Paralyse obstétricale du plexus brachial : aspects épidémiologique
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Paralyse obstétricale du plexus brachial : aspects épidémiologique
Journal de pédiatrie et de puériculture (2013) 26, 141—145 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com ARTICLE ORIGINAL Paralyse obstétricale du plexus brachial : aspects épidémiologique et thérapeutique à propos de 65 cas colligés en trois ans au CHU Sylvanius Olympio de Lomé (Togo) Obstetrical brachial plexus paralyzes: Epidemiological and therapeutic aspects about 65 cases collected in 3 years at CHU Sylvanius Olympio, Lomé (Togo) O.B. Tchagbele a,∗, K.A.R. Segbedji a, M. Belo b, B.M. Minoungou a, J.K. Guedenon a, K.D. Azoumah c, K.E. Djadou d, A.D. Agbèrè a, D.Y. Atakouma a a Service de pédiatrie, CHU Sylvanus Olympio, Lomé, Togo Service de neurologie, CHU Sylvanus Olympio, Lomé, Togo c Service de pédiatrie, CHU Kara, Lomé, Togo d Service de pédiatrie, CHR Tsévié, Lomé, Togo b Reçu le 11 décembre 2012 ; accepté le 25 janvier 2013 MOTS CLÉS Paralysie obstétricale ; Plexus brachial ; Kinésithérapie ; Afrique ∗ Résumé Introduction. — La paralysie obstétricale du plexus brachial (POPB) est la plus fréquente des traumatismes obstétricaux. Objectif. — L’objectif de ce travail était de décrire les aspects épidémiologiques et thérapeutiques et déterminer le pronostic fonctionnel de la POPB au centre hospitalier universitaire Sylvanus Olympio (CHU-SO). Materiel et méthodes. — Il s’est agi d’une étude rétrospective de trois ans (1er janvier 2009 à 31 décembre 2011) portant sur des dossiers de nouveau-nés ayant présenté une POPB. Ont été étudiés, les aspects épidémiologiques, thérapeutiques et évolutifs de la POPB. Les données ont été traitées par le logiciel Epi data 3.1. Résultats. — La fréquence moyenne annuelle hospitalière de la POPB était de 11 %. L’âge moyen des nouveau-nés était de 19,78 jours avec une sex-ratio de 1,5. Parmi les gestantes, 69,3 % n’avaient pas suivi correctement les consultations prénatales. La moitié des accouchements Auteur correspondant. BP 14148, Lomé, Togo. Adresse e-mail : [email protected] (O.B. Tchagbele). 0987-7983/$ — see front matter © 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. http://dx.doi.org/10.1016/j.jpp.2013.01.012 142 O.B. Tchagbele et al. (50,8 %) ont eu lieu dans un centre de santé. Les accouchements ont été dirigés par des sagesfemmes dans 70,8 % des cas. Toutes les parturientes ont accouché par voie basse. Le travail a été prolongé chez 77 % des mères. La moitié des mères étaient des primipares. Parmi les nouveau-nés, 22,2 % étaient macrosomes. Le plexus brachial droit était préférentiellement touché (66,2 %). Le traitement se résumait à la kinésithérapie. L’évolution a été favorable dans 83,1 % des cas. Conclusion. — La POPB est un traumatisme obstétrical aux complications graves. Sa prévention passe par une observance régulière des consultations prénatales avec une prise en charge obstétricale appropriée. © 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. KEYWORDS Obstetric paralysis; Brachial plexus; Physiotherapy; Africa Summary Introduction. — The obstetrical brachial plexus palsy is the most common obstetrical trauma. Objective. — It was to describe the epidemiological and therapeutic determination of the functional prognosis of obstetrical brachial plexus palsy CHU-SO. Methods. — This was a retrospective study of 3 years (1st January 2009 to 31st December 2011) on newborns files who presented an obstetrical brachial plexus palsy (IBDP). We studied epidemiological, therapeutic and evolutive IBDP. The data were processed using Epi data 3.1. Results. — The average frequency of hospital obstetrical brachial plexus palsy was 11%. The average age of the newborns was 19.78 days with a sex-ratio of 1.5. Among pregnant, 69.3% had not received antenatal correctly. Half of all births (50.8%) took place in a health facility. Deliveries were conducted by midwives in 70.8% of cases. All the women were delivered vaginally. The work has been extended in 77% of mothers. Half of the mothers were primiparous. Among newborns, 22.2% were macrosomic. The right brachial plexus was preferentially affected (66.2%). Treatment was limited to physiotherapy. The evolution was favorable in 83.1% of cases. Conclusion. — The IBDP obstetric trauma to serious complications. Its prevention requires a regular observance of prenatal consultation with obstetrical appropriate. © 2013 Elsevier Masson SAS. All rights reserved. Introduction Type