Conseil de quartier Saint-Victor du mercredi 28 mars 2007

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Conseil de quartier Saint-Victor du mercredi 28 mars 2007
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Conseil de quartier Saint-Victor
du mercredi 28 mars 2007
Salle Paul Pierrotet, Mairie du 5ème arrondissement
COMPOSITION DU CONSEIL DE QUARTIER :
M. Jean TIBERI, Maire du 5ème, préside la réunion.
Les Conseillers de Quartier
1er collège (élus et personnes qualifiées) :
M. Jean-Charles BARDON, Conseiller de Paris
M. Bertrand MEYNIEUX, Conseiller du 5ème
Mme Lyne COHEN-SOLAL, Conseillère de Paris
M. Elie PICARD, Président de l’association de la Légion d’Honneur
Me Jacques DAUCHEZ, Notaire
Mme Simone SARAIN, Présidente de la Délégation départementale de l’Education nationale
2ème collège (représentants associatifs)
M. Jacques BRUYERE, Délégué 5ème de l’association « Droits du piéton »
Mme Bernadette GUESDON, Présidente du Comité Croix Rouge 5ème
M. François LECROART, Délégué 5ème de la Prévention routière
M. Olivier MESSAC, représentant de la FCPE
M. Pascal COISSAC, Président de l’association « Tous en Seine ! »
Docteur Paul HANTZBERG, Président de la COPADEFE
3ème collège (habitants et travailleurs du 5ème - par ordre de tirage au sort)
Mme Caroline LAMORTHE
M. Michel TOUZEAU
Mme Françoise PICHON
M. René CRAMPONTT
Mme I. FOURNIER
Mme Dominique SALARD-BAZILE
Invités :
M. Dominique MAULON, Ingénieur des Travaux de la Voirie en charge des 5ème, 6ème et 14ème
arrondissements
Pour le couvent des Bernardins,
M. CALORI de l’entreprise chargée des travaux
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Ordre du jour :
1. La création de stations de vélos en libre service et de pistes cyclables
en contresens de circulation dans le quartier Saint-Victor
2. Les aménagements de voirie rue de Poissy liés à la fin de la restauration
du Collège des Bernardins
3. Les questions diverses
M. Jean Tiberi
Nous devons, pour des raisons de calendrier, évoquer le problème du collège des Bernardins
et de la rue de Poissy, puis le problème des vélos. L’ordre du jour est très chargé, mais avezvous une question diverse importante que nous pourrions déjà avoir présente à l’esprit ?
Comme vous le savez, concernant le collège des Bernardins, nous avons déjà eu plusieurs
réunions sur le fond et nous n’allons pas rentrer dans le détail du projet. Il s’agit d’un
excellent projet, mais il reste à voir les aménagements de la voirie nécessaires pour mettre en
valeur la rue de Poissy, qui n’ont pas été clairement exposés la dernière fois. L’Archevêché et
la Ville ont étudié le projet, et je m’en réjouis. J’étais intervenu auprès du directeur de cabinet
du Maire de Paris et je viens de recevoir sa lettre dans laquelle il évoque le projet
d’aménagement des trottoirs. D’une part, il ne parle pas de l’éclairage. D’autre part, ne
semble être prise en compte qu’une partie de la rue et non la totalité. Enfin, se pose la
question de savoir s’il faut mettre une grille ou pas pour un problème de sécurité. Sachant que
les avis sont partagés sur le plan esthétique. S’il n’y a pas de grille, la surface libérée ne
risque-t-elle pas d’être utilisée par n’importe qui ? J’ai noté dans le projet présenté qu’il est
prévu d’aménager des saillies au sol pour éventuellement permettre d’installer cette grille en
tant que de besoin. Peut-être s’agit-il d’une solution intermédiaire qui permettrait de
sauvegarder l’esthétique du lieu.
En ce qui concerne le collège des Bernardins, nous accueillons M. Calori qui représente
l’entreprise et qui va pouvoir nous donner des précisions.
Mme Dominique Larouy
Je suis architecte à la Direction de la Voirie, située 40 rue du Louvre, à l’Agence d’Etudes
Architecturales et Techniques. Ce qui vous permet de comprendre un peu comment
fonctionne la ville puisque c’est normalement la section territoriale de Voirie qui intervient
sur ce type de projet. Mais ils font parfois appel à nous pour avoir une assistance
architecturale sur des sujets un peu plus délicats, notamment aux abords de Monuments
Historiques, comme c’est le cas ici.
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Nous avons étudié la rue de Poissy depuis le boulevard Saint-Germain jusqu’au retour vers la
rue Saint-Victor. Les sens de circulation ne seront pas altérés, c'est-à-dire que la rue
continuera de fonctionner telle qu’actuellement, et il n’y a donc aucun changement. Cela nous
a servi de base de programme, à savoir que nous n’avons pas modifié les fonctions du côté de
cette rue. Un bref rappel de la situation de la rue de Poissy. Dans sa configuration actuelle, la
rue de Poissy est un réalignement qui s’est effectué à l’époque d’Haussmann. Cette rue
existait déjà, mais exactement sur le même tracé. Nous avons actuellement dans la rue de
Poissy cet îlot de l’époque haussmannienne, sur à peu près toute la rue, avec quelques
interventions très contemporaines, notamment au niveau du Franprix. Et nous avons ici un
tissu plus ancien du 5ème arrondissement, avec un étranglement, des immeubles beaucoup
moins hauts. Et puis, bien sûr, le collège des Bernardins, qui est le bâtiment le plus ancien et
qui indique d’ailleurs le niveau originel du sol.
Il existe une difficulté au niveau de la rue Saint-Victor, qui est très en contrebas de la rue des
Ecoles. La façade va donc être mise en évidence et tout le monde pourra en profiter. Nous
aurons ici les arbres en frondaison sur la rue de Poissy, puis en arrière-plan la magnifique
façade du collège des Bernardins, et un espace triangulaire très dégagé avec les façades
beaucoup plus anciennes et moins travaillées que les façades Haussmanniennes, mais je pense
qu’il se créera dans la rue de Poissy un événement assez opportun qui permettra de la
requalifier.
Il s’agit ici du projet du collège proposé par l’Agence Wilmotte. La Direction de la Voirie
intervient dans ce projet pour rénover la rue de Poissy, le trottoir étant un peu défoncé et des
passages de porte cochère n’étant plus justifiés puisqu’il ne s’agit plus d’une caserne de
pompiers mais d’un lieu devant accueillir du public. Dans le cadre général du programme de
calibrage des rues destiné à éviter le stationnement sauvage et permettre l’accessibilité
pompiers, le calibrage actuel de la rue est de 4 mètres et quelque, et nous allons la calibrer à
4,50 mètres, ce qui permettra d’élargir le trottoir. Et de fil en aiguille, nous avons proposé de
refaire entièrement la rue.
Pour des questions budgétaires, le phasage consisterait à faire en premier lieu la partie jusqu’à
ce barreau qui rejoint la rue Saint-Victor, puis cette autre partie début 2008. Il est donc
proposé de calibrer la rue à 3,50 mètres et peut-être de lui donner un caractère un peu en
impasse. Elle restera circulée comme à l’heure actuelle, mais nous proposons d’avoir ici le
revêtement traditionnel de chaussée qui viendrait buter contre une bordure et cette petite
surface serait traitée avec un caractère plus villageois en plateau pour avoir de nouveau la
même configuration rue Saint Victor.
