cepegra - horus.be

Transcription

cepegra - horus.be
15
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T R I M E S T R I E L D ’ I N F O R M A T I O N S D E S F O R M A T I O N S P O U R L’ I N D U S T R I E G R A P H I Q U E
une nouvelle identité visuelle…
16 > 20/09
APPLE EXPO 2003
La 20e édition d’Apple Expo vous
invite à composer votre «nouveau
style de vie numérique » ! Un réseau
d’experts, des ateliers utilisateurs, et
des «solutions centers» seront à la
disposition des professionnels pour
les conseiller, les former, les aider à
mettre en place leurs projets et
gérer leur activité.
Le samedi crée "l’Événement" avec
quatre conférences inédites animées par les témoignages d’utilisateurs très célèbres, sur les thèmes
de la photo, la vidéo, la musique et
les jeux …
Les ‘gamers’ auront la possibilité
de juger les meilleurs "Gameplay"
grâce aux nouveautés des éditeurs
de jeux. Les passionnés de musique
viendront découvrir les logiciels de
création et les dernières nouveautés pour l’équipement de leur
Home Studio.
Apple Expo 2003 se déroulera du
mardi 16 au samedi 20 septembre au
Hall 4, Paris Expo, Porte de Versailles.
Vous pourrez également y découvrir des ateliers numériques pour
les petits et les grands…
- Cyberkids : un espace ludo-éducatif de découverte des produits
Mac pour les 6 / 12 ans.
La Pomme Sans Pépins (Groupe
d’utilisateurs Mac Francophones)
propose, comme chaque année, de
nous emmener en car aux portes
de l’expo. Le déplacement aura lieu
le samedi 20 septembre.
- iLife : une suite intégrée composée des dernières versions d’iPhoto,
iMovie, iDVD et iTunes pour prendre
des photos, devenir réalisateur…
http://www.grumf.net
Courriel : [email protected]
ou contactez Johan Milkers au
04/273 07 89 entre 18 et 20 heures.
contact
emploi
De l’expérience,oui mais…
La plupart des employeurs déplorent le manque d’expérience des
candidats postulant à un emploi
dans leur entreprise.
Il est exact que lorsque nos stagiaires
sont en fin de formation, ils possèdent un bon bagage technique, mais
il leur manque le vécu en entreprise.
ou refusent carrément d’accepter
des stagiaires. C’est pourtant la
seule solution pour permettre aux
postulants d’acquérir un minimum
d’expérience dans leur secteur.
Par mes contacts, je constate
cependant que les employeurs qui
acceptent les stagiaires du CEPEGRA sont en majorité très contents
des prestations de ceux-ci et renouvellent l’expérience par la suite.
Comment connaître le stress, la
cadence, la prise d’initiative sans
aller en production dans une société.
Que ce soit l’infographiste, le webdesigner ou le conducteur offset, le
stage en entreprise représente une
mise en situation pour les nouveaux
venus sur le marché de l’emploi.
Ils sont enchantés par l’échange qui
se fait entre stagiaires et employés
de l’entreprise, chacun apportant à
l’autre ses connaissances particulières. On a souvent vu un stagiaire
expliquant les nouveautés d’un
logiciel au personnel d’une entreprise et celui-ci, dévoiler ses trucs
de production au nouveau venu.
Malheureusement, beaucoup de
responsables de sociétés rechignent
Dans les petites structures familiales
où souvent les personnes sont auto-
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FUGRAMA 2003
MEDIA PLANET 2003
Après douze éditions, Fugrama
change de cap. L’association des
jeunes dirigeants de l’industrie graphique souhaite en effet répondre
aux nouveaux besoins économiques
du secteur.
Media Planet est une plate-forme
d'informations où les acteurs du
monde MultiMedia peuvent exposer et présenter leurs nouveaux
produits au grand public.
Fugrama Expo et Séminaire se tiendra le jeudi 16 et vendredi
17 octobre 2003 au De Montil,
Moortelstraat 8, 1 790 Affligem
(Essene).
Pour plus d’informations sur le
congrès, le salon professionnel
et/ou ses exposants écrivez à
[email protected]
Ce salon s’adresse à tous ceux qui
sont intéressés par une visite
interactive dans un monde, en perpétuelle évolution, pour se tenir au
courant des nouveautés et les tester. Pour les personnes qui ont peu
de connaissances, Media Planet
offre un agréable parcours de
découvertes.
Media Planet 2003, le salon multimedia belge ouvrira ses portes du
17 au 20 octobre 2003 au Palais 6
du Brussels Expo.
Pour plus d’info surfer sur le site :
www.mediaplanet.be/fr/home/
didactes. L’échange amène parfois
une remise en question sur la
manière de travailler et peut-être
très intéressant.
J’ai connu des indépendants, qui
suite à la venue d’un stagiaire,
s’inscrivaient à une remise à jour de
certains logiciels.
Malheureusement, le pourcentage
d’entreprises qui acceptent les stagiaires est actuellement très faible
alors que les demandes sont en
accroissement.
J’espère que ces quelques lignes
décideront certains à tenter l’expérience d’accueillir une personne
en stage dans leur société.
Pour contact Robert STOCK
071 250 386 ou 0476 801 251
[email protected]
Édito
Édito
sommaire
Après 11 années passées au Cepegra, d’abord
L’illustration en page 2, a été réalisée par Serge Delescaille.
comme formateur puis comme responsable,
je suis appelé à exercer de nouvelles fonctions.
Quitter le Cepegra n’a pas été un choix facile tellement je me suis
2
agenda
contact emploi
4
actualité du centre
impliqué dans la réussite et le développement du projet.
Le Mondial
des métiers…
une expérience
Je voudrais remercier toutes les personnes et toutes les organisations qui ont
inoubliable
contribué à faire de Cepegra ce formidable outil au service des entreprises,
des travailleurs, des demandeurs d’emploi et, depuis peu, de l’enseignement
dans le secteur graphique.
6
Je pense avant tout au FOREM, au secteur professionnel (CEFOGRAF
et CEFORA), aux Communautés Européennes et à la Région wallonne.
J’adresse un merci tout particulier à tous mes collaborateurs, qu’ils soient
crobat
membres de l’équipe ou partenaires, avec qui j’ai partagé tellement d’émotions
et de réalisations au cours de toutes ces années.
Offrir à chacun, tout au long de sa vie, l’occasion de maintenir ses connaissances, d’en acquérir de nouvelles et, ainsi, d’être toujours actif dans son milieu
8
professionnel: telle était mon ambition et celle du Cepegra.
cepegra,
sa nouvelle identité visuelle
Je peux vous assurer que la nouvelle coordination travaillera dans le même
esprit et que la qualité des services restera la priorité du Centre.
10
Au revoir à toutes et à tous.
Yves THÉRER
Son numériX...
Coordonnateur
Responsable du Centre Cepegra
11
Trimestriel gratuit, imprimé à 5 000 exemplaires
Rédaction :
Conception :
PAO et impression :
Ont collaboré à la rédaction
de ce numéro :
Éditeur responsable :
Cepegra
Avenue Georges Lemaître 22
6 041 Gosselies
Tél. 071 250 321 - Fax : 071 250 399
Murielle Chauvaux - Nathalie Gautier
Cepegra
Murielle Chauvaux - Jean-François Germain Boris Jancen - Thierry Herman Michel Meyers - Robert Stock - Yves Thérer Jean-Pierre Méan
Boulevard Tirou, 104
6 000 Charleroi
Imprimé sur papier 100 % recyclé.
Approche
du processus
3e trimestre 2003
graphique
13
2e semestre
planning
formations
15
dossier
G5
le dernier né des PowerMac
3
Le Mondial
des
métiers…
une expérience
inoubliable
Huit cents concurrents, 38 métiers en compétition, 36 pays
représentés, près de 25 millions d’euros de budget, 150 000 visiteurs
en 4 jours… Ces chiffres impressionnants suffisent à peine à donner
une idée de ce que fut le Mondial des métiers qui vient de s’achever
à Saint-Gall. Et tout ce déploiement de moyens, de talents
et d’enthousiasme n’avait qu’un but: mettre en valeur les professions
manuelles et techniques et ceux qui les exercent. Un exemple à suivre
pour notre pays où ces métiers sont encore trop souvent considérés
comme des filières de relégation ?
