Les 27 et 28 juin - Le travailleur catalan

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Les 27 et 28 juin - Le travailleur catalan
1,80 C - N°3558 - Semaine du 27 juin au 03 juillet 2014
P-O
L’hebdo communiste des
Les 27 et 28 juin
!
2
l’édito
de Roger Hillel
Les rouges, des verts,
des roses,
et plus encore
Les contours sont encore flous. La répartition des couleurs et
leur importance sont encore hésitantes. Pour ce projet, ils sont
plusieurs à tenir les pinceaux. C’est qu’il n’y a pas de « maître »
et chacun tient à apporter sa trace originale. Rien d’étonnant à ce
que des discordances s’expriment, voire à ce que cela bave un
peu ici ou là, mais cela prend progressivement forme. Samedi
dernier à Paris, des militants (CGT, FSU, Solidaires, socialistes,
Attac, convergence des services publics…) et des responsables
politiques ( Front de gauche, NPA ) ont échangé pendant plusieurs heures dans la perspective « d’un front le plus large possible pour une mobilisation de portée nationale à la rentrée ». Le
week-end dernier dans l’Allier, à la veille de l’examen du budget
rectificatif au Parlement, les socialistes « frondeurs », hostiles
à la ligne Hollande-Valls, avaient organisé, sous l’impulsion de
Gérard Filoche, un « rassemblement pour un sursaut de la gauche ». Des représentants du Front de gauche, des Verts et du
NPA avaient été invités à leurs débats. Gérard Filoche, l’un des
initiateurs de cette réunion, avait prévenu : « tout ne se réglera
pas ici, l’affrontement entrer les deux mondes va être dur ». On
sent de l’impatience, voire une certaine excitation. Les interpellations des « camarades socialistes » ne sont pas toujours tendres. Les couleurs crues sont préférées aux tons pastels. L’on
sait aussi qu’il ne suffira pas de superposer les couches, encore
faudra-t-il qu’elles s’imbriquent tout en ne se mélangeant pas.
Et puis, pour appliquer les touches, il faut de la délicatesse, de
la cohérence, de l’intelligence. L’apport du Front de gauche sera
déterminant. Revenant sur le devant de la scène politique, JeanLuc Mélenchon s’est dit disposé à se placer dorénavant dans
une « position plus fédératrice que je ne le fais à présent ». Une
volonté approuvée par Pierre Laurent qui souhaite « fédérer la
gauche non gouvernementale autour d’un projet et non d’une
personne ». Il y a encore du travail à faire pour « construire des
convergences entre toutes les forces de gauche qui ne se reconnaissent pas dans la politique gouvernementale pour construire
une majorité alternative de gauche ».
De cette affairement pluriel sortira-t-il une « œuvre », serait-elle
inachevée, porteuse d’espoir, de rêve et de dynamisme ou une
barbouille brouillonne et démobilisatrice ? Rien n’est encore
joué.
N°3558
Semaine du 27 juin au 03 juillet 2014
annonces - événements - rendez-vous
EAS doit vivre
Carte-pétition. Pour exiger que le gouvernement prenne ses responsabilités pour
sauver EAS, la carte-pétition du PCF sera un des pivots de la Fête du TC.
L’entreprise EAS, ce fleuron aéronautique du département, est menacée de liquidation si avant le 10 juillet prochain
aucun repreneur ne s’est manifesté. Plus de 250 emplois et un savoir-faire industriel de grande qualité risquent de
disparaître.
Les communistes des Pyrénées-Orientales ont décidé de tout faire pour sauver ce site industriel. Ils ont édité une
carte-pétition destinée à Arnaud Montebourg, ministre de l’Industrie et du Redressement productif. Comme le précise
le texte de cette carte, « la liquidation d’EAS, site industriel, est un symbole de l’échec de la politique libérale d’austérité et de la concurrence libre imposée par l’Europe. Il faut en changer. » C’est pourquoi les signataires demandent au
gouvernement de prendre ses responsabilités et d’imposer un repreneur industriel du secteur de l’aéronautique dans
les plus brefs délais. Ils feront signer massivement cette carte-pétition durant la Fête du Travailleur Catalan, vendredi
27 et samedi 28 juin.
Les cartes-pétitions seront recueillies dans une urne au stand de la Fédération du PCF pour être portées au
Préfet au cours d’un rassemblement qui aura lieu mercredi 2 juillet à 18h30 devant la préfecture à Perpignan.
René Granmont
A l’appel du RESF 66
Rassemblement devant la préfecture, vendredi 27 juin à partir de 17h30
« La fin de l’année scolaire, soulagement pour beaucoup d’élèves, est source de stress pour les étrangers mineurs
récemment devenus majeurs ou qui le deviendront au cours de l’été. À tout moment, à compter de leur majorité,
ils peuvent en effet être renvoyés dans leur pays d’origine qu’ils ont, pour la plupart, quitté depuis longtemps. Le
RESF a recensé 10 jeunes dans ce cas-là, sur Arago, Lurçat, Picasso, Villelongue dels Monts. Il a demandé et obtenu
qu’une délégation soit reçue par le Secrétaire général de la préfecture sur leur problème spécifique. Le vendredi 27
juin à 17h30. Nous espérons obtenir un titre de séjour pour tous afin qu’ils puissent poursuivre sereinement leurs
études en France au-delà de leur majorité. »
Touche pas à mon repos dominical.
La CGT et l’ensemble des organisations syndicales
appellent à un rassemblement le 4 juillet de 12h à 14h devant la préfecture.
Exposition à Banyuls sur Mer
Hall de l’Hôtel de Ville Du 30 Juin au 15 juillet. « Toiles autour d’une étoile » Jeane Manson. Peintures de Chris
Stevens et Guy Thomas. Peintures, objets du monde, Tenues de scène et accessoires. CD. DVD. Livres. . Expositionvente. Vernissage en présence de Jeane Manson
lundi 30 juin à partir de 18h30. Horaires : 10h.-12h. / 15h -19h. Nocturnes les week-ends de 20h à 23h.
Le Travailleur Catalan
44 av. de Prades - 66000 Perpignan
Tél. 04 68 67 00 88 - Fax 04 27 50 15 33
Courriel : [email protected]
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René Granmont
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politique
N°3558
Semaine du 27 juin au 03 juillet 2014
Le nécessaire débat sur le millefeuille
Réforme des institutions. Le gouvernement veut éviter un grand débat populaire concer-
3
Coup de gueule
De reniements en reniements...
nant le regroupement des régions et la disparition des départements. Débat qui ferait apparaître une large opposition et pourrait mettre à mal cette réforme « hypocrite et dévastatrice » selon un responsable communiste.
Souvenez-vous, le 22 janvier 2012 au Bourget, le candidat président déclarait avec des
trémolos dans la voix : « Mon adversaire, c’est
le monde de la finance ».
C
E
omme prévu, le Conseil des
ministres a présenté mercredi
18 juin les deux projets de loi
de la réforme territoriale, l’un
portant sur le découpage des régions,
l’autre sur le transfert des compétences des départements. Cette réforme
doit, selon le gouvernement, permettre de réduire les coûts du « millefeuille » administratif. Pourtant
nombre d’analystes estiment qu’elle
ne permettra aucune économie. Au
contraire ! Ainsi l’agence de notation économique Moody’s écrit que
la réforme « ne générera pas d’économies à court ou moyen termes ».
Et l’Observatoire national de l’action
sociale (Odas) estime que « la disparition annoncée des départements
ne résoudra en rien le problème de
financement de l’action sociale »,
ajoutant que « les usagers n’ont rien
à gagner ».
Les protestations ne faiblissent pas
non plus du côté des élus locaux qui
y voient surtout une grave remise en
cause de la démocratie en éloignant
encore un peu plus les pouvoirs du
regard des citoyens. Même chose du
côté des syndicats, la CGT dénonçant
« un grand Monopoly qui va impacter les conditions de travail des salariés », FO regrettant une réforme faite
« à la va-vite et sans concertation »
et l’UNSA n’admettant pas qu’elle se
fasse « totalement hors du débat
public ».
Un rejet populaire
Car contrairement aux affirmations
péremptoires de certains ministres,
cette réforme n’a plus aujourd’hui
l’assentiment d’une majorité de nos
concitoyens. Si, d’après les sondages,
60 % des Français en étaient parti-
sans en avril avant que la discussion
publique soit ouverte, ils sont depuis
le début du mois de juin entre 54 et
56 % à s’y opposer. On imagine dans
quel état finirait la réforme si elle
faisait l’objet d’un large débat démocratique et d’un référendum. C’est
d’ailleurs ce que demande de plus en
plus d’élus, y compris au sein du parti
de Manuel Valls. On comprend alors
pourquoi le secrétaire d’État André
Vallini a précisé : « Le gouvernement
ne souhaite pas ouvrir des débats
sans fin car la réforme est attendue
depuis longtemps et doit être menée sans perdre de temps. » En un
mot, pour éviter toute contestation, le
gouvernement a choisi de faire passer
cette réforme à la hussarde. Mais il y
a fort à parier que la messe n’est pas
dite.
R.G.
De formidables saltimbanques
Intermittents. Les précaires du spectacle ne désarment pas. Le gouvernement
manœuvre en recul.
