen (33-26)
au stade Armandie.
C’est la première fois
de la saison que Pau
enchaîne trois victoires.
¢ RÉALISATEURS
1. Germain (Brive, +3), 238 points.
2. Francis (Agen, +11), 226 points.
3. Wisniewski (Grenoble, +5), 212 points.
4. Holmes (La Rochelle, +3), 198 points.
5. Plisson (Stade Français, +18), 162 points.
6. Pélissié (Toulon), 141 points.
7. Bézy (Toulouse, +9), 134 points.
8. Robinson (Oyonnax), 132 points.
9. Catrakilis (Montpellier), 126 points.
10. Lopez (Clermont), 120 points.
1
MARQUEURS
Guy Jeffroy/L’Équipe
¢
SÉRIES CARTONS
N.
HIER
PROCHAINE JOURNÉE
EXTÉRIEUR
G.
VENDREDI
16:15 : TOULON-CLERMONT (Canal +)
¢
| 20 JOURNÉE
diff. Bo. Bd. J.
CASTRES-TOULOUSE : 15-9;
OYONNAX-GRENOBLE : 20-27;
AGEN-PAU : 26-33;
LA ROCHELLE-STADE FRANÇAIS (BD) : 21-18;
BORDEAUX-BÈGLES - RACING 92 : 20-28;
¢
e
DOMICILE
J.
MONTPELLIER-BRIVE : 19-3;
¢
HIER
CLASSEMENT
TOP 14
Hier, Silvère Tian,
l’arrière d’Oyonnax,
a reçu le premier
carton rouge de
sa carrière en Top 14.
Son équipe affrontait
Grenoble dans l’Ain
(défaite, 20-27).
1. Nagusa (Montpellier), 11 essais.
2. Tulou (Castres), O'Connor (Montpellier, +1,
notre photo), 8 essais.
4. Sadie (Agen), Smith (Castres), Tuisova
(Toulon), 7 essais.
7. Tilsley (Agen), Raka (Clermont), Grice
(Grenoble), Du Plessis (Montpellier), Mitchell,
Armitage (Toulon), Fickou, Clerc (Toulouse),
6 essais.
RÈGLEMENT
QUATRE POINTS pour une victoire, DEUX pour un nul, ZÉRO pour
une défaite. UN POINT DE BONUS pour chaque équipe qui marque
trois essais de plus que son adversaire et/ou perd par cinq points
ou moins d’écart. Les deux premiers qualifiés en demi-finales,
disputées sur terrain neutre. Les 3e, 4e , 5e et 6e disputent un tour
de barrages (10 au 12 juin 2016) sur le terrain des deux mieux
classés. Les vainqueurs en demi-finales (17 au 19 juin 2016).
La finale aura lieu le 24 juin 2016 à Barcelone. Les treizième et
quatorzième sont relégués en Pro D 2. En cas d’égalité,
les équipes sont départagées par les points terrain, puis par
la différence de points lors des confrontations directes.
IKPEFAN
FA'ASAVALU
SHERIDAN
MA'AFU
ÉTIENNE
CODJO
RAPANT
DESMAISON
METZ
HANSELL PUNE J. BLANC
%CAP.&
TIAN
ALEXANDRE
MARIE
MAUROUARD
BOSCH
HÉGUY
FABBRI
GRICE
HAND
Réalisations : 3 E, Codjo (8e), pénalité (34e),
Tian (62e) ; 1 B, Étienne (15e) ; 1 T, Étienne (34e).
Remplacements : 33e : Guillamon par Wright ;
54e : Rapant par Delboulbès, Sobela par Missoup ;
60e : Fabbri par Power ; 65e : Étienne par Lespinas ;
66e : J. Blanc par Cibray, Maurouard par Bordes ;
72e : Ma'Afu par Swerling Finaipepe ; 79e : Delboulbès
par Rapant. Temporaire : Metz par Power (19e-26e).
Cartons : 1 rouge : Tian (71e).
Entraîneurs : J. Authier, S. Glas et P. Peyron.
CASTRES
TOULOUSE
6
Arbitre : M. Ruiz (Languedoc). Stade Pierre-Antoine. 10 500 spectateurs.
D. SMITH
CABALLERO
LAMERAT KOCKOTT
PALIS
TICHIT
JOHNSTON
R. GRAY
TULOU
CAMINATI
F. CROS
MAESTRI
%CAP.&
RALLIER
FLYNN
McALISTER FICKOU
TEKORI
MÉDARD
S. BÉZY
BIAS
WIHONGI KAKOVINE
Y. CAMARA
LES MEILLEURS JOUEURS SONT EN COULEUR
CASTRES
Réalisations : 4 B, Urdapilleta (11e, 22e, 43e, 64e);
1 D, Urdapilleta (80e).
Remplacements : 46e : Wihongi par Montes,
Combezou par Vialelle ; 54e : Tichit par Lazar ;
72e : Montes par Wihongi ; 77e : Gray par Samson,
Kockott par Dupont, Lamerat par Dumora, Bias par
Babillot. Temporaire : Bias par Babillot (53e-55e).
Carton : 1 jaune : Caballero (33e, faute technique).
Entraîneurs : C. Urios, F. Charrier, J. el-Abd.
15
9
V. CLERC
GALAN
COMBEZOU URDAPILLETA CAPO ORTEGA
%CAP.&
FRITZ
PALISSON
TOULOUSE
Réalisations : 3 B, Bézy (24e, 34e, 47e).
Remplacements : 50e : Camara par
Harinordoquy; 55e : Maestri par Lamboley,
Johnston par Aldegheri, Kakovin par Baille ;
64e : McAlister par Doussain, Flynn par Tolofua ;
70e : Tekori par Maka.
Carton : 1 jaune : F. Cros (29e, antijeu).
Entraîneurs : U. Mola, W. Servat, J.B. Élissalde.
Évolution du score : 3-0, 6-0, 6-3, 6-6 (mi-temps) ; 9-6, 9-9, 12-9, 15-9.
AGEN
PAU
HUNT
15
13
Arbitre : M. Gaüzere (Côte-Basque-Landes). Stade Armandie. 7 828 spectateurs.
FOUYSSAC
MCLEOD ESTEBANEZ
KOTZE
NNOMO
ORLANDI
MAZARS DARBO RATUNIYARAWA
%CAP.&
L. DUPONT
GRENOBLE
Réalisations : 2 E, McLeod (22e), Diaby (78e) ;
5 B, Bosch (11e, 39e, 50e, 59e), Wisniewski (71e) ;
1 T, Wisniewski (78e).
Remplacements : 25e : Héguy par Jammes ; 41e :
Desmaison par De Klerk ; 52e : Barcella par Taumalolo,
Gengenbacher par Aplon, Marie par Vanderglas ;
60e : McLeod par Hart, Bosch par Wisniewski ;
75e : Alexandre par Diaby ; 79e : Hart par McLeod.
Cartons : Aucun.
Entraîneurs : F. Landreau et B. Jackman.
Évolution du score : 5-0, 5-3, 8-3, 8-8, 13-8, 15-8, 15-11 (mi-temps) ; 15-14, 15-17, 20-17, 20-20, 20-27.
HIER
LA ROCHELLE
STADE FRANÇAIS
6
HIER
NEMANI
GENGENBACHER
%CAP.&
GUILLAMON BARCELLA
KIMLIN
SOBELA
LES MEILLEURS JOUEURS SONT EN COULEUR
OYONNAX
Top 14
TABLEAU DE BORD
20e JOURNÉE
21
18
13
9
Arbitre : M. Lafon (Lyonnais). Stade Marcel-Deflandre. 15 000 spectateurs.
LAMOULIE
HAMILTON
SADIE FRANCIS
MCHEDLIDZE
TADJER
BOUTATY
BIANCHIN
DEMOTTE
TAU
BOUILHOU
SLADE
COUGHLAN
PIERRE
%CAP.&
Réalisations : 3 E, Mchedlidze (9e), Tau (37e),
Narjissi (74e) ; 3 B, Francis (25e, 47e, 54e) ; 1 T,
Francis (37e).
Remplacements : 49e : Tadjer par Narjissi, Darbo
par Balès ; 57e : Tau par Erbani ; 63e : Joly par Da.
Ryan, Nnomo par Tetrashvili, Lamoulie par Sicart ; 70e
: Hamilton par Marchois ; 73e : Francis par Bouvier.
Cartons : 1 jaune : Lamoulie (48e).
Entraîneurs : J-J. Crenca, S. Prosper et M. Blin.
FUMAT
C. SMITH
MALIE
DAUBAGNA VATUBUA
JOLY
KING
BUTLER
LES MEILLEURS JOUEURS SONT EN COULEUR
AGEN
26
33
ACEBES
PAU
Réalisations : 3 E, Vatubua (17e), Slade (62e, 71e) ; 4
B, Slade (13e, 39e, 44e, 48e) ; 3 T, Slade (17e, 62e, 72e).
Remplacements : 51e : Pierre par Ramsay ; 54e :
Bianchin par Lespiaucq-Brettes, Orlandi par Murray,
King par Jacquot ; 63e : Daubagna par Marques ;
70e : Boutaty par Domolailai ; 72e : Vatubua par
Traille ; 80e : Slade par Fajardo.
Cartons : 2 jaunes : Bouilhou (36e), Jacquot (73e).
Entraîneurs : S. Mannix, J. Rey, D. Aucagne et F. Manca.
Évolution du score : 5-0, 5-3, 5-10, 8-10, 15-10, 15-13 (mi-temps) ; 15-16, 18-16, 18-19, 21-19, 21-26, 21-33, 26-33.
HIER
ROUDIL
BOTIA
GRAHAM
JANUARIE
MURIMURIVALU
SYNAEGHEL
EATON
%CAP.&
QOVU
SLIMANI
S. NICOLAS
ARIAS
GABRILLAGUES PLISSON DOUMAYROU
%CAP.&
GAU
SEMPÉRÉ
LAKAFIA
BORDEAUX-BÈGLES
RACING 92
TANGUY
PYLE
TOMAS
9
Arbitre : M. Marchat (Midi-Pyrénées). Stade Jacques-Chaban-Delmas. 31898 spectateurs.
BOSMAN
MADAULE
%CAP.&
KITSHOFF CASTROGIOVANNI NYANGA
REY LESGOURGUES LE DEVEDEC
BÉRARD
LA ROCHELLE
AMOSA
ATONIO DE MALMANCHE BURBAN
LES MEILLEURS JOUEURS SONT EN COULEUR
Réalisations : 2 E, Aguillon (3e), Botia (66e) ; 3 B,
Barraque (11e, 40e), Holmes (62e) ; 1 T, Barraque (3e).
Remplacements : 31e : Graham par Sazy ;
45e : Synaeghel par Corbel, Januarie par Audy,
Tanguy par Gourdon, Gau par Forbes ;
50e : Barraque par Holmes; 65e : Eaton par Kieft ;
76e : Atonio par Bazadze.
Cartons : aucun.
Entraîneurs : P. Collazo et X. Garbajosa.
F. C. VAN DER
MERWE %CAP.&
ROBINSON
TALÈS ROKOCOKO
D. CAMARA
STADE FRANÇAIS (BONUS DÉFENSIF)
Réalisations : 6 B, Plisson (8e, 14e, 21e, 45e, 64e, 69e).
Remplacements : 41e : De Malmanche par
Zhvania ; 55e : Slimani par Alo-Emile ;
62e : Sempéré par Panis, Tomas par Daguin,
Lakafia par Ross ; 65e : Pyle par Mostert ;
69e : Doumayrou par P. Williams.
Cartons : 1 jaune : Camara (58e).
Entraîneurs : G. Quesada et S. Raiwalui.
Évolution du score : 7-0, 7-3, 10-3, 10-6, 10-9, 13-9 (mi-temps) ; 13-12, 16-12, 16-15, 21-15, 21-18.
“
20
28
H. BONNEVAL
CONNOR
AGUILLON BARRAQUE
10
Suivez le Top 14 et la Pro D2 sur
L’Équipe, lequipe.fr et L’Équipe21
”
BUTTIN
SAILI
ASHLEY? BEAUXIS
COOPER
TALEBULA
AVEI
BOTHA
LACOMBE
CLAASSEN
CARIZZA
CHAUVEAU DUMOULIN
CHALMERS
KEPU
BEN AROUS
LAURET
LES MEILLEURS JOUEURS SONT EN COULEUR
BORDEAUX-BÈGLES
Réalisations : 2 E, Talebula (6e), pénalité (75e) ; 2 B,
Beauxis (24e, 58e) ; 2 T, Beauxis (5e), Serin (75e).
Remplacements : 52e : Chalmers par Goujon ;
59e : Beauxis par Bernard ; 62e : Kitshoff par S.
Taofifenua, Botha par Cazeaux ; 65e : AshleyCooper par Le Bourhis ; 68e : Kepu par Poux, Avei
par Maynadier ; 72e : Lesgourgues par Serin.
Cartons : Aucun.
Entraîneurs : R. Ibanez, R. Sonnes et E. N'Tamack.
GOOSEN
VULIVULI
RACING 92
Réalisations : 3 E, Claassen (51e), Goosen (53e, 62e) ;
3 B, Goosen (11e, 22e, 30e) ; 2 T, Goosen (51e, 62e).
Remplacements : 48e : Lacombe par Szarzewski,
Castrogiovanni par Ducalcon, Ben Arous par
Vartanov ; 59e : F. C. Van Der Merwe par Dubarry ;
72e : Claassen par Le Roux, Chauveau par RETIERE ;
74e : Talès par Dambielle, Goosen par Dussartre.
Cartons : Aucun.
Entraîneurs : L. Labit, L. Travers et R. O'Gara.
Évolution du score : 2-0, 7-0, 7-3, 7-6, 10-6, 10-9 (mi-temps) ; 10-16, 10-21, 13-21, 13-28, 18-28, 20-28.
30 ATHLÉTISME
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
Schneider Electric Marathon de Paris
40 ans de course en 4 dates
Photo fournie par EVA/ASO
L’édition 2003 fut la plus relevée de l’histoire
en densité. Les quatre premiers, Rotich,
Zwierzchiewski, Onsare et El-Himer figureront dans le top 10 au bilan de l’année. Vainqueur l’année précédente, dernier succès
d’un Français à Paris, « Z » échoue pour trois
secondes à conserver son titre mais égale en
2 h 6’36’’ le record d’Europe du Portugais
Pinto, record battu seulement il y a deux semaines par le Kényan, fraîchement naturalisé turc, Mike Kigen (2 h 6’10’’ à Séoul).
« Benoît Z était quelqu’un de très médiatique et ses exploits ont été formidables pour
le marathon, rappelle Lainé. Mais je me souviens surtout de sa dispute avec Driss el-Himer à l’arrivée. » « Ils s’étaient déjà chauffés
pendant la course, raconte René Auguin,
responsable du plateau depuis 1999. C’était
électrique, une lutte pour la suprématie nationale. C’était aussi le dernier marathon où
les Français ont eu leur mot à dire parmi les
Africains. Depuis, au plus haut niveau, il n’y
a plus eu que Christelle Daunay (championne d’Europe, trois fois sur le podium à
Paris). »
LES CHAMPS-ÉLYSÉES
Mais le plus grand succès d’Auguin reste la
présence sur les Champs du champion le
plus titré de l’histoire du demi-fond sur piste :
l’Éthiopien Kenenisa Bekele. « Un coup fabuleux », résume Joël Lainé. « Après Gebreselassie, Bekele était la plus grande star, celle
que tout le monde rêvait de faire débuter sur
marathon, explique Auguin. Or il préférait ne
pas commencer à Londres face à tous les
meilleurs spécialistes. Cela a été une opportunité unique. Mais qui nous a fait trembler
jusqu’au bout ! Au 35e km, j’étais sur la moto
avec son manager Jos Hermens et on ne faisait pas les malins… » Bekele, déjà livré à luimême depuis un moment, se plaint de crampes. On redoute l’abandon mais l’Éthiopien
ne s’arrêtera qu’une poignée de secondes,
celles qui lui auraient permis de descendre
sous les 2 h 5’, son objectif. Pour Paris, déjà
deuxième marathon le plus populaire au
monde après New York, la présence de Bekele sur les tablettes du palmarès et du record de l’épreuve (2h5’4’’) ont été l’ultime
marche vers les sommets des 42 km. ¢
PROGRAMME
AUJOURD’HUI
Départ à 8:35 pour les handisports et 8:45 pour l’Élite, avenue
des Champs-Élysées ; arrivée
avenue Foch.
Principaux engagés
HOMMES : M. Korir , B. Koech, L.
Korir, Yegon, Chemlany, M. Kogo,
F. Kiprotich, L. Kanda, Kotut
(KEN) ; Gebretsadik (ETH) ; Malaty.
FEMMES : M. Mengistu, Chala,
Tefera, Edesa, Tufa (ETH) ; Jepkesho (KEN) ; Komu.
Vainqueurs 2015 : Mark Korir
(KEN, 2h5’49’’) et Meseret Mengistu (ETH, 2h23’26’’).
¢
NICOLAS HERBELOT
ARRIVÉE DÉPART : 8 h 45
km 40
Avenue Foch Avenue des Champs-Élysées
km 5
km 35
Bois de
Boulogne
eine
Le marathon de Paris et son parcours vallonné a longtemps été considéré comme
trop lent. La barrière des 2 h 10 tenait toujours, plus de dix ans après Boxberger. De
1992 à 1997, Luis Soares (2 h 10’3’’), le Polonais Beblo (2 h 10’46’’), le Marocain Ermili
(2 h 10’56’’), le Portugais Castro (2 h 10’6’’) et
le Kényan Kemboi (2 h 10’14’’) s’y cassent les
pattes. Joël Lainé, qui a succédé à Lorre en
1986 à la tête de l’épreuve, d’abord en tant
qu’adjoint aux Sports de la mairie de Paris
puis chez ASO (de 1998 à l’an passé), se souvient : « On a longtemps eu un problème de
parcours car l’événement n’était pas considéré comme important par la préfecture
de police de Paris. Mais, au milieu des années 1990, un souffle nouveau lui a fait
prendre de l’ampleur et les riverains ont
arrêté de s’en plaindre. En 1998, on a ainsi
pu réaliser d’importantes modifications,
supprimer des tunnels, des bosses… Le parcours n’a plus bougé depuis. Et les 2 h 10’
sont tombées immédiatement. » L’œuvre
d’un obscur Kényan, Jackson Kabiga, en
2 h 9’37’’.
