Le bulletin de l`association - ihedn

ASSOCIATION DES AUDITEURS DE
L'INSTITUT
DES HAUTES ÉTUDES DE DÉFENSE NATIONALE
RÉGION MIDI-PYRENEES
D’abord un grand merci à Anne-Marie Sautereau pour son engagement exemplaire au service de
l’association pendant cinq années. Sa constance, sa clairvoyance, son opiniâtreté, nous les avons
appréciées. Aujourd’hui par le nombre de ses adhérents, l’ampleur et le dynamisme de ses actions ;
l’AR19 est une des associations les plus rayonnantes parmi les trente-deux qui composent le tissu
régional de l’UNION.
Bien évidemment la nouvelle équipe emboîte le pas. Sans doute faut-il rappeler que le chemin a été
ouvert il y a quarante neuf ans. En 2016, nous fêterons comme il se doit le cinquantenaire. Les
« grands anciens » qui se sont succédés ont défriché la voie, l’ont balisée, empierrée… C’est désormais
une belle route, mais si le cap demeure, les défis ont changé.
S’interroger sur comment transmettre aujourd’hui « l’esprit de défense » est devenu plus qu’une
nécessité. Quid de l’adhésion aux valeurs de la république ? D’une réflexion sérieuse sur la cohésion
nationale ? Mais fallait-il vraiment attendre les évènements tragiques de janvier pour une prise de
conscience « électrochoc », alors que les symptômes sont visibles depuis longtemps ?
N° 280 Avril 2015
Le bulletin de l’association
Chers et Chères Camarades,
Des lors dans sa dernière lettre d’orientation, l’INSTITUT nous invite à faire de nos travaux une force
de proposition en réponse à ces interrogations majeures. Nous en connaissons les supports : études,
séminaires centrés sur la cohésion nationale et la citoyenneté (nous en organiserons un en novembre
2015), Trinôme académique, séminaires d’élus, recrutement avec une attention particulière portée
aux enseignants, aux élus, aux acteurs de première ligne de la cohésion sociale.
Il y a toutefois une nouveauté : l’Education Nationale va se doter d’une RESERVE CITOYENNE. Les
écueils qu’elle rencontre dans la transmission des valeurs républicaines sont nombreux. Les équipes
éducatives ont le sentiment d’être démunies face à la progression des clivages sociaux et
économiques ; quand ils n’ont pas à faire à des adolescents en partance pour d’improbables voyages
au Moyen-Orient ; philosophie de l’absurde qu’il faut éradiquer sans états d’âme. Cette Réserve
Citoyenne sera composée d’associations es-qualité et d’adhésions individuelles ; l’ensemble pouvant
apporter une aide concrète à l’Ecole à propos de ces questions. Le CODIR dans sa dernière séance a
décidé de demander l’agrément pour l’AR19 auprès du Rectorat.
Enfin ultime chantier : « l’Identité Stratégique des Régions ». Concernant Toulouse-Midi-Pyrénées, le
travail est déjà terminé. Je vous invite à lire le rapport remarquable réalisé par S. Chenel et son
groupe. Ce rapport sera mis en ligne dans les prochains jours. En outre, l’INSTITUT souhaiterait que
cette « Identité Stratégique » soit analysée dans le cadre du nouveau découpage territorial. Il est
parfois compliqué de conjuguer les « départe-mentalités » de Midi-Pyrénées ; alors de la Lozère aux
Hautes-Pyrénées… !! Nous donnerons du temps à la réflexion.
Voila la feuille de route qui nous est tracée. Les enjeux sont grands pour notre nation. J’ai pleinement
confiance dans notre engagement commun.
Yves CABROL
Président AR 19 Toulouse-Midi-Pyrénées.