S
ans les intermittents, il n’y aurait pas de concerts
- théâtre - cinéma, pas de festival, et tout simplement, pas de création artistique... À travers la
défense de leur régime d’intermittence, c’est pour
la culture qu’ils se battent depuis deux mois. Ce régime
particulier, basé sur la solidarité interprofessionnelle, qui
tient compte de la discontinuité de l’emploi propre à ces
métiers, est devenu inacceptable pour le patronat qui
rêve d’une société d’où soit exclue toute idée de contrat
social. La convention qu’il a imposée le 22 mars, à l’issue
des négociations de l’Unedic, a été avalisée par la CFDT,
FO et la CFTC, la CGT s’y opposant résolument. Du coup,
le gouvernement, prétextant de son « respect du dialogue social », vient de confirmer qu’il se devait d’agréer
cette convention dont il sait bien qu’elle aggrave encore
le « protocole » du 26 juin 2003 qui avait déclenché
l’annulation des festivals d’été. Pour désamorcer la réaction prévisible des intermittents, Manuel Valls a annoncé
plusieurs mesures pour « apaiser les craintes et se donner les moyens d’une vraie refondation » du statut d’intermittent. Dans la foulée, il s’est fendu d’une déclaration
d’amour pour la culture, étayée par la promesse que les
crédits alloués à la création et au spectacle vivant seront
« maintenus intégralement en 2015, 2016 et 2017. » Il
a aussi annoncé que trois personnalités avaient été chargées d’une mission pour redéfinir le statut d’intermittent
du spectacle avec l’objectif de mettre en place « un cadre
enfin sécurisé et stabilisé. » À propos du différé d’indemnisation* aggravé par la nouvelle convention, il de-
vrait être financé par l’État dès le 1er juillet. Mais, si dans
l’immédiat certains intermittents ne ressentiront pas les
effets de sa mise en place, lesquels en seront les bénéficiaires et pour combien de temps ? Pour la CGT-spectacle,
même si cette prise en charge devait être pérennisée, elle
préfigurerait une sortie des intermittents du régime de
l’assurance-chômage, ce que « souhaitent le Medef et
la CFDT depuis des années. » Très largement insatisfaite,
la CGT-spectacle a appelé à une « grève massive » pour
l’ouverture du Festival d’Avignon, le 4 juillet, et reconduit
son préavis pour tout le mois de juillet : « Si le gouvernement ne nous entend pas pour sortir un plan d’apaisement équilibré et durable qui prenne en compte nos
propositions, l’été ne se passera pas normalement ! ».
Roger Hillel
t puis, on apprend qu’après avoir pris comme
secrétaire général de l’Elysée l’ancien ministre
sarkozyste Jean-Pierre Jouyet (dont les courtisans disent que c’est lui le vrai patron au gouvernement…), François Hollande a recruté Laurence
Boone comme conseillère pour les affaires économiques. Cette dame, qui était l’économiste en chef
de la Bank of America Merrill Lynch, est connue
comme une farouche partisane du libéralisme le
plus total. Même Jean-Marc Sylvestre, l’inénarrable
commentateur financier que personne ne peut
accuser de la moindre bribe de pensée de gauche,
déclare en parlant de madame Boone qu’elle est
« encore plus à droite que Macron », son prédécesseur dont il dit qu’il était « celui qui portait la parole
des marchés et qui avait l’oreille des entreprises ».
Et bien, de reniements en retournements de veste,
le Président est aujourd’hui copain comme cochon
avec son adversaire d’hier. Et comme ce n’est pas
le monde des banques et des requins de la finance
qui a changé… comment peut-on, quand on est de
gauche, encore le défendre ?
S’il fallait une preuve supplémentaire que François
Hollande est aujourd’hui aussi à gauche que le
Pape est bouddhiste, le nom de celui qui est
proposé au poste crucial de Défenseur des droits
est éloquent : Jacques Toubon. Oui, ce vieux
cheval de retour de la droite la plus réactionnaire,
celui-là même qui s’est opposé à la loi d’abolition
de la peine de mort de Robert Badinter, opposé à
la dépénalisation de l’homosexualité, opposé à la
création du délit de révisionnisme, celui qui n’a
cessé de se montrer favorable aux commandos
anti-IVG.
S’il est vrai que, comme le chantait Jean Ferrat, « la
porte du bonheur est une porte étroite », il est évident
aujourd’hui que, pour François Hollande, « c’est la
porte à droite », complètement à droite, totalement
à droite…
René Granmont
*Selon cet accord, les intermittents paieront davantage de
cotisations sociales (de 10,8 % à 12,8 %), et seront soumis à un
«différé d’indemnisation» : en clair, ils devront attendre jusqu’à
cinq semaines pour toucher leur indemnité, excepté pour les
revenus inférieurs à 8 500` par an, du coup certains vont se
retrouver sans revenu.
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politique
N°3558
Semaine du 27 juin au 03 juillet 2014
Chez les cheminots : où en est-on ?
Social. Après plus de 10 jours de grève reconductible des cheminots, le mouvement a été suspendu dans les P.O. Des
questions légitimes peuvent se poser, mais une certitude s’impose, un sursaut social est en cours. Et c’est tant mieux !
E
n ce début de semaine, après un
mouvement qui a été lancé chez
les cheminots par la CGT et SUD
depuis le 10 juin, il faut être prudent et circonspect sur ce qu’on peut écrire sur l’action en cours, sur les différentes
appréciations de la situation, sur les avancées obtenues ou pas. On est à la croisée
des chemins. Quand on a les mains dans
le cambouis de l’action sociale, il n’est jamais facile d’avoir l’approche distanciée
qui, au-delà de l’enthousiasme, ou de
l’inquiétude, du moment va permettre de
mesurer ce qui s’y gagne ou s’y perd, cela
d’autant plus que l’histoire est encore à
faire.
Le tangible
Commençons donc par le tangible, le vérifiable. Le vote du projet de loi à l’Assemblée nationale est prévu pour le mardi 24
juin. À la demande syndicale du retrait du
texte, le gouvernement a répondu par un
refus. Des amendements ont cependant
été votés, à l’initiative des députés communistes, qui vont dans le sens d’une plus
grande unité du service public, puisqu’ils
renforcent la prééminence de la structure
qui rassemble Réseau ferré de France et
la SCNF-Mobilité. Cette structure publique, dénommée SNCF, aurait pour rôle
de chapeauter les deux établissements
publics. Dans ces trois entités, les salariés
recevraient une feuille de paie unique,
bénéficieraient des mêmes conditions sociales et éliraient des représentants syndicaux communs. La création d’un comité
central d’entreprise au niveau du groupe
viendrait parachever l’édifice. Sur la dette
de la SNCF, les résultats semblent moins
nets : règle d’or du non - dépassement
des budgets et réflexions pour trouver
de nouveaux financements. Sur les perspectives d’ouverture à la concurrence, sur
les menaces de privatisations, les craintes
demeurent, mais rien de nouveau dans les
textes !
L’enfumage ?
Et puis il y a les appréciations possibles
de ces amendements. Ils ne semblent pas
signifier que les besoins d’une réforme
ferroviaire d’ampleur, pour retrouver un
service public qui réponde aux besoins
de la nation, soient véritablement pris en
compte, même si certains ont le sentiment
qu’ils modifient quelque peu l’équilibre
du texte. Signe de ces difficultés, les différentes attitudes des AG de personnels
face aux décisions à prendre de poursuite
ou de suspension du mouvement, l’insistance mise sur la nécessité de poursuivre
l’action sous d’autres formes, les rendezvous qui sont donnés, en particulier le 26
juin. Il y a aussi la virulence du vocabulaire de Gilbert Garrel secrétaire général
de la CGT cheminots qui parle d’« enfumage ».
Au-delà des mots, l’histoire n’est pas
écrite ; et la mobilisation des personnels
a clairement montré qu’elle ne sera pas
écrite sans eux. L’action de ce mois de
juin, pour le mouvement social, est un
coup de tonnerre dans un ciel qui, pour ne
pas être serein, restait quelque peu atone
devant l’avalanche de cadeaux faite au
patronat, devant les coups portés aux
salariés, aux retraités. L’aspiration à une
autre politique socio-économique s’inscrit
dans la détermination, l’unité, la démarche démocratique, les exigences manifestées par les cheminots, comme dans
la lutte des intermittents, comme dans la
volonté populaire de voir l’humain mis à
la seule place qui doit être la sienne : la
première.
J.-M. P.
Mi chèvre-mi chou
Transition énergétique. Les grandes lignes du
© 2.
L
’avant projet de loi présenté par Ségolène Royal,
ministre de l’Écologie, du Développement durable
et de l’Énergie, postule une transition énergétique
qui vise à « préparer l’après pétrole et à instaurer un nouveau modèle énergétique français ».
Les ambitions affichées auraient été plus crédibles si des
mesures concrètes et chiffrées avaient été annoncées
concernant en particulier l’habitat et les transports. Il faut
rappeler que ces deux secteurs sont les plus forts contributeurs des émissions de gaz à effet de serre et les premiers consommateurs d’énergie : l’habitat pour 44% de
l’énergie totale et les transports pour 25 %. À cet égard,
dans le projet de loi, les problème majeurs que sont les
transports collectifs, le fret, l’intermodalité… sont évacués au profit de la seule promotion de la voiture électrique. Certes, ce n’est pas secondaire : installation de
sept millions de bornes de recharge d’ici à 2030 ; prime
jusqu’à 10 000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique en cas de mise au rebut d’un véhicule diesel et enfin,
au moment du renouvellement des flottes de voitures de
projet de loi ont été dévoilées. Quelques avancées mais pas de bouleversements.