« Z » - EL HIMER
2014 : BEKELE SUR
La S
Pour sa 4e édition, en 1979, Raymond Lorre,
le créateur du marathon de Paris, obtient du
maire Jacques Chirac que l’épreuve sorte du
bois (de Boulogne). Début de la reconnaissance médiatique, explosion du nombre de
coureurs (2 000 arrivants), arrivée des premières femmes… Mais son créateur en veut
plus : « J’avais besoin d’un nom, raconte
Lorre. Je voulais un Français.J’ai toujours cru
qu’un coureur de 1 500 m réussirait un jour
sur marathon. Parmi les plus populaires, il y
avait alors “Box” (Jacky Boxberger ), un talent incroyable (6e aux JO 1968 à dix-neuf
ans sur 1 500 m). Il a fallu le convaincre, lui
donner de l’argent.» Le pari s’avère payant :
deux victoires à Paris en 1983 et 1985, ce
qu’aucun Français n’a réalisé depuis, et les
2 h 10’ (2 h 10’49’’), une perf que ses successeurs peinent toujours à atteindre. « Je ne
l’en croyais d’ailleurs pas capable car “Box”
était un gars charpenté. Malheureusement,
il m’a aussi écouté quand je lui ai conseillé,
pour découvrir l’Afrique et ses animaux,
d’aller au Kenya… » Où Boxberger a trouvé la
mort lors d’un safari en 2001.
DES 2 H 10 TOMBE
2003 : LE DUEL
Richard Martin/L’Équipe
L’Équipe
DE BOXBERGER
1998 : LA BARRIÈRE
Éric Cabanis/AFP
1985 : LE DOUBLÉ
Alain Mounic/L’Équipe
Le marathon de Paris boucle aujourd’hui quatre décennies d’une histoire déjà très riche.
Retour sur quatre étapes les plus emblématiques.
km 30
km 25
de
km 10 Bois
Vincennes
PARIS
km 20
Point de passage du semi.
Chrono espéré pour les meilleurs : 1 h 3' 15''
Ravitaillements, secours, chronométrage et épongement tous les cinq kilomètres.
Bonne chance à tous les coureurs du
Schneider Electric Marathon de Paris 2016.
Rendez-vous sur la ligne d’arrivée !
schneiderelectricparismarathon.com
km 15
HANDBALL 31
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
DEMI-FINALES
CESSON RENNES - PARIS-SG
Coupe de France
La bande Cesson
¢ DEMI-FINALES
Hier : Montpellier - Dunkerque,
29-24. Aujourd’hui, 16:30 :
Cesson Rennes - Paris-SG (beIN
Sports 2).
Visite chez le club breton, qui malgré le plus modeste
budget de D1 parvient à rivaliser avec les meilleurs et
dispute sa première demi-finale de Coupe de France.
PARIS-SG
DENOTREENVOYÉSPÉCIAL
YANNHILDWEIN
CESSON-SÉVIGNÉ (ILLE-ET-VILAINE) – «Salut Philou !» Philippe
Barberet, président du Cesson
Rennes Métropole Handball, n’a
pas encore fini de garer sa Ford
que le voilà déjà interpellé par son
vice-président Stéphane Clémenceau, en promenade sous le soleil
sur le joli pont de pierre enjambant
la rivière Vilaine. Malgré l’urbanisation galopante, les lotissements
cossus et les multiples équipements sportifs qui grignotent les
champs, Cesson-Sévigné reste un
village de 17000 habitants. Et son
club, une famille qui va défier fièrement cet après-midi la galaxie
de stars du Paris-Saint-Germain
en demi-finales de la Coupe
de France.
«Quasiment tous les dirigeants
sont d’anciens joueurs, présents
depuis les années 1970», observe
l’ailier gauche Benoît Doré, qui
passe sa onzième saison ici. « Ce
club, c’est notre bébé, lance Clémenceau, arrivé en 1977 et dont les
trois enfants jouent au club. Cette
fibre explique qu’on se batte tous
comme des cinglés. » « Certains
bénévoles prennent des jours de
congés pour aider à l’organisation
de nos matches…», observe, soufflé, le capitaine Sylvain Hochet.
Le talent des joueurs et de leurs
entraîneurs, Yérime Sylla et son adjoint islandais Ragnar Oskarsson, la
culture locale de l’effort défensif, y
ont aussi leur part. Mais cet esprit
de famille est une raison majeure
du petit miracle de Cesson, qui parvient à se battre en première moitié
de tableau de la D1 avec le plus modeste budget de l’élite : 2,1 millions
d’euros, contre… 16,5 millions à son
visiteur parisien.
« Humainement, c’est certainement le club le plus riche, dit joliment Sylla, qui a pris en 2014 la
suite de l’historique David Christmann, parti à Tremblay. Les
joueurs qui arrivent ici se sentent
chez eux.» Le genre de choses qui
aide à recruter malgré des salaires
pas mirobolants. Tout comme «le
cadre de vie qui est agréable en
Bretagne», confie le demi-centre
Jérémy Suty.
”
Humainement,
c’est certainement
le club le plus riche”
En attendant, le club a développé
un joli savoir-faire pour délocaliser ses plus belles affiches, au Liberté de Rennes, à Saint-Brieuc,
Brest et bientôt au Mans !
La municipalité planche sur un
projet d’enceinte de 4 000 à
5 000 places, qui permettrait à
Cesson de changer de dimension.
« Mais il est très important qu’on
arrive à conserver l’esprit du club,
qui fait notre force», souligne Philippe Barberet. Un instant plus
tard, il croise les joueurs, qui, eux
aussi, lui donnent du « Philou ».
Après l’entraînement, plusieurs
d’entre eux resteront au palais des
sports suivre le match de l’équipe
réserve, évoluant en Nationale 2.
L’esprit est bien là. ¢
150 000 €
Alexis Reau/L’Équipe
16:15 CESSON RENNES
BEINSPORTS 2
Finale samedi 21 mai à Paris (AccorHotels Arena). Le vainqueur
qualifié pour la Coupe de l’EHF
2016-2017.
L’ailier de Cesson Benoît Doré avait croisé en décembre le Parisien Nikola
Karabatic qui, blessé, sera absent aujourd’hui en Coupe.
YÉRIME SYLLA,
ENTRAÎNEUR DE CESSON
Le président Barberet faisait partie
des membres fondateurs du club,
en 1968. Il y a joué, entraîné, dirigé.
Le regard brillant derrière ses lunettes aux montures orange, ce
professeur d’EPS vous emmène
découvrir une à une les salles qui
ont jalonné l’ascension de l’ex-OC
Cesson : la toute première à Beausoleil, le COSEC, le gymnase du lycée public et enfin le palais des
sports de la Valette, où se tasseront
cet après-midi 1500 personnes.
Récente, lumineuse, dotée d’un
sol bleu de grande qualité, l’enceinte est cependant devenue bien
trop étroite. Des constructions
modulaires ont dû y être ajoutées
et ses murs s’ornent d’affichettes
réclamant «une salle pour le Cesson Rennes Métropole Handball».
Montpellier en habitué
La saison de Montpellier, lauréat de
la Coupe de la Ligue le mois dernier, est d’ores et déjà réussie. Elle
FICHE DE STATS
MONTPELLIER-DUNKERQUE : 29-24
(13-9)
MONTPELLIER
Gardiens : V.Gérard (14 arrêts) ; Siffert.
Buteurs : A. Anquetil, Toumi (2),
Dolenec (6), Guigou (cap., 1), Costa,
Borges, Gaber (4), Kavticnik (5),
Bonnefond (7), A. Villeminot, Fabregas
(2), Gajic (2). Entraîneur : P. Canayer.
DUNKERQUE
Gardiens : Demaille (3 arrêts) ; Annotel
(9 arrêts). Buteurs : Billant, Afgour (4),
Lamon (1), K. Nagy, Caussé (1), Vejin (1),
Mamic (3), Soudry (3), Grocaut, Pejovic
(1), Nieto, Butto (10).
Entraîneur : P. Cazal.
pourrait épouser des contours plus
scintillants encore puisque Michaël
Guigou et ses partenaires disputeront la finale de la Coupe de France,
le 21 mai à Bercy, la quatorzième de
leur histoire ! Hier, dans le sillage
d’un Vid Kavticnik bien remis de
son K.-O., ils n’ont pas laissé la
moindre chance à Dunkerque, qui
va donc enchaîner une deuxième
saison bredouille. Les Héraultais
ont surtout confirmé qu’ils étaient
sur le chemin de la grande forme,
outillés pour aller chercher la
deuxième place du Championnat
et, bien sûr, tenter de ramener sur
les bords du Lez un treizième trophée. «On ne peut pas se contenter
d’aller en finale, sourit Patrice Canayer. L’objectif est d’aller chercher
P. P.
un nouveau titre.»
* Ne craquez pas sous la pression – Informations : 01 55 27 00 07
MONTPELLIER - DUNKERQUE : 29-24
chronométreur officiel du
PARTE NAI RE O F F I CI E L
BOUTIQUES PARIS
Champs-Elysées
Opéra
Le Bon Marché Rive Gauche
boutique.tagheuer.com
C’est le montant
que l’affaire des paris
suspects autour
du match CessonMontpellier du
12 mai 2012 a coûté
au club breton,
pourtant très vite mis hors
de cause, à la suite
du retrait de partenaires
privés. «Cela a failli causer
la disparition du club»,
assure le vice-président
Stéphane Clemenceau.
32 CYCLISME
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
Tour des Flandres
LES REPÈRES
DU TOUR DES FLANDRES
100e édition
Créé en 1913
BRUGES
D 10 h 15
255 km
FLANDRE
AUDENARDE
En direct sur
à partir
de 12h30
à partir
de 14h30
A
Vers 16 h 30
WALLONIE
SAGAN AVEC LES GRANDS
Peter Sagan peut non seulement
remporter aujourd’hui son premier
« monument » mais aussi devenir le
cinquième porteur du maillot arc-en ciel
de l’histoire à s’imposer au Tour des
Flandres après Louison Bobet (1955),
Rik Van Looy (1962), Eddy Merckx (1975)
et Tom Boonen (2006).
Rik Van Looy
LA MARGE DE CANCELLARA
Si Eddy Merckx est celui qui a franchi
en vainqueur la ligne d’arrivée
avec le plus gros écart (5’36’’ en 1969),
Fabian Cancellara est celui qui a le plus
souvent gagné avec une confortable
avance, deux fois avec plus d’une minute
sur le deuxième (en 2010 et 2013) .
UN RECORD À BATTRE
La victoire dans le Ronde n’a jamais
échappé plus de trois ans d’affilée
à un coureur belge, depuis les succès
de l’Italien Fiorenzo Magni (1949, 1950,
1951). Un Suisse (Cancellara, 2013,
2014) et un Norvégien (Kristoff, 2015)
sont les trois derniers vainqueurs...
24
Vingt et
un ans
séparaient la
dernière victoire
d’un Français
à Milan-San Remo (Jalabert en 1995) du
succès de Démare cette année... Mais cela
fait vingt-quatre ans qu’un Français n’a pas
gagné le Ronde : Jacky Durand en 1992.
TROIS GLOUTONNES
Depuis trente ans, trois nations
seulement se sont partagé la grande
majorité des victoires (27) : la Belgique,
l’Italie et la Suisse. Le reste est revenu
au Danemark, à la Norvège et à la France :
une victoire chacune.
3
Le Norvégien Alexander Kristoff peut
devenir le troisième coureur non belge
de toute l’histoire à remporter deux fois
de suite le Tour des Flandres, après
Fiorenzo Magni (1949, 1950, 1951)
et Fabian Cancellara (2013, 2014).
Photos : S. Bouée et B. Fablet / L’Équipe
UN BAUME AU CŒUR
Dans un pays meurtri, le centième Ronde perpétue, malgré tout, la tradition.
Pour l’avant-dernier épisode Boonen-Cancellara, Sagan est au centre de l’intrigue.
DENOTREENVOYÉ SPÉCIAL
PHILIPPEBOUVET
NOS FAVORIS
êêêêê
SAGAN, CANCELLARA
êêêêê
VAN AVERMAET
êêêêê
KRISTOFF, TERPSTRA,
KWIATKOWSKI
êêêêê
STYBAR, BENOOT,
VANMARCKE
êêêêê
BOONEN, VANDENBERGH,
T.MARTIN, DÉMARE,
THOMAS, BOOM.
BRUGES (BEL) – La fête est fanée,
mais elle a lieu quand même. Et
la ferveur, elle, est intacte puisqu’il ne faut rien oublier mais
continuer. C’est le mot venu
spontanément à l’esprit du peuple belge frappé en plein cœur et
uni dans la douleur. Jusqu’à la
communauté cycliste ellemême cruellement éprouvée le
week-end dernier avec deux des
siens, Antoine Demoitié et Daan
Myngheer, fauchés en pleine jeunesse. Malgré tout, c’est le cas de
le dire, l’emblématique Tour des
Flandres célèbre aujourd’hui sa
centième, et la tradition ainsi
perpétuée agit comme un cataplasme sur les plaies encore
béantes.
Les temps ont changé, c’est
sûr. Ce n’est évidemment pas un
hasard si quarante des cinquante
premiers vainqueurs du Tour des
Flandres furent de bons «Flahutes », même si cela devient de
plus en plus compliqué, au fil du
temps, de conserver l’avantage
du terrain. Tout de même, cette
partie d’un petit pays où le vélo
est roi résiste bien à la mondialisation puisque les gars du coin
sont encore parvenus à rempor-
ter la moitié des dix dernières
éditions et ils le doivent beaucoup à Tom Boonen (à Nuyens et
Devolder aussi). Pourtant, le troisième et dernier succès de
« Tommeke » remonte ici à quatre ans, et cela pourrait laisser ce
soir le plus gros « trou » que la
Belgique ait jamais connu au palmarès. Alors on s’en remet surtout à Greg Van Avermaet, élu
Flandrien de l’année 2015 pour
ses quelques succès (une étape
du Tour) et ses nombreuses frustrations, mais GVA est d’abord le
Flamand de ce début de saison,
enfin gagnant au Het Nieuwsblad
puis sur la Tirreno, et il lui reste
maintenant à s’inscrire dans la
grande histoire, fut-elle locale.
Pour Tom Boonen et Fabian
Cancellara, trente-cinq ans tous
les deux, c’est fait depuis longtemps (lire page 35), toute une
décennie à jouer « à toi, à moi »
sur les pavés. Mais le feuilleton en
est à sa dernière saison, et c’est
l’avant-dernier épisode. Dimanche prochain, à Roubaix, Boonen
sera à jamais débarrassé, mais le
Suisse est encore pied au plancher pour sa dernière année. La
vérité oblige aussi à remarquer
que Cancellara a encore gagné
trois classiques majeures depuis
la dernière de Boonen, et cela a
forcément un sens. Sur le papier,
il n’y a plus de match, en tout cas
d’homme à homme, et tout dépend de la capacité d’EtixxQuick Step à poser le jeu, car elle
peut s’y mettre à plusieurs, aussi
bien avec Terpstra que Stybar,
voire Vandenbergh ou Tony
Martin en passe de transférer sa
puissance phénoménale de son
vélo de chrono sur les pavés.
L’ÉPAISSEUR DE SAGAN
Mais au centre de tout, Peter Sagan est manifestement l'instigateur de tous les bons coups, jusqu’à Wevelgem où le sprinteur
qui fait « deux » presque partout
(Nieuwsblad, Tirreno, Harelbeke) a fait (enfin) bon usage de
sa pointe de vitesse. Jusque-là,
on le trouvait un peu court sur les
très grandes classiques, mais
Gand-Wevelgem mesurait
242 bornes même si elles ne pèsent pas tout à fait aussi lourd
qu’au fil des dix-huit monts des
Flandres. Ce grand « steeplechase » est une redoutable
course d’obstacles, surtout avec
le couple Quarémont-Paterberg
collé-serré dans le «cri-cri» final
(deux boucles dans les 50 derniers kilomètres) qui n’enlève
rien au caractère rugueux du
Ronde, au contraire.
Bref, si le facétieux Slovaque
est déjà une grande figure et s’attire les faveurs d’un large public,
son personnage pourrait ici
prendre encore de l’épaisseur.
D’autant que plus personne n’a
gagné un « monument » avec le
maillot arc-en-ciel depuis … Tom
Boonen justement dans les Flandres, et cela fait dix ans!
Dossard no 1, Alexander Kristoff, irrésistible l’an dernier à pareille époque, n’a plus le même
rang de favori, car il était au fond
de son lit le week-end dernier. Et
la façon dont il a serré le poing en
renouant mardi avec le succès
sur la grosse étape de La Panne
dit combien il avait besoin de se
rassurer. Le Norvégien, un peu
juste, s’accroche cette fois à l’espoir d’un sprint en comité restreint. Et le même scénario conviendrait à Arnaud Démare, à
condition de ne pas rester pendu
sur les derniers raidards. Il y avait
vingt et un ans qu’un Français
n’avait plus gagné à San Remo.
Cela fait trois ans de plus que
Jacky Durand avait fait sensation
dans les Flandres, et pour le
« sprinteur + + » de la FDJ, il y a
donc encore une petite marche à sauter. Mais après tout,
on l’attendait plutôt par ici que
là-bas… ¢
33
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
Tour des Flandres
Sagan a tout pour lui
Plus que jamais, le champion du monde paraît
comme l’homme capable de débloquer seul
la course. Les avis sont unamines.
DENOTREENVOYÉSPÉCIAL
PHILIPPELEGARS
BRUGES – Ces dix derniers jours,
entre le GP E3 où il a été battu
par Michal Kwiatkowski et
Gand-Wevelgem où il a dominé
Fabian Cancellara, Peter Sagan
a apporté la preuve qu’il était
l’homme de la situation sur ces
classiques flandriennes. Même
s’il ne tape pas dans le mille à
chaque fois. Sa façon de courir,
quelque peu atypique, qui lui fait
prendre des risques là où ses rivaux en sont encore à calculer, le
place aussi dans une position
d’homme incontournable.
KATUSHA : Kristoff (NOR) ;
Kuznetsov (RUS).
TINKOFF : P. Sagan (SLQ).
ETIXX-QUICK STEP : Boonen,
Vandenbergh (BEL) ; Stybar
(RTC) ; Terpstra (HOL) ; Trentin
(ITA) ; T. Martin (ALL).
LOTTO-SOUDAL : Roelandts,
Benoot (BEL) ; Greipel (ALL).
TREK-SEGAFREDO : Cancellara (SUI); Devolder, Stuyven (BEL).
BMC : Van Avermaet (BEL) ;
Quinziato (ITA) ; Phinney (USA).
LOTTO NL-JUMBO : Vanmarcke (BEL).
SKY : Kwiatkowski (POL) ;
Stannard, Rowe, Thomas (GBR).
DIMENSION DATA : Boasson
Hagen (NOR).
AG2R LA MONDIALE :
Daniel, Gaudin, Minard,
Turgot ; Sergent (NZL).
