La loi d`orientation, l`EPS et le sport scolaire.
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La loi d`orientation, l`EPS et le sport scolaire.
La loi d’orientation, l’EPS et le sport scolaire. La loi d’orientation a été publiée après être passée devant l’assemblée nationale puis devant le sénat et validée à nouveau à l’assemblée nationale (le parcours d’une loi : http://www.assembleenationale.fr/juniors/schema.asp). Pendant toutes ces phases le SNEP-FSU a exercé une activité de vigilance et des propositions d’amendements là où c’était nécessaire. Le résultat final après débats de l’assemblée et du sénat, sous la pression de lobbyings importants, aurait pu amener des modifications contraires à nos souhaits. En mai 2013, le secrétariat national discute d’éventuels amendements suite au débat parlementaire qui montre que certaines forces politiques poussent pour que l’enseignement des APSA relève d’un parcours du même type que le parcours culturel et artistique créé par la loi. Vous trouverez ci-dessous nos propositions d’amendements, vous pourrez observer les glissements que certains voulaient opérer insidieusement. Les articles du code de l'éducation L312-1, L312-2, L312-3 et L312-4 traitant de la question de l'EPS n'ont initialement pas fait l'objet de modification dans le projet de loi d'orientation. Par contre, ils ont fait l'objet de propositions visant à intégrer l'EPS dans des parcours culturel et artistique. Ces articles traitant spécifiquement de la question de l'EPS, il convenait de ne pas intégrer l'EPS à d'autres articles... problème de lisibilité. Le L312-1 est rédigé de la manière suivante : Sur le plan de l'EPS, le SNEP-FSU a fait l’analyse qu’il était opportun, compte tenu des enjeux, de placer le sport scolaire dans la problématique, le mettre en conformité avec les écrits de Peillon (réponse à la Cour de Comptes, circulaire de rentrée etc.) et en faire une partie intégrante du service public d'éducation Proposition d'amendement de l'article L312-1 : "L'État est responsable de l'enseignement de l'éducation physique et sportive placé sous l'autorité du ministre chargé de l'éducation. Il assure ou contrôle, en liaison avec toutes les parties intéressées, l'organisation des formations conduisant aux différentes professions des activités physiques et sportives et la délivrance des diplômes correspondants." L'État est responsable de l'enseignement de l'éducation physique et sportive et du service public du Sport Scolaire dans le second degré, placés sous l'autorité du ministre chargé de l'éducation. Il assure ou contrôle, en liaison avec toutes les parties intéressées, l'organisation des formations conduisant aux différentes professions des activités physiques et sportives et la délivrance des diplômes correspondants. S'agissant du rapport annexé, un paragraphe traite de la question du sport scolaire : 1 Proposition d'amendements pour faire vivre notre position Développer le sport scolaire : Le sport scolaire joue un rôle fondamental dans l’accès des jeunes aux sports et à la vie associative créant une dynamique et une cohésion au sein des communautés éducatives et entre les écoles et les établissements. Il contribue à l’éducation à la santé et à la citoyenneté. Des activités sportives sont proposées à tous les élèves volontaires, notamment dans les territoires prioritaires, tout au long de l’année en complément des heures d’éducation physique et sportive. Ces activités doivent avoir un sens pédagogique autour des valeurs transmises par le sport comme le sens de l’effort et du dépassement de soi, le respect de l’adversaire et des règles du jeu ainsi que l’esprit d’équipe. Développer le sport scolaire Le service public du sport scolaire organisé sous forme associative dans le second degré et le sport scolaire du premier degré jouent un rôle fondamental dans l’accès des jeunes aux sports et à la vie associative créant une dynamique et une cohésion au sein des communautés éducatives et entre les écoles et les établissements. Il contribue à l’éducation à la santé et à la citoyenneté. Des activités sportives sont proposées à tous les élèves volontaires, avec une attention particulière dans les territoires prioritaires, tout au long de l’année en complément des heures d’éducation physique et sportive. Ces activités doivent avoir un sens pédagogique autour des valeurs transmises par le sport comme le sens de l’effort et du dépassement de soi, le respect de l’adversaire et des règles du jeu ainsi que l’esprit d’équipe. Avant le débat au sénat Au-delà des propositions déjà faites au plan général par le SNES, le SNEP, le SNESUP et le SNUEP, syndicats de la FSU (notamment sur Socle commun / culture commune, sur les ESPE