Chevelquine - Annonciation à Marie 1829 Le 16 juillet 1834, un

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Chevelquine - Annonciation à Marie 1829 Le 16 juillet 1834, un
Chevelquine - Annonciation à Marie
1829
Le 16 juillet 1834, un grave incendie éclata dans l’église de l’Annonciation à Nice.
L’incendie détruisit le grand tableau de
l’abside.
Le tableau représentant la Transfiguration
de Jésus-Christ devant les trois
apôtres, œuvre importante du peintre
Domenichino.
Le tableau fut remplacé par celui de
L’ Annonciation, œuvre du peintre russe
K.A. Chevelkine 1829.
Dans ce tableau on retrouve l’archange
Gabriel sous la forme d’un jeune homme
avec ses ailes déployées. Il est accompagné d’angelots signifiant sa
mission mystique et mystérieuse. De la main droite il nous montre
la colombe, symbole de l’Esprit Saint soufflant un rayon lumineux en
direction de Marie, symbolisant l’Incarnation. De l’autre main il tient
un lis blanc, symbole de la pureté de Marie. Marie toute drapée de
blanc et de son manteau bleu se tient debout dans une attitude d’humilité et de modestie, à l’écoute. Elle ne lit pas et ne file pas la laine.
Dans cette scène on remarque l’absence de décor pompeux mais une
atmosphère apaisée avec des coloris pastels et vifs. Le bleu et le rouge
portés par Marie sont les couleurs en miroir de celles de l’ange.
Titien - TIZIANO VECELLIO
Annonciation à Marie 1565
Annonciation de l’église San Salvador à Venise vers 1565.
Grand peintre de la Renaissance
Vénitienne, il est le fondateur de la
peinture moderne. Il trouve dans
son imagination et dans les nuances
de sa palette la poésie du tableau.
Marc Chagall Annonciation à Marie 1956
Marc Chagall né en Biélorussie en
1887, décédé à St Paul De Vence (06)
à l’âge de 98 ans.
Il prend la nationalité française en
1937 pour fuir l’antisémitisme.
Marc Chagall et la Foi :De famille juive
pratiquante où la lecture de la Bible
se lit quotidiennement à voix haute, où le temps est rythmé par la pratique religieuse .
Pour Chagall l’art est fondamentalement religieux : « il est ce qui relie,
ce qui rassemble, la Bible reste « la plus grande source de poésie de
tous les temps » ou « la plus grande œuvre de tous les temps ».Il dit
également : Depuis ma première enfance j’ai été captivé par la Bible.
Le Musée National Message Biblique Marc CHAGALL à Nice regroupe
tous les tableaux qu’il a peint sur LA GENESE et L’EXODE dont douze
devaient orner la chapelle du Calvaire à Vence, mais pour des raisons
de conservations climatiques, il en fait don à l’Etat en 1966.
Parmi les nombreuses œuvres de Marc Chagall : la coupole de l’Opéra
Garnier à Paris .Ce tableau de l’Annonciation a été peint en 1956, c’est
une toile peinte à l’huile. Le tableau est à ce jour en collection privée. Chagall apporte beaucoup de couleur à ce tableau, le bouquet de
Marie est un immense bouquet, les fleurs symbole de la vie ? Dans les
ailes de l’ange, les colombes représentent L’Esprit- Saint et la Colombe
la paix. Le manteau de l’Ange long et doré symbolise le chemin de Lumière. Le ciel rouge est-il un rapport à l ‘Exode, à la traversée de la Mer
rouge ou au sang du Christ ? Les Lys en bas du tableau sont au nombre
de 7, chiffre symbolique des 7 sacrements.
Marie se retrouve comme élevée sur ce tableau, plus haut que l’ange.
Charles Poerson - Annonciation à
Marie 1656
La Vierge Marie est vêtue d’une
tunique rouge sang et d’un drapé
bleu éblouissant. Elle est dans
une attitude d’acceptation. Autour
d’elle, on distingue une architecture
brillante, 2 colonnes avec chapiteau
qui représentent la force de la foi de
l’Eglise. Le bouquet de fleurs vient
signifier la fête printanière de l’Annonciation. Des angelots déchaînés symbolisent la fête de la salutation angélique, de la naissance de
l’Eglise. L’archange Gabriel qui d’une main reçoit la volonté de Dieu le
Père et de l’autre porte le lis blanc est le messager de ce choix divin.
L’Annonciation, chef-uvre de la peinture française du XVIIe constitue
aujourd’hui l’une des pièces phares des œuvres de Charles Poerson.
Sandro Boticelli - Annonciation à Marie
1489
Détrempe sur bois
Simplification des formes et limitation
des détails descriptifs au profit d’un rendu monumental de l’espace ; style plus
religieux qui semble annoncer la dernière
phase d’activité de Botticelli. Les lignes de
fuite des dalles du pavement conduisent
vers la porte ouverte sur un jardin clos,
emblème de Marie et symbole de pureté.