ASTANA : Boom, Westra (HOL).
CANNONDALE :Breschel (DAN).
FDJ : Démare, Delage, Sarreau,
Ladagnous, Le Bon, Le Gac.
IAM : Haussler (AUS).
LAMPRE-MERIDA :Cimolai (ITA).
MOVISTAR : Ventoso (ESP).
ORICA GREENEDGE : Durbridge (AUS).
GIANT-ALPECIN : Sinkeldam
(HOL).
TOPSPORT VLAANDEREN :
Van Hecke (BEL).
WANTY-GROUPE GOBERT :
Marcato (ITA).
BORA-ARGON18 :Barta (RTC).
CCC SPRANDI : Ponzi (ITA).
DIRECT ÉNERGIE : Chavanel ; Duchesne (CAN), Gène,
Morice, Petit, Pichot.
ROOMPOT-ORANJE : Weening (HOL).
SOUTHEAST-VENEZUELA :
Pozzato (ITA).
25 ÉQUIPES. 200 ENGAGÉS.
Vainqueur 2015 : Kristoff (NOR,
Katusha).
Le champion du monde est le
même sur le vélo qu’une fois
descendu de son engin de travail. En conférence de presse, si
une question ne l’intéresse pas, il
peut s’arrêter et demander au
journaliste : «Mais qu’est-ce que
tu aimerais que je te réponde ?
Qu’est-ce qui te ferait plaisir ? »
Sur le vélo, «il attaque là où personne ne l’attend. Là, surtout, où
personne n’a l’habitude de le
faire, constate Marc Madiot, le
manager de la FDJ. On envie
tous cette liberté qu’il s’octroie
sans rien demander à personne.
Quand les autres sont enfermés
dans un même moule, lui n’en
fait qu’à sa tête. Ça ne marche
pas tout le temps, mais il se
La popularité dans le peloton
Voir les coureurs des équipes
adverses lui tomber dans les
bras après ses victoires peut paraître surprenant quand on connaît les énormes tensions qui règnent en course. Mais quand
Sagan gagne, beaucoup de coureurs semblent sincèrement
heureux. Sur la ligne d’arrivée du
Mondial à Richmond, il avait luimême attendu tous ses copains
du peloton, Tom Boonen et les
autres, pour leur taper dans la
main. « Contrairement à Fabian
Cancellara qui n’est pas très
aimé dans le peloton, lui fait
l’unanimité, affirme Patrick Lefévère, le manager d’EtixxQuick Step. Ça peut être un
avantage dans une échappée, il
peut à lui tout seul, rien que par
sa présence, provoquer ou pas
une bonne entente.»
Cela signifierait que Sagan
peut profiter de ses amitiés alors
qu’un coureur comme Cancellara a plus de mal à trouver des
alliés.
Lebonheurdecourir
Ses choix en course peuvent paraître parfois, mais ils ont le don
de perturber ses rivaux qui mettent parfois un temps d’arrêt
avant de le prendre au sérieux.
« C’est justement sa force, explique Marc Sergeant, le patron de
l’équipe Lotto-Soudal. Une fois
qu’il attaque, c’est très difficile
de revenir sur lui. Il donne l’impression d’être facile, un peu
farfelu. Dans un premier temps,
on le regarde comme s’il faisait
le show mais c’est déjà trop
tard. » Peter Sagan donne surtout l’impression d’agir parfois
comme si la victoire lui importait peu. « Je crois qu’il aime tellement courir que le résultat est
presque moins important que la
manière », tente de comprendre
Lefévère, relayé par Madiot, qui
a sa petite idée sur la question :
«Sagan n’a même pas besoin de
gagner pour réussir sa course. Il
court à l’instinct, pour sa passion, et c’est ce qui le rend imprévisible.»
SAMEDI19MARS
Milan-San Remo (ITA)
DÉMARE (FDJ).
VENDREDI25 MARS
GP E3 à Harelbeke (BEL)
KWIATKOWSKI (POL, SKY).
DIMANCHE 27 MARS
Gand-Wevelgem (BEL)
SAGAN (SLQ, Tinkoff)
AUJOURD’HUI
Tour des Flandres (BEL)
DIMANCHE 10 AVRIL
Paris-Roubaix
DIMANCHE 17 AVRIL
Amstel Gold Race (HOL)
MERCREDI 20 AVRIL
Flèche Wallonne (BEL)
DIMANCHE 24 AVRIL
Liège-Bastogne-Liège (BEL)
Après sa victoire
à San Remo,
Arnaud Démare
est très attendu
en terre
flandrienne.
«Ce serait énorme»
Arnaud Démare, vainqueur de Milan-San Remo, est conforté
dans ses ambitions de coureur de classiques. Et pourtant, il n’ose
envisager la victoire aujourd’hui...
DENOTREENVOYÉSPÉCIAL
PHILIPPEBOUVET
BRUGES –«Il est zen», remarquait Marc
Madiot hier midi alors qu’Arnaud Démare rentrait d’une brève séance de décontraction autour de Bruges. « Sa cinquième place de Gand-Wevelgem, elle
valide, rappelle le manager de la FDJ à
propos des capacités du vainqueur de
Milan-San Remo sur le terrain flandrien.
C’est un sprinteur, mais surtout pas
que…» À la veille de la deuxième grande
classique de l’année, Arnaud Démare,
vingt-quatre ans, est revenu sur ses ambitions de plus en plus légitimes.
«On vous attendait a priori davantage sur
ces classiques pavées qu’à San Remo...
Moi aussi. En tout cas, pas aussi tôt à San
Remo. Du Nieuwsblad jusqu’au Tour des
Flandres, on tourne sur les mêmes par-
cours et je m’attendais plus à faire mon
palmarès par ici.
Comment se traduit ce changement
de statut, il vous met davantage
de pression ?
Le statut, il change vis-à-vis des médias,
des félicitations reçues des autres coureurs. À l’intérieur de moi ça n’a pas
changé. Dans ma tête, j’ai toujours cru en
mes possibilités. Ça m’enlève énormément de pression sans m’ôter mon ambition. Ma copine me l’a dit cette semaine,
je suis plus détendu, je sais où je vais.
Après Gand-Wevelgem, je suis rentré
chez moi, je n’ai pas rajouté plus de
charge de travail que ça. Le travail, il a été
fait, le foncier je l’ai. Il faut de la fraîcheur
physique et psychologique, de l’envie.
J’en ai.
Un bon Tour des Flandres, ce serait quoi
pour vous ?
Un top 5, mais ça dépend de
la course. Si j’arrive pour la gagne
et que je fais cinq, je serai déçu.
Dans le groupe où j’arrive je
veux gagner, comme à Wevelgem
(5e). Aujourd’hui, je ne me sens
pas capable de suivre Cancellara
ou Sagan à la pédale, mais le peloton est très homogène. Le but
c’est qu’il n’y ait pas d’échappée.
C’est plus réalisable peut-être
à Roubaix. Si je dois gagner
un Tour des Flandres ou un ParisRoubaix, ce sera comme ça,
je pense.
Si c’est aujourd’hui ou dimanche
prochain, ce serait encore plus gros
que San Remo ?
Ce serait énorme. Déjà une classique
dans une carrière… alors si c’était deux
la même année !»
Jérôme Prévost/L’Équipe
PRINCIPAUX
ENGAGÉS
Peter Sagan,
ici au GPE 3
à Harelbeke la
semaine dernière,
n’a jamais paru
autant à son aise
sur les pavés.
Jérôme Prevost/L’Équipe
La liberté d’agir
donne plus de chances de réussir. Il a l’énorme liberté de ne pas
être obligé de gagner pour exister.» Pour Rik Verbrugghe, le directeur sportif belge d’IAM, Peter
Sagan sera certainement
aujourd’hui l’un des rares coureurs du peloton à pouvoir à lui
seul influer sur la stratégie des
autres équipes. « Tout le monde
va attendre le moindre de ses
mouvements, prévoit-il. Et c’est
quand il aura décidé de bouger
que tout s’enclenchera derrière.»
LES CLASSIQUES
DE PRINTEMPS
23
La meilleure place
d’Arnaud Démare
en trois participations
au Ronde, en 2015
(abandon en 2014 ; 24e
en 2013).
34
CYCLISME
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
Tour des Flandres
Le Paterberg, là où ça se joue
C’est le dernier des quinze monts que les coureurs vont emprunter aujourd’hui.
Le plus dur également, celui qui a fait la décision lors des trois dernières éditions.
1
SUR LE CHEMIN
DE LA FERME
C’est au bout de la cour de la
ferme que débute réellement le
Paterberg avec un angle droit à
90 degrés sur la droite qui
empêche de profiter pleinement
de l’élan de la descente du
Quarémont, le mont précédent.
Le Paterberg était un chemin de
ferme jusqu’en 1985, en terre
battue, qui a été «rénové» en
pavés dans le but de
concurrencer le voisin
Koppenberg. Le Paterberg
d’aujourd’hui a été aménagé
uniquement dans le but
d’accueillir en 1986 le Tour des
Flandres.
1
2
3
3
4
Paterberg
Commune :
KluisbergenKwaremont (FlandreOrientale).
Première apparition
sur le tour des
Flandres : 1986.
Nombre de passages :
31e cette année.
Distance : 360 mètres.
Altitude : 80 mètres.
Dénivelé : 48 mètres.
Pourcentage moyen :
12,9 %.
ZOOM
2
« DES LOGES VIP »
EN PLEIN CHAMP
Les propriétaires des champs qui dominent la
montée du Paterberg monnayent chèrement
ces emplacements. Des sommes pouvant monter
à 3000euros sont proposées par les organisateurs
ou des groupes de particuliers pour y installer
des tentes VIP où les places sont vendues autour
de 100 euros, repas et boissons y compris, pour être
aux premières loges du spectacle.
Les camping-cars sont installés
de l’autre côté du Paterberg au
bas de la descente. Les
supporters arrivés sur place
depuis trois jours crapahutent
alors à travers champs pour
s’entasser contre les barrières où
les drapeaux suisses des
supporters de Fabian Cancellara
rivalisent avec ceux des
Flamands, le jaune flanqué du
lion noir.
ZOOM
Desbeaux
pavés
Christophe Ketels/Belga/Icon Sport
3
Les pavés ont été posés en
1985. Ils sont donc plus
jeunes de dix ans que ceux
du voisin du Quarémont. Ils
sont aussi plus réguliers, car
moins soumis au passage
des voitures ou des tracteurs.
Ils sont entretenus une fois
par an par les services
communaux qui les nettoient
et les désherbent
intégralement.
UNE BATAILLE
DE DRAPEAUX
4
Unepente
abrupte
C’est l’un des monts les plus
courts du Tour des Flandres,
mais le plus pentu avec des
passages à 20,3%
exactement, comme le mur
de Grammont qu’il a
remplacé comme endroit
stratégique de la course en
2012.
LE BON ENDROIT
POUR ATTAQUER
En 2015, Alexander Kristoff, ici
avec Niki Terpstra, avait assuré sa
victoire dans ce mont. Comme
avant lui Fabian Cancellara,
d’abord en 2013, en décrochant
Peter Sagan, puis en 2014, en
écartant Kristoff du sprint final.
La portion fatale se situe à mipente et s’étend sur à peine
30 mètres avec un dénivelé de
10 mètres.
Christophe Ketels/Belga/Icon Sport
Le Paterberg, dernier mont avant
l’arrivée à Audenarde (à 13,2 km
de là), est aussi parfois appelé le
Patersberg en raison sans doute
d’une déformation du patois local. La traduction littérale signifie
le «mont des moines», même s’il
n’y a aucune trace, aucune ruine
d’une quelconque abbaye aux
alentours. Seules six maisons,
des anciennes fermes rénovées,
constituent le hameau. Celle sur
la gauche, quand les coureurs
basculent au sommet, est habitée
par Tom Van Damme, le président de la Fédération belge de
cyclisme. De là, on peut apercevoir le mont de l’Enclus et le
Vieux-Quarémont (dans le dos
des coureurs) et le Koppenberg
(en face). On remarque aussi un
bois qui parcourt la crête de ces
monts jusqu’à Ronse (Renaix) et
qui définit clairement la frontière
linguistique. De ce côté-ci,
on parle le néerlandais et,
de l’autre, à 500 mètres à vol
d’oiseau, le français. ¢
Luc Claessen/Belga/Icon Sport
PHILIPPE LE GARS
CYCLISME 35
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
Tour des Flandres
Les éternels rivaux
Boonen le Flamand et Cancellara le Suisse
s’affrontent pour la dernière fois aujourd'hui
sur le Ronde. Leur duel dure depuis dix ans.
PHILIPPELEGARS
BRUGES (BEL) – Ces deux-là
s’ignorent tellement qu’il est
presque difficile de parler de rivalité. Jamais un mot de travers,
jamais une provocation, mais
rarement une poignée de main.
Fabian Cancellara et Tom Boonen, trente-cinq ans tous les
deux, resteront pourtant parmi
les champions des classiques
flamandes à s’être le plus opposés, scrutés, épiés. «Mais ce n’est
pas une vraie rivalité, admet Patrick Lefévère, le patron de Boonen, plutôt un duel.»
Un duel engagé par le Suisse
qui est venu chasser sur les terres du Belge, pas seulement en
gagnant trois fois le Tour des
Flandres comme lui, mais en
s’installant dans le cœur des Flamands. Cancellara a remporté
son premier Ronde en 2010,
alors que le règne de Boonen
avait débuté en 2005. Leur confrontation avait débuté sur Paris-Roubaix où le Suisse avait
commencé à grignoter la supré-
matie du Belge dès 2006. «Mais
Fabian a compris très vite la
magie du Ronde, raconte Dirk
Demol, son directeur sportif
chez Trek-Segafredo, qui dirigea... Boonen chez les jeunes
dans le club de Courtrai. Pour
Tom, tout s’est fait naturellement, alors que pour Fabian ce
fut un vrai combat de se hisser
aussi haut dans le cœur des Flamands.»
Un combat ? C’est ce qui plaît
en Flandre et inspire le respect
des supporters, fiers qu’un
étranger de ce rang se soit pris
d’amour pour leurs terres. « Je
pense qu’il connaît mieux les
routes des Ardennes flamandes
(celles du Tour des Flandres)
qu’un Belge d’Anvers, poursuit
Dirk Demol. Contrairement à
beaucoup de Belges, il n’a même
pas besoin de carte routière en
venant ici. » Comme Boonen,
qui n’est pas originaire de cette
partie des Flandres (il vient de la
Campine dans le Nord) et qui,
pour certains locaux, n’a pas la
même légitimité qu’un
Museeuw ou un Van Petegem ?
Ferrand-Prevot
par montsetparvaux
Dans le cadre de sa préparation olympique où elle
doublera route et VTT à Rio, Pauline Ferrand-Prevot
continue d’alterner les deux disciplines. Après avoir
remporté une manche de la Coupe de France VTT à
Marseille puis s’être classée 4e d’une épreuve sur route en Belgique, elle
dispute aujourd’hui le Tour des Flandres dont elle s’était classée 7e l’an
dernier, sur le même parcours que les hommes mais ramené à
141 kilomètres et dix monts. La Britannique Lizzie Armitstead, qui lui a
succédé comme championne du monde, domine actuellement le World
Tour féminin dont le Ronde est la 5e manche.
Coupe de France
L’arrivée de Cancellara sur la
scène flamande a donc bougé
les lignes, à un moment où les rivalités se limitaient à des coureurs du cru. Le Suisse a rendu
une part de fierté aux Flamands,
honorés qu’un étranger sublime
leur région sur ces monts pavés
d’un autre temps alors qu’il
aurait pu briller sous d’autres
projecteurs. « Il avait gagné Milan-San Remo (en 2008), il était
champion du monde du contrela-montre, il avait une carrière
toute tracée ailleurs, rappelle
Remi De Moor, un proche de Rik
Van Looy, fondateur du club des
supporters de Cancellara. Il a fait
une fixation sur le Ronde sans
penser à aller gagner aussi Liège-Bastogne-Liège.»
Frédéric Mons/L’Équipe
DENOTREENVOYÉSPECIAL
CANCELLARA A OUVERT
UNENOUVELLE VOIE
AUX NON-FLAMANDS
Fabian Cancellara s’est pris au
jeu, et a même forcé le trait pour
s’imposer encore plus dans un
rôle qui lui permettait de détrôner l’intouchable Tom Boonen.
Mais tout n’a pas été si facile
pour le Suisse, qui n’a pas le
même charisme que le Belge.
«Tom est naturellement une vedette, alors que Fabian a tout fait
pour le devenir, raconte un proche de l’équipe Trek. Le mérite
de Fabian, c’est d’avoir réussi à
occuper une telle place en Flandres sous le règne de Boonen. »
Sa présence sur le Ronde quand
Boonen était blessé a aussi permis de continuer à faire vivre
l’histoire de cette course qui
n’avait pas le même rayonnement sur la scène internationale
que Paris-Roubaix. « Cancellara
est devenu le plus grand ambassadeur de la course, il a donné
PARIS - CAMEMBERT
En 2014, sous les yeux de Peter Sagan (maillot vert), Tom Boonen (à gauche) ne peut cacher
son exaspération face à Fabian Cancellara (à droite) qui gagnera la course cette année-là.
des idées à des coureurs qui ont
compris que le Ronde était une
course importante sur un palmarès », explique De Moor.
Mais Fabian Cancellara avait
un homme à abattre, Tom Boonen, la seule icône qu’il pouvait
remplacer. Si, dans les années
90, tout champion étranger qui
tentait de s’opposer au « Lion
des Flandres » Johan Museeuw,
était rejeté, tel Andreï Tchmil
traité de « Judas », le Suisse a
ouvert une nouvelle voie pour
les non-Flamands. Boonen y a
aussi beaucoup contribué, lui
qui n’a jamais revendiqué une
quelconque fibre nationaliste
flamande. Mais il ne se doutait
pas que le Suisse occuperait
autant de place, surtout depuis
l’épisode de sa première victoire,
en 2010, où il avait écœuré son
rival sur les pentes du mur de
Grammont, suscitant les premiers soupçons sur la présence
d’un moteur dans le vélo. « Tom
n’a jamais digéré ce qui s’est
passé ce jour-là, raconte un proche du champion belge. Il s’est
senti humilié parce qu’il a toujours eu un doute sur la loyauté
de Cancellara. Depuis lors, il
s’est limité à des relations polies
avec lui. Sans plus. » Et
aujourd’hui, l’un ou l’autre peut
devenir le premier à remporter
quatre fois le Tour des Flandres.