On compare souvent le Mondial des métiers
aux Jeux olympiques et, pour présomptueuse
qu’elle soit, l’analogie n’est pas tout à fait
fausse. Sans égaler en gigantisme ou en
notoriété la grand messe du sport, la compétition destinée aux jeunes professionnels du
monde entier présente en effet quelques
points communs avec sa célèbre consœur :
cérémonie d’ouverture spectaculaire, défilé
des équipes nationales, enjeux importants
voire démesurés pour certaines délégations,
simple plaisir de la participation pour
d’autres, tension, fatigue et stress pour tous
ou presque, rencontre de gens venus des
quatre coins de la planète réunis autour d’un
même métier, d’une même passion.
Ce dernier aspect de WorldSkills, la cérémonie
d’ouverture l’illustrait parfaitement. Le comité
d’organisation suisse avait mis les petits plats
dans les grands pour offrir aux 2000 participants (compétiteurs, experts, accompagnateurs et personnel de l’organisation) un spectacle à la hauteur de l’événement.
Au programme de la soirée : une réaffirmation solennelle des objectifs et idéaux ayant
présidé à la création de cette biennale dédiée
C’est toute la petite ville de Saint-Gall qui accueillait
le Mondial. Partout, les mascottes et les drapeaux
de WorldSkills le rappelaient aux passants.
à la valorisation des compétences techniques.
Ministres, représentants de l’IVTO (International
Vocational Training Organisation, l’organisme
qui chapeaute la manifestation) et personnalités se succédèrent à la tribune pour rappeler
l’importance de l’événement et sa pertinence
à une époque ou de nombreux métiers présents au Mondial ne jouissent guère de la
considération du public.
Transparence et équité…
La partie protocolaire de la cérémonie (avant
un spectacle musical de 20 minutes) se termina par la prestation de serment de 3 candidats, histoire de ne pas oublier qu’un
concours n’a d’intérêt que si la transparence,
l’équité et l’honnêteté y prennent une place
prépondérante.
4
Spectaculaire et grandiose, la cérémonie d’ouverture reste un des moments les plus émouvants du Mondial…
Pour le spectateur, neutre ou non, difficile de
ne pas se laisser prendre par l’ambiance de
ces moments rares où des hommes et
femmes de la Terre entière semblent se rassembler autour d’une vision commune.
Difficile aussi de ne pas applaudir ces 800
concurrents réunis au centre de l’immense
salle et prêts à en découdre sportivement
durant 4 jours afin de prouver leur valeur
dans la pratique de leur (futur) métier.
Un formidable outil
Dans ces conditions, le jeu en vaut-il la chandelle ? Peut-être pas si on se focalise sur l’événement en lui-même : les résultats ne sont
guère représentatifs de la qualité de la formation dans un pays mais témoignent bien plus
des moyens mis en œuvre pour préparer un
candidat à faire une performance dans un
cadre bien précis. La Belgique ne récolte
aucune médaille, pourtant tous nos représentants feront (ou font déjà) d’excellents professionnels dans le domaine qu’ils ont choisi.
Julie en pleine action. Ou la difficulté d’être créative et efficace sous le regard des spectateurs…
Mais cette magie ne dure pas très longtemps. Comme aux Jeux olympiques, l’importance de l’enjeu se fait très vite sentir. Dès le
lendemain, alors que WorldSkills entre dans
sa phase cruciale, certaines irrégularités
apparaissent. Pour les grandes équipes
dotées de budgets confortables et soutenues
par de puissants sponsors, rentrer bredouille
n’est guère envisageable.
Arrangements entre pays dignes d’un championnat du monde de patinage artistique,
lobbying incessant en coulisse ou falsification des résultats, les petites tricheries sont
nombreuses et l’idéal du Mondial s’effiloche
petit à petit, allant même jusqu’à décourager
certains participants qui, témoins des
manœuvres de certains, sont convaincus, à
tort ou à raison, d’avoir été lésés…
Logiciels anglais et clavier allemand…
Et les Arts graphiques dans tout cela? Engagés
pour la première fois dans cette catégorie, nos
ambitions se limitaient à apprendre et à profiter au maximum de cette expérience unique. Et
le premier jour fut marqué par une déception:
la qualité des projets n’était vraiment pas digne
d’un tel rendez-vous. Images de qualité
médiocre et de résolution insuffisante, projets
inaboutis et trop répétitifs (2 épreuves consacrées au packaging sur 4…), aspects du métier
complètement ignorés (pas de gestion de couleur ou de correction chromatique, etc.), matériel absent ou insuffisant. Les griefs étaient
nombreux avant même le début des épreuves…
Quant à notre représentante, elle termine loin
des gagnants après avoir connu une première
journée très difficile: un peu perdue dans les
logiciels en anglais, surtout lorsqu’il s’agissait
de trouver des fonctions rarement utilisées, elle
avait aussi à se débattre avec un clavier allemand (on remplacera ce clavier Qwerty par un
Azerty au matin du deuxième jour).
En fin de compte, c’est Sarah Jones, la candidate
australienne, qui raflera la mise grâce à une
régularité sans faille et à une très bonne préparation. Elle n’était peut-être pas la meilleure,
mais elle a su aller chercher les points là où ils se
trouvaient, comme le candidat finlandais et,
dans une moindre mesure, le Français.
On retiendra encore le superbe travail du
concurrent de Singapour (3e), auteur de 2
magnifiques réalisations mais un peu moins
fort techniquement (il prenait davantage de
risques que ses adversaires…) ou encore les
mises en pages complexes et dynamiques de
Conor McCabe, le représentant irlandais,
bien parti pour empocher une médaille avant
de s’effondrer le dernier jour.
Voir ces jeunes graphistes parvenir à de tels
résultats en à peine 5 h 30 de travail dans un
environnement surchauffé et malgré le stress
de la compétition valait largement le déplacement De quoi oublier quelque peu les
imperfections et irrégularités qui entachèrent
le déroulement de ces quatre jours d’efforts.
De plus, les retombées médiatiques plutôt
faibles dans notre pays ne permettent pas
d’atteindre l’un des objectifs principaux assignés aux Mondial des métiers, la promotion
des professions qui y sont représentées. Par
contre, cette opération prend tout son sens si
elle peut servir de point d’orgue à un processus plus vaste. Si l’on peut mettre sur pied
des sélections nationales sérieuses et, sur
cette base, bâtir une véritable dynamique
d’amélioration de la formation, alors le
Mondial des métiers peut être un formidable
outil… Et pour les jeunes qui ont eu la
chance d’y participer, cette aventure vécue
avec des centaines d’autres participants
d’Europe, d’Amérique, d’Afrique, d’Asie et
d’Océanie restera pour toujours inoubliable…
Une réalisation du candidat de Singapour : moins de
6 heures pour parvenir à ce résultat en partant de rien…
Quelles conclusions tirer de cette aventure helvétique? Tous les participants en retiendront
sans doute l’extraordinaire accueil fait aux participants par toute la population de la petite
ville suisse. L’organisation était également à la
hauteur de l’événement, en dehors de quelques
cafouillages au niveau des transports. En ce qui
concerne la compétition elle-même, le bilan est
plus mitigé. WorldSkills, comme tout concours,
connaît son lot de dérives et préparer un candidat pour ce genre de compétions tient davantage de l’entraînement que de la formation.
Face aux pratiques de certaines équipes, il est
aussi bien peu aisé de respecter les règles et les
consignes de l’équipe belge en matière d’honnêteté. Mais quel serait l’intérêt d’une médaille
rapportée en bafouant l’idéal du concours?
Quel exemple donnerions-nous aux candidats
en ayant recours à la tricherie?
