The Enemy Smacks / Vidéo / Analyse
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The Enemy Smacks / Vidéo / Analyse
The Enemy Smacks / Vidéo / Analyse HDA – Tragédie Lien internet https://www.youtube.com/watch?v=bcg5AX2gxaw La version vue en cours n’est pas disponible sur internet pour des raisons de droits d’auteur. La version datée de 1993 proposée sur ce lien est très proche de celle étudiée en classe datée de 2011 et permet aux candidats de disposer d’un support de travail pertinent. Nous avons vu la chanson « The Enemy Smacks » jouée sur scène en Hollande le 23 octobre 2011 par le groupe IQ. IQ est un groupe britannique de Néo-Progressif (Renouveau du Rock Progressif). Ce groupe est composé de 5 musiciens : Batteur, Bassiste, Guitariste, Clavier et Chanteur. Ils sont tous compositeurs et interprètes, le chanteur est l’auteur des paroles et aussi l’illustrateur des pochettes de disque du groupe. La chanson « The Enemy Smacks » est une longue pièce d’environ 15 minutes composée de 3 parties chantées (7 couplets, pas de refrain) et de plusieurs parties instrumentales. Le texte raconte le destin tragique d’un personnage qui se drogue. Son addiction le mènera à sa perte. En effet le personnage meurt d’une overdose à la fin de la chanson. C’est une tragédie. Cette chanson est présentée par le groupe comme un conte préventif. Le texte est un récit semblable à un monologue qui témoigne des différentes phases par lesquels le personnage passe (La recherche d’un effet encore plus grand, le manque, la déconnection avec la réalité, la crise, la mort). Sur scène le chanteur incarne le personnage qui sombre dans une autodestruction totale. « The Enemy Smacks » peut se traduire par « L’ennemi gifle » mais « smack » (sans le « s ») est aussi un mot utilisé pour désigner un type de drogue dure. On peut tout à fait penser que ce titre a un double sens. Voici l’analyse de cette chanson : (Seules les parties grisées ont été partiellement analysées en classe) The Enemy Smacks – Analyse de l’œuvre par partie Timing Début Partie Analyse -IntroductionPartie instrumentale Les premières notes de l’introduction sont jouées avec un son d’orgue d’église. Ce son illustre le côté funèbre de cette chanson et va être en grande partie le fond sonore de l’œuvre. Il est rejoint par tous les autres instruments (Basse / Batterie / Guitare / Synthétiseur). Caractère général de cette partie: Energique -Couplets 1,2 & 31ère Partie chantée Les instruments accompagnent la voix sur un rythme rock plutôt dansant. Dans cette 1ère partie chantée le personnage fait un bilan. Ayant fait certaines expériences, il est à la recherche de nouvelles sensations même s’il connait le danger que cela représente. Sur scène, il place son futur garrot au-dessus de sa tête un peu comme un objet culte. Une fois en place, il chante en montrant déjà des marques de douleurs (grimaces). Le manque s’installe. À la fin Le chanteur quitte la scène. Caractère de cette partie : Dansant Env. 3mns43 -InterludePartie instrumentale Dans cette partie les quatre instruments (Basse / Batterie / Guitare / Synthétiseur) jouent un interlude qui annonce les solos qui vont suivre. Env. 4mns55 -Solo de SynthétiseurPartie instrumentale Le synthétiseur joue un solo accompagné des trois autres instruments (Basse / Batterie / Guitare) Env. 5mns28 -Solo de GuitarePartie instrumentale Env. 1mn15 La guitare prend la relève et joue un solo accompagné des trois autres instruments (le son d’orgue est présent) Ce solo est joué avec un son saturé (distorsion) et se termine brutalement pour laisser place à la partie suivante. -Couplets 4 & 52ème Partie chantée drawn… / Je garde les rideaux tirés… I keep my eyes shut tight / Je garde mes yeux fortement fermés). Env. 6mns05 Partie instrumentale «La crise » Env. 7mns45 Env. 8mns47 -InterludePartie instrumentale Env. 10mns18 -Solo de GuitarePartie instrumentale -Couplets 6 & 73ème Partie chantée Env. 11mns27 -Solo de Guitare« Le Final » Partie instrumentale Env. 13mns57 Dans cette 2ème partie chantée le chanteur porte un masque blanc, des gants blancs et une petite veste rayée qui font référence à un pantin. En effet le personnage est devenu dépendant de la drogue qu’il consomme. C’est sa dépendance qui le dirige comme on anime un pantin. Ici, le personnage fait part de ses sensations. Il