Les 27 et 28 juin - Le travailleur catalan
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Les 27 et 28 juin - Le travailleur catalan
1,80 C - N°3558 - Semaine du 27 juin au 03 juillet 2014 P-O L’hebdo communiste des Les 27 et 28 juin ! 2 l’édito de Roger Hillel Les rouges, des verts, des roses, et plus encore Les contours sont encore flous. La répartition des couleurs et leur importance sont encore hésitantes. Pour ce projet, ils sont plusieurs à tenir les pinceaux. C’est qu’il n’y a pas de « maître » et chacun tient à apporter sa trace originale. Rien d’étonnant à ce que des discordances s’expriment, voire à ce que cela bave un peu ici ou là, mais cela prend progressivement forme. Samedi dernier à Paris, des militants (CGT, FSU, Solidaires, socialistes, Attac, convergence des services publics…) et des responsables politiques ( Front de gauche, NPA ) ont échangé pendant plusieurs heures dans la perspective « d’un front le plus large possible pour une mobilisation de portée nationale à la rentrée ». Le week-end dernier dans l’Allier, à la veille de l’examen du budget rectificatif au Parlement, les socialistes « frondeurs », hostiles à la ligne Hollande-Valls, avaient organisé, sous l’impulsion de Gérard Filoche, un « rassemblement pour un sursaut de la gauche ». Des représentants du Front de gauche, des Verts et du NPA avaient été invités à leurs débats. Gérard Filoche, l’un des initiateurs de cette réunion, avait prévenu : « tout ne se réglera pas ici, l’affrontement entrer les deux mondes va être dur ». On sent de l’impatience, voire une certaine excitation. Les interpellations des « camarades socialistes » ne sont pas toujours tendres. Les couleurs crues sont préférées aux tons pastels. L’on sait aussi qu’il ne suffira pas de superposer les couches, encore faudra-t-il qu’elles s’imbriquent tout en ne se mélangeant pas. Et puis, pour appliquer les touches, il faut de la délicatesse, de la cohérence, de l’intelligence. L’apport du Front de gauche sera déterminant. Revenant sur le devant de la scène politique, JeanLuc Mélenchon s’est dit disposé à se placer dorénavant dans une « position plus fédératrice que je ne le fais à présent ». Une volonté approuvée par Pierre Laurent qui souhaite « fédérer la gauche non gouvernementale autour d’un projet et non d’une personne ». Il y a encore du travail à faire pour « construire des convergences entre toutes les forces de gauche qui ne se reconnaissent pas dans la politique gouvernementale pour construire une majorité alternative de gauche ». De cette affairement pluriel sortira-t-il une « œuvre », serait-elle inachevée, porteuse d’espoir, de rêve et de dynamisme ou une barbouille brouillonne et démobilisatrice ? Rien n’est encore joué. N°3558 Semaine du 27 juin au 03 juillet 2014 annonces - événements - rendez-vous EAS doit vivre Carte-pétition. Pour exiger que le gouvernement prenne ses responsabilités pour sauver EAS, la carte-pétition du PCF sera un des pivots de la Fête du TC. L’entreprise EAS, ce fleuron aéronautique du département, est menacée de liquidation si avant le 10 juillet prochain aucun repreneur ne s’est manifesté. Plus de 250 emplois et un savoir-faire industriel de grande qualité risquent de disparaître. Les communistes des Pyrénées-Orientales ont décidé de tout faire pour sauver ce site industriel. Ils ont édité une carte-pétition destinée à Arnaud Montebourg, ministre de l’Industrie et du Redressement productif. Comme le précise le texte de cette carte, « la liquidation d’EAS, site industriel, est un symbole de l’échec de la politique libérale d’austérité et de la concurrence libre imposée par l’Europe. Il faut en changer. » C’est pourquoi les signataires demandent au gouvernement de prendre ses responsabilités et d’imposer un repreneur industriel du secteur de l’aéronautique dans les plus brefs délais. Ils feront signer massivement cette carte-pétition durant la Fête du Travailleur Catalan, vendredi 27 et samedi 28 juin. Les cartes-pétitions seront recueillies dans une urne au stand de la Fédération du PCF pour être portées au Préfet au cours d’un rassemblement qui aura lieu mercredi 2 juillet à 18h30 devant la préfecture à Perpignan. René Granmont A l’appel du RESF 66 Rassemblement devant la préfecture, vendredi 27 juin à partir de 17h30 « La fin de l’année scolaire, soulagement pour beaucoup d’élèves, est source de stress pour les étrangers mineurs récemment devenus majeurs ou qui le deviendront au cours de l’été. À tout moment, à compter de leur majorité, ils peuvent en effet être renvoyés dans leur pays d’origine qu’ils ont, pour la plupart, quitté depuis longtemps. Le RESF a recensé 10 jeunes dans ce cas-là, sur Arago, Lurçat, Picasso, Villelongue dels Monts. Il a demandé et obtenu qu’une délégation soit reçue par le Secrétaire général de la préfecture sur leur problème spécifique. Le vendredi 27 juin à 17h30. Nous espérons obtenir un titre de séjour pour tous afin qu’ils puissent poursuivre sereinement leurs études en France au-delà de leur majorité. » Touche pas à mon repos dominical. La CGT et l’ensemble des organisations syndicales appellent à un rassemblement le 4 juillet de 12h à 14h devant la préfecture. Exposition à Banyuls sur Mer Hall de l’Hôtel de Ville Du 30 Juin au 15 juillet. « Toiles autour d’une étoile » Jeane Manson. Peintures de Chris Stevens et Guy Thomas. Peintures, objets du monde, Tenues de scène et accessoires. CD. DVD. Livres. . Expositionvente. Vernissage en présence de Jeane Manson lundi 30 juin à partir de 18h30. Horaires : 10h.-12h. / 15h -19h. Nocturnes les week-ends de 20h à 23h. Le Travailleur Catalan 44 av. de Prades - 66000 Perpignan Tél. 04 68 67 00 88 - Fax 04 27 50 15 33 Courriel : [email protected] Site internet : www.letc.fr Commission Paritaire N° 0414 C 84 621 N° ISSN 1279-2039 Gérant : Christian Diéguez Impression : Imprimerie Salvador Directeur de publication : 33 bd.d’Archimède - 66200 Elne (France) René Granmont Webmaster : Christian Diéguez Conception : Priscilla Beauclair Publicité : Richard Siméon Une : © Delgé illustration politique N°3558 Semaine du 27 juin au 03 juillet 2014 Le nécessaire débat sur le millefeuille Réforme des institutions. Le gouvernement veut éviter un grand débat populaire concer- 3 Coup de gueule De reniements en reniements... nant le regroupement des régions et la disparition des départements. Débat qui ferait apparaître une large opposition et pourrait mettre à mal cette réforme « hypocrite et dévastatrice » selon un responsable communiste. Souvenez-vous, le 22 janvier 2012 au Bourget, le candidat président déclarait avec des trémolos dans la voix : « Mon adversaire, c’est le monde de la finance ». C E omme prévu, le Conseil des ministres a présenté mercredi 18 juin les deux projets de loi de la réforme territoriale, l’un portant sur le découpage des régions, l’autre sur le transfert des compétences des départements. Cette réforme doit, selon le gouvernement, permettre de réduire les coûts du « millefeuille » administratif. Pourtant nombre d’analystes estiment qu’elle ne permettra aucune économie. Au contraire ! Ainsi l’agence de notation économique Moody’s écrit que la réforme « ne générera pas d’économies à court ou moyen termes ». Et l’Observatoire national de l’action sociale (Odas) estime que « la disparition annoncée des départements ne résoudra en rien le problème de financement de l’action sociale », ajoutant que « les usagers n’ont rien à gagner ». Les protestations ne faiblissent pas non plus du côté des élus locaux qui y voient surtout une grave remise en cause de la démocratie en éloignant encore un peu plus les pouvoirs du regard des citoyens. Même chose du côté des syndicats, la CGT dénonçant « un grand Monopoly qui va impacter les conditions de travail des salariés », FO regrettant une réforme faite « à la va-vite et sans concertation » et l’UNSA n’admettant pas qu’elle se fasse « totalement hors du débat public ». Un rejet populaire Car contrairement aux affirmations péremptoires de certains ministres, cette réforme n’a plus aujourd’hui l’assentiment d’une majorité de nos concitoyens. Si, d’après les sondages, 60 % des Français en étaient parti- sans en avril avant que la discussion publique soit ouverte, ils sont depuis le début du mois de juin entre 54 et 56 % à s’y opposer. On imagine dans quel état finirait la réforme si elle faisait l’objet d’un large débat démocratique et d’un référendum. C’est d’ailleurs ce que demande de plus en plus d’élus, y compris au sein du parti de Manuel Valls. On comprend