Devenir bénévole ou marraine au refuge
Transcription
Devenir bénévole ou marraine au refuge
Devenir bénévole ou marraine au refuge Personnellement j’ai toujours adoré les chevaux. Je les trouve beaux et nobles. Ils me font rêver… Ce rêve est devenu réalité puisque Platon, un magnifique bai de sang belge, a partagé ma vie pendant près de vingt ans. Mais le rêve s’est brisé car mon compagnon poilu a été emporté beaucoup trop tôt dans les complications d’une colique chirurgicale. Il n’était pas question pour moi de reprendre un autre cheval : il était unique, notre relation était unique et donc irremplaçable. De longs mois se sont écoulés où seuls la peine et le manque avaient leur place dans mon cœur… Un jour, je me suis dit que moi j’étais malheureuse et que pas loin de chez moi se trouvaient des chevaux malheureux aussi, malmenés par leurs anciens propriétaires peu scrupuleux ou jetés comme de vieux objets… Cela m’est apparu comme une évidence : ma place était auprès d’eux ! Je les brosserais chaque samedi et ils recevraient ainsi amour, attention et bons soins. Mais moi aussi, j’allais très vite m’apercevoir que j’allais recevoir de chacun. Brosser un cheval, c’est lui faire du bien et se faire du bien car en se concentrant sur lui, on oublie tous ses problèmes, on se recharge… S’engager à devenir bénévole auprès des chevaux, ça veut dire prévoir du temps tous les samedis après-midi pour être là. Parfois il fait froid, il 8 pleut, mais ce n’est pas grave… On sait qu’on a « rendez-vous ». On a le nez rougi mais le teint éclatant d’avoir passé du temps dehors… De semaine en semaine, on établit un lien plus fort avec ses compagnons : certains offrent directement leur confiance, certains demandent plus de temps. Ils ont tous leur personnalité : la force tranquille de Méphisto, l’élégance de Gengis, les espiègleries des poneys… Cette année, parmi les petits nouveaux, il y avait Etoile, jeune jument appaloosa. Physiquement déjà, je suis fan des « pois de dalmatiens », je la trouve super belle. Mais ce qui m’a vraiment attirée chez elle, c’est son besoin d’être rassurée. Elle n’avait jamais dû être manipulée dans sa vie d’avant alors à l’attache, elle bougeait dans tous les sens et faisait tout un cinéma pour donner ses pieds. J’avais envie de lui montrer qu’elle pouvait avoir confiance en l’humain, même si elle n’avait pas eu de chance avant. Alors je suis devenue sa marraine et j’ai pu la brosser systématiquement tous les samedis. Désormais, elle me fait confiance et je sens un lien très fort entre nous deux. Ça, c’est mon histoire personnelle avec le refuge mais chaque personne qui passe les grosses portes grises de l’entrée, découvrant en premier lieu Cocaïne et Amadéus, tels deux sentinelles, est invitée à construire sa propre histoire. Elle y vient avec ses forces et ses faiblesses. Certaines bénévoles ne savaient pas curer les pieds au début mais ont appris avec l’aide des autres… Certaines s’effrayent un peu devant les chevaux et se contentent de couper les carottes, etc. C’est cette diversité qui fait la force du refuge. Et il en va de même pour les parrainages, moi, j’ai la chance d’habiter tout près et d’avoir du temps mais heureusement qu’Etoile a d’autres marraines qui par leurs dons subviennent à ses besoins… J’aime à penser que bénévoles, parrains, marraines,… tous nous venons renforcer la chaîne initiée par Véronique et Fabrice pour aider les animaux en détresse. Catherine Cooken-Michiels