5
Thierry Herman
Acrobat
P
ortable
D
ou le monde du
F
ocument
ormat
Enthousiasme, curiosité, stupeur (sans les tremblements, rassurez-vous !) et découverte…
Voilà un quartet d’impressions bien balancé pour une aventure qui en vaut le détour !
Beaucoup se sont inscrits à la formation
Acrobat/PDF lancée en juin 2002 sans trop
savoir dans quoi ils mettaient les pieds,
d’autres pensaient « mais que peut-on bien
raconter sur le sujet pendant 40 heures de
cours » ? Et c’est bien là que le bât blesse, car
les applications sur le PDF sont très vastes et
si chacun y trouvera son compte, peu de stagiaires mettront en application l’intégralité du
programme donné dans leur travail quotidien.
Du moins pour l’heure car à l’avenir, la musique
va changer. Il sera très difficile pour un créatif,
un metteur au net, une imprimerie, de se passer
de cette technologie. De plus en plus, PDF s’impose comme le standard de format d’échange de
fichiers, que ce soit pour le flashage, les relectures et bon à tirer, ou encore des documents à
vocations administratives. Déjà, des imprimeries
n’acceptent plus que des fichiers PDF dits «certifiés», ou «PDF/X», afin d’assurer le déroulement
normal et optimal du travail commandé à celleci par le client. Faute de quoi, le travail ne sera
pas garanti quant aux objectifs imposés, ou alors
avec supplément de facture «pour les risques
encourus» ou pour les «contrôles supplémentaires» qu’un PDF non certifié impliquerait. Ou
encore, tout simplement, l’imprimerie refusera
de travailler avec des éléments non conformes à
son flux de production (c’est d’ailleurs déjà le cas
6
pour pas mal de régies publicitaires qui ne prennent plus que du PDF pour leurs annonces à
paraître dans les media).
Flux de production… ou workflow pour faire
« in », l’expression est lâchée ! ksékséksa ?
On parle ici du suivi d’un dossier dès l’entrée
à l’imprimerie (bon de commande) à sa livraison au client (bon de livraison) en passant par
toutes les étapes nécessaires à sa fabrication.
Ce workflow est régi par divers logiciels dont
les créateurs sont des entreprises comme
Agfa, CreoScitex, Océ, Xerox, … Toutes ont un
point commun : leurs systèmes se basent
notamment sur la technologie PDF, voire
comme dans le cas de Agfa, exclusivement.
Grâce ou à cause de ces convergences de vue,
on peut être sûr que l’avenir de l’imprimerie
tend vers le tout au numérique, tout sera automatisé et standardisé. On peut affirmer que
bientôt il ne restera plus que le créatif (obligé!),
l’imprimeur (et encore, au vu des machines de
maintenant, un conducteur suffit quand avant il
en fallait deux et quelques manœuvres…),
quelques petites mains pour divers travaux,
deux ou trois relieurs quand il en fallait 10
auparavant et bien sûr l’administration, le
parc informatique et son responsable. Plus de
flasheurs (les clients devant fournir des PDF
«certifiés conformes» aux exigences de l’imprimerie et du type de travail), de moins en moins
de photogravure (les clients semblent se satisfaire de la qualité des scans qu’ils réalisent euxmêmes), celle-ci étant maintenant réservée aux
travaux de luxe exigeant une qualité impeccable, c’est-à-dire une petite part du marché!
Comment en est on arrivé là ? Une des explications serait peut-être la volonté des imprimeurs à stopper les hémorragies financières
que représentent les surcoûts liés à la mauvaise qualité du matériel remis par une partie de la clientèle, à laquelle il est parfois difficile de faire entendre raison quant à son
incompétence à réaliser un travail « prêt à
flasher ». Une autre explication est évidemment l’exigence de délais de plus en plus
court : quand il fallait deux ou trois jours à
un monteur pour assembler les films d’une
brochure quadri, il faut maintenant deux à
trois heures entre la réception des fichiers et
la sortie des plaques…
Du coup, des entreprises ont répondu à ce
problème. Par exemple Enfocus qui a créé
PitStop, module intégré à Acrobat, garantissant par une procédure de contrôle de plusieurs points différents une parfaite adéqua-
tion entre les exigences de l’imprimeur cible
et le type de travail demandé par le client. Ce
module fait d’ailleurs partie de la formation
proposée au Cepegra et est destiné à la fois au
personnel d’imprimerie mais aussi au créatif
désireux d’alléger la facture de flashage.
Citons aussi Agfa avec son système de workflow « ApogeeX », intégrant même le client
comme part active dans le processus d’impression. Pour l’exemple, voyons la commande suivante : un hebdomadaire d’informations culturelles de 64 pages.
L’imprimerie de demain
Notre client A envoie par mail ou par ftp son
fichier PDF, certifié par le profil de contrôle
PitStop propre à l’imprimeur B, lequel aura
conçu celui-ci en fonction de l’hebdomadaire
à produire. Automatiquement, le système
décèlera la conformité du fichier PDF par
rapport au travail demandé, et le déviera sur
un canal de production. Dans le cas d’une
non conformité, c’est retour à l’expéditeur
avec un rapport détaillé sur les raisons du
refus d’entrée en production. Une fois le
« filtre » franchi, notre PDF se verra greffé
d’un modèle d’imposition propre, le système
adaptant celui-ci par rapport au nombre de
pages de notre hebdomadaire. Ensuite, direction les rip (Notez qu’à ce stade de production, il n’y a encore aucune intervention
manuelle de la part de l’imprimerie). Puis une
épreuve PDF, sous forme de pages ripées
(tramées) est envoyée électroniquement par
mail au client, lequel peut visualiser ou
imprimer ce fichier et contrôler ainsi son
hebdomadaire (séparations, recouvrement,
surimpression, pagination…). Une correction
à faire, des pages à remplacer ? Le client A
ayant accès direct à sa production en imprimerie par le biais d’Internet et d’un compte
d’accès sécurisé, remplace les pages défectueuses par les bonnes et ce en temps réel !
Celles-ci sont de nouveau ripées et intégrées
à l’imposition. Une validation du client sur
son fichier et le dossier est prêt pour la sor-
tie des plaques. Encore en temps réel, le
client voit le stade de production auquel il se
trouve. Première intervention humaine dans
le chef de l’imprimerie : un manœuvre saisit
les plaques et les donne aux imprimeurs.
naguère on allait chercher ses films chez son
photograveur, les petits imprimeurs iront
chercher leurs plaques dans des endroits
similaires. Le retour aux sources, quoi…
Utopie ? Impossible ? L’avenir le dira.
Par la technologie CIP3 (ayant déjà fait l’objet de publication dans cette revue), un
fichier « .ppf » est transféré sur les ordinateurs des machines offset. Tous les préréglages de la machine sont effectués automatiquement. En définitive vient la reliure, qui
grâce aussi à ce fichier « .ppf », va automatiquement calibrer les couteaux des massicots
par rapport aux traits de coupes du template
d’imposition. En quelque sorte, on va vers
l’imprimerie « self-service », à l’image d’un
colis commandé chez DHL ou Federal Express
ou l’on suit sa progression sur le net.
Acrobat 6
Pas de panique !
On pourrait pourtant le croire au vu de ce qui
se prépare dans les imprimeries, et pourtant !
Les flasheurs, devenus obsolètes dans une
chaîne de production automatisée, pourront
toujours migrer chez les clients de l’imprimerie, ceux-ci ne connaissant pas forcément
toutes les techniques du métier. Du côté des
agences de pub, si elles n’engagent pas ou ne
forment pas des collaborateurs capables de
gérer leurs dossiers jusqu’au flashage, elles
auront des surcoûts conséquents… Bref, il y a
encore de l’avenir dans ce métier, mais comme
tout, il évolue. Autant s’y prendre à temps, et
le Cepegra est aussi là pour remplir ce rôle.