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I.H.E.D.N. - CASE N° 4 - 6, RUE DU LIEUTENANT-COLONEL PELISSIER - 31000 TOULOUSE
TEL. /FAX : 05.61.22.78.13
mail : [email protected], site internet : http://www.aa-ihednmidi-pyrenees.org
ASSEMBLEE PLENIERE du 11 avril 2015
Notre dernière assemblée générale plénière a eu lieu le samedi 28 février 2015 à la préfecture en présence du
représentant de monsieur le maire de Toulouse. Après le mot d'accueil prononcé par Anne-Marie SAUTEREAU
présidente sortante, la matinée s'est déroulée en deux temps :
- 9 h 00 : Assemblée générale ordinaire – Présentation des rapports moral et financier – vote cotisation – mot du
nouveau président
- à 11h : Conférence du général de brigade (2S) Jean-Sébastien TAVERNIER
« La Pologne, un partenaire et allié insupportable ? ou incompris ? »
PARTICIPANTS A L'ASSEMBLEE PLENIERE
BARTHE Pierre
BEAUVOIS Marc
BERNADET Michel
BERNARD Jean-Baptiste
BERTHOU Evelyne
BOULANGER Jean-Claude
BOURGOIS Dominique
BOUSQUET Bernard
BOUSQUET Michel
BOUTESELLE Nicolas
BRAULT-NOBLE Françoise
BRIDAULT Florent
GIMENEZ Catherine
GLEIZE Patrick-Georges
GLEIZE Nicole
GROS Jean-Jacques
HUMBERT Michelle
JOFFROY Sandra
KHAZAL Marie-Claire
KONE Alain
LAFFORGUE Bernard
LAMARQUE Alice
LAMBEAUX Olivier
LAPLANE François
CABROL Julien
CABROL Yves
CALDERARA Yves
CHAZARAIN Jean-Noël
CHENEL Stéphane
COLARDELLE Jean
COULOMB Edith
CREMADEILLS Nicole
CREPIN- LEBLOND Henri
CROUAIL Arlette
CROUAIL Bernard
DARNEY Thierry
DEUWEL Christian
de CASSAGNAC Xavier
DELTOUR Didier
de VEYRINAS François
DILHAC Jean-Marie
DOUMERC Jean-Louis
DUBON Christian
DURAND Michel Joseph
DUSSAIX Jean-Pierre
ENJALBAL André
ESTIVALS Jacques
FERRET Jean-Noël
FOISSAC Denis
FROELHY François
GANNAC Michel
LAVOILOTTE Michel
LEMMET Jean-Louis
MARGERY Michel
MARICHY Jean-Pierre
MASSOU Michel
MAZEL Robert
NOËL Thierry
OLLE Jacqueline
OREGLIA Alexandre
PECH Yannick
PECHAMAT Jacques
PECHIN Michel
PETRALI Sandra.
PRADALIER Christian
PREVOT Jean
ROSIUS Claude
ROSSI Régis
ROUX-GRANADEL Annie
SALMON Michel
SARDA Jean
SAUTEREAU Anne-Marie
SEGHAIRIA Claudine
SERO TOLLEC
SOUILLARD Paul
UNINSKI Claude
VAN HAVERBECKE Georges
VALLON Christian Jean
VIDAL Michel
CALENDIER DES RALLYES CITOYENS 2015
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30 mars : Cap Découverte – CARMAUX – Collèges
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31 mars : Cap Découverte – CARMAUX – Lycées
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03 avril : MONTAUBAN
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09 avril : TARBES
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23 avril : FOIX
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28 avril : RODEZ
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05 mai : MILLAU
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12 mai : VILLEFRANCHE de ROUERGUE
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19 mai : TOULOUSE
Les camarades volontaires sont invités à tenir le stand IHEDN
sur l’ensemble de ces rallyes.
Concert du trinôme académique du lundi 11 mai -20 heures –
Halle aux grains Toulouse. Une soixantaine de places sont
réservées pour notre association. Les camarades intéressés
sont priés de se manifester auprès du président Yves CABROL
NOTRE PROCHAIN RENDEZ – VOUS
ASSEMBLEE PLENIERE le samedi 11 avril 2015 à 09 h 00
UNIVERSITE TOULOUSE 1 CAPITOLE - AMPHITHEATRE DAUVILLIER
Rue des Puits Creusés – 31000 Toulouse (métro Compans Cafarelli ligne B)
(Grand bâtiment sur la droite – Dans le Hall d’entrée prendre à droite – itinéraire fléché)
à 11h 00 conférence par Mathieu GUIDÈRE – « D'où vient DAECH ? Petite histoire du Moyen-Orient contemporain»
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LE GROUPE DU MARDI AU TRAVAIL
Point de situation au 24/03/15 – La guerre aujourd’hui
Notre groupe a décidé, après examen de la question posée, qui appartient plutôt au domaine conceptuel, de poursuivre la
réflexion de manière concrète, en considérant l’une des formes actuelles prise par les conflits modernes, en l’occurrence le
terrorisme, qui échappe en grande partie aux systèmes mis en place pour réguler les guerres.
