Accom pagner les jeunes travailleurs dans leur

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habithèmes
Isabelle Garcia, directrice d’Habitat Jeunes le Levain, Arnaud Dellu,
Directeur d’Habitat Jeunes l’Eveil et
Anne-Marie Girardeau, directrice du Foyer pour tous Jacques-Ellul Promouvoir l’intégration des jeunes
Vous êtes directeur[trice] d’un des trois Habitats Jeunes bordelais.
Pouvez-vous me parler de votre activité et de vos projets ?
A.D. : Notre association veut promouvoir l'intégration des jeunes dans la société, en les aidant à devenir des citoyens responsables, actifs dans leur
cité et sensibles au développement durable. Nous avons choisi pour cela l'outil du logement, l'un des besoins essentiels. Nous avons la chance d'être
fortement soutenus par la Ville et les autres collectivités dans notre démarche. Il s'agit maintenant d'accroître l'offre en cœur d'agglomération.
I.G. : Nous accueillons des jeunes en mobilité professionnelle pour des séjours allant d’une semaine à deux ans en cœur de ville, proche de tous les
services et d’un bassin d’emploi riche. Nous permettons aussi aux jeunes demandeurs d’emploi de trouver un pied à terre pour être plus serein dans
leur recherche d’emploi. Nous sommes acteurs du développement de solutions logement social* en concertation* avec tous les partenaires locaux. Nous
associons nos compétences à l’ambitieux "Bordeaux 2030" pour faire du logement jeune un atout de développement durable.
Qui sont les jeunes que vous logez et comment les accompagnez-vous ?
Comment se construit aujourd'hui l'autonomie dans le logement, la décohabitation ?
I.G. : Les Habitats Jeunes accompagnent les jeunes de 16 à 30 ans en situation d’accès à l’emploi vers le logement autonome de droit commun, par
l’information, l’orientation et l’hébergement temporaire.
Philippe Dejean, directeur général de Domofrance Les résidences Moov’Access : une réponse pour les jeunes travailleurs
Qu’est ce qu’une résidence Moov’Access ?
Pourquoi avoir décidé d’en faire une cours Édouard-Vaillant ?
Action Logement* a conçu les résidences Moov’Access pour répondre aux besoins spécifiques en logement des jeunes salariés, étudiants-stagiaires, jeunes
travailleurs précaires et jeunes en mobilité professionnelle, de 18 à 25 ans voire 30 ans. Ces résidences sociales offrent un hébergement temporaire de
1 mois à 24 mois ainsi que la possibilité d’un accompagnement social. Filiale du CILSO, Domofrance a répondu à la demande de la Ville de Bordeaux
pour contribuer à l’insertion de ces jeunes actifs en réalisant une résidence Moov’Access avec une exigence : une implantation à trouver en cœur de
ville, à proximité du tramway pour faciliter leurs déplacements.
Quand sera-t-elle ouverte et qu’aura-t-elle d’innovant ?
C’est un terrain de 1100 m² situé cours Édouard-Vaillant sur lequel était implanté un entrepôt qui a été proposé par la Ville de Bordeaux avec en
corollaire, le souhait de conserver une séquence historique du passé industrialo-portuaire de la ville. Ainsi, le principe architectural conçu par Patrick
Rubin [Canal Architecture] s’appuie sur la conservation de la façade de ce bâtiment des années 1930 pour concevoir une résidence R+3 de 29
logements en PLAI collectifs [T1 et T1bis] complétée par une salle commune et une buanderie. Équipée notamment de panneaux photovoltaïques,
la résidence Moov’Access développe une démarche BBC* Effinergie pour assurer aux locataires une meilleure maîtrise des charges. Elle sera livrée au
second semestre 2012 tout comme les 12 logements familiaux qui complètent le projet pour une meilleure mixité intergénérationnelle.
Près de
des 18 000 apprentis en Aquitaine ont besoin de se loger indépendamment de leurs parents.
90% des effectifs suivent leur formation dans l’agglomération bordelaise. La Ville a financé en 2010 Habitat Jeunes* le
Levain pour une double extension en foyer soleil, et finance en 2011 deux résidences Moov’Access.
6 500
Accompagner les jeunes travailleurs dans leur parcours résidentiel*
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Mélanie, Dorothée, Julie, habitantes d’Habitat Jeunes le Levain - Une réelle écoute
Qu'est-ce qui est important pour vous dans un logement ?
D. : Pour moi ce qui est important c'est d'avoir de l'espace, des rangements pour me sentir à mon aise, j'aime me sentir chez moi et pouvoir recevoir
mes amis.
M. : Avec une cuisine assez spacieuse pour que je sois à l'aise pour cuisiner.
J. : Un logement représente pour moi un endroit où l’on se sent bien afin aussi de pouvoir recevoir des amis et de la famille.
Est-ce que bien habiter un logement, un quartier, cela s'apprend ?
J. : Oui, habiter un logement, un quartier, cela s’apprend et l’avantage dans un foyer de Jeunes Travailleurs est que l’on peut découvrir différentes
personnes et donc plusieurs manières de s’approprier les lieux et de découvrir des choses.
M. : Justement c'est au contact des autres que l'on peut apprendre le respect d'autrui.
D. : C'est une adaptation cela ne s'apprend pas.
Comment avez-vous vécu la rencontre avec les architectes pour concevoir les nouveaux logements d'Habitat Jeunes ?