se sent comme sur un cheval à bascule (Here, in my rocking-horse house / Ici dans ma « maison cheval à bascule ») et il se déconnecte de la réalité (I keep the curtains Sur un tempo lent, le synthétiseur accompagne la voix avec un son proche de celui des flûtes qui rappelle le son de l’orgue de barbarie (Un instrument mécanique sur lequel on tourne une manivelle pour entendre de la musique). Ce côté mécanique et lancinant illustre le malaise du personnage qui a le tournis. La guitare ponctue chaque strophe avec une courte mélodie qui descend dans le grave et qui suggère la douce chute que vit le personnage. Caractère de cette partie : Lancinant Sur un tempo rapide, les instruments jouent une partie violente dans un style presque Punk/Rock. Cette partie instrumentale évoque la crise que vit le personnage sur scène. Le chanteur se tient la tête entre les mains et se balance très rapidement comme pour exprimer une douleur insoutenable. Cette partie est jouée sur scène avec un effet de lumière stroboscopique (longue série de flash blanc) ce qui accentue l’expression de la douleur que ressent le personnage. Caractère de cette partie : Violent Au début de cette partie le chanteur quitte de nouveau la scène. Dans cette partie les quatre instruments (Basse / Batterie / Guitare / Synthétiseur) jouent un interlude dans un style plutôt Blues qui annonce le solo qui va suivre. La guitare joue un solo accompagné des trois autres instruments (le son d’orgue est présent) Ce solo est joué avec un son saturé (distorsion) et se termine par de longues notes tenues qui annoncent l’ambiance de la partie suivante. Dans cette 3ème partie chantée le chanteur porte encore un masque blanc, une longue cape noire à capuche, des gants noirs et ses lèvres sont maquillées en noir. Ce costume symbolise la mort. Dans cette scène la mort vient chercher le personnage qui nous fait part de ses dernières sensations (I'm haunted, my eyes grown cold… / Je suis hanté, mes yeux deviennent froids). Il termine de chanter sur un dernier râle. Sur un tempo lent, le synthétiseur accompagne la voix avec un son d’orgue d’église qui accentue le côté funèbre de cette scène. La guitare ponctue chaque strophe avec une courte mélodie qui descend dans le grave et qui figure la chute du personnage. Caractère de cette partie : Funeste / Funèbre / Tragique Dans cette dernière partie la guitare joue un solo avec un son saturé accompagné par les autres instruments. Dans la première partie du solo de guitare le synthétiseur joue avec un son d’orgue d’église. Il sera doublé d’un son de voix du genre chœur dans la seconde partie du solo ce qui renforcera le côté grandiose et à la fois tragique de cette dernière scène. Dans ce final instrumental le chanteur joue le rôle du personnage qui meurt d’une overdose. La mort prend peu à peu le contrôle de son corps. À la fin de cette partie les instruments ponctuent les derniers spasmes du personnage avant l’arrêt cardiaque au moyen de pêches orchestrales (Env. 15mns15). Caractère de cette partie : Grandiose / Majestueux La musique transfigure le caractère sordide de cette scène (les tourments et les souffrances du personnage). La mort apparait comme une délivrance, une véritable rédemption à la manière d’un final d’opéra ou d’une fin de tragédie au théâtre. Dans cette œuvre la musique est au service du récit: Les sons utilisés pour illustrer certaines ambiances comme l’orgue d’église, certaines mélodies qui évoquent la chute du personnage, les instruments qui ponctuent les derniers spasmes du personnage, la rédemption finale… On se rend compte du pouvoir dramatique de la musique. C’est ce qu’on appelle la dramaturgie musicale. THE ENEMY SMACKS (IQ) Partie 1 Helplessly held by the weeds, we are grown, I tried talking sense to you, leave it alone I give in to the weight of the kick So weary of waiting and hoping for this The two of us alone, no-one else to see I promise not to miss you and no more jealousy Careful of my gender, it comes, how it goes Love me tender so nobody knows Nobody knows the trouble I seen, Each time they asked, I said something obscene, The splinters shower down, I shelter from the rain, Against the grain, against the moon, I waxes and I wanes. No ecstasy sent for taking a line, Right through the tokehead they rip, run and shine; I awake and