Ici, la bordure est tout à fait au ras des immeubles, et nous supprimerions les bordures dans ce
tronçon pour avoir un plateau. Les bornes seraient conservées pour permettre aux personnes
de sortir de chez elles sans danger, mais cette partie serait mise en plateau avec un pavé.
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M. Jean Tiberi
Les voitures pourront continuer à circuler, mais quid des piétons ?
Mme Dominique Larouy
Dans la configuration actuelle, les escaliers débouchent vers la rue de Poissy et vers la rue
Saint-Victor, et tout le monde marche en croisé, c'est-à-dire que peu de personnes empruntent
ce passage parce qu’il bute sur un candélabre et un angle très contraint. Nous proposons donc
de mettre la rue en zone 15.
M. Jean Tiberi
Je ne connais que la zone 30.
Mme Dominique Larouy
Nous envisageons une zone 15 km/heure du fait de la présence de l’école. Mais c’est une
proposition.
M. Jean Tiberi
Je l’apprends aujourd’hui.
Mme Dominique Larouy
De toute façon, les gens sont relativement au pas dans cette rue. Je précise que le sens n’est
pas modifié.
M. Jean Tiberi
Le sens avait été modifié à titre provisoire, et il devait être rétabli.
Mme Dominique Larouy
Cela n’a aucun impact pour nous.
M. Jean Tiberi
Je vous proposerai tout à l’heure d’approuver le projet avec les réserves émises.
Mme Dominique Larouy
Il est en fait proposé que les trottoirs soient élargis à cet endroit, et nous sommes ici en
plateau, c'est-à-dire sans trottoir, tout est au même niveau.
M. Jean Tiberi
Mais que font les piétons lorsqu’ils arrivent au niveau de cet aménagement ?
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Mme Dominique Larouy
Il est possible de toujours passer à cet endroit, puisque ce sera protégé avec des bornes et des
potelets, il y a donc une possibilité de refuge. Nous proposons qu’il n’y ait pas de bordure de
trottoir.
M. Jean Tiberi
C’est peut-être la bonne solution, mais pourquoi cet aménagement ?
Mme Dominique Larouy
Pour marquer la séquence en angle qui correspond davantage à cette architecture.
M. Jean Tiberi
Mais ce n’est pas dans le projet actuel.
Mme Dominique Larouy
Non, il s’agit de la phase 2.
M. Jean Tiberi
Je regrette que cette partie ne soit pas terminée, puisque le plus gros est fait. Cela aurait
permis d’avoir tout de suite l’ensemble. D’autant que l’investissement financier n’est pas
énorme. Quelle en est la raison officielle ?
Mme Dominique Larouy
C’est par rapport au budget 2007. En termes de travaux, il aurait peut-être été plus judicieux
de tout faire dans la foulée, en effet, mais nous n’avons aucune maîtrise à ce niveau.
M. Jean Tiberi
Cette critique ne vous concerne, mais c’est dommage car nous allons inaugurer cet ensemble,
alors que tout ne sera pas terminé. Combien l’opération coûte-t-elle ? Dans sa lettre, le
directeur de cabinet m’indique que la Ville va payer, mais il ne précise pas la somme.
Mme Dominique Larouy
Je crois que c’est 270 000 Euros.
M. Jean Tiberi
On m’avait dit que l’opération devait coûter au total environ 500 000 Euros.
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Mme Dominique Larouy
En toute hypothèse, j’aimerais que la Ville n’engage pas la deuxième partie des travaux sans
que nous en ayons discuté entre nous. Je ne critique pas le projet, je le connais mal, peut-être
est-il bon, peut-être ne l’est-il pas, en tout cas il est dommage de ne pas réaliser l’ensemble
des travaux en même temps. Mais comme il ne sera malheureusement pas finalisé cette année,
nous aurons le temps d’en reparler.
Mme Dominique Larouy
L’objet de cette présentation est la relation du collège avec la rue de Poissy, mais il nous a
semblé que créer cet événement différent était un moyen d’attirer l’attention des
automobilistes sur le fait qu’ils rentraient dans un secteur fréquenté par les piétons.
M. Jean Tiberi
Le projet est intéressant, mais il aurait été mieux de faire l’ensemble. A la rentrée, nous
discuterons lors d’un conseil de quartier de ce qui existe actuellement et de ce que vous
proposez, et nous demanderons l’avis des habitants qui sont concernés par les problèmes de
circulation automobile ou piétonne, d’esthétisme et de sécurité.
Mme Dominique Larouy
Vous avez ici la partie en triangle avec, au fond, un jardin proposé par l’Association
Diocésaine. Nous proposons des emmarchements. Il est proposé un revêtement en granit avec
des dalles permettant de moduler la nature du sol. Ce pavage sera ramené jusqu’à la limite du
trottoir. Après quoi, nous revenons à un aménagement traditionnel de voirie parisienne. Ce
qui va donc changer, c’est le calibrage, et le fait de ramener du stationnement sur Lincoln sur
le côté de l’école maternelle. La disposition des barrières de protection Vigipirate serait
maintenue.
Ce tableau vous rappelle les dimensions actuelles de la rue de Poissy. Nous avons des trottoirs
de 1,70 mètre de chaque côté pour une chaussée de 4,70 mètres. En réduisant la chaussée,
nous gagnons un peu plus de 50 centimètres de largeur de trottoir. C’est un bénéfice
intéressant puisqu’à partir de 2 mètres, deux poussettes peuvent se croiser. En ce qui concerne
le stationnement, nous sommes à peu près équivalent. Et s’agissant de la perte de places, nous
proposons de renforcer le stationnement des vélos banalisés et des deux roues, dont le nombre
risque de s’accroître du fait de l’arrivée dans le collège des Bernardins d’une population
étudiante. Il est proposé qu’une place payante soit utilisée pour du stationnement vélos,
sachant que l’Association Diocésaine prévoit également de son côté quelques stationnements
vélos sur l’arrière du bâtiment.
En ce qui concerne le calendrier, nous en sommes à la phase de consultation sur le projet, y
compris celle de votre conseil. Nous allons faire les plans d’exécution afin de pouvoir
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démarrer l’ensemble des travaux dès le mois de juin, l’objectif étant d’avoir terminé fin août
pour ne pas gêner la prochaine rentrée des classes, sachant qu’il y a des questions de sécurité
avec les enfants. En tout cas, en ce qui concerne la première phase, il est important que nous
puissions démarrer les travaux dès le mois de juin.
M. Jean Tiberi
Pourriez-vous faire un point sur l’éclairage ?
Mme Dominique Larouy
La rénovation devrait commencer avant le mois de juin puisque nous savons que les
candélabres situés côté collège des Bernardins ne peuvent être maintenus. Nous en profitons
également pour faire toute la rénovation de l’éclairage. Celui-ci sera sur console, de l’autre
côté, mais il n’y a pas de modification substantielle de l’éclairage, si ce n’est la suppression
des candélabres côté collège des Bernardins.
M. Jean Tiberi
Quel va être le changement par rapport à l’éclairage actuel ?
Mme Dominique Larouy
Actuellement, l’éclairage est en quinconce sur candélabres avec une console. Il est proposé de
supprimer deux candélabres qui ne peuvent s’inscrire dans la géométrie du parvis et de les
ramener en console de l’autre côté.
M. Jean Tiberi
Les autres éclairages ne sont donc ni modifiés ni renforcés.
Mme Dominique Larouy
Tout est rénové. Nous en profitons pour rénover totalement l’éclairage de la rue de Poissy.