et la formation des enseignants, etc.), le SNEP-FSU a fait des propositions avant le débat au Sénat, concernant plus particulièrement l’EPS et le Sport Scolaire. Il semble en effet indispensable de mettre mieux en cohérence la Loi d’Orientation et donc le Code de l’Education avec les orientations intéressantes définies notamment dans la circulaire de rentrée 2013 du Ministre de l'Éducation nationale qui pointe le rôle fondamental du Sport Scolaire dans la formation des jeunes dans la continuité de l'enseignement de l'EPS et dans la réponse du Ministre de l'Education nationale à la Cour des comptes sur la question récurrente du statut du sport scolaire de second degré. Par ailleurs, il a semblé inconcevable, dans le cadre de la responsabilité des Collectivités Territoriales de construire, entretenir et mettre à disposition les installations nécessaires à l'enseignement, que les installations sportives restent en marge de cette obligation, le dossier ayant été mal réglé dans les lois d’orientation. C’est pourquoi le SNEP FSU a proposé les amendements suivants au Code de l'Education et au projet de Loi d'Orientation. Proposition de modification du Code de l'Education 2 Le L312-1 est rédigé de la manière suivante : "L'Etat est responsable de l'enseignement de l'éducation physique et sportive placé sous l'autorité du ministre chargé de l'éducation. Il assure ou contrôle, en liaison avec toutes les parties intéressées, l'organisation des formations conduisant aux différentes professions des activités physiques et sportives et la délivrance des diplômes correspondants." Proposition d'amendement de l'article L312-1 : L’éducation physique et sportive est incontournable pour le développement complet des jeunes et donc de leur santé. Elle est fondée sur l'appropriation critique des activités physiques sportives et artistiques sur l’ensemble de la scolarité. L'État est responsable de l'enseignement de l'éducation physique et sportive et, dans le second degré, du service public du sport scolaire, placés sous l'autorité du ministre chargé de l'éducation. Il assure ou contrôle, en liaison avec toutes les parties intéressées, l'organisation des formations conduisant aux différentes professions des activités physiques et sportives et la délivrance des diplômes correspondants. Proposition de modification du Rapport annexé Proposition initiale sur le sport scolaire : Développer le sport scolaire Le sport scolaire joue un rôle fondamental dans l’accès des jeunes aux sports et à la vie associative créant une dynamique et une cohésion au sein des communautés éducatives et entre les écoles et les établissements. Il contribue à l’éducation à la santé et à la citoyenneté. Des activités sportives sont proposées à tous les élèves volontaires, notamment dans les territoires prioritaires, tout au long de l’année en complément des heures d’éducation physique et sportive. Ces activités doivent avoir un sens pédagogique autour des valeurs transmises par le sport comme le sens de l’effort et du dépassement de soi, le respect de l’adversaire et des règles du jeu ainsi que l’esprit d’équipe. Proposition d'amendements : Développer le sport scolaire Le sport scolaire tant dans le premier degré que dans le second degré où son organisation particulière (service public organisé sous forme associative) a fait la preuve de son efficacité, joue un rôle fondamental dans l’accès des jeunes aux sports et à la vie associative créant une dynamique et une cohésion au sein des communautés éducatives et entre les écoles et les établissements. Il contribue à l’éducation à la santé et à la citoyenneté. Des activités sportives sont proposées à tous les élèves volontaires, notamment dans les territoires prioritaires, tout au long de l’année en complément des heures d’éducation physique et sportive. Ces activités doivent avoir un sens pédagogique autour des valeurs transmises par le sport comme le sens de l’effort et du dépassement de soi, le respect de l’adversaire et des règles du jeu ainsi que l’esprit d’équipe. Proposition d'amendements du projet de Loi d'Orientation Chapitre II : l'Administration de l'éducation 3 Section 1 : Les relations avec les collectivités territoriales Article 13 : Le premier alinéa de l’article L. 213-2 est remplacé par les dispositions suivantes : « Le département a la charge des collèges. Il en assure la construction, la reconstruction, l’extension et les grosses réparations, l’équipement et le fonctionnement. À ce titre, l’acquisition et la maintenance des infrastructures et des équipements, dont les matériels informatiques et les logiciels prévus pour leur mise en service, nécessaires à l’enseignement et aux échanges entre les membres de la communauté