Utilisez les PDF en toute confiance
http://fr.enfocus.com/
Au vu de la nouvelle version du programme
d’Adobe, les tendances précitées se confirment encore : le logiciel est maintenant
structuré en trois entités indépendantes et
spécifiques pour chaque type d’utilisateurs :
une version « element » pour les solutions
administratives, une version « standard » pour
le créatif ou le client désireux de franchir le
pas vers le numérique (vis-à-vis des relectures, BAT et échange de fichiers), et une dernière, la professionnelle, pour les connaisseurs, les pros de l’imprimerie. Cette dernière
comprend toutes les spécificités des précédentes avec en plus la possibilité de visionner
les séparations de couleurs, le PDF/X (norme
ISO, standard de certification PDF notamment
adopté par « Times » et « BusinessWeek »).
Avec la version 6, on peut se réjouir aussi
d’avoir enfin une version « Distiller », créateur
de fichier PDF, de type Mac OS X. Le
« Distiller » est et reste encore la meilleure
manière de créer un fichier PDF correct pour
l’impression. De par la création de ce distiller
en version MacOS X, on peut s’interroger sur
la communication d’Adobe lorsque cette
société « pousse » à utiliser son produit de
mise en page concurrent de QuarkXPress,
InDesign, notamment en vantant ces mérites
de création PDF. La confusion règne à ce sujet
et si on se renseigne un peu1, on se rend
compte qu’Adobe fait état de l’imperfection
du module d’exportation PDF de InDesign, la
création de fichier PDF par l’intermédiaire du
lancement d’impression vers un fichier
PostScript restant de loin la meilleure. Du
moins actuellement, affaire à suivre !
http://graphics.agfa.com/product/CatProd_D
isplayPublic.html?id=7391
www.acrobat.com
Du reste, ces systèmes sont pour l’heure réservés aux grandes imprimeries qui ont les moyens
d’investir, mais on sait aussi que lorsque l’un
commence, les autres doivent suivre. Or les
petites PME n’ont pas forcément les reins assez
solides pour de tels investissements, (déjà rien
que pour la mise en place d’un Computer-toplate…). On risque dès lors de voir fleurir des
«centres de sortie de plaques », un peu comme
http://www.heidelberg.com/hq/eng//products/workflow-managment/
1
En l’état actuel des choses, l’exportation PDF de
InDesign est intéressante pour tout ce qui concerne la
relecture, l’échange de fichier, etc. mais pas pour interprétation par des rip PostScript en vue d’utilisation en
imprimerie. Source : Branislav Milic, AdobeBenelux.
Vincent Bonmariage
7
Un logo…
c’est tout !
Il fallait en changer !
L'ancien logo du Centre avait fait son temps et ne correspondait plus aux impératifs d'une bonne
communication en matière d'identité visuelle. Cependant, changer un logo n'est pas chose évidente.
Preuve qu'il constitue bien l'image de marque d'une institution. Quand on y touche, on touche
à la susceptibilité de ses membres, on ébranle les habitudes et les convictions, parfois même l'édifice
lorsque la découverte du petit nouveau révèle tensions internes et dissensions.
Les goûts et les couleurs,
ça se discute haut et fort !
C'est que le CEPEGRA est une institution de
formation assise au sein d'une autre, le
FOREM, bien plus grande et plus diversifiée, et
qui la chapeaute. Il n'était pas question pour
le Centre de se distinguer et de faire cavalier
seul. Quand il s'est agi de changer un logo, on
a pensé aux autres branches de l'arbre institutionnel et l'on a cherché une logique de communication qui rende une image claire et évidente de l'identité visuelle des multiples
centres de formation liés au FOREM.
Il fallait uniformiser pour éviter la dispersion, pour renforcer la cohésion et marquer
du même coup la prévalence de la hiérarchie
institutionnelle.
8
Le travail de recherche graphique et de
conception de la nouvelle identité visuelle ne
pouvait se concevoir que dans une optique
globale, rassemblant tous les départements
sous une même bannière. Elle a donc, en
toute logique, été confiée au service général
de communication du FOREM qui s'est atta-
ché à décliner toutes les variantes nécessaires autour d'une image centrale de façon
à répondre aux exigences d'une parfaite
signalétique sur tous les supports modernes
de la communication visuelle.
Conçu pour un usage en quadrichromie, il
posait un certain nombre de problèmes
techniques qui ne lui autorisaient guère de
souplesse et compliquaient, à chaque fois,
la procédure de traitement.
Pourquoi en changer ?
Difficile aussi de jouer sur des variantes : pas
de déclinaison en noir et blanc ou niveau de
gris, pas de version non plus adaptée à
d’autres supports (découpe vinyle, vitre,…).
L’ancien logo du CEPEGRA ne manquait pas
de charme. Il avait aussi l’avantage de rappeler les fondements du métier essentiel qui
est la raison d’être du Centre.
Le rappel des rouleaux de la presse qui articulent le lettrage, les couleurs fondamentales CMJ et les fondus sur une gamme
étendue nous situaient bien au milieu des
métiers de l’imprimerie, du traitement de
l’image et des couleurs.
Mais ce logo-là portait en lui les raisons de
sa retraite…
Techniquement, il supportait difficilement les
multiples déclinaisons auxquelles doit être soumise l’enseigne d’une entreprise dynamique.
Enfin, le logo générait la confusion en diffusant le lettrage CPGRA et non CEPEGRA.
Le courrier reçu en témoigne.
Une première étude, réalisée en interne,
allait proposer une image à la fois plus
moderne et plus souple, moins sophistiquée
mais plus facilement modulable. Elle ne put
pourtant être retenue en raison des impératifs d'uniformisation qui s'imposaient.
Fin 2002, en effet, le FOREM procédait à une
refonte totale des principes de son identité
visuelle et son département Communication
et Marketing éditait un guide très précis
destiné à servir de référence pour toute
publication et diffusion de l'image du
FOREM et de ses diverses sections.
Un Guide incontournable
La nouvelle démarche d'identité visuelle du
FOREM ne pouvait qu'aboutir à une simplification de l'image pour pouvoir s'adapter à
toutes les facettes de l'institution et permettre une application la plus large possible
sur tous les supports de communication
qu'ils soient internes ou externes, organes
de presse ou éléments de signalétique.
Le «Guide de l'identité visuelle», véritable
charte graphique, détaille avec précision toutes
les variations autorisées autour de l'image de
base du FOREM. Aucune modification ne peut
être apportée dans l'usage qui sera fait des
modèles déposés, le guide imposant ainsi les
termes d'une véritable marque de fabrique.
Le logo est à lui seul l'élément institutionnel de
base symbolisant l'identité visuelle du FOREM.
Son dessin, sa couleur doivent être respectés.
Le logo se compose de 3 éléments :
1. le bloc vert orienté à 7° vers la gauche
2. l'arc de cercle blanc
3. le mot LE FOREM.
Selon les différentes sections fonctionnelles de l'institution, le logo se décline en
FOREM Conseil, FOREM Formation et
FOREM Support.
Si la forme du logo est générale et s'impose
à toutes les sections, les domaines de formation se distinguent néanmoins par la
couleur. Une couleur a été attribuée à chacun des onze domaines. Nous les rappelons
pour mémoire : industrie (rouge foncé),
informatique et Télécoms (orange), qualité-sécurité-environnement
(beige),
Horeca et nettoyage (jaune orangé),
construction et bois (vert), transport et
logistique (vert clair), bureautique (turquoise), gestion et secrétariat (bleu clair),
management et commerce (bleu foncé),
langues et communication (violet), non
marchand (fuchsia).
Le CEPEGRA, Centre de compétence de
l'Industrie graphique, est versé dans le
domaine des industries et se voit donc
attribuer un rouge foncé.
Le mot « cepegra » se trouve inséré dans un
rectangle, quasi carré, de mêmes dimensions
et spécificités que celui du FOREM auquel il
sera toujours associé. L'appellation "Centre
de compétence de l'industrie graphique"
venant se poser sous les logos comme pour
en constituer leur base.
À vous, à présent,
de juger sur pièce !
