Ensembles. Polynômes Lycée Charlemagne – PCSI
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Mathématiques - Colle no — Ensembles. Polynômes Lycée Charlemagne – PCSI Exercice . Exercice . Dénombrer le nombre The purpose of this exercise is to show that it is impossible to generate prime numbers polynomially. . d’applications d’un ensemble à m éléments vers un ensemble à n élements, . de bijections entre deux ensembles à n éléments, . d’injections d’un ensemble à n − 1 éléments dans un ensemble à n éléments, . de surjections d’un ensemble à n éléments sur un ensemble à n − 1 éléments. a. Let P ∈ Z[X]. Show that for all n, k ∈ Z, P (n) divides P (n + kP (n)). b. Show that there exists no non-constant polynomial P ∈ Z[X] such that P (n) is prime for every integer n ≫ 0. c. Show that the previous statement also holds in R[X]. Exercice . Exercice . Un digicode est composé de quatre caractères pris parmi dix chiffres et deux lettres A ou B ; par exemple 4BB5, 1270, 1A6B. Combien peut-on former de Soit (a, b, c) ∈ C3 . On pose, pour k = 1, 2, 3, Sk = ak + bk + ck . . digicodes ? . Rappeler les définitions des fonctions symétriques élémentaires σ1 , σ2 et σ3 . . digicodes à caractères distincts ? . Calculer les σk en fonction des Sk . . digicodes contenant exactement un 7 ? à caractères distincts et contenant un 7 ? . digicodes contenant au moins un chiffre ? à caractères distincts et contenant au moins un chiffre ? . Soient a, b et c trois nombres complexes de modules deux à deux distincts tels que S1 , S2 et S3 soient réels. Cette question a pour objectif de prouver que a , b et c sont réels. . digicodes à caractères distincts contenant au moins une lettre ? .a. Justifier que tout polynôme réel de degré trois admet une racine réelle. .b. Conclure ! Exercice . La Française des Jeux propose le jeu Keno, une variante du loto. Pour une mise de 1e le jouer coche entre 2 et 10 numéros de 1 à 70. La société de jeux procède à un tirage de 20 boules prises parmi 70 boules numérotés de 1 à 70. Le gain est déterminé par le nombre de « bonnes » cases cochées. Contrairement au loto habituel les gains sont fixes, c’est-à-dire les gagnants ne se partagent pas un même gateau. Exercice . Soit n > 1. Calculer le produit Y n−1 (1 − e2iπ k / n ). k=1 Exercice . . Munissez-vous d’une grille de Keno chez un buraliste. Sur le verso vous trouverez la liste des probabilités des différents gains possibles, écrites sous la forme 1/n où n est un nombre entier. Vérifier quelques unes des ces valeurs. Est-ce qu’il s’agit de valeurs exactes ? Soit P = X 4 − 5X 3 + 9X 2 − 15X + 18. Déterminer les racines complexes de P sachant que le produit de deux d ’entre elles vaut 6. . Vaut-il mieux cocher trois cases ou quatre ? Exercice . . Ecrire un petit programme (par exemple avec Maple) qui établit, en fonction des bons numéros parmi les cases cochées, la probabilité sous la forme donnée dans le tableau. Soit θ ∈ R. On considère le polynôme P = n X n sin(kθ)X k . k k=0 Exercice . . Soit z ∈ C. Démontrer que P (z) = 0 si, et seulement si, (1 + zeiθ )n = (1 + ze−iθ )n . Combien d’anagrammes peut-on faire du mot PAPAPAPEETE ? . En déduire que toutes les racines de P sont réelles. www.mathoman.com Colle no — Ensembles. Polynômes Lycée Charlemagne – PCSI - . Solutions Solution . . nm éléments. Pour construire une surjection de A sur B on a donc n2 possibilités pour constituer des fibres dans A, puis on a (n − 1)! possibilités pour leur associer des images dans B. Le nombre de surjections de A sur B est donc . n! . n! . Soit A un ensemble à n éléments et B un ensemble à n − 1 éléments. Chaque surjection f : A → B possède n − 1 fibres f −1 ({b}), b ∈ B ; toutes les fibres sont des singeltons à l’exception d’une qui contient précisément deux n! (n − 1) n (n − 1)! = . 