Mais les points lumineux restent là où ils se trouvent actuellement. Et deux autres points
lumineux vont être installés côté école.
M. Jean Tiberi
L’éclairage sera donc suffisant.
Mme Dominique Larouy
Tout à fait. Nous respectons les obligations en la matière.
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M. Bardon
J’ai une question concernant le jardinet situé à gauche de la façade du couvent. Quel sera
l’aspect du jardinet sur la rue ? C'est-à-dire y aura-t-il des grilles empêchant le champ visuel
sur ce jardinet ou sera-t-il visible depuis la rue ? Ma seconde question pourra faire le lien avec
la deuxième partie de notre réflexion. Dans les propositions d’emplacements vélos, un
emplacement est prévu rue de Poissy, au débouché sur le boulevard Saint-Germain. Je trouve
dommage, compte tenu de la qualité de ce que vous nous avez présenté pour le projet des
Bernardins, que l’on vienne implanter au début de la rue de Poissy des blocs minéraux qui
vont un peu gâcher le champ visuel que nous aurons en venant du boulevard Saint-Germain.
Qu’à la demande du Maire de l’arrondissement, l’Archevêché, la Ville, la région et l’Etat
aient fait tant d’effort pour voir implanter au début de la rue de Poissy une station vélos, je ne
trouve pas le choix très judicieux.
M. Jean Tiberi
Il s’agit des stations vélos libre-service dont nous allons parler.
M. Daniel Calori
Je suis maître d’ouvrage délégué de la restauration des Bernardins. Concernant le jardinet, je
rappelle que la décision retenue au moment du permis de construire il y a quatre ans était un
jardin équipé d’une grille de clôture permettant de le fermer la nuit et en dehors des horaires
d’ouverture du site. Seront implantés dans ce jardin des arbres de moyenne tige de manière à
ce que la vue sur le pignon du collège ne soit pas obstruée. Ce magnifique pignon sera donc
visible depuis la rue. A la demande notamment des services des Parcs et Jardins de la Ville de
Paris, des arbres à feuillage peu dense ont été retenus afin de conserver l’image du pignon.
M. Coissac
Il y avait un grand arbre, un platane ou un marronnier, implanté à l’emplacement de ce
nouveau jardin. Au départ, il était question de replanter un arbre de la même taille à cet
endroit.
M. Daniel Calori
S’agissant des arbres, il y a les deux platanes très âgés situés au début de la parcelle lorsque
l’on vient du boulevard Saint-Germain. Nous avons pris la décision de tenter de les préserver,
pour l’instant ils vont bien et nous espérons qu’ils vont perdurer. Un troisième platane dans ce
même alignement est prévu au permis et sera mis en place. Nous ne planterons pas un platane
du même âge, sachant que ceux actuellement en place ont plus de 150 ans chacun et sont
plutôt en fin de vie qu’en début de vie. Et dans le jardin, des arbres de taille moyenne seront
plantés en complément avec deux alignements d’arbres.
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De la salle
Avez-vous prévu des grilles devant le collège des Bernardins ? D’autre part, si la largeur de la
chaussée rue de Poissy est réduite, comment le Franprix pourra-t-il être livré dans la mesure
où les poids lourds ne pourront plus passer ?
Mme Dominique Larouy
Les pompiers et les camions ont besoin de 3,50 mètres, pas plus.
M. Jean Tiberi
Nous reviendrons sur la question de savoir s’il faut une grille tout de suite ou un
aménagement au sol permettant une installation ultérieure de la grille. En termes d’esthétisme
et de sécurité, est-ce mieux avec grille ou sans grille ? La solution proposée est intermédiaire.
De la salle
Comment va se faire l’accès à ce bâtiment et comment sera-t-il clos ? Pour l’instant, nous
voyons de grandes baies, a priori très sympathiques, qui vont sans doute être vitrées de haut
en bas. Mais ce sont des objets relativement fragiles, et si n’importe qui peut y accéder, nous
risquons des dégradations quasi-systématiques. Il me semble que ne pas avoir d’empêchement
matériel mineur pour accéder à ce bâtiment serait un peu risqué.
M. Jean Tiberi
L’Architecte des Bâtiments de France que nous avons consulté ne voit aucun inconvénient à
l’installation d’une grille. Que répond la Ville par rapport aux risques de tags ou de sécurité
s’il n’y a pas de protection ?
M. Daniel Calori
Il faut peut-être rappeler un des fondements du projet de restauration. Tout au long de cette
façade médiévale du collège des Bernardins, nous créons une sorte de douve relativement
profonde qui permet de dégager le pied de la façade tel qu’il était à l’époque médiévale,
sachant que le niveau de la rue est environ à 2,50 à 3 mètres au-dessus du niveau du jardin
implanté à cet endroit à l’époque médiévale. Par conséquent, entre les zones accessibles par le
piéton depuis la rue et la façade il y a un fossé de 2,50 m de profondeur, un peu comme autour
d’un château fort, qui rendra impossible de tagger la façade puisque nous sommes à plus de
quatre mètres de la façade elle-même. Ce fossé étant lui-même protégé par une balustrade de
garde-corps qui évite de pouvoir descendre dans ce fossé.
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M. Jean Tiberi
Et en ce qui concerne la sécurité et l’installation éventuelle de dix ou vingt personnes sur le
terre-plein ?
M. Daniel Calori
La question de la grille est ancienne puisqu’elle a déjà été abordée à plusieurs reprises lors de
cette réunion. Elle avait été envisagée dans le premier projet en 2001 ou 2002. Lors du dépôt
de permis de construire, l’ABF avait soulevé la question de l’intérêt de cette grille, et avait
évoqué la gêne éventuelle qu’elle pouvait constituer pour la vue de la façade. A la fois
l’Architecte des Monuments Historiques et le Diocèse avaient estimé que cette remarque de
l’ABF n’était pas dénuée de sens.
M. Jean Tiberi
Aujourd'hui, l’ABF est favorable à la grille.
M. Daniel Calori
Mais je crois que c’est une autre personne de l’ABF qui avait examiné le permis à l’époque.
En tout cas, un avis formel de l’ABF nous avait demandé de déposer un permis sans grille.
M. Jean Tiberi
Je n’ai aucun préjugé, mais l’Architecte des Bâtiments de France m’a indiqué qu’il n’avait
jamais été saisi de ce projet, et qu’en tout cas il n’y était pas défavorable.
M. Daniel Calori
Il y a un document écrit émanant de l’ABF.
M. Jean Tiberi
Je vous demanderai de bien vouloir nous le faire parvenir. Peut-être faut-il ne pas installer de
grille, qui peut poser un problème esthétique, j’en conviens. Mais quand cinq cents personnes
viennent manifester devant le bâtiment, cela peut également poser problème. L’Architecte
actuelle y est favorable et vous proposez vous-même d’aménager des saillies au sol pour
l’installation ultérieure d’une grille.