alors pourquoi le secrétaire d’État André Vallini a précisé : « Le gouvernement ne souhaite pas ouvrir des débats sans fin car la réforme est attendue depuis longtemps et doit être menée sans perdre de temps. » En un mot, pour éviter toute contestation, le gouvernement a choisi de faire passer cette réforme à la hussarde. Mais il y a fort à parier que la messe n’est pas dite. R.G. De formidables saltimbanques Intermittents. Les précaires du spectacle ne désarment pas. Le gouvernement manœuvre en recul. S ans les intermittents, il n’y aurait pas de concerts - théâtre - cinéma, pas de festival, et tout simplement, pas de création artistique... À travers la défense de leur régime d’intermittence, c’est pour la culture qu’ils se battent depuis deux mois. Ce régime particulier, basé sur la solidarité interprofessionnelle, qui tient compte de la discontinuité de l’emploi propre à ces métiers, est devenu inacceptable pour le patronat qui rêve d’une société d’où soit exclue toute idée de contrat social. La convention qu’il a imposée le 22 mars, à l’issue des négociations de l’Unedic, a été avalisée par la CFDT, FO et la CFTC, la CGT s’y opposant résolument. Du coup, le gouvernement, prétextant de son « respect du dialogue social », vient de confirmer qu’il se devait d’agréer cette convention dont il sait bien qu’elle aggrave encore le « protocole » du 26 juin 2003 qui avait déclenché l’annulation des festivals d’été. Pour désamorcer la réaction prévisible des intermittents, Manuel Valls a annoncé plusieurs mesures pour « apaiser les craintes et se donner les moyens d’une vraie refondation » du statut d’intermittent. Dans la foulée, il s’est fendu d’une déclaration d’amour pour la culture, étayée par la promesse que les crédits alloués à la création et au spectacle vivant seront « maintenus intégralement en 2015, 2016 et 2017. » Il a aussi annoncé que trois personnalités avaient été chargées d’une mission pour redéfinir le statut d’intermittent du spectacle avec l’objectif de mettre en place « un cadre enfin sécurisé et stabilisé. » À propos du différé d’indemnisation* aggravé par la nouvelle convention, il de- vrait être financé par l’État dès le 1er juillet. Mais, si dans l’immédiat certains intermittents ne ressentiront pas les effets de sa mise en place, lesquels en seront les bénéficiaires et pour combien de temps ? Pour la CGT-spectacle, même si cette prise en charge devait être pérennisée, elle préfigurerait une sortie des intermittents du régime de l’assurance-chômage, ce que « souhaitent le Medef et la CFDT depuis des années. » Très largement insatisfaite, la CGT-spectacle a appelé à une « grève massive » pour l’ouverture du Festival d’Avignon, le 4 juillet, et reconduit son préavis pour tout le mois de juillet : « Si le gouvernement ne nous entend pas pour sortir un plan d’apaisement équilibré et durable qui prenne en compte nos propositions, l’été ne se passera pas normalement ! ». Roger Hillel t puis, on apprend qu’après avoir pris comme secrétaire général de l’Elysée l’ancien ministre sarkozyste Jean-Pierre Jouyet (dont les courtisans disent que c’est lui le vrai patron au gouvernement…), François Hollande a recruté Laurence Boone comme conseillère pour les affaires économiques. Cette dame, qui était l’économiste en chef de la Bank of America Merrill Lynch, est connue comme une farouche partisane du libéralisme le plus total. Même Jean-Marc Sylvestre, l’inénarrable commentateur financier que personne ne peut accuser de la moindre bribe de pensée de gauche, déclare en parlant de madame Boone qu’elle est « encore plus à droite que Macron », son prédécesseur dont il dit qu’il était « celui qui portait la parole des marchés et qui avait l’oreille des entreprises ». Et bien, de reniements en retournements de veste, le Président est aujourd’hui copain comme cochon avec son adversaire d’hier. Et comme ce n’est pas le monde des banques et des requins de la finance qui a changé… comment peut-on, quand on est de gauche, encore le défendre ? S’il fallait une preuve supplémentaire que François Hollande est aujourd’hui aussi à gauche que le Pape est bouddhiste, le nom de celui qui est proposé au poste crucial de Défenseur des droits est éloquent : Jacques Toubon. Oui, ce vieux cheval de retour de la droite la plus réactionnaire, celui-là même qui s’est opposé à la loi d’abolition de la peine de mort de Robert Badinter, opposé à la dépénalisation de l’homosexualité, opposé à la création du délit de révisionnisme, celui qui n’a cessé de se montrer favorable aux commandos anti-IVG. S’il est vrai que, comme le chantait Jean Ferrat, « la porte du bonheur est une porte étroite », il est évident aujourd’hui que, pour François Hollande, « c’est la porte à droite », complètement à droite, totalement à droite… René Granmont *Selon cet accord, les intermittents paieront davantage de cotisations sociales (de 10,8 % à 12,8 %), et seront soumis à un «différé d’indemnisation» : en clair, ils devront attendre jusqu’à cinq semaines pour toucher leur indemnité, excepté pour les revenus inférieurs à 8 500` par an, du coup certains vont se retrouver sans revenu. http://orta.no-ip.biz/fotorouge/afficher-photo?id=24228 politique N°3558 Semaine du 27 juin au 03 juillet 2014 Chez les cheminots : où en est-on ? Social. Après plus de 10 jours de grève reconductible des cheminots, le mouvement a été suspendu dans les P.O. Des questions légitimes peuvent se poser, mais une certitude s’impose, un sursaut social est en cours. Et c’est tant mieux ! E n ce début de semaine, après un mouvement qui a été lancé chez les cheminots par la CGT et SUD depuis le 10 juin, il faut être prudent et circonspect sur ce qu’on peut écrire sur l’action en cours, sur les différentes appréciations de la situation, sur les avancées obtenues ou pas. On est à la croisée des chemins. Quand on a les mains dans le cambouis de l’action sociale, il n’est jamais facile d’avoir l’approche distanciée qui, au-delà de l’enthousiasme, ou de l’inquiétude, du moment va permettre de mesurer ce qui s’y gagne ou s’y perd, cela d’autant plus que l’histoire est encore à faire. Le tangible Commençons donc par le tangible, le vérifiable. Le vote du projet de loi à l’Assemblée nationale est prévu pour le mardi 24 juin. À la demande syndicale du retrait du texte, le gouvernement a répondu par un refus. Des amendements ont cependant été votés, à l’initiative des députés communistes, qui vont dans le sens d’une plus grande unité du service public, puisqu’ils renforcent la prééminence de la structure qui rassemble Réseau ferré de France et la SCNF-Mobilité. Cette structure publique, dénommée SNCF, aurait pour rôle de chapeauter les deux établissements publics. Dans ces trois entités, les salariés recevraient une feuille de paie unique, bénéficieraient des mêmes conditions sociales et éliraient des représentants syndicaux communs. La création d’un comité central d’entreprise au niveau du groupe viendrait parachever l’édifice. Sur la dette de la SNCF, les résultats semblent moins nets : règle d’or du non - dépassement des budgets et réflexions pour trouver de nouveaux financements. Sur les perspectives d’ouverture à la concurrence, sur les menaces de privatisations, les craintes demeurent, mais rien de nouveau dans les textes ! L’enfumage ? Et puis il y a les appréciations possibles de ces amendements. Ils ne semblent pas signifier que les besoins d’une réforme ferroviaire d’ampleur, pour retrouver un service public qui réponde aux besoins de la nation, soient véritablement pris en compte, même si certains ont le sentiment qu’ils modifient quelque peu l’équilibre du texte. Signe de ces difficultés, les différentes attitudes des AG de personnels face aux décisions à prendre de poursuite ou de suspension du mouvement, l’insistance mise sur la nécessité de poursuivre l’action sous d’autres formes, les rendezvous qui sont donnés, en particulier le 26 juin. Il y a aussi la virulence du vocabulaire de Gilbert Garrel secrétaire général de la CGT cheminots qui parle d’« enfumage ». Au-delà des mots, l’histoire n’est pas écrite ; et la mobilisation des personnels a clairement montré qu’elle ne sera pas écrite sans eux. L’action de ce mois de juin, pour le mouvement social, est un coup de tonnerre dans un ciel qui, pour ne pas être serein, restait quelque peu atone devant l’avalanche de cadeaux faite au patronat, devant les coups portés aux salariés, aux retraités. L’aspiration à une autre politique socio-économique s’inscrit dans la détermination, l’unité, la démarche démocratique, les exigences manifestées par les cheminots, comme dans la lutte des intermittents, comme dans la volonté populaire de voir l’humain mis à la seule place qui doit être la sienne : la première. J.