Ce sera la dernière occasion
pour le Suisse, qui arrêtera sa
carrière à la fin de la saison, de
devancer son éternel rival. ¢
PONT-AUDEMER (Eure) – Bryan
Coquard n’est pas forcément de
ceux qui s’attachent aux signes,
mais il en existe qui laissent rêveur. En 2014, le jeune sprinteur
s’était imposé sur Paris-Camembert quelques jours après avoir
triomphé sur la Route Adélie à Vitré. Vendredi, le leader de Direct
Énergie a remis ça en Bretagne en
s’imposant au sprint devant
Clément Venturini et Samuel
Dumoulin. Un autre doublé est
donc possible aujourd’hui : sur
son excellente forme du moment,
Coquard est parfaitement capable de s’imposer sur ce parcours
long et exigeant entre Pont-Audemer et Vimoutiers (205 km). Un
tracé taillé pour puncheurs, avec
notamment ces quatre côtes placées dans les trente derniers kilomètres, dont le mur des Chapeaux
(17 %) ou encore la montée de la
cavée des Crouttes (14 %) située à
sept bornes seulement de l’arrivée. Avec treize équipes au départ
sur le Ronde. Le premier
l’a emporté en 2005,
2006 et 2012, le second
en 2010, 2013 et 2014.
( Roubaix-Lille Métropole et Wanty-Groupe Gobert se sont abstenus après le décès le week-end
dernier de leurs coureurs Daan
Myngheer et Antoine Demoitié),
l’opposition ne sera pas insurmontable pour Coquard, qui
pourra compter sur Thomas
Voeckler et une grosse équipe
Direct Énergie. À moins que Pierrick Fédrigo, vainqueur en 2013 et
deuxième l’an passé, ou encore
Samuel Dumoulin, deuxième en
2014 et troisième en 2015, ne lui
en laissent pas l’opportunité.
PROGRAMME
AUJOURD’HUI
205 km. Départ à 11 h 55 (rue
de la République) ; arrivée vers
17 h 50 à Vimoutiers.
Principaux engagés. – FORTUNEO-VITAL CONCEPT : Loubet,
Fédrigo, Fonseca, Ledanois, Delaplace. AG2R LA MONDIALE :
Gautier, Dumoulin. FDJ : Manzin,
Pichon, Vaugrenard. COFIDIS :
Venturini, Chétout, Hardy, Rossetto. DIRECT ÉNERGIE : Coquard, Voeckler, Sicard. ARMÉE
DE TERRE : Guyot, Duval. DELKO
MARSEILLE-PROVENCE KTM :
Di Grégorio, El-Farès, Hupond.
HP BTP-AUBER 93 : R. Feillu,
Levarlet. 13 équipes, 95 partants
Vainqueur 2015 : Loubet (Marseille 13-KTM)
¢
Frédéric Mons/L’Équipe
MANUELMARTINEZ
Le nombre de victoires
de Boonen et
de Cancellara
5e MANCHE
Coquard sur sa lancée?
DENOTREENVOYÉSPÉCIAL
3
En grande forme, Bryan Coquard est prêt à affronter les puncheurs sur
Paris-Camembert aujourd’hui.
36 BASKET
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
Pro A
NANCY - DIJON : 80-64
27e JOURNÉE
Alexandre Marchi / L’Est Républicain/ PQR
«On a sauvé
l’essentiel»
Alain Weisz, l’entraîneur de Nancy, vainqueur
de Dijon, se félicitait hier d’une victoire presque
synonyme de maintien pour le club lorrain.
NANCY
DIJON
32
29
80
64
YANN OHNONA
« Les gens pensent qu’on ne travaille pas. Vous leur avez montré
le contraire. » Dans le vestiaire,
filmé par Ma Chaîne Sport, le discours d’Alain Weisz est posé, ses
mots bienveillants et teintés d’un
soupçon de revanche. L’entraîneur de Nancy félicite ses joueurs
pour leur réaction après cinq
revers d’affilée. Une victoire sur
Dijon (80-64) quasi synonyme de
maintien. Un soulagement après
une saison en forme d’énorme
FICHE DE STATS
Quart-temps: 19-12; 13-17; 28-19;
20-16.
Arbitres : MM. Hosselet, Bayot et Kerisit.
NANCY
J. Bell (2), F. Pietrus (8), Falker (16),
Grun, M. Pietrus (6), Moss (6), Panko
(27), B. Sene (2), Tchicamboud (13),
A. Thomas. Entraîneur: A. Weisz.
DIJON
Alingue (6), R. Brooks (9), Cain (17), Dinal,
Hesson (10), Holston (12), Judith, A. Julien,
C.J. Williams (10). Entraîneur: L. Legname.
gâchis pour un club qui avait disputé les demi-finales de ProA ces
deux dernières saisons.
gagner cinq matches de plus que
nous sur les sept derniers pour
nous en priver. »
LE MAINTIEN
LACRISE PERMANENTE
Nancy restait sur neuf défaites en
treize matches à domicile, un
« record» égalé dans son histoire.
Le SLUC avait touché le fond face
au Paris-Levallois, mardi (63-75),
voyant son kop de supporters
quitter le stade et des huées accompagner sa sortie. Le large succès sur Dijon a rassuré.
« Quand tu perds, tu entends
toujours la même ritournelle: “remettez-vous au boulot !” Comme
si on ne cherchait pas la solution
depuis des mois ! Même si un
match ne changera rien sur le
fond, ce succès prouve qu’en
récupérant deux joueurs, Randal
Falker (coude) et un vrai Mike
Pietrus (dos), on peut exister…
Je suis content pour les joueurs,
qui n’ont jamais cessé d’y croire.
Cette saison, on a connu douze
fois ce scénario où l’on mène à
la 35e minute et on perd à la fin.
Pour la première fois, on a su conclure. C’est un soulagement pour
le maintien, que je considère
comme acquis, car Rouen doit
La saison du club lorrain, qui restait sur deux demi-finales de rang
en Pro A, a été rythmée par les crises et les psychodrames. Du recrutement aux résultats, le coach
a concentré la majorité des critiques, jusqu’à des appels à la démission en tribunes. Sa réponse.
«J’ai enseigné pendant quinze
ans la communication dans les
situations de crise à l’université de
Marseille, je connais bien ces mécanismes, la recherche du bouc
émissaire, le cache-cache des
gens qui ont une responsabilité
mais la fuient… J’ai forcément ma
part. C’est un métier qui se fait
dans la critique, quelques fois l’insulte, voire la chasse à l’homme.
J’ai vécu tout ça, cela ne m’a jamais empêché de travailler. C’est
plus agréable d’être gratifié que
conspué, mais dans tous les cas,
tu sais que tu as une durée de vie
limitée. Je n’ai aucun regret. Vu
comment les choses étaient parties, avec la blessure de Randal,
des erreurs de casting, une équipe
NBA
EtGoldenStatetomba...
Il aura donc fallu quinze mois pour voir les Warriors tomber à domicile en
saison régulière. Boston a réussi la gageure, sur le fil (109-106), vendredi,
alors que les champions, GoldenState, restaient sur... 54 succès consécutifs
dans leur Oracle Arena, série inédite dans l’histoire. Le MVP StephenCurry,
auteur de 29 points, dont 21 dans le troisième quart, mais qui a raté le shoot
de l’égalisation, n’aura pas pu sauver les siens. Les Warriors ne finiront pas
la saison invaincus à la maison (autre record qu’ils lorgnaient, que SanAntonio
peut toujours réaliser). Avec 8 défaites (pour 68 victoires), ils n’auront le
droit de perdre qu’un seul de leurs six derniers matches s’ils veulent réaliser
la meilleure saison de l’histoire de la NBA (Chicago 1995-1996, 72-10).
en permanence recomposée… Le
plus important était le club. On a
sauvé l’essentiel.»
UN AVENIR INCERTAIN
Avec un entraîneur sous contrat
jusqu’en 2017 mais plus désiré, un
gardien du temple, le doyen des
Bleus Florent Pietrus, sur le départ, une équipe qui sera renouvelée en grande majorité, comment rebondir?
« Cette saison aura été mauvaise, quelle que soit la manière
dont nous l’achevons, Mais ce type
de crise arrive à tout le monde et
souvent, les clubs finissent en
ProB. On fera le bilan et on parlera
avec les dirigeants de mon avenir.
Je me sais menacé, je l’ai été toute
la saison, mais je ne démissionnerai jamais. C’est dans les moments
difficiles qu’il faut faire face. Je n’ai
jamais cherché à me protéger, et
je n’ai jamais répondu aux attaques. Quant à l’avenir de l’équipe,
il ne faut pas tirer de conclusions
hâtives. C’est une épreuve dont le
club doit au contraire se servir
pour grandir. » ¢
L’expérimenté coach
Alain Weisz, ici hier soir
lors du succès face à
Dijon, a connu une
saison difficile à Nancy.
Strasbourg s’est incliné hier à domicile
(74-77) lors d’un match serré et intense face
à Nanterre. Mykal Riley a pris un rebond
offensif et inscrit un panier crucial dans la
dernière minute alors que les deux équipes
étaient à égalité. «Le retour de Matt Howard
est un point très positif », a toutefois estimé
l’entraîneur Vincent Collet dans la perspective du match européen à Trente mercredi.
La SIG, qui compte un match de retard, sera
dépassée par Monaco en tête du classement
¢
¢
Le nombre de
victoires cette saison
du SLUC Nancy
(pour 9 défaites)
devant son public
en 14 matches.
Strasbourg a cédé
VENDREDI
82-78
HIER
Nancy-Dijon...............................................................80-64
Chalon-Rouen........................................................108-74
Châlons-Reims - ASVEL.......................................82-72
Gravelines-Cholet.....................................................82-78
Le Mans-Le Havre.................................................98-58
Limoges CSP-Antibes...........................................83-66
Strasbourg-Nanterre...............................................74-77
5
TOUS
LES MATCHES
CLASSEMENTS
ET RÉSULTATS
¢
Paris-Levallois - Orléans
PAGE
38
si l’équipe de la Principauté gagne à Pau
demain.
L’ASVEL, sans Charles Kahudi (dos) mais
avec de bons débuts de son nouveau meneur Casper Ware (19 points), a concédé un
deuxième revers de suite en déplacement
en s’inclinant à Châlons-Reims (72-82). Seul
neuvième, Limoges a conservé son petit
espoir de jouer les play-offs en dominant
Antibes à Beaublanc, dans le sillage du duo
Boungou colo (23 points) et McCalebb (22).
DEMAIN
MCS
20:30
Pau-Lacq-Orthez - Monaco
ÉQUIPES
1 STRASBOURG
2 MONACO
3 LE MANS
4 GRAVELINES
5 PAU-ORTHEZ
6 ASVEL
7 NANTERRE
8 CHALON
9 LIMOGES CSP
10 DIJON
11 ANTIBES
12 ORLÉANS
13 CHÂLONS-REIMS
14 PARIS-LEVALLOIS
15 CHOLET
16 NANCY
17 ROUEN
18 LE HAVRE
¢
%
73,1
73,1
66,7
66,7
65,4
63
63
61,5
51,9
50
44,4
44,4
44,4
40,7
33,3
33,3
18,5
3,8
MATCHES POINTS
J. G. P.
26
26
27
27
26
27
27
26
27
26
27
27
27
27
27
27
27
26
19
19
18
18
17
17
17
16
14
13
12
12
12
11
9
9
5
1
p.
PROCHAINE JOURNÉE
Vendredi 8 avril
20:30 Rouen - Châlons-Reims
Samedi 9 avril
17:00 ASVEL - Paris-Levallois
18:00 Strasbourg - Le Mans (MCS)
19:00 Monaco - Le Havre
20:00 Cholet-Nancy ¢ Orléans-Antibes
¢ Pau-Lacq-Orthez - Gravelines
20:30 Dijon - Limoges CSP (L'Équipe 21)
Lundi 11 avril
20:00 Nanterre-Chalon (MCS)
Ce soir, 19h30 >> 20h00
« RTL en direct de L’ÉQUIPE »
Depuis la rédaction de L’Équipe faites le tour de l’actualité sportive en France et dans le monde. Résultats,
interviews, points de vue. Le rendez-vous à ne pas manquer, présenté par Ludovic Vandekerckhove.
À suivre aussi :
« CLUB LIZA », de Bixente Lizarazu, de 20 h à 21 h, et « SOIR DE LIGUE 1 » de 21 h à 23 h.
c.
7 2067 1908
7 2095 1963
9 2085 1975
9 2058 1901
9 2036 1970
10 2013 1881
10 2073 1972
10 2264 2152
13 1981 1911
13 1871 1827
15 2027 2082
15 1959 2049
15 2102 2173
16 1996 2069
18 2006 2129
18 2111 2125
22 1963 2244
25 1866 2242
28e
PATINAGE ARTISTIQUE 37
COUPLES
Championnats du monde
Le Français
de l’étranger
Aliona Savchenko est
née en Ukraine, Bruno
Massot en France.
Mais le couple a
remporté hier une
médaille de bronze
aux Mondiaux pour
l’Allemagne.
Bruno Massot, associé à l’icône Aliona Savchenko,
a obtenu après six mois en compétition
le bronze mondial sous bannière allemande.
JEAN-DENISCOQUARD(avecC.B.)
BOSTON (USA) – Cendrillon est
français. Et un homme. Incroyable histoire que celle de Bruno
Massot. Il y a deux ans, le Français
avait raté les Jeux, sa partenaire
russe Daria Popova, avec laquelle
il était monté un jour au septième
rang européen, n’ayant pas eu ses
papiers. Sauf qu’Aliona Savchenko, quintuple championne
du monde, s’était retrouvée célibataire à trente ans. Son binôme
Robin Szolkowy avait pris sa retraite. Alors, l’Allemande d’origine
ukrainienne a pointé son doigt
sur ce petit (façon de parler, le
garçon est gaillard) Caennais
avec lequel elle avait patiné à
l’entraînement.
Un conte de fées ? Pas tout de
suite. Pendant un an et demi, le
couple visite les geôles. Une année à patienter –c’est la règle internationale– et six mois à ronger
son frein –, c’est le joug de la Fédération française. Car Massot,
qui s’est exilé à Oberstdorf, en Bavière, n’obtient pas sa lettre de
sortie. Sans ressource autre que
leur obstination et les subsides de
sa partenaire, le duo attendra son
sésame jusqu’en novembre dernier (contre rémunération). C’est
tard. Pas trop. Savchenko-Massot
grimpe sur le podium européen,
en janvier à Brastislava. Mais le
Français, vingt-sept ans, pleure
de rage: il a fauté.
”
Sans toi (Aliona),
je ne serais pas là”
BRUNOMASSOT
Hier, à Boston, sur la plus grande
des scènes, il ne fera pas une erreur (elle, si) et exulte alors même
que les champions olympiques
russes Volosojar-Trankov bafouillent leur partition. Après six
mois ensemble en compétition, le
couple germano-ukraino-français obtient le bronze mondial
derrière les deux cadors Duhamel-Radford et Sui Wenjing-Han
Cong. «C’est juste incroyable, savoure Massot. Après dix-huit
mois bloqués sans pouvoir rien
faire sauf les entraînements, la
même routine chaque jour, on se
retrouve vice-champions d’Europe et sur le podium mondial.
J’ai beaucoup travaillé parce
qu’Aliona, elle, est au top. Je m’en
voulais à Bratislava car j’avais
fait des erreurs que je ne fais jamais. Là, j’ai serré les poings et je
me suis dit: “Yes, j’ai tout fait.’’ »
Sur l’estrade de la conférence, il
remerciera même sa bienfaitrice :
« Merci d’avoir continué et d’avoir
continué avec moi. Sans toi, je ne
serais pas là. » Savchenko essuie
presque une larme. Elle, non plus,
ne s’est pas trompée. Elle renaît à
l’ambition, ses trente ans passés
(elle en a trente-deux désormais).
Ils rêvent approfondissement,
quads dans tous les sens – leurs
coaches, dont le Français JeanFrançois Ballester, ont dû les freiner à Boston (« D’abord un programme propre ; après, on
verra ») – et JO 2018 évidemment.
Elle ne les a jamais remportés
(deux médailles). Il ne les a jamais
disputés. Mais sur la route se
dresse un nouvel écueil : parler allemand, passage obligé pour obtenir la naturalisation (les couples
mixtes sont bannis aux Jeux, contrairement aux Mondiaux). Pas facile quand on converse en anglais
à l’entraînement. Massot rigole
(jaune) : «J’ai les bases mais le vocabulaire, c’est compliqué. Je vais
m’y remettre. » Ça urge. ¢
CJ Gunther/EPA/MaxPPP
DENOTREENVOYÉSPÉCIAL
RÉSULTATS
PROGRAMME LIBRE
¢ HOMMES
1. Fernandez (ESP), 314,93 pts;
2. Hanyu (JAP), 295,17 ; 3. Jin
Boyang (CHN), 270,99 ; 4. Kolyada (RUS), 267,97 ; 5. Chan
(CAN), 266,75 ;… 20. Besseghier, 203,20.
COUPLES
1. Duhamel-Radford, 231,99 ;
2. Sui Wenjing-Han Cong (CHN),
224,47; 3. Savchenko-Massot
(ALL), 216,17 ; 4. Stolbova-Klimov, 214,48 ;… 10. James-Ciprès, 185,83; 16. Esbrat-Novoselov, 137,24.
Fernandez,lerevenant
Mercredi, il trouvait que douze points (son retard après le court), c’était
la mer à boire. L’Espagnol Javier Fernandez avait soif, le champion d’Europe a
englouti une grosse brassée de points (216,41) sur le libre vendredi et Yuzuru
Hanyu a fini la bouteille. Le Japonais, impérial sur le court, avait des envies
de glace trop poussées (une chute, deux mains au sol). Et son coéquipier
(ils partagent le même coach, Brian Orser, et… quelques semaines à Toronto
par an) a ajouté une espièglerie bienvenue à son menu costaud de sauts
(trois quads, sept triples). Imparable pour enlever son deuxième titre d’affilée
à bientôt vingt-cinq ans. «Ça n’a pas été facile, d’autant que j’ai eu un dernier
mois perturbé par des blessures (cheville droite), a confié l’Espagnol. Je savais
que j’avais besoin du meilleur programme de ma vie.» Il l’a fait.
J.-D. C.
Eric Canha/ZM/Panoramic
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
BATEAUX
Transat AG2R
Quinze duos prennent
aujourd’hui à 13h8 à Concarneau
le départ de la Transat AG2R
pour 3890 milles de navigation
(7200 km). En l’absence
des anciennes stars de la classe
Figaro (Desjoyeaux, Le Cam,
Jourdain, de Pavant),
cette transat à armes égales
(épreuve monotype disputée
sur des monos de 10,10 m)
offrira la possibilité à la génération
montante de s’illustrer.