Il ne nous appartient pas d'émettre ici un
avis critique. Nous pensons que l'équipe de
créatifs qui a planché sur l'ensemble du dispositif a rendu un travail digne de sa compétence professionnelle, capable de
répondre aux exigences du cahier des
charges soumis par les instances.
L'usage seul sera juge de son efficacité.
Philippe EEMAN
9
Son numériX...
le Cubase nouveau
est arrivé au CEPEGRA !
Deux lettres qui changent une vie !
« Où est passé le temps béni du montage sonore réalisé avec deux
magnétophones à cassettes, sans
table de mixage évidemment,
mettant en présence de manière
tout à fait aléatoire la beauté
d’une voix (style vendeur de
poissons à la criée) et le souffle
à peine discret de cette bonne
vieille tête de lecture frottant sans
relâche, cette pauvre petite bande
magnétique qui ne lui avait rien fait… »
Que c’est beau ! Comme quoi on peut être
formateur et poète !
Mais trêve de littérature et
plongeons dans la dure réalité du
sujet qui nous intéresse, enfin qui
m’intéresse.
10
La musique assistée par ordinateur commence
à dater. On se souvient encore du fameux
«Atari», machine fabuleuse qui possédait une
horloge interne très précise. Elle permit à une
génération de musiciens et d’arrangeurs de
créer une bonne partie des «tubes» distribués
depuis les années quatre-vingt. La faible puissance du processeur et la capacité réduite des
disques durs limitaient cet outil à l’enregistrement «MIDI», données numériques transmises
par les synthétiseurs, ceci expliquant le son
très électronique des productions de
l’époque. On devait donc à coup de
synchronisations plus ou moins
stables relier des magnétophones à bandes, qu’ils
soient numériques ou
analogiques, pour capter les voix, les guitares;
mixer et enregistrer le tout sur une platine
«DAT». Pour résumer, ça coûtait très cher
d’avoir un semblant de «home studio» et le
résultat était souvent très éloigné d’un produit
finit.
Mais cessons là ce cours de préhistoire informatique et retrouvons le sourire car à présent,
on peut le dire, nous disposons d’un studio
d’enregistrement complet dans notre ordinateur. On y trouve tous les périphériques utilisés
en studio d’enregistrement professionnel et
même certains instruments de musique sous
forme de plug-ins. La puissance des machines
actuelles permet de travailler tous les domaines
de la création sonore. Les applications principales sont évidemment la musique mais également l’audiovisuel (montage vidéo, illustration
sonore), le multimédia (cédérom, 3D…),
Internet (pages Web, animations Flash).
Cela fait maintenant deux ans qu’une formation «découverte du son numérique» est proposée au CEPEGRA. Le logiciel principalement
présenté était le «Cubase audio vst» distribué
par Steinberg, un studio virtuel complet très
puissant, mais plutôt orienté vers la création
musicale. Depuis quelques mois est sortie une
nouvelle version nommée « Cubase sx ». Les
innovations intégrées (piste vidéo, interface
simplifiée, automation graphique totale,
nouveau moteur audio, modification auto-
matique de la durée des samples…) le désignent aujourd’hui comme une des références
en matière de montage sonore quelqu’en soit
le domaine. Il remplace donc logiquement
son illustre prédécesseur dans cette formation qui présente les pratiques à intégrer
pour réaliser des productions de qualités ;
nous abordons les principes théoriques, le
matériel, les corrections, le mixage, la finalisation, la masterisation et l’exportation du
travail.
Deux modules de spécialisations en « mixagemasterisation » et « MIDI » seront proposés dès
que l’espace et le matériel le permettront.
Le monde sonore est un espace infini de
créativité, une ouverture sur de nouvelles
sensations, une perception différente des
images et des mouvements. L’ignorer est se
priver d’une dimension culturelle… c’est
comme les cacahuètes, quand on commence
on ne peut plus s’arrêter. Tiens ! d’ailleurs, le
tic-tac de la pendule et le jingle des informations radiophoniques me font penser que
c’est l’heure de l’apéro… alors, rendez-vous
prochainement dans un univers sonore et
qu’on se le dise, je ne supporterais aucune
remarque sur mes aptitudes poétiques.
Jean-François Germain
Inzicht
in het
grafische productieproces
Dans le cadre des formations dispensées aux employés du secteur graphique par le CEVORA,
équivalent néerlandophone du CEFORA, Monsieur Marc Mombaerts, formateur et expert de la profession
fait découvrir, dans la langue de Vondel, le monde de l’imprimerie en une animation de deux jours.
Désireux de proposer cette «Approche du processus graphique» en français aux employés du CEFORA,
le CEPEGRA a demandé à Michel Meyers de participer à ce cours à Anvers. Voici ses réactions :
« Je n’y croyais pas, en deux jours ce n’est pas
possible ».
Réaction d’un vieux briscard sans doute : avoir
passé autant d’années dans ce beau métier,
complexe, en évolution aussi rapide, surtout
dans sa partie prépresse et le voir réduit à la
portion congrue. Et pourtant cela marche. En
voici le secret, une partie en tout cas.
L’accueil est remarquable : bâtiment de
Fabrimétal à Berchem, cadre magnifique,
café et rafraîchissements dès le matin, sandwichs à midi, salle de cours équipée pour des
présentations par projecteur et vidéos,
horaires respectés. Le seul ennui, le passage
du tunnel Kennedy un lundi matin devient un
exploit. Il vaut mieux partir la veille, visiter le
Musée Plantin, et profiter de cette bonne
ville d’Anvers une nuit de plus !
Le formateur, Marc Mombaerts, diplômé de
Higro et de Hibo en techniques graphiques et
communication assure des formations dans
différents centres, est expert auprès des tribunaux, publie de nombreux articles sur les
métiers graphiques et a une expérience de
production en photogravure et imprimerie.
C’est dire s’il connaît le sujet.
intervention est dense et structurée. Les
écrans Power Point se succèdent, entrecoupés de dessins explicatifs au tableau et de
présentation de modèles d’imprimés en tous
genres, de la flexo d’emballage à l’impression
digitale.
Heureusement, deux films vidéos reprenant
et complétant ses exposés ralentissent un
peu le tempo. Après chaque grand thème,
Marc résume et ouvre la porte aux questions.
Le contenu est lui classique et structuré de
façon à permettre à des stagiaires non
techniciens de la profession de suivre et de
comprendre le processus graphique. Une
attention toute particulière est portée sur la
définition la plus correcte des termes du
métier. C’est vrai que le jargon des imprimeurs, brocheurs et autres relieurs est loin
d’être normalisé. Et ne parlons pas du prépresse.
Il est logique de commencer par le marché, son
évolution en chiffre d’affaire, en nombre d’entreprises et en personnes occupées, les importations et exportations et les tendances fortes
en évolutions des produits et des technologies.
Épinglons-en quelques-unes :
Mais ce n’est pas tout, il mène ces deux jours à
un train d’enfer et tous les participants suivent.
- la gestion et le stockage des données digitales.
J’oserais dire que les stagiaires n’ont pas
l’occasion d’en placer une, tellement son
- le cross-média : la digitalisation rend possible l’exportation des données images et
textes vers n’importe quel support de sortie :
papier, écran, réseau. Merci à XML.
- la démocratisation du prépresse, il n’est
plus l'apanage du secteur graphique.
- la personnalisation de l’information et la
modification de la distribution « first distribute, then print »
- la réduction drastique des délais, mais estce vraiment neuf ?
- la croissance du marché de l’imprimé, 8 %
par an pour les dix prochaines années, espérons sincèrement que les futurologues ont
pris la bonne boule de cristal !
Bien. Un peu de technique quand même.
L’apprentissage de la couleur. Existe-t-elle au
fond? S’il fait noir? Et si vous fermez les yeux?
Les mystères du RGB et du CMY et le K que
vient-il faire là-dedans sinon nous rappeler
la pauvreté de la restitution quadri et l’importance du Kontrast.