éducative sont à la charge du département. » Article 14 : Le premier alinéa de l’article L. 214-6 est remplacé par les dispositions suivantes : « La région a la charge des lycées, des établissements d’éducation spéciale et des lycées professionnels maritimes. Elle en assure la construction, la reconstruction, l’extension et les grosses réparations, l’équipement et le fonctionnement. À ce titre, l’acquisition et la maintenance des infrastructures et des équipements, dont les matériels informatiques et les logiciels prévus pour leur mise en service, nécessaires à l’enseignement et aux échanges entre les membres de la communauté éducative sont à la charge de la région. » Proposition d'amendement : «Le département a la charge des collèges. Il en assure la construction, la reconstruction, l’extension et les grosses réparations, l’équipement et le fonctionnement ; il prend également en compte les installations sportives nécessaires à l'enseignement de l'EPS et au sport scolaire. À ce titre Dans le cadre du fonctionnement, l’acquisition et la maintenance des infrastructures et des équipements, dont les matériels informatiques et les logiciels prévus pour leur mise en service, nécessaires à l’enseignement et aux échanges entre les membres de la communauté éducative sont à la charge du département. » Proposition d'amendement : « La région a la charge des lycées, des établissements d’éducation spéciale et des lycées professionnels maritimes. Elle en assure la construction, la reconstruction, l’extension et les grosses réparations, l’équipement et le fonctionnement ; elle prend également en compte les installations sportives nécessaires à l'enseignement de l'EPS et au sport scolaire. À ce titre Dans le cadre du fonctionnement, l’acquisition et la maintenance des infrastructures et des équipements, dont les matériels informatiques et les logiciels prévus pour leur mise en service, nécessaires à l’enseignement et aux échanges entre les membres de la communauté éducative sont à la charge de la région. » Après la phase sénatoriale Le passage au sénat de la loi d’orientation a amené des modifications contestables. Dès que le SNEP-FSU en a eu connaissance, il a dû réagir dans une urgence extrême pour pouvoir déposer des propositions d’amendements dans les temps afin qu’elles puissent être examinées et prises en compte. Vous trouverez ci-dessous l’envoi fait par le SNEP-FSU aux parlementaires et les raisons pour lesquelles il a dû proposer de nouveaux amendements. 1/ Loi et modifications du code de l’éducation 4 Suite aux amendements du Sénat (en italique gras), l’article L 121-5 du code de l’éducation est devenu : L’éducation physique et sportive, le sport scolaire et universitaire, et la contribution apportée par le sport aux apprentissages contribuent à la rénovation du système éducatif, à la lutte contre l’échec scolaire, à l’éducation à la santé et à la citoyenneté et à la réduction des inégalités sociales et culturelles. Leur mise en œuvre vise la complémentarité entre les pratiques sportives scolaires, périscolaires et extrascolaires, dans le cadre des projets éducatifs territoriaux et de partenariats avec le mouvement sportif associatif. Le SNEP FSU propose suivante : la réécriture L’éducation physique et sportive fondée sur l'appropriation critique des activités physiques sportives et artistiques sur l'ensemble de la scolarité, le sport scolaire et universitaire, contribuent à la rénovation du système éducatif, à la lutte contre l’échec scolaire, à l’éducation à la santé et à la citoyenneté et à la réduction des inégalités sociales et culturelles. Les contenus et l'enseignement de l'EPS sont de la responsabilité de l'Education Nationale. Le sport scolaire, prolongement indispensable de l'EPS, participe de la nécessaire complémentarité avec les pratiques périscolaires et extrascolaires en lien avec les projets éducatifs territoriaux et les partenariats avec le mouvement sportif associatif. Explications Si l’introduction de l’éducation à la citoyenneté ne pose pas problème, les autres amendements, tels que formulés, sont porteurs de confusions graves. « La contribution apportée par le sport aux apprentissages » est une notion vague et problématique car toute pratique sportive ne peut être considérée comme éducative en elle-même si elle n’est pas traitée de manière éducative et avec un regard critique. De plus la rédaction est problématique avec « la contribution qui contribue » ! Mais encore plus préoccupante est la formulation de la fin du texte qui introduit des confusions entre EPS (enseignement obligatoire, plus dispositifs optionnels), sport scolaire, activités sportives péri scolaires et extra scolaires. Ces formes de pratiques