Simon-Macaire (Bretagne-CMB
Performance), Dalin-Richomme
(Skipper-Macif), Hardy-Biarnes
(Agir-Recouvrement) figurent
ainsi parmi les favoris.
Mais il faudra aussi compter
sur les expérimentés
Morvan-Loison (Cercle-Vert),
Chabagny-Tabarly (Gedimat)
et Lunven-Mahé (Generali).
P. S.
Vainqueur en 2012 avec Morvan, le jeune skippeur fait équipe avec Richomme
dans cette treizième édition qui s’élance aujourd’hui de Concarneau.
PASCAL SIDOINE
Il a beau être marin, Charlie Dalin
(Skipper-Macif, notre photo) a les
pieds sur terre. Vainqueur de la Transat
AG2R en 2012 au côté de Gildas Morvan sur Cercle-Vert (ils démâteront
deux ans plus tard), il figure parmi les
favoris de cette 13e transatlantique en
double qui s’élance aujourd’hui de
Concarneau à destination de l’île antillaise de Saint-Barthélemy. Mais ce
statut, le navigateur d’origine havraise
s’en méfie. « Pour moi, c’est un peu
comme les sondages en politique,
commente-t-il. Ça ne veut pas dire
grand-chose.»
Une chose est sûre, en revanche : le
19 mars, il a gagné la Solo Concarneau,
épreuve d’ouverture de la saison, devant... Yoann Richomme, son coskippeur dans cette transat. « On fait un et
deux, c’est plutôt bon signe», admet-il,
du bout des lèvres.
Alexis Courcoux/MACIF
À armes égales
Dalin fait son chemin
On l’a compris, Charlie Dalin, trente
et un ans, ne fait pas dans l’esbroufe.
Calme, structuré, il construit, sans précipitation, une carrière démarrée sur la
presqu’île de Crozon, à l’âge de six ans,
à l’occasion d’un stage d’Optimist.
Après un cursus classique et des études
d’architecte naval à Southampton (Angleterre), l’appel du large le pousse vers
la classe Mini 6.50 puis vers le circuit
Figaro à partir de 2011.
Il participe pour la première fois en
2014 aux trois épreuves du Championnat de France de course au large en solitaire et décroche le titre. «Je fais trois
podiums cette année là, précise-t-il,
dont une troisième place dans la Solitaire.» En 2015, il termine deuxième de
la Solitaire derrière Yann Éliès.
IL RÊVE
DE VENDÉE GLOBE
« Tout ça, c’est beaucoup de travail, et
c’est grâce au Pôle d’entraînement de
Port La Forêt, observe-t-il. Ma formation d’architecte naval m’aide dans
la technique, dans la maîtrise des nouvelles technologies. C’est d’ailleurs
pour ça, je pense, que j’ai eu la chance
d’embarquer aux côtés de marins expérimentés comme Gildas Morvan et
Yann Éliès. Tous deux m’ont permis
de faire un bond en performance.
J’ai beaucoup appris avec Gildas au
niveau des réglages, de la gestion de
la fatigue, du rythme de course. J’ai
franchi un nouveau palier grâce à
Yann qui m’a embarqué sur son monocoque 60 pieds (18,28 m) dans la dernière Transat Jacques-Vabre (3e).»
Pour Charlie Dalin, la suite logique
serait le Vendée Globe 2020. «Avant la
Transat Jacques-Vabre avec Yann, je
n’avais aucune expérience véritable
sur ce type de bateau, lance-t-il. J’ai
désormais une idée réaliste de ce
que c’est. J’ai adoré. Ce sont des machines incroyables. J’ai aussi adoré les
relations avec l’équipe à terre en
cas de pépins. Je suis convaincu que
le format du Vendée me convient
parfaitement.»
38 TOUS SPORTS
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
Dopage
Le scandale qui agite
la Grande-Bretagne
Le Sunday Times a annoncé hier soir, via
les comptes Twitter de trois de ses journalistes d’investigation, qu’il révèlerait dans
son édition d’aujourd’hui les noms de «150
sportifs à qui on a prescrit des produits
dopants » et que «le scandale incluait des
footballeurs de Premier League».
Un peu plus tard, le journal dominical a
dévoilé sa Une. On y voit le visage d’un
homme avec ce titre : « Un médecin britannique affirme qu’il a dopé 150 stars du
sport. » Le sous-titre dévoile que « des
footballeurs de Premier League, un international anglais de cricket, des coureurs
britanniques du Tour de France, un
champion de boxe et des joueurs de tennis figurent parmi ses clients présumés».
Le médecin a rapidement été identifié
comme étant le docteur Mark Bonar,
trente-huit ans. Le praticien est surtout
connu pour travailler en biologie cellulaire (il maîtrise notamment les hormones de croissance, très utilisées dans le
dopage) et les traitements antivieillissement et régénératifs.
Il a officié dans une clinique du centre
de Londres, l’Ultra-Wellness Clinic, où les
tarifs très élevés lui réservaient une clien-
tèle à haut pouvoir d’achat. Hier soir, le
Daily Mail a vite exhumé une affaire datant de décembre dernier, où ce médecin
était accusé de ne pas avoir administré les
soins adéquats à une patiente morte d’un
cancer.
En attendant les révélations du Sunday
Times, la perspective que le journal dominical révèle des noms de footballeurs
de premier plan a animé les réseaux sociaux pendant toute la soirée. Les noms
d’Arsenal, Chelsea, Leicester et de Birmingham City étaient cités. Fin du suspense ce matin. ¢
La Une du Sunday Times de ce dimanche 3 avril.
OMNISPORTS
Résultats - Programme
PRO A
HOMMES
SAISON RÉGULIÈRE
e
¢ 27 JOURNÉE
Vendredi Paris-Levallois - Orléans, 82-78. Hier Nancy Dijon, 80-64; Chalon - Rouen, 108-74 ; Châlons-Reims ASVEL, 82-72; Gravelines - Cholet, 82-78 ; Le Mans Le Havre, 98-58 ; Limoges CSP - Antibes, 83-66 ;
Strasbourg - Nanterre, 74-77. Demain 20:30 Pau-LacqOrthez - Monaco (MCS).
Classement : 1.Strasbourg, 73,1% (19-7) ; 2.Monaco,
73,1 (19-7) ; 3. Le Mans, 66,7 (18-9) ; 4. Gravelines,
66,7 (18-9) ; 5. Pau-Orthez, 65,4 (17-9) ; 6. ASVEL,
63 (17-10) ; 7. Nanterre, 63 (17-10) ; 8. Chalon, 61,5
(16-10) ; 9. Limoges CSP, 51,9 (14-13) ; 10. Dijon,
50 (13-13) ; 11. Antibes, 44,4 (12-15) ; 12. Orléans,
44,4 (12-15) ; 13. Châlons-Reims, 44,4 (12-15) ;
14. Paris-Levallois, 40,7 (11-16) ; 15. Cholet, 33,3
(9-18) ; 16.Nancy, 33,3 (9-18) ; 17.Rouen, 18,5 (5-22) ;
18.Le Havre, 3,8 (1-25).
CHÂLONS-REIMS: L. Antic, Bamba (3), Florimont (8),
Gordon (15), McConnell (24), Morandais (8), R. Lesca (3),
P. Richard (1), Stephens (7), A. Young (13). Entraîneur:
N. Antic.
ASVEL: D. Andersen (10), Chassang, Choquet (3), L. JeanCharles, Lang (3), Lighty (14), Meacham (11), Noua (2),
Ware (19), Watkins (10). Entraîneur : J.D. Jackson.
LIMOGES CSP-ANTIBES : 83-66
Quart-temps : 14-18; 23-9; 19-25; 27-14.
Arbitres : MM. Maestre, Canet et Peyridieu.
LIMOGES CSP : A. Traoré (16), O. Camara, W. Daniels (4),
Y. Diawara (5), Gatens (6), McCalebb (22), N. Boungo colo
(23), Payne, Schaffartzik, Westermann (7), Wojciechowski,
Zerbo. Entraîneur: D. Vujosevic.
ANTIBES : T. Blue (8), Bourdillon (4), P. Carter (4), Dallo,
M. Diarra (7), B. King (16), M. Fall (13), A. Mitchell (7),
Solomon (7). Entraîneur : J. Espinosa.
Quart-temps : 26-13; 24-17; 23-17; 25-11.
Arbitres : MM. Collin, Mortz et Roux.
LE MANS : Amagou (10), Bengaber (2), Cornelie (21),
Dally, Y. Fall (2), Gelabale (12), L. Konaté (7), Lofton (11),
McKee (9), Pitard (6), Travis (6), M. Yarou (12). Entraîneur :
E. Künter.
LE HAVRE: R. Barry, E. Brown (9), G. Denis, Dugat (10),
Edi (9), Gipson (9), Jean Baptiste Adolphe (6), L. Mack (15),
Lobela, Mutuale. Entraîneur : T. Drouot.
GRAVELINES-DUNKERQUE-CHOLET : 82-78
Quart-temps : 20-21; 29-15; 13-22; 20-20. Arbitres :
MM. Viator, Antiphon et Delaune.
GRAVELINES-DUNKERQUE : Aboudou (6), Albicy (11),
Brazelton, G. Brown (6), Gray (26), Mukubu (4), Morency
(7), Paschal (8), P. Sy (14). Entraîneur : C. Monschau.
CHOLET : Brun (6), De Jong (14), Holloway (20), Hughes
(15), Jomby, Moendadze, Mbida, Rousselle (16), Trapani (4),
Wood (3). Entraîneur : J. Navier.
STRASBOURG-NANTERRE : 74-77
Quart-temps : 18-18 ; 20-21 ; 16-15 ; 20-23.
Arbitres : MM. Chambon, Lepercq et Oliot.
STRASBOURG: Beaubois (16), L. Campbell (5), Duport
(6), Fofana (15), M. Howard (2), Lacombe (6), Leloup (6),
Ntilikina (4), Weems (14). Entraîneur : V. Collet.
NANTERRE : T.J. Campbell (8), Invernizzi (12), Jaiteh (14),
Lamb (0), T. Mitchell (11), Nzeulie (16), Raposo, Riley (16).
Entraîneur : P. Donnadieu.
CHÂLONS-REIMS-ASVEL : 82-72
Quart-temps : 22-23 ; 23-14 ; 20-13 ; 17-22.
Arbitres : MM. Rosso, Vansteene et Pierre.
Bo McCalebb.
PRO B
HOMMES
SAISON RÉGULIÈRE
e
¢ 25 JOURNÉE
Vendredi Denain - Hyères-Toulon, 46-56; Le Portel Souffelweyersheim, 73-58; Nantes - Lille, 99-93 a.p. ;
Saint-Chamond - Boulazac, 81-90. Hier Boulogne Poitiers, 70-82; Roanne - Fos-sur-Mer, 76-75; SaintQuentin - Bourg-en-Bresse, 75-70 ; Vichy - Évreux, 9878. Aujourd'hui 17:00 Charleville Étoile - Orchies.
Classement: 1.Hyères-Toulon, 76% (19-6); 2.Évreux,
64 (16-9); 3.Bourg-en-Bresse, 64 (16-9); 4.Le Portel,
60 (15-10) ; 5. Poitiers, 56 (14-11) ; 6. Fos-sur-Mer,
56 (14-11) ; 7. Boulogne, 56 (14-11) ; 8. Boulazac, 52
(13-12) ; 9.Nantes, 48 (12-13) ; 10.Vichy, 48 (12-13) ;
11. Saint-Quentin, 44 (11-14) ; 12. Lille, 44 (11-14) ;
13. Charleville Étoile, 41,7 (10-14) ; 14. Denain, 40
(10-15) ; 15.Saint-Chamond, 40 (10-15) ; 16.Roanne,
40 (10-15) ; 17. Souffelweyersheim, 40 (10-15) ;
18.Orchies, 29,2 (7-17).
COUPE DES CHAMPIONS
FEMMES
COUPE DES COUPES
FEMMES
LIGUE FÉMININE
FEMMES
SAISON RÉGULIÈRE
e
¢ 22 JOURNÉE
Hier Charleville Flammes - Arras, 74-56; Basket Landes Angers, 72-50; Calais - Lyon BF, 44-102; Saint-Amand
DEMI-FINALESALLER
¢ HIER
Togliatti (RUS) - Ljubljana (SLV), 28-24
¢ AUJOURD’HUI
18:00 Issy-Paris - Holstebro (DAN) (L’Équipe 21).
Retour les 9 et 10 avril.
q VOLLEY-BALL
LIGUE A
Les huits premiers qualifiés en play–offs, les trois derniers
relégués en Ligue B.
LIGUE A
FEMMES
SAISON RÉGULIÈRE
e
¢ 22 JOURNÉE
Hier Chamalières-Paris Saint-Cloud, 2-3 (23-25;2523;25-20;25-27;6-15); Le Cannet-Vandœuvre, 3-0
(25-22;25-19;25-22); Nantes-Mulhouse, 0-3 (2025;17-25;17-25); RC Cannes-Istres, 3-0 (25-9;2518;25-16); Terville-Florange-Béziers, 1-3 (28-30;2521;23-25;14-25); Venelles-Saint-Raphaël, 3-0 (2516;25-19;25-14).
Classement : 1. RC Cannes, 54 pts ; 2. Béziers, 52 ;
3. Paris-Saint-Cloud, 49; 4. Mulhouse, 44; 5. Venelles,
36; 6. Le Cannet, 32; 7. Saint-Raphaël, 30; 8. Nantes,
30 ; 9. Terville-Florange, 27 ; 10. Vandœuvre, 17 ;
11. Chamalières, 16; 12. Istres, 9.
HOMMES
SAISON RÉGULIÈRE
e
¢ 25 JOURNÉE
Vendredi Tours-Toulouse, 3-2 (25-16;25-23;2325;24-26;15-8); AS Cannes-Montpellier, 3-2 (2225;25-23;25-18;23-25;15-12); Lyon-Paris, 2-3 (2125;25-16;23-25;25-23;13-15); Ajaccio-Chaumont, 23 (28-26;31-33;28-30;25-21;12-15). Hier MaxévilleNancy-Nantes-Rezé, 1-3 (21-25;20-25;25-22;23-25);
Narbonne-Poitiers, 0-3 (22-25;19-25;23-25); SèteBeauvais: 1-3 (23-25;28-30;25-22;22-25).
Classement: 1. Sète, 54pts; 2. Tours, 54; 3. Chaumont,
52 ; 4. Ajaccio, 46 ; 5. Toulouse, 46 ; 6. Paris, 42 ;
7. Poitiers, 41 ; 8. Nantes-Rezé, 41 ; 9. Beauvais, 34 ;
10. AS Cannes, 32; 11. Montpellier, 30; 12. Lyon, 29;
13. Narbonne, 12; 14. Maxéville-Nancy, 9.
3. Moser (ITA, Cannondale) à 14''; 4. Visconti (ITA, Movi) à
17''; ...26. Rolland (Can) à 4'17''; 35. Jo. Rodriguez (ESP,
Katusha) à 4'43''.
78 classés. 52 abandons dont N. Quintana (COL, Movi) et
Betancur (COL, Movi).
VOLTA LIMBURG CLASSIC
(HOL)
HIER
1. Gerts (HOL, BMC), les 198,6km en 4h56'27''(moy. :
40,196km/h); 2. Colbrelli (ITA, Bardiani-CSDF); 3. Gilbert
(BEL, BMC) à 3''; 4. Zabel (ALL, BMC) m.t.; ... 12. Hofland
(HOL, Lotto.nl-Jumbo) à 15''; 21. Calmejane (Direct
Énergie) m.t.
78 classés. 103 abandons dont Boudat (DEN).
¢
q BATEAUX
VOILE OLYMPIQUE
Les huits premiers qualifiés en play-offs. Chamalières et
Istres relégués en Élite féminine.
q AVIRON
QUARTSDEFINALEALLER
¢ JEUDI
CSM Bucarest (ROU) - Rostov (RUS), 25-26.
¢ HIER
Baia Mare (ROU) - B. Podgorica (MTN), 24-29 V. Skopje
(MCD) - Larvik (NOR), 34-20; Ferencvaros (HON) - Györ
(HON), 18-31.
Retour les 9 et 10 avril.
Alex Martin/L’Équipe
LE MANS-LE HAVRE : 98-58
NBA
SAISON RÉGULIÈRE
¢ VENDREDI
Charlotte Hornets - Philadelphia 76ers, 10-91 ; Detroit
Pistons - Dallas Mavericks, 89-98 ; New York Knicks Brooklyn Nets, 105-91 ; Atlanta Hawks - Cleveland
Cavaliers, 108-110 a.p. ; Memphis Grizzlies - Toronto
Raptors, 95-99 ; Milwaukee Bucks - Orlando Magic, 113110 ; Utah Jazz - Minnesota Timberwolves, 98-85 ;
Sacramento Kings - Miami Heat, 106-112 ; Golden State
Warriors - Boston Celtics, 106-109 ; Phoenix Suns Washington Wizards, 99-106.
q HANDBALL
CHALON-SUR-SAÔNE-ROUEN : 108-74
Quart-temps : 30-17 ; 26-20 ; 36-20 ; 16-17.
Arbitres : MM. Difallah, Dubois et Murillon.
CHALON-SUR-SAÔNE: D. Booker (6), Bouteille (11),
J. Brownlee (16), I. Evtimov (6), Gradit (2), Hazell (19),
Kalinoski (14), Lessort (8), Michineau (11), J. Roberson (15).
Entraîneur : J.-D. Choulet.
ROUEN : S. Diabate (2), I. Dieng, Koffi (14), Lewis (18),
F. Michel, Mipoka (5), Oliver (12), Ponsar (5), Tsintsadze,
Yabusele (18). Entraîneur : R. Valin.
Hainaut - Nantes-Rezé, 58-64; Mondeville - LattesMontpellier, 55-77; Villeneuve-d'Ascq - Bourges, 74-60.
Aujourd'hui 15:30 Toulouse-Nice.
Classement : 1.Lattes-Montpellier, 42 pts ; 2.Bourges,
38 ; 3. Villeneuve-d'Ascq, 37 ; 4. Nice, 36 ; 5. Basket
Landes, 36 ; 6.Charleville Flammes, 36 ; 7.Lyon BF, 33 ;
8.Nantes-Rezé, 32 ; 9.Mondeville, 30 ; 10.Saint-Amand
Hainaut, 29 ; 11.Angers, 27 ; 12.Toulouse, 26 ; 13.Arras,
26 ; 14.Calais, 25.
CHAMPIONNATS DE FRANCE
CAZAUBON
BATEAUX COURTS
¢ DEMI-FINALES (les trois premiers en finale)
HOMMES. Skiff.I: 1. Androdias, 7’43’’50; 2. Verhoeven,
7’46’’50. II: 1. Berrest, 7’34’’93; 2. Boucheron, 7’39’’06.