et période d’étude La paralysie obstétricale du plexus brachial (POPB) est la plus fréquente des traumatismes obstétricaux. Elle reste une complication obstétricale redoutée qui doit faire l’objet d’un suivi particulier car elle engage le pronostic fonctionnel du membre. Sa fréquence varie de 0,42 à 5,1 cas pour 1000 naissances vivantes [1]. Son diagnostic est clinique et son traitement repose sur la kinésithérapie et la chirurgie réparatrice nerveuse dans certains cas. Le plus souvent la paralysie évolue vers la restitution ad integrum du membre mais parfois elle peut être émaillée de séquelles invalidantes [2,3]. Si en Afrique, des études [4,5] ont été menées sur cette problématique, au Togo, elle n’a fait l’objet que de quelques travaux parcellaires n’ayant abordé que l’aspect kinésithérapique [6,7]. Nous avions entrepris d’évaluer les nouveau-nés qui en étaient atteints et suivis dans l’unité de kinésithérapie pédiatrique du centre hospitalier universitaire Sylvanus Olympio (CHU-SO). Nos objectifs étaient de décrire les aspects épidémiologiques et thérapeutiques et de déterminer le pronostic fonctionnel de la POPB au CHU-SO. Il s’est agi d’une enquête transversale analytique descriptive couvrant une période de trois ans du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2011. Méthodologie Cadre d’étude Notre étude a eu pour cadre l’unité de kinésithérapie pédiatrique du CHU-SO de Lomé. Matériel d’étude Critères d’inclusion : ont été inclus dans notre étude, tous les dossiers dûment remplis de nouveau-nés et nourrissons reçus en consultation dans l’unité de kinésithérapie pédiatrique pour POPB. Considérations thérapeutiques et critères de guérison La prise en charge kinésithérapique a consisté dans un premier temps à l’immobilisation du membre atteint par un bandage coude au corps pendant 21 jours, afin d’optimiser les chances de cicatrisation des lésions nerveuses. Dans un second temps, elle a consisté simultanément à la confection et au port de différentes attelles thoraco-brachiale et palmaire afin de corriger les attitudes vicieuses, et aux séances de stimulations, de massages et de mobilisations passives puis actives du membre. La récupération était déclarée complète lorsque les attitudes vicieuses du membre étaient corrigées avec un rétablissement d’un tonus normal et d’une motricité normale. Par ailleurs, lorsque ces objectifs thérapeutiques Paralysie obstétricale du plexus brachial au Togo n’étaient pas atteints dans un délai de six mois (24 semaines), les séquelles étaient irréversibles. Tous les nouveau-nés perdus de vue au cours du premier mois de traitement ont été considérés comme des cas d’abandon. 143 Histoire et évolution des grossesses dont sont issus les patients Parité Les mères étaient des primipares, des paucipares et des multipares respectivement dans 33, 24 et huit cas. Collecte des données La collecte a été réalisée à partir du registre de consultation et des cahiers d’observation comportant : les renseignements socio-démographiques, les antécédents gynéco-obstétriques et familiaux, les moyens thérapeutiques, et l’évolution. Traitement des données Les données ont été saisies à l’aide du logiciel Epi data 3.1. Pour les tests de corrélation, nous avions utilisé le Chi2 avec un seuil de significativité de p fixé à 0,05 (p < 0,05). Résultats Aspects épidémiologiques Fréquence Sur 345 dossiers d’enfants enregistrés en consultation dans l’unité de kinésithérapie pédiatrique du CHU-SO, nous avions retrouvé 117 cas de POPB, soit une fréquence de 33,91 % en trois ans. Soixante-cinq des 117 dossiers étaient retenus pour notre étude. Âge L’âge moyen des patients était de 19,78 ± 14,37 jours avec des extrêmes d’un et 65 jours. Trente-quatre patients avaient moins de 21 jours d’âge. Consultation prénatale Parmi les 65 mères, 18 ont effectué au moins quatre consultations prénatales. Lieu de l’accouchement et qualification de l’accoucheur Quatre accouchements étaient effectués par un médecin au CHU-SO ; 46 accouchements par une sage-femme dont 18 au CHU-SO et 28 dans un centre médico-social, et cinq accouchements étaient effectués par des accoucheusesauxiliaires à domicile, dix accouchements ont été fait par un personnel médical non précisé. Mode d’accouchement et type de présentation Tous les accouchements ont été effectués par voie basse. La présentation du sommet était retrouvée chez 62 patients (95,4 %). Trois patients (4,6 %) étaient nés en présentation de siège. Aucune méthode instrumentale (les forceps ou les ventouses) n’a été utilisée