différentes dans leurs objectifs, leurs publics, leurs contenus, leurs milieux d’intervention sont traitées ici à égalité. Sous prétexte de complémentarité entre les différentes formes de « pratiques sportives », ces modifications font que ce sont les projets éducatifs territoriaux qui pourraient piloter les contenus de l’EPS, discipline d’enseignement scolaire, et en plus elles font du mouvement sportif le co-responsable de cet enseignement, en plaçant « la mise en œuvre » de l’EPS ou du sport scolaire « dans le cadre » des partenariats avec le mouvement sportif associatif ! Une telle orientation est pour le moins contestable. Les contenus de l’EPS, les choix d’activités enseignées et les objectifs poursuivis, sont et doivent rester, dans le cadre des programmes nationaux, de la responsabilité des équipes pédagogiques, définissant leur projet pédagogique, en liaison avec le projet d’établissement. Que des liens s’établissent avec le projet éducatif territorial, c’est une évidence notamment en termes d’installations sportives, mais en aucun cas, le programme de l’Education Nationale n’a pour vocation de « viser la complémentarité » avec le contexte local, comme l’amendement retenu l’indique, sinon c’est la porte ouverte à des inégalités territoriales accrues. 5 La mise en avant du projet éducatif territorial et des partenariats avec le mouvement sportif comme pilotant l’ensemble des pratiques sportives dont l’EPS, pourrait très vite aboutir à des formes d’externalisation de cet enseignement. A noter qu’au moment où les sénateurs adoptent un amendement qui réaffirme la primauté des enseignements artistiques dans les parcours artistiques des élèves, il crée à l’inverse la confusion concernant les pratiques physiques. C’est pour le moins étonnant et contradictoire. Rechercher des collaborations à l'échelle d'un territoire est indispensable mais ne saurait aboutir à dessaisir le service public de ses prérogatives. Doit être évité tout ce qui serait susceptible d'opérer un glissement de ce qui est et doit rester de la responsabilité de l'Education Nationale vers des pratiques mises en place par les collectivités ou le monde associatif extra scolaire. 2/ Rapport annexé Suite aux amendements du Sénat (italique gras), le paragraphe concerné du rapport annexé est devenu : Développer la place du sport à l’école Le sport scolaire joue un rôle fondamental dans l'accès des jeunes aux sports et à la vie associative, créant une dynamique et une cohésion au sein des communautés éducatives et entre les écoles et les établissements. Il contribue à l'éducation à la santé et à la citoyenneté. L'éducation physique et sportive contribue également à promouvoir le respect de l'éthique et des valeurs éducatives et humanistes du sport. Elle favorise l'égalité des chances des jeunes. Des activités sportives sont proposées à tous les élèves volontaires, notamment dans les territoires prioritaires, tout au long de l'année en complément des heures d'éducation physique et sportive. Ces activités doivent avoir un sens pédagogique autour des valeurs transmises par le sport comme le sens de l'effort et du dépassement de soi, le respect de l'adversaire et des règles du jeu ainsi que l'esprit d'équipe. Dans un objectif d’éducation par le sport, le recours au sport comme vecteur d’apprentissage pour les autres matières est favorisé. Le SNEP FSU propose suivante : la réécriture Développer la place de la culture physique sportive et artistique à l’école. Le sport scolaire joue un rôle fondamental dans l'accès des jeunes aux sports, aux pratiques physiques artistiques et à la vie associative, créant une dynamique et une cohésion au sein des communautés éducatives et entre les écoles et les établissements. Il contribue à l'éducation à la santé et à la citoyenneté. L'éducation physique et sportive contribue également à promouvoir le respect de l'éthique et des valeurs éducatives et humanistes du sport. Elle favorise l'égalité des chances des jeunes. Des activités sportives sont proposées à tous les élèves volontaires, notamment dans les territoires prioritaires, tout au long de l'année en complément des heures d'éducation physique et sportive. Ces activités doivent avoir un sens pédagogique autour des valeurs transmises par le sport comme le sens de l'effort et du dépassement de soi, le respect de l'adversaire et des règles du jeu ainsi que l'esprit d'équipe. Au-delà de l'EPS, dans un objectif d’éducation par le sport, le recours au sport, analysé de manière raisonnée et avec esprit critique, comme vecteur d’apprentissage pour les autres matières, est favorisé. 