Au milieu de ce jardin, le chêne symbolise l’infini temporel.
Symboles couramment présents dans les diverses représentations de
l’Annonciation :
-
Les ailes transparentes de l’Ange Gabriel pour représenter la
créature céleste et immortelle
-
Le lys, symbole de pureté et de blancheur
-
Le livre des Ecritures lu par la Vierge Marie
-
Le bleu du vêtement de Marie, symbole de pureté et de fidélité tandis que le rouge de sa robe exprime la force, l’activité, le courage. Les différences par rapport à d’autres représentations :
La scène se déroule dans un lieu-dit indivis non compartimenté ; la
composition est centrée sur la rencontre entre les personnages, le dallage rouge constituant la trame perspective du tableau créant ainsi
un point de fuite convergeant sur les mains des 2 acteurs de la scène.
Auguste Pichon- Annonciation à Marie 1859
Né à Sorèze département du Tarn le 06 décembre 1805, mort à Paris
en octobre 1900.Peintre néoclassique Français élève de jean Auguste
Dominique INGRES. Il Réalise ce tableau de « l’Annonciation à Marie
» en 1859 et en fait sans doute le don à l’Empereur Napoléon III qui
lui-même l’offre en cadeau à la Collégiale Notre Dame de Cléry cette
même année 1859.
Ornement classé du XVIème
Un détail sur une chasuble appartenant au trésor
de la Basilique Notre-Dame de Cléry.
Martin Schongauer Annonciation à Marie 1465-1479
Ce tableau se trouve au Musée Unterlinden, à Colmar.
Peintre et graveur alsacien de la fin du
moyen âge, né en 1450 à Colmar et mort
en 1491
Nicolas Oudéart - Annonciation à Marie
1691
Le tableau de l’Annonciation est la dernière
œuvre réalisée par le peintre. Il frappe par
le traitement des personnages qui s’animent sous le pinceau. Les gestes sont étudiés et les visages expressifs. Marie, dont
le visage montre une soumission sereine,
se tourne dans un mouvement très doux
vers le messager céleste. Les drapés très
fluides, amplifient le côté aérien et gracieux des deux personnages.
L’archange Gabriel tend d’une main le
lys de la pureté à Marie, l’autre main, levée vers le ciel, annonce un
message divin. La composition s’organise autour de cet axe oblique
qui part de la main levée de l’archange, qui flotte sur les nuages, pour
descendre vers Marie, dont le long manteau touche terre. Elle est vêtue de la robe rouge, signe de son humanité, recouverte du manteau
bleu, signe de son appartenance céleste. Dieu le Père, la colombe, le
lys, la main de la Vierge dessinent aussi un axe vertical qui se répète
à droite par le solide pilier de la foi sur lequel repose le livre ouvert
de l’Ancien Testament et de ses prophètes. Ils sont encadrés par des
petits angelots sortant des nuages, sous le Tout dans cette œuvre souligne le caractère mystique de la scène. La colombe du Saint Esprit,
qui brille au centre de la composition, accentue de côté surnaturel de
la représentation. L’Archange Gabriel d’une beauté classique, presque
hellénistique, semble appartenir à un monde où sainteté et esthétique
se réunissent. La Vierge Marie reçoit le message dans une attitude
d’écoute et de disponibilité totales. regard de Dieu le Père. Alors que
les Annonciations de la renaissance étaient en général peintes dans
des architectures, Nicolas Oudéard supprime au contraire ici tous les
décors et accessoires. Il en résulte un climat plus intime et religieux.
Marie, surprise dans sa lecture, tourne le dos au livre ouvert posé sur
le pupitre, seuls éléments matériels qui relient la scène au monde terrestre.
Cette toile se trouve dans l’église paroissiale de Saint Paul sur Isère,
dans le diocèse de Chambéry.
Première Annonciation à Marie
432
La Basilique de Sainte-Marie-Majeure à Rome fut édifiée au moment
où le concile d’Ephèse proclama en
432, Marie :
« Theotokos » c’est-à-dire « Mère
de Dieu ».
Cette proclamation avait pour but
d’éviter une rupture avec ceux qui
disaient que Marie était seulement la mère de Jésus, séparant ainsi la
nature divine de la nature humaine du Christ (Nestoriens), ceux qui disaient de Jésus n’était pas le Fils de Dieu, mais un très grand prophète
(Ariens) et ceux pour dont la sagesse populaire reconnaissaient en Marie non seulement la Mère de Jésus, mais aussi la Mère de Dieu.
Le Concile d’Éphèse, en condamnant ces deux hérésies, va ainsi donner
raison au mouvement populaire qui avait déjà fait de Marie le creuset
en lequel l’Alliance s’est réalisée en plénitude, creuset exemplaire pour
toute vie - toute âme - chrétienne.
