Exercice 1 : comment orienter la voile pour faire avancer le voilier le
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Exercice 1 : comment orienter la voile pour faire avancer le voilier le
M ATHÉMATIQUES , PHYSIQUE ET VOILE Exercice 1 : comment orienter la voile pour faire avancer le voilier le plus vite possible dans la direction désirée. Conventions, notations et propriétés admises : → − • Le vecteur V r (vent relatif) est le vent indiqué par la girouette sur le bateau. − → Vr − → Vr − → Vr Le bateau ne bouge toujours pas. Le bateau ne bouge pas. Le bateau avance ! Pour ces trois dessin, le bateau est vu du dessus. • Le projeté P d’un point M sur une droite d est le point d’intersection de cette droite avec la perpendiculaire à cette même droite passant par M . → − → → → u se projette en − v sur d si les origine et extrémité de − u se projettent en les origine et extrémité de − v. P − → v d − → v d d − → u − → u M − → → − • F0 est la force exercée par le vent à la base du mât sur une voile perpendiculaire à V r . − → F0 − → Vr → − − → − → • La poussée F du vent sur la voile s’exerce à la base du mât et est telle que F 0 se projette en F sur la perpendiculaire à la bôme (passant par « le mât »). 1 − → F − → F0 − → Vr π π = sin x et cos • Pour x ∈ IR, cos(−x) = cos(x), cos x − − x = sin x. 2 2 M 000 π M M x 2 x −x M x −x x− M 00 π 2 M0 → → • La norme d’un vecteur − u sera tout simplement notée u en remplacement de ||− u ||. Soient α l’angle de la direction du vent avec l’axe du bateau orienté suivant l’axe des y, β celui de la voile par rapport à l’axe du voilier (plus précisément par rapport à −y). y − → Fy − → F x − → F0 − → F → − − F0 → Fx − → Vr α → − Vr α β β γ γ Figure 1 δ Figure 2 1) Montrer que F = F0 cos γ puis F = F0 sin(α + β) (Cf. Figure 1). → − → − → − → − → − 2) F peut être décomposée en 2 composantes F y et F x (on projette F sur (Oy) et (Ox)). F y fait avancer → − le voilier tandis que F x le fait dériver perpendiculairement à son axe. On considère que la coque offre une résistance faible à l’avancement et une résistante importante contre la dérive latérale (cette résistance est augmentée par la présence d’une quille ou d’une dérive). Nous négligerons donc la dérive latérale du bateau. → − Calculer Fy en fonction de F et δ, l’angle entre F et y (Cf. figure 2). 3) En déduire que Fy = F0 sin(α + β) sin β 2 → − 4) On cherche donc l’angle β pour que la propulsion F y soit la plus grande possible (α étant supposé constant ainsi que F0 ). Ainsi le voilier avancera « vite ». Nous sommes donc amenés à étudier la fonction f (x) = sin(α + x) sin x. π π Commençons avec l’exemple α = 30˚ = rad. D’où f (x) = sin + x sin x et l’on cherche le maximum 6 6 de f (pourquoi ?). a) Tracer la courbe de f pour x ∈ [0 ; π − α]. b) Lire la valeur de x rendant f (x) maximal. c) « Tracer la voile » sur le dessin. 5) A l’aide de votre calculatrice, reprendre les questions a-b-c du 4) et compléter le tableau suivant : α β 30˚ 50˚ 90˚ 120˚ Conjecturer alors une relation donnant β en fonction de α. Remarque : vous verrez en 1re une méthode donnant directement la réponse ! Exercice 2 : pourquoi un bateau flotte-t-il ? Le théorème d’Archimède : Tout corps plongé dans un fluide au repos, entièrement mouillé par celui-ci, subit une force verticale, dirigée de bas en haut et opposée au poids du volume de fluide déplacé ; cette force est appelée « poussée d’Archimède ». → − → − → Cela signifie que la poussée d’Archimède P A est donnée par la formule P A = −Mf − g où Mf est la masse du fluide contenu dans le volume V déplacé. En guise d’exemple, nous allons calculer la poussée d’Archimède qu’exerce de l’eau sur un cube d’air de a mètres de côté dont la face supérieure est horizontale et située à 100 m de profondeur (données à 20˚C : masse volumique de l’eau : 1000 kg/m3 ; masse volumique de l’air : 1,204 kg/m3 ). On admet les résultats suivants : 3) Que deviennent les forces de pression sur les faces verticales du cube ? • La pression p sur une paroi de surface S est → − → − F 4) Montrer que la somme F de toutes les forces de égale à où F est une force pressante exer→ pression vaut −Mf − g. S cée sur cette paroi, perpendiculairement à cette Remarque : ce raisonnement se généralise aux dernière. solides de forme quelconque. • À une profondeur z, la pression hydrostatique ph correspond au poids P d’une colonne de liquide (ayant donc la forme d’un pavé droit) de hauteur z et de base S, divisé par la base. • La pression atmosphérique p0 est la pression de l’air. Elle vaut environ 1013 hPa (1Pa = 1N par m2 ) 100 m • La pression p subie par une face du cube est égale à ph + p0 . • Les forces de pression s’exercent sur chaque face du cube (plus précisément, au milieu de chaque face et vers l’intérieur du cube). a 1) a) Calculer ph pour la face supérieure du cube. → − b) Calculer la force de pression F 1 exercée sur la face supérieure du cube. → − 2) Calculer la force de pression F 2 exercée sur la face inférieure du cube. Remarque : il manque 2 forces pressantes sur le dessin. 3 Application : Un solide de volume V et de masse volumique ρ flotte à la surface de l’eau (masse volumique → − − → → − de l’eau de mer : 1,025 kg/dm3 ). Le poids et la poussée d’Archimède s’équilibrent : P + P A = 0 . On a donc P = PA (pourquoi ?) → − → On pourra utiliser le fait que P A = −Mf − g où Mf est la masse du fluide contenu dans le volume Vi déplacé. ρ 5) Montrer que Vi = V où Vi est le volume immergé. 1, 025 6) En déduire que ρ < 1, 025. 7) Cas de l’iceberg : ρ = 0, 917 kg/dm3 (densité de la glace à 0˚C). Déterminer le pourcentage du volume immergé d’un iceberg. − → PA − → P → − − → En réalité, P et P A sont situés sur une même verticale pour que le solide soit en équilibre. Exercice 3 : Stabilité d’un bateau ... Dans chacun des trois cas, prévoir l’évolution du bateau. G G G B B B → − Le bateau est vu en coupe transversale. Le point G est le point d’application du poids P et B le point d’appli→ − cation de la poussée d’Archimède P A . Tous ces exercices sont simplifiés. La réalité est plus complexe. 4