2 2 Solution . . 124 = 20736. . A412 Un code à caractères distincts contient forcément au moins un chiffre (car il n’y a que deux lettres). Le nombre de codes à caractères distincts et contenant au moins un chiffre est donc 11880 (voir la deuxième question). = 12 × 11 × 10 × 9 = 11880. . 113 × 4 = 5324. 11 × 10 × 9 × 4 = 3960. . Chaque fois qu’il y a dans l’énoncé « au moins un » il est conseillé de passer par l’événement contraire qui est « aucun ». Le nombe de codes sans chiffres est 24 = 16, donc le nombre de codes contenant au moins un chiffre est 20736 − 16 = 20720. . Le nombre de codes à caractères distincts sans lettre est 10 × 9 × 8 × 7 = 5040. Donc le nombre de codes à caractères distincts et contenant au moins une lettre est 11880 − 5040 = 6840. Solution . . Pour 2 6 m 6 n 6 10 notons Pn,m la probabilité d’avoir m bonnes cases lorsqu’on a coché n cases. Calculons par exemple P7,5 . Au total on peut remplir la grille de 70 manières différentes ; le nombre des possibilités correspondant à 7 50 exactement cinq bonnes cases est 20 car il faut choisir cinq parmi les vingt bonnes cases et deux parmi les cinquante 5 2 mauvaises cases. La probabilité recherchée est donc 50 20 13965 5 2 = . P7,5 = 70 881452 7 On vérifie que 1/63 est une valeur approchée de P7,5 . Plus généralement, on obtient par le même raisonnement 50 20 Pn,m = m n−m 70 n . . On calcule que l’espérance pour trois cases cochées est −0.2502740227 tandis que pour quatre cases cohées elle est de −0.3575109473. Il vaut donc mieux cocher trois cases. . keno:=proc(n,m); # on coche n nombres, m sont bons binomial(20,m)*binomial(50,n-m)/binomial(70,n): end proc: kenoapprox:=proc(n,m) local k; k:=1: while 1/k > keno(n,m) do k:=k+1 od: if keno(n,m)-1/k > 1/(k-1)-keno(n,m) then k:=k-1 fi: 1/k; end proc: www.mathoman.com Colle no — Ensembles. Polynômes Lycée Charlemagne – PCSI - Solution . 11 × 10 × 9 × 8 × 7 × 6 × 5 11! = = 11 × 10 × 2 × 7 × 6 × 5 = 11 × 7 × 6 × 100 = 11 × 42 × 100 = 46200. 4! 3!2 32 × 22 Solution . a. Let P = an X n + · · · + a1 X + a0 . Then we have the following congruence modulo P (n) P (n + kP (n)) ≡ an (n + kP (n))n + · · · + a1 (n + kP (n)) + a0 ≡ an (n + k × 0)n + · · · + a1 (n + k × 0) + a0 ≡ P (n) ≡ 0 mod P (n) mod P (n) mod P (n) . Thus P (n) divides P (n + kP (n)). b. Suppose there exists a non-constant polynomial P ∈ Z[X] and N ∈ N, N > 1, such that P (n) is prime for all n > N . We can suppose N big enough to have x 7→ P (x) strictly increasing on [N, ∞[. After the preceeding question P (N ) divides P (N + P (N )), therefore P (N + P (N )) isn’t prime, since 1 < P (N ) < P (N + P (N )). Contradiction ! c. We will need the following lemma. Lemma : If a polynomial of degree n − 1 takes integer values on n integer points, then all its coefficients are rational. Proof : The coefficients are solution of a linear system in Z with an invertible n × n Vandermonde matrix. Now suppose Q ∈ R[X] is a non-constant polynomial and N ∈ N such that Q(n) is prime