Sainte-Sophie (Constantinople)

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Sainte-Sophie (Constantinople)
Sainte-Sophie (Constantinople)
Pour les articles homonymes, voir Sainte-Sophie et
Grande Église.
Le musée Sainte-Sophie (du grec Ἁγία Σοφία / Hagía
Sophía, qui signifie « sainte Sagesse », « Sagesse Divine »,
nom repris en turc sous la forme Ayasofya) est une première grande église chrétienne de Constantinople du IVe
siècle, devenue mosquée au XVe siècle sous l'impulsion
du sultan Mehmet II. Elle est édifiée sur la péninsule historique d'Istanbul. Depuis 1934, elle n'est plus un lieu de
culte mais un musée. Son esplanade est à la mesure de la
gloire de Byzance. Souvent surnommée la Grande Église,
la basilique est dédiée au Christ, « Sagesse de Dieu », selon la tradition théologique chrétienne. La dédicace du
Pierre de la basilique commandée par Théodose II subsistant ausanctuaire est célébrée le 25 décembre.
jourd'hui, montrant l'Agneau de Dieu
1
Histoire
1.1
sur une colline surplombant la mer de Marmara[1] . C'est
l'empereur Constance II qui consacra ce premier édifice,
le 15 février 360[2] . C'était alors la plus grande église de
la ville, elle était communément appelée Μεγάλη Ἐκκλησία (Megálē Ekklēsíā, « la Grande Église »). On suppose qu'il s’agissait d'un bâtiment en pierre au toit de bois.
Au début du Ve siècle, l'empereur Flavius Arcadius ratifia la déposition et l'exil de l'archevêque de Constantinople saint Jean Chrysostome, à la suite d'un bras de fer
avec le patriarche Théophile d'Alexandrie que Jean avait
été chargé de juger. L'édifice fut alors incendié lors d'une
émeute en 404[3] .
Les premières basiliques
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Il fut reconstruit en 415 par l'empereur Théodose II. Le
bâtiment retrouva un plan basilical classique sous la direction de l'architecte Roufinos. La basilique fut consacrée le 8 octobre 415. Un siècle plus tard, elle subit
une nouvelle fois le même sort funeste, le 13 janvier
532 pendant la sédition Nika, qui a embrasé la ville de
Constantinople pendant six jours. Des vestiges subsistent
devant le mur ouest de l'édifice actuel depuis 1935. De
ces ruines, on distingue un escalier de cinq marches accédant à un portique, et trois portes vers le narthex. Le
bâtiment faisait 60 mètres de large.
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Après les émeutes de Nika en 532, l'empereur Justinien
entreprend de refonder l'édifice dont il pose lui-même la
première pierre.
500 m
Localisation de Sainte-Sophie dans le centre de Constantinople
La première basilique de l'histoire chrétienne, elle est
consacrée à la « Sagesse Divine » (Ἁγία Σοφία / Hagía 1.2 L'église de Justinien (bâtiment actuel)
Sophía) a été voulue par l'empereur Constantin en 330,
après sa conversion au christianisme. Elle fut probable- Le 23 février 532, à peine quelques jours après la desment érigée sur les ruines d'un ancien temple d'Apollon, truction de la seconde basilique, l'empereur Justinien prit
1
2
Coupe de Sainte-Sophie
1
HISTOIRE
soient inspiré des théories de Héron d'Alexandrie, dans
la réalisation d'un dôme aussi considérable, couvrant un
si large espace entièrement dégagé. Elle n'a plus alors
son plan basilical pour un plan byzantin très sophistiqué et particulier[5] . L'empereur put inaugurer la nouvelle
église le 27 décembre 537, avec le patriarche Mennas,
avec faste et solennité. La construction ne prit que 5 années et 10 mois. Les décors intérieurs, particulièrement
les mosaïques, ne furent achevés que sous le règne de
l'empereur Justin II (565-578).
Des tremblements de terre, en août 553 et le 14 décembre 557, causèrent des fissures sur le dôme principal
et la demi-coupole de l'abside. Le 7 mai 558, un nouveau séisme provoqua la destruction totale du dôme central, qui s’écroula sur l'ambon, l'autel et le ciborium, les
détruisant entièrement. L'empereur ordonna une restauration immédiate, faisant appel à Isidore le Jeune, neveu
d'Isidore de Milet. On utilisa cette fois des matériaux aussi légers que possible, et on donna à l'édifice ses mesures
actuelles : rehaussé de 6,25 m, le dôme atteignit alors sa
hauteur totale de 55,6 m[6] .
Plan de Sainte-Sophie sous Justinien
la décision de la reconstruire, cette fois beaucoup plus
grande et majestueuse que les deux précédentes, dédiée à
la Sagesse Divine. Un espace carré central de 100 pieds
byzantins (30 mètres de longueur) est couvert par un
dôme de 55 mètres de hauteur et prolongé vers l'est et
l'ouest de deux demi-dômes de 50 pieds byzantins. Le
tout est inscrit dans un espace rectangulaire de 77 mètres
de longueur sur 71 mètres de largeur[4] .
