EYGUIERES Pèlerinage de Saint-Marc Pèlerinage de
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EYGUIERES Pèlerinage de Saint-Marc Pèlerinage de
Pèlerinage de Saint-Marc (XIe siècle) EYGUIERES Bouches-du-Rhône Date du pèlerinage Le samedi le plus proche du 25 avril Lieu du pèlerinage Mas de Saint-Pierre de Vence Cérémonie Messe en français et provençal, devant le mas de St Pierre verre de l’amitié et banquet traditionnel animation provençale par l'Escolo de la Crau bénédiction à l’oratoire de Saint-Pierre Informations Paroisse d’Eyguières : 04 90 59 50 61 Site paroissial : www.paroisse-elsa.fr Saint Marc l’Evangéliste Marc, l’un des quatre Evangéliste, est fêté le 25 avril. Son Évangile est le second du Nouveau Testament et le premier des trois évangiles dits « synoptiques » avec l'Évangile selon Matthieu et l’Evangile selon Luc. Il est né dans la province romaine de Cyrénaïque. Ses facultés d'helléniste lui ont valu le nom de Marcus. Il est un des premiers convertis au christianisme et à l'évangélisation de l'Empire romain par l'apôtre Pierre. D'après Papias de Hiéropolis, il était l'interprète de Pierre. Il devient le disciple de l'apôtre évangéliste Paul de Tarse qu'il suit avec son cousin Barnabé pour le premier voyage de Paul dans les parties grecques et d'Asie mineure de l'Empire romain (Antioche). Puis il part évangéliser l'île de Chypre avec son cousin Barnabé Il devient ensuite le disciple, le secrétaire et le compagnon inséparable de l'apôtre Pierre avec qui il évangélise les juifs de Judée et qu’il accompagne vers 41 avec Paul et Luc (…) dans un voyage pour évangéliser la capitale de l'Empire romain : Rome, sous le règne de l'empereur Claude Ier où il est l'interprète en latin de Pierre et où il participe aux travaux apostoliques de celui-ci. Il évangélise et convertit les païens de Rome, leur explique la culture juive, traduit les écrits bibliques araméen et hébraïque en latin et rédige le second évangile sous la dictée des souvenirs de Pierre aux alentours de 65 durant la captivité puis le martyre de Paul par les autorités romaines. Il quitte l'Italie pour retourner évangéliser dans la Pentapole et en Égypte où il devient le premier évêque d'Alexandrie. Il fonde l'Église chrétienne orthodoxe (Église chrétienne d'Orient et de la partie grecque de l'Empire romain) à Alexandrie en Égypte dont il devient le premier pape. Il est capturé et martyrisé par les idolâtres irrités de ses nombreuses conversions et meurt en martyr de la chrétienté en 67. Ses reliques furent conservées dans une petite chapelle du petit port de pêche de Bucoles proche d'Alexandrie où il avait souffert le martyre. Protecteur de Venise En 828, la ville de Venise en Italie se cherche un nouveau puissant protecteur céleste pour la protéger pour remplacer saint Théodore et rivaliser avec Rome et son saint patron Pierre. Deux marchands vénitiens se débrouillent pour aller voler ses reliques dans la petite chapelle où elle se trouve depuis sa mort. La basilique Saint-Marc de Venise est spécialement construite pour l'occasion et il devient ainsi le saint patron de Venise avec son lion comme symbole de la ville. Marc était venu évangéliser la région par bateau et avait fait naufrage dans la lagune qui allait donner naissance en 452 à Venise. Un ange lui était apparu et lui avait alors dit ces mots : Paix sur toi Marc mon évangéliste, tu trouveras ici le repos. Le lion de saint Marc Il est symbolisé par un lion d'après l'un des premiers versets de son évangile . « Une voix rugit dans le désert... »— Mc 1,3 Les quatre évangélistes sont représentés sous formes allégoriques du tétramorphe : l'ange pour saint Matthieu, l'aigle pour saint Jean, le taureau pour saint Luc et le lion pour saint Marc. Cette représentation