M. : J'ai apprécié cette expérience parce que j'ai senti qu'on était réellement intéressé par les désirs que l'on pouvait avoir concernant notre logement
ce que l'on peut y trouver. Il y a eu une réelle écoute afin de pouvoir répondre à nos attentes dans la mesure du possible.
D. : J'ai vécu cette expérience très positivement. Cela m'a appris entre autre le métier d'architecte et d'avoir pu donner mon avis pour le futur de
jeunes travailleurs. Cette aventure est très enrichissante et j'ai hâte de reprendre les ateliers pour la suite du programme.
J. : Les architectes ont bien cerné les besoins des futurs résidants en prenant en compte les contraintes de moyens et d’espace.
faire participer des jeunes à l’élaboration d’un projet d’architecture de leur futur logement [le levain]
A.M.G. : Ces jeunes en mobilité expérimentent une première étape de décohabitation que nous accompagnons avec le soutien d’une équipe de
professionnels [animateur, conseillère ESF, éducateur, conseiller en insertion]. L’accueil spécifique des jeunes entre 15 et 18 ans en apprentissage
[séjour fractionné] est possible dans le cadre de conventions avec les CFA de l'agglomération. Le projet socio éducatif de chaque association articule
la dynamique de l'action collective et de l'accompagnement individuel.
A.D. : S'approprier son logement intelligemment, c'est aussi s'assurer de pouvoir le garder longtemps et c'est se constituer un socle stable sur lequel
s'appuyer pour tous les autres aspects : l'emploi, la formation, la vie privée. Le logement, c'est souvent la première responsabilité que prend un jeune
qui débute dans son autonomie.
Isabelle Garcia, pouvez-vous décrire la démarche Jeunes et Architectures, que vous avez mise en place ?
Pour la première fois, des jeunes ont pu participer à l’élaboration de leur futur lieu de vie, en travaillant avec deux cabinets d’architecture et avec
l’appui d’Arc en rêve-centre d’architecture. Pour la première fois, il y a eu une véritable collaboration constructive entre professionnels experts et
futurs habitants. Cette démarche innovante connaît une forte adhésion tant des architectes que des jeunes volontaires, tous y voyant une nouvelle
approche concertée de création collective.
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Mélanie, Dorothée, Julie, habitantes d’Habitat Jeunes le Levain - Une réelle écoute
Qu'est-ce qui est important pour vous dans un logement ?
D. : Pour moi ce qui est important c'est d'avoir de l'espace, des rangements pour me sentir à mon aise, j'aime me sentir chez moi et pouvoir recevoir
mes amis.
M. : Avec une cuisine assez spacieuse pour que je sois à l'aise pour cuisiner.
J. : Un logement représente pour moi un endroit où l’on se sent bien afin aussi de pouvoir recevoir des amis et de la famille.
Est-ce que bien habiter un logement, un quartier, cela s'apprend ?
J. : Oui, habiter un logement, un quartier, cela s’apprend et l’avantage dans un foyer de Jeunes Travailleurs est que l’on peut découvrir différentes
personnes et donc plusieurs manières de s’approprier les lieux et de découvrir des choses.
M. : Justement c'est au contact des autres que l'on peut apprendre le respect d'autrui.
D. : C'est une adaptation cela ne s'apprend pas.
Comment avez-vous vécu la rencontre avec les architectes pour concevoir les nouveaux logements d'Habitat Jeunes ?
M. : J'ai apprécié cette expérience parce que j'ai senti qu'on était réellement intéressé par les désirs que l'on pouvait avoir concernant notre logement
ce que l'on peut y trouver. Il y a eu une réelle écoute afin de pouvoir répondre à nos attentes dans la mesure du possible.
D. : J'ai vécu cette expérience très positivement. Cela m'a appris entre autre le métier d'architecte et d'avoir pu donner mon avis pour le futur de
jeunes travailleurs. Cette aventure est très enrichissante et j'ai hâte de reprendre les ateliers pour la suite du programme.
J. : Les architectes ont bien cerné les besoins des futurs résidants en prenant en compte les contraintes de moyens et d’espace.
faire participer des jeunes à l’élaboration d’un projet d’architecture de leur futur logement [le levain]
A.M.G. : Ces jeunes en mobilité expérimentent une première étape de décohabitation que nous accompagnons avec le soutien d’une équipe de
professionnels [animateur, conseillère ESF, éducateur, conseiller en insertion]. L’accueil spécifique des jeunes entre 15 et 18 ans en apprentissage
[séjour fractionné] est possible dans le cadre de conventions avec les CFA de l'agglomération. Le projet socio éducatif de chaque association articule
la dynamique de l'action collective et de l'accompagnement individuel.
A.D. : S'approprier son logement intelligemment, c'est aussi s'assurer de pouvoir le garder longtemps et c'est se constituer un socle stable sur lequel
s'appuyer pour tous les autres aspects : l'emploi, la formation, la vie privée. Le logement, c'est souvent la première responsabilité que prend un jeune
qui débute dans son autonomie.
Isabelle Garcia, pouvez-vous décrire la démarche Jeunes et Architectures, que vous avez mise en place ?
Pour la première fois, des jeunes ont pu participer à l’élaboration de leur futur lieu de vie, en travaillant avec deux cabinets d’architecture et avec
l’appui d’Arc en rêve-centre d’architecture. Pour la première fois, il y a eu une véritable collaboration constructive entre professionnels experts et
futurs habitants. Cette démarche innovante connaît une forte adhésion tant des architectes que des jeunes volontaires, tous y voyant une nouvelle
approche concertée de création collective.