M. Daniel Calori
L’idée première était bien l’installation d’une grille. Finalement, le projet a été abandonné
pour des raisons esthétiques et du fait de l’avis défavorable de l’ABF à l’époque. Aujourd'hui,
ils se rendent compte que cette grille n’est pas totalement rédhibitoire. La position de
l’Association Diocésaine est de rendre possible l’installation d’une grille en prenant toutes les
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dispositions conservatoires pour la mettre en œuvre à l’avenir et peut-être d’avoir une période
de test sans grille afin de voir comment vit le bâtiment. Ce lieu se veut ouvert sur la ville,
accueillant, il va accueillir des flux relativement importants d’étudiants, de visiteurs, et peutêtre est-ce dommage d’installer cet obstacle physique que constitue une grille très formelle,
qui vient un peu contredire l’idée de ce parvis, de ce projet très ouvert. En tout cas, nous
prendrons les mesures conservatoires pour rendre possible l’installation de cette grille à
l’avenir. Sachant qu’elle pose aussi la difficulté de l’accès des véhicules de pompiers. Du fait
de la configuration du site, les pompiers ne peuvent pas intervenir sur le collège des
Bernardins depuis la rue et doivent pénétrer sur le site en diagonale. Ce qui obligerait à munir
cette grille d’une ouverture par un portail de plusieurs dizaines de mètres de long pour
permettre aux pompiers d’accéder à la parcelle en biais.
De la salle
Si j’ai bien compris, la grille serait située en bordure du trottoir, avant la douve.
M. Daniel Calori
Elle serait installée à la limite séparative entre le domaine public et le domaine privé, laissant
un trottoir d’un peu plus de 1,70 mètre avant la chaussée.
De la salle
En dehors de l’aspect esthétique, l’autre crainte liée à la présence d’une grille est de voir les
vélos s’y accrocher. Ce qui ne serait pas très esthétique. Sans parler des panneaux
publicitaires et autres qui peuvent y être apposés de façon sauvage.
M. Picard
Je souhaite insister sur la question de la grille. Combien y aura-t-il de marches pour descendre
jusqu’au niveau 4 ?
M. Daniel Calori
Il y a d’abord un léger décaissé qui doit correspondre à environ quatre ou cinq marches,
permettant d’amener le parvis au niveau du rez-de-chaussée du bâtiment médiéval. Au-delà de
ces marches, il y a ce grand fossé qui ceinture le bâtiment.
M. Picard
Et quelle sera sa largeur ?
M. Daniel Calori
Entre 3,50 mètres et 4 mètres environ. C’est donc un véritable obstacle physique.
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M. Picard
C'est la raison pour laquelle je pose cette question. Je suis pour ma part contre cette grille, car
je pense que ce n’est pas esthétique. Ce monument va être rendu à la vue de tout le monde et
si on remet une grille, je pense que cela va détruire un peu l’esthétique.
M. Jean Tiberi
Le Panthéon est un monument magnifique et il y a des grilles autour.
M. Picard
Mais elles sont installées à une grande distance du monument et le Panthéon n’est pas caché
par les grilles.
De la salle
Une grille n’a que rarement une vocation esthétique, mais c’est un objet de séparation, avec
d’un côté le bâtiment, avec un propriétaire, un bailleur, un utilisateur, et les Bâtiments de
France, et je pense que ce sont eux qui sont intéressés au premier chef par la protection de la
grille. Et de l’autre, il y a nous, les riverains. De ce point de vue, ce qui prédomine pour les
riverains, c’est la question esthétique, et c’est celle-ci qui doit être privilégiée. Les différents
aspects qui ont été évoqués, la question des attaches vélos, des panneaux publicitaires
sauvages, le support que pourrait constituer la grille à d’autres fins que celle pour laquelle elle
est installée pose problème pour les riverains. Maintenant nous devons également entendre le
point de vue de l’utilisateur des locaux et peut-être s’en remettre à la sagesse d’un dispositif
provisoire.
M. Jean Tiberi
Je constate que la tendance penche en faveur de la grille. Pour les riverains, il y a la question
de l’esthétique, mais aussi celle de la sécurité. Des aménagements formidables ont été faits
rue Poliveau, mais sans protection. Au plan architectural, c’est une réussite, mais il a fallu
réinstaller des protections tout autour à la demande unanime des habitants. N’excluez pas la
notion de sécurité. Très astucieusement, les architectes et l’entreprise ont prévu d’aménager
des sailles au sol pour éventuellement installer une grille en tant que de besoin.
De la salle
Peut-être nous manque-t-il une vue en coupe de la rue. Si on emprunte les marches, ne risquet-on pas de tomber dans la douve ?
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M. Daniel Calori
On ne la voit pas à cette échelle, mais il y a évidemment une balustrade garde-corps qui vient
faire obstacle. Ce sera un garde-corps de serrurerie très bien dessiné qui empêchera de
tomber.
De la salle
Les garde-corps risquent également de servir à attacher des vélos.
De la salle
Je suis tout à fait pour les grilles car c’est une sécurité. S’il n’y a pas de grille, ce sera la porte
ouverte à tout et n’importe quoi, comme les tentes de SDF, les animaux. Une grille est tout à
fait indispensable pour préserver ce bâtiment et empêcher qu’il ne soit détérioré. J’ai quelques
photos du lieu que je peux faire circuler si vous le souhaitez.
M. Daniel Calori
Je rappelle que le jardinet et le parvis devant le collège des Bernardins sont avant tout une
parcelle privée. Ils seront exploités, ce seront des lieux vivants, des gens y passeront très
nombreux, il y aura un service d’exploitation. Et l’installation des SDF ne sera pas aussi aisée
que sur des délaissés de domaine public. On ne s’installe pas sur une parcelle privée
impunément. Il y aura, bien sûr, des tentatives, des velléités, et c'est la raison pour laquelle
nous nous posons la question de cette grille, mais nous ne sommes pas dans la même
problématique que sur le domaine public.
M. Jean Tiberi
Concernant la grille, les avis sont à 50/50. Il faut tenir compte du fait que des aménagements
sont faits au sol pour une éventuelle installation ultérieure des grilles. Je demande que
l’Archevêché prévoit un financement en tant que de besoin. Si un problème de sécurité se
pose rapidement et que vous n’avez pas le financement pour installer les grilles, ce serait une
fausse promesse. Le problème de sécurité doit être intégré, de même que le problème
esthétique. Je vous propose de faire un test sans les grilles, mais à condition qu’un
financement soit prévu pour installer les grilles, si nécessaire.
De la salle
Concernant l’éclairage de la voirie, vous allez supprimer les candélabres situés sur le trottoir
Est, et vous avez parlé de consoles sur le trottoir Ouest. De quoi s’agit-il ? Des lampadaires
fixés au mur ?
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Mme Dominique Larouy
Les consoles vont être installées en mitoyenneté de l’école. Nous avons profité du bâtiment
public pour les installer.
De la salle
Au lieu du garde-corps, ne pourrait-on pas installer une grille pour couvrir le fossé ?
De la salle
Non, car les gens pourraient passer dessus.
M. Daniel Calori
Si quelqu’un franchit le garde-corps pour aller s’installer dans la douve, il est clairement en
infraction sur une parcelle privée.
M. Jean Tiberi
Il peut y avoir des débordements qui n’échappent à personne.
M. Daniel Calori
Mais même une grille de 2 mètres de haut est franchissable en escaladant.
De la salle
On nous a dit que le revêtement serait constitué de dalles de granit sur la partie privative puis
serait différent quand on passe au trottoir. Ne peut-on pas utiliser le même revêtement pour
les deux espaces ?
Mme Dominique Larouy
C’est le cas. C'est-à-dire qu’au droit du parvis, nous continuons jusqu’à la bordure de trottoir.
En revanche, la rénovation du trottoir du côté de l’école primaire et maternelle sera faite en
matériau traditionnel, c'est-à-dire en asphalte. De même que le début de la rue devant les
immeubles haussmanniens situés à l’angle du boulevard Saint-Germain et de la rue de Poissy.
C’est simplement au droit du parvis proposé par l’Association Diocésaine que nous
continuerons le même calpinage. Nous devons d’ailleurs nous mettre d’accord avec l’agence
Wilmotte.