est inspirée par une vision du prophète de l'Ancien Testament Ezéchiel et par la description des quatre Vivants de l'Apocalypse selon saint Jean. «A quoi sert à l’homme de gagner le monde entier s’il perd sa vie ?» [ Saint Marc ] - Evangile Source : http://missel.free.fr/Sanctoral/04/25.php Commentaires « Comme l'instantané inoubliable d'un reporter-photographe de génie, cette image s'imprime dans la mémoire, avec une sensation de réalité, de vérité, que rien d'autre ne saurait donner .Ils sont des écrivains de génie, certes: Jean, le poète mystique, mystérieux et grandiose, l'auteur dramatique inégalé de l'épisode de Nathanaël, le théologien et philosophe capable de ramasser en une seule phrase cinq siècles de philosophie grecque, dans le concept du Logos, et d'en opérer la fusion incandescente avec la pensée juive et le coeur même de la foi chrétienne, en la personne du Christ; Matthieu, grand écrivain juif de langue grecque tels Philon d' Alexandrie, le platonicien juif et Flavius Josèphe, l'historien de la Guerre des Juifs et des Antiquités Judaïques; enfin Luc, qu'Edouard Meyer, à la première page de son Origines et debuts du christianisme (Leipzig, 1922), n'hésite pas à mettre au rang des grands historiens et biographes hellénistiques. Marc n'est pas poète comme Jean, n'écrit pas un grec élégant comme Matthieu, n'est pas un Hellène comme Luc. Il commet des fautes de grec, des sémitismes et, curieusement, des latinismes. Il est prosaïque et tout ce que contient son Evangile est ou pourrait être appuyé par le témoignage d'une ou plusieurs personnes. Il a le côté terre-à-terre, pourrait-on dire, qui est comme fait exprès pour faciliter à l'homme d'aujourd'hui l'accès à l'ensemble des Evangiles. L'Evangile selon Saint Marc est, de l'avis des savants, le premier en date. Marc est le créateur du genre littéraire et aussi le premier qui a employé le mot d'Evangile, non seulement pour la prédication - cela se faisait déjà depuis une vingtaine ou une trentaine d'années - mais aussi pour le récit écrit de la Passion, de ce qui la précéda, et de la Résurrection, récit contenant aussi les enseignements de notre Sauveur.La Passion occupe quarante pour cent du texte de Saint Marc et seulement vingt pour cent du texte de Saint Luc. Saint Marc se consacre surtout à la narration, surtout à la vie du Christ, à Sa personne. Ce sont les deux autres synoptiques, Matthieu et Luc, qui nous transmettent la majeure partie des enseignements du Christ. Marc s' attache à Sa présence immédiate. A travers son texte, d'une brièveté, d'une simplicité extrêmes, mais génial d' expressivité, nous percevrons le Christ, nous vivons auprès de lui. » Source : http://eocf.free.fr/saint_marcl.htm L’église Saint-Pierre-de-Vence LA PAROISSE SAINT PIERRE DE VENCE En l'an 1048, l'archevêque d'Avignon fonda à Eyguières un prieuré placé sous l'autorité des chanoines de St Ruf d'Avignon, un ordre fondé dans cette même ville en 1039 sous la règle de St Augustin. La paroisse d'Eyguières était alors partagée en trois centres, St Pierre de Vence, St Vérédème (chapelle située au cimetière actuel), et Ste Marie Madeleine (ancien vocable de notre église Notre Dame de Grâce). Extrait du compte rendu de la visite de l'archevêque d'Avignon en 1048. « faisant la visite de son diocèse, il bénit l'église de St Pierre de Vence, et la donna et la joignit à l'église de St Ruf d'Eyguières. Il la dédia à la Ste Trinité, à la Ste Vierge et à St Pierre » surnommé de Vence, à cause de ce quartier qui était ainsi désigné. On a pu attester la présence ici des celto-ligures. Or dans le panthéon celtique figure le dieu Ventius qui aurait donné son nom à la ville de Vence dans Alpes-Maritimes. Peut être en est il ainsi pour ce lieu d'Eyguières. Quand