Passons en vitesse sur les CIE Lab, gamut, PMS
et autres Focoltone et Hifi colour, pour plonger
dans le vrai prépresse, ses bits, ses bytes, ses
supports et moyens de transmission, ses acronymes abscons (heureusement acronyme est
substantif masculin) que Marc définit
consciencieusement : DTP, PAO, WYSIWYG,
11
TIFF, PS, EPS, PICT, PDF, XML. À répéter trois fois
sans se tromper. Le bitmap et le vectoriel sont
présents, surtout dans la guerre des polices.
Heureusement Medibel et surtout Medibel
+ viennent nous aider à mettre de l’ordre dans
les relations parfois surréalistes entre éditeurs,
spécialistes du prépresse et imprimeurs. Merci
Febelgra. Tiens les brocheurs et relieurs ne sont
pas atteints par cette maladie, mais CIP 3 et
CIP 4 finiront par les rattraper.
imprimé ! Ensuite, discutons du tirage. Quel
est le tirage minimum ? Un exemplaire bien
entendu, mais celui-là ne s’imprimera pas en
rotative hélio. Ou alors vous n’avez rien compris aux frais fixes et aux frais variables.
Sortons du préprépresse, vous faut-il un film,
une plaque, ou êtes vous l’heureux propriétaire
de presses digitales ou de machines numériques et puis vous faut-il des trames ou est ce
que le stochastique vous branche? Surtout ne
confondez pas lpi et ppi. Et n’oubliez pas vos
angles de trames chers à Monsieur de Moiré.
Terminé ? Non. À tout seigneur tout honneur,
il faut encore ennoblir le document et voilà le
domaine méconnu des brocheurs, relieurs et
autres finisseurs. Que souhaite le client ? De
l’or, du bronze, de la laque ou subtile différence du vernis, de l’estampage, de la
découpe, du raînage, du pliage, de la perfora-
Avant de quitter ce domaine, Marc nous donnera un bon résumé des techniques UCR et GCR,
du trapping, des sortes d’épreuves avec leurs
limites, des impositions, pour terminer par le CTF,
CTP, CT to Press, CT to Paper et CT to Consumer.
tion, du pelliculage ou alors une brochure ou
une reliure bien ficelée. De grâce, essayez
d’utiliser le terme propre : assembler ou
encarter, brochure ou reliure, piqûre ou couture, dos carré-collé ou brochage sans couture, Otabind ou brochage suisse, Wire-O ou
spirale. Si vous n’en sortez pas demandez à
vos fournisseurs ou allez suivre une formation.
Un petit regret quand même, les incontournables logiciels Illustator, Photoshop, XPress
et InDesign ont été à peine mentionnés, mais
voilà deux jours c’est court.
À vos compte-fils et pots d’encre. Comment
reconnaître les imprimés ? Est-ce de la bonne
vieille typo, de l’offset, de la flexo, de l’hélio,
de la sérigraphie ou encore pire du numérique
et lequel ? ou de la tampo (pas de jeu de mot
SVP, cela vient de tampographie) ou de l’impression par flocage ou transfert sur textiles.
Très bien, vous avez tout compris, mais quel
procédé faut-il utiliser pour imprimer tel
produit ? Et pourquoi ?
12
Ici explication détaillée sur les supports :
papier, carton, auto-collants, films plastiques, bois, métal, textiles, papiers peints,
canettes, vitres, papier émeri (c’est vrai je l’ai
vu), objets divers etc. Regardez simplement
autour de vous et trouvez ce qui n’est pas
Les principes des procédés traditionnels sont
exposés ainsi que la fabrication des formes
imprimantes : plaques offset, cylindres hélio
et tamis de sérigraphie.
Imprimer sur tous supports c’est bien, mais
quand même une large majorité des imprimés se font sur papier ou cartons, alors
consacrons quelques instants au papier et
constatons aussi la part très importante du
papier dans le coût de l’imprimé.
Le papier, voilà encore un domaine qui
demande un effort de normalisation et d’utilisation du terme propre.
Commençons: il y a du bois dans (presque) tous
les papiers, quand bien même ils s’appellent
« sans bois ». Pâte mécanique ou chimique ?
Couché ou non-couché ? Couché machine,
couché moderne, couché brosse, couché
chrome, LWC. Satiné, demi-mat ou mat. Le
demi-mat X est-il plus ou moins rugueux que
le mat Y ? Demandez-le à votre fournisseur
ou mesurez-le vous-même.
Enfin n’oubliez pas que les papiers ont des
caractéristiques techniques qui vous intéressent au plus haut point : le grammage, la
couleur, l’opacité, l’épaisseur, l’indice de
bouffant, la teneur en eau et bien entendu le
sens des fibres. Tout cela étant mesurable il
ne vous reste plus qu’à bien le commander et
là les choix sont vastes, très vastes : voir cidessus ou faut-il encore y ajouter les chinés,
vergés, filigranés, avec reliefs ou marques de
feutre, vélins, métallisés, autocopiants ou
autocollants, sans oublier les sans-papiers
que sont les Tyvek et Synteape.
Vous avez bien choisi, le bon papier pour
cette application, pour ce produit. Très bien
mais avez vous tenu compte des données
environnementales ?
Situons le problème : 12 % de l’exploitation
des forêts servent à la fabrication des papiers
et cartons ; et la moitié seulement est utilisée
par l’industrie graphique, l’autre concerne les
applications domestiques et d’hygiène.
Les notions de ECF et TCF ainsi que les certifications EMAS: Eco Management and Audit
Scheme et ISO 14001 sont passées en revue
ainsi que les différents étiquetages, parfois
trompeurs: est-ce recyclable ou cela contientil du recyclé? Enfin n’oublions pas qu’une fibre
ne peut être recyclée que 3 à 5 fois.
Ouf, mon article est terminé. Difficile de
résumer ces deux jours en deux pages.
Mais bravo à Marc, il a réussi à me
convaincre qu’il était possible de présenter le
métier graphique à des néophytes et à les
convaincre que tout compte fait ce métier
est passionnant.
Prochaine formation :
Processus de production graphique
les 1 et 2 décembre 2003.
Michel Meyers
2e semestre
planning
formations
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et renvoyez-nous
ou faxez-nous
au 071 250 399
salarié
indépendant
enseignant
formation à titre personnel
formation à titre professionnel
commission paritaire 130
commission paritaire 218
autres - formation payante
avec chèque formation
sans chèque formation
Formations
en journées
*Formations planifiées pour le Cefora,
accessibles prioritairement aux travailleurs
de la commission paritaire 218
en contactant le 02736 76 47.
