Moteurs L`un est Rolls, l`autre Bentley

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Moteurs L`un est Rolls, l`autre Bentley
Moteurs
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vendredi 27 octobre 2006
L’un est Rolls, l’autre Bentley
Philippe et Robert, Robert
et Philippe. Les frères
Chicha sont inséparables
dans la vie, pas dans
l’automobile...
Robert et sa Rolls
Corniche de 1970
(à gauche),
Philippe et
sa Bentley S2
de 1961 (à droite)
restent unis,
malgré
la divergence
des marques, par
le raffinement
automobile
à l’anglaise.
Ci-dessous,
le cabriolet
que Rolls-Royce
présentera
prochainement.
La moitié des
ventes devraient
être réalisées
aux États-Unis.
Claude Budin-Juteau
et DR.
APRÈS avoir quitté son Algérie
natale, Philippe est arrivé aux
États-Unis en 1964 pour terminer
un doctorat à l’UCLA (University of
California, Los Angeles). Sa thèse
est si brillante que l’université
l’installera ensuite professeur en
titre de littérature médiévale. Il a
moins de 30 ans. « Mais ce pays
m’est apparu définitivement plus
intéressant pour les affaires que
pour l’enseignement », explique-til. Il quittera le milieu universitaire
en 1972, date à laquelle son cadet
Robert le rejoindra.
Les deux hommes se lancent
dans le textile et la restauration. Et
travaillent. Beaucoup. Le succès est
au rendez-vous. Philippe acquiert
sa Bentley S2, modèle 1961 (250
châssis seulement produits), en
1978. Robert se paie sa Rolls-Royce
Corniche de 1970 pendant l’année
1980. Les deux hommes ont été
séduits par les lignes de leurs
belles. Mais ils ont craqué pour des
raisons exactement inverses « Les
formes rondes de la S2 m’ont
conquis », dit Philippe. « J’ai tout
suite aimé les lignes tendues de la
Corniche » rétorque Robert qui,
sans bien l’avouer, est tombé
amoureux de la Spirit of Ectasy.
La Bentley de Philippe a
183 000 km ; il n’a roulé que 800 km
chaque année en vingt-huit ans.
« Une vraie Sunday Car »,
commente-t-il. La Rolls de Robert
totalise 220 000 km, il l’a utilisée
pendant dix ans tous les jours. « Le
coffre vaut presque celui d’un SUV
pour faire les courses », plaisante-til. Titulaire d’un brevet de pilote de
classe professionnelle, il a un peu
délaissé son cabriolet anglais
depuis qu’il a acquis un Cessna
avec lequel il sillonne l’Amérique
par tous les temps.
Robert jure que ses enfants
conduiront encore sa Corniche.
Philippe, lui, a mis en vente sa
Bentley S2 pour acquérir... le nouveau cabriolet Continental GTC. Il
a passé un ordre de commande
voilà déjà deux ans, précisant ses
spécifications en septembre dernier. Sa future Bentley sera vert
foncé (« Midnight »), avec un intérieur safran et une capote claire.
Ses critères de choix ont été la per-
formance, le confort, et un moteur
à douze cylindres. « Les Ferrari et les
Aston-Martin ne sont pas assez
moelleuses pour moi », juge-t-il. Le
prochain « convertible » RollsRoyce ? « Trop volumineux, trop
coûteux. » Philippe restera donc
Bentley. Son autre constructeur favori est DaimlerChrysler. Il possède
deux Mercedes (une récente E 230
à compresseur et une E 320 de
1995), sa compagne, Bianca, un PT
Cruiser.
Robert est aussi de la race des
fidèles. Outre sa Corniche, il
possède une Citroën SM de 1972 et
une Traction Commerciale de 1955,
avec laquelle il a débarqué voilà
trente-quatre ans à Los Angeles (il
l’avait acquise peu avant à un
boulanger près de Bordeaux). En
2002, il a traversé sans incident
notable les États-Unis d’ouest en
est avec cette voiture dotée d’un
équipement électrique en 6 volts et
d’une boîte à trois vitesses. Robert,
s’il devait accueillir une nouvelle
amie à quatre roues, répond sans
hésitation : « Une Citroën CMétisse ! » Il l’avoue, cette fois : il en
est tombé instantanément
amoureux lors du dernier Mondial.
Philips.com/simplic
H. D.
Rolls-Royce 100 EX : une Corniche sur la brèche
■ On l’attendait à Paris en septembre, il est annoncé à Detroit
en janvier, il sera peut-être à Los
Angeles en décembre. Le cabriolet Rolls-Royce, alias projet 100
EX (pour 100 years Experimental
Car), on en parle déjà depuis
deux ans pour remplacer la
vieillissante Corniche. La firme a
su savamment entretenir le mystère. « Notre « convertible » subit
les tout derniers tests, son lancement est imminent », a confirmé
au Mondial Ian Robertson, le président de Rolls-Royce. La voiture
aurait pu être présentée à Paris,
mais des ventes pour moitié prévues aux États-Unis réservent à
ce marché la primeur de l’annonce. Une bonne vingtaine de voitures seraient déjà construites.
Ce fantôme des salons est dérivé
de la Phantom à quatre portes,
dont il empruntera 6 0 % du
magnifique châssis en aluminium.
Le prototype de la 100 EX était
doté d’un V 16 d’une cylindrée
de 9 l. La voiture livrée se contentera d’un V 12 d’origine BMW,
d’un cubage « Rolls » de 6,75 l et
d’une puiss ance de 4 6 0 ch.
« Toujours obtenue sans l’aide
de turbocompresseurs », précise la marque, qui ne manque
jamais une occasion de se différencier de Bentley.
Ses dimensions (plus de 5,60 m)
en font le cabriolet le plus long
du monde. Le plus cher aussi,
avec un prix de vente se situant
dans la zone des 500 000 euros.
Le plus spacieux, enfin, avec un
empattement de plus de
3,30 mètres. Soit, à 20 centimètres près la longueur d’une
Twingo ! Environ 200 exemplaires devraient être produits
chaque année. Reste à lui trouver
u n n o m . C e l u i d e C o r n i ch e ,
considéré comme surexposé par
la marque, ne devrait pas être
retenu. Rendez-vous dans
quelques semaines pour lever le
dernier voile du mystère. PH. D.
©TM Marvel 2006. The Hulk Film: © 2003 Universal Studios
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