Justinien choisit comme architectes le physicien Isidore
de Milet et le mathématicien Anthémius de Tralles, qui
mourut au bout d'un an. Les architectes dessinèrent un
bâtiment inspiré du Panthéon de Rome et de l'art chrétien primitif d'Occident. Ce style, qui a également subi,
dans d'autres bâtiments, des influences iraniennes (sassanides), est aujourd'hui qualifié de « byzantin ». Ce style
byzantin a inspiré, à son tour, des architectes arabes, vénitiens et ottomans. La construction de l'église est décrite par l'historien byzantin Procope de Césarée, dans
son ouvrage Sur les monuments (Περὶ κτισμάτων, De
Ædificiis). L'empereur avait fait venir des matériaux de
tout l'Empire : des colonnes hellénistiques du temple
d'Artémis à Éphèse, du porphyre d'Égypte, du marbre
vert de Thessalie, des pierres noires de la région du
Bosphore, d'autres de couleur jaune en provenance de
Syrie. Plus de dix mille ouvriers furent employés pour
cette construction.
Cette reconstruction donna à l'église sa forme définitive,
qui remonte donc au milieu du VIe siècle. Pour cette nouvelle consécration, présidée par le patriarche de Constantinople Eutychius, le 23 décembre 562, le poète byzantin
Paul le Silentiaire composa un long poème épique connu
aujourd'hui sous le nom d'Ecphrasis.
Sainte-Sophie était le siège du patriarche orthodoxe de
Constantinople et le lieu d'accueil principal des cérémonies impériales byzantines, comme le couronnement des
empereurs. L'église jouait aussi le rôle de lieu d'asile pour
les malfaiteurs.
En 726, l'empereur Léon l'Isaurien instaura un certain
nombre d'édits contre la vénération des images. Il ordonna à l'armée de détruire les icônes, inaugurant ainsi
la période , durant laquelle Sainte-Sophie fut vidée de
toute représentation peinte ou sculptée. Après un bref
répit sous l'impératrice Irène, le mouvement reprit de
l'ampleur : l'empereur Théophile (829-842), très influencé par les conceptions de l'art islamique, interdit les
images sculptées. Une double porte de bronze portant son
monogramme fut installée à l'entrée sud de l'église.
En 740, un nouveau séisme fit beaucoup de dégâts au
point que l'Église orthodoxe d'Orient a décidé de commémorer tous les 26 octobre le « jour du grand et effrayant
tremblement de terre ».[réf. nécessaire]
L'église souffrit fortement d'abord d'un incendie en 859,
puis d'un nouveau séisme le 8 janvier 869, qui provoqua l'écroulement de la moitié de la coupole. L'empereur
Basile Ier fit les réparations nécessaires.
Le 25 octobre 989, une nouvelle secousse, très importante, détruisit encore la coupole. L'empereur Basile II
chargea l'architecte arménien Trdat, créateur des grandes
La nouvelle église apparut immédiatement comme une églises d'Ani et Agine, de restaurer le dôme[7] . Ces réœuvre majeure de l'architecture, le reflet des idées créa- parations de grande ampleur, qui touchèrent aussi bien
tives des deux architectes. Il est possible que ceux-ci se
1.4
La mosquée de l'époque ottomane
3
l'arche occidentale que la moitié de la coupole, durèrent 1.4
six ans. L'église rouvrit ses portes le 13 mai 994.
La mosquée de l'époque ottomane
Dans son livre De caerimoniis aulae Byzantinae (Livre des
Cérémonies), l'empereur Constantin VII Porphyrogénète
(913-919) donne tous les détails sur les cérémonies célébrées à Sainte-Sophie, tant par l'empereur que par le
patriarche.
1.3
L'occupation latine
Fontaine (Şadirvan) pour les ablutions rituelles
Inscription du XIXe siècle, marquant, dans la basilique,
l'emplacement de la tombe d'Enrico Dandolo, doge de Venise,
l'un des chefs de la Quatrième croisade.
En 1453, immédiatement après la chute de Constantinople par les Ottomans, la basilique fut convertie en mosquée, conservant le même nom, Ayasofya[11] , comme
symbole de la conquête. Contrairement au sort d'une
grande majorité d'édifices chrétiens, soumis aux pillages
intensifs des troupes du sultan, Sainte-Sophie fut épargnée sur ordre de Mehmed II, qui lui attachait une grande
importance[12] . À cette époque, le bâtiment était très délabré : plusieurs de ses portes ne tenaient plus. Cet état
de la basilique a été décrit par plusieurs visiteurs occidentaux, comme le gentilhomme cordouan Pero Tafur[13]
et le Florentin Cristoforo Buondelmonti[14] . Le sultan
Mehmed II ordonna le nettoyage immédiat de l'église et
sa conversion en une mosquée. Contrairement aux autres
mosaïques et peintures murales des églises de la ville, la
mosaïque de Marie dans l'abside de Sainte-Sophie ne fut
pas, pour des raisons obscures, recouverte de lait de chaux
par ordre de Mehmed II[15] . Pendant cent ans, elle fut
couverte d'un voile puis eut le même traitement que les
autres[15] . Le sultan suivant, Bajazed II, fit ériger un nouveau minaret, en remplacement de celui construit par son
père.
Au cours du sac de Constantinople, en 1204, au cours
de la Quatrième croisade, l'église fut pillée par les croisés. L'historien byzantin Nicétas Choniatès décrit ainsi
la destruction de l'autel pour en récupérer les matières
précieuses. Durant l'occupation latine de Constantinople
(1204–1261), la basilique devint le siège du patriarche
latin de Constantinople. Baudouin VI de Hainaut fut couronné empereur le 16 mai 1204 à Sainte-Sophie, observant au plus près les rites byzantins en usage. Le doge
de Venise Enrico Dandolo, l'un des chefs de la croisade, fut enterré dans la basilique. La plaque qui marque
l'emplacement supposé de sa tombe ne date que du XIXe
Au XVIe siècle, le sultan Soliman le Magnifique
siècle.