© FredArt
l’État et des établissements publics, remplacement d’un
véhicule sur deux par un autre électrique. S’agissant de
l’habitat, on ne trouve pas dans ce projet l’objectif de niveau de performance énergétique à atteindre pour la rénovation du parc bâti (isolation thermique). Par ailleurs,
la promesse du président de la République de lancer un
plan pluriannuel de rénovation de l’habitat nécessitant
de trouver entre 10 et 15 milliards a été abandonnée.
Economie d’énergie, augmentation de la
part des énergies renouvelables
La transition énergétique prônée par Ségolène Royal
repose finalement sur les économies d’énergie, le but
étant de réduire la consommation énergétique finale de
50% en 2050 par rapport à 2012, et sur la baisse de la
consommation des énergies fossiles de 30% dès 2030,
toujours par rapport à 2012. Sont envisagées, la création d’un « chèque énergie » pour les ménages les plus
modestes, de nouvelles aides pour les travaux de réno-
vation : allégement à hauteur de 30% du montant des
travaux engagés entre le 1er septembre 2014 et le 31
décembre 2015, et éco-prêt à taux zéro relancé à partir
du 1er juillet 2014. L’autre orientation est de baisser
progressivement la part du nucléaire dans le mix énergétique au profit des énergie renouvelables. La part de ces
dernières devra atteindre 32% en 2030, contre 13,7%
en 2012, alors que celle du nucléaire passerait de 75%
à 50% en 2025.
Beaucoup de points encore flous seront peut-être précisés lorsque le projet plus détaillé sera examiné par la
Commission nationale sur la transition énergétique, puis
par le Conseil économique, social et environnemental et
enfin par le Conseil d’État. Ce n’est qu’à l’issue de ce
parcours qu’il pourra venir sur la table du Conseil des
ministres avant d’entrer dans l’Hémicycle pour un examen qui commencera probablement au début de l’année
2015.
R.H.
© George Bartoli
4
dans le département 5
N°3558
Semaine du 27 juin au 03 juillet 2014
Une étape franchie ?
Pédiatrie en Cerdagne. Dans ce long et lent parcours de « réorganisation » de l’activité de soins pédiatriques sur le plateau
Cerdan, avec la menace pesante de suppression de lits, une nouvelle étape semble avoir été franchie ce Vendredi. Une
rencontre avec le ministère a bien eu lieu. Les salariés étaient présents, ainsi que M. Armengol, représentant les élus.
I
l s’agissait d’une visioconférence, en présence de la directrice régionale de la santé,
en charge du dossier, Mme Aoustin. Les débats se sont déroulés sans entrave. M. Pucheu, conseiller auprès du ministère s’est exprimé et, sans apporter de réponses claires quant au volume de l’activité à venir, n’a pas fermé la porte à un développement
possible du projet. Il a débattu. « Douchés » par les nombreuses réunions précédentes
(préfecture, ARS) sans comptes-rendus ni décisions, les salariés ont demandé en préalable « la rédaction écrite d’un compte rendu écrit de la réunion ». Ils l’ont obtenue.
La balle dans le camp de l’ALEFPA
Les questions d’équilibre territorial, d’emplois, et de réponses sanitaires aux besoins
ont été portées par les représentants des salariés auprès de M. Pucheu, reprenant sa
déclaration : « l’évaluation des besoins est en cours et une augmentation des capacités est envisageable, au-delà de ce qui est prévu aujourd’hui ». Ils précisaient ensuite
leurs savoir faire, les 54 000 journées/an réalisées et l’urgence de préserver les emplois
dans un secteur déjà sinistré. « 160 lits (217 aujourd’hui) seulement représente déjà
une baisse et un gros effort ». M. Armengol, sollicité, évoquait, lui, le maintien de 174
ETP (équivalent temps pleins) en terme d’emplois. Notant les avancées réalisées à propos de la collaboration des différents établissements, aboutissant à l’idée d’un « pôle
commun », Mme Aoustin entrait dans le concret, soutenant les consultations de jour
en plaine à propos de l’obésité et des maladies respiratoires, « une aide pour évaluer
les besoins », et réfutant l’idée d’hospitalisation complète sur Perpignan, parlant de
130 lits pour commencer. M. Pucheu rappelait alors que l’ALEFPA était aujourd’hui le
promoteur du projet, et qu’il fallait travailler avec lui et convaincre le promoteur. Avec
prudence. Précisant ensuite quelques points et jugements approuvant l’idée de pôle
d’excellence, il déclarait nécessaire une stratégie nationale, déclarant le projet intéressant et d’avenir. Mme Aoustin concluait : « Nous devons rencontrer l’ALEFPA dans le
calme, (…), je vous tiendrai informés... ».
Michel Marc
Enième épisode pour l’avenir
des centres de santé de la Côte
Santé. Jeudi 19 juin, les
C
’est à l’appel de l’association de lutte contre la
délocalisation du centre
de santé de Cerbère et
des syndicats CGT et FO, que les
salariés en grève se sont réunis place de Catalogne. Dans le
même temps, une délégation de
salariés et de leaders syndicaux
était reçue par Mme Aoustin,
directrice de l’agence régionale
de santé (ARS). Les manifestants
étaient bientôt rejoints par les
cheminots en grève. « Nous sommes dans la même démarche
de défense du service public ».
Tous se sont ensuite dirigés en
un bruyant cortège vers le siège
de l’ARS, bloquant le boulevard
Mercader. « Le projet de délocalisation découle directement de
la loi Hôpital santé territoire de
2007 qui pose le principe d’une
mutualisation des moyens en
vue de faire des économies »
expliquait une aide-soignante.
Rejeté une première fois par
l’ARS, le projet du transfert du
centre de Cerbère sur Perpignan
a été repris par Marisol Touraine.
Puis, au vu de la mobilisation,
suspendu jusqu’aux élections,
avant de revoir à nouveau le
jour. Depuis le début du projet,
les salariés demandent une table ronde afin de démontrer la
viabilité du centre. Mais « on ne
nous écoute pas » se plaint une
aide médicale. « Il n’a jamais
été question de mesures de
compensation, de reclassement
ou autre . » Il semble qu’enfin
les salariés aient été entendus :
l’arrêté de délocalisation a été
une nouvelle fois suspendu et la
création d’un comité de pilotage
a été actée. Les syndicalistes
s’en félicitent : « enfin la mise
en place d’une négociation ! »,
mais restent prudents d’autant
© Alain Coudert
salariés en grève du centre de santé Bouffard-Vercelli de Cerbère se sont rassemblés place de
Catalogne pour demander, une fois de plus, le maintien du centre sur Cerbère.
plus que l’ARS a précisé que
tout devait être bouclé avant la
fin de l’année. L’avenir du centre
hélio-marin de Banyuls reste lui,
beaucoup plus incertain, étant
donné sa vétusté et les frais à
engager.
On en saura un peu plus le 18
juillet, date de la première réunion du comité de pilotage.
A.-M. D.
6
N°3558
Semaine du 27 juin au 03 juillet 2014
Pas terminé
Cheminots. Dans le département, le mouvement a été fort et la grève suivie. Le travail a repris, mais pas la lutte « d’intérêt général ». Julien Berthelemy, un des responsables CGT, se livre.
Le Travailleur Catalan. Les
cheminots ont mis fin à la
grève, dans le département.
Comment les choses se
sont-elles passées ?
Julien Berthelemy. La grève
n’est pas terminée. Les cheminots ont décidé de suspendre le
mouvement car le rapport de force au niveau national n’était plus
en notre faveur. À Perpignan, du
premier jour (le mercredi 11 juin)
jusqu’au mercredi suivant, le
nombre de grévistes participant
aux AG n’a cessé d’augmenter et
le vote pour la reconduction se
faisait quasiment à l’unanimité
chaque jour. Il y a eu de bons
débats concernant les enjeux
autour de la réforme du système
ferroviaire.Tout au long de la
grève, les cheminots sont restés
sereins, unis et déterminés pour
une autre réforme du système
ferroviaire.
T.C. Considérez-vous que
le problème reste entier et
qu’il faudra poursuivre le
mouvement sous d’autres
formes et dans le temps ?
J.B. En effet, le mouvement
n’est pas terminé. Le gouvernement s’est plié aux exigences
de l’UE, qui veut une séparation totale entre le gestionnaire
unique d’infrastructure (GUI) et
l’entreprise historique SNCF afin
d’ouvrir totalement le système
ferroviaire à la concurrence. En
créant 3 EPIC, le gouvernement
a menti aux Français en annonçant la réunification du système.
Après cette réforme, il y aura de
nombreuses négociations pour
la nouvelle convention collective
et les conditions de travail des
salariés du rail. Il y aura donc la
nécessité pour les cheminots de
se mobiliser, sous différentes formes, afin de peser un maximum
sur les négociations.