à sa construction, l'hypothèse la plus retenue est qu'elle a dû se substituer à la chapelle Ste Cécile située sur l'oppidum qui surplombe St Pierre au XIe siècle . On peut imaginer que l'ordre de Saint-Ruf célébra le culte régulièrement dans la chapelle St Pierre, en dehors de fêtes particulières ou à caractère privé, ou de dévotions diverses. PELERINAGES ET DEVOTIONS (XVIIe siècle) On trouve l'origine des pèlerinages et différentes dévotions et autres missions, dans le souci de l'église de rassembler les fidèles. C'est ainsi que fut favorisée l'installation des Récollets, ordre mendiant resté dans notre mémoire collective sous le nom de « frères mineurs ». Le 16 septembre 1646 fut posée la première pierre de leur couvent, conformément à l'accord passé avec le seigneur Guillaume de Sade qui avait jugé le clergé séculier trop faible pour lutter contre la Religion Réformée qui s'était développée dès la fin du XVIe siècle à Eyguières (Elle y perdurera jusqu'à la fin du XIXe siècle). Il souhaitait également que les Récollets apportassent soutien et réconfort lors des épidémies de peste, récurrentes en ces temps là. Les religieux resteront à Eyguières jusqu'à la révolution. Cet esprit de lutte et de raffermissement de la foi favorisa la création des dévotions, portées par les confréries. Ces confréries laïques d'inspiration chrétienne, avaient formé des groupements, des corporations ayant un saint pour protecteur, le soutien mutuel comme but, et la charité pour les animer. Citons ici, les confréries qui existaient à Eyguières: le Saint-Sacrement ou Corpus Domini, le SaintEprit, Saint-Vérédème, Saint-Rosaire et Saint-Scapulaire, Saint-Joseph, Saint-Eloi, Saint-Blaise, Saint-Veran, Saint-Roch et SaintSébastien, sans oublier la présence des Pénitents blancs, et enfin notre confrérie de Saint-Marc. Saint-Marc, le patron des vignerons, dont la fête de la confrérie tombait le jour de celle du saint, le 25 avril. Sur ces deux photos, on distingue la chapelle primitive de petite dimension et un narthex qui peut correspondre à un agrandissement de l'édifice auquel on aurait ajouté une façade plus monumentale vraisemblablement au XVII° ou XVIII° siècle. La procession Tambour en tête nous dit le chroniqueur, elle suivait un circuit immuable. Départ de l'église, direction route d'Orgon et la Vaullongue. Dans son témoignage, une personne ayant fait au début du XX° siècle l'un des derniers pèlerinages, nous avait indiqué qu'une station avait lieu à l'oratoire Notre Dame et à la croix dressés devant le moulin de Roquemartine. Sachant que ces deux monuments ont été érigés vraisemblablement au début du XIX° siècle, on peut imaginer que cette station ne devait pas figurer dans le pèlerinage originel. Arrivés à Saint-Pierre de Vence, les pèlerins assistaient à la messe, avant de partager un repas « tiré du sac ». Puis retour par les glauges, où après avoir longé le cimetière, une dernière station avait lieu à l'oratoire de Saint-Marc (situé à l'angle du lotissement qui porte son nom), avant que la procession ne rejoigne l'église. Le dernier pèlerinage religieux de Saint-Marc, eut lieu en 1905. En effet, la loi de séparation de l‘Eglise et de l‘Etat promulguée le 9 décembre de cette année-là, exacerba le climat anticlérical à un tel point, que tout témoignage d'une présence religieuse dût disparaître des fêtes publiques. Nous étions à l'apogée d'un mouvement porté par la III° république, qu i avait vu, après la dissolution des Jésuites en 1880 et l'expulsion des ordres religieux, une situation paroxystique comme à Arles ou à Beaucaire par exemple où en 1901, des croix avaient été abattues publiquement. Michel BERNARD-SAVOYE Chapelle romane Saint-Vérédème, dans le cimetière (Xe siècle) Le pèlerinage de Saint-Marc