(1520-1566) rapporta deux chandeliers colossaux de sa
L'église subit deux séismes en 1231 et 1237[8] . Selon cer- conquête de la Hongrie. Ils furent placés de chaque côté
tains auteurs, les arcs-boutants du côté ouest (et éven- du mihrab. Mais au cours du règne de Sélim II (1566tuellement d'autres aujourd'hui englobés dans d'autres 1577), le bâtiment commença à montrer des signes de
structures) auraient été ajoutés au cours de la période fatigue et dut être stabilisé par l'ajout de contreforts exlatine[9] . Le premier patriarche latin, Thomas Morosini, ternes massifs. Ces travaux d'envergure furent accomplis
orna l'autel de colonnes de marbres prélevées dans une par le grand architecte ottoman Sinan, qui construisit les
autre église[10] .
deux autres grands minarets de l'extrémité ouest du bâtiLes Byzantins reprirent la ville en 1261. En 1317, ment, la loge originale du sultan et le mausolée de Sélim
l'empereur Andronic II Paléologue fit construire quatre II, au sud-est, en 1577. Les mausolées de Murad III et
nouveaux arcs-boutants à l'est et au nord. Après de nou- Mehmed III furent construits à ses côtés dans les années
veaux dégâts causés dans le dôme par un nouveau séisme 1600.
en octobre 1344, d'autres parties du bâtiment s’écroulèrent le 19 mai 1346. L'église ne put rouvrir ses portes
qu'en 1354, une fois les réparations menées à bien par les
architectes Astraes et Peralta.
D'autres additions ont été réalisées plus récemment,
comme le minbar (estrade pour les sermons) décoré de
marbres, et la loggia pour le muezzin. Le sultan Murad
III (1574-1595) plaça des deux côtés de la nef les deux
4
2 ARCHITECTURE
1.5 La République de Turquie
En 1918, les Turcs, dont le pays est occupé par les puissances de l'Entente à l'issue de la Première Guerre mondiale, projettent de dynamiter Sainte-Sophie[16] . À son
arrivée au pouvoir, Mustafa Kemal Atatürk décide de
poursuivre la restauration de Sainte-Sophie. La direction
des travaux est attribuée au Byzantine Institute of America
en 1931[17] . En 1934, Atatürk désaffecte le lieu du culte
pour « l'offrir à l'humanité », il fait décrocher les grands
panneaux circulaires portant le nom d'Allah, de Mahomet et des califes : Sainte-Sophie devient un musée. Pour
l'historien Edhem Eldem, cette transformation « incarne
la laïcisation du pays et la promotion de l'universalisme
occidental »[16] .
En 1951, le gouvernement Menderes fait remettre en
place les grands panneaux aux caractères arabes[18]
portant les noms d'Allah et de Mahomet, retirés par
Atatürk[16] .
Le mihrab, dirigé vers La Mecque, flanqué des deux chandeliers
colossaux de Soliman le Magnifique. Il est situé dans l'abside, à
l'emplacement de l'autel.
En 1993, une mission de l'UNESCO en Turquie constate
plusieurs altérations : le plâtre s’effrite, la pollution a sali
les parements de marbre, des fenêtres sont cassées, des
peintures décoratives sont endommagées par l'humidité,
le toit en plomb est vétuste. Les efforts de restauration
de l'édifice sont renforcés et continuent à ce jour. SainteSophie a souffert de séismes en 553, 557, 558, 865, 869,
986, 1344, 1346, 1462, 1500, 1509, 1719, 1754, 1766,
1894 et 1999, aussi est-elle équipée de capteurs sismiques
depuis 1991 dont les informations sont transmises en
temps réel à des chercheurs de l'université du Bosphore.
Elle fait également l'objet d'une simulation par ordinateur pour prédire son comportement en cas de séisme
majeur[19] .
grandes urnes hellénistiques en albâtre, transportées depuis Pergame. Le sultan Mahmud Ier ordonna la restauration de l'édifice en 1739 et ajouta une médersa (une
école coranique, actuellement la bibliothèque du musée),
une soupe populaire (pour la distribution aux pauvres),
une bibliothèque et, en 1740, une fontaine d'ablutions rituelles (Şadirvan), transformant ainsi le bâtiment en un
külliye, c'est-à-dire un vaste complexe social. Dans le
même temps furent construits une nouvelle galerie pour
le sultan, ainsi qu'un nouveau mihrab.
Le long héritage de Sainte-Sophie, successivement
La mieux connue des restaurations de Sainte-Sophie fut basilique chrétienne, mosquée et musée très fréquenté,
celle menée entre 1847 et 1849 par le sultan Abdülmecid, pose un défi délicat en termes de restauration. L'héritage
accomplie par plus de 800 ouvriers dirigés par deux iconographique de mosaïques chrétiennes est progresarchitectes italo-suisses, les frères Gaspare et Giuseppe sivement dévoilé mais des créations artistiques musulFossati. Les travaux portèrent sur la consolidation de la manes doivent être détruites pour les mettre au jour. Les
coupole et des voûtes, le redressement des colonnes et la restaurateurs tentent d'offrir au visiteur le meilleur des
révision de la décoration intérieure et extérieure. Les mo- deux expressions artistiques et religieuses.
saïques de la galerie furent nettoyées. Les anciens lustres
furent remplacés par de nouvelles suspensions plus facilement accessibles. Des panneaux circulaires gigantesques
furent accrochés aux quatre piliers centraux, inscrits des
noms d'Allah, du prophète Mahomet et des quatre premiers califes Abu Bakr, Omar, Uthman et Ali, ainsi que
de ceux des deux petits-enfants de Mahomet : Hassan
et Hussein, par le calligraphe Kazasker İzzed Effendi
(1801-1877). En 1850, les Fossati construisirent une nouvelle galerie du sultan dans le style néo-byzantin, reliée
au pavillon royal situé derrière la mosquée. À l'extérieur
du bâtiment furent érigés un nouveau bâtiment pour le
gardien du temps et un nouveau medrese. Les minarets
furent modifiés de manière à égaliser leurs hauteurs respectives. La restauration achevée, la mosquée fut rouverte
dans de fastueuses cérémonies, le 13 juillet 1849.
