Un dossier difficile à boucler - fusion communes :: crans

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Un dossier difficile à boucler - fusion communes :: crans
“VENDREDI 16 JANVIER 2015 ““
[GDU
SIERRE RÉGION 13
CELA DIT...
BERTRAND CRITTIN RESPONSABLE DE LA RÉDACTION DE SIERRE
La fusion est vitale pour
l’avenir de Crans-Montana
«C’est la décision la plus importante des communes depuis plus d’un
siècle.» Le 6 décembre dernier, dans les colonnes du «Nouvelliste»,
Nicolas Féraud, président de Randogne, usait de propos forts pour
évoquer la fusion de quatre des six municipalités de CransMontana. Les Conseils communaux de Mollens, Chermignon,
Montana et Randogne ont accepté l’idée d’un mariage. Ils ont
désormais quatre mois pour
convaincre leurs citoyens
d’adhérer au projet. L’objet
passera en votation populaire
Malgré certaines
le 14 juin.
dissensions, les
A dessein, Nicolas Féraud a
conseils en place ont forcé le trait. Peut-on lui donner
eu l’intelligence de
tort? Non. Le dossier de fusion
occupera l’agenda politique de
travailler ensemble
région sierroise en cette année
pour assurer un avenir la
2015. Et la campagne débute
à Crans-Montana.
aujourd’hui. Les élus présentent
à la presse le rapport de fusion
de 70 pages qui définit les
tenants et les aboutissants de la
fusion, l’agenda et les moyens qui seront déployés pour informer
«en toute transparence» les citoyens concernés. Malgré certaines
dissensions – que l’on pense au dossier épineux du centre
aquatique – les quatre conseils en place ont eu l’intelligence de
travailler de concert pour préparer et assurer un avenir à CransMontana. Que l’on ne s’y méprenne pas. Aujourd’hui, la fusion est
devenue un enjeu vital pour la station. Tout le travail des politiciens
se situe ici: faire prendre conscience aux habitants des villages de la
planche de salut que représente le tourisme. «Il ne faut pas oublier
de convaincre les gens des villages qui sont parfois plus tournés vers la
plaine que vers la montagne et son tourisme», reconnaît Stéphane
Pont, président de l’ACCM.
Au-delà des arguments qui surgiront dans les débats entre
opposants et partisans, la fusion facilitera la vie politique de CransMontana: vision accrue face aux partenaires du canton; crédibilité
renforcée face aux partenaires touristiques de la station; avantages
en termes financiers; prise de décision plus efficace. Certes, les
collaborations existent entre les municipalités, mais il ne faut pas
se leurrer: la division territoriale du plateau dessert la station.
Difficile d’avoir une vision globale lorsque six entités se partagent
le pouvoir et les idées.
Pour diverses raisons, les offices du tourisme et les remontées
mécaniques de Crans-Montana ont fusionné. C’est au tour des
communes. La création de l’ACCM fut un premier pas dans la
bonne direction. Il est nécessaire d’en franchir un deuxième
autrement plus important. Alors oui, je rejoins Nicolas Féraud: le
14 juin sera une date historique si les citoyens acceptent le principe
de la fusion. Restera une troisième et dernière marche à gravir:
inviter Lens et Icogne au banquet. La fusion sera définitive. }
MÉMENTO
SIERRE
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Ecran total organise
ce samedi 17 janvier la diffusion
au cinéma Le Bourg de la pièce
«La veuve joyeuse» de Franz
Lehár.
Le prochain rendez-vous
d’Exploration du monde aura
lieu au cinéma Le Bourg le lundi
19 janvier prochain, à 14 h 30 et
à 20 h 30.
Depuis le printemps 2014, la télécabine d’Aminona est hors service. Le projet de nouvelle télécabine est toujours en attente d’un accord entre
les investisseurs russes d’Aminona et les remontées mécaniques CMA SA. LE NOUVELLISTE
AMINONA Un accord sur la télécabine aurait dû aboutir, au 31 décembre, entre
les remontées mécaniques et les investisseurs russes. Mais rien ne s’est fait.
Un dossier difficile à boucler
PASCAL CLAIVAZ
Une solution aurait dû être trouvée pour la
télécabine d’Aminona au 31 décembre 2014
avec un accord de construction entre les
Remontées mécaniques de Crans-MontanaAminona SA (CMA SA) et les investisseurs
russes d’Aminona Luxury Resort and Village
SA (ALRV). Celui-ci n’est cependant pas encore entériné.
Pour rappel, les représentants d’ALRV SA
ont toujours affirmé qu’une télécabine leur
était indispensable au départ du futur complexe hôtelier de luxe, qui est en train de se
construire à deux pas de l’actuelle gare de la
télécabine: une installation mise hors service
au printemps 2014. ALRV devait prendre en
charge le financement de cette nouvelle télécabine.
Solution alternative
Le constructeur russe s’était engagé à financer le projet. Il avait demandé à CMA de
l’aider de son expertise. Les remontées mécaniques ont donc présenté deux projets de télécabine à ALRV au mois de décembre passé.