-M. P. Mi chèvre-mi chou Transition énergétique. Les grandes lignes du © 2. L ’avant projet de loi présenté par Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, postule une transition énergétique qui vise à « préparer l’après pétrole et à instaurer un nouveau modèle énergétique français ». Les ambitions affichées auraient été plus crédibles si des mesures concrètes et chiffrées avaient été annoncées concernant en particulier l’habitat et les transports. Il faut rappeler que ces deux secteurs sont les plus forts contributeurs des émissions de gaz à effet de serre et les premiers consommateurs d’énergie : l’habitat pour 44% de l’énergie totale et les transports pour 25 %. À cet égard, dans le projet de loi, les problème majeurs que sont les transports collectifs, le fret, l’intermodalité… sont évacués au profit de la seule promotion de la voiture électrique. Certes, ce n’est pas secondaire : installation de sept millions de bornes de recharge d’ici à 2030 ; prime jusqu’à 10 000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique en cas de mise au rebut d’un véhicule diesel et enfin, au moment du renouvellement des flottes de voitures de projet de loi ont été dévoilées. Quelques avancées mais pas de bouleversements. © FredArt l’État et des établissements publics, remplacement d’un véhicule sur deux par un autre électrique. S’agissant de l’habitat, on ne trouve pas dans ce projet l’objectif de niveau de performance énergétique à atteindre pour la rénovation du parc bâti (isolation thermique). Par ailleurs, la promesse du président de la République de lancer un plan pluriannuel de rénovation de l’habitat nécessitant de trouver entre 10 et 15 milliards a été abandonnée. Economie d’énergie, augmentation de la part des énergies renouvelables La transition énergétique prônée par Ségolène Royal repose finalement sur les économies d’énergie, le but étant de réduire la consommation énergétique finale de 50% en 2050 par rapport à 2012, et sur la baisse de la consommation des énergies fossiles de 30% dès 2030, toujours par rapport à 2012. Sont envisagées, la création d’un « chèque énergie » pour les ménages les plus modestes, de nouvelles aides pour les travaux de réno- vation : allégement à hauteur de 30% du montant des travaux engagés entre le 1er septembre 2014 et le 31 décembre 2015, et éco-prêt à taux zéro relancé à partir du 1er juillet 2014. L’autre orientation est de baisser progressivement la part du nucléaire dans le mix énergétique au profit des énergie renouvelables. La part de ces dernières devra atteindre 32% en 2030, contre 13,7% en 2012, alors que celle du nucléaire passerait de 75% à 50% en 2025. Beaucoup de points encore flous seront peut-être précisés lorsque le projet plus détaillé sera examiné par la Commission nationale sur la transition énergétique, puis par le Conseil économique, social et environnemental et enfin par le Conseil d’État. Ce n’est qu’à l’issue de ce parcours qu’il pourra venir sur la table du Conseil des ministres avant d’entrer dans l’Hémicycle pour un examen qui commencera probablement au début de l’année 2015. R.H. © George Bartoli 4 dans le département 5 N°3558 Semaine du 27 juin au 03 juillet 2014 Une étape franchie ? Pédiatrie en Cerdagne. Dans ce long et lent parcours de « réorganisation » de l’activité de soins pédiatriques sur le plateau Cerdan, avec la menace pesante de suppression de lits, une nouvelle étape semble avoir été franchie ce Vendredi. Une rencontre avec le ministère a bien eu lieu. Les salariés étaient présents, ainsi que M. Armengol, représentant les élus. I l s’agissait d’une visioconférence, en présence de la directrice régionale de la santé, en charge du dossier, Mme Aoustin. Les débats se sont déroulés sans entrave. M. Pucheu, conseiller auprès du ministère s’est exprimé et, sans apporter de réponses claires quant au volume de l’activité à venir, n’a pas fermé la porte à un développement possible du projet. Il a débattu. « Douchés » par les nombreuses réunions précédentes (préfecture, ARS) sans comptes-rendus ni décisions, les salariés ont demandé en préalable « la rédaction écrite d’un compte rendu écrit de la réunion ». Ils l’ont obtenue. La balle dans le camp de l’ALEFPA Les questions d’équilibre territorial, d’emplois, et de réponses sanitaires aux besoins ont été portées par les représentants des salariés auprès de M. Pucheu, reprenant sa déclaration : « l’évaluation des besoins est en cours et une augmentation des capacités est envisageable, au-delà de ce qui est prévu aujourd’hui ». Ils précisaient ensuite leurs savoir faire, les 54 000 journées/an réalisées et l’urgence de préserver les emplois dans un secteur déjà sinistré. « 160 lits (217 aujourd’hui) seulement représente déjà une baisse et un gros effort ». M. Armengol, sollicité, évoquait, lui, le maintien de 174 ETP (équivalent temps pleins) en terme d’emplois. Notant les avancées réalisées à propos de la collaboration des différents établissements, aboutissant à l’idée d’un « pôle commun », Mme Aoustin entrait dans le concret, soutenant les consultations de jour en plaine à propos de l’obésité et des maladies respiratoires, « une aide pour évaluer les besoins », et réfutant l’idée d’hospitalisation complète sur Perpignan, parlant de 130 lits pour commencer. M. Pucheu rappelait alors que l’ALEFPA était aujourd’hui le promoteur du projet, et qu’il fallait travailler avec lui et convaincre le promoteur. Avec prudence. Précisant ensuite quelques points et jugements approuvant l’idée de pôle d’excellence, il déclarait nécessaire une stratégie nationale, déclarant le projet intéressant et d’avenir. Mme Aoustin concluait : « Nous devons rencontrer l’ALEFPA dans le calme, (…), je vous tiendrai informés... ». Michel Marc Enième épisode pour l’avenir des centres de santé de la Côte Santé. Jeudi 19 juin, les C ’est à l’appel de l’association de lutte contre la délocalisation du centre de santé de Cerbère et des syndicats CGT et FO, que les salariés en grève se sont réunis place de Catalogne. Dans le même temps, une délégation de salariés et de leaders syndicaux était reçue par Mme Aoustin, directrice de l’agence régionale de santé (ARS). Les manifestants étaient bientôt rejoints par les cheminots en grève. « Nous sommes dans la même démarche de défense du service public ». Tous se sont ensuite dirigés en un bruyant cortège vers le siège de l’ARS, bloquant le boulevard Mercader. « Le projet de délocalisation découle directement de la loi Hôpital santé territoire de 2007 qui pose le principe d’une mutualisation des moyens en vue de faire des économies » expliquait une aide-soignante. Rejeté une première fois par l’ARS, le projet du transfert du centre de Cerbère sur Perpignan a été repris par Marisol Touraine. Puis, au vu de la mobilisation, suspendu jusqu’aux élections, avant de revoir à nouveau le jour. Depuis le début du projet, les salariés demandent une table ronde afin de démontrer la viabilité du centre. Mais « on ne nous écoute pas » se plaint une aide médicale. « Il n’a jamais été question de mesures de compensation, de reclassement ou autre . » Il semble qu’enfin les salariés aient été entendus : l’arrêté de délocalisation a été une nouvelle fois suspendu et la création d’un comité de pilotage a été actée. Les syndicalistes s’en félicitent : « enfin la mise en place d’une négociation ! », mais restent prudents d’autant © Alain Coudert salariés en grève du centre de santé Bouffard-Vercelli de Cerbère se sont rassemblés place de Catalogne pour demander, une fois de plus, le maintien du centre sur Cerbère. plus que l’ARS a précisé que tout devait être bouclé avant la fin de l’année. L’avenir du centre hélio-marin de Banyuls reste lui, beaucoup plus incertain, étant donné sa vétusté et les frais à engager. On en saura un peu plus le 18 juillet, date de la première réunion du comité de pilotage. A.