En 2012, une centaine de militants issus du Parti de la
grande unité, un « groupuscule islamiste et nationaliste
violent » font campagne pour que le musée redevienne
une mosquée, notamment en organisant une prière musulmane sous la coupole byzantine. En 2013, Bülent Arınç,
vice-Premier ministre et porte-parole du gouvernement
islamo-conservateur de Recep Tayyip Erdoğan déclare
envisager que cette transformation ait lieu. À cet effet,
une commission parlementaire a été créée[16] .
2 Architecture
Sainte-Sophie est l'un des plus grands exemples de
l'architecture byzantine. Sa décoration intérieure, ses
2.1
Coupole
5
lui-même supervisé l'achèvement de la basilique, la plus
grande jamais construite à ce moment, qui devait rester
la plus grande église du monde jusqu'à l'achèvement de la
cathédrale Notre-Dame du Siège de Séville.
La basilique de Justinien est à la fois le point culminant
des réalisations architecturales de l'Antiquité tardive et le
premier chef-d'œuvre de l'architecture byzantine. Son influence s’est exercée profondément et de manière durable,
sur l'architecture orthodoxe orientale, mais tout autant sur
celles de l'Église catholique et du monde musulman.
Les plus hautes colonnes atteignent 20 mètres, et un diamètre d'au moins 1,50 m. Elles sont constituées de différents granites, marbres, porphyres, et l'on peut calculer
que les plus importantes pèsent au moins 70 tonnes. Huit
d'entre elles, d'ordre corinthien, ont été transportées depuis les temples de Baalbek.
La structure interne est complexe. La nef principale est
couverte d'un dôme central d'un diamètre maximal de
31,25 m, un quart plus petit environ que la coupole du
Panthéon de Rome, et d'une hauteur maximale de 55,60
m au-dessus du sol. Toutes les surfaces intérieures sont
plaquées de marbres polychromes, avec des porphyres
rouges et verts et des mosaïques d'or qui couvrent la structure de mortier et de brique. Les gros piliers centraux se
trouvent ainsi camouflés et leur aspect considérablement
allégé.
Intérieur de Sainte-Sophie
À l'extérieur, on eut recours au simple stucage des murs,
qui révélait le dessin des voûtes et des coupoles. Le revêtement externe jaune et rouge a été ajouté par l'architecte
suisse Gaspare Fossati au cours de sa restauration de la
basilique, au XIXe siècle.
2.1 Coupole
Colonne de porphyre rouge, cerclée de métal
mosaïques, ses colonnes de porphyre et sa couverture en La coupole comporte un Christ Pantocrator en mosaïque recou[20]
coupole sont d'une immense valeur artistique. Justinien a vert d'une calligraphie du début du verset de la lumière .
6
2 ARCHITECTURE
La coupole semble ne reposer sur aucun appui solide,
mais flotte en apesanteur au-dessus de sa galerie d'arcades
ininterrompues de 40 fenêtres qui contribuent largement
à inonder de lumière l'intérieur polychrome de la basilique. Les réparations successives au cours de l'histoire
ont fait perdre au dôme sa base circulaire parfaite : elle
apparaît aujourd'hui comme quelque peu elliptique et irrégulière, d'un diamètre variant de 31,24 m à 30,86 m.
La coupole est assise sur quatre pendentifs triangulaires
concaves, solution déjà appliquée par les architectes romains dans des constructions de moindre ampleur, bien
connue sous les noms de « rachat du plan carré » ou « rachat de l'octogone », classique dans les constructions byzantines et postérieures. Dans le cas de Sainte-Sophie,
les pendentifs reportent les forces exercées par la coupole sur quatre piliers massifs disposés aux quatre angles
et contrebutés par des demi-coupoles à l'est (abside) et à
l'ouest (entrée du bâtiment).
Il n'en est pas de même des côtés nord et sud, où les arcs
sont seulement fermés par de hauts murs en demi-cercle
ajourés de nombreuses petites fenêtres. Cette disposition
bilatérale est la cause directe de tous les désordres que
la basilique a connus tout au long de son histoire, au
point qu'il a fallu, à l'époque ottomane, doter le bâtiment
Jarre de pierre, provenant de Pergame
d'énormes contreforts, bien visibles de l'extérieur.
Mehmet II, qui s’empara de Constantinople en 1453, fit
recouvrir l'image du Christ Pantocrator qui ornait la coupole et la remplaça par une calligraphie et cacha les visages des anges qui la soutiennent. Un seul a été restauré
dans son état initial.