De la salle
Je comprends que ce soit beaucoup plus coûteux de le faire en granit, mais ce serait bien plus
sympathique d’avoir la totalité de la rue, et si possible les deux côtés, dans le même matériau.
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Mme Dominique Larouy
De toute façon, l’architecture des deux côtés de la rue n’est pas homogène. C’est simplement
pour marquer le parvis. Il y a effectivement une question de coût. Toutefois, utiliser des dalles
granit qui seront ensuite traversées n’est pas l’idéal. Dans quelques endroits à Paris, nous
avons mis des dalles granit sur chaussée, notamment place de la Bastille, et elles sont cassées,
elles ne tiennent pas dans le temps. Ce serait bien si la rue n’était pas circulée.
De la salle
Mais je parle des trottoirs.
Mme Dominique Larouy
Mais vous avez du stationnement de l’autre côté. Il n’y a donc pas de continuité. Cela ne nous
a pas paru justifié du point de vue architectural. Il y a vraiment une césure, c'est-à-dire qu’il y
a d’une part la chaussée qui est circulée, puis une file de voitures en stationnement. Je ne
pense pas que les sept places proposées soient laissées inoccupées.
De la salle
Les places de stationnement occupent environ le tiers de la rue, soit environ six places.
Mme Dominique Larouy
Ce point a été débattu, mais l’argument budgétaire a tranché.
M. Jean Tiberi
Rue Soufflot des dalles ont été installées de chaque côté ainsi qu’autour du Panthéon, mais
j’ai bien compris qu’en ce qui concerne la rue de Poissy, il y avait un problème financier.
De la salle
Avez-vous prévu un espace pour permettre aux parents de déposer leurs enfants à l’école
maternelle ?
Mme Dominique Larouy
Il n’y a pas d’arrêt minute proposé.
De la salle
C’est également nécessaire pour les Bernardins. Les voitures vont s’arrêter pour déposer les
enfants à l’école ou pour déposer des adultes à la bibliothèque, ce qui va bloquer la rue.
16
Mme Dominique Larouy
La logique est quand même d’emmener ses enfants à pied, c’est du moins de cette façon que
nous prévoyons l’usage localement. Ce n’est pas une place d’arrêt minute qui pourra satisfaire
l’ensemble de la dépose des enfants à l’heure de l’école.
De la salle
Je souhaite poser une question concernant le stationnement. Le collège n’a pas de place de
parking. En avez-vous prévu dans les parkings publics avoisinants ? J’imagine que dans un
cadre d’utilisation normale, un certain nombre de personnes travaillant dans cet établissement
viendront en voiture. Or, je n’ai rien vu indiqué à ce propos. Je ne sais pas si c’est prévu et de
quelle façon.
M. Daniel Calori
L’établissement qui va s’installer aux Bernardins est aujourd'hui logé dans des installations
situées à côté de Notre-Dame, rue Massillon. C’est un quartier encore plus difficile en termes
de stationnement et la population de l’administration de l’Ecole Cathédrale et des professeurs
se déplace beaucoup en transports en commun et en vélo, ainsi que les étudiants qui sont pour
une partie des jeunes retraités et des séminaristes. C’est une population qui a depuis
longtemps pris l’habitude d’utiliser les transports en commun. Nous avons donc estimé que le
besoin en stationnement automobile était très faible et qu’il pourrait y avoir quelques
abonnements en nombre très réduit dans le parking public du boulevard Saint-Germain.
M. Jean Tiberi
J’ai bien intégré toutes les observations concernant la sécurité, mais j’ai cru comprendre qu’il
pourrait y avoir un consensus sur l’acceptation du projet, qui est un bon projet. Je vous
propose toutefois de faire part de notre regret que la ville n’ait pas financé la totalité. Et en ce
qui concerne les grilles, je vous propose de prendre acte que nous avons l’accord des
Bâtiments de France pour le faire, et que des saillies vont être aménagées au sol pour que des
grilles puissent éventuellement être installées ultérieurement, étant entendu que nous
souhaitons que l’Archevêché prévoit le financement de ces grilles si elles doivent être
installées rapidement. S’il faut attendre, un an, deux ou quatre ans pour trouver un
financement, ce serait une mauvaise information. Je crois pouvoir dire que nous sommes
d’accord sur le projet, sans grille pour l’instant, mais à condition d’un engagement sur le
financement en tant que de besoin. Je me permets d’insister sur ce point car l’esthétique est
essentielle, mais la sécurité également.
17
M. Daniel Calori
Je me ferai l’écho de cette demande avec force et conviction de manière à ce que vous
puissiez être entendu et qu’une réponse vous soit faite.
De la salle
Je ne suis pas directement concerné, mais en prenant cette décision en deux temps, vous
introduisez certainement un risque sur la deuxième opération. C'est-à-dire le risque que le jour
où la décision sera prise de poser cette grille, le délai de mise en œuvre soit relativement
conséquent. Le reporter à une deuxième phase d’opération me paraît donc représenter un
risque.
M. Jean Tiberi
Vous avez raison, mais on ne peut pas toujours être en guerre, il faut essayer de trouver un
consensus. Nous arrivons à la fin de l’opération, l’inauguration va avoir lieu avant la fin de
l’année, c’est un beau projet. Nous aurions pu avoir l’assurance que le financement pour
l’installation de la grille est prévu, or ce n’est pas le cas, mais dans un souci de conciliation et
pour que le projet aboutisse, je suis prêt à l’accepter, et je souhaite que les conseillers me
suivent.
De la salle
A la place d’une grille, ne pourrait-on pas imaginer une petite allée de troènes le long du
trottoir, une sorte de buisson ?
M. Jean Tiberi
Ce serait bien esthétiquement, mais cela ne règle pas le problème de la sécurité. D’un point de
vue esthétique, il est essentiel de voir l’ensemble du bâtiment, et les grilles ne sont pas
nécessaires, mais elles le sont en termes de sécurité. Encore une fois, je regrette que la Ville
n’ait pas décidé de faire les travaux sur la totalité de la rue. La somme prévue au départ aurait
pu être prise sur d’autres dépenses inutiles, comme les plus de 500 000 € dépensés à améliorer
soi disant le boulevard Saint Marcel. La moitié de cette somme aurait permis de financer la
totalité de l’opération de la rue de Poissy. Essayons d’être positifs. Je vous propose donc
d’approuver le projet sous les réserves évoquées tout à l’heure.
Parmi les conseillers de quartier qui est pour ? Qui est contre ? Qui s’abstient ? Voté à
l’unanimité. Sachant que nous resterons très vigilants sur la seconde tranche des travaux, et je
demande que nous soyons consultés avant que toute décision ne soit prise.
La salle est-elle d’accord avec ce consensus ? Je constate le souhait de consensus malgré les
réticences, justifiées, qui ont été exprimées.
Je vous propose de passer à la question des vélos.
18
De la salle
Le délai va-t-il être respecté ?
M. Jean Tiberi
Je crois que les autorités compétentes prévoient une inauguration avant la fin de l’année, et le
nécessaire sera donc fait.
M. Daniel Calori
L’ouverture du collège des Bernardins, qui est une opération compliquée, se fera par étapes
successives, sachant qu’il y a des équipements très complexes à l’intérieur et des fonctions
différentes. L’ouverture se fera donc entre octobre 2007 et janvier 2008. L’ouverture
complète et définitive, avec l’ensemble des fonctions de l’Ecole Cathédrale et l’ouverture au
public, aura lieu en janvier 2008.