-M. D. 6 N°3558 Semaine du 27 juin au 03 juillet 2014 Pas terminé Cheminots. Dans le département, le mouvement a été fort et la grève suivie. Le travail a repris, mais pas la lutte « d’intérêt général ». Julien Berthelemy, un des responsables CGT, se livre. Le Travailleur Catalan. Les cheminots ont mis fin à la grève, dans le département. Comment les choses se sont-elles passées ? Julien Berthelemy. La grève n’est pas terminée. Les cheminots ont décidé de suspendre le mouvement car le rapport de force au niveau national n’était plus en notre faveur. À Perpignan, du premier jour (le mercredi 11 juin) jusqu’au mercredi suivant, le nombre de grévistes participant aux AG n’a cessé d’augmenter et le vote pour la reconduction se faisait quasiment à l’unanimité chaque jour. Il y a eu de bons débats concernant les enjeux autour de la réforme du système ferroviaire.Tout au long de la grève, les cheminots sont restés sereins, unis et déterminés pour une autre réforme du système ferroviaire. T.C. Considérez-vous que le problème reste entier et qu’il faudra poursuivre le mouvement sous d’autres formes et dans le temps ? J.B. En effet, le mouvement n’est pas terminé. Le gouvernement s’est plié aux exigences de l’UE, qui veut une séparation totale entre le gestionnaire unique d’infrastructure (GUI) et l’entreprise historique SNCF afin d’ouvrir totalement le système ferroviaire à la concurrence. En créant 3 EPIC, le gouvernement a menti aux Français en annonçant la réunification du système. Après cette réforme, il y aura de nombreuses négociations pour la nouvelle convention collective et les conditions de travail des salariés du rail. Il y aura donc la nécessité pour les cheminots de se mobiliser, sous différentes formes, afin de peser un maximum sur les négociations. T.C. Chacun l’a senti. Un tel acharnement médiatique contre la grève est nouveau. Il a pollué une vraie rencontre avec les citoyens, sur les contenus et sur l’intérêt général. Comment les cheminots ont-ils ressenti cet aspect ? J.B. Depuis le début du mouvement, la direction de la SNCF et le gouvernement ont stigmatisé les cheminots. Aidée par les médias, elle a minoré les chiffres de grévistes. Enfin, comment croire que 15% de grévistes puissent bloquer 80% des trains sur l’ensemble du territoire ! Les cheminots sont amers. Il n’y a pas eu de vrai débat. sur la réforme du système ferroviaire à part ceux menés par les cheminots. C’est vraiment désolant. Mais les questions se poseront, un jour ou l’autre. Propos recueillis par M.M. T.C. Quelle appréciation sur le dénouement provisoire à l’Assemblée nationale portez-vous? J.B. On sait que la loi sera votée, malgré les quelques amendements adoptés. Il n’y a pas eu de débats, pas plus dans les territoires qu’au Parlement. Dans le département, aucun parlementaire n’a été capable de nous expliquer les enjeux de la réforme. Il n’y a pas eu de débats portant Physionomie des établissements scolaires du département Education. Le lycée d’Argelès et le nouveau collège de Millas ouvriront leurs portes à la rentrée 2015. Ces ouvertures vont forcément impacter les autres établissements du département. On sait depuis le 5 juin, lors d’une réunion entre les syndicats et les services de l’Éducation nationale, ce que sera le secteur de recrutement du lycée d’Argelès et donc ses conséquences sur le lycée de Céret et Blum (lycée hôtelier de Perpignan). Ce sont les élèves domiciliés à Banyuls, Cerbère, Collioure, Palau, Port-Vendres, St André et Sorède qui iront au lycée d’Argelès. Un premier changement : la nouvelle norme pour intégrer un lycée ne sera plus, dés 2015, le collège du secteur, mais le domicile des parents. Ce qui permettra d’éviter les stratégies « élitistes ». En tout cas, Argelès ouvrira avec 8 classes de seconde générale, avec un prévisionnel de 213 élèves. Les communes de secteur du lycée de Céret seront : Arles, Céret, Montesquieu, Villelongue-dels-Monts, Banyuls- Impact de l’ouverture du collège de Millas Le 12 juin, le Conseil général, lors d’une réunion avec les syndicats d’enseignants, a confirmé l’ouverture du collège de Millas à la rentrée 2015 malgré les retards des travaux, de la 6ème à la 3ème. Ce nouveau collège devrait permettre une respiration pour les collèges d’Ille, © www.lr-amenagement.fr dels-Aspres, Tresserre. Avec une seconde nouveauté : les parents des communes de St-Génis, Laroque, Brouilla, St Jean-Lasseille, Fourques, Llauro, Passa, Tordères, Villemolaque auront le choix. Le lycée de Céret devrait donc se Saint-Estève, Le Soler et Rivesaltes. Actuellement, ces collèges sont à saturation : Ille, 806 élèves. SaintEstève, 993 élèves. Rivesaltes, 882 élèves. Le Soler, 637 élèves. Diverses hypothèses ont été évoquées. La plus probable serait de rattacher Néfiach, Corneilla et StFélieu d’Amont à Millas, et Villeneuve-de-la-Rivière au Soler. Corbère et Corbère-les-Cabanes restant sur Ille. Avec le choix laissé aux familles pour les élèves ayant débuté leur scolarité dans un autre établissement. On arriverait ainsi à des effectifs équilibrés : Millas, 502 élèves. Le Soler, 563. St-Estève, 776. Rivesaltes, 727. Ille, 605. La décision définitive sera prise lors du CDEN du 2 juillet. A.-M.D. situer autour de 253 élèves, soit 7 classes de seconde à 35 élèves par classe. Deux de moins qu’actuellement. Le déficit pourrait être compensé par la création d’une filière STI (Sciences et Technologies de l’Industrie et du Développement Durable). En ce qui concerne Blum, le lycée hôtelier perpignanais, des questions se posent sur son avenir. D’importants travaux sont prévus jusqu’en 2019. Les 130 élèves des filières « esthétique et coiffure » resteront-ils sur place ? L’intention de faire de Blum un lycée spécialisé dans les services à la personne à terme sera-t-elle respectée ? Des questions restent en suspens pour Lurçat, qui accueille les collégiens d’Elne (a priori pas de dérogation possible sur Argelès) et Arago menacé du transfert de son BTS tourisme sur Argelès. © EHPAD Impact de l’ouverture du lycée d’Argelès sports N°3558 Semaine du 27 juin au 03 juillet 2014 Flash du XIII Super league Le seul match en retard du championnat a été disputé la semaine dernière. Le champion sortant Wigan n’a eu aucun souci face à Widnes, prenant ainsi la tête de la poule. Vendredi dernier, le club en crise, Bradford, limité techniquement, a vu, si l’on peut dire, ses espoirs s’envoler devant Hull KR, 44 à 18. Wakefield a réalisé la meilleure opération en battant Wigan 36 à 28. St Helens en battant Castelford 38 à 16, reprend la tête de la poule devant Leeds vainqueur à Widnes, 38 à 28. Au match des Drags, présence de Claude Onesta, sélectionneur de la France en Hand-Ball. Prochaine journée : jeudi : Hull KR – Huddersfield ; vendredi : Wigan – St Helens Bein ; samedi : London – Widnes et Castelford – Salford ; dimanche : Wakefields – Hull FC et Warringon – Bradford. Dimanche 16h sur Radio-Bleue Leeds – Dragons Même à domicile, les samedis se suivent, mais ne se ressemblent pas. Mais ne faisons pas la fine bouche, car des prestations comme celle devant St Helens, ne se renouvellent pas souvent. Cette victoire, même à l’arraché, est à considérer comme un pas de plus vers la qualification. Ce 16 à 4 aux citrons, après un essai lumineux d’Escare, était une bonne chose. Dans un match, tout est à considérer, ça fait partie des aléas. La suite devait le montrer, car la chaleur n’avait pas de mise sur l’abnégation anglaise. L’on s’en est aperçu, car Hull donna des soucis aux locaux avec 2 essais en 10 minutes et une remontée à 4 points. Jusqu’au bout, on trépigna, et la dernière action anglaise échoua pas loin de la ligne d’essai. Les Dragons alignaient une belle équipe avec la rentrée du nouveau venu, Williams, cela dit, on eut des essais de valeur par leur conception, et la 7eme place est conservée après les résultats des autres POMPES FUNÈBRES équipes. Notre formation a tous les éléments nécessaires pour continuer sa marche en avant, tout en sachant que ce voyage sera plein d’incertitudes. Car Leeds, après deux défaites consécutives, est allée gagner à Widnes, montrant qu’elle possède un dispositif complet, permettant aux piliers Peacock et Leulai d’attendre la venue des Dragons qui ont oublié, façon de parler, le 40 à 12 subi à Brutus, lors du match aller le vendredi 28 février. Par rapport à cela, 5 joueurs qui opéraient ne sont pas dans l’effectif pour cette confrontation. On connaît la valeur de cette brillante équipe. Sa marche en avant, avec des finisseurs qui ne passent pas inaperçus, comme Escare, Oldfield, Duport, et puis, le jeu d’ensemble, malgré quelques aléas, plait. À vous messieurs de le confirmer. Leeds est avisé. XIII Catalan : 80 ans Avant le match à 18h de Brutus la journée a été consacrée à l’équipe-phare de Perpignan qui pendant des décennies a porté le drapeau sang et or. A 10h, beaucoup de monde était présent pour un hommage aux grandes figures et à la nouvelle tribunes est dédiée à un grand du XIII, PuigAubert. D’autres salles auront les noms de Galia, Comes, Déjean, Zamora. De nombreux joueurs de toute génération étaient présents, Bourreil, Caillens, Truquet, Bardes, Larrue et plus près des époques plus récentes Prunac, Berneau, Cologni, Jorda, Laforge, Delaunay, Guash, Montgaillard. Quel rassemblement émouvant. Après ces inaugurations, prises de paroles du président et de la présidente du Conseil général, du maire et d’autres élus, les présents se retrouvèrent pour un apéritif offert, puis un nombreux public s’est rendu au parc Ducup de Toulouges pour un repas familial et beaucoup de retrouvailles. Le XIII Catalan on ne l’oublie pas. Robert Escaro POMPES FUNÈBRES DU ROUSSILLON MAISON 24h/24 GUIZARD 8, Place Gambetta - 66000 PERPIGNAN Tél. : 04.68.51.30.20 - Fax : 04.68.34.32.82 DE PÈRE EN FILS DEPUIS 1925 «Chili» de Claude Bartoli, éditions Privat «La victoire de Jaurès», Charles Silvestre, éditions Privat. www.pompes-funebres.fr «Le liseur du 6h27», Jean-Paul Didier Laurent, éditions du Diable Vauvert (coup de cœur, ‘roman de l’été’). 