DU PELERINAGE DE SAINT MARC A « LA FESTO DE SANT MARC E DOU CABRIT » On trouve le mas de St Pierre de Vence à la sortie d'Eyguières sur la route d'Eygalières, au début de la vaullongue (en provençal « la vau loungo », le long vallon). Le poète Eyguieren Eugène LEBRE nous le situe dans son ode à Saint Marc composée en 1927 : La colo de Roco-Martino Dou tèms dre i sert de vesino. Dou levant, son vesin es un vièi castelas. Au miejour, davans èu s'apiélo Ço que soubro d'uno capello Dedicado à Santo Cecièlo. Au tremount, a l'Aupiho e si blu testoulas. ( La colline de Roquemartine au nord lui sert de voisine. Au levant, son voisin est un vieux et imposant château fort. Au midi, devant lui, s'appuie ce qui reste d'une chapelle dédicacée à Sainte Cécile. Au couchant, il a les Alpilles et ses crêtes bleues. ) Avec ces vers en provençal nous posons le décor. Au fil du temps, la célébration de ces dévotions à St Marc est devenue indissociable des amoureux des traditions et autres mainteneurs du provençal à Eyguières, qui chaque année trouvent à St Pierre un merveilleux écrin pour parler leur langue et la chanter. Jusqu'au début des années 80, le pèlerinage se déroulait le jour de la fête du Saint patron. Les trépidations de la vie moderne en ont décidé autrement, et l'ont fait migrer au samedi le plus proche du 25 avril. Dans les Alpilles et les piémonts, perdurent quelques fêtes locales qui ont ce côté intime et particulier que l'on ressent au Mas de Saint Pierre. Oratoire Saint-Pierre, quartier de SaintPierre de Vence LES DISCIPLES DE SAINT MARC ET DU CABRI Une société d'amis et de lettrés, se réunissait chaque année à Roquemartine, le 25 avril jour de Saint-Marc. Nous savons que dès 1838 cette réunion avait lieu. On y chantait des vers tout d'abord en français et en provençal, puis exclusivement en provençal. Nous entrions alors, dans la longue période des grandes querelles autour de la codification de l'orthographe de notre langue, entre partisans du Félibrige, (fondé officiellement le 21 mai 1854) avec Frédéric Mistral, qui adopteront la graphie dite « mistralienne », et diverses écoles (marseillaise, aixoise, ou « de l'autre main du Rhône »). Au cours de cette réunion fort festive et joyeuse selon les textes déclamés, utilisant logiquement et naturellement les productions locales de saison, on prit l'habitude pour les agapes, d'y manger chaque année du cabri. Puis plus tard on rajouta l'omelette de luzerne. La réunion deviendra tout naturellement « Saint-Marc du cabri ». Bénédiction à l’Oratoire Saint-Pierre L’influence du Félibrige En fait, la tradition s'inscrira dans le marbre, essentiellement grâce à la venue en 1869 de Frédéric Mistral, Joseph Roumanille, Théodore Aubanel, et du retentissement qu'eut la fête cette année là. Voilà d'une certaine manière l'acte fondateur de « Sant Marc doù Cabrit » pour nos poètes et amoureux des lettres pétris qu'ils étaient de leur culture classique et de leurs humanités comme on disait à l'époque. F. Mistral (revenu deux fois encore à Eyguières en 1897 et 1902) récita à cette occasion, dans les ruines du castelas de Roquemartine, son fameux « sirventès enflammé, doux et terrible à la fois » composé trois ans plus tôt, La Comtesse. Allégorie parlant d'une comtesse (la Provence) cloîtrée par sa grande soeur (la France), et répétant dans son refrain en forme de litanie : Ah ! Si l'on savait m'entendre. Ah ! Si l'on voulait me suivre. En 1897, nos poètes se réuniront en une société qui prendra le nom de « Escolo de la Crau » , et qui existe encore aujourd'hui. Le pèlerinage de nos amoureux de la langue provençale continua ainsi vraisemblablement jusqu'à la triste période de la première guerre mondiale. Michel BERNARD-SAVOYE La Provence de Frédéric Mistral LA