Les architectes ottomans, Sinan et ses successeurs, ont
montré aux yeux de tous que le contrebutement équilibré, soit par des contreforts suffisamment robustes et
écartés (mosquée Süleymaniye), soit par un plan octogonal supportant beaucoup mieux les forces verticales
(mosquée Selimiye d'Andrinople), soit encore par des
demi-coupoles sur les quatre côtés (Mosquée bleue), apporte à ce problème une solution aussi mathématique que
définitive. Apparemment, l'architecte de Sainte-Sophie
tenait à conserver un plan basilical en longueur partagé
par un seul axe de symétrie, au lieu du plan à deux axes
croisés adopté pour les constructions d'époque ottomane.
2.2
Éléments d'architecture hellénistique
De nombreux éléments d'architecture ou décoratifs
comme certains panneaux de marbre, colonnes ou chapiteaux sont des réemplois provenant de ruines antiques.
Les deux grandes jarres de marbre (ou d'onyx) appartiennent à la période hellénistique. Ces énormes vases
monolithes furent rapportés de Pergame durant le règne
du sultan Murad III. La porte de bronze marquant l'entrée
latérale dans le narthex au sud-ouest, dite la « belle porte »
(Güzel Kapı), provient d'un temple grec, probablement
de la ville de Tarsus.
La « belle porte » (Güzel Kapı)
2.3 Narthex et portails
Réservée à l'empereur, la porte impériale était la porte
principale d'entrée de la basilique, entre l'exonarthex et
l'ésonarthex. Sa partie supérieure est ornée d'une mo-
2.5
Loge de l'impératrice
7
Porte de marbre
2.5 Loge de l'impératrice
La loge de l'impératrice est située dans le centre de la
galerie supérieure. De là, l'impératrice et les dames de la
cour dominaient les cérémonies. Une pierre verte marque
l'emplacement du trône de l'impératrice.
Porte impériale
2.6 Porte de marbre
La porte de marbre est située au sud de la galerie supésaïque byzantine représentant le Christ et l'empereur rieure : elle était utilisée par les membres du synode.
Léon VI le Sage.
Une longue rampe, à partir de la partie nord du narthex
2.7
extérieur, mène à la galerie supérieure.
2.4
Mosaïques et autres éléments décoratifs
Galerie supérieure
Restauration de la décoration intérieure
À l'origine, du temps de Justinien, le décor intérieur était
composé de motifs abstraits de placage de marbre sur les
murs et, sur les courbes des voûtes, de mosaïques, parmi
La galerie supérieure, traditionnellement réservée à lesquelles subsistent celles des deux archanges Gabriel et
l'impératrice et à sa cour, présente la forme d'un fer à Michael, sur les tympans de la tribune (bêma). Mais on
cheval qui entoure la nef jusqu'à l'abside. Les mosaïques trouvait déjà en ce temps-là quelques décorations figurales mieux conservées sont situées dans la partie sud de la tives, comme en témoigne l'éloge funèbre de Paul le Sigalerie.
lentiaire.
Loge de l'impératrice
8
3
MOSAÏQUES
Les tympans de la galerie sont revêtus d'opus sectile, figurant des fleurs et des oiseaux en tessères de marbre blanc
découpées avec précision, sur fond de marbre noir. Au
cours des époques ultérieures ont été ajoutées des mosaïques figuratives, détruites durant la période iconoclaste
(726-843).
À la suite de la conversion du bâtiment en mosquée, en
1453, bon nombre des mosaïques furent recouvertes de
plâtre, en raison de l'interdiction dans Islam de représenter des scènes figuratives. Ce processus ne fut pas accompli d'un seul coup, et des rapports existent depuis le XVIIe
siècle dans lesquels des voyageurs déclarent avoir vu des
Nombre d'objets précieux ou miraculeux, reliques, icônes images chrétiennes dans l'ancienne basilique.
vinrent enrichir progressivement le fabuleux trésor de En 1847-1849, le bâtiment fut restauré par deux frères
la basilique. Une quantité de mosaïques et autres dé- suisses, Gaspare et Giuseppe Fossati, qui obtinrent du sulcors figuratifs furent ajoutés dans la seconde moitié du tan Abdülmecid la permission de relever toutes les moIXe siècle, notamment une célèbre image du Christ dans saïques qu'ils seraient amenés à découvrir au cours des
la coupole centrale, d'autres de saints orthodoxes, de travaux. Toutefois, il n'était pas prévu de les restaurer,
prophètes, de Pères de l'Église et de figures historiques et même, les Fossati durent masquer à la peinture cerliées à l'Église orthodoxe, comme le patriarche Ignace de taines figures qu'ils venaient de relever en détail : c'est
Constantinople ou encore des scènes de l'Évangile dans le cas des visages de deux mosaïques de séraphins découles galeries.
vertes au cours des travaux sur les pendentifs, au centre de
l'édifice. Les deux autres figures de séraphins symétriques
des pendentifs n'ont pas été retrouvées par les Fossati, qui
les ont entièrement recréées. Dans d'autres cas, les Fossa3 Mosaïques
ti se sont efforcés de combler à la peinture les parties de
mosaïques endommagées, au point de parfois les redessiner complètement.