7 8 dans le département N°3558 Semaine du 27 juin au 03 juillet 2014 Ministère de la Ville. La ministre, Najat Vallaud-Belkacem, a présenté la carte des 1300 quartiers sélectionnés sur l’unique critère de la pauvreté des habitants, qui bénéficieront des « contrats de ville », et pour 200 d’entre eux, des programmes de rénovation urbaine. C ette réforme rassemble tous les dispositifs précédents : ZUS, CUCS, ZRU, ZFU... en une seule carte de 1300 quartiers prioritaires. Le seul critère de sélection est la faiblesse du revenu des habitants. Le but de la réforme est, selon le ministère de la Ville, de mettre un terme au saupoudrage de ses moyens. Ont ainsi été retenues les zones où plus de la moitié de la population vit avec moins 11 250 `par an, soit 60% du revenu médian national. Les communes éligibles se trouvent pour certaines en milieu rural et pour d’autres en zones « rurbaines », comme on dit maintenant. C’est le cas de Dax, Foix, Pamiers, Guéret, Marmande, Ville- neuve-sur-Lot… ou Elne. « C’est la réalité de la pauvreté en France, loin d’être cantonnée aux territoires périphériques des grandes villes, qui apparaît ainsi au grand jour », commente la ministre de la Ville. Les fonds du ministère de la Ville, 400 millions d’`, représentent à peine une trentaine d’` par habitant pour la SeineSaint-Denis par exemple. Mais figurer sur la liste, permet aussi de demander à entrer dans le programme de rénovation urbaine, doté quant à lui de moyens importants. 200 quartiers « présentant les dysfonctionnements urbains les plus lourds », se partageront une enveloppe de 5 milliards d’` pour rénover les territoires et un in- vestissement à long terme de 20 milliards d’` sur 10 ans. Dans ces contrats de ville, deux nouvelles priorités : la sortie de la pauvreté des mères, « avec des programmes innovants pour l’accueil des enfants et l’accompagnement des familles » et l’obligation pour les bailleurs sociaux, sur sollicitation des préfets, à assurer un « service minimum » pour répondre aux problématiques de qualité de vie dans certains de ces quartiers. Sans doute une source de contradictions pour des nouvelles municipalités de droite qui, comme à Elne, ont décidé de bannir toute action sociale. Enelji Elne classée parmi les deux villes les plus pauvres du département Entretien. Avec les nouveaux modes de calculs, dans les Pyrénées-Orientales, seules Perpignan et Elne se retrouvent dans le « nouveau dispositif ». Le Travailleur Catalan a demandé à Nicolas Garcia, maire d’Elne de 2001 à 2014, de commenter l’entrée d’Elne dans ce nouveau classement. « D ès mon élection en 2001, j’ai alerté population et pouvoirs publics sur la gravité de la situation, depuis je n’ai cessé de le faire. Durant les 13 dernières années, la situation s’est un peu améliorée, surtout concernant les ménages. Nous sommes passés de 33% qui payaient l’impôt sur le revenu en 2001 à 36% en 2013, la moyenne départementale étant de 39%. Cette évolution est essentiellement due à l’installation dans les nombreux nouveaux lotissements créés, de familles bénéficiant d’un revenu un peu supérieur à la moyenne. Mais cela ne remplace pas le retour d’une activité économique liée à la production, à l’agroalimentaire et à la petite industrie qui contribuerait à régler le problème de l’emploi et du coup élèverait le revenu moyen des illibériens. À la fin des années 70, Elne était encore une des villes les plus riches du département. Mais au tout début des années 80, avec l’entrée de l’Espagne et du Portugal dans le marché commun de l’Union Européenne, 95% de nos exploitants agricoles (il y en avait près de 300) et 100% des expéditeurs de fruits et légumes (il y en avait près de 40) ont disparu, tout comme l’es- sentiel de l’activité agroalimentaire (conserverie et usine de cagettes) qui générait autour de 1300 emplois à la pointe. Déjà en 1999, une étude économique et sociale sur notre commune avait été réalisée par la caisse d’Epargne. La gravité de la situation m’avait frappé. Voilà le résultat de politiques libérales, menées depuis des décennies par la droite mais aussi par la gauche socialiste au plan national et européen. Elles ont favorisé toutes les concurrences, tous les abandons et la levée de toutes les barrières... mais aussi les bas salaires, les petites retraites pour le monde agricole (paysan ou ouvrier). Aujourd’hui les résultats sont là : une majorité de ménages illibériens vit avec moins de 11 250` par mois et c’est ce qui vaut à notre ville ce classement. Le nouveau dispositif gouvernemental peut aider la commune et inciter, par des aides financières importantes, des entreprises à venir s’y installer et y créer des emplois, cependant si l’on ne change pas de politique en France et en Europe, je ne crois pas beaucoup à une inversion de tendance. » Enelji © thierry llansades Les nouveaux contrats de ville 10 dans le département N°3558 Semaine du 27 juin au 03 juillet 2014 v u u , d n e t n e , Lu Réforme Territoriale (2) : C’est sur les terres du préRéforme Territoriale (1) : Les chasseurs du Languedoc-Roussillon ne veulent pas entendre parler de la fusion avec Midi-Pyrénées. Les représentants des 120 000 fusils et cannes à pêche de la région épousent la cause de Bourquin avec lequel ils entretiennent les meilleures relations. C’est après un débat sérieux que les instances cynégétiques du Languedoc et de Catalogne nord réunies à Perpignan se sont positionnées clairement contre la réforme territoriale sident du Conseil régional Languedoc-Roussillon que Manuel Valls est venu montrer sa fermeté sur le regroupement des régions. Pour le ministre de l’Intérieur, invité à une paella de militants socialistes dans l’Aude, « tenir, c’est gouverner ». Persuadé que la politique qu’il mène est de gauche, Valls s’est hasardé à affirmer que « les Français souhaitent qu’il tienne bon », ce qui n’est confirmé par aucun sondage. Dans ses convictions et allégations, le Premier ministre a reçu des soutiens de poids avec André Viola, le président du Conseil général de l’Aude, qui du coup valide la disparition de l’institution qu’il préside et avec Philippe Saurel, maire de Montpellier, qui entérine la perte du statut de capitale régionale pour la ville où il vient d’être élu. Avec Christian Bourquin, ces deux-là n’auront pas affaire à un ingrat. Rififi à l’UMP 66. Le torchon brûle à l’UMP entre Réforme Territoriale (3) : Comme de bienentendu, Martin Malvy président de la région Midi-Pyrénées est hyper favorable à la réforme territoriale et en particulier à la fusion avec le Languedoc-Roussillon. Un tantinet donneur de leçons lorsqu’il lance à l’attention de Christian Bourquin : « les territoires dont nous sommes les élus ne nous appartiennent pas », Malvy sait aussi que lui-même ou un autre élu de Midi-Pyrénées conserverait la présidence de la « méga région » qui serait accouchée par la nouvelle réforme territoriale et que dans la logique de concurrence entre territoires, portée tant par l’Union européenne que par le projet français de réforme territoriale qui répond aux exigences ultralibérales, Toulouse en serait la capitale incontestable. La ville rose captera l’essentiel des maigres moyens financiers qui seront mis à disposition. Les jeunes UMP pas plus malins que certains vieux dirigeants socialistes. François Fernand Siré député UMP, ex maire de Saint Laurent de la Salanque, et Alain Ferrand le premier magistrat du Barcarès. Les deux hommes sont adhérents du parti de Sarkozy