«Nous avons fait nos propositions mais je
n’ai pas obtenu de réponse, précise Philippe
Magistretti, contacté début janvier. De son côté, ALRV nous a fait une proposition mais nous
ne sommes pas d’accord avec le responsable de
l’ouvrage qu’ils nous ont proposé. Comme aucun
accord n’a abouti à la date limite du 31 décembre que nous avions donnée, nous nous sentons
obligés, à CMA, d’imaginer une autre option.
Car nous ne voulons pas laisser l’est de notre domaine skiable sans remontée mécanique au départ d’Aminona. Nous continuons donc notre
planification et celle-ci pourrait concerner une
installation plus modeste, style télésiège, d’un
coût de 7 à 8 millions de francs.»
Reprise des négociations?
C’était la situation au tout début janvier.
Depuis, la porte-parole des investisseurs russes Anna Pozdnyakova est rentrée des vacances de Noël qui, pour les citoyennes et citoyens russes, se termine le 12 janvier. Elle
assure qu’il y a un malentendu: «De notre côté nous envisagions de reprendre la discussion
en janvier. Nous avons effectivement reçu leurs
propositions et nous avons amené la nôtre. Vous
savez, c’est nous qui avons le plus intérêt à construire rapidement cette télécabine. Car la cons-
truction de notre premier complexe hôtelier
d’ALRV à Aminona est commencée. Son ouverture est prévue pour 2018.» En réponse,
Philippe Magistretti a assuré qu’il laissait la
porte ouverte à toute nouvelle reprise des négociations: «Nous sommes prêts à reprendre les
discussions dès que nos interlocuteurs le demanderont.» Mais il réaffirme que CMA est obligé de parer à toute éventualité et donc de
commencer à préparer une solution alternative.
Neuf à treize mois
de procédure pour le dossier
Car pour faire une demande d’exploitation
à l’Office fédéral des transports (OFT), il faut
d’abord se mettre d’accord sur un projet. Une
fois le projet ficelé, la procédure de permis de
construire auprès de l’OFT prendra entre
neuf et treize mois, selon les indications du
directeur de CMA, Arthur Clivaz.
Si tout se passe au mieux, on peut raisonnablement espérer le démarrage des travaux
de la télécabine au printemps 2016. S’ils se
terminent en 2017, on sera encore dans les
temps pour l’ouverture du complexe hôtelier
d’ALRV en 2018. }
SIERRE Changement de direction au Théâtre Les Halles
Les directeurs partiront en fin d’année
Alexandre Doublet et Denis Maillefer diront au revoir à la direction du
Théâtre Les Halles le 31 décembre 2015. REMO
Denis Maillefer et Alexandre
Doublet l’ont communiqué jeudi en fin d’après-midi. Ils laisseront les rênes du Théâtre Les
Halles (TLH) de Sierre au 31 décembre 2015.
Une décision personnelle
prise dans le but de se lancer
dans de nouvelles aventures artistiques. «Nous pensons que ce
métier est un métier de cycle. On a
l’impression d’en avoir terminé
un, explique Denis Maillefer.
C’est bon que les directeurs changent. Personne ne peut garder le
même élan sur autant d’années.
Mais cela ne veut pas dire que
nous n’avions plus d’énergie. On
voulait seulement se rendre disponibles pour d’autres projets, avoir
des surprises.» Ecriture, enseignement, mise en scène à chacun ses envies et ses projets
pour le futur.
Quatre ans et demi
intenses
Au moment de quitter leurs
fonctions en fin d’année, les codirecteurs auront passé près de
quatre ans et demi à la tête du
TLH. «On a presque l’impression
que ça compte double. Il faut dire
que beaucoup de choses se sont
passées.»
Des années ponctuées de
spectacles novateurs mais accessibles à tous les publics. Avec
les huit personnes qui constituent l’équipe du Théâtre, le
duo de directeurs a su donner
une nouvelle impulsion au lieu.
«On a essayé de faire des spectacles novateurs. Nous avons eu la
chance d’avoir un public animé
par la curiosité, ajoute encore
Denis Maillefer. Il y a encore du
chemin à faire mais on a lancé
quelque chose. Il s’agira certainement de garder cette forme d’esprit mais d’aller plus loin ou
ailleurs.»
Une succession
à préparer
«Nous partons enfin et surtout
parce que cela va bien, au TLH.
L’équipe est belle, elle partage avec
nous une culture du travail, faite
de respect et d’exigence», ont-ils
encore indiqué dans leur communiqué.
Si le départ est annoncé, les
deux directeurs poursuivront
leur activité avec la même passion, promettant «la plus belle
des saisons pour 2015-2016».
Concernant la suite, Denis
Maillefer et Alexandre Doublet
disent déjà le préparer: «Nous
avons établi, en collaboration
avec les personnes impliquées
pour ce faire à la Ville de Sierre,
un calendrier idéal pour assurer
au mieux notre succession. Cette
succession devrait être connue
avant l’été, afin que nous préparions ensemble avec sérénité
l’avenir du TLH.»
} PFE/JJ/C

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