Deux sans barreur.I: 1. Lang-Marteau, 7’2’’77; 2. Despres-Brunet, 7’6’’00. II: 1. Chardin-Mortelette, 6’58’’60;
2. V. et T. Onfroy, 7’1’’39. Poids légers. Skiff.I: 1. Azou,
7’45’’24; 2. Delayre, 7’49’’59. II: 1. Houin, 7’47’’96; 2. Demontfaucon, 7’52’’26; 3. Piqueras, 7’56’’82. Deux sans
barreur. I: 1. Baroukh-Colard, 7’24’’22. II: 1. Raineau-Solforosi, 7’15’’71; 2. Guérinot-Mouterde, 7’20’’61.
BALÉARES
TOURNOI DE PALMA
¢ HOMMES
49er (après 16 manches dont medal race): 1. SeatonMcGovern (IRL), 75 pts; ... 11. D’Ortoli-Delpech, 137.
Finn (ap. 11m. dt m.r.): 1. Junior (NZL), 51; … 8. Lobert,
103.
Planche RS:X: 1. Squires (GBR), 28; 2. Tamowski (POL),
40; 3. Kokkalanis (GRE), 41 ; 4. Goyard, 45.
¢ FEMMES
Planche RS:X : 1. Maslivets (RUS), 45; 2. Tartaglini (ITA),
52; 3. Picon, 53.
Laser Radial (ap. 10 m. dt m.r.) : 1. Tenkanen (FIN), 55; …
9. De Kerangat, 101; 10. Michon, 114.
¢ MIXTE
Nacra 17 (ap. 16 m. dt m.r.) : 1. Besson-Riou, 60; 2. Zajac-Frank (AUT), 104; 3. Norregaard-Viborg (DAN), 109.
Pas de Français engagés en 470, 49er FX et Laser.
q HOCKEY SUR GLACE
LIGUE MAGNUS
Emmelieke Odul
q BASKET
Stany Delayre.
FEMMES. Skiff:I: 1. Lefebvre, 8’39’’52; 2. Juillet, 8’45’’35.
II : 1. Ravera, 8’38’’42 ; 2. Poumailloux, 8’40’’25.
Deux sans barreuse. I : 1. Le Nepvou-Kober, 8’4’’82.
II: 1. Chanut-Loisel, 8’20’’42. Poids légers. Skiff:I:
1. Tarantola, 8’37’’99. II : 1. Colard, 8’50’’13.
Aujourd’hui, finales, à partir de 10h30.
En direct sur la chaîne AvironFrance sur Dailymotion.
q CYCLISME
GRAND PRIX MIGUEL INDURAIN ESP
HIER
1. I. Izagirre (ESP, Movistar), les 192 km en
4h37'18''(moy.: 41,543km/h); 2. S.L. Henao (COL, Sky);
¢
BARRAGE D’ACCESSION-RÉTROGRADATION
¢ HIER
Match 2 : Morzine (LM) - Nice (D1), 5-4.
Morzine remporte la série 2-0.
Morzine se maintient en Ligue Magnus, Nice reste en D1.
q GYMNASTIQUE
MATCH INTERNATIONAL
PAYS-BAS
WADDINXVEEN
¢ HOMMES
Classement par équipes: 1. Pays-Bas I, 342,15 points;
2. France (Augugliro, Antoniotti, Hrimèche, Augis, Tommasone, Ait-Saïd), 340,55; 3. Pays-Bas II, 292,65.
Classement individuel: 1. Schmidt (HOL), 85,80; 2. Rijken (HOL), 85,65; 3. Augugliro, 84,80 (fixe, 14; arçons,
13,25; sol, 14,80; saut, 13,95; barres parallèles, 14,50;
barre fixe, 14,30); 4. Antoniotti, 82,90 (14,45; 12,60;
12,80; 13,90; 15,30; 13,85); ...
MOTO 39
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
MotoGP
GRAND PRIX D’ARGENTINE
Lorenzo sur la piste Ducati
Le champion du monde espagnol occupe toutes les conversations. Pour ses performances au guidon
de sa Yamaha, mais aussi pour son passage probable chez Ducati l’an prochain…
MICHELTURCO(MOTOREVUE)
TERMAS DE RIOHONDO (ARG) – La
réussite sera-t-elle, cette année,
encore du côté de Jorge Lorenzo ?
Le champion du monde en titre
peut y croire. Pour preuve, hier, à
Termas de Rio Hondo, il a miraculeusement échappé à un passage
en Q 1. Quatorzième au soir de la
première journée d’essais, le pilote Yamaha a eu la chance que la
pluie annoncée pour samedi ne
soit pas au rendez-vous. Il a ainsi
pu améliorer son chrono pour accéder directement à la Q2.
« Il n’y a pas si longtemps encore, ce genre de situation lui
aurait fait péter les plombs, témoigne Wilco Zeelenberg, son
team manager. Il est beaucoup
plus calme aujourd’hui car il se
sent bien sur la moto depuis les
premiers tests de l’intersaison. Il
est en pleine confiance. On est
très loin de la situation du début
de saison 2015. » Cela s’est vu au
Qatar, pour l’ouverture du Championnat. Face aux très véloces Ducati, l’Espagnol a su parfaitement
gérer sa course.
Depuis le début de l’année, Lorenzo semble évoluer un ton audessus de la concurrence. « La
Yamaha fonctionne bien avec les
Michelin, avance Zeelenberg. Les
Japonais ont également bien travaillé pour tirer le meilleur du
nouveau logiciel obligatoire. On a
un bon package technique et
Jorge a compris comment en tirer
le meilleur. » Sans oublier que le
pilotage de l’Espagnol colle très
bien avec les spécificités des
gommes françaises. « Ces dernières saisons, Jorge s’était retrouvé
en difficulté avec la dernière génération de pneus Bridgestone,
détaille l’ancien pilote néerlandais. Il se plaignait régulièrement
de manquer de grip à l’arrière sur
l’angle maxi. Il avait du mal à freiner la moto en entrée de virage et
ne pouvait pas réaccélérer assez
tôt. Or, aujourd’hui, ce grip de l’arrière, c’est justement le point fort
des Michelin. »
RÉUSSIR LÀ OÙ ROSSI
A ÉCHOUÉ
En vue sur la piste, Lorenzo l’est
aussi en coulisses. Depuis la prolongation précipitée du contrat de
Rossi avec Yamaha, l’avenir de
l’Espagnol sous les couleurs de la
marque aux diapasons bat de
l’aile. Lassé de vivre dans l’ombre
de son encombrant équipier, Lorenzo pourrait bien rejoindre l’an
prochain l’usine Ducati. Propriétaires de la marque italienne, les
Michelinensurchauffe
Ce que les pilotes MotoGP redoutaient s’est produit hier, lors de
l’ultime séance d’essais libres. C’est Scott Redding qui en a fait les
frais quand son pneu arrière s’est désagrégé en pleine ligne droite. Par
chance, le Britannique est resté sur ses roues. « C’est un problème
très différent de celui rencontré par Baz cet hiver à Sepang, a
commenté Piero Taramasso, manager de la compétition moto
Michelin. Le pneu n’a pas perdu de pression, et c’est le même type de
pneu medium avec lequel Lorenzo a gagné le Grand Prix du Qatar. »
Mais si Michelin avait pu faire des tests à Doha, cela n’a pas été le cas
en Argentine. « Nous sommes venus à Termas de Rio Hondo l’an
dernier, mais la pluie ne nous a pas permis de travailler. » En outre,
personne ne s’attendait à ce que le thermomètre dépasse les 30 °C
ce week-end. « Notre allocation est mal centrée», reconnaît Nicolas
Goubert, patron de la compétition moto Michelin.
GRILLES DE DÉPART
MOTOGP
1re ligne : Marquez (ESP, Honda),
1’39’’411 ; Rossi (ITA, Yamaha), à
0’’375 ; Lorenzo (ESP, Honda), à
0’’533. 2e l. : Pedrosa (ESP,
Honda), à 0’’600 ; Dovizioso (ITA,
Ducati), à 0’’787 ; Iannone (ITA,
Ducati), à 0’’861… 5e l. : Baz
(Ducati), à 1’’333 (13e temps) ;
etc.
Championnat du monde 2016
(après 1 GP) : 1 . Lorenzo,
25pts ; 2.Dovizioso, 20 ; 3.Marquez, 16 ; 4. Rossi, 13 ; etc.
¢ MOTO2
1re ligne : Lowes (GBR, Kalex),
1’43’’347 ; Zarco (Kalex), à
0’’119 ; Folger (ALL, Kalex), à
0’’290 ; etc.
Championnat du monde 2016
(après 1 GP) : 1. Lüthi (SUI, Kalex), 25 pts ; ...12.Zarco, 4 ; etc.
¢ MOTO3
1re ligne : B. Binder (AFS, KTM),
1’49’’767 ; Fenati (ITA, KTM), à
0’’324 ; Navarro (ESP, Honda), à
0’’367...3e l. Quartararo (KTM),
à 0’’661 (9e temps) ; … 7e l. :
Danilo (Honda), à 1’’379 (21ee) ;
… 8e l. : Masbou (Peugeot), à
1’’429 (23e) ; etc.
Championnat du monde 2016
(après 1 GP) : 1. Antonelli (ITA,
Honda), 25 ; ... 11.Danilo, 5 ; ...
13.Quartararo, 3.
¢
Depuis qu’il court en MotoGP, Jorge Lorenzo n’a connu qu’une seule équipe : Yamaha, un constructeur
qu’il a rejoint en 2008.
dirigeants d’Audi auraient mis
quelques millions d’euros sur la
table pour convaincre le champion du monde de changer de
boutique. « Yamaha lui en offre
vingt sur deux ans, Ducati semble
prêt à aller jusqu’à vingt-quatre »,
avance Carlo Pernat, manager
d’Andrea Iannone et consultant
pour l’usine bolognaise.
De là à voir Lorenzo en rouge, il
y a un pas que tout le monde semble avoir déjà franchi. La preuve,
Yamaha discute avec Viñales, en
vue en ce début de saison, et
Suzuki a fait une offre à Iannone
au cas où son prodige espagnol
irait rejoindre Rossi l’an prochain.
« Ça n’est pas signé mais c’est
presque fait, poursuit Pernat.
Jorge a encore quinze jours pour
se décider, mais tout me laisse
penser qu’il va dire oui à Ducati.
Et pas seulement pour l’argent… »
En s’engageant pour deux ans
avec le constructeur italien, Lorenzo retrouverait en effet Gigi
D’All Igna, l’ingénieur avec qui il a
décroché ses deux titres de champion du monde 250 sous les cou-
Victor V Caivano/AP
CORRESPONDANCESPÉCIALE
leurs Aprilia. Ce n’est un secret
pour personne, les deux hommes
s’apprécient.
Par ailleurs, dire oui à Ducati,
ce serait moucher Valentino
Rossi, qui l’a récemment attaqué
en affirmant qu’il n’aurait jamais
le courage de relever ce défi. Enfin, réussir là où Rossi a échoué
pourrait bien être la dernière
chance de Lorenzo de s’assurer
la reconnaissance qu’il peine
encore à trouver malgré ses trois
titres de champion du monde
MotoGP. ¢
MOTO 2
Zarco : « De plus en plus à l’aise »
«N’êtes-vous pas trop déçu de
vous être fait subtiliser la pole par
Lowes à la dernière seconde ?
Non, l’important c’est d’être en
première ligne. J’ai un peu trop attendu lors de mes deux derniers
runs, je ne voulais pas être suivi…
Et puis, Sam a fait un super tour,
félicitations à lui. Ça ne me dérange pas de lui laisser la pole si je
parviens à gagner la course…
Cette performance vous rassure...
Je n’étais pas inquiet. Au Qatar,
j’étais là. Si on prend les chronos
du week-end dans le détail, j’étais
dans le coup. Pas au-dessus des
autres, mais dans le coup. Malheureusement, j’ai fait une grosse
erreur au départ, et je dois prendre cela comme un rappel à l’or-
dre. Il faut que je fasse attention à
toujours bien rester concentré.
Cette catégorie est très disputée
et il ne faut jamais rien lâcher.
Avez-vous enfin apprivoisé cette
Kalex 2016 ?
Pas tout à fait, on peut faire
mieux. Je suis de plus en plus à
l’aise à son guidon, mais je n’utilise pas encore tout son potentiel.
¢ AUJOURD’HUI
18 heures: course Moto3
(21 tours).
19 h 20 : course Moto2, course
(23 tours).
21 heures : course MotoGP,
course (25 tours).
Horaires en heure française ;
pour l’heure locale, retirer cinq
heures.
AVIRON
Championnats de France
BATEAUX COURTS
Delayre en danger
Le champion du monde est sous la menace de Pierre Houin. Il pourrait perdre aujourd’hui sa place dans le deux de couple poids légers.
DENOTREENVOYÉSPÉCIAL
MARCVENTOUILLAC
CAZAUBON (GERS) – Juste derrière Stany
Delayre se trouve la camionnette rouge
de son club de Bergerac. Sur la vitre arrière, une photo géante où il côtoie son
coéquipier Jérémie Azou et leur entraîneur Alexis Besançon. Elle a été prise
après leur victoire aux derniers Championnats du monde en deux de couple
poids légers. C’était il y a sept mois. Il y a
un siècle.
Car en dépit de ce succès, il n’est pas
certain que l’équipage soit reconduit
pour les Jeux de Rio. Tout champions du
monde qu’ils soient, Azou et Delayre
n’échappent pas à la règle. Ce matin, à
l’occasion de la finale des Championnats
de France, ils doivent prouver qu’ils sont
les meilleurs en skiff poids légers. Si Azou
paraît posséder une marge de sécurité,
Delayre est sous la menace de Pierre
Houin, vingt et un ans. Ce dernier l’avait
déjà devancé l’an dernier, mais Delayre
avait gardé sa place. Houin avait effectué
ensuite une saison parfaite : champion
d’Europe en skiff poids légers, champion
du monde des moins de 23 ans dans la
même embarcation et champion du
monde en quatre de couple poids légers.
Autant d’embarcations ne figurant pas au
programme olympique (et donc d’un
moindre niveau) mais qui lui ont permis
de gagner en expérience.
Azou et Delayre auraient aimé être assurés de continuer ensemble, mais ils se
plient à la règle. «On n’a pas pu se préparer avec le bateau champion du monde,
mais je suis monté dans le bateau avec ce
système»,soupireDelayre,vingt-huitans.
Pour la majorité des observateurs, Delayre fait figure d’outsider par rapport à
son cadet. «Si Houin se dégage de la con-
currence, il sera essayé en régate
internationale à Lucerne (du 27 au
29 mai)», précise le DTN Patrick Ranvier.
Houin a de l’ambition, même s’il précise
que«cequejeveux,cen’estpastantd’être
dans le deux de couple poids légers mais
que ce bateau soit champion olympique
cette année ». C’est la force du collectif
français que de pouvoir aligner trois rameurs de haut niveau. Le tout est de savoir
lesquelsferontavancerlebateauplusvite.
40 AUTOMOBILE
Formule 1
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
GRAND PRIX DE BAHREÏN
DES TAURILLONS FÉROCES
Équipiers chez Toro Rosso, les jeunes Max Verstappen (dix-huit ans) etCarlos Sainz (vingt et un ans)
se livrent un duel acharné. Entre eux, tous les coups (de corne) sont permis,
comme au Grand Prix d’Australie il y a quinze jours.
FRÉDÉRICFERRET
SAKHIR (BHR) – À la fin, il n’en
restera qu’un. Carlos Sainz et Max
Verstappen le savent. Comme
dans le jeu télévisé Koh Lanta, la
filière Red Bull a toujours pratiqué un darwinisme sauvage,
n’hésitant jamais à sacrifier des
pilotes pour faire de la place à de
nouveaux. Le docteur Marko a
toujours des jeunes pousses à
faire grimper. Sainz et Verstappen connaissent les règles impitoyables de la maison. Et s’ils les
ignoraient, leurs paternels respectifs, tous deux pilotes (Carlos,
double champion du monde des
rallyes, et Jos, ex- pilote de F 1) et
tous deux présents, dans l’ombre
de leur rejeton, se chargeraient
bien de leur rappeler l’existence
de cette guillotine virtuelle.
Alors, depuis leurs débuts en
Grand Prix l’an dernier, les deux
gamins (Max, 17 ans, et Carlos, 20
en 2015) ne se lâchent pas. Hier
encore en qualifications, les deux
Toro Rosso n’ont jamais été séparés de plus d’un dixième. Ils ont
en main une F 1 performante qui,
en ce début de saison, peut permettre de briller. De marquer des
points pour un volant chez Red
Bull l’an prochain et prendre la
place de Ricciardo (intéressé par
d’autres horizons) ou Kvyat (menacé en cas de manque de résultats). La monoplace italienne est
performante. Comme les deux
gamins qui refusent de céder
quoi que ce soit. Surtout à leur
équipier.
De quoi revivre, aujourd’hui,
l’épisode malheureux de Melbourne ? Dans les derniers tours
du Grand Prix d’Australie, alors
qu’il talonnait Sainz, Verstappen
avait très vertement demandé à
l’équipe de lui donner la priorité
sur l’Espagnol. N’obtenant pas
l’aval de ses boss, le Hollandais
avait tenté le tout pour le tout,
s’accrochant avec l’autre Toro
Rosso, heureusement sans mal.
Ni pour les deux F 1, ni pour les
comptes de l’écurie créditée
d’entrée de trois points au Championnat (2 pour Sainz ; 1 pour
Verstappen).
LESEXCUSES
DEVERSTAPPEN
Patron peu réputé pour sa délicatesse, Franz Tost n’a toutefois pas
apprécié les manières cavalières
de son poulain néerlandais, rappelé à ses devoirs. « J’ai présenté
mes excuses à l’équipe pour mes
commentaires, a confié un Verstappen beaucoup plus poli qu’à la
radio de Melbourne et bien
moins hâbleur que d’ordinaire.
La prochaine fois, je communiquerai plus calmement. Ce
n’était pas la meilleure façon de
réagir mais j’ai été submergé par
les émotions. Cela en dit beaucoup sur ma mentalité : je veux
toujours gagner. »
Chez son équipier, il ne fallait
surtout pas manquer une occasion supplémentaire de marquer
des points personnels. Pas question de taper directement sur
l’adversaire à terre pour Carlos
Sainz. En revanche, jouer au
billard à trois bandes n’est pas interdit… « Il n’y a rien à clarifier
Alejandro Garcia/Efe/MaxPPP
DENOTREENVOYÉSPÉCIAL
entre moi et lui, le problème est
entre lui et l’équipe », a lâché,
malicieux, l’Espagnol. Avant
d’ajouter, narquois : «Je ne trouve
pas ça génial quand un pilote se
plaint derrière vous, qu’il dit qu’il
est plus rapide, qu’il faut le laisser
passer alors que ce n’est pas
vrai… »
On (re)prend les mêmes
Comme à Melbourne, Hamilton a devancé la Mercedes de
son équipier Rosberg et les deux Ferrari pour s’offrir la pole.