Il apparaît, que la formule de CLAUSEWITZ n’est plus tout à fait d’actualité. Elle ne peut plus s’appliquer au monde actuel, car
celui-ci a changé par rapport au temps où celle-ci a été prononcée.
Quand CLAUSEWITZ a écrit son célèbre « De la guerre », les relations internationales venaient, un siècle et demi plutôt, d’entrer,
grâce aux traités de Westphalie, dans l’ère du droit international, fondé sur l’existence et le respect des états souverains. Et
quand il précise, la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens, il se coule dans l’esprit de ces traités, en
décrivant, la guerre, comme un outil de ces mêmes relations.
De même, la création de la SDN, puis de l’ONU poursuivent dans la même philosophie politique.
Toutefois, la charte de l’ONU, décrète la guerre hors la loi.
Il y a là une rupture fondamentale avec la pensée de CLAUSEWITZ. Ce revirement s’explique en grande partie d’abord par le fait
que la guerre a changé de nature : elle est devenue mortelle pour l’humanité (deux guerres mondiales, les armes de destruction
massives…), mais aussi parce que le monde a considérablement évolué et est devenu beaucoup plus complexe (courants de
pensée, aspirations des populations, niveaux de vie, révolution des industries, des sciences et des techniques…) par rapport à
son époque.
Il n’y a pas que la pensée de CLAUSEWITZ, qui est dépassée, l’idée de la maîtrise d’un ordre mondial assurée par une
gouvernance à base d’états souverains, n’arrive pas, non plus, à émerger de manière efficace.
Les causes sont multiples. Trop grand nombre et disparité excessive des acteurs, inachèvement et inadéquation des structures
de gouvernance mondiale, jeux néfastes et impérialistes des grandes puissances, qui ont conduit à bloquer régulièrement les
solutions aux problèmes les plus graves et pour l’une d’entre elles, à mettre l’ONU sous sa tutelle. Cela a eu pour effet de
discréditer l’action de cet organisme au regard d’une partie non négligeable de l’humanité.
Dans ces conditions, la situation internationale est de plus en plus chaotique. Contrairement aux situations claires et
rationnelles rêvées par les concepteurs des traités de Westphalie, de vastes zones du monde sont gangrenées par des conflits
sans fin, pour lesquels il n’est pas possible d’entrevoir de solution. Cette situation génère une nouvelle forme, particulièrement
grave de déstabilisation de nos civilisations : le terrorisme. Dans une étude spécifique est analysé le danger présenté par le
terrorisme mené par l’islam radical, ses répercussions jusque dans nos sociétés occidentales et les mesures qu’il faudrait
prendre pour en éloigner l’occurrence et en prévenir les conséquences.
Comment sortir d’une situation aussi figée que risquée ?
Il faut pour cela redonner du sens et de la confiance à la parole politique. Cette parole doit être portée par un acteur sinon
nouveau, du moins crédible de la scène internationale, s’il veut être entendu.
L’Europe, est à nos yeux cet acteur potentiel majeur, qui peut débloquer la situation.
Il s’agirait d’une Europe « redéfinie », forte, indépendante, libre des alliances qui l’entravent et qui ont fait d’elle jusqu’à présent
un ensemble disparate de pays faibles, égoïstes et vassalisés.
Elle serait ouverte à tous les autres pays de la planète et capable de leur apporter une vision nouvelle des relations
internationales, fondée sur le respect des civilisations et des cultures, sans vouloir imposer sa propre conception au reste du
monde.
Bref, une « conception gaullienne » de la politique étrangère…
Alain LE GOFF
COTISATION 2015 à l’AR IHEDN Midi-Pyrénées
Rappel : la cotisation 2015 a été votée à 40 euros en Assemblée Générale Plénière
Le comité directeur a décidé de la rendre exigible au 30 juin !!
(l’association fonctionne sur l’année civile de janvier à décembre)
L’abonnement à la revue DEFENSE est maintenu à 30 euros.