De la salle
Je souhaite remercier l’Association Diocésaine qui invite les riverains de la rue de Poissy le
18 avril à une visite des bâtiments.
M. Jean Tiberi
Nous passons maintenant à la question des vélos. Trois conseils de quartier se sont réunis, Val
de Grâce, Jardin des Plantes et Sorbonne, durant lesquels a été abordé le projet de la Ville
d’installer des zones vélos libre-service et des pistes cyclables en contresens. Voilà ce que j’ai
proposé et ce qui a été décidé avec l’accord de tout le monde, y compris de Mme CohenSolal. Développer la politique du vélo nous paraît une idée intéressante. J’y suis d’autant
moins hostile que j’avais fait installer, à l’époque où j’étais Maire de Paris, 150 kilomètres de
pistes cyclables. Mais les réticences suivantes ont été émises. D’une part, 1 000 places vont
être créées, ce qui est beaucoup trop, et il aurait mieux valu procéder par étape, c'est-à-dire
commencer par 250 places, 300, 350, l’idée nous paraissant intéressante.
D’autre part, cela entraîne des suppressions de places de stationnement, ce qui n’est pas
choquant en soi, si ce n’est qu’elles viennent s’ajouter à toutes les suppressions qui ont déjà
eu lieu auparavant. Nous sommes pour un équilibre entre les transports en commun, les
piétons, la voiture et les vélos. Le projet en plusieurs étapes aurait permis de moins heurter les
habitudes des gens. Car il faut tenir compte des équilibres, et notamment de la vie
économique.
Troisième point qui nous a posé problème, c’est l’absence de concertation. Car les services
techniques, exécutant les ordres du Maire de Paris, sont allés sur place pour décider des
emplacements et de leur nombre, sans bien entendu en informer les maires d’arrondissement
19
qui sont habituellement conviés sur ce genre de projet à faire part de leurs premières
observations. Ce n’est malheureusement pas nouveau. D’autre part, nous avions reçu mifévrier une lettre de M. Baupin nous informant du projet et nous demandant de lui faire part
de notre sentiment avant la fin février, c'est-à-dire en quinze jours. Ce qui était impossible,
d’autant que nous étions en période de vacances scolaires. Ce qui montre bien l’absence totale
de concertation. Nous avons donc protesté et dit que nous étions dans l’impossibilité de
donner notre avis et de convoquer les conseils de quartier avant la fin mars.
Dernière observation, le marché concernant les mille places a été passé. Qu’il y en ait moins
ou procéder par étape aurait été contraire au marché qui a été passé, donc notre concertation
sur ce point est un peu illusoire. M. l’Ingénieur va vous expliquer le principe. Il y a donc des
suppressions de places dans tout le quartier et dans tout l’arrondissement qui viennent
s’ajouter, encore une fois, à celles qui ont déjà eu lieu.
Je précise que c’est une première étape et qu’une seconde étape de suppressions est prévue.
Pour l’instant, environ 90 à 100 places sont supprimées et avec la deuxième tranche, nous
devrions arriver à 150 suppressions environ. Dans le quartier Saint Victor, 11 places de
stationnement sont supprimées pour la première tranche. Soit 3 places rue Thouin, 3 rue
Monge, 1 rue de Poissy, 1 rue des Fossés Saint Bernard, 1 rue des Boulangers.
Nous avons décidé malgré tout d’approuver le principe, et que des réunions techniques de
travail aient lieu avec les ingénieurs de la Ville de Paris et les conseillers de quartier. Une
première réunion a lieu demain matin et une autre vendredi matin pour étudier cette
proposition point par point et pousser notre concertation le plus loin possible. J’ai été un peu
choqué par la position du conseiller d’arrondissement de l’opposition du 5ème qui a cru devoir
indiquer publiquement que j’avais choisi de décider seul, ce qui est totalement absurde
puisque je convoque les conseillers de quartier une seconde fois.
Enfin, des propositions ont été faites pour installer des contresens cyclistes dans chaque
arrondissement, ce qui sur le plan de la sécurité me paraît extrêmement dangereux, au prétexte
que cela se fait ailleurs et que la préfecture de police aurait donné son accord. J’ai le plus
grand respect pour la préfecture de police qui fait un travail remarquable en termes de
prévention, de réinsertion, et de répression, en particulier la police du 5ème. Mais je ne suis pas
d’accord sur cette proposition, la sécurité devant l’emporter. Les trois autres conseils de
quartier ont dit non à ce projet à l’unanimité. Les rues à contresens sont la rue des Grands
Degrés, la rue Frédéric Sauton et la rue du Haut Pavé, et une rue limitrophe du quartier, la rue
de la Bûcherie. En ce qui concerne le quartier Saint-Victor, les conseillers de quartier sont
conviés demain à 10 heures pour une réunion de travail.
M. l’Ingénieur
Je vais donc vous présenter le principe de l’opération vélos en libre-service. Il s’agit
d’implanter sur le territoire parisien, suivant un maillage, des stations permettant d’emprunter
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des vélos. Plus il y aura de stations, plus il sera facile d’emprunter un vélo à une station et de
le reposer à une autre. Ces stations ont été implantées suite à une étude réalisée sur
l’attractivité du lieu, l’attractivité économique, l’attractivité touristique et culturelle. On
trouve une concentration de vélos en libre-service beaucoup plus importante dans les
arrondissements du centre, qui répondent davantage à ces critères, que dans les
arrondissements périphériques.
Le principe consiste à implanter sur le domaine public une borne principale, qui sera équipée
d’un système de paiement, soit par abonnement, permettant à chacun d’avoir une sorte de pass
pour pouvoir retirer un vélo, soit à la journée ou à l’heure. La tarification est la suivante : la
première demi-heure est gratuite, la seconde demi-heure coûte un Euro, la troisième demiheure coûte deux Euros, etc. Donc, on emprunte un vélo, on l’utilise, si on l’a utilisé moins
d’une demi-heure on pourra le remettre dans une autre station vélos libre-service et ce sera
gratuit. Le système fonctionne avec une caution de 150 Euros, et l’abonnement sera de 50
Euros à l’année.
Le principe, c’est une grande borne qui sera reliée à un central. Cette borne permettra de
payer ; elle sera également équipée de plans localisant les stations avoisinantes dans le
quartier, et d’un interphone qui pourra vous mettre en contact avec un agent chargé de la
régulation de l’ensemble des stations en libre-service. Cette station pourra également
renseigner sur le taux d’occupation. S’il y a trop de vélos, ils seront retirés pour être implantés
dans une station démunie de vélos, de manière à ce que les stations aient un taux d’occupation
de 70% et que vous puissiez à tout moment soit emprunter un vélo, soit reposer celui que vous
avez emprunté.
Ces vélos seront accrochés sur des petites bornettes avec un système d’antivol. Ils seront
munis d’un système de lumières, de freinage, d’un dérailleur et d’un petit panier. Les stations
sont implantées principalement sur chaussée, certes au détriment du stationnement, dans la
file de circulation, et seront protégées par une petite borne pour éviter que les véhicules ne
viennent heurter les stations. Elles pourront également être implantées sur des Lincoln, c'està-dire des sortes d’engravures dans les trottoirs. Plus rarement, ces stations pourront être
implantées sur des trottoirs très larges qui permettront à la personne de retirer son vélo sans
nuire au cheminement des piétons.