et Copé mais, à coup sûr, ne passeront pas leurs vacances ensemble. Le grand député a demandé aux instances du parti de la droite populaire, l’exclusion du petit maire. La raison du courroux de l’ex édile est que Ferrand aurait soutenu un autre candidat que lui à Saint Laurent de Salanque, tant aux municipales qu’aux cantonales. En vertu de quoi, il réclame l’exclusion du maire du Barcarès. La réponse de la direction départementale de l’UMP, qui n’avait vraiment pas besoin de ça, avec la cacophonie qui règne à Paris, a pu surprendre le seul député UMP du département. La fédération dirigée par François Calvet qui a ouvert la porte à sa succession et qui avait sans doute joué un rôle aux sénatoriales pour que le clan Ferrand vote Calvet-Bourquin, a rappelé à Fernand Siré que lui-même n’avait pas été clair lorsqu’aux municipales il avait été à Saint Cyprien soutenir une candidate face à Thierry Del Poso candidat investi par l’UMP. Lietta, l’éternel et ineffable jeune UMP, a une vision de la réforme territoriale voisine de celles de Valls, Hollande et quelques autres cadors nationaux du PS. En effet, avec lui les jeunes UMP des PO se prononcent pour la disparition immédiate des Conseils généraux, c’est-à-dire dès les prochaines élections régionales. Ils se prononcent aussi contre la maigre part de proportionnelle qui demeurait encore au scrutin régional et en appelle à l’élection du conseiller régional au scrutin universel direct (comme pour les cantons) c’est-à-dire le pire qu’il soit pour la démocratie. Heureusement que le vieux conseiller général UMP Jean Rigual, a sauvé l’honneur en s’indignant, aux côtés d’Hermeline Malherbe, contre la disparition des Conseils généraux. Dans une émission de Polac, Renaud avait dit « l’expression : fils de con, ne veut plus rien dire, c’est parents de cons qu’il faut utiliser maintenant », mais ça c’est le chanteur énervant qui l’a dit à une époque où l’UMP n’existait même pas. Une nouvelle adjointe à Perpignan. Maité Sanchez-Schmid a eu du mal à se remettre de la perte de son siège de députée européenne qui visiblement lui tenait à cœur. Mais son ami Jean Marc Pujol lui a permis de rapidement rebondir, même si ce n’est qu’un petit rebond. A l’UMP on sait choyer ses amis. Celle que tout le monde appelle MSS devient donc la 21ème adjointe au maire de Perpignan, mais ne « pique » la place à personne puisque Jean Marc Pujol, qui avait anticipé les mauvais résultats de l’UMP, lui gardait la place au chaud. Elle siègera donc dans le même hémicycle municipal que le FN Jean Louis Aliot, auquel elle pourra toujours demander des nouvelles des amis qu’elle s’est fais à Bruxelles et à Strasbourg, si tant est, bien sûr, que ce soient les mêmes… annonces légales - annonces légales - annonces légales Société d’Avocats 9 Avenue Parmentier, Toulouse Société d’Avocats 9 Avenue Parmentier, Toulouse Société d’Avocats 9 Avenue Parmentier, Toulouse MODIFICATION LA CATALANE DE DISTRIBUTION MODIFICATION DES DIRIGEANTS MODIFICATION DES DIRIGEANTS SOCADIS SAS au capital de 37.045 ` SIEGE SOCIAL: RN 114 - 66650 Banyuls sur mer 378 219 448 RCS PERPIGNAN SAINT PAUL DISTRIBUTION SAS au capital de 37.000 ` SIEGE SOCIAL : Le Pla - 66220 St Paul de Fenouillet 348 849 860 RCS PERPIGNAN Société en nom collectif au capital de 38.112,25` SIEGE SOCIAL: Route d’Argelès- CD 618 66740 Laroque des Albères 347 382 087 RCS PERPIGNAN Suivant décision en date du 27.9.2013, la Société PLAMIDIS, SAS au capital de 15.397.000`ayant son siège social à Zl la Bouriette, Bd Gay Lussac, 11000 CARCASSONNE, 502 991 029 RCS CARCASSONNE représentée par M. Thierry PLANES, demeurant 16 rue Alexandre Guiraud, 11000 CARCASSONNE, a été désignée en qualité de Gérant en remplacement de M. Thierry PLANES, démissionnaire. Pour avis Suivant décision en date du 27.9.2013, la Société PLAMIDIS, SAS au capital de 15.397.000 ` ayant son siège social à Zl la Bouriette, Bd Gay Lussac, 11000 CARCASSONNE, 502 991 029 RCS CARCASSONNE représentée par M. Thierry PLANES, demeurant 16 rue Alexandre Guiraud, 11000 CARCASSONNE, a été désignée en qualité de président en remplacement de M. Thierry PLANES, démissionnaire. Pour avis Suivant décision en date du 27.9.2013, la Société PLAMIDIS, SAS au capital de 15.397.000 ` ayant son siège social à ZI la Bouriette, Bd Gay Lussac, 11000 CARCASSONNE, 502 991 029 RCS CARCASSONNE représentée par M. Thierry PLANES, demeurant 16 rue Alexandre Guiraud, 11000 CARCASSONNE, a été désignée en qualité de président en remplacement de M. Thierry PLANES, démissionnaire. Pour avis humeur 11 « Aucune raison ne saurait justifier cette grève ! » L a grève serait donc déraisonnable, au point de ne rien pouvoir dire de rationnel à son sujet, au point de laisser les esprits s’emballer dans les préjugés les plus convenus, au point d’ouvrir grand les portes à tous les bourrages de crâne possibles. Et nos commentateurs officiels ne s’en privent pas : à croire qu’ils seraient grassement payés pour tirer sur tout gréviste qui bouge, ou plutôt qui ne bouge plus puisqu’il a arrêté de faire pour un salaire souvent dérisoire tous les mouvements inutiles qu’une journée de travail lui impose. Le gréviste perd le sens du temps À la différence de l’homme normal qui a conscience du temps, du moment, le gréviste vivrait comme en dehors du temps puisqu’il ne sait pas se mettre en grève au bon moment, c’est toujours trop tard ou trop tôt. Pour les cheminots, ça tombe très mal parce que ce jour-là on passe le bac. En plus le gréviste perd le sens de la durée, il parle de grève illimitée. De la folie pure ! Et le plus dangereux est dans la dimension collective que prend la folie. Ils sont des centaines, des milliers à croire que l’on peut sans risques s’émanciper du temps, décider tous les matins de s’émanciper un jour de plus et même voter pour le décider dans un enthousiasme qui ne peut qu’inquiéter l’homme normal (demander la définition à Hollande). Le consensus mou Quant aux raisons de ce comportement, elles restent si incompréhensibles au commun des mortels qu’il est d’usage sur les écrans de n’en pas parler du tout, ou le moins possible : vous verrez les gares vides, les voies désertes, vous entendrez les usagers en colère, le ministre avec un rictus d’homme-sûrde-lui-mais-qui-aimerait-que-ça-s’arrête-bientôt, mais vous n’aurez jamais droit à un syndicaliste qui vous expliquera comment le service public ferroviaire va être chamboulé par le projet de loi au point de détruire ce qu’il a fallu des décennies à construire. Les élucubrations de syndicalistes sont tellement difficiles à comprendre du grand public. Ces êtres-là ne sont pas télégéniques ; ils parlent L’actu mal la langue flou du consensus mou (sauf peutêtre à la CFDT). Il est normal que le journaliste de service (l’expression est tout à fait adéquate) ne leur tende pas le micro et ne fasse appel qu’à des experts de haut vol qui savent tout sur tout et qui savent surtout nous empapaouter grave. Enfin que dire du comportement quotidien du gréviste, l’irrationnel y bat tous les records. Au lieu de profiter de son inactivité professionnelle pour se reposer, s’occuper de ses enfants, il va se projeter du matin au soir dans une frénésie d’activités avec des drapeaux de la CGT dans toutes les mains, avec des tracts plein les poches. Le matin au péage de l’autoroute, il empêche les automobilistes de payer leur trajet, puis il décore la gare avec toutes sortes de banderoles, puis il manifeste au milieu de fumigènes colorés, puis il tente de construire une voie ferrée en plein milieu d’une rue de la ville, puis il va voir les élus du PS, il les secoue un peu, moralement uniquement, il parle fort, très fort, il crie même, et ainsi va sa journée sans le moindre répit, sans le moindre temps mort. Sans temps mort ? Mort ? Il est normal que le gréviste ait horreur du temps mort : son temps à lui c’est la vie et il est convaincu qu’il y a urgence à défendre cette vie-là, qui est faite de son salaire, de nos salaires aussi, de ses droits, de nos droits aussi, de notre travail, de son, et notre, service public, de nos solidarités, de ce que nous avons conquis ensemble. Il le dit avec toute la fougue qui l’anime, sans doute, parce que là où il est, il met tous les jours le nez dans les reculades en tous genres que nous préparent des « socialistes » empêtrés, plus empêtrés que socialistes d’ailleurs. Comme si la locomotive du progrès n’avait plus qu’une marche arrière ! Malgré leurs manières, certes, complètement déraisonnables, remercions les cheminots grévistes