nom :
n° registre national :
prénom :
coordonnées personnelles
rue :
code postal :
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GSM :
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fonction actuelle :
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localité :
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coordonnées professionnelles obligatoires
nom de la société :
activité principale de la société :
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localité :
Tél. :
Quark XPress
Quark XPress
Quark XPress*
Quark XPress
Quark XPress perfectionnement
InDesign*
InDesign
Synergie
Illustrator
Illustrator
Illustrator niveau 2
Illustrator*
Illustrator niveau 2
Illustrator*
Photoshop - Scan et retouche
Photoshop - Scan et retouche
Photoshop - Scan et retouche
Photoshop - Photomontage
Photoshop - Photomontage
Perf. au traitement d’images
Photoshop*
Photoshop
Théorie des couleurs*
Color management*
Color management
Photo numérique
Photo numérique*
PitStop et le PDF*
Acrobat pour le Web*
Workflow*
NEW Processus de prod. graphique*
Initiation Internet
HTML
Fireworks*
Dreamweaver création
Dreamweaver MX*
Dreamweaver MX
Dreamweaver Atelier
Dreamweaver et ColdFusion*
NEW Dreamweaver et PHP
Initiation base de données
NEW Initiation au XML
Flash MX*
(confidentiel)
n° :
fax :
08-09-10-11-12/09
15-16-17-18-19/09
29-30/09 - 02-03-06/10
06-08-09-13-15-16/10
17-18-19-20-21/11
16-17-20-21-23/10
17-18-19-20-21/11
06-07-10-12-13-14/11
08-09-11-12-16-18/09
18-19-23-24-25-26/09
29/09 - 03-06-08-14-16/10
07-09-10-13-14/10
20-21-22-23-24/10
17-18-19-24-25/11
08-09-10-11-12/09
13-14-15-16-20/10
02-03-04-05-08/12
22-25-26-30/09 - 01-02/10
21-22-23-24-27-29/10
16-17-18/12
29-30/09 - 01-02-03/10
20-27/10 - 03-10-17/11
18-20/11
22-23-24/09
01-02-03/10
29-30/09 - 03/10
03-04-07/11
13-14-15/10
13-14/11
09-11-12/12
01-02/12
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10-12-17/09
07-08-09/10
08-09-10-11/09
01-02-03/10
24-25/11 - 01-02/12
08-09-10-11-16-17/12
02-04-05-09-11/09
13-14-16-17/10
20-23-27-30/10
08-09/10
16-18-19-22-23/09
13
Flash MX
Flash MX*
Flash Atelier
Flash Atelier
ActionScript*
ActionScript
ActionScript - mise en pratique
Stratégie Internet
Initiation Mac
Mac OSX*
Mac OSX*
Initiation réseau
Sécurité int./ext. - Stockage
Son numérique
3D Maya*
NEW 3D Maya pour le Web
03-10-17-24-31/10
08-15-22/10 - 05-12/11
11-12-16-17-18-19/09
05-08-09-11-16-18/12
24-25-26/09 - 01-02/10
28-29/10 - 06-07/11
10-12-17-19/12
30/09 - 07-14/10
22-23/10
22-23/09
29-30/10
01-02-03/10
09-16-23/10
20-21-22-23-24/10
17-18-19-20-21/11
08-09-10/12
Quark XPress
Typographie et lay-out*
Photoshop*
Imposition avec Preps
HTML
Dreamweaver MX
27-28-30-31/10 - 03-04/11
27-28/10
27-28-29-30-31/10
27-28-29-30-31/10
29-30-31/10
27-28-29-30/10
Quark XPress*
Illustrator*
Photoshop*
Dreamweaver MX*
Flash MX*
15-16-17-18-19/09
05-06-07-17-18/11
16-17-20-21-22/10
29-30/09 - 01/10
13-14-15-23-24/10
Leadership
Motivation
Gestion de conflits
Gestion des ressources humaines
Législation sociale
Assertivité
Marketing
29/09
06/10
09-14/10
03/10
13/10
10/10
02-07-16/10
Formations
à distance
Typographie
séances en groupe :
17/10 et 31/10 matin - 28/11 journée
Aide
à l’emploi
Atelier CV
Atelier CV
23-24/09
17-21/11
Quark XPress
Quark XPress*
InDesign
Synergie
Illustrator
Scan et retouche
Photomontage
Color management
Color management
Photo numérique
PitStop et le PDF
Imposition avec Preps
Mise en page Web
HTML
Dreamweaver MX
Flash MX
ActionScript
Son numérique
3D Maya
13-20-27/09 - 04-11-18/10
15-22-29/11 - 06-13/12
15-22-29/11 - 06-13/12
08-15-22-29/11 - 06/12
13-27/09 - 04-11-18-25/10
13-20-27/09 - 04-11/10
18-25/10 - 08-15-22-29/11
04-11-18/10
06-13-20/12
27/09-04-11/10
11-18-25/10
08-15-22-29/11 - 06/12
13-20-27/09 - 04-11-18/10
08-15-22/11
29/11 - 06-13-20/12
13-20-27/09 - 04-11/10
18-25/10 - 08-15/11
08-15-22-29/11 - 06/12
27/09 - 04-11-18-25/10
Quark XPress
Illustrator
Illustrator
Photoshop - Scan et retouche
Photoshop - Photomontage
Color management
Dreamweaver MX
Mise en page Web
Flash MX
09-11-16-18-23-25-30/09 - 02-07-09-14-16/10
09-11-23-25-30/09 - 02-07-09-14-16/10
28-30/10 - 04-06-13-18-20-25-27/11 - 02/12
09-11-16-18-23-25-30/09 - 02-07-09/10
14-16-21-23-28-30/10 - 04-06-13-18-20-25/11
29/09 - 01-06-08-13-15/10
21-23-28-30/10 - 04-06-13-18/11
09-11-16-18-23-25-30/09 - 02-07-09-14-16/10
09-11-16-18-23-25-30/09 - 02-07- 09/10
Formations
en journées
pendant les congés
de Toussaint
délocalisation
à Liège
Formations
en gestion
Formations
le samedi
dès septembre…
on,
Atternesttie que
!
il ne
s places
e
u
q
l
e
u
q
Formations
en soirées
dès septembre…
14
*Formations planifiées pour le Cefora,
accessibles prioritairement aux travailleurs
de la commission paritaire 218
en contactant le 02736 76 47.
Tournai
Liège
Liège
Liège
Liège
Liège
NEW
PowerMac:
cap vers la
5e génération
Le XXI siècle sera celui du Mac, ou ne sera pas. Apple réinvente la roue en créant le premier ordinateur
e
personnel 64-bits totalement rétro compatible avec l’univers 32-bits.
Le mur du son est désormais franchi. Les Pentium peuvent rempiler …
Plus personne n’osait y croire… Pourtant le
miracle a bien eu lieu! Le PowerMac G5 restera dans les annales de l’histoire de l’informatique en tant que premier ordinateur personnel
64-bits à s’être imposé sur nos bureaux. Un
séisme d’une amplitude extraordinaire qui est
sur le point d’ébranler considérablement le
monde de la création assistée par ordinateur.
Que vous soyez graphiste, architecte, vidéaste
ou professionnel du son, lisez ce qui suit. Votre
avenir se joue dès à présent!
ment pour prendre en charge l’adressage 64bits. En revanche, la réécriture complète de l’OS
prendra encore quelques années. C’est donc à la
communauté Mac que revient la primeur de
goûter aux supercalculateurs des « temps
modernes» qui creusent enfin l’écart technologique avec la plate-forme Wintel (les premiers
PC domestiques 64-bits ne devraient pas se
généraliser avant la fin de l’année avec l’Athlon
64 et Itanium).
Le miracle du 64-bits
Et Apple créa le Mac …
L’arrivée du G5 tourne définitivement une page
importante de l’histoire informatique. Pour rappel, le PowerPC 970, alias G5, est dérivé de la
puce POWER utilisée depuis une petite décennie par les constructeurs de processeurs RISC
(MIPS R4000, DEC Alpha, Sun UltraSPARC, HP
PA-8000, ...). Bref, hormis les gros serveurs (AS
400 d’IBM par exemple) et autres stations de
travail inabordables, l’adressage 64-bits restait
jusqu’à présent une affaire de très gros sous. Du
moins jusqu’au tour de force d’Apple qui établit
un pari stratégique clairement défini autour du
redoutable binôme G5 + Mac OS X. La transition vers le 64-bits constitue une rupture dans
la continuité et devrait éviter toute
effusion de sang grâce à une totale
compatibilité entre le G5 et les
applications 32-bits existantes, ainsi
qu’avec les futurs programmes qui
seront optimisés pour le 64-bits.
D’ailleurs, le système d’exploitation
Mac OS X est déjà en pleine évolution. La prochaine version 10.3 alias
Panther (annoncée pour cet
automne) sera optimisée partielle-
Si l’introduction du G5 donne un solide coup
de pied dans la fourmilière binaire, encore
faut-il se demander à quoi pourrait bien servir un ordinateur domestique bâti sur des
fondations technologiques aussi peu communes. Une question triviale qui mérite une
réponse prosaïque : l’architecture 64-bits
n’apportera pas grand-chose tant que le
commun des mortels ne pourra s’éclater
dans la joie et la bonne humeur avec des
applications réécrites et optimisées pour un
processeur 64-bits. En théorie, le G5 est
capable de calculer davantage d’instructions
par cycle d’horloge que le G4. Par ailleurs, le
passage du 32-bits au 64-bits modifie les
limites d’adressage de la mémoire utilisable
par un Mac : elle passe ainsi de 4 Go à 18 Go.