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ACTIVITES DE L'ASSOCIATION
NOTRE ASSOCIATION A L’HONNEUR
Bravo à Marc BEAUVOIS pour son article publié dans
la dernière revue « Défense » N°172 de janvier février 2015 ou 4 pages sont consacrées à son
article « L’Asie du Sud-Est, une région où l’Europe
et la France ne peuvent être absentes ».
Il s’agit d’une synthèse réalisée sous la conduite de
Jean-Pierre MARICHY de travaux des groupes
d’auditeurs de l’AR 19 qui ont planché sur ce thème
en 2013.
Cela prouve que la qualité des travaux de notre
Association est appréciée au plus haut niveau.
Cette reconnaissance devrait décupler notre
motivation !
AGENDA
- 07 avril au 13 mai : 200ème session régionale de
l’IHEDN à Bordeaux/Pau
- 09 avril : Journée défense citoyenneté à l’ENAC
- 11 avril : plénière AR IHEDN
- 11 mai : Concert du trinôme: Halle aux grains
- 18 mai : Concert avec les Chœurs de l'armée Française;
Halle aux grains
- 27 mai : AG, Bureau et CA de l'UNION-IHEDN
- 27 juin : Clôture AR IHEDN
CONFERENCE du 11 avril 2015
Mathieu GUIDÈRE
D'où vient DAECH ? Petite histoire du Moyen-Orient contemporain
Biographie
Mathieu GUIDÈRE est agrégé d'arabe et professeur des universités. Il a été tour à tour professeur résident à
l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr et directeur du Laboratoire d'analyse de l'information stratégique,
puis professeur détaché à l'Université de Genève, avant d'être nommé professeur d'islamologie à
l'Université de Toulouse-Jean Jaurès (depuis 2011). Il a publié une trentaine d'ouvrages sur le monde
musulman et il dirige aujourd'hui le ''programme de veille sur la radicalisation''.
Son dernier ouvrage s'intitule : L'Etat du monde arabe (publié chez De Boeck).
Résumé de la conférence
Beaucoup d'observateurs ont été étonnés de la montée en puissance rapide de l'organisation appelée ''Etat
islamique'' (DAECH). Pourtant, cette organisation est le résultat d'une succession d'événements qui ont
marqué l'histoire contemporaine du Moyen-Orient et dont l'issue risque de peser durablement sur la paix
et la sécurité dans le monde. A l'heure où une large coalition internationale lutte contre DAECH, la question
se pose de savoir si la guerre est la continuation ou l'échec de la politique.
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COMPTE RENDU DE LA JOURNEE D’ETUDE DU 6 FEVRIER 2015
« CYBERESPACE ET MUTATIONS DE LA CONFLICTUALITE »
CONTEMPORAINE
Sous la double tutelle de Bernard LABATUT,
directeur du GRSG (Groupe de Recherche Sécurité et Gouvernance de
l’Université Toulouse 1 Capitole), du professeur des universités Jean-Jacques ROCHE, directeur des études et de la
recherche de l’IHEDN, en présence d’Yves CABROL président de l’AR-19 accompagné d’Anne-Marie SAUTEREAU
présidente honoraire s’est tenue à Toulouse le vendredi 6 février 2015, sur le site de l’ancienne manufacture des
Tabacs, une journée d’étude consacrée au CYBERESPACE. Tout au long de la matinée des spécialistes des questions de
cyber-défense ont démontré les liens entre « le cyberespace et les mutations de la conflictualité contemporaine ».
En introduction le professeur Jean-Jacques ROCHE a rappelé que si le spectre de la guerre inter-étatique s’est quelque
peu éloigné, les rapports de forces se sont déplacés vers l’économie. Si la surprise stratégique semble « être derrière
nous » il est plus judicieux aujourd’hui d’envisager une rupture stratégique car « la guerre s’est transformée de
manière radicale ». Nous nous sommes fragilisés par notre dépendance aux nouvelles technologies et aujourd’hui « on
ne connait pas l’ennemi, ni l’arme utilisée » avant qu’il ne frappe. Un nouveau champ d’investigation s’ouvre pour les
sciences politiques : le dilemme de la sécurité a été remplacé par le dilemme de la vulnérabilité tant « la souveraineté
numérique d’un Etat apparaît illusoire ». Si les pouvoirs publics ont pris conscience du problème (création de l’ANSSI et
d’une réserve cyber-citoyenne) le numérique est un véritable défi au pacte social car la sécurité collective ne pourra
être assurée que par la somme des sécurités individuelles, chaque individu derrière son ordinateur, sa tablette ou son
Smartphone se devant de « fermer la porte » aux menaces.