DENOTREENVOYÉSPÉCIAL
SAKHIR. – Une nouvelle formule
toujours aussi consternante,
peut-être même plus (aucune
voiture en piste pendant près de
sept minutes) ; un même poleman, Lewis Hamilton et les deux
Ferrari de Vettel et Räikkönen en
embuscade derrière les deux
Mercedes : les qualifications
d’hier ont été un copier-coller de
celles de Melbourne il y a quinze
jours.
Après ce terne spectacle, on
peut donc espérer que Sakhir
nous gratifie aujourd’hui d’une
course aussi exaltante que celle
produite en Australie pour
l’ouverture du Championnat. Le
temps claqué par Hamilton, hier,
a relégué les F 1 de Maranello à
plus d’une demi-seconde.
« C’était génial de tout mettre enfin en place sur cette piste si délicate, se félicitait le champion du
monde qui avait pourtant raté sa
première tentative contre le
chrono. Je suis trop content de ce
tour. » Comme un ace sur un second service lors de la balle de
match. « J’ai adoré faire ça sous
pression », ajoutait l’Anglais.
Les chronos réalisés lors des
séances libres permettent toute-
fois à Ferrari de croire à ses chances en course. Vendredi, sur les
longs relais, Räikkönen a montré
le potentiel de sa Ferrari. Et Vettel,
affamé, menace de refaire le coup
du départ de Melbourne: « Si je
peux partir comme en Australie,
devant les deux Mercedes, je ne
vais pas me gêner. » Pour
aujourd’hui, en tout cas, Rosberg
pronostique une course indécise.
« Il va y avoir des stratégies très
différentes.Avec les trois types de
pneus (tendres, supertendres et
durs), le grainage excessif et la
possibilité d’une voiture de sécurité, cela va être compliqué. » F. F.
¢ AUJOURD’HUI
Départ du GP à 17 heures (heure
française, 18 heures à Sakhir).
PODIUM 2015
1. Hamilton (GBR, Mercedes)
2. Räikkönen (FIN, Ferrari)
3. Rosberg (ALL, Mercedes)
CHAMPIONNAT 2016 (après 1 GP)
Pilotes. - 1. Rosberg (ALL, Mercedes), 25 pts ; 2. Hamilton
(GBR, Mercedes), 18 ; 3. Vettel
(ALL, Ferrari), 15 ; 4. Ricciardo
(AUS, Red Bull-Tag Heuer), 12 ;
5.Massa (BRE,Williams-Mercedes), 10 ; 6. Grosjean (HaasFerrari), 8 ; etc.
Constructeurs. - 1. Mercedes,
43pts ; 2.Ferrari, 15 ; 3.WilliamsMercedes, 14 ; 4. Red Bull-Tag
Heuer, 12 ; 5.Haas-Ferrari, 8 ; etc.
Tost a donc décidé de calmer
ses troupes avant de venir à Bahreïn. « Ils sont très jeunes, rappelle l’Autrichien. Ils veulent faire
carrière dans ce sport et se battront jusqu’au dernier millimètre
pour y arriver. C’est la raison
pour laquelle ils sont avec nous. »
Les voilà, pour le départ de ce
soir, encore très proches l’un de
l’autre (Verstappen 10e sur la
grille et Sainz 11e). « Nous avions
GP DE BAHREÏN
110
3
295
7
Circuit de SAKHIR : 5,412 km.
57 tours (308,238 km).
2/21
Vitesse
Rapport de boîte
Secteur 2
peu de gommes pour la qualif
(les supertendres), analyse l’Espagnol. Mais celles que l’équipe a
choisies pour la course nous
donnent beaucoup de possibilités. Nous pouvons encore être
dans les points.»
Le patron a rafraîchi les idées
de ses deux pilotes sur leurs obligations. Mais pas sûr qu’il ait
calmé les ardeurs de ses deux
taurillons. ¢
185
4
260
6
120
4
Secteur 3
N
80
2
308
7
165
4
DRS activation
Secteur
75
2
326
7
1
DRS activation
117
3
41
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
Formule 1
GRAND PRIX DE BAHREÏN
N. ROSBERG (ALL)
K. RÄIKKÖNEN (FIN) V. BOTTAS (FIN)
1’29”570
1’30”244
MERCEDES
2
1’31”153
4
1
6
3
N. HÜLKENBERG (ALL) M. VERSTAPPEN (HOL) S. VANDOORNE (BEL) J. BUTTON (GBR)
P. WEHRLEIN (ALL)
S. PEREZ (MEX)
J. PALMER (GBR)
K. MAGNUSSEN (DAN)
1’31”620
1’32”806
1’32”911
1’33”438
(1’33”181)
FORCE INDIA-Mercedes TORO ROSSO-Ferrari
WILLIAMS-Mercedes
FERRARI
1’31”772
8
5
10
7
9
McLAREN-Honda
1’31”934
1’31”998
12
11
MANOR-Mercedes
McLAREN-Honda
14
13
16
18
15
17
L. HAMILTON (GBR)
S. VETTEL (ALL)
D. RICCIARDO (AUS) F. MASSA (BRE)
RED BULL-Tag Heuer
WILLIAMS-Mercedes
R. GROSJEAN
C. SAINZ Jr (ESP)
E. GUTIERREZ (MEX) D. KVYAT (RUS)
1’30”012
1’30”854
1’31”155
1’31”756
RED BULL-Tag Heuer
1’29”493
1’31”816
HAAS-Ferrari
1’31”945
1’32”241
MERCEDES
FERRARI
HAAS-Ferrari
TORO ROSSO-Ferrari
Carlos Sainz (à g.) et
Max Verstappen (à
dr.) se livrent un
combat impitoyable
chez Toro Rosso.
Objectif de ce duel :
décrocher un volant
chez Red Bull
l’an prochain.
WTCC
Alors qu’il rentrait sa
F1 au parc fermé
après sa 51e pole,
Hamilton s’est mal
placé hier et a dû
enclencher la marche
arrière dans la voie
des stands, ce qui est
formellement interdit
par le règlement. Cette
infraction aurait pu
valoir au champion du
monde de partir
depuis la pit-lane
aujourd’hui, mais les
commissaires ont
décidé de ne lui
adresser qu’une
simple réprimande,
«les consignes
fournies sur l’endroit
où la voiture devait
s’immobiliser n’étant
pas claires».
Jérôme Prévost/L’Équipe
L’Équipe
Hamilton
réprimandé
« Sakhir est une piste que j’apprécie particulièrement. J’aime
beaucoup tous ces virages qui
s’enchaînent et les chicanes rapides. En GP 3, j’y avais d’ailleurs
signé une belle pole. La principale particularité de ce circuit est son asphalte. Il est
très agressif pour les gommes, surtout avec la chaleur qu’il a emmagasinée toute
la jour-
née sous le soleil du désert. En
course, les pilotes vont donc devoir surveiller leurs gommes et
tenter de les préserver, en attaquant les virages un
peu moins. De fait,
c’est un Grand Prix
frustrant pour les
coureurs qui doivent
conduire à l’économie.
Les gros freinages vont
faire monter les freins en
température. Il faudra donc,
là aussi, être vigilant pour
éviter la surchauffe. En
levant le pied de l’accélérateur en ligne droite
pour arriver moins vite
au point de freinage, par
exemple. »
Grosjean : « J’ai confiance »
« Nous voulions nous hisser dans le top 10. C’est fait. Je crois que cette
neuvième place est le meilleur résultat possible. Avec tout le temps
qui restait, il m’aurait été possible d’aller chercher la Q 3. Mais pour
quel gain ? J’aurais grillé des gommes pour finir huitième. C’est triste
de devoir rester assis dans la voiture sans tourner. Mais en étant
neuvième, je pourrai partir en pneus neufs. Et sur cette piste c’est un
sacré avantage. Je suis très content de la performance de la voiture
qui a énormément progressé depuis Melbourne. Et les gars aussi.
Pour les changements de pneus, ils sont descendus à trois secondes.
Bien sûr, il n’y a pas la pression de la course. Mais j’ai confiance. Les
points sont encore une possibilité pour la course. »
RENAULT
PARTIRA DES STANDS
20
19
21
M. ERICSSON (SUE)
R. HARYANTO (IDN)
F. NASR (BRE)
1’32”840
1’34”190
1’34”388
SAUBER-Ferrari
MANOR-Mercedes
SAUBER-Ferrari
«Je ne peux
que proposer»
DÉCOUVREZ SAKHIR AVEC ESTEBAN OCON
RÉSERVISTE CHEZ RENAULT SPORT F1, LE PILOTE FRANÇAIS (19 ANS)
CONFIE SUR CHAQUE GRAND PRIX SES IMPRESSIONS SUR LE CIRCUIT.
«Conduireàl’économie»
FORCE INDIA-Mercedes RENAULT
Jean Todt, président de la FIA, a défendu hier
le nouveau format des qualifications. Mais il n’exclut pas
quelques aménagements avec l’aval des écuries.
DENOTREENVOYÉSPÉCIAL
LES QUALIFS PAR ÉLIMINATIONS
SUCCESSIVES. « Si nous avons décidé
de modifier la règle des qualifications
avant le début de saison, c’est à la suite
de réclamations de certains promoteurs de Grands Prix insatisfaits du
spectacle produit. Les Q 1 et Q 2 (à Melbourne pour l’ouverture de la saison)
n’ont pas été catastrophiques. Au contraire, elles ont été à l’origine de quelques surprises. Pour la Q 3, je conviens
qu’il y a des choses à modifier (*). À
mon sens, un train supplémentaire de
pneus devrait permettre d’améliorer le
spectacle. Mais Pirelli ne pouvait pas,
dans un délai si court, apporter ces
pneumatiques. Pour la Chine (le 17
avril), la chose serait possible mais cela
coûterait plus cher. »
DES RETOUCHES À PRÉVOIR? « Pour
comprendre une règle, il faut la pratiquer. Nous avons donc souhaité donner une seconde chance à ce système.
Dimanche matin (aujourd’hui), nous
nous réunirons avec l’ensemble des
équipes pour discuter de l’avenir de ce
format. Mais revenir au système de
2015 ne me paraît pas la meilleure des
solutions.»
LES CRITIQUES. « J’ai parfaitement entendu ce que disaient les fans sur les
réseaux sociaux. Mais ils ne peuvent
dicter ce que notre organisation doit
faire. Nous vivons dans un monde qui
réagit trop vite. En Australie, au lendemain de ces qualifications jugées désastreuses, j’ai assisté à une course fabuleuse. D’ordinaire, Melbourne est
souvent ennuyeuse. Là, elle a été passionnante : deux équipes (Mercedes et
Ferrari) qui se battent aux avant-postes, une écurie (Haas F 1) qui termine
sa première course dans les points et
un accident spectaculaire (Alonso) qui
s’achève sans aucune grave conséquence. »
L’AVENIRDELA F 1. « Nous avons une
vision à long terme pour la Formule 1.
Mais aussi pour toutes les disciplines
que gère la FIA. Je vous accorde que la
gouvernance actuelle n’est pas bonne.
Mais ce n’est pas une situation que j’ai
mise en place. Il faut la changer. Mais je
ne suis pas un dictateur ; je suis un président élu qui applique les règlements.
Et jusqu’à la fin des accords Concorde
en 2020, on ne peut rien faire… Je n’ai
pas le droit d’imposer ; je ne peux que
proposer. Il serait logique que la FIA ait
un contrôle complet sur le sport. Laisser toute la partie réglementaire à la
Fédération aurait beaucoup de sens.
Mais les équipes ont toujours voulu
jouer un rôle…»
F. F.
(*) Aucune voiture en piste lors des cinq
dernières minutes, les écuries préférant
économiser leurs pneus.
LE CASTELLET
Tournée d’adieux pour Citroën
STÉPHANE BARBÉ
La C-Élysée ne tombera pas au
champ d’honneur. Même si elle
ne se représentera pas en 2017,
même si elle est en perte de vitesse un peu partout, sauf sur la
piste en WTCC. Et même si elles
ne sont plus que deux pour représenter l’usine Citroën, contre
quatre en 2015…
La direction de la marque a
décidé de se séparer du Chinois
Ma Qing hua – sa présence était
devenue inutile par rapport au
marché chinois – et aussi de Sébastien Loeb. Trop cher, sans
doute, pour les retombées du
WTCC que Citroën jugea en diminution dès la première moitié
de sa deuxième saison dans la
discipline. Cela ne risque pas de
s’arranger maintenant ! À l’été
2015, la décision était déjà prise :
retour aux rallyes WRC.
Pourtant, la C-Élysée de WTCC
a retrouvé des couleurs, du rouge
et du noir dans un mélange mat
et brillant, voulu par la direction
de la communication et réalisé
par le bureau de design de la
marque. Elle ne tombera pas au
champ d’honneur parce que
chez Citroën quand on s’engage
en compétition, on le fait à fond.
«Ce n’est pas parce que l’on s’arrêtera à la fin de l’année que nous
n’avons pas prévu des choses
nouvelles. On travaille ! a promis
Yves Matton, le directeur de Citroën Racing. La C-Élysée restera
la voiture à battre en 2016. » Et
l’Argentin Lopez, le pilote à atteindre. Hier, au Castellet, le double champion du monde (2014 et
2015) a signé la pole-position.
Yvan Muller, son dernier équipier et le mieux placé, y croit toujours : « Mon âge (46 ans, Lopez
en a 32) ne plaide plus en ma faveur, concède le quadruple
champion du monde WTCC
(2008-2010-2011-2013). Mais si
je ne me sentais pas capable de
battre Lopez, je ne serais pas là.»
« Yvan dispute peut-être sa
dernière saison en Voiture de
tourisme, ajoute Yves Matton. Il
aura envie de terminer en
beauté, lui aussi.»
Et Lopez, qu’en pense-t-il ?
« L’hiver a été long. Chaque année est différente. Ce n’est pas
parce que j’ai connu deux années
super en 2014 et 2015 que ce sera
la même chose. Le moment de
vérité sera peut-être au Paul-Ricard, expliquait-il il y a un mois
Citroën Racing
Le constructeur français dispute sa troisième et dernière saison en Championnat du monde
des Voitures de tourisme. Sans Loeb, mais avec Lopez et Muller pour tenir la baraque.
Hier, Yvan Muller a signé le 3e temps au volant de sa C-Élysée.
aux essais de Vallelunga. J’attends cette première course avec
impatience… » Ben voyons ! Le
temps d’attente ne sera plus très
long (départ de la première
course, aujourd’hui à 12 h 15).
RÉSULTATS
QUALIFICATIONS. – 1.Lopez (ARG, Citroën),
1’28’’950 ; 2.Monteiro (POR, Honda), à 0’’263 ;
3.Muller (Citroën), à 0’’312 ; ... 11.Valente (Lada),
à 1’’349 ; etc.
12 ÉPREUVES EN 2016
Aujourd’hui : Le Castellet (FRA) ;
17 avril : Bratislava (SLV) ;
24avril : Budapest (HON); 8mai :
Marrakech (MAR); 28 mai : Nürburgring (ALL); 12 juin : Moscou (RUS);
26 juin : Vila Real (POR); 7 août :
Termas de Rio Hondo (ARG) ;
4 septembre : Motegi (JAP) ;
25 septembre : Shanghai (CHN) ;
6 novembre : Buriram (THA) ;
25novembre : Losail (QAT).
Chaque épreuve de WTCC comprend deux courses.
OMNISPORTS
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
En brèves
TRÈS
COURT
o
Atti lauro/Presse Sports
Lee Smith / Action Images / Panoramic
Hadillah
Mohoumadi
(à gauche
dans les
cordes)
n’a pas tenu
le choc face
à l’Anglais
Callum Smith.
CHAMPIONNAT D’EUROPE DES SUPER-MOYENS Champion d’Europe des super-moyens, Hadillah Mohoumadi a été détrôné par arrêt de l’arbitre au premier
round par l’Anglais Callum Smith, hier soir à l’Echo
Arena, à Liverpool. Le Français (35 ans, 1,83 m,
74,616 kg, 20 victoires, 1 nul, désormais 4 défaites)
semblait un poids moyen face à Smith (25 ans, 1,91 m,
75,977 kg, 19 victoires, dont 14 avant la limite, 0 défaite). D’entrée, Mohoumadi touchait son challenger
officiel, mais Smith se déchaînait. Bloqué dos aux
cordes, sur le point de tomber, le Français était
logiquement arrêté par l’arbitre.
Au même programme, Christopher Rebrassé (30 ans,
Super
Duhaupas
Alexis Réau/L’Équipe
Johann
Duhaupas
(35 ans, 1,95 m, 34 victoires, dont 21 avant la limite, 3 défaites) a mis
K.-O. au sixième round le
Finlandais Robert Helenius (32 ans, 2 m, 22 v.,
désormais 1 d.), pour le titre WBC-Silver des
lourds vacant, hier soir à
Helsinki. Au quatrième
round, le Picard l’envoyait à terre d’une
droite. Dans le sixième, il
réussissait le même coup
et le Finlandais restait
plusieurs minutes à terre.
Judo
Gymnastique
24 victoires, dont 6 avant la limite, 3 nuls, 5 défaites) a
été battu aux points, deux juges à un, par l’Anglais
Rocky Fielding (28 ans, 22 victoires, 1 défaite) pour un
titre vacant (WBC-International) des super-moyens.
Face à un homme plus grand, Rebrassé avançait
d’entrée, mais sans donner assez de coups. Mais,
dans le deuxième round, le Français touchait d’une
gauche-droite au visage de Fielding qui tombait sur
le flanc. Semblant chercher le coup dur, alors qu’il
n’est pas réputé pour sa puissance, Rebrassé laissait
l’Anglais en faire un peu plus que lui. Il accélérait dans
les derniers rounds, mais Fielding le paralysait en
s’accrochant.
A.-A.F.
La promesse
Gahié
Troisième à La Havane, en janvier, Marie-Eve Gahié (– 70 kg)
est montée sur un nouveau podium de Grand Prix, hier à Samsun (Turquie). Mais sur la plus
haute des marches, cette fois. Et
en dominant Fanny Estelle Posvite, médaillée de bronze mondiale 2015, en finale. À dix-neuf
ans, la sociétaire de Flam 91 s’annonce comme une future grande
dans une catégorie où le leadership national appartient, pour
l’heure, à Gévrise Émane. À noter
que Margaux Pinot (–63kg) s’est
également imposée.
