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En ce début d’année 2016, nous avons souhaité donner la parole à Pierre Descazeaux, Directeur Général du Marché France du groupe Air France KLM afin de vous en dire plus sur les nouveautés en cours et à venir. Parlons d’abord de Mexico qui est desservi 3 fois par semaine en A380 depuis le 12 janvier. La destination attire mais y déployer un A380, n’est-ce pas ambitieux ? « C'est un choix bien réfléchi, offrir plus de capacité permet de mieux répondre à la hausse de la demande. Après 60 ans de présence au Mexique, Air France KLM transporte plus de 600 000 passagers par an et avec le développement économique entre la France et le Mexique, ce chiffre est en augmentation. Par ailleurs, l’aéroport de Mexico arrive à saturation et l’augmentation des fréquences était donc difficile à envisager, le choix d’un appareil comme l’A380 nous permet d’améliorer notre offre sans pour autant attendre de nouvelles disponibilités aéroportuaires. Bien évidemment, nous prenons un pari important avec l’A380 en ce qui concerne la Business puisque nous passons de 36 à 80 sièges. Nous allons donc développer nos offres sur cette classe et les promouvoir. Sans oublier notre partage de code avec Aeromexico qui génère 15% de passagers en connexion. » Plus globalement, quelles sont les perspectives d’Air France en Amérique latine ? « Nous avons toujours eu une présence forte sur ce continent en plein développement. Nous étudions les situations économiques, la demande et l’intérêt économique d’ouvrir ou d’augmenter des fréquences. Sur Panama par exemple, après avoir observé une hausse régulière de la demande, nous avons augmenté les fréquences en août 2015. Aujourd’hui, le groupe propose plus de 200 vols par semaine vers les Caraïbes, l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud avec des destinations aussi variées que Lima, Bogota, Quito ou Guayaquil. Nous sommes le leader européen sur ces marchés. » Des développements sont-ils prévus sur l’Afrique ? « Oui, bien évidemment, nous mettons en place d’un troisième vol vers Luanda, un cinquième vers Kinshasa. Nous regardons le potentiel du Congo, du Bénin et d’autres pays. Nous avons développé Bangui et nous continuerons à creuser notre sillon sur ce continent. Malgré les différentes crises que le continent a traversées, nous sommes en croissance constante en Afrique. La présence d’un A380 sur Abidjan confirme à elle seule l’importance que nous accordons à la Côte d’Ivoire et ce, malgré une concurrence de plus en plus forte d’opérateurs français ou européens. » Est-ce qu’il y a des opportunités en Asie ? « Sur l’axe Business, la hausse du trafic démontre l’importance des échanges économiques avec l’Asie. Air France est déjà présente dans un très grand nombre de pays asiatiques, que ce soit en direct ou par l’intermédiaire de ses partenaires. Nos alliances avec quatre compagnies chinoises, membres de Skyteam, nous permettent d’offrir plus d’une centaine de destinations. De plus, nous avons développé deux joint-venture l’une avec China Eastern, l’autre avec China Southern. Nous sommes également présents en Inde, en Indonésie, au Vietnam, en Malaisie, à Singapour, en Thaïlande et il nous faut en permanence étudier de nouvelles liaisons, au titre du groupe Air France KLM ou avec nos partenaires. » Les USA restent-ils encore l’une des premières destinations du groupe ? « Il est vrai que New York, par exemple, est une destination très demandée que ce soit dans le monde du Loisir ou du voyage d’affaires. Nous venons d’annoncer l’ouverture d’une liaison entre Orly et l’aéroport Kennedy. C’est l’exemple même d’une réponse apportée à une demande formulée par les entreprises du Sud de Paris qui voulaient accéder à des vols vers les États-Unis sans forcément passer par Roissy. Nous allons également à San Francisco, Los Angeles ou à Miami, toujours en A380. Des lignes dont les résultats sont très satisfaisants et qui sont très appréciées. Ce qui est certain, c’est que notre alliance avec Delta ouvre au départ de Paris l’ensemble du continent américain. » Pour terminer, comment envisagez-vous 2016 ? « Je suis dans le monde du transport aérien depuis quelques décennies et je sais à quel point il est difficile de faire des prévisions. Il faut toujours espérer que l’année qui s’annonce soit meilleure que celle qui se termine. Le regard que je porte sur 2016 est un regard prudent mais optimiste. Il y a énormément de complexité dans le monde du transport aérien. Je dis toujours que le prix n’est que le résultat de l’offre et de la demande, que la finalité d’une compagnie aérienne pour se développer c’est de gagner de l’argent et que les éléments essentiels restent toujours l’amélioration du service que nous apportons aux clients. Il ne faut pas oublier que c’est lui qui fait ce que nous sommes et ce que nous deviendrons. »