T.C. Chacun l’a senti. Un tel
acharnement médiatique
contre la grève est nouveau. Il a pollué une vraie
rencontre avec les citoyens,
sur les contenus et sur l’intérêt général. Comment les
cheminots ont-ils ressenti
cet aspect ?
J.B. Depuis le début du mouvement, la direction de la SNCF et
le gouvernement ont stigmatisé
les cheminots. Aidée par les médias, elle a minoré les chiffres de
grévistes. Enfin, comment croire
que 15% de grévistes puissent
bloquer 80% des trains sur l’ensemble du territoire ! Les cheminots sont amers. Il n’y a pas eu
de vrai débat.
sur la réforme du système ferroviaire à part ceux menés par les
cheminots. C’est vraiment désolant. Mais les questions se poseront, un jour ou l’autre.
Propos recueillis par M.M.
T.C. Quelle appréciation sur
le dénouement provisoire
à l’Assemblée nationale
portez-vous?
J.B. On sait que la loi sera votée, malgré les quelques amendements adoptés. Il n’y a pas eu
de débats, pas plus dans les territoires qu’au Parlement. Dans le
département, aucun parlementaire n’a été capable de nous expliquer les enjeux de la réforme.
Il n’y a pas eu de débats portant
Physionomie des établissements
scolaires du département
Education. Le lycée d’Argelès et le nouveau collège de Millas ouvriront leurs portes à la rentrée 2015. Ces ouvertures vont
forcément impacter les autres établissements du département.
On sait depuis le 5 juin, lors d’une réunion entre les syndicats et les services de l’Éducation nationale, ce que
sera le secteur de recrutement du lycée d’Argelès et donc
ses conséquences sur le lycée de Céret et Blum (lycée
hôtelier de Perpignan). Ce sont les élèves domiciliés à
Banyuls, Cerbère, Collioure, Palau, Port-Vendres, St André
et Sorède qui iront au lycée d’Argelès. Un premier changement : la nouvelle norme pour intégrer un lycée ne
sera plus, dés 2015, le collège du secteur, mais le domicile des parents. Ce qui permettra d’éviter les stratégies
« élitistes ». En tout cas, Argelès ouvrira avec 8 classes de
seconde générale, avec un prévisionnel de 213 élèves.
Les communes de secteur du lycée de Céret seront : Arles,
Céret, Montesquieu, Villelongue-dels-Monts, Banyuls-
Impact de l’ouverture du
collège de Millas
Le 12 juin, le Conseil général, lors
d’une réunion avec les syndicats
d’enseignants, a confirmé l’ouverture du collège de Millas à la rentrée
2015 malgré les retards des travaux,
de la 6ème à la 3ème.
Ce nouveau collège devrait permettre
une respiration pour les collèges d’Ille,
© www.lr-amenagement.fr
dels-Aspres, Tresserre. Avec une seconde nouveauté : les
parents des communes de St-Génis, Laroque, Brouilla, St
Jean-Lasseille, Fourques, Llauro, Passa, Tordères, Villemolaque auront le choix. Le lycée de Céret devrait donc se
Saint-Estève, Le Soler et Rivesaltes.
Actuellement, ces collèges sont à
saturation : Ille, 806 élèves. SaintEstève, 993 élèves. Rivesaltes, 882
élèves. Le Soler, 637 élèves.
Diverses hypothèses ont été évoquées. La plus probable serait de
rattacher Néfiach, Corneilla et StFélieu d’Amont à Millas, et Villeneuve-de-la-Rivière au Soler. Corbère et
Corbère-les-Cabanes restant sur Ille.
Avec le choix laissé aux familles pour
les élèves ayant débuté leur scolarité
dans un autre établissement.
On arriverait ainsi à des effectifs
équilibrés : Millas, 502 élèves. Le Soler, 563. St-Estève, 776. Rivesaltes,
727. Ille, 605.
La décision définitive sera prise lors
du CDEN du 2 juillet.
A.-M.D.
situer autour de 253 élèves, soit 7 classes de seconde
à 35 élèves par classe. Deux de moins qu’actuellement.
Le déficit pourrait être compensé par la création d’une
filière STI (Sciences et Technologies de l’Industrie et du
Développement Durable).
En ce qui concerne Blum, le lycée hôtelier perpignanais,
des questions se posent sur son avenir. D’importants
travaux sont prévus jusqu’en 2019. Les 130 élèves des
filières « esthétique et coiffure » resteront-ils sur place ?
L’intention de faire de Blum un lycée spécialisé dans les
services à la personne à terme sera-t-elle respectée ?
Des questions restent en suspens pour Lurçat, qui accueille les collégiens d’Elne (a priori pas de dérogation
possible sur Argelès) et Arago menacé du transfert de
son BTS tourisme sur Argelès.
© EHPAD
Impact de l’ouverture du lycée d’Argelès
sports
N°3558
Semaine du 27 juin au 03 juillet 2014
Flash du XIII
Super league
Le seul match en retard du championnat a été disputé la
semaine dernière. Le champion sortant Wigan n’a eu aucun
souci face à Widnes, prenant ainsi la tête de la poule. Vendredi dernier, le club en crise, Bradford, limité techniquement, a vu, si l’on peut dire, ses espoirs s’envoler devant
Hull KR, 44 à 18. Wakefield a réalisé la meilleure opération
en battant Wigan 36 à 28. St Helens en battant Castelford
38 à 16, reprend la tête de la poule devant Leeds vainqueur
à Widnes, 38 à 28. Au match des Drags, présence de
Claude Onesta, sélectionneur de la France en Hand-Ball.
Prochaine journée : jeudi : Hull KR – Huddersfield ; vendredi : Wigan – St Helens Bein ; samedi : London – Widnes
et Castelford – Salford ; dimanche : Wakefields – Hull FC et
Warringon – Bradford.
Dimanche 16h sur Radio-Bleue
Leeds – Dragons
Même à domicile, les samedis se suivent, mais ne se
ressemblent pas. Mais ne faisons pas la fine bouche, car
des prestations comme celle devant St Helens, ne se renouvellent pas souvent. Cette victoire, même à l’arraché, est à
considérer comme un pas de plus vers la qualification. Ce
16 à 4 aux citrons, après un essai lumineux d’Escare, était
une bonne chose. Dans un match, tout est à considérer,
ça fait partie des aléas. La suite devait le montrer, car la
chaleur n’avait pas de mise sur l’abnégation anglaise. L’on
s’en est aperçu, car Hull donna des soucis aux locaux
avec 2 essais en 10 minutes et une remontée à 4 points.
Jusqu’au bout, on trépigna, et la dernière action anglaise
échoua pas loin de la ligne d’essai. Les Dragons alignaient
une belle équipe avec la rentrée du nouveau venu, Williams,
cela dit, on eut des essais de valeur par leur conception, et
la 7eme place est conservée après les résultats des autres
POMPES FUNÈBRES
équipes. Notre formation a tous les éléments nécessaires
pour continuer sa marche en avant, tout en sachant que
ce voyage sera plein d’incertitudes. Car Leeds, après deux
défaites consécutives, est allée gagner à Widnes, montrant
qu’elle possède un dispositif complet, permettant aux
piliers Peacock et Leulai d’attendre la venue des Dragons
qui ont oublié, façon de parler, le 40 à 12 subi à Brutus, lors
du match aller le vendredi 28 février. Par rapport à cela, 5
joueurs qui opéraient ne sont pas dans l’effectif pour cette
confrontation. On connaît la valeur de cette brillante équipe.
Sa marche en avant, avec des finisseurs qui ne passent pas
inaperçus, comme Escare, Oldfield, Duport, et puis, le jeu
d’ensemble, malgré quelques aléas, plait. À vous messieurs
de le confirmer. Leeds est avisé.
XIII Catalan : 80 ans
Avant le match à 18h de Brutus la journée a été consacrée
à l’équipe-phare de Perpignan qui pendant des décennies
a porté le drapeau sang et or. A 10h, beaucoup de monde
était présent pour un hommage aux grandes figures et à
la nouvelle tribunes est dédiée à un grand du XIII, PuigAubert. D’autres salles auront les noms de Galia, Comes,
Déjean, Zamora. De nombreux joueurs de toute génération
étaient présents, Bourreil, Caillens, Truquet, Bardes, Larrue
et plus près des époques plus récentes Prunac, Berneau,
Cologni, Jorda, Laforge, Delaunay, Guash, Montgaillard.
Quel rassemblement émouvant. Après ces inaugurations,
prises de paroles du président et de la présidente du
Conseil général, du maire et d’autres élus, les présents
se retrouvèrent pour un apéritif offert, puis un nombreux
public s’est rendu au parc Ducup de Toulouges pour un
repas familial et beaucoup de retrouvailles. Le XIII Catalan
on ne l’oublie pas.
Robert Escaro
POMPES FUNÈBRES DU ROUSSILLON
MAISON 24h/24
GUIZARD
8, Place Gambetta - 66000 PERPIGNAN
Tél. : 04.68.51.30.20 - Fax : 04.68.34.32.82
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«Chili» de
Claude Bartoli,
éditions Privat
«La victoire de
Jaurès»,
Charles Silvestre,
éditions Privat.
www.pompes-funebres.fr
«Le liseur du
6h27»,
Jean-Paul Didier
Laurent,
éditions du Diable Vauvert (coup
de cœur, ‘roman
de l’été’).
