L`heure du dodo est infernale
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L`heure du dodo est infernale
L'heure du dodo est infernale Vos nuits sont-elles écourtées parce que vos enfants ne dorment pas bien ou pas assez? Voici quelques trucs qui pourront vous aider à gérer les dodos sans y laisser votre peau! Les bébés ne naissent pas avec un chromosome de bonnes habitudes de sommeil, celles-ci doivent être enseignées. La plupart du temps, les enfants aux prises avec des problèmes de sommeil ont des parents aimants, sensibles et consciencieux. Fait étonnant, il est fréquent que la sensibilité et le dévouement des parents empêchent l’enfant d’apprendre à bien dormir. Le syndrome de rappel Pour plusieurs parents, l’heure du coucher est éprouvante. Demandes, négociations et compromis n’en finissent plus : maman, je veux une autre histoire, papa, j’ai encore soif…, j’ai oublié de faire pipi…, un autre baiser…, encore un peu d’eau, etc. Ces requêtes incessantes se terminent souvent par des pleurs pour l’enfant et l’exaspération du parent. Ce comportement est appelé le syndrome de rappel. Le verre d’eau, le câlin supplémentaire, la visite aux toilettes ne sont pas des nécessités, mais bien des tactiques généralement employées pour étirer le temps de veille et mobiliser l’attention des parents. Est-ce la peur d’être séparé des parents? La difficulté à quitter l’univers passionnant de leurs activités? Un besoin affectif non comblé par des parents fatigués et expéditifs en soirée? Les parents qui travaillent hors de la maison sont particulièrement vulnérables. Déjà, ils sont inquiets du bien-être de leur enfant en leur absence et culpabilisent encore davantage s’ils ne répondent pas sur-le-champ à ses demandes. Comment réagir? Le syndrome de rappel témoigne magnifiquement de l’inventivité d’un enfant. Plus grande est celle-ci plus il goûte de façon prolongée à la présence de ses parents. Une bonne gestion de ce problème commence par l’instauration d’une routine précise. Le rituel du coucher Le rituel du coucher marque la transition de l’éveil au sommeil et devient pour l’enfant une source de sécurité et de réconfort. Une routine peut déjà se mettre en place pour l’enfant qui est âgé de 12 à 18 mois, elle devient importante pour celui de 2 à 4 ans et essentielle pour les 5 à 12 ans. L’objectif d’une routine pour le coucher est de réduire progressivement la stimulation et de permettre à l’enfant de se détendre avant de trouver le sommeil. En fait, ce n’est pas tant la routine qui prédispose au sommeil, mais plutôt le réflexe conditionné créé par cette répétition de gestes et d’activités, dont l’ultime étape est l’endormissement. Certaines activités telles que bataille et chatouillis sont à proscrire avant le repos. La surexcitation n’épuise pas toujours les enfants, elle est même susceptible de les rendre plus nerveux et irritables. C’est pourquoi bon nombre de parents et d’éducateurs préfèrent lire des histoires, discuter et chanter, alors que l’enfant est installé dans sa chambre ou mieux encore, dans son lit. À titre d’exemple, votre enfant peut : apporter dans son lit son ou quelques jouets préférés, chaque soir, à la même heure; recevoir une boisson avant d’aller au lit, préférablement dans le même verre; jouer avec les mêmes jouets dans le bain chaque soir; demander qu’on lui raconte la même histoire et/ou qu’on lui chante la même chanson; réciter une prière, la même chaque soir, dans laquelle tous les membres de sa famille y compris lui-même sont protégés et bénis; avoir sa couverture préférée, sa doudou ou un toutou à cajoler avant d’aller au lit; regarder un album de photos en écoutant un épisode de son enfance; recevoir un massage, de préférence la même séquence de manœuvres se terminant toujours de la même façon : par exemple des petits baisers dans le dos. Le rituel idéal est celui qui permet à l’enfant d’aller au lit sur une note positive. Les parents peuvent prendre l’habitude de dire chaque soir à l’enfant ce qu’ils aiment de lui ou un mot doux. De telles paroles d’amour favorisent les beaux rêves. Règles de bases Dans toute démarche éducative, une bonne part de la réussite repose sur l’application de certaines règles. Le sommeil ne fait pas exception. Voici quelques règles à respecter qui feront du rituel du coucher un moment privilégié… agréable. Le rituel du sommeil étant primordial pour l’enfant, il faut lui consacrer un minimum de temps (environ 15 à 20 minutes) et éviter de le bâcler. Plus l’enfant ressent l’empressement du parent à vouloir écourter cette période, plus il résiste. Il peut vivre de l’insécurité et de l’inquiétude qui ne lui permettent pas d’assumer positivement la solitude du sommeil. Adopter un horaire stable. La première recommandation des spécialistes du sommeil est de conseiller aux parents de donner à leur enfant un rythme de vie régulier : des repas à heures fixes, des sorties toujours planifiées au même moment de la journée et un rituel du coucher bien respecté. Même si l’un des deux parents rentre tardivement un soir, il faut éviter de modifier le rituel. Ceci risque de stimuler inutilement l’enfant avant le coucher et d’empiéter sur son temps de sommeil. Parlez à vos enfants de vos attentes face à leur sommeil. Les enfants, quel que soit leur âge, comprennent beaucoup plus que ne le suggère leur degré de langage. Les préparatifs au dodo doivent avoir un début et une fin. Ne pas excéder trente minutes. Ce temps est suffisant pour permettre à l’enfant de se détendre. Il y a de fortes probabilités pour qu’il teste votre autorité et essaie de prolonger ce moment. Là encore, il faut parler avec lui, lui annoncer que c’est la dernière histoire, ou la dernière petite chanson, l’embrasser, lui souhaiter une bonne nuit et éteindre la lumière. Il insistera peut-être quelques jours, mais votre fermeté doit le dissuader. S’il n’en est rien, les parents doivent revoir leur comportement. L’enfant doit se retrouver au lit alors qu’il est encore éveillé. Pour bien dormir, il doit retrouver, lors de ses réveils nocturnes, les conditions qui étaient présentes avant l’endormissement, notamment son lit et sa chambre. Il est très difficile de vivre auprès d’un enfant qui dort mal. Cela peut vite devenir un handicap si vous êtes habitués à dormir huit heures de sommeil par nuit. Non seulement vous dormez moins, mais votre sommeil est également interrompu. La majorité des problèmes de sommeil sont mineurs quoique très désagréables et peuvent être corrigés rapidement dans la plupart des cas. La motivation, la constance et la détermination des parents sont la clé de leur succès. Les efforts se traduisent alors par une vie familiale plus heureuse et détendue, ils en valent largement la peine. Ressources – Sites garderiechezmookie