pendant les accouchements. Durée du travail d’accouchement La durée du travail d’accouchement était supérieure à 12 heures chez 50 parturientes (76,9 %). Poids de naissance Dix-sept enfants avaient un poids de naissance (PN) supérieur à 4 kilogrammes (kg), 29 avaient un PN compris entre 3,5 et 3,9 kg et 19 avaient un PN compris entre 2,5 et 3,4 kg. Membre supérieur atteint Sexe Dans notre série, 39 patients étaient de sexe féminin (60 %) et 26 de sexe masculin (40 %), soit une sex-ratio de 1,5 en faveur des filles. Le membre supérieur droit était atteint dans 43 cas (66,1 %) et le membre supérieur gauche l’était dans 22 cas (33,9 %). Aucune forme bilatérale n’a été retrouvée. Paraclinique Profil socio-économique des personnes en charge des patients Cinquante-cinq personnes en charge des patients étaient leur mère, huit leur père et deux une tierce personne de la famille. Parmi elles, 13 étaient des fonctionnaires, 17 des revendeuses, cinq des étudiantes, 14 des coiffeuses et/ou couturières et 16 sans emploi. Antécédents maternels médicaux Les antécédents médicaux maternels étaient l’obésité, le diabète et l’hypertension artérielle respectivement dans deux (3,1 %), trois (4,6 %) et deux (3,1 %) cas. La radiographie standard de l’épaule était le seul examen paraclinique réalisé et dont avaient bénéficié 48 nouveaunés (73,8 %). Aucune lésion n’était décelée à cette radiographie. Évolution Nous avions retrouvé 54 cas de récupération complète ; cinq cas d’abandon et six cas de séquelles. Délai de récupération Le délai de récupération complète était de six semaines (sept cas), sept à 12 semaines (25 cas) et plus de 12 semaines (22 cas). 144 Tableau 1 O.B. Tchagbele et al. Délai de récupération des enfants selon l’âge au diagnostic. 1 à 21 jours, n (%) 22 à 65 jours, n (%) Total 1 à 6 semaines 7 à 12 semaines Plus de 12 semaines Total 6 (20,0) 1 (4,2) 7 17 (56,7) 8 (33,3) 25 7 (23,3) 15 (62,5) 22 30 (100) 24 (100) 54 Chi2 = 9,16 ; p = 0,01. Étude de corrélation L’évolution n’était significativement associée à l’âge (p = 0,182), ni au sexe (p = 0,143), ni au nombre de consultations prénatales effectué par la mère (p = 0,468), ni au poids (p = 0,467), ni au type de présentation (p = 0,726), ni à la qualification de l’accoucheur. L’âge était un facteur significativement associé au délai de récupération (p = 0,01) dans notre étude (Tableau 1). Discussion Limites et biais de l’étude Notre étude a été rétrospective. Dans les dossiers d’observation des enfants, le diagnostic topographique, de même que le tonus musculaire n’étaient pas précisés. La prise en charge thérapeutique a été limitée à la kinésithérapie compte tenu de l’absence de la microchirurgie nerveuse dans notre contexte. Aspects épidémiologiques Fréquence Dans notre série, la fréquence moyenne annuelle de la POPB en consultation dans l’unité de kinésithérapie du CHU-SO était de 11 %. Nos résultats sont inférieurs à ceux de Keita et al. en Guinée en 2001 [4], et de Samaké au Mali en 2005 [8] qui avaient retrouvé respectivement une fréquence hospitalière de 34,3 % et de 38,9 %. Cette faible fréquence observée dans notre étude s’explique par la présence d’un service de kinésithérapie dans les centres médicaux périphériques ou sont prise en charge aussi les paralysies obstétricales du plexus brachial. L’affluence observée au CHU-SO s’explique par le fait qu’il soit un centre de référence. Âge L’âge moyen des nouveau-nés au moment de la consultation était de 19,7 jours. Ce délai de consultation prolongé pourrait s’expliquer par la non-réalisation de l’examen systématique du nouveau-né en salle de naissance, et surtout par l’automédication le plus souvent instituée à domicile. Profil socio-économique Dans notre série, 13 personnes en charge des patients sur les 65 avaient un revenu mensuel régulier. Un tel niveau socio-économique pourrait expliquer les difficultés financières dans la prise en charge des nouveau-nés et être un facteur d’échec thérapeutique et d’abandon. Antécédents maternels médicaux Nous avons retrouvé 3,1 % de gestantes obèses et 4,6 % de gestantes diabétiques. Samaké [8] avait rapporté 20 % de gestantes obèses et 10 % de diabétiques. Le diabète et l’obésité représentent des facteurs déterminants dans la survenue de la POPB, car facteurs sont bien connus de macrosomie fœtale et donc de dystocie des épaules [9,10]. Il est important de dépister de telles affections au cours des consultations prénatales en prenant systématiquement le poids et la taille, et en dosant la glycémie. Histoire et évolution des