de nous inviter à faire repartir avec eux les trains dans le bon sens. Jean-Marie Philibert vue par Delgé 12 culture A l afFiche Perpignan N°3558 Semaine du 27 juin au 03 juillet 2014 Le piano investit Collioure 7ème « Fête du piano ». Concours et concerts en continu L’Archipel. Dehors. Vendredi 27 juin à 19h30 et 22h15. Maykel Blanco y su salsa mayor, musique cubaine. À 19h et 20h30. DJ Willy salsa (gratuit). Dedans. Vendredi 27 juin à 21h. Chucho Valdès & The Afro Cuban Messengers (15 à 30`). Dehors. Samedi 28 juin à 20h30. Bal Antiquarks, à 19h et 22h30. DJ Luigi Butera, jazz latino (gratuit). Dehors. Dimanche 29 juin à 20h15. Gipsy Dandy, Feat Davy Kilembé,chanson world. A 19h & 20h30. DJ Txarnego, rumba, fusion (gratuit). Dedans. Dimanche 29 juin à 19h . En la memoria del cante : 1922, ballet flamenco de Andalucia (15 à 30`). Dehors. Mardi 1er juillet à 21h. Manu Dibango & Le Soul Makossa (gratuit). Dehors. Mercredi 2 juillet à 19h. Mariana Badoi Trio, jazz manouche. A 21h30. Les doigts de l’homme, jazz manouche. A 20h15 & 23h. DJ Pushit, electro world. Jeudi 3 juillet à 19h. Pussy Pom Pom Friends, groove. À 20h30. DJ Jeff the fish, soul/ R’N’B. À 22h. The excitements, soul/rythm & blues (gratuit). Dedans. Les 3, 4 et 5 juillet à 21h. Gogota, Bartabas/Andrès Marin (15 à 30`). Palais des Rois de Majorque. Samedi 28 juin à 21h. Soirée Flamenco, « Suenos de Albayzin » par le danseur chorégraphe Lorenzo Ruiz avec Melodia Banyuls,au chant, Guillermo et Maria Flores, à la guitare, Antonio Cortès et Antonio Ortiz ; Flamenquito y Fiesta. Entrée libre dans la mesure des places disponibles (Été 66). Lundi 30 juin à 21h. La chanteuse Daphné (Été 66), entrée libre. Cathédrale. Samedi 28 juin à 11h. Concert de carillons. Librairie Cajelice. Samedi 28 juin après-midi . Laurent Cassagne dédicace son livre « Un arc-en-ciel nommé Poseïdanoia ». Cinéma Le Castillet et Librairie Torcatis. Du 23 au 29 juin. FILAF, Festival International du Livre d’Art et du Film, entrée libre. Place Arago. Dimanche 29 juin à 14h. « Pédalez dans le temps » par Thomas Charpentier, guide conférencier, voyage dans le temps à bicyclette. Sur réservation, venir avec son vélo. Infos au 04 68 66 30 30 . Tarif : 7`par personne, gratuit moins de 12 ans, demi-tarif étudiants et demandeurs d’emploi. O rganisée par l’association des Amis d’Alain Marinaro, cette manifestation entend, à la fois, promouvoir de jeunes talents et mettre en musique le Collioure de la lumière et des couleurs. « Piano à Collioure » propose, du 27 au 30 juin, une foule d’événements. Animations et concerts se succéderont non stop, ainsi que les différentes étapes du Concours International de piano Alain Marinaro. Sans oublier le concours piano-juniors dont c’est la deuxième édition. Le démarrage (vendredi 27 juin à 18h place du 18 juin) se fera au son des sardanes, dont « Per tu Alain », composée par Robert Sarrade en hommage à Alain Marinaro. De même, tous les jours à 11h, sur cette place, un mini récital de piano sera offert. N.G. Les rendez-vous: nelle des prix du Concours international Alain Marinaro et du Concours régional juniors. Entrée gratuite. Vendredi 27 juin à 21h, au Château royal (Été 66), récital d’ouverture par Laure Favre-Kahn, 11 albums enregistrés. Entrée gratuite. Samedi 28, dimanche 29 et lundi 30 à 17h, au Centre culturel, 3 étapes du Concours international de piano Alain Marinaro avec, à chacune, 3 pianistes de haut niveau de moins de 25 ans, devant un jury présidé par Daniel Tosi. Entrée 10 `. Samedi 28 juin à 21h, au Centre culturel, récital de Florian Puddu, grand prix Alain Marinaro 2013. Entrée 15`. Dimanche 29 juin à 21h, au Centre culturel, récital d’Éliane Reyes, « Un merveilleux talent pour la musique » (Martha Argerich). Entrée 15`. Lundi 30 juin à 19h30, au Centre culturel, distribution solen- Mais aussi : Samedi 28 juin à 19h au temple protestant, Nicolas Horvath proposera un cycle Philip Glass, « Philip Glass vu par ses contemporains », entrée 5 `. Lundi 30 juin à 14h30 au centre culturel, une heure musicale pédagogique « Les fables de Jean de la Fontaine », entrée gratuite. Réservations : 07 77 98 32 16. Plus d’info : www.pianoacollioure.fr ; pour tablettes et Smartphones : www.m.pianoacollioure.fr « Piano à Collioure » est sponsorisé par le Conseil général, la ville de Collioure, la MAIF et la Société générale. Au centre culturel de Cabestany, Monique Hillel nouvelle manière. A voir jusqu’à dimanche P lus que trois jours pour découvrir la quarantaine d’œuvres qui ornent le premier étage du centre culturel. On y retrouve ce qui fait la marque de fabrique de notre amie artiste, la couleur, une explosion, une célébration. En même temps, par rapport à sa précédente exposition à Thuir, on note, dans les œuvres les plus récentes une nouvelle façon de travailler la toile. Celle-ci n’est plus saturée par la couleur, une respiration se fait jour, un fond blanc, ou pastel, sur lequel une multitude de formes bariolées prennent leur envol, on croirait un ballet. Il s’en dégage un impression de mouvement, une vibration, renforcée par les pigments colorés, comme si le peintre avait juste effleuré la toile. Une légèreté heureuse, apaisante. Et puis les collages, autre découverte que nous ménage l’artiste. Des carrés de petit format, aux couleurs soutenues, d’où émergent divers objets, filets, plumes, feuilles, bêtes... qu’on distingue de près, qu’on a envie de toucher. Quand on s’éloigne, l’ensemble apparaît dans sa globalité, une succession d’univers dans les tonalités carmin, brun, bleu. Plus loin, des toiles aux teintes toniques, un côté exotique, ou une autre, dont le sujet est un clin d’œil, des petits tableaux dans un grand. L’humour semble également à l’œuvre dans les meubles peints dont Monique s’est fait une spécialité. Ils ne sont pas que beaux, ils dénotent une approche malicieuse des objets utilitaires, ainsi détournés pour devenir des objets d’art. On adore le siège au dossier filiforme, ou la huche à pain... Décidément, Mohi n’a pas fini de nous surprendre. Nicole Gaspon Semaine du 27 juin au 03 juillet 2014 Interprètes d’ici et ailleurs, hommage à Rameau et à Bach Festival. Du 17 au 20 juillet se tiendra la neuvième édition d’Elne Piano Fortissimo C ’est en musique que débutait la conférence de presse de présentation de l’édition 2014 du festival illibérien. Par deux jeunes élèves du Conservatoire de Perpignan, une sonatine de Dutilleux, avant que Michel Peus, directeur artistique, ne dévoile les contours de la manifestation, à retrouver sur les petites plaquettes jaunes dont Richard Meier a réalisé la maquette. Plusieurs motifs de satisfaction, les félicitations du festival de Radio France et de Montpellier, qui a confirmé son partenariat pour deux concerts, et la belle participation des scolaires de la ville aux deux concerts éducatifs du début juin. Également la bonne installation acoustique de la cathédrale désormais concrétisée. Anniversaire oblige, le festival rendra hommage à JeanPhilippe Rameau décédé voilà 250 ans. Ce sera le 17 juillet à l’espace Gavroche, avec, à 18h, une conférence de Michèle Tosi, illustrée musicalement. Le jeudi 18 juillet, toujours à l’espace Gavroche, le concert « Jeunes talents » verra se produire un trio de jeunes femmes, Benedikte Vermeesch, Charlotte Cholet et Émilie Taverne, à noter car, les jours suivants, les femmes seront absentes, il y a des années comme ça. Le festival prend ensuite ses quartiers dans la cathédrale. Le 18 juillet, concert des musiciens du cru, Michel Peus met sa casquette de chef d’orchestre pour diriger Rémy Cardinale, piano, François Ragot, violoncelle et le quatuor Mare Nostrum Musicae dans des œuvres de Bach et Mozart, et, peut-être, une création de Michel Prezman pour la touche contemporaine. Suivra, le soir, le récital de Vittorio Forte. Personnalité phare de la nouvelle école pianistique italienne, Vittorio Forte est venu à Elne voici 3 ans, on le retrouvera avec plaisir dans une mise en relation Couperin-Chopin et du Gershwin. Le 19 juillet se produira le jeune Florian Puddu, Grand Prix Marinaro 2013, lauréat, également, du prix Claude Bonneton. Reconnaissons là l’action de Michel Peus, sa participation au jury de plusieurs M. le Maire, soyez « élitiste» pour tous ! L e nouveau maire d’Elne, « maire de tous », mais surtout de ceux qui ont de l’argent, a décidé, sous couvert d’économie, d’augmenter les tarifs réduits d’accès au festival, c’est-à-dire, ceux réservés aux habitants de la commune, aux scolaires et aux demandeurs