7
8
dans le département
N°3558
Semaine du 27 juin au 03 juillet 2014
Ministère de la Ville. La ministre, Najat Vallaud-Belkacem, a présenté la carte des 1300 quartiers sélectionnés sur l’unique
critère de la pauvreté des habitants, qui bénéficieront des « contrats de ville », et pour 200 d’entre eux, des programmes
de rénovation urbaine.
C
ette réforme rassemble tous les dispositifs précédents : ZUS, CUCS, ZRU, ZFU... en une seule carte
de 1300 quartiers prioritaires. Le seul critère de
sélection est la faiblesse du revenu des habitants. Le but de la réforme est, selon le ministère de la
Ville, de mettre un terme au saupoudrage de ses moyens.
Ont ainsi été retenues les zones où plus de la moitié de
la population vit avec moins 11 250 `par an, soit 60%
du revenu médian national. Les communes éligibles se
trouvent pour certaines en milieu rural et pour d’autres
en zones « rurbaines », comme on dit maintenant. C’est
le cas de Dax, Foix, Pamiers, Guéret, Marmande, Ville-
neuve-sur-Lot… ou Elne. « C’est la réalité de la pauvreté en France, loin d’être cantonnée aux territoires
périphériques des grandes villes, qui apparaît ainsi au
grand jour », commente la ministre de la Ville. Les fonds
du ministère de la Ville, 400 millions d’`, représentent
à peine une trentaine d’` par habitant pour la SeineSaint-Denis par exemple. Mais figurer sur la liste, permet
aussi de demander à entrer dans le programme de rénovation urbaine, doté quant à lui de moyens importants.
200 quartiers « présentant les dysfonctionnements urbains les plus lourds », se partageront une enveloppe
de 5 milliards d’` pour rénover les territoires et un in-
vestissement à long terme de 20 milliards d’` sur 10
ans. Dans ces contrats de ville, deux nouvelles priorités :
la sortie de la pauvreté des mères, « avec des programmes innovants pour l’accueil des enfants et l’accompagnement des familles » et l’obligation pour les bailleurs
sociaux, sur sollicitation des préfets, à assurer un « service minimum » pour répondre aux problématiques de
qualité de vie dans certains de ces quartiers. Sans doute
une source de contradictions pour des nouvelles municipalités de droite qui, comme à Elne, ont décidé de bannir
toute action sociale.
Enelji
Elne classée parmi les deux villes
les plus pauvres du département
Entretien. Avec les nouveaux modes de calculs, dans les Pyrénées-Orientales, seules Perpignan et Elne se retrouvent dans le « nouveau dispositif ». Le Travailleur Catalan a demandé à Nicolas Garcia, maire d’Elne de 2001 à 2014, de commenter l’entrée d’Elne dans
ce nouveau classement.
«
D
ès mon élection en 2001, j’ai
alerté population et pouvoirs
publics sur la gravité de la situation, depuis je n’ai cessé de
le faire. Durant les 13 dernières années,
la situation s’est un peu améliorée, surtout concernant les ménages. Nous sommes passés de 33% qui payaient l’impôt
sur le revenu en 2001 à 36% en 2013, la
moyenne départementale étant de 39%.
Cette évolution est essentiellement due
à l’installation dans les nombreux nouveaux lotissements créés, de familles bénéficiant d’un revenu un peu supérieur
à la moyenne. Mais cela ne remplace
pas le retour d’une activité économique
liée à la production, à l’agroalimentaire
et à la petite industrie qui contribuerait à régler le problème de l’emploi et
du coup élèverait le revenu moyen des
illibériens.
À la fin des années
70, Elne était encore une des villes les plus riches
du département.
Mais au tout début des années
80, avec l’entrée
de l’Espagne et du
Portugal dans le
marché commun
de l’Union Européenne, 95% de
nos exploitants
agricoles (il y en
avait près de 300) et 100% des expéditeurs de fruits et légumes (il y en avait
près de 40) ont disparu, tout comme l’es-
sentiel de l’activité agroalimentaire
(conserverie et
usine de cagettes) qui générait autour de
1300 emplois
à la pointe.
Déjà en 1999,
une
étude
économique
et sociale sur
notre commune avait été
réalisée par la
caisse d’Epargne. La gravité de la situation m’avait frappé. Voilà le résultat de
politiques libérales, menées depuis des
décennies par la droite mais aussi par
la gauche socialiste au plan national et
européen. Elles ont favorisé toutes les
concurrences, tous les abandons et la levée de toutes les barrières... mais aussi
les bas salaires, les petites retraites pour
le monde agricole (paysan ou ouvrier).
Aujourd’hui les résultats sont là : une
majorité de ménages illibériens vit avec
moins de 11 250` par mois et c’est ce
qui vaut à notre ville ce classement. Le
nouveau dispositif gouvernemental
peut aider la commune et inciter, par
des aides financières importantes, des
entreprises à venir s’y installer et y créer
des emplois, cependant si l’on ne change
pas de politique en France et en Europe,
je ne crois pas beaucoup à une inversion
de tendance. »
Enelji
© thierry llansades
Les nouveaux contrats de ville
10
dans le département
N°3558
Semaine du 27 juin au 03 juillet 2014
v
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e
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Lu
Réforme Territoriale (2) : C’est sur les terres du préRéforme Territoriale (1) : Les
chasseurs du Languedoc-Roussillon ne veulent
pas entendre parler de la fusion avec Midi-Pyrénées. Les représentants des 120 000 fusils
et cannes à pêche de la région épousent la
cause de Bourquin avec lequel ils entretiennent
les meilleures relations. C’est après un débat
sérieux que les instances cynégétiques du
Languedoc et de Catalogne nord réunies à Perpignan se sont positionnées clairement contre
la réforme territoriale
sident du Conseil régional Languedoc-Roussillon que Manuel
Valls est venu montrer sa fermeté sur le regroupement des
régions. Pour le ministre de l’Intérieur, invité à une paella de
militants socialistes dans l’Aude, « tenir, c’est gouverner ». Persuadé que la politique qu’il mène est de gauche, Valls s’est hasardé à affirmer que « les Français souhaitent qu’il tienne bon »,
ce qui n’est confirmé par aucun sondage. Dans ses convictions
et allégations, le Premier ministre a reçu des soutiens de poids
avec André Viola, le président du Conseil général de l’Aude,
qui du coup valide la disparition de l’institution qu’il préside et
avec Philippe Saurel, maire de Montpellier, qui entérine la perte
du statut de capitale régionale pour la ville où il vient d’être élu.
Avec Christian Bourquin, ces deux-là n’auront pas affaire à un
ingrat.
Rififi à l’UMP 66. Le torchon brûle à l’UMP entre
Réforme Territoriale (3) : Comme de bienentendu, Martin Malvy président de la région Midi-Pyrénées est hyper favorable à la réforme territoriale et en
particulier à la fusion avec le Languedoc-Roussillon. Un
tantinet donneur de leçons lorsqu’il lance à l’attention de
Christian Bourquin : « les territoires dont nous sommes
les élus ne nous appartiennent pas », Malvy sait aussi que
lui-même ou un autre élu de Midi-Pyrénées conserverait
la présidence de la « méga région » qui serait accouchée
par la nouvelle réforme territoriale et que dans la logique
de concurrence entre territoires, portée tant par l’Union
européenne que par le projet français de réforme territoriale qui répond aux exigences ultralibérales, Toulouse
en serait la capitale incontestable. La ville rose captera
l’essentiel des maigres moyens financiers qui seront
mis à disposition.
Les jeunes UMP pas plus malins que certains vieux dirigeants socialistes. François
Fernand Siré député UMP, ex maire de Saint Laurent de la
Salanque, et Alain Ferrand le premier magistrat du Barcarès. Les deux hommes sont adhérents du parti de Sarkozy
et Copé mais, à coup sûr, ne passeront pas leurs vacances
ensemble. Le grand député a demandé aux instances du
parti de la droite populaire, l’exclusion du petit maire. La
raison du courroux de l’ex édile est que Ferrand aurait soutenu un autre candidat que lui à Saint Laurent de Salanque,
tant aux municipales qu’aux cantonales. En vertu de quoi,
il réclame l’exclusion du maire du Barcarès. La réponse de
la direction départementale de l’UMP, qui n’avait vraiment
pas besoin de ça, avec la cacophonie qui règne à Paris,
a pu surprendre le seul député UMP du département. La
fédération dirigée par François Calvet qui a ouvert la porte
à sa succession et qui avait sans doute joué un rôle aux
sénatoriales pour que le clan Ferrand vote Calvet-Bourquin, a rappelé à Fernand Siré que lui-même n’avait pas
été clair lorsqu’aux municipales il avait été à Saint Cyprien
soutenir une candidate face à Thierry Del Poso candidat
investi par l’UMP.