grossesses dont sont issus les patients Parité La primiparité était retrouvée dans 50,8 % des cas. Mami et al. [11] en Italie avaient retrouvé des résultats similaires. Par ailleurs, Soni et al. [12] en Afghanistan avaient relevé une association significative de la multiparité dans la survenue de la POPB. Le rôle joué par la primiparité (facteur de dystocie) et la multiparité (facteur favorisant de macrosomie fœtale) dans la survenue des paralysies obstétricales du plexus brachial était rapporté dans plusieurs études [13—16]. Lieu de l’accouchement et qualification de l’accoucheur Dans notre série, 70 % des accouchements ont été dirigés par des sages-femmes. Ces résultats sont supérieurs à ceux de Samaké [8] qui avait retrouvé 45 %. Borna et al. [13] en 2010 en Iran avaient montré que la qualification de l’accoucheur est un facteur significativement associé à la survenue de traumatisme obstétrical. Cette différence pourrait s’expliquer par le fait que ces auteurs ont effectué exclusivement le recrutement des nouveau-nés accouchés dans des hôpitaux de référence. Dans notre étude, 50 % des accouchements étaient effectués dans des centres médicaux sociaux. La présence de médecins obstétriciens dans ces centres, quoique difficile à réaliser dans les pays à ressources limitées comme le nôtre, permettra de réduire la survenue des cas de traumatismes obstétricaux. Paralysie obstétricale du plexus brachial au Togo Poids de naissance Les macrosomes représentaient 22 %. L’accouchement d’un macrosome reste une préoccupation de l’obstétricien surtout quand il se déroule par voie basse [17,18]. Évolution Pronostic fonctionnel La POPB était prédominante au membre supérieur droit dans 66 % des cas. L’atteinte du plexus brachial droit serait deux fois plus fréquentes qu’à gauche et rarement bilatérale [19]. Malgré nos possibilités thérapeutiques réduites, l’évolution des POPB a été favorable dans 83 % des cas. Nos résultats sont similaires à ceux de Samaké [8] qui a retrouvé un taux de 89 % en utilisant la même méthode thérapeutique. Séquelles Neuf pour cent des nouveau-nés ont présenté des séquelles. Nos résultats sont similaires à ceux de Samaké [8] qui avait retrouvé un taux de 10 %. Soni et al. [12] en Afghanistan et Alloh et al. [3] en Côte d’Ivoire avaient retrouvé respectivement 21 % et 47 % de séquelles dans leurs séries. Cette disparité pourrait s’expliquer par le fait que l’évolution dépendrait des moyens thérapeutiques, de la précocité du traitement mais surtout de la gravité de la lésion nerveuse [1]. Traitement La kinésithérapie a été le seul moyen thérapeutique compte tenu de notre plateau technique. Ameziane et al. [5] au Maroc, sur plusieurs années d’expériences de prise en charge chirurgicale de la POPB, ont montré que les résultats de la réparation chirurgicale étaient supérieurs à ceux de la récupération spontanée. Corrélation L’âge au diagnostic était le facteur significativement associé au délai de récupération. Les enfants amenés précocement en consultation guérissaient dans un délai plus court que ceux consultant tardivement. Ce constat est en accord avec les travaux d’Alloh et al. [3] en Côte d’Ivoire en 2005. Conclusion Les paralysies obstétricales du plexus brachial sont fréquentes et constituent le premier motif de consultation dans l’unité de kinésithérapie pédiatrique. C’est une pathologie aux conséquences effroyables. Il y a lieu d’instaurer une véritable politique de prévention axée sur des consultations prénatales focalisées. La hantise pour tout obstétricien, sage-femme ou accoucheuse ou toute autre personne en charge d’une femme en 145 travail doit porter sur tous les moyens à utiliser pour éviter la survenue d’une POPB. Références [1] Andersen J, Watt J, Olson J, Van Aerde J. Perinatal brachial plexus palsy. Paediatr Child Health 2006;11:93—100. [2] Bahm J, Rath W. Paediatric brachial plexus injury; an interdisciplinary challenge to obstetricians, neonatologists and plexus surgeons. J Obstet Neonatal 2009;213(5):176—9. [3] Alloh D, Nandjui B, Manou B. Paralysie obstétricale du plexus brachial : résultat fonctionnel après kinésithérapie. J Readapt Med 2005;25(3):110—2. [4] Keita M, Radji M, Doumbouya N, Agbo-Panzo D, Diallo A. Traumatismes d’origine obstétricale : fréquence et stratégies de prise en charge dans le service de chirurgie (Guinée Conakry). Med Afr Noire 2001;40:430—3. [5] Ameziane L, Gilbert A, El Manouar M. Paralysie obstétricale du plexus brachial. Med Magreb 1998;71:1—5. [6] Dayo K. 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