6 Explications En titre : le terme sport ne recouvre pas l’ensemble des pratiques sociales (danse, arts du cirque, yoga, relaxation, …), nous proposons de prendre le texte plus large de culture physique sportive et artistique. Première phrase : même idée que ci-dessus Dernière phrase : A partir du moment où on parle de disciplines scolaires concernées par le sport, mieux vaut de ne pas oublier de citer l’EPS, et si on considère que le sport peut être vecteur d’apprentissage pour d’autres disciplines d’enseignement, il faut insister sur le fait que c’est un sport « analysé de manière raisonnée et avec esprit critique » car toutes les formes de pratiques ne se valent pas et le sport n’est pas éducatif en lui-même. 7 Retour à l’assemblée et amendements adoptés définitivement : AMENDEMENT N o 318 présenté par M. Deguilhem, Mme Bourguignon, M. Belot, Mme Sommaruga, Mme Tolmont et les membres du groupe socialiste, républicain et citoyen ---------ARTICLE 6 BIS Rédiger ainsi le début de l’alinéa 5 : « Les contenus et l’enseignement de l’éducation physique et sportive sont de la responsabilité de l’Education Nationale. Le sport scolaire participe de la nécessaire complémentarité avec les pratiques périscolaires et extrascolaires en lien avec les projets éducatifs territoriaux et les partenariats ...( la suite est sans changement) » EXPOSÉ SOMMAIRE La formulation de la fin du texte introduit des confusions entre EPS (enseignement obligatoire, plus dispositifs optionnels), sport scolaire, activités sportives péri scolaires et extra scolaires. Ces formes de pratiques différentes dans leurs objectifs, leurs publics, leurs contenus, leurs milieux d’intervention sont traitées ici à égalité. Sous prétexte de complémentarité entre les différentes formes de « pratiques sportives », ces modifications font que ce sont les projets éducatifs territoriaux qui pourraient piloter les contenus de l’EPS, discipline d’enseignement scolaire, et en plus elles font du mouvement sportif le co-responsable de cet enseignement, en plaçant « la mise en oeuvre » de l’EPS ou du sport scolaire « dans le cadre » des partenariats avec le mouvement sportif associatif. Une telle orientation est pour le moins contestable. Les contenus de l’EPS, les choix d’activités enseignées et les objectifs poursuivis, sont et doivent rester, dans le cadre des programmes nationaux, de la responsabilité des équipes pédagogiques, définissant leur projet pédagogique, en liaison avec le projet d’établissement. Que des liens s’établissent avec le projet éducatif territorial, c’est une évidence notamment en termes d’installations sportives, mais en aucun cas, le programme de l’Éducation Nationale n’a pour vocation de « viser la complémentarité » avec le contexte local, comme l’amendement retenu l’indique, sinon c’est la porte ouverte à des inégalités territoriales accrues. La mise en avant du projet éducatif territorial et des partenariats avec le mouvement sportif comme pilotant l’ensemble des pratiques sportives dont l’EPS, pourrait très vite aboutir à des formes d’externalisation de cet enseignement. Rechercher des collaborations à l’échelle d’un territoire est indispensable mais ne saurait aboutir à dessaisir le service public de ses prérogatives. Doit être évité tout ce qui serait susceptible d’opérer un glissement de ce qui est et doit rester de la responsabilité de l’Education Nationale vers des pratiques mises en place par les collectivités ou le monde associatif extra scolaire. AMENDEMENT N o 48 (Rect) présenté par Mme Buffet ---------ARTICLE PREMIER ANNEXE Rédiger ainsi l’alinéa 260 : « Au-delà de l’éducation physique et sportive, dans un objectif d’éducation par le sport, le recours au sport, analysé de manière raisonnée et avec un esprit critique, comme vecteur d’apprentissage pour les autres matières, est favorisé. » EXPOSÉ SOMMAIRE Les auteurs de cet amendement proposent de substituer cet alinéa par un alinéa nouvellement rédigé. À partir du moment où l’on parle de disciplines scolaires concernées par le sport, il s’agit de ne pas oublier de citer l’éducation physique et sportive, et si l’on considère que le sport peut être vecteur d’apprentissage pour d’autres disciplines d’enseignement, il faut alors insister sur le fait que c’est un sport « analysée de manière raisonnée et avec un esprit critique », car toutes les formes de pratiques ne se valent pas et le sport n’est pas éducatif en lui-même. AMENDEMENT N o 1389 (Rect) présenté par : Mme Martine Faure, M. Belot, M. Bréhier, M. Bloche et les membres du groupe socialiste, républicain et citoyen ---------ARTICLE PREMIER (RAPPORT ANNEXÉ) 8 Après l’alinéa 234, insérer l'alinéa suivant : « L’éducation physique et sportive contribue également à promouvoir le respect de l’éthique et des valeurs éducatives et humanistes du sport. Elle