SAINT-MARC AUJOUD'HUI Une plaque commémorative, apposée sur l'un des murs de la chapelle, rappelle qu’en 1938, grâce à l'amabilité de Mr Lucien Gamet industriel, Maire d'Orgon et propriétaire du domaine de St Pierre de Vence, et grâce également à l'enthousiasme des membres de l'Escolo de la Crau d'alors, le pèlerinage reprit, en étroite collaboration avec les autorités paroissiales. La fête se déroule en deux temps. Le temps de la prière le matin, et le temps plus festif qui suit. La messe est dite en principe dans la chapelle. Mais ne pouvant contenir qu'une soixantaine de personnes assises, depuis le centenaire de l'Escolo de la Crau en 1997, elle se déroule dans la cour du mas de Saint Pierre où les pèlerins sont accueillis par la famille Porrachia, les actuels propriétaires du domaine. Ils contribuent ainsi avec gentillesse à la pérennité du pèlerinage. Par respect pour l'assistance, la messe est bilingue (français-provençal). Le père Christophe Nowak, avec ses progrès fulgurants dans la prononciation de notre idiome, nous fait l'immense plaisir de l'utiliser le plus possible. La qualité de sa diction est tout à fait remarquable, et en impose à plus d'un provençaliste chevronné. Messe de la Saint-Marc, en 2010 En 1953, trois sociétaires de l'Escolo de la Crau, L. Mazille, M. Jacquet et H. Cornand construisirent l'oratoire de Saint Pierre situé à l'entrée est du mas, le long de la route. Il fut bénit le 25 avril 1953 par le père M. Bucelle curé d'Eyguières, et une allocution y fut prononcée par l'abbé André qui devait lui même devenir notre prêtre. La statue qui se trouve à l'intérieur de l'oratoire, est l'oeuvre de M. Ricard alors santonnier à Eyguières. C'est de cet oratoire, qu'à l'issue de la messe, ayant conduit la procession, le prêtre bénit la campagne et les récoltes, après avoir béni les navettes de Saint Marc, que l‘Escolo de la Crau fournit dans l'esprit des confréries d'autrefois. En effet, la vente des navettes est destinée au règlement de l'ensemble des dépenses utiles au bon déroulement de la journée. La bénédiction à l'oratoire clôt la partie religieuse de la journée. Un pèlerinage fait de prières et de foi, mais également un acte de fidélité à nos anciens, à nos traditions dans ce qu'elles ont de plus beau et de plus doux. Le père NOWAK célèbre l’office Après le verre de l'amitié offert par les autorités municipales, les confrères de Saint Marc et du cabri, se retrouvent pour le banquet, au cours duquel seront dégustés l'omelette de pointes de luzerne, ainsi que le traditionnel cabri. A l'issue du repas, chacun pourra déclamer, réciter, chanter et entrainer t ous les convives à entendre notre si belle langue, le provençal. Pèr la glori doù terraire. Michel BERNARD-SAVOYE Après la messe, c’est toute la Provence qui se met en marche L‘Escolo de la Crau, en route vers l’oratoire de SaintPierre La commune d’Eyguières Toponymie La forme la plus ancienne est Aquiera, attestée en 1044. Pour ce toponyme l'ancien provençal Eiguièro selon la norme mistralienne ou Aiguiera selon la norme classique, signifiant aiguière ne convient pas, le village se trouvant en hauteur. Les toponymistes suggèrent un thème aquila lié à l'oppidum de mont Menu. Saint Vérédème Le bon moine St. Vérédème (d'origine grecque, selon la tradition) né vers l'an 660, est devenu plus tard le patron d'Eyguières. Cet émigré épris de solitude, avait vécu en ermite au pied des Alpilles, dans une zone désertique, aux abords du village d’Eyguières. Au Xe siècle, son souvenir fut magnifié avec la construction d'une chapelle romane qui domine aujourd'hui le cimetière. Chaque année, le 2 novembre, un office religieux y est célébré. Villa gallo-romaine, St-Pierre-de-Vence Moyen Age Au cours du XIIe siècle, Géril, seigneur