Les archives des Fossati[Note 1],[21] , sont parfois les
uniques sources de mosaïques aujourd'hui disparues, recouvertes de plâtre ou peut-être détruites par le violent
tremblement de terre de 1894. Parmi celles-ci figuraient
une grande mosaïque du Christ pantocrator sur le dôme,
une mosaïque au-dessus d'une « porte des Pauvres » non
identifiée, une grande image d'une croix incrustée de
pierres précieuses et un grand nombre d'images d'anges,
de saints, de patriarches, et de pères de l'Église. La plupart
des images manquantes se trouvaient sur les deux tympans. Les Fossati ajoutèrent un minbar (chaire), ainsi que,
sur les arches de dôme, les huit grands médaillons en bois
de 7,5 mètres de diamètre, sur lesquels Kazasker Mustafa Izzet Efendi (en) a calligraphié en or sur fond noir les
noms en arabe d'Allah, de Mahomet, des quatre premiers
califes (dits rachidun) Abu Bakr, Omar, Othman, et Ali,
ainsi que ceux de ses petits-fils Hassan et Hussein[22] :
• Allah (‫الل ّٰه‬, à droite)
Mahomet (‫محم ّد‬, à gauche)
• Abu Bakr (‫)أبو بكر‬
Mosaïques à motifs géométriques, galerie supérieure
Au cours des siècles, l'église fut décorée de riches mosaïques, figurant la Vierge Marie, Jésus, les saints, ou bien
des empereurs et impératrices, ou encore de motifs géométriques dans un style purement décoratif.
• Omar (‫)عمر‬
• Othman (‫)عثمان‬
• Ali (‫)علي‬
• Hussein (‫حسين‬, à droite)
Hassan (‫حسن‬, à gauche)
En 1204, lors de la Quatrième croisade, les Croisés latins
saccagèrent les objets de valeur dans tous les grands édifices byzantins de la ville, y compris l'or des mosaïques 3.1 Mosaïques de la Porte impériale
de Sainte-Sophie. Beaucoup de ces objets furent envoyés
à Venise par le doge Enrico Dandolo, qui avait organisé Les mosaïques de la Porte impériale ornent le tympan qui
l'invasion et le pillage de Constantinople.
surmonte la porte réservée à l'empereur.
3.3
Mosaïques de l'abside
9
parmi les saints ». À son côté droit se tient l'empereur
Justinien, offrant un modèle de Sainte-Sophie, avec
l'inscription : « IOYCTINIANOC O AOIΔIMOC BACIΛEYC » « Justinien, le basileus digne d'être chanté ».
Les médaillons, des deux côtés de la tête de la Vierge,
portent les monogrammes « MP » et « ΘY », abréviation
de « MHTHP ΘEOY », « Mère de Dieu ».
3.3 Mosaïques de l'abside
Mosaïque de la Porte impériale
D'après leur style, on peut les dater de la fin du IXe
siècle ou du début du Xe . L'empereur représenté avec
un halo (ou nimbe) pourrait être Léon VI le Sage ou
son fils Constantin VII Porphyrogénète : il s’incline devant le Christ Pantocrator, assis sur un trône incrusté de pierres précieuses et donnant sa bénédiction, la
main gauche sur un livre ouvert[23] . On peut lire sur le
livre : EIPHNH YMIN. EΓΩ EIMI TO ΦΩC TOY KOCMOY. « La paix soit avec vous. Je suis la Lumière du
monde. » (Jean 20 :19 ; 20 :26 ; 8 :12). Les deux médaillons, de chaque côté des épaules du Christ, figurent, à
sa gauche, l'archange Gabriel, tenant une houlette, et à sa
droite, sa mère, Marie. L'ensemble forme ainsi la scène de
l'annonciation. Cette mosaïque exprime le pouvoir temporel conféré par le Christ aux empereurs byzantins.
3.2
Mosaïques de l'entrée sud-ouest
Mosaïque de l'abside : la Théotokos (la Vierge et l'Enfant Jésus)
La Vierge et l'Enfant, entourés de Justinien et Constantin
Les mosaïques du tympan de l'entrée sud-ouest datent
de 944. Elles furent redécouvertes lors des restaurations
de Fossati, en 1849. La Vierge est assise sur un trône
sans dossier décoré de pierres précieuses. L'Enfant Jésus est assis sur ses genoux, donnant sa bénédiction et
tenant un rouleau dans sa main gauche. Sur sa gauche se
tient l'empereur Constantin, en costume de cérémonie,
présentant à Marie un modèle de la ville. L'inscription
à son côté dit : « KΩNCTANTINOC O EN AΓIOIC
MEΓAC BACIΛEYC » « Constantin, le grand basileus
La mosaïque de la Théotokos (la Vierge et l'Enfant) est la
première mosaïque de la période post-iconoclaste. Elle a
été inaugurée le 29 mars 867 par le patriarche Photius et
les empereurs Michel III et Basile Ier . Cette mosaïque est
située très en hauteur, dans la demi-coupole de l'abside.
Marie est assise sur un trône sans dossier, tenant l'enfant
Jésus sur ses genoux. Ses pieds reposent sur un piédestal.
Tant le socle que le trône sont ornés de pierres précieuses.
Ces mosaïques sont considérées comme une reconstruction des mosaïques du VIe siècle qui furent détruites au
cours de la période iconoclaste. Les figures des mosaïques
sont disposées sur le fond d'or original du VIe siècle. Les
portraits des archanges Gabriel et Michel (en grande partie détruits), sur le bêma de l'arche, datent également du
IXe siècle.
10
3
MOSAÏQUES
Mosaïque de l'impératrice Zoé
Mosaïque d'Alexandre III
3.4
que Zoé tient un livre, symbole de sa propre donation,
portant ces mots : KΩNCTANTINOC EN X(PICT)Ω
TΩ Θ(Ε)Ω ΠICTOC BACIΛEYC « Constantin, pieux
empereur dans le Christ Dieu ». L'inscription du côté
de l'empereur dit : KΩNCTANTINOC EN X(PICT)Ω
TΩ Θ(Ε)Ω AYTOKPATΩP ΠICTOC BACIΛEYC PΩMAIΩN O MONOMAXOC « Constantin, pieux empereur dans le Christ Dieu, roi des Romains, Monomaque ».