A été retenu le principe de 1 000 stations implantées sur Paris pour la mi-juillet, et à terme,
c'est-à-dire fin 2007, 1 451 stations. Dans la première tranche, 35 stations sur le 5ème
arrondissement ont été pressenties. Puis 19 stations complémentaires. Soit 9 stations
principales et 10 stations allégées. Sachant que les stations allégées sont des stations satellites
implantées à une cinquantaine de mètres des stations principales. En rouge sont indiquées les
principales stations, celles qui devraient être établies avant la mi-juillet ; et en vert, celles qui
seraient dans une seconde tranche.
21
De la salle
Je vous remercie de votre exposé et de ce projet intéressant qui mérite de retenir notre
attention. Cela étant, la mise à disposition d’un vélo, gratuitement la première demi-heure,
même avec une caution, pose un problème de responsabilité, et de responsabilité accrue dès
lors que celui qui met le vélo à notre disposition nous invite à violer le code de la Route, qui
est un élément faisant partie intégrante du code pénal, en nous autorisant à emprunter des
voies à contresens.
M. Jean Tiberi
Nous parlerons des contresens tout à l’heure. Ce sont deux sujets distincts.
De la salle
Néanmoins, la disposition du vélo à titre gracieux doit quand même supposer un contrat entre
la Ville de Paris ou son mandataire et l’utilisateur du vélo, et il serait intéressant que nous
puissions prendre connaissance de ces modalités contractuelles, des obligations des uns et des
autres, et savoir jusqu’à quel point la responsabilité de la Ville et de l’utilisateur est engagée
en cas d’accident.
M. l’Ingénieur
S’agissant de l’usager, c’est sa responsabilité personnelle qui joue. Comme tout utilisateur de
cycle non motorisé en France.
M. Jean Tiberi
Si un usager est responsable d’un accident, qu’il soit assuré ou non, il devra payer.
M. Coissac
La décision ayant été déjà prise, pourquoi nous réunissons-nous aujourd'hui ? Pour vous
écouter. La concertation est donc inexistante une fois de plus. D’autre part, je considère que
c’est un projet purement démagogique, électoral. Le vélo, c’est bien, il m’arrive d’en faire à
Paris avec mon propre vélo, je n’ai pas attendu le Maire de Paris pour avoir un vélo, mais je
trouve que c’est extrêmement dangereux, et cela restera toujours dangereux. Donc arrêtons
cette démagogie électorale.
M. Jean Tiberi
Je suis un peu plus modéré que vous concernant le projet. Je trouve que l’idée n’est pas
absurde, elle existe ailleurs, mais je regrette comme vous l’absence de concertation, car le
marché est déjà passé. Hypothèse d’école, imaginons que l’ensemble des conseils de quartier
s’accorde à dire qu’il ne faut faire que la moitié. Que se passe-t-il ? Que devient le marché ?
22
M. l’Ingénieur
Le marché fixe un certain nombre de stations sur Paris. Comme je l’ai dit, les stations sont
pressenties sur le 5ème en fonction de l’attractivité de l’arrondissement. Les emplacements ne
sont pas contractuels. En revanche, le contrat prévoit à terme 1 451 stations.
M. Jean Tiberi
J’aurais préféré que ce projet se fasse étape par étape. Mais on nous en annonce tout de suite
1 000. Je crois même que l’entreprise Decaux en a rajoutés par rapport aux propositions de la
Ville. Il aurait fallu nous demander notre avis avant de passer le marché. Nous allons pouvoir
discuter pour éventuellement déplacer telle station à tel endroit, mais si nous proposons de
n’avoir que 6 stations sur le 5ème, on va nous dire non. C’est donc une fausse concertation.
De la salle
Quel est le coût de l’opération ?
M. Jean Tiberi
Il s’agit d’un coût indirect puisque l’entreprise Decaux ne fait pas cela gratuitement et qu’elle
reçoit une contrepartie sur la publicité. L’entreprise Decaux est une entreprise sérieuse et de
qualité, mais elle souhaite en retirer un bénéfice, ce qui est normal.
M. l’Ingénieur
L’entreprise Decaux a obtenu le marché pour la réalisation, l’entretien et la gestion des
stations vélos en libre-service gratuitement. En contrepartie, lui a été confiée la gestion de
l’ensemble des panneaux d’affichage sur la capitale.
De la salle
Mais il n’y a pas que l’implantation, il y a également les vélos.
M. l’Ingénieur
Elle prend également en charge l’achat et l’entretien des vélos.
M. Picard
Mais combien cela va-t-il coûter aux contribuables parisiens ?
M. Jean Tiberi
Cela ne va rien coûter aux contribuables parisiens.
23
M. Picard
J’aimerais que l’on m’explique ce rien. D’autre part, quelle superficie va être utilisée par ces
fameuses bornes, allégées ou non, et quelle sera la valeur esthétique de ces bornes ? A ce
sujet, je rejoins la remarque de M. Bardon. Je trouve dommage d’installer une station vélos à
l’angle du boulevard Saint-Germain et de la rue de Poissy, qui est un lieu historique. D’autre
part, si je prends un vélo pour aller à tel endroit, sachant que je ne connais pas Paris comme
ma poche, allez-vous me fournir un GPS ou une carte détaillée de tous les endroits où je
pourrais garer mon vélo ? Probablement que non. Et s’il y a trop de vélos à l’endroit où je le
dépose, je suppose que je ne pourrais pas le garer, et s’il n’y pas assez de vélos, que je ne
pourrais pas en avoir.
M. l’Ingénieur
Le nombre élevé des stations doit permettre d’avoir une station environ tous les deux ou trois
cents mètres. Quant au taux d’occupation des stations, ce sera géré par Decaux par le biais de
la grande borne. Ils sauront détecter le nombre de vélos présents dans la station et ils
viendront équilibrer les besoins de la station en question.
M. Bardon
Je ne souhaite pas revenir sur la finalité première de ce projet qui est de développer l’activité
du vélo, et je crois que tout le monde ici y est favorable, sachant que vous avez été, M. le
Maire, à l’initiative du développement du vélo à Paris lorsque vous étiez à la Mairie de Paris.
Il faut continuer dans ce sens, mais il ne faut pas le faire au détriment des autres utilisateurs de
la voie publique. Vous nous avez dit que 150 places de stationnement voiture, si j’inclus les
deux vagues d’implantation, allaient être supprimées. Et M. le Maire a eu raison de rappeler
que ces suppressions viennent s’ajouter à d’autres mesures ponctuelles déjà prises, notamment
celles prévues dans le cadre du réaménagement du calibrage des rues pour les sapeurs
pompiers, sans parler d’autres aménagements qui sont soit dans les cartons, soit commencent
à voir le jour. Et cela sans création de places en surface et avec une réglementation en matière
de parkings souterrains qui a été modifiée dans le mauvais sens.
Mais ce que je souhaite surtout mettre en lumière, c’est le fait que vous intervenez dans un
quartier, le 5ème arrondissement, et notamment le quartier Saint-Victor, essentiellement
historique. Le couvent des Bernardins en est vraiment l’exemple type, de même l’église Saint
Nicolas du Chardonnay connue pour son architecture, ou le champ visuel sur Notre-Dame.
J’ai envie de vous dire : pitié, faites attention où vous allez implanter ce mobilier que vous
nous avez présenté. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette borne d’accroche des vélos
n’est pas très jolie. J’imagine ce que cela va donner par rapport au projet de la rue de Poissy.
Un réaménagement magnifique de la rue est fait et vous venez nous implanter une « verrue ».