Lietta, l’éternel et ineffable jeune UMP, a une vision de la
réforme territoriale voisine de celles de Valls, Hollande et
quelques autres cadors nationaux du PS. En effet, avec lui
les jeunes UMP des PO se prononcent pour la disparition
immédiate des Conseils généraux, c’est-à-dire dès les
prochaines élections régionales. Ils se prononcent aussi
contre la maigre part de proportionnelle qui demeurait
encore au scrutin régional et en appelle à l’élection du
conseiller régional au scrutin universel direct (comme
pour les cantons) c’est-à-dire le pire qu’il soit pour la
démocratie. Heureusement que le vieux conseiller général
UMP Jean Rigual, a sauvé l’honneur en s’indignant, aux
côtés d’Hermeline Malherbe, contre la disparition des
Conseils généraux. Dans une émission de Polac, Renaud
avait dit « l’expression : fils de con, ne veut plus rien dire,
c’est parents de cons qu’il faut utiliser maintenant », mais
ça c’est le chanteur énervant qui l’a dit à une époque où
l’UMP n’existait même pas.
Une nouvelle adjointe à Perpignan.
Maité Sanchez-Schmid a eu du mal à se remettre
de la perte de son siège de députée européenne
qui visiblement lui tenait à cœur. Mais son ami
Jean Marc Pujol lui a permis de rapidement
rebondir, même si ce n’est qu’un petit rebond.
A l’UMP on sait choyer ses amis. Celle que tout
le monde appelle MSS devient donc la 21ème
adjointe au maire de Perpignan, mais ne « pique »
la place à personne puisque Jean Marc Pujol, qui
avait anticipé les mauvais résultats de l’UMP, lui
gardait la place au chaud. Elle siègera donc dans le
même hémicycle municipal que le FN Jean Louis
Aliot, auquel elle pourra toujours demander des
nouvelles des amis qu’elle s’est fais à Bruxelles et
à Strasbourg, si tant est, bien sûr, que ce soient
les mêmes…
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Société d’Avocats
9 Avenue Parmentier, Toulouse
Société d’Avocats
9 Avenue Parmentier, Toulouse
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MODIFICATION
LA CATALANE DE DISTRIBUTION
MODIFICATION DES DIRIGEANTS
MODIFICATION DES DIRIGEANTS
SOCADIS
SAS au capital de 37.045 `
SIEGE SOCIAL: RN 114 - 66650 Banyuls sur mer
378 219 448 RCS PERPIGNAN
SAINT PAUL DISTRIBUTION
SAS au capital de 37.000 `
SIEGE SOCIAL :
Le Pla - 66220 St Paul de Fenouillet
348 849 860 RCS PERPIGNAN
Société en nom collectif au capital de 38.112,25`
SIEGE SOCIAL: Route d’Argelès- CD 618 66740
Laroque des Albères
347 382 087 RCS PERPIGNAN
Suivant décision en date du 27.9.2013, la Société PLAMIDIS, SAS au capital de
15.397.000`ayant son siège social à Zl la Bouriette, Bd Gay Lussac, 11000 CARCASSONNE, 502 991 029 RCS CARCASSONNE représentée par M. Thierry PLANES,
demeurant 16 rue Alexandre Guiraud, 11000 CARCASSONNE, a été désignée en qualité
de Gérant en remplacement de M. Thierry PLANES, démissionnaire.
Pour avis
Suivant décision en date du 27.9.2013, la Société PLAMIDIS, SAS au capital de
15.397.000 ` ayant son siège social à Zl la Bouriette, Bd Gay Lussac, 11000 CARCASSONNE, 502 991 029 RCS CARCASSONNE représentée par M. Thierry PLANES,
demeurant 16 rue Alexandre Guiraud, 11000 CARCASSONNE, a été désignée en qualité
de président en remplacement de M. Thierry PLANES, démissionnaire.
Pour avis
Suivant décision en date du 27.9.2013, la Société PLAMIDIS, SAS au capital de
15.397.000 ` ayant son siège social à ZI la Bouriette, Bd Gay Lussac, 11000 CARCASSONNE, 502 991 029 RCS CARCASSONNE représentée par M. Thierry PLANES,
demeurant 16 rue Alexandre Guiraud, 11000 CARCASSONNE, a été désignée en qualité
de président en remplacement de M. Thierry PLANES, démissionnaire.
Pour avis
humeur
11
« Aucune raison ne saurait justifier cette grève ! »
L
a grève serait donc déraisonnable, au point
de ne rien pouvoir dire de rationnel à son sujet, au point de laisser les esprits s’emballer
dans les préjugés les plus convenus, au point
d’ouvrir grand les portes à tous les bourrages de
crâne possibles. Et nos commentateurs officiels ne
s’en privent pas : à croire qu’ils seraient grassement
payés pour tirer sur tout gréviste qui bouge, ou plutôt qui ne bouge plus puisqu’il a arrêté de faire pour
un salaire souvent dérisoire tous les mouvements
inutiles qu’une journée de travail lui impose.
Le gréviste perd le sens du temps
À la différence de l’homme normal qui a conscience
du temps, du moment, le gréviste vivrait comme en
dehors du temps puisqu’il ne sait pas se mettre en
grève au bon moment, c’est toujours trop tard ou
trop tôt. Pour les cheminots, ça tombe très mal parce que ce jour-là on passe le bac. En plus le gréviste
perd le sens de la durée, il parle de grève illimitée.
De la folie pure !
Et le plus dangereux est dans la dimension collective que prend la folie. Ils sont des centaines, des milliers à croire que l’on peut sans risques s’émanciper
du temps, décider tous les matins de s’émanciper
un jour de plus et même voter pour le décider dans
un enthousiasme qui ne peut qu’inquiéter l’homme
normal (demander la définition à Hollande).
Le consensus mou
Quant aux raisons de ce comportement, elles restent si incompréhensibles au commun des mortels
qu’il est d’usage sur les écrans de n’en pas parler
du tout, ou le moins possible : vous verrez les gares
vides, les voies désertes, vous entendrez les usagers
en colère, le ministre avec un rictus d’homme-sûrde-lui-mais-qui-aimerait-que-ça-s’arrête-bientôt,
mais vous n’aurez jamais droit à un syndicaliste
qui vous expliquera comment le service public ferroviaire va être chamboulé par le projet de loi au
point de détruire ce qu’il a fallu des décennies à
construire. Les élucubrations de syndicalistes sont
tellement difficiles à comprendre du grand public.
Ces êtres-là ne sont pas télégéniques ; ils parlent
L’actu
mal la langue flou du consensus mou (sauf peutêtre à la CFDT). Il est normal que le journaliste de
service (l’expression est tout à fait adéquate) ne
leur tende pas le micro et ne fasse appel qu’à des
experts de haut vol qui savent tout sur tout et qui
savent surtout nous empapaouter grave.
Enfin que dire du comportement quotidien du gréviste, l’irrationnel y bat tous les records. Au lieu de
profiter de son inactivité professionnelle pour se
reposer, s’occuper de ses enfants, il va se projeter
du matin au soir dans une frénésie d’activités avec
des drapeaux de la CGT dans toutes les mains, avec
des tracts plein les poches. Le matin au péage de
l’autoroute, il empêche les automobilistes de payer
leur trajet, puis il décore la gare avec toutes sortes
de banderoles, puis il manifeste au milieu de fumigènes colorés, puis il tente de construire une voie
ferrée en plein milieu d’une rue de la ville, puis il va
voir les élus du PS, il les secoue un peu, moralement
uniquement, il parle fort, très fort, il crie même, et
ainsi va sa journée sans le moindre répit, sans le
moindre temps mort.
Sans temps mort ?
Mort ? Il est normal que le gréviste ait horreur du
temps mort : son temps à lui c’est la vie et il est
convaincu qu’il y a urgence à défendre cette vie-là,
qui est faite de son salaire, de nos salaires aussi,
de ses droits, de nos droits aussi, de notre travail,
de son, et notre, service public, de nos solidarités,
de ce que nous avons conquis ensemble. Il le dit
avec toute la fougue qui l’anime, sans doute, parce
que là où il est, il met tous les jours le nez dans les
reculades en tous genres que nous préparent des
« socialistes » empêtrés, plus empêtrés que socialistes d’ailleurs.
Comme si la locomotive du progrès n’avait plus
qu’une marche arrière !
Malgré leurs manières, certes, complètement déraisonnables, remercions les cheminots grévistes de
nous inviter à faire repartir avec eux les trains dans
le bon sens.
Jean-Marie Philibert
vue par Delgé
12
culture
A l afFiche
Perpignan
N°3558
Semaine du 27 juin au 03 juillet 2014
Le piano investit Collioure
7ème « Fête du piano ». Concours et concerts en continu
L’Archipel. Dehors. Vendredi 27 juin à 19h30 et 22h15.
Maykel Blanco y su salsa mayor, musique cubaine. À 19h
et 20h30. DJ Willy salsa (gratuit).
Dedans. Vendredi 27 juin à 21h. Chucho Valdès & The
Afro Cuban Messengers (15 à 30`).
Dehors. Samedi 28 juin à 20h30. Bal Antiquarks, à 19h et
22h30. DJ Luigi Butera, jazz latino (gratuit).
Dehors. Dimanche 29 juin à 20h15. Gipsy Dandy, Feat
Davy Kilembé,chanson world. A 19h & 20h30. DJ Txarnego, rumba, fusion (gratuit).
Dedans. Dimanche 29 juin à 19h . En la memoria del
cante : 1922, ballet flamenco de Andalucia (15 à 30`).