d’emplois. En cette période de crise majeure, c’est encore une fois le budget de la culture qu’on sacrifie le premier et le public populaire. « On pousse à de bien maigres économies pour de bien grands dégâts ! » disait Victor Hugo. Le festival piano a besoin de marcher sur deux pieds. Il n’est pas réservé à une élite, il est le bien commun de tous. C’est une question de justice sociale, de solidarité, d’égalité des citoyens et de respect du droit à la culture pour tous qui est l’un des enjeux de la démocratie tout court. Il n’y a pas de culture de deuxième classe, c’est mépriser la population que de croire qu’en fonction de ses moyens financiers elle n’a pas soif de culture, de savoir, de découverte, clés d’un bien-être humain. Comme le disait malicieusement Jean Vilar : « Eau, gaz, électricité et culture à tous les étages !» R.P.C. Spécial Tautavel Caune de l’Arago, cinquante ans de fouilles, Attention, ce numéro spécial (3 `) n’est pas inclus dans l’abonnement au Travailleur Catalan. On peut se le procurer au siège du Travailleur Catalan, 44 avenue de Prades à Perpignan, à la librairie du Musée de Tautavel et dans les librairies qui disposent habituellement des numéros spéciaux du TC. concours lui permet de ramener des pépites. En soirée ce sera Luis Fernando Perez, pianiste d’envergure, dans un programme à dominante espagnole. Le dimanche 20 juillet, les deux concerts sont offerts par le festival Radio France et Montpellier Languedoc Roussillon. Adam Laloum, d’abord, il jouera du Schubert, puis un trio original, Denis Pascal, piano, Paul Lay, piano jazz et le ténor Jean Delescluse, dans une soirée « Autour de Jean Wiener » qui s’annonce particulièrement prometteuse. Dans les à-côté du festival, notons à la galerie « La Pardalera », une exposition de documents d’archives de Pablo Casals et André Peus, père de Michel, il y sera beaucoup question de J.S. Bach à qui fut consacré le premier festival de Prades en 1950. À voir du 13 au 20 juillet de 10h à 17h. N.G. Renseignements et réservation : Service municipal du tourisme, place San Jordi Elne, téléphone 04 68 22 05 07. Baillestavy Terrain de jeu. Samedi 28 juin à partir de 19h. Foinstival- Bailles ta vie, avec Daniel Lança et Barcelona Street Orkestra, Secret Vibes, Gang of Nuggets, La Salsa de Barcelona, Axel Lecourt, Ying Hang (7 `). Céret Place du Barri. Vendredi 27 juin à 21h30. Bolero Flamenco, par Abdon Alcaraz, dans le cadre du festival Querencias (20`, Pass pour les deux soirées, 35 `). Samedi 28 juin à 21h30. Antonio Rey, guitare et Patricia Guerrero, danse. Église Saint-Pierre. Dimanche 29 juin à 18h. Concert d’orgue. Le Boulou Le majestic. Samedi 28 juin à 20h30. « Je veux voir Mioussov », d’après Valentin Kataïev, entrée libre (Été 66). Palau-del-Vidre Église Sainte Marie de l’Assomption. Samedi 28 juillet à 21h. Concert de l’Ensemble Madrigalis. Dimanche 29 juillet à 18h. Ensemble Tzigane Hora Presta. Prades Médithèque. Samedi 28 juin à 10h15. Conférence d’Alain Rouzot, « Les sonates pour piano et violon ». Rivesaltes Palais des fêtes. Dimanche 29 juin à 17h. « Pyrame et Thisbée », par la Cie Gérard Gérard, adultes (10 `), enfants (5 `). Thuir Théâtre des Aspres. Vendredi 27 et samedi 28 juin à 21h. « D’amour et d’amitié », musique et danse. Tarifs : adultes (10`), de 6 à 15 ans (6 `). © bmward_2000 culture 13 N°3558 e F ê t e m d u m T C a r g o P r t 2 8 Rencontres et dédicaces 27 e 14 Librairie de la fête. Les auteurs seront là, samedi après-midi, avec, notamment, leurs derniers livres, dont la plupart ont été chroniqués dans nos colonnes. Michèle Bayar avec « Nouba » éditions La Nicole Yrle avec « Le premier homme de Camus, analyse et découverte » éditions Cap Béar. Cheminade. « Il faut marier Zohr ! » Une injonction qui sonne comme un coup de tonnerre. Le roman nous entraîne dans le tourbillon de la vie des jeunes d’une famille oranaise, avec le choc entre la tradition et les aspirations de ces jeunes. Michèle Bayar décrit avec légèreté et humour cette famille oranaise de France. Cette publication fait suite à une conférence qu’a donnée Nicole Yrle à Perpignan le 12 novembre dernier dans le cadre de la célébration du centenaire de la naissance d’Albert Camus. De Nicole Yrle nous avons également aimé « Couleur corail » (un rameau de corail traverse les siècles et devient bijou, il parcourt le temps et l’espace, d’une île méditerranéenne à une autre, reliant des êtres aux fortes personnalités), et « Les dames de Paulilles » (plusieurs générations de femmes et d’hommes, ouvriers de cette usine). Tous édités chez Cap Béar. Daniel Hernandez avec « Le prince noir » éditions Mare Nostrum. Philippe Georget avec « Tendre comme les pierres » Onzième livre de cet auteur prolifique, également physicien, dont les polars ont toujours de fortes résonances avec l’histoire. Ce dernier opus nous fait passer de la guerre de cent ans au XXIème siècle. On y verra la rencontre improbable entre l’héritier du trône d’Angleterre et les héros récurrents, de l’écrivain, l’enquêteur catalan Jepe Llense, José Trapero, ex-flic, ami torturé et sa compagne, Luce Averous spécialiste en histoire régionale. éditions Jiga. Un thriller dans le site grandiose de Petra, Lionel Terras, journaliste désabusé, se retrouve, en compagnie d’une séduisante archéologue, sur une enquête qui va le conduire dans le désert du Wadi Rum sur la piste de l’âme des Bédouins et sur les traces du mythique Lawrence d’Arabie et d’une cité perdue... Gil Graff avec « Personne ne parlera de nous lorsque nous serons morts » éditions Ultima Necat. Loïc Robinot avec « Collioure en habit de lumières » Une bouleversante saga, une épopée où, de 1938 à 2002, l’histoire du siècle et celle des anonymes se confondent. Une écriture puissante pour un livre qui témoigne d’un profond humanisme et d’un réel engagement en faveur de tous les damnés de la terre. De superbes photos de Collioure dans tous ses états, lumières, couleurs, par un breton amoureux de la mer et de notre département. éditions cap Béar. Meeting et débat Une fête pour réfléchir, résister et construire ensemble Le samedi 28 juin dès 12h Débute un après-midi « très politique ». Les intermittents, EAS, les salariés des établissements de santé de la Côte Vermeille et de Cerdagne, les cheminots, les sans-papiers, Pierre Laurent secrétaire national du PCF, Gérard Filoche du bureau national du PS, Valérie Lesage de la direction de la CGT, Béatrice Dunet de la direction du SNUiPP… tous à des degrés divers seront les animateurs politiques de la fête. Les échanges politiques, les discussions, les rencontres avec les salariés en lutte, commenceront dès le repas fraternel auxquels participeront nos invités au débat qui aura lieu à 14h30 sur le thème « Peut-il y avoir un mouvement social important sans perspective politique ? ». Ce débat avec Pierre Laurent, Gérard Filoche, Valérie Lesage et Béatrice Dunet, sera un moment clé de la fête en ce début d’après-midi de samedi. Le meeting du secrétaire national du PCF à 20h le même jour sur la grande scène, le sera tout autant. Fête du TC les assos 12h30 Inauguration espace Association à-demi-voix AFMD-66 CEMEA Intermittents du spectacle Collectif anti OGM Amis du Monde diplomatique Droit au soleil ARRAC 66 Énergie citoyenne Association France-Cuba Femmes solidaires Association Leila et Nawelle AFPS Ajouad Algérie-Mémoires UDAC 66 Ligue des Droits de l’homme UNRPA ensemble et solidaires CGT Mouvement de la paix MRAP Secours populaire Solidaires 66 Robin des Toits Survie L’aile universelle A la fête. Les abeilles... Les apiculteurs ne se laisseront pas enfumer ! Ceux du département seront présents à la fête. Victimes de destructions massives de ruchers, ils sont dans l’action depuis plusieurs mois pour changer durablement la situation et faire valoir leurs droits. Dans leur stand, ils répondront à vos questions, distribueront des documents informatifs et vous inviteront à signer une pétition nominative, demandant la transparence et un rendez-vous direct avec le ministère de l’Agriculture. Vendredi 27 juin Samedi 28 juin Petites scènes de 20h30 à 1h Petites scènes de 20h30 à 1h Buenasuerté L’Homme Parle L’Impasse Humaniste Skatalan kinda A Bailar Grand e scè ne : 21h45 : San sever 00h00 ino : Télé phon – Tru but Agitate Lips Kinda Zompa Family Effet Barnum Grand e scè ne : 22h00 : Gora ASS DEUS n Br le g mariag rand Orche egovic, str es et d Davy Kilembé es ent e des errem ents. Ainsi parlait Zara whites Groupes de rue : Les Percus-bidons, Tryoland, Bal Perdu, la boutifanfare