for all n > N . According to the lemma, Q must be in Q[X]. Thus there exists q ∈ N∗ such that P = qQ ∈ Z[X]. For an integer k denote by div(k) the number of divisors of k. Since Q(n) is prime for all n > N one has ∀n > N , div(P (n)) = div(qQ(n)) 6 2 div(q) . Let (Nℓ )ℓ∈N be the sequence defined recursively by N0 = N and Nℓ+1 = Nℓ + P (Nℓ ). Assuming that we have chosen N big enough such that x 7→ Q(x) is strictly increasing on [N, ∞[, we deduce that (P (Nℓ ))ℓ∈N is strictly increasing. According to the first question P (Nℓ ) divides P (Nℓ+1 ). For m = 2 div(q) we get the contradiction div(P (Nm+1 )) 6 2 div(q) = m and P (N0 ), . . . , P (Nm ) divide P (Nm+1 ) . Solution . . Just remember. . . We have σ1 = a + b + c, then σ2 = ab + bc + ac, and finally σ3 = abc. . Expression des sommes de Newton à l’aide des fonctions symétriques élémentaires. ◮ Par définition, σ1 = S1 . ◮ On a S12 = (a + b + c)2 = a2 + b2 + c2 + 2(ab + bc + ac) = S2 + 2σ2 . Ainsi σ2 = 12 (S12 − S2 ). ◮ Commençons par un petit calcul. . . S1 S2 = (a3 + b3 + c3 ) + (a2 b + ab2 + a2 c + ac2 + b2 c + bc2 ) S13 = (a3 + b3 + c3 ) + 3(a2 b + ab2 + a2 c + ac2 + b2 c + bc2 ) + 6abc =⇒ 3S1 S2 − S13 = 2S3 − 6σ3 . On a donc σ3 = 16 S13 + 31 S3 − 12 S1 S2 . . Posons P = (X − a)(X − b)(X − c). ◮ D’après les formules démontrées à la question 2., les nombres σk sont réels. Les relations coefficients-racines permettent alors de conclure que les cœfficients de P sont réels. ◮ Puisque toute fonction polynôme de degré trois diverge vers l’infini en ±∞ avec des signes opposés, on déduit du théorème des valeurs intermédiaires que P admet une racine réelle, par exemple a. www.mathoman.com Colle no — Ensembles. Polynômes Lycée Charlemagne – PCSI - ◮ Le quotient de P par X − a est un polynôme Q réel de degré deux. Si son discriminant était strictement négatif, P admettrait deux racines complexes conjuguées donc de même module b et c, ce qui est absurde. Ainsi Q admet deux racines réelles. Nous avons donc prouvé que a, b et c sont réels. Solution . ment les n-ièmes racines d’unité). D’autre part on vérifie facilement que On pose Y P = Y n−1 n−1 (X − e2iπ k / n ) et Q= k=0 k=1 (X − e2iπ k / n ). Le nombre recherché est Q(1). On a P = (X − 1)Q et on sait que P = X n − 1 (car les racines de P sont exacte- (1 + X + X 2 + · · · + X n−1 )(X − 1) = X n − 1. Ainsi Q = 1 + X + X 2 + · · · + X n−1 et Q(1) = n. Solution . Notons σk les fonctions symétriques élémentaires associées à a, b, c, d. D’après les relations cœfficients-racines, σ1 = 5, σ2 = 9, σ3 = 15, σ4 = 18. α + β = 5, 3α + 6β = 15, ie α = 5 et β = 0. ◮ Calcul de a et b. On a Choisisons par exemple ab = 6 et notons α = a + b, β = c + d. ◮ Calcul de α et β. On a σ1 = α + β = 5. a + b = α = 5, ab = 6, a et b sont donc les racines de P = X 2 − 5X + 6 = (X − 2)(X − 3). ◮ Calcul de c et d. On a De plus, c + d = 0, cd = 3, σ3 = abc + abd + bcd + acd = 3α + 6β donc c et d valent On a donc √ ±i 3. Solution . . D’après la formule du binôme, pour tout nombre complexe z, (1 + eiθ z)n − (1 + e−iθ z)n = n X n eikθ − e−ikθ z k k k=0 = 2iP (z). D’où la propriété à prouver. www.mathoman.com . Soit z ∈ C une racine de P . Posons a = eiθ . D’après la question précédente |1 + az| = |1 + az|. Autrement dit, il existe b ∈ C avec |b| = 1 tel que 1 + az = b(1 + az). On obtient 1−b z= . ba − a Par conséquence z est réel car z= 1−b b b−1 × = = z. b a − ab ba − a