entretien du materiel roulant
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entretien du materiel roulant
ENTRETIEN DU MATERIEL ROULANT : LES VICTIMES COLLATERALES DE L’OUVERTURE A LA CONCURRENCE De plus en plus de voix s’élèvent, en France mais également chez nos voisins, frustrés de ne pouvoir accéder librement à notre réseau, pour demander l’ouverture immédiate à la concurrence du TER comme autorisé par le règlement européen O.S.P. (Obligation de Service Public) La Commission Européenne à d’ailleurs prévu le refonte des directives dans le but d’accéder à ces demandes en accélérant les procédures. Si, la conduite et l’accompagnement des trains seront impactés en priorité, il y aura également des victimes collatérales, en premier lieu à l’entretien du matériel. En France, le rapport (toujours en gestation…...pour ne pas mettre trop d’huile sur le feu à l’approche des « cantonales »!) du Sénateur Grignon trace les grandes lignes de ce que sera cette évolution. Que prévoit ce rapport en matière de maintenance du matériel roulant : La région devrait avoir la possibilité d’intégrer la maintenance du matériel roulant dans l’appel d’offres relatif à l’exploitation du service ferroviaire ou de le prévoir dans un appel d’offres distinct. Si la région choisit la première solution, la maintenance du matériel roulant peut être effectuée selon plusieurs modalités : l’opérateur peut la réaliser lui -même, y compris des les centres de maintenance et de logistique gérés aujourd’hui par la SNCF, l’accès à ceux-ci constituant une prestation minimale à laquelle chaque entreprise ferroviaire peut prétendre, sur une base transparente et non discriminatoire, contre le versement d’une redevance à la SNCF il peut également faire appel à une entreprise tierce, qui peut être le constructeur du matériel. La loi devra prévoir la possibilité d’un transfert à la Région des biens utiles à l’exploitation des services, dont feraient partie les ateliers de maintenance dédiés aux services TER. Le schéma de maintenance optimal pour l’autorité organisatrice dépendra en grande partie du périmètre des services que la Région souhaitera ouvrir à la concurrence. En cas de périmètre limité, une option possible pour l’autorité organisatrice serait que les opérateurs effectuent eux-mêmes, avec leur propre personnel, la maintenance légère dans les installations existantes appartenant à la SNCF et qu’ils sous-traitent la maintenance lourde. Toutefois, la mutualisation et la cogestion d’ateliers peuvent s’avérer délicates dans la pratique. Une disposition législative pourrait prévoir que les ateliers ou les installations de maintenance dédiées aux TER peuvent être transférés à la Région à sa demande. La détermination par la Région administrative des ateliers qu’elle souhaiterait reprendre devrait avoir lieu plusieurs mois avant la phase d’appel d’offres, afin de permettre tant à la SNCF qu’aux nouveaux entrants potentiels de soumissionner en toute connaissance de cause. Par ailleurs, la création de nouvelles Ateliers de la Nordwestbahn à Osnabrück installations pourra s’imposer, celles-ci pouvant être propriété de l’autorité organisatrice ( la Région administrative) ou de l’opérateur lui-même comme c’est le cas très souvent chez nos voisins allemands. Ainsi, plusieurs milliers d’emploi à travers toute la France seront, tôt ou tard impactés par l’ouverture à la concurrence. Bien sûr, il est prévu que la loi posera le principe du transfert des contrats de travail des salariés de la SNCF vers le nouvel opérateur. Mais ne nous leurrons pas, il est fort à parier que les entreprises privées qui remporteront les appels d’offres : Soit utiliseront, comme pour les autres métiers concernés (conduite et accompagnement), du personnel embauchés en direct, de manière à ne pas être contraint par le statut des cheminots. Soit, et c’est beaucoup plus probable, dans un premier temps notamment, feront appel à la sous-traitance ou au constructeur du matériel pour effectuer l’entretien de celui-ci. FiRST se battra pour que l’entretien du matériel roulant soit maintenu à la SNCF et effectué par des cheminots à statut !