24
Sur l’utilité de la rue de Poissy, vous nous présentez un autre emplacement au débouché et au
croisement Monge et rue des Ecoles. Celui de la rue de Poissy ne se justifie pas, à la fois au
plan esthétique et de par la proximité d’une deuxième station. Et enfin, si par bonheur ou par
malheur, vous supprimez cet emplacement vélos rue de Poissy, substituez-le à un arrêt minute
pour permettre aux parents d’élèves de déposer leurs enfants.
De la salle
J’ai entendu dire que les emplacements n’étaient pas contractuels. Si j’ai bien compris, 50
emplacements, 150 places de stationnement supprimées, ce qui fait à peu près trois à quatre
voitures par borne. Mais vous ne vous avez pas indiqué le nombre de vélos par borne.
M. l’Ingénieur
Il y aura quinze vélos par borne.
De la salle
Je pratique le vélo à Paris, mais je constate, comme beaucoup, qu’il n’y a pas suffisamment de
places de stationnement. Je constate également que lorsqu’il existe des emplacements pour
accrocher des vélos, il y a énormément de place perdue. Aux endroits où vont être implantées
ces bornes, plusieurs centaines de places de stationnement ont déjà été supprimées. Et plutôt
que de supprimer de nouvelles places de stationnement, ne pourrait-on pas utiliser
l’emplacement des places déjà supprimées pour implanter des stations vélos ? La surface
d’une voiture et celle d’un vélo sont très différentes. Il fut un temps où, rue du Sommerard, il
y avait des stationnements des deux côtés. Puis on a mis un stationnement unilatéral. En
mettant les vélos en épi, ne serait-il pas possible de prendre une partie du trottoir laissé
libre pour installer des bornes ? Il faut trouver un équilibre entre la voiture et le vélo. De façon
organisée, on devrait pouvoir garer beaucoup plus de vélos – en dehors des stations libreservice –, ce qui éviterait de les accrocher n’importe où. Et sur les bornes que vous allez
implanter, ne pourrait-on pas reprendre sur la voirie dégagée des emplacements pour
implanter des vélos ?
M. Jean Tiberi
Demain, lors de la réunion technique de travail avec les ingénieurs, nous étudierons votre
proposition. Sachant qu’il y a le projet de supprimer encore 200 places de stationnement.
De la salle
Pour conduire une voiture, il faut un permis. Mais pour circuler en vélo, il ne faut pas de
permis. Or, de nombreux accidents graves se produisent. Boulevard Saint-Germain, les
cyclistes roulent en permanence sur les trottoirs, à contresens. Il va y avoir un afflux de gens
25
qui ne savent pas faire de vélo, ce qui va entraîner une gabegie épouvantable dans notre
quartier.
De la salle
En tant que mère d’un enfant qui va à l’école maternelle de la rue de Poissy, je tiens à
souligner l’état des trottoirs. C’est un projet qui pourrait être très bien à l’extérieur de Paris,
mais pas dans des quartiers anciens comme le nôtre. D’autre part, je trouve que 150 Euros de
caution pour un vélo, c’est trop cher. Même si la première demi-heure est gratuite, je ne vois
vraiment pas l’utilité, sachant qu’on ne profite du vélo que deux mois ou deux mois et demi
par an. C’est exactement la même optique que Paris Plage. En tant que commerçants nous en
souffrons car cela augmente le nombre de délinquants. D’autre part, nous nous ne pouvons
plus recevoir notre famille ou nos amis parce qu’il n’y a plus suffisamment de places de
stationnement.
M. Coissac
J’insiste sur le fait que je n’ai rien contre le vélo au sens large du terme, mais tout cela est
utopique et la politique actuelle de la majorité de Paris consiste, par le biais du vélo et son
aspect écologique, à supprimer les voitures de Paris. Je ne suis pas d’accord car je n’ai pas de
voiture avec chauffeur, je n’ai pas de voiture avec une sirène. Ce n’est que de la démagogie
poussée à l’extrême.
De la salle
Une fois que vous aurez installé ces bornes, comment allez-vous les protéger de la
dégradation et de la détérioration ? Sachant qu’il y a une montée de la violence et que certains
prennent un malin plaisir à dégrader.
M. l’Ingénieur
Ce sera un système à carte comme les parcmètres et il n’y aura donc pas de détérioration pour
voler l’argent. D’autre part, Decaux propose des bicyclettes très résistantes. Ils ont en charge
la gestion du parc et ils ont fait leurs études à partir de l’expérience menée à Lyon.
M. Jean Tiberi
Je propose au conseil de quartier de réunir les conseillers et les ingénieurs afin d’étudier point
par point le projet et d’essayer de l’améliorer encore. Etes-vous d’accord sur cette
proposition ? Qui est pour ? Qui est contre ? Tout le monde est d’accord.
Concernant les contresens, les trois autres conseils de quartier ont voté contre à l’unanimité.
Quelle est votre position ? Qui est pour ? Qui est contre ? Tout le monde est contre.
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De la salle
Devons-nous voter sur les emplacements de vélos ?
M. Jean Tiberi
Une réunion de travail a lieu demain avec les ingénieurs et deux conseils de quartier où nous
étudierons vos propositions.
De la salle
L’accès au parc de stationnement public Saint-Germain Maubert est particulièrement
dangereux. Depuis qu’a été aménagé le couloir bus, la partie qui sépare la rue des Bernardins
jusqu’à l’entrée du parking est dans un coude et on ne voit pas arriver les bus, les taxis ou les
vélos et motos qui empruntent le couloir bus, quand on veut tourner. Le mieux serait de
supprimer la borne sur les dix mètres longeant le trottoir et qui ne sert à rien.
M. Jean Tiberi
J’étais déjà intervenu à ce sujet auprès de l’ingénieur de la Voirie. Celui-ci m’a dit que c’était
techniquement difficile. Mais on devrait pouvoir faire quelque chose.
De la salle
Votre projet de stations vélos libre-service sera-t-il vraiment vivable lorsqu’il pleuvra, qu’il y
aura des intempéries, de la neige ?
De la salle
J’habite boulevard Saint-Germain, à la hauteur de l’Institut du Monde Arabe, et lorsque je
dois me rendre à la mairie, il n’y a aucun moyen de transport. Financièrement, il n’a pas été
possible de faire des petits bus comme dans beaucoup de quartiers de Paris.
M. Jean Tiberi
Je regrette que l’opposition ne soit pas représentée ce soir, car vous soulevez un problème
extrêmement important. J’avais proposé l’aménagement d’un bus électrique dit des
universités, reliant toutes les universités du 5ème et du 6ème. Lorsque j’étais Maire de Paris,
j’avais fait adopter un projet de ce type dans le 18ème arrondissement. La mairie actuelle l’a
ensuite mis en place dans le 19ème, puis dans les 13ème et 14ème. J’ai donc proposé que ce soit
fait dans le 5ème. Le Syndicat des Transports Parisiens, sur la proposition du préfet, et en
accord avec la RATP a présenté ce projet, qui a été voté, mais la Mairie de Paris a refusé de
l’appliquer dans le 5ème. Nous avons fait des vœux, nous nous sommes battus, mais nous
avons toujours essuyé un refus qui marque une volonté de punir le 5ème. Je le regrette.
27
De la salle
Avec l’augmentation des vélos, nous allons voir une augmentation des accidents. A-t-on
prévu une augmentation des lits d’hôpitaux pour les cyclistes accidentés ?
M. Jean Tiberi
Je vous propose de lever la séance. Je vous remercie.

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