Pour les mosaïques de l’arc triomphal, parmi lesquelles notre Annonciation,, il convient donc de «prouver» que Jésus est bien LE Fils de même
éternité que le Père et le Saint Esprit.
Trois anges aux ailes vertes désignent Marie assise en habit de princesse,
elle file le lin rouge sous un ciel de feu où la colombe (L’Esprit) et l’ange
(La Parole) disent ensemble l’étonnante Révélation. Ils ne lui parlent
pas, mais ils la désignent afin de réaliser par elle le projet fou de Dieu
: devenir homme au milieu des hommes sans rien perdre de sa divinité.
Contrairement aux autres représentations ou la Vierge est représentée
debout ou à genoux, Marie, humble jeune fille de Nazareth est postée
telle une souveraine byzantine, assise sur un trône. Elle porte une couronne impériale. Il est normal alors que les personnages divins, le
Christ – empereur du monde, Marie – mère de cet empereur, soient représentés parés des attributs impériaux byzantins. N’oublions pas
qu’à cette époque, depuis l’empereur Constantin, au début du IV° siècle,
le centre politique rayonnant de l’empire n’est plus à Rome, mais à
Constantinople… La majesté des personnages divins s’exprime dans le
faste byzantin. Cette association permettrait de faire comprendre aux
fidèles la puissance de la divinité et l’assimilant à une puissance connue.
Icône - Annonciation à Marie
Marie est assise et est en train de filer de
la laine pourpre. Il s’agit d’une anecdote
rapportée par le Protévangile de Jacques,
un évangile apocryphe : Marie était en train
de filer le voile du Temple au moment de
l’Annonciation, ce même voile qui se déchira
en deux au moment de la mort du Christ, et
donc symbole de sa chair. Ce qu’elle est en
train de faire de ses mains est sur le point de
se réaliser en elle…
Dans les icônes de l’Annonciation, l’archange Gabriel vient toujours de la
gauche et Marie est donc à droite, assise ou debout.
Ici les places sont inversées pour que visuellement la Trinité soit clairement
à l’origine de l’envoi de l’ange.
Au centre de l’image, au-dessus de Marie, on peut voir un « segment de
ciel « avec des traits lumineux d’où se détachent une petite colombe
précédée de trois pointes blanches : c’est encore un rappel de la présence de la Trinité à l’œuvre dans ce grand mystère de l’Incarnation.
Le Père envoie l’Esprit qui couvre Marie de son ombre pour que le Fils
prenne chair en elle.
Fra Angelico
L’Annonciation à Marie 1442
Cette représentation de l’Annonciation de Fra Angelico est en fait une
fresque murale de 300 x 230 cm,
présentée dans le couvent San Marco
de Florence, réalisée entre 1442 et
1443.
On y trouve les thèmes typiques de
l’iconographie chrétienne, la présence du Saint-Esprit (colombe)
est en partie estompée.L’archange Gabriel (les bras croisés) est richement représenté par ses ailes colorées et détaillées.
La Vierge, assise sur un simple tabouret, paraît dans toute son humilité accepter le message divin, une douce lumière baigne la scène. En
arrière-plan, le jardin d’Eden, luxuriant, se retrouve dans un enclos.
L’architecte s’inspire du couvent en question.
Sur la pierre du sol figure en lettres gothiques un texte : « Salut ô Mère
de miséricorde et noble repos de la Trinité ».
Fra Angelico : religieux dominicain (1400-1455) surnommé « le
peintre des anges ».
Il a été béatifié en 1982 par le Pape Jean-Paul II et proclamé « Patron
des Artistes ».
Peter Paul Rubens Annonciation à Marie 1610
Huile sur toile peinte en 1610 et terminée en
1627/1628
Rubens réalise cette œuvre dès son retour d’Italie. L’influence de l’Art italien est visible notamment dans le traitement du drapé ainsi que dans
la mise en scène des personnages.
Fidèle à la tradition flamande, Rubens situe cette
Annonciation dans un intérieur. Marie est agenouillée, la main posée
sur un livre, elle est vêtue d’une robe blanche, symbole de la renaissance et de la pureté, pour le manteau, Rubens a utilisé le très coûteux
pigment bleu outremer. Le bleu pacificateur de la palette des peintres
inspire un sentiment profond de paix. L’Archange Gabriel, le messager
de Dieu, est agenouillé devant Marie, les vêtements de couleur orangée
diffusent chaleur et lumière, les cheveux en léger mouvement sont agités par le souffle de l’air. Il est accompagné à sa gauche par trois anges
et à sa droite, deux autres jettent des roses. Cette image symbolise la
protection de la vie et de l’amour. Le Saint-Esprit représenté sous la
forme d’une colombe apparait au-dessus dans un rayon de lumière.
RUBENS réalisa 2 tableaux de « l’Annonciation à Marie »

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