L'inscription de l'impératrice se lit comme suit : ZΩH H
EYCEBECTATH AYΓOYCTA « Zoé, la très pieuse Auguste ». Ni le visage, ni le nom de l'empereur ne sont ceux
d'origine. Il est possible que la mosaïque ait d'abord représenté le premier mari de Zoé, Romain III Argyre, ou
son fils adoptif, Michel IV le Paphlagonien.
Mosaïque de l'empereur Alexandre
La mosaïque de l'empereur Alexandre est assez difficile 3.6
à trouver, cachée dans un coin très sombre du plafond du
deuxième étage. Elle représente l'empereur Alexandre III
(AΛEΞANΔPOC), dans son manteau impérial, tenant un
rouleau dans sa main droite et un orbe (ou globus cruciger) dans la gauche. Un dessin de Fossati montre que la
mosaïque a survécu jusqu'en 1849, et on pensait qu'elle
avait été détruite dans le tremblement de terre de 1894.
Elle fut redécouverte en 1958, sous une simple couche de
peinture[24] .
3.5
Mosaïque de l'impératrice Zoé
Cette mosaïque de la galerie sud date du XIe siècle. Le
Christ Pantocrator, vêtu d'une robe bleu foncé (comme
c'est l'usage dans l'art byzantin), est assis au milieu, sur
fond d'or, donnant sa bénédiction de la main droite et tenant la Bible de la gauche. De chaque côté de son visage
sont disposés les monogrammes IC et XC, pour IHCOYC
XPICTOC (Iēsous Khristos). Il est flanqué de Constantin
IX Monomaque et de son épouse l'impératrice Zoé, tous
deux en costumes de cérémonie. L'empereur présente
une bourse qui rappelle le don qu'il a fait à l'église, alors
Mosaïque des Comnène
Mosaïque des Comnène
La mosaïque des Comnène est située, elle aussi, sur le mur
oriental du côté sud de la galerie. Elle a été exécutée après
1122. La Vierge Marie (MP ΘY) est debout au milieu,
dans sa robe bleu foncé habituelle dans l'art byzantin. Elle
tient sur ses genoux le Christ enfant, qui donne sa bénédiction de la main droite tout en tenant un rouleau dans sa
main gauche. Sur son côté droit, l'empereur Jean II Comnène (IΩ(ANNHC) EN X(PICT)Ω TΩ Θ(E)Ω ΠICTOC
BACIΛEYC ΠOPΦYPOΓENHTOC, AYTOKPATΩP
PΩMAI(ΩN) O KOMNHNOC « Jean, pieux empe-
3.8
Mosaïques du tympan septentrional
11
La déisis : la Vierge et Jean-Baptiste implorent le Christ
et Jean-Baptiste (O AΓIOC IΩ. O ΠPOΔPOMOC : saint
Jean Prodromos), tous deux de trois-quarts, implorent
l'intercession du Christ pantocrator (IC XC) pour les péchés de l'humanité lors du Jour du jugement. La partie
inférieure de la mosaïque est très détériorée, probablement à cause de la pluie venant de la fenêtre voisine.
3.8 Mosaïques du tympan septentrional
Les mosaïques du tympan nord, situées très en hauteur,
figurent quelques saints personnages, parmi lesquels on
reconnaît saint Jean Chrysostome (IΩANNHC O XPYCOCTOMOC) et le patriarche Ignace de Constantinople,
reur dans le Christ Dieu, Porphyrogénète, roi des Ro- dit le Jeune (IΓNATIOC O NEOC) debout, vêtus de
mains, Comnène ») est représenté dans un costume bro- robes blanches brodées de croix et tenant des bibles richedé de pierreries. Il tient à la main une bourse, symbole ment ornées. Les autres ont disparu, probablement lors du
d'une donation impériale à l'église. L'impératrice Irène
tremblement de terre de 1894.
de Hongrie (EIPHNH H EYCEBECTATH AYΓOYCTA « Irène, la très pieuse Auguste ») se tient au côté
• Mosaïque du tympan nord : saint Jean Chrysostome
gauche de la Vierge, en vêtements de cérémonie, présentant un document. Leur fils aîné, le coempereur Alexis
• Mosaïques du tympan nord, selon le relevé de FosComnène (AΛEΞIOC EN X(PICT)Ω ΠI(CTOC) BAsati
CIΛEYC PΩMAI(ΩN) « Alexis, dans le Christ, pieux
empereur des Romains ») est représenté sur un pilastre de
• Mosaïque du tympan nord : le patriarche Ignace de
côté. Ses traits tristes sont le reflet de sa mort, la même anConstantinople
née, de la tuberculose. On peut comparer ce groupe avec
la mosaïque de l'impératrice Zoé, qui lui est antérieure
d'un siècle, et voir l'évolution : l'expression des portraits 4 Images
se trouve maintenant plus réaliste, autrement dit, moins
idéalisée. L'impératrice a des cheveux blonds tressés, des
Extérieur
joues roses et des yeux gris, propres à montrer ses origines
hongroises. L'empereur est représenté dans la dignité.