d'Eyguières, prit le parti de la Maison des Baux contre le comte de Provence. Lors des guerres baussenques, il fut dépossédé de son fief. Les portes féodales et le rempart témoignent de ce conflit et de ceux qui suivirent en particulier au XIVe siècle. Jaume d'Eyguières participa, le 24 juillet 1384 au pillage de Roquemartine et de son château, puis ouvrit ses portes aux Tuchins, paysans pauvres poussés par la famine hors du Languedoc. Cet accueil fut mal vu par ses pairs et il eut la tête tranchée, en place d'Arles, le 7 septembre 1385. Ere moderne 1561-1598 : violentes confrontations entre catholiques et protestants, durant les guerres de religion. La seigneurie était passée à la famille de Sade. Leur fils, Guillaume de Sade mena une lutte sans merci contre les religionnaires. Ses exactions furent telles que le Parlement de Grenoble le condamna à mort. Il fut sauvé par la promulgation de l'édit de Nantes. La famille de Sade a marqué de son empreinte l'histoire du village durant quatorze générations. Durant la grande peste de Marseille, Eyguières fut épargnée, grâce aux barrages établis sur le canal de Craponne. Au cours du XVIIIe siècle, l'église actuelle du village fut reconstruite. Placée sous le vocable de Notre-Dame-de-Grâce, elle remplaça l'ancienne église romane qui menaçait ruine. La paroisse d'Eyguières restera dans le diocèse d'Avignon, jusqu'au concordat de 1801. A la suite du nouveau découpage des diocèses, Eyguières passa dans celui d'Aix et Arles Castellas de Roquemartine, XIIe siècle Ere contemporaine Lors du renouveau du Félibrige, Il fut décidé que lors de la messe de minuit, à Noël, aurait lieu la cérémonie du pastrage. Avec celle des Baux-de-Provence, cette offrande des bergers à la crèche est la seule qui se déroule dans les Alpilles. Durant la Seconde Guerre mondiale, un point d'appui allemand, constitué par quelques petits bunkers, fut mis en place sur la route d'Aureille. Ce site avait probablement mission, sous l'Occupation, de protéger l'aérodrome, alors occupé par une section de Flak. Situé sur une propriété privée, le site n'a jamais été mentionné dans l'organisation du Sudwall. Source : http://fr.wikipedia.org/ Grand orgue de l’église : Il fut joué par Frédéric Chopin, en 1839 Eglise paroissiale Notre-Dame-deGrâce, XVIIIe siècle Blason : d’azur à trois aiguières, deux et une, d'argent L’avenir du pèlerinage Au mas de Sant Pèire de Venço, dins un endré pastourau, à travès lou roumavage de Sant Marc, ai trouva l'estacamen dis eiguieren à si tradicioun. Se ié trovo de fervour en oumenage is ancian e soun biais de vièure, mai tambèn lou prefound souvet que long-tèms encaro, emé aquesto bello lengo prouvençalo qu'ai apres à ama, iè fuguessian recampa dins un bel ate de fe e de preguiero. Es aqui ço que souvete. Au mas de St Pierre de Vence, en ce lieu pastoral, à travers le Pèlerinage de Saint Marc, j'ai découvert l'attachement des eyguierens à leurs traditions. On y trouve de la ferveur en hommage aux anciens et leur façon de vivre, mais aussi le profond souhait que longtemps encore, avec cette belle langue provençale que j'ai appris à aimer, on y soit réuni dans un bel acte de foi et de prières. C'est ici le souhait que je formule. Paire Christoù NOWAK. Père Christophe NOWAK. Prêtre des paroisses d'Eyguières, Lamanon, Sénas et Aureille Les sources d’information : 1 – Informations transmises par Michel BERNARD-SAVOYE 2 – Site paroissial : www.paroisse-elsa.fr 3 – http://missel.free.fr/Sanctoral/04/25.php 4 – Site municipal : www.eyguieres.org 5 – Site : www.tradicioun.org/Saint-Marc-2010-a-Eyguieres 6 – Site Vie des saints : http://eocf.free.fr/saint_marcl.htm 7 – http://fr.wikipedia.org Photos du web 8 – Photos du web Dernière mise à jour novembre 2011 Fin Fin