Trampoline
Les Français battus
Des Bleus pâles
ÉQUIPES DE FRANCE À deux semaines du test-event, le
16 avril à Rio, décisif pour la qualification olympique,
l’équipe de France disputait un match aux Pays-Bas,
hier. Les Bleus de Samir Aït-Saïd se sont inclinés devant les Bataves : 340,550 points contre 342,050. Les
neuf chutes ont pesé lourd. Victime de vertiges, Julien
Gobaux a été remplacé par le jeune Zachari Hrimèche, fébrile pour sa première sortie en seniors. Toujours handicapé par une hanche, Cyril Tommasone a
dû alléger son exercice à la barre fixe. Chez les féminines, Anne Kuhm a été préférée à Oréane Lechenault
pour intégrer l’équipe qui jouera la qualification
Ak.C.
olympique à Rio, le 17 avril.
CHAMPIONNATS D’EUROPE Déjà passés à côté d’une
finale par équipes, vendredi, les Français n’ont
pas réussi à se qualifier, hier à Valladolid (ESP),
pour celle de l’individuel aujourd’hui. Une chute
en demi-finales coûte sa place à Sébastien Martiny (18e) et Romain Legros (13e) loupe aussi le
top 8. Chez les femmes, échec de Léa Labrousse
(9e) et Marine Jurbert (10e). Cette dernière devait
se rassurer à deux semaines du test-event à Rio, le
19 avril, où elle jouera sa qualification pour les JO.
Aujourd’hui, dernière occasion pour les Bleus de
ne pas rentrer bredouilles avec la finale synchronisée : Jurbert-Labrousse et Martiny-Morante.
TENNIS
DE TABLE
Pontoise jouera Eslöv
La finale de la Ligue
des champions
opposera à des dates
à déterminer l’équipe
de Pontoise-Cergy,
qui a éliminé vendredi
le champion Orenbourg
(RUS), au champion de
Suède Eslöv (petite ville
du sud du pays).
BASKET
Johannes à Bourges
Marine Johannes (1,77m,
21 ans), grand espoir du
basket féminin français,
s’est engagée pour trois
ans – deux plus une
dernière saison
optionnelle– avec
Bourges en provenance
de Mondeville. La
Normande est
actuellement la
meilleure marqueuse
française de la Ligue
féminine (14,2 points)
TOUS
LES MATCHES
CLASSEMENTS
ET RÉSULTATS
Handball
Les Lionnes visent la finale
COUPEDESCOUPESFEMMES – Seule équipe féminine encore en lice sur
le front européen, Issy-Paris reçoit ce soir (18 heures) les Danoises
d’Holstebro en demi-finales de la Coupe des Coupes. Les Franciliennes vont tenter de creuser l’écart à l’aller face à une formation qui les
avait éliminées en quarts de finale de la Coupe de l’EHF la saison passée. Pour ce choc, la star norvégienne Stine Oftedal, non utilisée le
week-end dernier en Coupe de la Ligue, effectue son retour tout
comme Kalidiatou Niakaté (photo). Mais Issy est privé de ses deux
pivots, la championne du monde Pernille Wibe, touchée à un pied, et
la renfort suédoise Frida
Tegstedt, non qualifiée.
Àsuivre
EN DIRECT SUR...
Andre Ferreira / Icon Sport
Mohoumadi dépassé
MOTO
Ducati brise le carcan
Après quatre victoires
Kawasaki pour les deux
premiers rendez-vous
de l’année (Australie,
Thaïlande), Ducati et
Chaz Davies (photo)
ont trouvé la faille, hier
en Aragon sur le circuit
de Motorland dans
le Mondial Superbike.
Le Britannique s’impose
au duo des officielles
«vertes» (Jonathan
Rea et Tom Sykes).
Sylvain Guintoli finit
neuvième sur
sa Yamaha.
18:00
ISSY PARIS HOLSTEBRO (DAN)
Athlétisme
Tamgho à 16,63m
Teddy Tamgho a remporté hier à
Gainesville le triple saut des FloridaRelaysavec16,63m(+ 1,8m/s).
Le champion du monde 2013 disputait là sa première compétition
en plein air depuis sa rupture d’un
tendon d’Achille en mai 2015 à
Doha. Ayant mordu trois de ses
six sauts, Tamgho est resté endeçà de ses 16,98 m des récents
Championnats de France en salle,
mais il est actuellement en période de gros travail et il ne s’attendait pas à un grand résultat.
Volley -ball
o
Cannes n 1
LIGUEAFEMMES Récemment victorieux de la Coupe de France, le
RC Cannes a assuré hier la première place de la saison régulière
en battant le dernier Istres (3-0)
lors de la dernière journée. Les
Cannoises devancent Béziers de
seulementdeuxpoints.AvecIstres,
Chamalières est le deuxième relégué après avoir eu deux balles de
match pour se sauver et dépasser
Vandœuvre. Les quarts de finale
mettront aux prises Nantes à Cannes, Saint-Raphaël à Béziers, le
Cannet à Paris Saint-Cloud et Venelles à Mulhouse.
Pierre Lahalle/L’Équipe
Boxe
PAGE
38
Bateaux
Besson-Riou
toujours au top
VOILE OLYMPIQUE – La place étonne : dixièmes
et donc derniers de la medal race. Billy Besson et Marie Riou ont achevé l’épreuve de
Palma, hier, par un classement inhabituel.
Bien qu’auteurs d’un bon départ, les quadruples champions du monde de Nacra 17 (catamaran) ont été piégés par le vent. Sans conséquence, puisque les Français étaient assurés
de l’emporter avant l’ultime manche, après
avoir raflé sept des quinze régates qualificatives. Ils terminent avec 44 points d’avance
Cati Cladera/EPA/MaxPPP
42
(60 pts) sur les Autrichiens Zajac-Frank (104)
et 49 sur les Espagnols Echavarri-Pacheco
(109). «Ils sont meilleurs que les autres mais
cherchent encore à s’améliorer, notamment
sur les départs», relève Guillaume Chiellino,
Ak.C.
le boss des Bleus.
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
EXTRA
Culture
l
Sami Bouajila
TÉLÉVISION
«Ça foutait la pétoche»
PROGRAMME DU JOUR
8 H 30
Good Luck Algeria, réalisé par Farid Bentoumi, raconte l’histoire de Sam, qui pour sauver sa fabrique
de skis tente de se qualifier sous les couleurs de l’Algérie pour l’épreuve du 50 km en ski de fond aux
Jeux de Turin de 2006. Inspiré d’une histoire vraie –
celle de Noureddine Bentoumi, frère du réalisateur,
qui à trente-quatre ans fut le seul à représenter son
pays cette année-là avant d’abandonner en cours
d’épreuve –, le film a demandé un entraînement
particulier à son acteur principal, Sami Bouajila.
«Aviez-vous pratiqué le ski de fond
avant le tournage ?
Un peu. Plus jeune, en Rhône-Alpes, j’étais dans un
club de natation puis j’ai passé un brevet d’État. Pendant les vacances les entraîneurs nous faisaient
faire du ski de fond pour entretenir les capacités foncières. Je
skiais beaucoup mais je n’avais
pas une grosse technique. J’étais
loin de posséder le niveau escompté pour le film.
Quel a été votre entraînement
pour le rôle ?
Un mois avant de tourner je me
suis remis en piste, histoire de
trouver l’allure, l’énergie et de dégager à l’écran quelque chose de
plus ou moins athlétique. J’avais
une coach pour assimiler le pas de patineur. Je ne
connaissais que le style alternatif, à l’ancienne. Le
souci, c’est qu’il n’y avait pas de neige, donc je me suis
retrouvé sur skis à roulettes... C’était vraiment difficile.
Quand vous découvrez une pratique pour le loisir, la
contrainte est minime. Là, j’avais une deadline. Et ils
allaientmefilmeràcôtéd’athlètes,jeflippaispasmal.
Qu’est-ce qui vous a semblé le plus difficile ?
Lorsque j’ai pris le départ d’une manche de Coupe
du monde à Val di Fiemme, en Italie, en janvier 2015.
Je me suis retrouvé sur la ligne de départ avec les
vingt meilleurs mondiaux et au moins trois caméras
focus sur moi. Quand le compte à rebours a débuté,
il restait une minute avant le départ. C’est long. Tu es
entouré par les montagnes, il y a la masse des supporters. Au fil des secondes, le son de la foule diminue tout doucement. À un moment, c’est le silence,
”
on entend la brise. Et là, gloups... Ça foutait la pétoche. Je ne pensais à rien, je vivais l’instant. Comme
ça, la caméra imprimait le truc.
Qu’avez-vous ressenti en côtoyant de près
ces sportifs de haut niveau ?
J’étais impressionné par ces personnes hors norme
qui font des trucs improbables. Les cinquante kilomètres, ils doivent les courir trois fois dans la semaine en compétition ! Ils sont beaux, secs, affûtés. Et
comment ils glissent sur la neige... À Val di Fiemme, le
départ était en montée. Leurs skis ne touchaient pas
terre. Ils volaient avec une facilité incroyable !
Ça vous a boosté de vous retrouver au milieu
des champions ?
Au départ, oui. Quand on arrive, on prend un temps
pour regarder les champions, mais après on fait abstraction. On avait notre course à défendre, notre
film. Comme les coureurs je
m’enfermais dans une bulle et je
pensais lors de chaque prise à
donner le maximum, à essayer
d’être le plus crédible pour que le
réalisateur puisse aller en montage avec du matériau.
Vous avez touché du doigt le
stress du sportif de haut niveau...
Oui, c’était assez jouissif. Voilà
la chance qu’on a, nous les acteurs. On vit des trucs super incongrus auxquels on ne s’attend pas du tout.
Avez-vous souffert pendant ce tournage ?
Oui, mais dans le bon sens du terme. Le dépassement
était pain bénit pour le personnage et le film. Farid
(Bentoumi)apumefilmerdansunréeleffort.Audébut
c’estmoi,puisNoureddine(Bentoumi)prenaitlerelais.
Vous avez déclaré vous être construit grâce
à vos personnages. Que vous a apporté Sam ?
Il m’a fait un bien fou. C’est un héros de rêve, positif,
solaire, combatif. Il porte en lui toutes les valeurs
du sport, il a un esprit noble. Sans mièvrerie. À vivre, c’était super. J’aurais voulu qu’il y ait six mois
de tournage de plus.» ¢
On avait notre
course à défendre,
notre film. Comme
les coureurs,
je m’enfermais dans
une bulle et je pensais
lors de chaque prise
à donner le maximum”
ERRATUM. Contrairement à ce que nous avons indiqué
hiermatin,letournoidetennisdeMonte-Carlo(9-17avril)
seraretransmissurCanal+SportsetnonsurBeINSports.
DR
8 : 30
ATHLÉTISME
FRANCE3 SUIT
la 40e édition du Marathon
de Paris en intégralité avec
Patrick Montel et Bernard
Faure aux commentaires.Juchés sur des motos
au cœur du peloton,
Stéphane Diagana et
Nicolas Geay seront au
contact des premiers et des
milliers d’anonymes.
12 : 30
L’ÉQUIPE 21
14 : 25
15 H 00
BARBARA RUMPUS
FRANCE 3
WATER-POLO
L’ÉQUIPE21RETRANSMET
à partir d’aujourd’hui
le tournoi de qualification olympique pour les
Jeux de Rio de l’équipe de
France de water-polo.
Objectif : finir dans les
quatre premiers du tournoi
de Trieste, en Italie, qui
s’achève vendredi.Raphaël
Sebaoun commente le
premier rendez-vous face
à la Hongrie.
FONDATEUR: Jacques Goddet
Direction, administration, rédaction
et ventes: 4, cours de l’Île-Seguin,
92102 Boulogne-Billancourt.
BP 10302. Tél.: 01-40-93-20-20
L’ÉQUIPE Société par actions
simplifiée. Siège social: 4, cours
de l’Île-Seguin, 92102 BoulogneBillancourt BP 10302
PRÉSIDENT: Intra-Presse
représentée par Marie-Odile Amaury
Principal associé: SAS Intra-Presse
DIRECTEUR GÉNÉRAL,
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION:
8 : 45
11 : 00
13 : 30
13 : 55
15 : 00
16 : 15
16 : 15
16 : 25
16 : 55
17 : 30
18 : 00
18 : 00
Cyril Linette
18 : 10
Jérôme Cazadieu
19 : 00
Tél: 01-40-93-21-85
[email protected]
19 : 10
DIRECTEUR DE LA RÉDACTION:
VENTE AU NUMÉRO:
SERVICE ABONNEMENTS:
Tél.: 01-76-49-35-35.
Fax: 01-58-61-01-37.
69/73, bd Victor Hugo,
93585 Saint-Ouen Cedex
E-mail : [email protected]
FRANCE MÉTROPOLITAINE:
Lundi à samedi, 6 mois: 204€
postés; 180€portés;
1 an: 396€ postés;
348€ zones portés.
Lundi à dimanche, 6 mois:
234€postés; 192€portés;
1 an: 456€postés; 396€ portés.
ZONES PORTÉES
ET ÉTRANGER: nous consulter
IMPRESSION:
21 : 00
21 : 30
MARATHON EN DIRECT
Schneider Eletric Marathon de Paris.
NATATION
EN DIRECT
Championnats de France Élite. À Montpellier.
Puis, à 17 h 45 sur beIN Sports 3.
TÉLÉFOOT
Invité : Max-Alain Gradel.
CYCLISME
EN DIRECT
Tour des Flandres (BEL). À 14 h 30 sur France 3.
PATINAGE ARTISTIQUE
Championnats du monde. À Boston (USA).
Programme libre F.
FOOTBALL
EN DIRECT
Ligue 1. Nantes-Lille.
FOOTBALL EN DIRECT
Championnat d'Angleterre. Leicester Southampton. À 16 h 55 sur Canal + Décalé,
Manchester United - Everton.
WATER-POLO EN DIRECT
Tournoi de qualification olympique H.
À Trieste (ITA). France-Hongrie.
HANDBALL EN DIRECT
Coupe de France. Demi-finales.
Cesson-Rennes - Paris-SG.
RUGBY
EN DIRECT
Top 14. Toulon - Clermont-Auvergne.
FORMULE 1
Grand Prix de Bahreïn. La grille.
La course à 16 h 55.
FOOTBALL
EN DIRECT
Ligue 1. Bastia - Marseille.
STADE 2
Invité : Rolland Courbis.
HANDBALL
EN DIRECT
Coupe des Coupes F. Demi-finales aller.
Issy Paris - Holstebro (DAN).
MOTO EN DIRECT
Grand Prix d'Argentine. La course des Moto3.
À 19 h 15, Moto2. À 21 heures, MotoGP.
CANAL RUGBY CLUB
Invité : Christophe Urios.
TENNIS EN DIRECT
Masters 1000 de Miami (USA). Finale.
CANAL FOOTBALL CLUB
Invité : Jaroslav Plasil
FOOTBALL EN DIRECT
Ligue 1. Lorient - Lyon. À minuit sur beIN Sports 1.
BASKET
EN DIRECT
NBA. Houston-Oklahoma
15:00
WATER-POLO
CINP (77-Mitry-Mory),
CIRA (01-Saint-Vulbas),
CIMP (31-Escalquens).
Siège social: 25, av. Michelet
94300 Saint-Ouen
CILA (44 - Héric),
Nancy Print (54-Jarville),
MIDIPRINT (30-Gallargues-leMontueux).
Dépôt légal: à parution
PUBLICITÉ COMMERCIALE:
TEAM MEDIA
Tél.: 01-41-04-97-00
PETITES ANNONCES:
25, av. Michelet,
93408 St-Ouen Cedex.
Tél. : 01-40-10-52-15.
COMMISSION PARITAIRE:
n° 1217I82523 ISSN 0153-1069
Tirage du samedi 2 avril 2016 :
281 059 exemplaires
Sylvain Thomas/L’Équipe
Pour le tournage de «Good Luck Algeria», en salle
depuis mercredi, l’acteur a pris le départ
d’une épreuve de Coupe du monde de ski de fond.
Sami Bouajila (à gauche) aux côtés de Noureddine Bentoumi, sa doublure à skis, frère du réalisateur
mais surtout celui qui a inspiré l’histoire du film.
43
8 : 00 L'ÉQUIPE DU MATIN
11 : 00 BOULE LYONNAISE Championnats de France
des clubs. Finale F.
15 : 00 WATER-POLO Tournoi de qualification olympique H.
Phase de poules. France-Hongrie.
18 : 00 HANDBALL Coupe des Coupes F. Demi-finales aller.
Issy-Paris - Holstebro (DAN).
20 : 45 BOXE World Series of Boxing. Cuba-Ukraine.
22 : 45 L'ÉQUIPE DU WEEK-END Rediffusion à 0h30.
44
Dimanche 3 avril 2016 | L’ÉQUIPE
40
FOOTBALL
Stéphane Mantey/L’Équipe
GARY
LINEKER
LIGUE1
Paris est prêt pour City
Classement
Paroles d’ex : Stéphane PORATO
Et si MICHEL finissait la saison
Une occasion en or pour l’OL
ÉTRANGER
Entretien Gary LINEKER
Franck RIBÉRY reverdit
P. 4 et 5
P. 7
P. 11
P. 12 et 13
P. 14 et 15
P. 16 et 17
P. 18
NATATION
CHAMPIONNATS DE FRANCE
Florent MANAUDOU
face à son destin
ALEXANDRE
MENINI
16 24
P. 20 et 21
RUGBY
Romain Perrocheau/L’Équipe
Alexis Réau/L’Équipe
Le dessin de Lasserpe
Sommaire
MAX VERSTAPPEN
TOP14
Toulon avec les grognards
P. 24 et 25
ATHLÉTISME
Le marathon de Paris,
fringant quadra
P. 30
CYCLISME
TOM BOONEN
35
Dernier duel BOONEN-CANCELLARA
au Tour des Flandres
P. 35
VERSTAPPEN-SAINZ,
frères ennemis
P. 40 et 41
EXTRA
P. 43
HOMMAGE. – Les spectateurs du Camp Nou ont rendu hommage à Johan Cruyff, disparu le 24 mars. Ils ont déployé un tifo géant en l’honneur de l’ancien joueur et entraîneur catalan avec la mention
« Gracies Johan » (merci Johan), qui figurait aussi sur le maillot des Barcelonais. Le public s’est ensuite fendu d’une salve d’applaudissements à la 14e minute de jeu, sans que le match ne s’interrompe.
Alejandro Garcia/EPA/Maxppp
Culture : entretien Sami BOUAJILA
L’IMAGE DU JOUR
Frédéric Mons/L’Équipe
FORMULE 1