M. Didier DANET, responsable du pôle actions globales et forces terrestres au Centre de recherche des Ecoles de
Saint-Cyr Coëtquidan est intervenu sur le thème « Le spécialiste des opérations cyber, un nouveau profil professionnel
dans le monde civil et militaire » et a présenté le mastère spécialisé destiné à former des officiers experts des
opérations et des crises cyber. Mathias JULIEN fondateur du « think tank » Organisation SEAPHORA s’est interrogé sur
le rôle du citoyen, de la société civile et des entreprises dans les cyber-conflits autour de ce qu’il nomme les « espaces
critiques partagés de la planète ». Le cyberespace est devenu un élément essentiel de nos vies en constituant un
élément fondamental au même titre que l’eau, l’air, le feu, … . La responsabilité de l’usager se pose de manière
cruciale car il peut être à son insu un vecteur de risque (attaque par rebond). Le comportement de l’internaute et un
sentiment de vulnérabilité devraient nous amener à définir les règles d’un « cyber-civisme » sociétal. Jean-François
DAGUZAN membre de la Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS) est intervenu sur le cyber-djihad. La
nébuleuse djihadiste est paradoxale : refusant la modernité au nom d’un retour aux valeurs initiales de l’Islam, elle est
cependant omniprésente dans le cyberespace. « Les terroristes vivent dans leur temps » et les nouvelles technologies
sont le principal vecteur de recrutement, de formation et de financement. L’organisation Etat islamique est ainsi
capable d’orchestrer des attaques informatiques sur des sites étatiques de première importance tels que le Centcom
américain. La propagation de fausse nouvelle sur la toile peut avoir des conséquences immédiates : récemment
l’annonce d’une attaque sur la Maison Blanche a fait plonger la bourse de New York. Docteurs et doctorants du
Groupe de Recherche Sécurité et Gouvernance ont développé divers aspects. Malick BADJI a mis en avant le paradoxe
du cyberespace en Afrique utilisé à la fois comme outil d’émancipation et arme de guerre, Nicolas TÉNÉZE a évoqué
les révolutions arabes 2.0 et le cyber-djihadisme et Giorgia MACILOTTI s’est interrogée sur la cybercriminalité et les
nouveaux enjeux sécuritaires de la société de l'information. Alexandre DURGUE a enfin évoqué les guerres dites de
4éme génération prenant la forme d’insurrections armées mais dans lesquelles les médias sont devenus un vecteur de
combat, Internet étant par définition un espace non-censuré.
L’après-midi une table ronde réunissant des spécialistes issus de la société civile, des armées et des universitaires a
été consacrée aux enjeux de la formation en cyber-sécurité. De nombreuses questions ont été soulevées parmi
lesquelles : la formation en cyber-sécurité, une course en avant ? Y-a-t-il un socle de base en cyber-sécurité ? Quels
métiers, quels types de formation pour quels besoins ? Quelles modalités de formation ? Quelles actions développer
en amont et en aval de la formation ?
Jean-Jacques ROCHE et Bernard LABATUT ont conclu la journée en rappelant l’enjeu majeur que constitue l’éducation
aux nouvelles technologies. Signalons lors de cette journée la forte représentation de l’AR-19 ainsi que l’importante
contribution de notre camarade Philippe TRUILLET professeur à l’IRIT (Institut de Recherche en Informatique de
Toulouse).
Notes prises par Michel BERNADET
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RESUME D’UNE COMMUNICATION DE JEAN-PIERRE MARICHY
PRESENTEE A L’ACADEMIE DES SCIENCES, INSCRIPTIONS ET BELLES LETTRES DE TOULOUSE
De la prophétie à la prospective
Visions du futur dans les stratégies de la guerre
Le Livre Blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2008, repris sur ce point par celui de 2013, a
érigé en fonction stratégique à part entière la fonction « connaissance et anticipation » au même titre
que la prévention, la dissuasion, la protection et l’intervention. Mais la connaissance et au-delà, la
maîtrise du futur occupe une place essentielle dans la stratégie depuis les origines les plus anciennes de
la guerre, sans doute dès la préhistoire et à coup sûr depuis l’antiquité. En fonction des mutations
culturelles du temps, du recours aux dieux des prophètes et oracles de l’antiquité, à la logique
scientifique de la prospective contemporaine, la conduite des armées s’est toujours appuyée sur une
projection vers l’avenir, qu’il s’agisse de la conception ou de la mise en œuvre du mouvement des forces
destiné à obtenir, dans un conflit armé, le résultat militaire attendu afin d’atteindre la fin politique
désirée.
