« Est-ce que tu veux guérir ? » Le malade lui répondit : « Seigneur

Mardi 5
Bonjour,
« Est-ce que tu veux guérir ? »
C’est à dire « veux-tu être sauvé ? ». Qu’il semble étonnant
que Jésus demande cela à ce paralysé. En fait, ce paralysé
semble refléter la souffrance et l‘errance du peuple juif au désert
pendant 38 ans (Cf. Dt 2,14)… Cette question s’adresse donc bien
à chacun d’entre nous.
« Evidemment que je veux être sauvé » dirions nous
spontanément… pourtant, la réalité est souvent plus complexe.
Parfois, nous préférons rester dans notre mal, ou nous n’avons
pas la volonté, la force de simplement vouloir changer : telle
personne va se plaindre d’être seule, et pourtant, elle refusera
toutes les invitations ; telle autre s’ennuie… mais refusera de
s’engager dans un service bénévole ; telle autre souhaiterait
avoir une foi bien plus vivante… mais impossible pour elle de
participer à un groupe de lecture de la Parole de Dieu, ou un
groupe de prière ou toute autre activité de la paroisse. Qui d’entre
nous
n’a jamais tardé à aller voir le médecin alors qu’il se savait malade ??? Et que dire des pardons refusés,
des difficultés familiales etc.
Pour ce paralysé, la maladie semble être inéluctable et Jésus fait appel à la volonté de l’homme,
condition cachée de sa guérison. Jésus est la Vie en personne, mais il revient à l’homme de choisir
de recevoir la guérison et la vie.
Le malade lui répondit : « Seigneur, je n'ai personne pour me plonger dans la piscine au
moment où l'eau bouillonne ; et pendant que j'y vais, un autre descend avant moi. » L’infirme avait
bien imaginé le chemin de sa guérison, mais ce chemin était impraticable.. et pourtant, il reste là : il a
donc au cœur une espérance plus profonde que cette impossibilité.
Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. » Voici que la guérison lui est
donnée subitement, gratuitement et d’une manière totalement imprévisible. Le Christ est le Verbe
Créateur : il dit et cela est fait.
La 1ère lecture nous montre une vision du prophète Ezéchiel : Ez47,1.9 : L'homme qui me
guidait me fit revenir à l'entrée du Temple, et voici : sous le seuil du Temple, de l'eau jaillissait en
direction de l'orient, [plus loin] l'eau avait grossi, il aurait fallu nager : c'était un fleuve
infranchissable. [.] En tout lieu où parviendra le torrent, tous les animaux pourront vivre et
foisonner. Le poisson sera très abondant, car cette eau assainit tout ce qu'elle pénètre, et la vie
apparaît en tout lieu où arrive le torrent… y compris dans la mer morte n’est possible. Jésus est bien
ce temple d’où jaillit l’eau vive de l’Esprit Saint.
Aujourd’hui il nous demande : veux-tu être sauvé ? Oui Seigneur, tu sais tout, tu sais que je veux
être sauvé…. Mais je t’en supplie, donne moi l’envie, la force, le désir d’accueillir ton salut… et viens
briser en moi mes refus plus ou moins conscients.