Dehors. Mardi 1er juillet à 21h. Manu Dibango & Le Soul
Makossa (gratuit).
Dehors. Mercredi 2 juillet à 19h. Mariana Badoi Trio, jazz
manouche. A 21h30. Les doigts de l’homme, jazz manouche. A 20h15 & 23h. DJ Pushit, electro world. Jeudi 3
juillet à 19h. Pussy Pom Pom Friends, groove. À 20h30.
DJ Jeff the fish, soul/ R’N’B. À 22h. The excitements,
soul/rythm & blues (gratuit).
Dedans. Les 3, 4 et 5 juillet à 21h. Gogota, Bartabas/Andrès Marin (15 à 30`).
Palais des Rois de Majorque. Samedi 28 juin à 21h.
Soirée Flamenco, « Suenos de Albayzin » par le danseur
chorégraphe Lorenzo Ruiz avec Melodia Banyuls,au
chant, Guillermo et Maria Flores, à la guitare, Antonio
Cortès et Antonio Ortiz ; Flamenquito y Fiesta. Entrée
libre dans la mesure des places disponibles (Été 66).
Lundi 30 juin à 21h. La chanteuse Daphné (Été 66),
entrée libre.
Cathédrale. Samedi 28 juin à 11h. Concert de carillons.
Librairie Cajelice. Samedi 28 juin après-midi . Laurent
Cassagne dédicace son livre « Un arc-en-ciel nommé
Poseïdanoia ».
Cinéma Le Castillet et Librairie Torcatis. Du 23 au 29
juin. FILAF, Festival International du Livre d’Art et du
Film, entrée libre.
Place Arago. Dimanche 29 juin à 14h. « Pédalez dans le
temps » par Thomas Charpentier, guide conférencier,
voyage dans le temps à bicyclette. Sur réservation, venir
avec son vélo. Infos au 04 68 66 30 30 . Tarif : 7`par
personne, gratuit moins de 12 ans, demi-tarif étudiants
et demandeurs d’emploi.
O
rganisée par l’association des Amis d’Alain
Marinaro, cette manifestation entend, à la fois,
promouvoir de jeunes talents et
mettre en musique le Collioure de
la lumière et des couleurs. « Piano
à Collioure » propose, du 27 au 30
juin, une foule d’événements. Animations et concerts se succéderont
non stop, ainsi que les différentes
étapes du Concours International de
piano Alain Marinaro. Sans oublier
le concours piano-juniors dont c’est
la deuxième édition.
Le démarrage (vendredi 27 juin à
18h place du 18 juin) se fera au son
des sardanes, dont « Per tu Alain »,
composée par Robert Sarrade en
hommage à Alain Marinaro. De
même, tous les jours à 11h, sur cette
place, un mini récital de piano sera
offert.
N.G.
Les rendez-vous:
nelle des prix du Concours international Alain Marinaro et
du Concours régional juniors. Entrée gratuite.
Vendredi 27 juin à 21h, au Château royal (Été 66), récital
d’ouverture par Laure Favre-Kahn, 11 albums enregistrés.
Entrée gratuite.
Samedi 28, dimanche 29 et lundi 30 à 17h, au Centre culturel,
3 étapes du Concours international de piano Alain Marinaro
avec, à chacune, 3 pianistes de haut niveau de moins de 25
ans, devant un jury présidé par Daniel Tosi. Entrée 10 `.
Samedi 28 juin à 21h, au Centre culturel, récital de Florian
Puddu, grand prix Alain Marinaro 2013. Entrée 15`.
Dimanche 29 juin à 21h, au Centre culturel, récital d’Éliane
Reyes, « Un merveilleux talent pour la musique » (Martha
Argerich). Entrée 15`.
Lundi 30 juin à 19h30, au Centre culturel, distribution solen-
Mais aussi :
Samedi 28 juin à 19h au temple protestant, Nicolas Horvath
proposera un cycle Philip Glass, « Philip Glass vu par ses
contemporains », entrée 5 `.
Lundi 30 juin à 14h30 au centre culturel, une heure musicale
pédagogique « Les fables de Jean de la Fontaine », entrée
gratuite.
Réservations : 07 77 98 32 16.
Plus d’info : www.pianoacollioure.fr ; pour tablettes et
Smartphones : www.m.pianoacollioure.fr
« Piano à Collioure » est sponsorisé par le Conseil général, la
ville de Collioure, la MAIF et la Société générale.
Au centre culturel de Cabestany,
Monique Hillel nouvelle manière.
A voir jusqu’à dimanche
P
lus que trois jours pour découvrir la quarantaine
d’œuvres qui ornent le premier étage du centre
culturel. On y retrouve ce qui fait la marque de
fabrique de notre amie artiste, la couleur, une explosion, une célébration. En même temps, par rapport à
sa précédente exposition à Thuir, on note, dans les œuvres les plus récentes une nouvelle façon de travailler la
toile. Celle-ci n’est plus saturée par la couleur, une respiration se fait jour, un fond blanc, ou pastel, sur lequel
une multitude de formes bariolées prennent leur envol,
on croirait un ballet. Il s’en dégage un impression de
mouvement, une vibration, renforcée par les pigments
colorés, comme si le peintre avait juste effleuré la toile.
Une légèreté heureuse, apaisante. Et puis les collages,
autre découverte que nous ménage l’artiste. Des carrés
de petit format, aux couleurs soutenues, d’où émergent
divers objets, filets, plumes, feuilles, bêtes... qu’on distingue de près, qu’on a envie de toucher. Quand on s’éloigne, l’ensemble apparaît dans sa globalité, une succession d’univers dans les tonalités carmin, brun, bleu. Plus
loin, des toiles aux teintes toniques, un côté exotique,
ou une autre, dont le sujet est un clin d’œil, des petits
tableaux dans un grand. L’humour semble également à
l’œuvre dans les meubles peints dont Monique s’est fait
une spécialité. Ils ne sont pas que beaux, ils dénotent
une approche malicieuse des objets utilitaires, ainsi détournés pour devenir des objets d’art. On adore le siège
au dossier filiforme, ou la huche à pain...
Décidément, Mohi n’a pas fini de nous surprendre.
Nicole Gaspon
Semaine du 27 juin au 03 juillet 2014
Interprètes d’ici et ailleurs,
hommage à Rameau et à Bach
Festival. Du 17 au 20 juillet se tiendra la neuvième édition d’Elne Piano Fortissimo
C
’est en musique que débutait la conférence de
presse de présentation de l’édition 2014 du festival illibérien. Par deux jeunes élèves du Conservatoire de Perpignan, une sonatine de Dutilleux,
avant que Michel Peus, directeur artistique, ne dévoile
les contours de la manifestation, à retrouver sur les petites plaquettes jaunes dont Richard Meier a réalisé la
maquette. Plusieurs motifs de satisfaction, les félicitations du festival de Radio France et de Montpellier, qui a
confirmé son partenariat pour deux concerts, et la belle
participation des scolaires de la ville aux deux concerts
éducatifs du début juin. Également la bonne installation
acoustique de la cathédrale désormais concrétisée.
Anniversaire oblige, le festival rendra hommage à JeanPhilippe Rameau décédé voilà 250 ans. Ce sera le 17
juillet à l’espace Gavroche, avec, à 18h, une conférence de Michèle Tosi, illustrée musicalement. Le jeudi 18
juillet, toujours à l’espace Gavroche, le concert « Jeunes
talents » verra se produire un trio de jeunes femmes,
Benedikte Vermeesch, Charlotte Cholet et Émilie Taverne,
à noter car, les jours suivants, les femmes seront absentes, il y a des années comme ça. Le festival prend ensuite
ses quartiers dans la cathédrale. Le 18 juillet, concert des
musiciens du cru, Michel Peus met sa casquette de chef
d’orchestre pour diriger Rémy Cardinale, piano, François
Ragot, violoncelle et le quatuor Mare Nostrum Musicae
dans des œuvres de Bach et Mozart, et, peut-être, une
création de Michel Prezman pour la touche contemporaine. Suivra, le soir, le récital de Vittorio Forte. Personnalité phare de la nouvelle école pianistique italienne,
Vittorio Forte est venu à Elne voici 3 ans, on le retrouvera
avec plaisir dans une mise en relation Couperin-Chopin
et du Gershwin. Le 19 juillet se produira le jeune Florian Puddu, Grand Prix Marinaro 2013, lauréat, également, du prix Claude Bonneton. Reconnaissons là l’action de Michel Peus, sa participation au jury de plusieurs
M. le Maire, soyez « élitiste» pour tous !
L
e nouveau maire d’Elne, « maire de tous », mais surtout de ceux qui ont de l’argent, a décidé, sous couvert d’économie,
d’augmenter les tarifs réduits d’accès au festival, c’est-à-dire, ceux réservés aux habitants de la commune, aux scolaires et
aux demandeurs d’emplois. En cette période de crise majeure, c’est encore une fois le budget de la culture qu’on sacrifie le
premier et le public populaire. « On pousse à de bien maigres économies pour de bien grands dégâts ! » disait Victor Hugo.