La vision du futur dans l’histoire de la stratégie varie selon la dominante théologique ou rationnelle
de la culture.
Dans les stratégies antiques, la prévision de la guerre relève d’une approche sacrée présente dans
toutes les mythologies originaires. Comme dans les traditions chinoise, védique, sumérienne ou
égyptienne, l’appel à la divinité traduit toute quête de l’avenir dans les cultures biblique et gréco-latine
qui fondent la civilisation occidentale. La plupart des livres de l’Ancien Testament font référence à la
violence et à la guerre annoncées par la voix des prophètes et le Nouveau Testa ment, plus pacifique,
évoque cependant le deuxième cavalier de l’Apocalypse « ayant pouvoir de bannir la paix ». Dans la
tradition gréco-latine, la divination, plutôt intuitive chez les prophètes et interprètes des oracles de la
Grèce antique et plus déductive chez les haruspices et augures romains est systématiquement utilisée
pour prévoir la guerre et orienter la stratégie. Elle traduit l’étroite imbrication des relations entre dieux
et hommes dans des religions polythéistes.
Dans les stratégies classiques, le raisonnement logique tend à s’imposer, précédé, dès les temps
anciens, par le recours ambigu à l’astrologie et la volonté pragmatique de se préparer aux épreuves de
la guerre (Si vis pacem para bellum). On doit distinguer la tendance à la modélisation quasi
mathématique des principes de la guerre chez Henry H Lloyd ou Paul-Gédéon Joly de Maizeroy de
l’approche plus réaliste de Clausewitz, reconnaissant l’importance du « brouillard de la guerre » et la
nécessité pour toute stratégie de gérer l’incertitude.
La vision du futur par la représentation de la guerre dans la littérature se développe surtout avec
les progrès scientifiques du XIX° siècle mais on doit citer quelques œuvres anciennes comme l’Utopie de
Thomas More (XVI° siècle), La nouvelle Atlantide de Francis Bacon et les œuvres de Savinien Cyrano de
Bergerac (XVII° siècle) ou de Restif de la Bretonne. (XVIII°). Aux grands classiques que sont Jules Verne et
H.G. Well (qui parle, dès 1914, de bombe atomique) il faudrait ajouter les noms aujourd’hui oubliés
d’Emile Driant, officier de carrière qui publie, entre 1892 et 1913, sous le pseudonyme de Capitaine
Danrit, une trentaine de romans sur l’avenir de la guerre et d’Albert Robida, auteur illustrateur en 1869
de La guerre au XX° siècle, aux intéressantes anticipations.
Quant aux approches prédictives de la nouvelle conflictualité contemporaine, il faut se référer, plutôt
qu’à la science fiction du type Star Wars, à la politique fiction sur le modèle d’Aldous Huxley ou de
Georges Orwell ou aux romans de Tom Clancy, préfigurant dès 1994, les attentats du 11 septembre.
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La vision du futur dans l’approche scientifique de la stratégie contemporaine se fonde sur les progrès
des théories mathématiques de l’aléatoire et des capacités de calcul des ordinateurs ; elle prend en
compte les mutations de la nature des conflits de l’ère « post-westphalienne » et la liaison plus étroite
entre prévision et action. Son champ d’application s’est précisé autour des fonctions de prévision
technique (météorologie) ou politique, de planification illustrée par la systématisation des lois de
programmation militaire encadrées en aval par la loi de finances annuelle, et en amont par le livre blanc
et le plan prospectif à trente ans et de prévention, visant à réduire les chances de réalisation des
principaux risques et menaces par divers moyens : législation, traitement des causes, mise en place de
systèmes de veille et d’alerte, promotion de la résilience des populations…
Toutes ces actions expriment la concrétisation de la prospective, démarche formalisée en France par
Gaston Berger, Jean Fourastié ou Bertrand de Jouvenel, alliant sur le moyen/long terme, quantitatif et
qualitatif afin d’inventorier et de comprendre les conséquences des faits, même limités, susceptibles
d’être porteurs d’avenir et s’efforçant de mettre en œuvre la formule de G.Berger : « Voir loin, large,
profond, autrement et ensemble ».