the feeling won't drop, Each time they slam down, I swear I will stop, The two of us alone, no-else to see, The damage brings us closer to murder, can't you see? Partie 2 Here in my rocking-horse house, I keep the curtains drawn; Inside my little head, I hear them screaming out my name. Here in my rocking-horse room, I keep my eyes shut tight: Inside my peeping-holes, I know that if they're empty I can sleep. Partie 3 Don't you believe her, deliver a shiver to me, Is this what you wanted? I'm haunted, my eyes grown cold. I still got second sight, I still can see at night. Here comes the enemy, the beast in me, Alive a little more, On my hard shoulder, The warning goes deeper than before. I still got second sight, I still can see at night HDA – Tragédie HDA – Heroic Fantasy HDA – Tragédie Mais qu’est-ce que le Rock Progressif, le Néo-Progressif ? Le genre Rock Progressif apparaît fin des années 1960 en Grande-Bretagne. Il puise son inspiration dans beaucoup de genres comme le Blues, le Jazz, la musique dite Classique, le Rock psychédélique, la musique électronique, la PopMusic… Il se révèle particulièrement élaboré au niveau de l’écriture, de la technique instrumentale, des textes, des « artworks » (graphie) et aussi de la scénographie. Considéré comme trop intellectuel et sophistiqué il connaît une période de déclin à la fin des années 1970. Au début des années 1980 il retrouve un certain succès à la sortie de groupes de Néo-Progressif comme Marillion, Pallas, IQ, Pendragon, 12th Night et bien d’autres mais restera un genre au public averti. Ce genre s’attache à être une musique libre qui ne se limite pas aux caractéristiques principales du Rock (morceaux de courte durée, structure simple, rythme régulier…). Les principales caractéristiques du Rock-Progressif Les instruments En plus des instruments de base d’une formation Rock (Basse/Batterie/Guitare/Voix) on utilise des instruments nouveaux ou peu conventionnels dans le monde du Rock. Les synthétiseurs et autres claviers sont très primés dans ce genre musical. Ils offrent une très large palette sonore aux musiciens. Le Rock Progressif a contribué au développement et à la démocratisation de ces instruments peu utilisés par les artistes Rock dans les années 1960. On retrouve également d’autres instruments qui se joignent à la formation Rock de base pour certains groupes : La flûte traversière, le saxophone, la trompette, le violon, le violoncelle, des percussions ethniques… et parfois même un orchestre symphonique. Les Compositions (Structure/Forme/Écriture) Les compositions sont souvent complexes dans l’écriture musicale. Le schéma structurel standardisé que l’on retrouve dans le rock est très peu utilisé (Couplet/Refrain…) La structure d’un morceau inclue souvent de longues parties instrumentales : Solo, variations, longues introductions, ponts… en plus des parties chantées. Certains groupes composent également des morceaux uniquement instrumentaux. Des changements de rythmes et de tempo dans le même morceau sont également très fréquents. Ce qui contribue à des changements d’ambiances dans un même morceau. Les morceaux ont souvent une longue durée. Les chansons courtes sont très rares dans ce genre musical. Un morceau « court » fait environ 7 minutes. Certaines compositions peuvent atteindre 15, 20, 25 minutes. Il est même de tradition de faire figurer un morceau de longue durée sur un album. Certains groupes réalisent également des albums concept, albums thématiques qui regroupent plusieurs compositions enchainées sans interruption qui peuvent faire penser à une très longue chanson aux diverses ambiances pouvant atteindre une durée de 1h30. Les textes sont souvent complexes, pour certains classés dans le genre poésie, faisant référence à la littérature, la mythologie, la politique, le social, l’heroic-fantasy… Les « artworks » (les Illustrations / Le Visuel) sont très recherchés et souvent en lien avec les thèmes abordés dans l’album en question. Certains groupes comme Marillion jouent beaucoup avec le symbolisme sur les pochettes de leurs premiers albums. En concert beaucoup de groupes de Rock Progressif mettent en scène leurs compositions avec l’utilisation de décors, costumes, maquillages, accessoires. Certains chanteurs incarnent les personnages de leurs chansons comme au théâtre ou à l’Opéra.