• Petite photo montrant les caractéristiques ottomanes
sur la façade qui ont été enlevées plus tard (1880)
Mosaïque d'Alexis Comnène (pilier droit)
3.7
Mosaïque de la déisis
• Vue depuis le square Sultanahmet
• Vue de l'abside par Sinan
La mosaïque de la Déisis (grec Δέησις : « supplication »)
date probablement de 1261. C'est le troisième panneau
• Vue de nuit
de la loge impériale de la galerie supérieure. Cette mosaïque est considérée comme un chef-d'œuvre pour la
douceur des traits et de l'expression des visages, et aussi Mosaïques
comme le début de la renaissance de l'art pictural byzan• Le Christ, entre l'empereur Constantin IX et
tin. Le style est celui des peintres italiens des fin XIIIe l'impératrice Zoé, vers 1020
XIVe siècles, comme Duccio. La Vierge Marie (MP ΘΥ)
12
7
• La Vierge et l'Enfant Jésus, entre l'empereur Jean II
Comnène et l'impératrice Irène, vers 1118
• L'impératrice Irène, vers 1118
• L'empereur Constantin Ier , fondateur de la ville, vers
1000 (entrée sud-ouest)
• Portrait du coempereur Alexis Comnène, fils de Jean
II Comnène et d'Irène, vers 1122
• Christ pantocrator et l'empereur Léon VI (886-912),
fin du IXe siècle
VOIR AUSSI
[11] Haghia Sophia, ArchNet Digital Library
[12] Steven Runciman, La Chute de Constantinople, 1453, Paris, Tallandier, 2007 (ISBN 978-2-84734-427-1)
[13] Pero Tafur, Travels and Adventures, trad. M. Letts
(Londres, 1926), 138-48
[14] G. Gerola, Le Vedute di Costantinopoli di Cristoforo Buondemonti, SBN 3 (1931), 247-79
[15] (en) Franz Babinger, Ralph Manheim, William C. Hickman, Mehmed the Conqueror and His Time, Princeton
University Press, 1992, 572 p. (ISBN 0691010781), p.
106
• Saint Jean Chrysostome, archevêque de Constanti- [16] Guillaume Perrier, « Sainte-Sophie fait de la politique »,
nople, IXe siècle
in Le Monde, samedi 14 décembre 2013, page 3.
• Jean le Baptiste, XIIe siècle
• Christ pantocrator.
5
5.1
Notes et références
Notes
[1] Les archives des frères Fossati sont conservées dans le
fonds Fossati, aux archives cantonales de Bellinzona, en
Suisse
[17] Critique (revue),
1992[réf. incomplète]
Byzance
-
Istanbul.
Seuil,
[18] André Falk, Turquie. Seuil, 1956
[19] (en) AS Çakmak et al, « Interdisciplinary study of
dynamic behaviour and earthquake response of Hagia
Sophia », Soil Dynamics and Earthquake Engineering, no
14, 1995, p. 125-133
[20] Julie Bonnéric, « L'archéologue et l'historien face à
l'objet : Pour une approche technique, fonctionnelle et
symbolique des lampes », Les Carnets de l'Ifpo, IFPO, 26
avril 2013 (lire en ligne).
[21] (it)ASTI - Archivio di Stato del Cantone Ticino - Fondi
Fossati, sur le site 4.ti.ch, consulté le 12 mai 2015
5.2
Références
[1] (en) Patrick Balfour Baron Kinross, Hagia Sophia, Newsweek, 1972, p. 20
[2] (en) Dr Nadine Schibille, Hagia Sophia and the Byzantine
Aesthetic Experience, Ashgate Publishing, 2014, p. 76
[3] (en) Patrick Balfour Baron Kinross, Hagia Sophia, Newsweek, 1972, p. 24
[4] (de) Volker Hoffmann, Der geometrische Entwurf der
Hagia Sophia in Istanbul : Bilder einer Ausstellung, Peter Lang, 2005, p. 16
[5] Cyril Mango, Architecture Byzantine, Paris, 1993, p. 62
[6] Emporis : Haghia Sophia
[7] Lynn Jones, Between Islam and Byzantium, Agh'tamar and
the visual construction of medieval Armenian Rulership,
Ashgate Publishing Limited, 2007, 98.
[8] D. Jacoby, The Urban Evolution of Latin Constantinople (1204–1261) in N. Necipoglu, Byzantine Constantinople : Monuments, Topography and Everyday Life, Leiden, 2001, p. 285-286
[9] Robert Ousterhout, Master Builders of Byzantium p. 216
et note 41 p. 290
[10] R. Janin, Les sanctuaires de Byzance sous la domination
latine (1204-1261), in Études byzantines, tome 2, 1944, p.
151
[22] (en) Neil Wilson, Discover Turkey, Berlitz Pub, 1995, p.
90
[23] The Hagia Sophia Church
[24] Lord Kinross, Hagia Sophia : A story of Constantinople,
Newsweek, New York, 1972, p. 132-133.
6 Notes et références
7 Voir aussi
7.1 Bibliographie
• Paul le Silentiaire, Description de Sainte-Sophie de
Constantinople. Éditions A Dié, 1998
• Stéphane Yerasimos, La Fondation de Constantinople et de Sainte-Sophie dans les traditions turques.
Éditions Maisonneuve, 1990 (ISBN 2720010731)
7.2 Articles connexes
• Mosaïque
• Liste de musées en Turquie
• Église Saint-Sava de Belgrade, réplique de SainteSophie édifiée à parti de 1939
7.3
7.3
Liens externes
Liens externes
• Panoramique virtuel 3D : Musée Sainte Sophie (Visite virtuelle)
• (en) Byzantium 1200
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13
14
8
8
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• Sainte-Sophie (Constantinople) Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte-Sophie_(Constantinople)?oldid=122411680 Contributeurs :
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8.2
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