Il faudrait toutefois observer pour conclure que, malgré – ou à cause – de la multiplication des
institutions et réseaux dans ce domaine, notamment en matière de défense, la prédiction des crises
laisse encore à désirer et la promotion des réformes est toujours aussi difficile à faire adopter. Mais il
convient sans doute de persister en méditant sur ces deux citations :
Il n’y a pas de vent favorable à celui qui ne sait pas où il va
Sénèque
Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir mais de le rendre possible
Antoine de Saint-Exupéry
*****
INSCRIPTION AU REPAS
NOM ………………………………..……………… Prénom ……………………………………………
Participera au repas du 11 Avril 2015, restaurant « Le PAPAGAYO » 46 place Anatole France
Sera accompagné de ……………… personne(s).
Règle en conséquence la somme de 29 €uros x ……….. = ……….. €UROS.
(Chèque à libeller à l'ordre de l'I.H.E.D.N. - TOULOUSE).
Inscription reçue par écrit jusqu'au 08 avril 2015.
(à adresser au bureau de l’IHEDN au 6, rue du Lt-colonel case n°4 - 31000 Toulouse).
Ou par téléphone à Michel SALMON (Tél. 05.61.59.76.74)
Attention : nous ne prendrons plus de réservation le matin de nos réunions.
Fait à ……………………………….. le ………………………….
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EDITION DE LIVRES - « H » - Alain Crémieux - (Edilivre, 175, boulevard Anatole France-93200 Saint-Denis)
Alain Crémieux est Ingénieur Général de l’Armement
(aéronautique et électronique), il a été en poste à Washington, à
l’OTAN à Bruxelles et notamment directeur du CHEAR.
La stratégie de défense et l’Armement, en particulier
nucléaire, ont dominé ses activités professionnelles, il a abordé
toutes des théories de la dissuasion et par exemple la théorie du
fou ou l’assurance de destruction mutuelle (MAD : Mutually
Assured Destruction).
Esthète et humaniste, il est passionné par l’Histoire, il a
une vision morale sur la guerre ; en particulier il s’implique sur
l’éthique des armes et de l’Armement.
Cette fiction « H » fait vivre les personnages clé d’un sousmarin nucléaire lanceur d’engins et son équipage en opérations en
charge d’exécuter tous les ordres reçus, alors que la Présidence
de la République et les stratèges des armées sont aux prises à des
évènements géopolitiques inédits dans un contexte stratégique
extraordinairement dangereux de la future moitié de ce XXI°
siècle.
La patrouille se déroule sous un océan du globe où de
nombreux bâtiments de guerre positionnent les intérêts des
grandes nations nucléaires, mais il n’y a pas que des sous-marins…
Les évènements politiques conduiront-ils à des
appréciations différentes des intérêts vitaux ?
Vous ne reposerez pas ce livre avant d’arriver aux
dernières pages, tant le récit est prenant.
Pour préserver votre plaisir je vous recommande de ne
pas avoir la curiosité d’aller les ouvrir en avance.
Vous pourrez ensuite entamer la réflexion sur la
dissuasion.
Jacques PÉCHAMAT
Notre camarade Georges-Patrick GLEIZE (Toulouse 1999) publie un nouveau roman intitulé
« LE CHEMIN DE PEYREBLANQUE » aux éditions Retrouvées - Mars 2015
Un beau roman mélancolique et chaleureux. Une peinture juste et émouvante d’une société villageoise pleine
d’humanité et de contradiction se terminant sur la construction controversée d’un barrage noyant une vallée … § ?
PERMANENCE DE L'AR 19
La permanence de l’association se tient tous les lundis de 14 h à 16 h à l’Hôtel DURANTI - 3ème étage
au 6, rue du Lcl-colonel PELISSIER - 31000 TOULOUSE - Tél/Fax : 05 61 22 78 13 mail : [email protected]
Et n’oubliez pas de consulter régulièrement notre site internet : www.aa-ihednmidi-pyrenees.org
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