favorise l’égalité des chances des jeunes. » EXPOSÉ SOMMAIRE L’éducation artistique et culturelle et les pratiques sportives s’appuient sur des partenaires différents et sont organisées selon des logiques et des modalités nettement distinctes. Dans le code de l’éducation, elles relèvent d’articles distincts. (L’éducation artistique et culturelle relève des articles L312‑5 à L312‑8 alors que l’éducation physique et sportive relève des articles L312‑1 à L312‑4). Des mentions relatives au sport n’ont donc pas leur place dans l’alinéa 85 qui porte uniquement sur l’éducation artistique et culturelle. En outre, l’éducation artistique et culturelle est une expression consacrée, bien ancrée dans le vocabulaire commun à l’éducation nationale et à la culture : elle repose sur des pratiques artistiques, l’acquisition de repères en culture artistique, et le contact avec des oeuvres, des lieux, des professionnels du secteur artistique et culturel. La référence au sport serait donc hétérogène dans cet alinéa, nuisant à sa cohérence. Il est donc plus pertinent de faire cet ajout dans la partie concernant le développement du sport scolaire. AMENDEMENT N o 1446 présenté par le Gouvernement ---------ARTICLE 6 BIS À la fin de cet article, supprimer les mots : « et à la sécurité ». EXPOSÉ SOMMAIRE Le gouvernement est très favorable à la proposition de la Commission de préciser que l’éducation physique et sportive et le sport scolaire et universitaire contribuent à l’éducation à la santé. En revanche, l’expression « et à la sécurité » introduit une ambiguïté sur les objectifs du sport, que l’amendement vise à éviter. AMENDEMENT N o 1449 présenté par le Gouvernement ---------ARTICLE PREMIER (RAPPORT ANNEXÉ) Supprimer les deux dernières phrases de l’alinéa 85. EXPOSÉ SOMMAIRE Le texte de loi issue de la commission a ajout au texte sur le parcours d’éducation artistique et culturelle, dans l’alinéa 85, le texte suivant : « L’éducation sportive contribue également à promouvoir le respect de l’éthique et des valeurs éducatives et humanistes du sport. C’est un atout privilégié pour l’égalité des chances et pour la formation citoyenne des jeunes. » Il est proposé de supprimer cet ajout. En effet, l’éducation artistique et culturelle et les pratiques sportives s’appuient sur des partenaires différents et sont organisées selon des logiques et des modalités nettement distinctes. Dans le code de l’éducation, elles relèvent d’articles distincts. (L’éducation artistique et culturelle relève des articles L312‑5 à L312‑8 alors que l’éducation physique et sportive relève des articles L312‑1 à L312‑4). Des mentions relatives au sport n’ont donc pas leur place dans l’alinéa 85 qui porte uniquement sur l’éducation artistique et culturelle. En outre, l’éducation artistique et culturelle est une expression consacrée, bien ancrée dans le vocabulaire commun à l’éducation nationale et à la culture : elle repose sur des pratiques artistiques, l’acquisition de repères en culture artistique, et le contact avec des œuvres, des lieux, des professionnels du secteur artistique et culturel. La référence au sport serait donc hétérogène dans cet alinéa, nuisant à sa cohérence. AMENDEMENT N o 1389 (Rect) présenté par Mme Martine Faure, M. Belot, M. Bréhier, M. Bloche et les membres du groupe socialiste, républicain et citoyen 9 ---------ARTICLE PREMIER (RAPPORT ANNEXÉ) Après l’alinéa 234, insérer l'alinéa suivant : « L’éducation physique et sportive contribue également à promouvoir le respect de l’éthique et des valeurs éducatives et humanistes du sport. Elle favorise l’égalité des chances des jeunes. » EXPOSÉ SOMMAIRE L’éducation artistique et culturelle et les pratiques sportives s’appuient sur des partenaires différents et sont organisées selon des logiques et des modalités nettement distinctes. Dans le code de l’éducation, elles relèvent d’articles distincts. (L’éducation artistique et culturelle relève des articles L312‑5 à L312‑8 alors que l’éducation physique et sportive relève des articles L312‑1 à L312‑4). Des mentions relatives au sport n’ont donc pas leur place dans l’alinéa 85 qui porte uniquement sur l’éducation artistique et culturelle. En outre, l’éducation artistique et culturelle est une expression consacrée, bien ancrée dans le vocabulaire commun à l’éducation nationale et à la culture : elle repose sur des pratiques artistiques, l’acquisition de repères en culture artistique, et le contact avec des œuvres, des lieux, des professionnels du secteur artistique et culturel. La référence au sport serait donc hétérogène dans cet alinéa, nuisant à sa cohérence. Il est donc plus pertinent de faire cet ajout dans la partie concernant le développement du sport scolaire. 10