Le festival piano a besoin de marcher sur deux pieds. Il n’est pas réservé à une élite, il est le bien commun de tous. C’est une
question de justice sociale, de solidarité, d’égalité des citoyens et de respect du droit à la culture pour tous qui est l’un des
enjeux de la démocratie tout court. Il n’y a pas de culture de deuxième classe, c’est mépriser la population que de croire qu’en
fonction de ses moyens financiers elle n’a pas soif de culture, de savoir, de découverte, clés d’un bien-être humain. Comme le
disait malicieusement Jean Vilar : « Eau, gaz, électricité et culture à tous les étages !»
R.P.C.
Spécial Tautavel Caune de l’Arago, cinquante ans de fouilles,
Attention, ce numéro spécial (3 `) n’est pas inclus dans l’abonnement
au Travailleur Catalan.
On peut se le procurer au siège du Travailleur Catalan,
44 avenue de Prades à Perpignan, à la librairie du Musée de Tautavel et dans les librairies
qui disposent habituellement des numéros spéciaux du TC.
concours lui permet de ramener des pépites. En soirée
ce sera Luis Fernando Perez, pianiste d’envergure, dans
un programme à dominante espagnole. Le dimanche 20
juillet, les deux concerts sont offerts par le festival Radio
France et Montpellier Languedoc Roussillon. Adam Laloum, d’abord, il jouera du Schubert, puis un trio original,
Denis Pascal, piano, Paul Lay, piano jazz et le ténor Jean
Delescluse, dans une soirée « Autour de Jean Wiener »
qui s’annonce particulièrement prometteuse.
Dans les à-côté du festival, notons à la galerie « La Pardalera », une exposition de documents d’archives de Pablo Casals et André Peus, père de Michel, il y sera beaucoup question de J.S. Bach à qui fut consacré le premier
festival de Prades en 1950. À voir du 13 au 20 juillet de
10h à 17h.
N.G.
Renseignements et réservation : Service municipal du tourisme,
place San Jordi Elne, téléphone 04 68 22 05 07.
Baillestavy
Terrain de jeu. Samedi 28 juin à partir de 19h. Foinstival- Bailles ta vie, avec Daniel Lança et Barcelona
Street Orkestra, Secret Vibes, Gang of Nuggets, La
Salsa de Barcelona, Axel Lecourt, Ying Hang (7 `).
Céret
Place du Barri. Vendredi 27 juin à 21h30. Bolero Flamenco, par Abdon Alcaraz, dans le cadre du festival
Querencias (20`, Pass pour les deux soirées, 35
`). Samedi 28 juin à 21h30. Antonio Rey, guitare et
Patricia Guerrero, danse.
Église Saint-Pierre. Dimanche 29 juin à 18h. Concert
d’orgue.
Le Boulou
Le majestic. Samedi 28 juin à 20h30. « Je veux voir
Mioussov », d’après Valentin Kataïev, entrée libre
(Été 66).
Palau-del-Vidre
Église Sainte Marie de l’Assomption. Samedi 28 juillet
à 21h. Concert de l’Ensemble Madrigalis. Dimanche 29
juillet à 18h. Ensemble Tzigane Hora Presta.
Prades
Médithèque. Samedi 28 juin à 10h15. Conférence
d’Alain Rouzot, « Les sonates pour piano et violon ».
Rivesaltes
Palais des fêtes. Dimanche 29 juin à 17h. « Pyrame et
Thisbée », par la Cie Gérard Gérard, adultes (10 `),
enfants (5 `).
Thuir
Théâtre des Aspres. Vendredi 27 et samedi 28 juin
à 21h. « D’amour et d’amitié », musique et danse.
Tarifs : adultes (10`), de 6 à 15 ans (6 `).
© bmward_2000
culture 13
N°3558
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P r t 2 8 Rencontres et dédicaces
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Librairie de la fête. Les auteurs seront là, samedi après-midi, avec, notamment,
leurs derniers livres, dont la plupart ont été chroniqués dans nos colonnes.
Michèle Bayar avec « Nouba » éditions La
Nicole Yrle avec « Le premier homme de Camus,
analyse et découverte » éditions Cap Béar.
Cheminade.
« Il faut marier Zohr ! » Une injonction qui sonne comme un coup de
tonnerre. Le roman nous entraîne dans le tourbillon de la vie des jeunes
d’une famille oranaise, avec le choc entre la tradition et les aspirations
de ces jeunes. Michèle Bayar décrit avec légèreté et humour cette
famille oranaise de France.
Cette publication fait suite à une conférence qu’a donnée Nicole Yrle à Perpignan le 12 novembre dernier
dans le cadre de la célébration du centenaire de la naissance d’Albert Camus. De Nicole Yrle nous avons
également aimé « Couleur corail » (un rameau de corail traverse les siècles et devient bijou, il parcourt
le temps et l’espace, d’une île méditerranéenne à une autre, reliant des êtres aux fortes personnalités), et
« Les dames de Paulilles » (plusieurs générations de femmes et d’hommes, ouvriers de cette usine). Tous
édités chez Cap Béar.
Daniel Hernandez avec « Le prince noir » éditions Mare Nostrum.
Philippe Georget avec « Tendre comme les pierres »
Onzième livre de cet auteur prolifique, également physicien, dont les polars ont toujours de fortes
résonances avec l’histoire. Ce dernier opus nous fait passer de la guerre de cent ans au XXIème
siècle. On y verra la rencontre improbable entre l’héritier du trône d’Angleterre et les héros
récurrents, de l’écrivain, l’enquêteur catalan Jepe Llense, José Trapero, ex-flic, ami torturé et sa
compagne, Luce Averous spécialiste en histoire régionale.
éditions Jiga.
Un thriller dans le site grandiose de Petra, Lionel Terras, journaliste désabusé, se
retrouve, en compagnie d’une séduisante archéologue, sur une enquête qui va le
conduire dans le désert du Wadi Rum sur la piste de l’âme des Bédouins et sur
les traces du mythique Lawrence d’Arabie et d’une cité perdue...
Gil Graff avec « Personne ne parlera de nous lorsque nous
serons morts » éditions Ultima Necat.
Loïc Robinot avec « Collioure en habit de lumières »
Une bouleversante saga, une épopée où, de 1938 à 2002, l’histoire du siècle et celle des
anonymes se confondent. Une écriture puissante pour un livre qui témoigne d’un profond
humanisme et d’un réel engagement en faveur de tous les damnés de la terre.
De superbes photos de Collioure dans tous ses états, lumières, couleurs, par un breton
amoureux de la mer et de notre département.
éditions cap Béar.
Meeting et débat
Une fête pour réfléchir,
résister et construire ensemble
Le samedi 28 juin dès 12h
Débute un après-midi « très politique ». Les intermittents, EAS, les salariés des établissements de santé de la Côte
Vermeille et de Cerdagne, les cheminots, les sans-papiers, Pierre Laurent secrétaire national du PCF, Gérard Filoche du
bureau national du PS, Valérie Lesage de la direction de la CGT, Béatrice Dunet de la direction du SNUiPP… tous à
des degrés divers seront les animateurs politiques de la fête.
Les échanges politiques, les discussions, les rencontres avec les salariés en lutte, commenceront dès le repas fraternel
auxquels participeront nos invités au débat qui aura lieu à 14h30 sur le thème « Peut-il y avoir un mouvement social
important sans perspective politique ? ». Ce débat avec Pierre Laurent, Gérard Filoche, Valérie Lesage et Béatrice
Dunet, sera un moment clé de la fête en ce début d’après-midi de samedi.
Le meeting du secrétaire national du PCF à 20h le même jour sur la grande scène, le sera tout autant.
Fête du TC
les assos
12h30 Inauguration espace
Association à-demi-voix
AFMD-66
CEMEA
Intermittents du spectacle
Collectif anti OGM
Amis du Monde diplomatique
Droit au soleil
ARRAC 66
Énergie citoyenne
Association France-Cuba
Femmes solidaires
Association Leila et Nawelle
AFPS
Ajouad Algérie-Mémoires
UDAC 66
Ligue des Droits de l’homme
UNRPA ensemble et solidaires
CGT
Mouvement de la paix
MRAP
Secours populaire
Solidaires 66
Robin des Toits
Survie
L’aile universelle
A la fête. Les abeilles...
Les apiculteurs ne se laisseront pas enfumer !
Ceux du département seront présents à la fête. Victimes de destructions massives de ruchers, ils sont
dans l’action depuis plusieurs mois pour changer durablement la situation et faire valoir leurs droits. Dans
leur stand, ils répondront à vos questions, distribueront des documents informatifs et vous inviteront à
signer une pétition nominative, demandant la transparence et un rendez-vous direct avec le ministère de
l’Agriculture.
Vendredi 27 juin
Samedi 28 juin
Petites scènes de 20h30 à 1h
Petites scènes de 20h30 à 1h
Buenasuerté
L’Homme Parle
L’Impasse Humaniste
Skatalan kinda
A Bailar
Grand
e scè
ne :
21h45
: San
sever
00h00
ino
: Télé
phon
– Tru
but
Agitate Lips
Kinda
Zompa Family
Effet Barnum
Grand
e scè
ne :
22h00
: Gora
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Davy Kilembé
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Ainsi parlait Zara whites
Groupes de rue :
Les Percus-bidons, Tryoland, Bal Perdu, la boutifanfare