Pour ce faire, la version de Mac OS X (10.2.7)
qui sera fournie avec le PowerMac G5 a été
revisitée pour permettre aux machines de
supporter jusqu'à 8 Go de mémoire, soit 8
barrettes de 1 Go de RAM qu’il convient
toutefois d’installer par paire. La sophistication du PPC 970 laissera rêveurs les experts
en calculs infinitésimaux qui extrapoleront
par eux-mêmes toutes les spécifications
techniques sur le site du constructeur
(www.apple.be). Bref, le passage au G5
ouvre de nouvelles perspectives à tous ceux
qui manipulent des applications exigeantes
en calcul à virgule flottante. On pense naturellement aux professionnels de la vidéo
numérique, aux bricoleurs de fichiers
sonores, aux innombrables triturateurs
d’images, aux scientifiques nécessitant des
supercalculateurs pour venir à bout de calculs complexes. Mais avant de profiter des
possibilités extraordinaires du nouveau processeur, il faudra attendre que les développeurs tiers optimisent leurs applications respectives. Un travail qui ne se fera pas en un
jour, même s’il est vrai que les premiers
poids lourds du progiciel sur Mac ont d’ores
et déjà fait savoir qu’ils seraient
prêts à supporter d’entrée de jeu
le G5. C’est le cas notamment
d’Adobe qui a déjà annoncé un
plug-in pour Photoshop 7.0 (gratuit) qui devrait apporter un gain
de performances de près de
100 % ! De quoi oublier définitivement les griefs reprochés à la
lourdeur rédhibitoire des solutions
Mac OS X tournant sur des G4.
Les tests Photoshop démontrent la supériorité du G5 face au G4 et au Pentium
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Un G5 à 2 x 2 GHz :
l’arme absolue pour les pros !
Le G5 réalise non seulement un grand bond
en avant vers le 64-bits, mais enregistre par
ailleurs la plus importante montée en fréquence d’horloge de l’histoire du Mac. La
version ultime du PowerMac G5 est cadencée à 2 GHz, soit un saut de 600 MHz par
rapport à la dernière version du G4 cadencé
à 1,4 GHz. S’il n’est pas encore question de
rivaliser avec les fréquences du monde Intel
(mais est-ce encore utile de rappeler l’inanité
des comparaisons entre architectures processeurs), Apple n’hésite plus à recourir à la formule bi processeurs étant donné les aptitudes
de Mac OS X à gérer intelligemment le « multiprocessing symétrique ». Ce qui nous donne
un produit de 4 GHz ! Alors que le constructeur californien promet la disponibilité de
puces G5 à 3 GHz pour la fin de l’année.
Les deux processeurs G5 à 2GHz avec leurs ventilateurs
respectifs. De quoi réchauffer une pièce!
directe : la largeur exceptionnelle du bus élimine de facto le recours à une plantureuse et
coûteuse mémoire cache, un artifice qui servait à minimiser l'effet de la faible bande
passante mémoire tout en secondant efficacement le processeur (pour pallier à la
vitesse limitée des informations circulant
entre la RAM et le processeur). L’architecture
G5 peut donc se contenter d’une modeste
cache L2 de 512 Ko, tout en faisant le deuil
d’une mémoire tampon de niveau 3. Les goulets d’étranglement des cartes mères des G4
font désormais partie du passé. Pour garder
la « tête » froide, pas moins de 9 ventilateurs
permettent de dissiper les excédents de chaleur. Heureusement, la plupart d’entre eux ne
s’ébranleront que lorsqu’un disque dur ou un
lecteur optique est sollicité. Apple annonce
que tout cela ne devrait pas dégager plus de
35 dB… Restons sceptiques !
PCI-X, Serial ATA, AGP x 8 …
Des connecteurs USB, FireWire et audio en face avant !
A l’arrière, une connectique archi-complète.
Une carte mère totalement revisitée
La nouvelle coque en aluminium anodisé très
rigide (plus lourde et plus volumineuse que
celle des G4) force le respect en matière de
robustesse. Une construction métallique tout
en finesse qui a le mérite de faciliter la dissipation de chaleur dégagée par les énormes
blocs processeurs. À l’intérieur, une ribambelle d’innovations. La nouvelle carte mère
est totalement inédite. Impossible d’énoncer
en quelques lignes toutes les modifications
apportées. Allons donc à l’essentiel. Le bus
système a été élargi à 1 GHz (800 MHz sur le
modèle d'entrée de gamme), soit une bande
passante jusqu’à 12 fois plus large que sur
les PowerMac G4. Hallucinant ! Conséquence
La découverte de la nouvelle carte mère
réserve bien d’autres surprises. Les G5 sont
ainsi les premiers Mac à intégrer des
connecteurs PCI-X, un standard réservé jusqu’ici aux « grosses » configurations Wintel.
L’avantage ? Augmenter les performances
des périphériques en portant les fréquences
de 33 à 133 MHz et le débit de 266 Mo/s à
2 Go/s par rapport à la norme PCI. Apple
met ainsi les bouchées doubles pour
conquérir les marchés professionnels de la
vidéo et du son. Pour mettre toutes les
Les 3 nouveaux connecteurs PCI-X.
chances de son côté, le constructeur a privilégié le processeur graphique Radeon
9 800 Pro, une bombe montée sur connecteur AGP x 8. De quoi combler le retard du
Mac en matière de traitement 2D/3D. La
présence de 8 connecteurs de RAM 128-bits
DDR à 400 MHz permet d’étendre la
mémoire à 8 GHz ! Et ce n’est pas tout.
L’interface contrôleur des disques durs
passe désormais au Serial ATA (interface
haute performance), un standard qui élargit
le débit des données à 150 Mo/s. Un goulet
d’étranglement en moins… D’autre part, le
S-ATA est réputé supporter les disques 12 Volt,
5 Volt, et 3,3 Volt, ainsi que la connexion
jusqu’à 8 périphériques et la gestion du
« hot plug-in ».
Sortie audio optique + DVD
=
Home Cinema
Toute la panoplie des connecteurs issus du
monde PC et Mac est enfin réunie sur une
seule machine. Et bien plus. On notera l’arrivée fort remarquée de l’USB 2.0 aux côtés de
l’USB 1.0, la présence de sorties FireWire 2
(800 Mbps) et FireWire 1 (400 Mbps),
connecteur Ethernet Gigabits (1 000 BaseT),
sortie vidéo 100 % numérique (ADC et DVI),
puce Bluetooth, équipement Wi-Fi, etc.
Difficile d’imaginer une machine plus complète, étant donné qu’elle embarque également un SuperDrive (DVD-R x 4/CD-RW) qui
grave des CD et des DVD-R (4x) pouvant être
lus sur la plupart des lecteurs DVD de salon.
Cerise sur le gâteau, la nouvelle entrée/sortie
audio 100 % numérique fera de nombreux
adeptes puisqu’elle supporte le format 5.1 ;
de quoi se lancer dans le « Home Cinema ». Il
suffit pour cela de raccorder un projecteur à
la sortie DVI, s’équiper de quelques enceintes
et de lancer un bon DVD !
Inutile de dire qu’avec un ticket d’entrée à
moins de 2 000 euros HTVA, le G5 va casser
littéralement la baraque. Mais attention ! La
version d’entrée de gamme (G5 à 1,6 GHz)
est une machine relativement bridée puisqu’elle ne comporte pas de connecteurs PCI-X,
tandis que ses connecteurs mémoire sont
fixés au nombre de quatre, « limitant » les
possibilités d’extension à 4 GB. Quant à la
version ultime bi processeurs G5 2 x 2 GHz,
il faudra débourser 3 386 euros TTC. Un prix
qui n’est pas exagéré compte tenu d’un
degré d’équipement quasiment hors compétition et particulièrement agressif par rapport à l’offre existante dans le monde PC.
Boris Jancen

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